IBK à la Tribune des Nations Unies : « Le Mali est de retour « 

New York, le 27 septembre 2013 Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Chef d’Etat et de Gouvernement, Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Mesdames et Messieurs, Permettez-moi, tout d’abord, de vous adresser les chaleureuses félicitations de la délégation du Mali pour votre élection à  la présidence de la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies. Le choix porté sur votre personne est assurément la reconnaissance de vos qualités de diplomate chevronné, mais aussi un hommage rendu à  votre pays, Antigua et Barbuda. Soyez assuré, Monsieur le Président, de la disponibilité totale de ma délégation à  Âœuvrer au plein succès de nos travaux. Je saisis cette occasion pour féliciter votre prédécesseur, Son Excellence Monsieur Vuk Jérémic de la Serbie, pour la manière remarquable avec laquelle il a conduit les travaux de la 67ème session. Qu’il me soit également permis de réitérer au Secrétaire général, Monsieur Ban Ki-moon, notre haute appréciation des efforts louables qu’il ne cesse de déployer pour la réalisation des nobles objectifs de notre Organisation commune. Monsieur le Président, Quelques semaines après mon accession à  la plus haute charge de l’Etat du Mali, en qualité de 3ème Président élu de la République depuis l’ouverture démocratique en 1992, C’’est pour moi un insigne honneur de m’adresser à  cette auguste Assemblée. D’ores et déjà , je puis vous assurer de ma détermination inébranlable à  défendre les idéaux de notre organisation, fondés sur des valeurs de paix, de sécurité, de justice et de développement, des valeurs contenues dans le serment que J’ai prêté devant les Maliens. Monsieur le Président, Je viens devant vous pour témoigner la reconnaissance de mon peuple envers l’ensemble de la communauté internationale pour son soutien inestimable à  mon Pays, le Mali, qui a recouvré aujourd’hui sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Du haut de cette tribune et au nom de l’ensemble du peuple malien, je rends hommage à  l’action de l’ensemble du système des Nations Unies, particulièrement le Conseil de sécurité qui, à  travers quatre résolutions et plusieurs déclarations, a condamné l’agression terroriste djihadiste subie par le Mali, et réaffirmé son attachement à  l’unité et à  l’intégrité territoriale de notre pays. Le Conseil de sécurité a autorisé le déploiement de forces internationales pour appuyer les forces armées maliennes dans la difficile tâche de recouvrer les zones du territoire contrôlées par les groupes armés terroristes. Permettez moi d’exprimer ma gratitude envers l’UNESCO, pour son engagement auprès du Mali, à  travers la condamnation de la destruction des mausolées et autres sites historiques du patrimoine culturel de l’humanité à  Tombouctou et Gao. Le Maroc, pays frère, présidait alors le Conseil de sécurité. Je voudrais, à  ce titre, remercier sincèrement Sa Majesté le Roi Mohamed VI, pour l’importante contribution du Royaume du Maroc, qui dès les premières heures de l’occupation du Nord de notre Pays a condamné l’agression dont nous avons été victime, et a apporté une aide humanitaire d’urgence à  nos populations C’est aussi le lieu de rendre un vibrant hommage à  la France et à  son Président, François HOLLANDE, pour le déclenchement de la salvatrice opération militaire Serval, qui a stoppé l’avancée des extrémistes djihadistes vers le sud de notre pays, et a conduit par la suite à  la libération des régions occupées. Qu’il me soit également permis de remercier la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine et l’Organisation de la Communauté Islamique (OCI) pour leur sollicitude et leur engagement constants dans la recherche de solutions durables à  la crise malienne. Je tiens particulièrement à  saluer le leadership de Son Excellence Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d’Ivoire, et Président en exercice de la CEDEAO, Son Excellence Monsieur Blaise COMPAORE, Président du Faso, Médiateur de la crise malienne, Son Excellence Monsieur Goodluck Ebele JONATHAN, Président de la République Fédérale du Nigéria, Médiateur associé, ainsi que Son Excellence Monsieur Boni YAYI, Président du Bénin, anciennement Président de l’Union africaine au moment le plus aigu de la crise dans le Nord du Mali. Je fais une mention spéciale à  Son Excellence le Président Idriss Deby Itno, Président de la République du Tchad, pour sa décision courageuse d’envoyer des troupes tchadiennes au Mali, troupes qui ont payé un lourd tribu en vies humaines lors des opérations de reconquête de nos régions Nord. Je voudrais également rendre hommage au président Mahamadou Issoufou et au vaillant peuple du Niger, dont l’accueil très fraternel réservé aux nôtres a permis de soulager bien des souffrances. A cette occasion, je voudrais m’incliner devant la mémoire de tous ces frères nigériens qui sont tombés sur le champ d’honneur lors des attaques d’Agadez et d’Arlit menées par les djihadistes, au titre de représailles pour leur engagement chez nous au Mali. A Son Excellence le Président Abdel Aziz BOUTEFLIKA et au peuple algérien frère, je renouvelle la gratitude du peuple malien pour