Camp I de la gendarmerie : la grande évasion

La fuite, dans la nuit du 9 au 10 octobre 2015, de neuf détenus, dont certains impliqués dans l’affaire des « bérets rouges », et d’autres, poursuivis, pour tentative de coup d’à‰tat, relance le débat sur la sécurité intérieure. « à‰vasion rocambolesque !», « 9 suspects se font la malle ! », ces titres chocs barrent depuis plusieurs jours la une des journaux, et cette nouvelle affaire de prisonniers échappés d’un camp pourtant sécurisé, met déjà  à  l’épreuve le Colonel Salif Traoré, fraà®chement nommé ministre de la Sécurité en remplacement du Général Sada Samaké. Le film des événements C’’est vers 3h du matin que les neufs détenus auraient défoncé leur cellule au moyen d’une barre de fer, pour se faufiler hors du camp I de la gendarmerie, vaste espace, avec une seule sortie principale, situé à  Dar Salam, à  une centaine de mètres du ministère de la Défense. Les hommes tombent d’abord sur un haut gradé, qu’ils dépossèdent de son véhicule pick-up pour s’enfuir avec. Une autre source précise que les fugitifs ont ensuite désarmé la sentinelle postée à  l’entrée du camp avant de prendre la clé des champs, et obtenir un second véhicule, grâce à  l’aide de complices. Anciens putschistes et présumés auteurs de tentatives de déstabilisation des institutions de la République, ces hommes étaient pour certains aussi soupçonnés d’avoir pris part au massacre de plusieurs « bérets rouges » après la tentative de contre coup d’à‰tat du 30 avril 2012. La découverte de charniers à  Diago, près de Kati, à  la fin 2013, avait permis de lancer l’instruction, qui est toujours en cours. Cela explique la présence dans le camp de la gendarmerie des coupables présumés, régulièrement interrogés par les juges. Il s’agit du capitaine Mamadou Alassane Maà¯ga, en service à  la direction centrale des services de transmission des armées, de Yacouba Kodio, instructeur à  l’à‰cole militaire inter-armes (EMIA) de Koulikoro, de l’élève inspecteur Souleymane Doukara, du Sergent-chef Thierry Diarra, tous sous mandat de dépôt dans l’affaire dite des bérets rouges. Les soldats de première classe Rubain Diarra et Monzon Thiénou, accusés d’assassinat et de vol qualifié, le soldat de 2ème classe Nouhoum Djibo écroué lui pour vol de moto, et le Caporal Sékouba Traoré, poursuivi pour assassinat, complètent la bande des fugitifs militaires. Le 9ème homme est Boubacar Touré, seul civil, qui était incarcéré pour s’être évadé du commissariat du 13ème arrondissement de Bamako. Dans leur cellule, précise une source au camp, se trouvait aussi cet inspecteur de police répondant au nom d’Ousmane Fané. N’ayant pas voulu suivre les fuyards, l’ancien membre de la garde rapprochée d’Amadou Haya Sanogo a révélé aux enquêteurs de nombreuses précisions sur les conditions de l’évasion. Du côté du ministère de la Sécurité, on reste prudent : « pour le moment, nous nous limitons à  l’évasion des neuf personnes et attendons le rapport final sur la situation afin d’édifier l’opinion », confie Soungalo Togola, chargé de communication. Les populations de la capitale, elles, demeurent partagées entre inquiétude et incompréhension. Comment une telle opération a-t-elle pu se réaliser dans l’enceinte du camp I, et sans le moindre bruit ? Comment et o๠ces hommes se sont procurés les véhicules et les armes ? O๠étaient les éléments chargés d’assurer la garde des désormais ex-détenus ? Face à  toutes ces questions, la thèse de la complicité est privilégiée, occasionnant des auditions intenses de gendarmes censés avoir été présents cette nuit-là , sans qu’aucun n’ai pour le moment été inquiété. Quant au ministre Traoré, il n’a fait aucune déclaration, mais s’est rendu sur les lieux de l’évasion dès le lendemain. Nommé à  l’occasion du remaniement gouvernemental du 24 septembre, ce Saint-cyrien, ancien gouverneur de la région de Kayes, doit aujourd’hui faire face à  ces défaillances au sein de la gendarmerie, dont il a la gestion. Chasse à  l’homme Aussitôt l’évasion connue, la gendarmerie a activé les recherches à  Bamako et environs, et organisé un maillage complet de tout le territoire. « Tous les dispositifs sécuritaires ont été mis en place pour traquer ces détenus dans leur derniers retranchements », assurait un haut-gradé. Résultat : le caporal Sékouba Traoré et le soldat de 2ème classe Nouhoum Djibo ont été appréhendés dès le 11 octobre, vers Diéma, dans l’ouest du pays. Ils semblaient en route pour Nioro du Sahel, avant que l’un des deux véhicules à  bord desquels ils s’étaient enfuis ne tombe en panne, les obligeant à  se regrouper. La panne du second pick-up a ensuite provoqué le repli des fugitifs, dont Yacouba Kodio et Thierry Diarra, repris le 12 octobre à  Kati. Les quatre militaires à  nouveau arrêtés sont désormais détenus dans un lieu sûr ultrasecret, o๠ils sont interrogés. Pour retrouver les cinq fugitifs manquants, une mission essentiellement composée de gendarmes ratisse la forêt classée de Faya, située sur la route de Ségou à  une centaine de kilomètres de Bamako, indique une autre source militaire. Quant à  la capitale, elle est quadrillée de jour comme de nuit par les forces de sécurité, et particulièrement le quartier de Sébénicoro, o๠se trouve le domicile du Président Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK), qui faisait déjà  l’objet de contrôle de nuit poussé. Autrement dit, le dispositif sécuritaire est au niveau maximal. Loin de rassurer, cette évasion pose la question de la lente instruction de l’affaire dite des « bérets rouges », qui n’a toujours pas abouti deux ans après. Plus crucial, le sort même du capitaine Amadou Haya Sanogo, incarcéré à  Sélingué puis transféré Manantali, dont l’action en 2012, pourrait inspirer plus d’un partisan, mérite qu’on s’y penche davantage. l’opposant Tiébilé Dramé déclarait d’ailleurs il y a quelques jours que « si lBK ne peut pas faire juger Amadou Aya Sanogo, qu’il l’envoie à  la CPI ». Cette évasion, de prime abord banale, n’a pas encore livré tous ses secrets et pourrait révéler des complicités gênantes. Pour les autorités, il devient donc urgent de sanctionner, pour le principe et pour l’exemple, ceux qui avaient la responsabilité du camp I, et de tirer tous les fils afin que les complices présumés soient arrêtés.