l’appui multiforme à  la résolution des crises que le Mali a connues, ainsi qu’à  l assistance humanitaire que l’Algérie a apporté a nos populations refugiées dès les premières heures du conflit. C’’est aussi le lieu de rappeler que l’Algérie et le Mali sont deux pays frères liés par des relations solides d’amitié et d’histoire commune. Au peuple mauritanien et à  mon frère, son Excellence le Président Mohamed Ould Abdel Aziz, J’exprime la profonde gratitude du peuple malien pour leur engagement à  nos cotés dans la traque des groupes djihadistes en territoire malien. Je présente nos sincères condoléances aux familles mauritaniennes qui ont perdu les leurs lors de l’opération conjointe dans la forêt du Ouagadougou et à  l’Ouest de Tombouctou. A l’Union Européenne et à  tous les partenaires bilatéraux et multilatéraux, nous exprimons également nos sincères remerciements et notre profonde gratitude pour le rôle éminemment important qu’ils ne cessent de jouer pour le retour définitif de la paix et de la stabilité au Mali. Permettez moi également, du haut de cette tribune, de rendre hommage aux vaillantes forces armées du Mali qui se sont courageusement engagées auprès des troupes alliées pour la reconquête des territoires occupés par les djihadistes et narco trafiquants. Je salue ici la mémoire de tous ceux des nôtres et de nos amis qui sont tombés sur le champ d’honneur pour le salut du Mali, pour la liberté de notre peuple, pour l’avenir de nos enfants. J’adresse également mes pensées les plus pieuses à  tous ces héros civils, des anonymes, hommes, femmes et enfants qui ont perdu la vie. Je pense à  tous ces blessés, ces femmes violées, ces amputés, qui ont subi le joug de la barbarie pendant d’interminables mois, et qui sont restés debout pour le Mali, malgré toutes les humiliations et intimidations dont ils ont fait l’objet. Monsieur le Président, Je ne peux clore ce chapitre de gratitude sans avoir une pensée compassionnelle pour toutes les familles des otages algériens, français et autres, qui sont encore détenus par les groupes djihadistes dans la bande sahélo-saharienne, y compris dans le septentrion malien. Je peux vous dire que nous ne ménagerons aucun effort pour accélérer leur libération, et cela en étroite collaboration avec les pays concernés. Monsieur le Président, Le Mali est de retour. Oui, avec l’appui des pays amis, le Mali est debout, et tourne la page la plus sombre de son histoire. Elle a été marquée par neuf mois de graves violations des droits humains, de pillages, et de destruction de sites et monuments culturels et historiques uniques. Aujourd’hui, que de chemin parcouru! Le Mali a recouvré sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire, et riche de sa diversité culturelle, il s’est engagé aujourd’hui sur le chemin de la réconciliation nationale. Un processus de dialogue pour la paix et la réconciliation nationale a été entamé, à  travers l’Accord préliminaire de Ouagadougou, signé mle 18 juin 2013. La transition qui s’était ouverte en mars 2012 à  la suite d’un coup d’Etat a pris fin en août dernier, après une élection présidentielle tenue sur l’ensemble du territoire, et reconnue crédible et transparente par l’ensemble de la communauté internationale. A travers ce processus électoral exemplaire, les maliennes et les maliens ont ainsi fortement rappelé leur attachement à  la démocratie et à  l’ordre constitutionnel. Pour parachever ce processus, mon Gouvernement s’est engagé, sans tarder, à  tenir les élections législatives le 24 novembre 2013 pour le premier tour, et le 15 décembre 2013 pour le second tour. En tant que Président investi de la confiance de l’ensemble du peuple malien, je mesure l’immensité des défis à  relever et des aspirations profondes de mes compatriotes à  la paix, à  la réconciliation nationale et au développement économique et social. Sitôt investi Président de la République, J’ai pris l’initiative de rencontrer à  Bamako les Chefs des groupes armés du Nord pour leur rappeler les principes sacro-saints du respect de l’intégrité territoriale du Mali et de la laà¯cité de l’Etat. Je leur ai fait connaà®tre ma disponibilité à  organiser un dialogue politique inclusif, franc et constructif, o๠tout sera discuté, à  l’exception de toute forme d’indépendance ou d’autonomie. Mon message a été entendu et nous nous engageons très bientôt dans un dialogue pour un règlement définitif des crises dans le Nord de notre pays. Dès à  présent, je veux relancer le dialogue intra et intercommunautaire pour recréer les conditions du vivre ensemble entre toutes les Maliennes et tous les Maliens. Des Etats Généraux de la décentralisation seront convoqués en vue de créer les conditions nécessaires à  un transfert effectif de compétences et de ressources aux collectivités territoriales, sur l’ensemble du territoire. Par la suite, le Gouvernement tiendra les Assises nationales du Nord. D’ores et déjà , dans la perspective des discussions à  venir avec les groupes armés, et dans le but de créer les conditions d’un apaisement, il a été procédé à  la mise en œuvre de mesures de confiance énoncées par l’Accord préliminaire de Ouagadougou, notamment la libération de prisonniers non détenus pour crimes de guerre, et la sensibilisation des populations sur les dispositions pertinentes de l’Accord préliminaire. Dans le cadre de la lutte contre l’impunité, une place de choix a été faite à  notre Justice nationale. En effet, le Ministre de la Justice, Garde des sceaux, est la deuxième personnalité de mon Gouvernement, en vue de l’édification d’un véritable Etat de droit au Mali. La Commission Dialogue et Réconciliation sera reconvertie en Commission Dialogue Vérité et Réconciliation, en vue de panser les plaies encore béantes de la société malienne. Monsieur le Président, Les crises cycliques dans les régions septentrionales du Mali trouvent leur explication profonde dans les conditions de vie précaires de nos populations et la pauvreté générale. Un Ministère chargé de la réconciliation nationale et du développement des Régions Nord a été créé en vue d’accélérer le développement, en matière de santé, d’éducation et d’infrastructures. Je suis heureux de constater que la communauté internationale a compris ces enjeux et je tiens à  saisir cette occasion pour exprimer ma profonde et sincère gratitude à  tous les amis du Mali qui se sont engagés, le 15 Mai 2013 à  Bruxelles, dans un élan de solidarité exceptionnel, à  soutenir la mise en œuvre du Plan pour la Relance économique durable du Mali. Monsieur le Président, Avec l’appui de la communauté internationale, le Mali s’attelle résolument à  la consolidation la paix et de la réconciliation nationale, la refondation des forces de défense et de sécurité, la reconstruction des régions septentrionales dévastées par les forces terroristes et obscurantistes, l’approfondissement de la gouvernance institutionnelle ainsi que la relance économique. Cependant, la situation que vit le Mali est symptomatique des défis auxquels tous les pays de la région du Sahel sont confrontés, notamment les pires formes de la criminalité transfrontalière organisée, y compris le trafic de drogue, d’êtres humains, d’armes en tous genres, dont certaines très sophistiquées, proviennent des arsenaux libyens, à  la suite de la chute de l’ancien régime. Ainsi, malgré l’espoir suscité par les succès des opérations militaires menées à  travers l’action conjuguée de l’Opération Serval, des troupes de la MISMA et des forces armées et de sécurité tchadiennes et maliennes, le déplacement de groupuscules armés terroristes et rebelles vers d’autres pays voisins représente une menace sérieuse pour la stabilité et l’intégrité territoriale du Mali, ainsi que pour la paix et la sécurité dans la région. C’’est dans ce contexte que la Mission des Nations Unies pour la Stabilisation du Mali (MINUSMA) a été déployée, pour soutenir les forces armées et de sécurité du Mali dans la stabilisation du Nord de notre pays et faciliter le dialogue et la réconciliation nationale. Je voudrais saisir cette opportunité pour réitérer l’engagement du Mali à  Âœuvrer sans relâche à  la mise en œuvre de la stratégie des Nations Unies pour le Sahel. En raison de la complexité et de la gravité de la situation au Sahel, ma délégation accueille favorablement le rapport sur le Sahel présenté en juin 2013 par Monsieur Romani Prodi, envoyé spécial du Secrétaire général. C’est le lieu pour moi de souligner avec force que la résolution durable de la situation au Sahel requiert une coopération renforcée et dynamique entre les Etats de la bande sahélo-saharienne, pour lutter contre l’extrémisme religieux et le crime organisé. Pour sa part, le Mali, sous mon leadership, est résolument déterminé à  Âœuvrer pour la redynamisation des mécanismes de coopération sous-régionaux existants.De même, l’accompagnement de la communauté internationale s’avère indispensable dans la lutte contre le terrorisme transnational dans le Sahel. Les enjeux sont énormes et la menace terroriste prend des proportions inquiétantes, au point qu’aucun pays n’est à  l’abri d’actes violents et barbares. Les attentats survenus au Kenya le 21 septembre dernier en sont l’illustration la plus infâme. Mon pays, qui se remet peu à  peu des atrocités commises par des groupes terroristes djihadistes alliés aux narco trafiquants, réitère sa ferme condamnation du terrorisme sous toutes ses formes et dans toutes ses manifestations. Je présente au nom du Mali, mes condoléances les plus sincères au gouvernement et au peuple frère du Kenya. Monsieur le Président, La délégation du Mali se réjouit particulièrement du thème central du débat général de la 68ème session de l’Assemblée générale intitulé «Â Le programme de développement de l’après 2015 : plantons le décor ». La pertinence de ce thème repose, incontestablement, sur les incertitudes et les inquiétudes du monde d’aujourd’hui, résultant de l’instabilité économique et financière internationale, de l’accentuation de la pauvreté, de la dégradation continue de l’environnement et de la multiplication des catastrophes naturelles. En effet, dix ans après l’adoption des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), les Chefs d’Etat et de Gouvernement, réunis ici même en septembre 2010, dans le cadre de l’évaluation à  mi-parcours de l’initiative, ont exprimé de vives préoccupations face aux résultats insuffisants. Force est de constater