Ber: une patrouille mixte pour rassurer les populations

La patrouille a sillonné samedi 1er février, la ville avant de rendre une visite de courtoisie au chef coutumier de la commune de Ber, Mohamed Ag Mohamoud. Après avoir salué les forces de sécurité pour l’attention particulière accordée à  sa commune, il a sollicité la réouverture du poste de la gendarmerie dans les plus bref délais. Selon le chef coutumier, la réouverture du poste permettra un retour des familles déplacées ainsi que la reprise des activités socio-économiques. «On est très content de l’arrivée de la Minusma et de la gendarmerie nationale. Les populations de Ber sont satisfaites de la Minusma et veulent également le retour de toutes les forces de défense et de sécurité: gendarmerie, garde nationale et armée malienne» a indiqué le 1er adjoint au maire Habbou Ould Hammadi. Rassurer les populations de Ber Cette mission a pour objet de rassurer les populations de Ber de la disponibilité des forces de sécurité des Nations unies à  soutenir les forces de sécurité du Mali pour que celles-ci puissent jouer pleinement leur rôle, celui de sécuriser et de maintenir la cohésion sociale entre tous les maliens a déclaré en substance, le capitaine Ilboudou Eugène, chef de la patrouille. Le samedi étant un jour de foire à  Ber, la patrouille a fait une escale au marché pour rassurer les commerçants de la disponibilité des forces de la gendarmerie nationale avec l’accompagnement de la Minusma. Cette visite d’après les populations, marque le retour de la sécurité dans la zone et la reprise des activités.