qu’à  ce stade, le chemin à  parcourir pour l’atteinte des objectifs reste long. A cet égard, il est crucial de jeter un regard critique sur les faiblesses constatées, afin de poser les jalons d’un développement durable. A ce niveau, l’une des insuffisances du programme des OMD, qui retient notre attention, est le déficit d’engagement concernant l’OMD numéro 8. Il porte sur la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement. Sans l’instauration d’un système commercial et financier ouvert et équitable ainsi que le respect des promesses faites aux Pays les moins avancés, aux pays en développement sans littoral et aux petits Etats insulaires en développement, le risque est grand de nous retrouver à  nouveau pour faire le même constat d’échec. Face à  cette situation, le Mali encourage l’adoption d’un programme de développement unique et consolidé pour l’après 2015, dont la cible prioritaire sera à  terme, l’éradication de la pauvreté et la promotion de la durabilité économique, sociale et environnementale. Cette vision est dictée par l’urgence des défis et la rareté des ressources disponibles. Sa mise en oeuvre devrait privilégier la priorité à  conférer aux pays les plus pauvres de la planète. C’’est, en outre, le lieu de saluer l’engagement pris par les Chefs d’Etat le 25 septembre 2013, à  la faveur de l’évènement spécial de haut niveau sur les Objectifs du Millénaire pour le Développement, en vue d’accélérer la réalisation des OMD et de tenir une conférence internationale d’évaluation en 2015. Monsieur le Président, Dans la ligne droite de mes illustres prédécesseurs, je réaffirme ici et maintenant, ma détermination à  défendre les idéaux de paix, de sécurité et de justice qui caractérisent notre Organisation commune. Au plan africain, le Mali est vivement préoccupé par la situation en Centrafrique, en République Démocratique du Congo, en Egypte et en Libye, et exprime sa ferme condamnation de la violence comme mode d’expression politique. Le Mali se félicite des progrès enregistrés dans la voie de la reconstruction et de la réconciliation nationale au Libéria, en Sierra Léone, en Guinée Bissau. Au Moyen Orient, nous sommes fortement préoccupés par la poursuite des violences meurtrières en Syrie, avec son lot quotidien de désastres humanitaires. A ce titre, nous condamnons avec fermeté l’utilisation d’armes chimiques sur le théâtre des opérations. Le Mali appelle les parties concernées à  privilégier des solutions politiques négociées, sous l’égide de l’Organisation des Nations Unies. Nous encourageons les pourparlers israélo-palestiniens en cours, et invitons toutes les parties à  prendre les mesures voulues pour instaurer un climat de confiance et engager des négociations directes en vue de parvenir à  une paix juste, globale et durable reposant, notamment, sur les résolutions pertinentes de l’Assemblée générale et du Conseil des sécurité. Je saisis cette occasion pour réitérer la solidarité et le soutien total du peuple et du gouvernement maliens au peuple palestinien, dans sa lutte légitime pour l’exercice de son droit inaliénable à  la souveraineté. Monsieur le Président, Je voudrais me réjouir des mesures prises ces dernières années par l’Organisation des Nations Unies visant à  apporter des changements qualitatifs dans les domaines prioritaires du développement, de la paix et de la sécurité collective, des droits de l’homme et de la réforme de l’Organisation. Malgré les progrès réalisés, beaucoup reste à  faire en ce qui concerne notamment la nécessaire réforme du Conseil de sécurité et la revitalisation de l’Assemblée générale. Nous devons poursuivre nos efforts afin que l’Assemblée générale, principal organe délibérant de l’organisation occupe une position centrale dotée de moyens lui permettant de mettre en œuvre ses résolutions. s’agissant de la réforme du Conseil de sécurité, le Mali réitère son adhésion au Consensus d’Ezulwini et à  la Déclaration de Syrte adoptée par les Chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine, et appuie la revendication légitime de l’Afrique de disposer de deux sièges permanents et de cinq sièges non permanents. Le Conseil de sécurité ainsi réformé refléterait mieux les réalités géopolitiques du monde actuel, et réparerait l’injustice historique faite à  l’Afrique, seule région du monde ne disposant pas d’un siège permanent au Conseil de sécurité. Monsieur le Président, Mesdames et Messieurs les Chef d’Etat et de Gouvernement, Monsieur le Secrétaire général des Nations Unies, Mesdames et Messieurs, Le Mali est de retour. Le Mali reprend sa place, toute la place qui lui revient, à  hauteur de son histoire, dans le concert des nations libres et démocratiques. Le peuple malien est prêt à  prendre sa part, toute sa part, dans l’édification d’un monde de paix, de tolérance, de liberté, de justice et de démocratie. Car les Maliennes et les Maliens restent convaincus que c’est dans cette voie que nous, dirigeants du monde, poserons les jalons d’un développement durable pour nos peuples et épargnerons aux générations présentes et futures les fléaux de la guerre. Telle est notre vocation. Tel nous le ferons, Inch’Allah ! Je vous remercie de votre aimable attention.

Assemblée générale de l’ONU : IBK reçoit Manuel Barrosso et Romano Prodi

Ouverte avant-hier mardi le 24 septembre, la 68ème session de l’Assemblée générale des Nations unies dont le thème est «Â programme de développement post 2015 : plantons le décor » poursuit ses travaux dans la grande sale de l’Immeuble LNB au siège de l’organisation mondiale. Pour cette seconde journée, le programme du Président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keà¯ta est tout aussi chargé que la précédente. Si l’audience avec Son Excellence Dr. Mohamed Moncef Marzouki, Président de la Tunisie a été décalé, pour raison d’agenda des deux hommes d’Etat, le président IBK, très sollicité au cours de cette session, tout au long de la journée, a reçu en audience SEM. John W. Ashe, Président de la 68ème session de l’Assemblée générale ainsi que Son Excellence Monsieur Herman Van Rompuy, Président du Conseil de l’Union Europénme avant de s’entretenir avec le Président de la Commission de l’Union Européenne, Son Excellence Monsieur Manuel Barroso. En prélude à  la Réunion de haut niveau sur le Sahel organisée par le Secrétaire général des Nations Unies avec la participation de plusieurs Chefs d’Etat dont celui de la France, qui se tiendra aujourd’hui jeudi au siège de l’ONU, hier mercredi 25 septembre en fin d’après midi, le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Keà¯ta, avec à  ses cotés le ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Son Excellence Zahaby Ould Sidi Mohamed, s’est entretenu longuement avec l’Envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies au Sahel, M. Romano PRODI. Cette journée de rencontres fructueuses s’est poursuivie la nuit avec la participation du Président de la République au diner offert par Monsieur Ian Elliason, Vice Secrétaire général des Nations Unies, en l’honneur de Son Excellence Monsieur Ibrahim Boubacar KEITA, Président de la République, Chef de l’Etat du Mali; diner qui a vu la participation : des 5 membres permanents du Conseil de sécurité ; Membres Africains non permanents du Conseil de sécurité, Représentants de l’Union africaine et de la CEDEAO ainsi que ceux de la Mauritanie et de l’Algérie ; et enfin les Secrétaires généraux adjoints chargés des Affaires politiques et des Opérations de maintien de la paix (Minusma). Correspondance particulière Depuis le siège de l’ONU

IBK déjeune avec Barack Obama à New York

Ibrahim Boubacar Keita, le président de la République malienne était l’hôte d’honneur du président Barack Obama lors d’un déjeuner en marge de l’Assemblée générale des Nations Unies. « C’est un signe au Mali. Le monde entier nous observe, nous respecte, veut nous accompagner. Et en tant que président, ma tâche sera porter le Mali toujours plus haut inch’allah », a déclaré Ibrahim Boubacar Keita très ému d’être l’hôte d’Obama. Le débat général de haut niveau de la 68è session de l’assemblée générale des Nations Unies a lui débuté hier au siège de l’organisation mondiale. Le chef de l’Etat y exprimera la reconnaissance du peuple malien à  l’adresse de la Communauté internationale pour sa solidarité. Il se poursuivra jusqu’au mardi 1er octobre. Le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita, qui est arrivé à  New York lundi après-midi, y participe aux côtés de plus de 100 chefs d’Etat et de gouvernement dont le président américain Barack Obama. Le président Keita a aussi accordé une audience au président de la 68è session de l’ONU John Ashe et s’est entretenu avec le président ghanéen John Dramani Mahama. Ensuite, il a rencontré le président tunisien Moncef Marzouki qui était présent à  la cérémonie du 19 septembre dernier à  Bamako. Le chef de l’Etat a eu des entretiens avec le président du conseil de l’Union européenne Herman Van Rompuy et le président de la commission de l’Union européenne José Manuel Barroso. Après une audience avec Romano Prodi, l’envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahel, Ibrahim Boubacar Keita a été invité à  diner par le vice-secrétaire général des Nations Unies Ian Elliason.

Nations Unies : IBK ou le plaidoyer pour le Mali…

Cette réunion annuelle de l’ONU réunit tous les chefs d’Etats de la planète et sert d’exutoire pour nos dirigeants. En effet, chacun est invité à  prendre la parole pour évoquer les grandes questions de géopolitique, et l’avenir de la planète, secouée par de nombreux conflits et mouvements rebelles. Le Sahel ensuite, parce qu’au coeur des grands enjeux de sécurité, et siège d’une menace djihadiste de plus en plus persistante, fera aussi l’objet d’une réunion annexe à  New York. Si la nébuleuse Al Qaeda continue de préoccuper les Américains, la poussée islamiste radicale fait craindre le pire au moyen Orient mais aussi dans la Corne de l’Afrique, récemment illustrée par l’attaque de Shebab Somaliens, dans un centre commercial de Nairobi au Kenya. Sans oublier l’utilisation d ‘armes nucléaires et chimiques, avec la Syrie sur le banc des accusés et ses nombreuses victimes innocentes gazées. Petit signe positif tout de même, le nouveau président iranien Hassan Rohani, a promis d’utiliser le nucléaire à  d’autres fins, tandis que son prédécesseur, Ahmadinejad était honni pour son bellicisme, mais, entre puissants, on hésite encore à  intervenir en Syrie pour mettre fin à  la répression sanglante du régime de Bachar El Assad, avec en face la réponse toute aussi barbare des rebelles de l’Armée syrienne libre, relayés en contre-bas par des mouvements djihadistes aux intérêts obscurs… L’Amérique, la France ont du souci à  se faire; mais l’Afrique aussi, confrontée au règne de la terreur et des rebellions identitaires et sécessionnistes. En Somalie, les shebabs, au Nigéria, Boko-Haram, la LRA en Ouganda et enfin, le Sahel, C’œur de toutes les convoitises et trafics en tous genres, a pendant plus d’un an, vu le Mali plongé dans une crise socio-sécuritaire sans précédents. C’est conscient de cette menace latente et malgré l’opération Serval, dont se félicite François Hollande, héros des Maliens, qu’Ibrahim Boubacar Keita devra faire un plaidoyer face à  la communauté internationale pour son pays. Au Mali, des poches de résistance djihadiste demeurent à  Gao, Kidal ou encore Tessalit, o๠des islamistes se sont tout simplement fondus dans la nature. Le terrorisme international a encore de beaux jours devant lui. In Amenas en Algérie et Westgate à  Nairobi au Kenya en sont de tristes exemples.