Niger: un camp de la gendarmerie attaqué à Niamey

« [Ces] tirs nourris ont commencé vers 21h30 (heure locale, 20h30 TU). Tout le monde a eu peur », a raconté à  l’AFP un habitant du quartier, ce qu’ont confirmé d’autres riverains. Une heure plus tard, des tirs sporadiques retentissaient encore dans le camp, puis ont cessé, a constaté un journaliste de l’AFP sur place. Selon un gendarme présent sur zone, un seul pick-up a attaqué le camp alors que la nuit était tombée. Les assaillants ont visé à  l’arme automatique les sentinelles qui ont immédiatement répliqué. Des éléments du commando auraient également tenté de grimper sur le mur d’enceinte du camp de gendarmerie, avant d’être repoussés eux aussi par les gendarmes. l’échange de tirs, d’abord nourris puis plus sporadiques, a duré près d’une heure. « Les membres du commando se sont évanouis dans la nature », a expliqué dans la nuit un enquêteur présent sur place. Le ministre de la Défense, Karidjo Mahamadou, a confirmé que des patrouilles ont ratissé la zone. Mais ces fouilles se sont déroulées dans le noir, car depuis quelques jours et la rupture de pylônes électriques sur la ligne qui alimente Niamey depuis le Nigeria, la capitale est plongée dans le noir la nuit venue. Cette nouvelle attaque ne fait qu’amplifier la peur et la psychose dans une ville o๠les rumeurs d’attaques du Mujao se sont multipliées ces derniers jours. Il n’était pas possible dans l’immédiat de savoir si ces troubles étaient liés aux récentes attaques islamistes qui ont frappé ce pays sahélien. D’autant plus que le camp de la gendarmerie o๠ont éclaté les tirs hier mardi 11 juin a notamment accueilli en début d’année des troupes tchadiennes en transit vers le Mali, o๠elles ont combattu les jihadistes aux côtés de la France et des soldats ouest-africains.

Santé publique : saisie de viandes impropres à la consommation

La viande impropre à  la consommation inonde aujourd’hui nos marchés. Depuis le 11 septembre, une opération coup de point a été menée par les gendarmes et sous l’instruction de la Direction Nationale de la Santé. Succès de l’opération. Abattage clandestin d’animaux Des bouchers au bord du fleuve à  Kalanbacoro et Niamana ont été surpris en délit d’abattage clandestin d’un nombre important de bœufs entre 2 et 3h du matin, samedi 12 septembre 2009 par des gendarmes. Au total, ce sont 17 boeufs qui ont été frauduleusement abattus par les bouchers. D’origine douteuse, la viande des bœufs abattus serait infectée par des maladies comme la tuberculose, et par conséquent impropre à  la consommation. Ce sont près de 5000 mille personnes à  qui étaient destinés ces abattages. D’o๠une forte probabilité de contamination à  la tuberculose ou tout autre maladie selon les experts de la santé. Bactéries détectées La quantité de viande saisie a été transportée à  l’abattoir frigorifique par les éléments de la gendarmerie. Après contrôle, le résultat est inquiétant : une bonne partie de la viande est infectée de bactéries. Saisies des viandes clandestines Le directeur national des services vétérinaires, le Dr. Kassoum Diakité, rapproché par nos soins, affirme que tout est parti d’un soupçon sur des abattages clandestins. Et d’ajouter « C’’est pourquoi, nous avons mis en place une opération dite  » coup de poing » pour démanteler le réseau des bouchers qui effectue l’abattage clandestin des animaux. » Selon le Dr. Kassoum Diakité, l’article 8 du texte stipule que « tout boucher agréé (chevillard, détaillant, abattant) pris en flagrant délit d’abattage clandestin encourra les solutions suivantes : saisie de la viande issue de cet abattage, paiement à  l’Etat de 50% de la valeur d’une carcasse différente. En plus, il sera dépossédé de sa carte professionnelle pour une durée de 3 mois. En cas de récidive sans préjudice des sanctions, le retrait de la carte professionnelle sera définitif et le coupable déferré devant le tribunal correctionnel ». Une viande qui pullule dans les marchés A souligner que les marchés de Bamako sont inondés par la viande avariée. M. Diakité révèle que la foire foraine est l’occasion pour beaucoup de bouchers d’introduire leur viande clandestine. Par ailleurs, la quantité de viande saisie, propre à  la consommation, est destinée aux œuvres sociales, comme les prisons, les hôpitaux et les mosquées, aux dires de Mouleykafou, Président Directeur de l’abattoir frigorifique. Enfin, il invite la population à  être vigilante pour l’achat de viande et de s’assurer que les kiosques modernes seront mis en place pour la vente de ces viandes.