Le Président IBK à l’Assemblée générale des Nations Unies à New York

Ce voyage du président IBK est sa première sortie officielle depuis son investiture à  la magistrature suprême du pays le 4 septembre dernier. Le président Ibrahim Boubacar Kéita va adresser à  la communauté internationale les remerciements du Mali pour avoir aidé le pays à  se débarrasser des jihadistes qui ont occupé pendant 18 mois les deux tiers du territoire national. En marge de cette 68e Assemblée générale, il participera à  une réunion consacrée au Sahel et rencontrera des dirigeants du monde dans le cadre de la cadre bilatérale entre ces pays et le Mali. l’Afrique fait partie des grands sujets qui seront abordés au cours de l’Assemblée générale. Deux crises domineront l’agenda : celle en République démocratique du Congo et celle en République centrafricaine. l’Assemblée générale est le principal organe délibérant, directeur et représentatif de l’ONU. Composée des représentants des 193 à‰tats Membres de l’Organisation, elle offre un forum multilatéral de discussion unique sur tout l’éventail des questions internationales abordées dans la Charte. Après New York, IBK est attendu à  Paris. Notamment pour des entretiens approfondis avec son homologue François Hollande et le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius.

L’Assemblée générale de l’ONU en conclave, la crise malienne au menu

Avec ses 193 Etats membres, l’Assemblée générale est le principal organe représentatif de l’ONU. Tout en gardant à  l’esprit que l’accent devra être mis lors de cette rencontre, non seulement sur l’atteinte des huit objectifs de lutte contre la pauvreté connus sous le nom d’Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), mais également sur l’après-2015 ; ce vaste forum de discussions et d’échanges aura fort à  faire pour sa 67ème session ordinaire. Car, ils sont nombreux les points chauds de débats. Et en bonne place figurent ceux du continent africain. Le cas du Mali Tout d’abord la crise malienne. Elle tiendra une place importante dans le discours du Président français, qui sera ce mardi 25 septembre à  la tribune du palais des Nations unies. François Hollande devrait ainsi appeler à  soutenir le déploiement d’une force africaine au Mali pour aider à  combattre les islamistes armés qui tiennent le nord du pays. Le Mali oà¹, la prise de contrôle du Nord du pays par des groupes liés à  Al-Quaà¯da s’est ajoutée à  une pénurie alimentaire affectant 18,7 millions de personnes dans neuf pays, du Tchad à  la Mauritanie. A cet effet, en marge des travaux de cette 67ème session, Le président français, François Hollande, et la secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, participent, mercredi, à  un sommet qui devrait déboucher sur l’annonce par l’ONU d’une stratégie globale et de la nomination d’un envoyé spécial pour le Sahel. Ce lundi 24 septembre déjà , le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-Moon évoquait la possibilité de nommer un émissaire de l’ONU pour le Mali. Le cas de la République Démocratique du Congo sera également en étude. Les présidents congolais et rwandais, Joseph Kabila et Paul Kagame, doivent participer jeudi à  une réunion sur la RDC et plus largement la région des Grands Lacs. Kinshasa et des experts de l’ONU accusent le Rwanda, qui dément, de soutenir en RDC les mutins du mouvement M23, un groupe rebelle constitué de Tutsis. Plus de 500 000 personnes ont été déplacées de l’Est du pays à  cause de combats dans cette zone depuis longtemps instable, o๠l’ONU a déployé une force de 17 000 hommes (Monusco) pour protéger les civils. l’élection du nouveau Président somalien Hassan Cheikh Mohamoud, devrait être notamment saluée lors ce cette Assemblée générale ; une réalité qui traduit l’aboutissement d’une transition politique complexe parrainée par l’ONU depuis 2000. Ce 25 septembre, le Président béninois Yayi Boni, s’adressera, au nom du Continent africain, à  l’Assemblée générale des Chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de l’Organisation des Nations Unies. En sa qualité de Président en exercice de l’Union Africaine, il dirigera d’une part, le 26 septembre 2012, une réunion de haut niveau pour la mise en œuvre de la feuille de route de l’Observatoire du Sida en Afrique sur la responsabilité partagée et la solidarité mondiale, dans le cadre d’une riposte au Sida, à  la tuberculose et au paludisme en Afrique, et d’autre part, une rencontre sur le « Partenariat pour un Avenir Egalitaire », initié par le Département d’Etat des Etats-Unis d’Amérique, destiné à  accroà®tre les opportunités économiques des femmes et à  assurer leur meilleure représentation politique et civique aux niveaux local, municipal et national, dans les cercles de prises de décisions. Autre discours attendu ce mardi, C’’est celui du Chef d’Etat sénégalais Macky Sall, son intervention à  la tribune du monde interviendra à  la suite du Rwanda, de la Suisse et de l’Argentine. Pour le nouveau chef de l’Etat, il s’agira de décliner les nouvelles ambitions du pays et la posture nouvelle du Sénégal sur la scène géopolitique mondiale. Rappelons qu’un appel urgent lancé par le président de l’AG, le Serbe Vuk Jeremic, en faveur de la coopération, afin de lutter contre l’incertitude économique et politique enregistrée dans de nombreuses régions du monde et de s’assurer qu’il existe des solutions pacifiques aux conflits internationaux. La paix et la sécurité sont une condition préalable à  la stabilité nécessaire pour financer la croissance économique, le développement durable et le progrès social a dit M. Vuk Jeremic, à  la cérémonie d’ouverture de la session à  New York.

DPG : Mariam Kaïdama Sidibé devant les députés

Ainsi, l’article 78 de la Constitution du 25 février 1992 stipule que ‘’le Premier ministre, après délibération du Conseil des ministres, engage devant l’Assemblée la responsabilité du Gouvernement sur son programme ou éventuellement sur une Déclaration de politique générale. » Deux cas se présentent en pareille situation. l’Assemblée nationale approuve la Déclaration de politique générale tout en donnant sa caution à  l’équipe gouvernementale. A l’inverse, elle désapprouve la Déclaration de politique générale du Gouvernement. Alors, le Premier ministre doit remettre au président de la République la démission du Gouvernement. Dans le contexte actuel, un vote de défiance serait le pire des scénarios à  imaginer (pour ne pas dire qu’il est impossible) même si certains partis politiques de la majorité présidentielle ne font plus mystère de leur divergence avec le gouvernement sur des points relatifs à  l’organisation des élections de 2012. Dissiper les inquiétudes et rassurer les uns et les autres autour des missions confiées à  son équipe par le président de la République, Amadou Toumani Touré. Voilà , l’exercice auquel Mme Cissé Mariam devra s’atteler ce 24 juin à  l’Assemblée nationale devant les élus de la nation. Qu’ils soient de la majorité ou de l’opposition, les députés ont besoin d’être rassurés. Même si le gouvernement dispose d’une majorité confortable à  l’Assemblée nationale, Mme le premier ministre doit s’attendre à  des débats houleux et passionnants de la part des honorables députés. La récurrence des questions orales adressées aux membres du gouvernement est un indicateur du niveau des débats que le Premier ministre sera prêt à  engager avec les députés. Deux questions retiendront l’attention des honorables députés. Il s’agit de l’Organisation des élections générales de 2012 avec en toile de fond le fichier électoral utilisable (Race ou Ravec) et les réformes notamment la tenue du référendum portant révision de la constitution du 25 février 1992. Deux questions qui suscitent à  la fois inquiétudes et agacement au sein de la classe politique. Le président du Rassemblement pour le Mali, El Hadji Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, a donné le ton, le week-end dernier, lors d’un atelier organisé par son parti sur la problématique du fichier électoral. En effet, l’ancien président de l’Assemblée nationale n’a pas pu contenir sa colère sur le sujet. La cherté de la vie, la sécurité dans nos villes et campagnes, le foncier, l’école avec ‘’cette fuite massive » des sujets au D.e.f., parmi d’autres questions importantes de la vie de la nation risquent d’être relégués au second plan au profit des points de l’actualité. Pour ne pas provoquer l’ire des députés, qui manifestent une certaine impatience depuis sa nomination, Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé se doit d’être convaincante et rassurante dans ses réponses.

Déclaration de Politique Générale du gouvernement Kaidama : la primeur aux députés

l’information nous est révélée par des sources parlementaires, qui précisent qu’au niveau de l’Assemblée nationale toutes les dispositions ont été prises pour le bon déroulement de l’exercice démocratique, fortement attendu par les observateurs. La présentation du document de politique générale de Mme le Premier intervient ainsi plus d’un mois après la remise, le 4 mai dernier, de sa lettre de mission par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Elections, réformes au C’œur du document La Déclaration de politique générale du chef du gouvernement sera sans nul doute axée sur le Programme de développement économique et social, PDES, du président ATT. Il n’y aura donc pas de surprise, la future déclaration s’engagera à  poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de Cadrage du 13 novembre 2007, présenté par son prédécesseur Modibo Sidibé. ATT avait instruit en mai dernier dans la lettre de mission, l’exécution et le prolongement des chantiers déjà  ouverts dans les domaines qui constituent pour l’équipe Cissé Mariam Kaidama Sidibé des défis importants : l’agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité. La DPG de Mme le Premier ministre devra aussi accorder une attention particulière à  huit questions prioritaires relatives à  la réalisation des réformes politiques envisagées, après vingt ans environ de pratique institutionnelle pour corriger les insuffisances et combler les lacunes de notre système politique. Les prochaines élections générales ne seront pas occultées dans la prochaine DPG. Car, l’année 2012 sera une année électorale (élections législatives et présidentielle) qui doit parapher le dernier et ultime mandat du président ATT. Celui-ci, au cours de la remise de sa lettre de la mission en mai dernier, avait expliqué tout son «Â souci d’organiser des élections libres, transparentes ». Les revendications catégorielles, la paix sociale et la sécurité sur toute l’étendue du territoire national, la situation de l’école, la question de l’emploi des jeunes, celle de l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales, seront autant d’axes qui détermineront la politique générale du chef du gouvernement. Comme une lettre à  la poste Sans grande surprise, la future Déclaration de politique générale de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé devra passer comme une lettre à  la poste. Car, la configuration de la nouvelle équipe gouvernementale, marquée par l’entrée de l’opposition (à  l’exception du parti SADI), rien ne devrait s’opposer au vote dudit document. Il est vrai que des députés, dans leurs discussions, apporteront des amendements, mais ces observations n’empêcheront pas l’adoption de sa feuille de route. Sur les 147 députés que compte notre Assemblée, seulement trois élus (de SADI) représentent l’opposition véritable. Mariam Kaà¯dama peut donc dormir sur ses oreilles: elle ne sera pas vraiment secouée le 24 juin prochain. Issa Fakaba SISSOKO

Lettre de Mission : Les « Douze travaux » de Mariam Kaidama Sidibé

En lui remettant le précieux document, le président de la République, Amadou Toumani Touré, a ainsi engagé Mariam Kaidma, à  poursuivre la mise en œuvre de la Lettre de Cadrage adressée à  l’ancien Premier ministre, Modibo Sidibé. Laquelle, faut-il le rappeler, s’inspire du Projet pour le Développement Economique et Social (PDES) sur la base duquel le président ATT a été réélu en 2007. Le temps joue contre elle D’emblée, force est de noter que tout est prioritaire dans cette Lettre de Mission, à  l’allure de programme de campagne électrale. ‘’La réalisation des réformes politiques que J’envisage, après vingt (20) ans environ de pratique institutionnelle, pour corriger les insuffisances et combler les lacunes de notre système politique…. Je vous demande de veiller avec la plus grande diligence à  l’aboutissement des réformes politiques envisagées. » a déclaré ATT lors de la remise du document. Le président ATT n’entend point laisser son successeur, comme le lui suggère l’opinion, procéder aux réformes et veut bien les mener à  terme. Même s’il a conscience que le temps joue contre lui. Et que chaque jour qui passe est une victoire de plus pour les opposants aux réformes. D’autant que ces réformes, juge un observateur, le malien lambda s’en fout, et est plus préoccupé par la vie chère, le front social ou les maux de l’école. ATT persiste cependant : ‘’l’année 2012 sera une année électorale (élections législatives et présidentielle).  l’importance de cet événement doit vous préoccuper grandement. Au regard des attentes de nos compatriotes, je veux des élections libres, transparentes et crédibles pour mettre notre pays à  l’abri de soubresauts préjudiciables à  sa stabilité tant louée au-delà  de ses frontières. ‘’  Tout cela paraà®t clair mais il faudrait rapidement trouver les moyens financiers  pour matérialiser la volonté du chef de l’Etat.  Et avec la polémique autour de l’utilisation du fichier électoral, issu du Ravec, ne manquera pas de retarder le processus. ‘’Je me réjouis des efforts déployés par le Gouvernement au cours des dernières années pour atténuer les conséquences néfastes de l’indisponibilité ou du renchérissement de certains produits de grande consommation et de première nécessité comme les céréales, l’huile, le lait et le sucre. Mais les résultats escomptés n’ont pas été totalement atteints. C’’est pourquoi je vous engage à  poursuivre et à  intensifier les actions entreprises en vue d’assurer une plus grande disponibilité et une meilleure maà®trise des prix de ces denrées, toutes choses participant de l’amélioration constante des conditions de vie des populations. » Voilà  le vrai problème. Les Maliens face à  la cherté de la vie Le message d’ATT est assez édifiant sur le point. En dépit des efforts déployés par le gouvernement, le ‘’Malien moyen » lutte quotidiennement pour assurer sa survie. Les prix ne cessent d’augmenter alors que les revenus, notamment, les salaires stagnent. Le Rapport national (édition 2010) sur le Développement Humain Durable, dont le thème porte sur la ‘’crise alimentaire : enjeux et opportunités pour le développement du secteur agricole » nous apprend que les ménages à  faible revenu diminuent le nombre de repas quotidiens et leurs dépenses non alimentaires. ‘’La situation de l’école constitue depuis longtemps une préoccupation majeure qui doit être traitée avec toute l’attention requise. » Le président ATT a raison sur ce point. Pour le cas de l’école, le temps de la parole est révolu. Il faut agir maintenant. Et très vite. En quelques mois, on voit très mal Mme le Premier Ministre réussir à  redresser l’école. Là  o๠ses prédécesseurs ont échoué, surtout lorsqu’elle refuse de recevoir les grévistes à  la Primature. Si Mme le Premier ministre épargne à  notre université le spectre d’une année blanche, elle aura fait mieux, disent certains. ‘’ Mais la bonne gouvernance ne peut s’accommoder de l’impunité, de la corruption et des autres formes de délinquance économique et financière. » La remarque présidentielle est juste, voire pertinente. Ceux qui encouragent l’impunité sont connus de tous ainsi que leurs protecteurs. Il ne s’agit plus de dénoncer mais de poser des actes concrets. Un miracle en douze mois La poursuite et l’approfondissement du dialogue avec l’ensemble des partenaires, principalement les partenaires sociaux, le renforcement de la paix sociale et d’un climat de sécurité sur toute l’étendue du territoire national, un traitement adéquat de la question de l’emploi, surtout celui des jeunes, l’assainissement des finances publiques et la rigueur dans la gestion des ressources nationales sont des aspects importants de la lettre de mission présidentielle. l’exécution et le prolongement des chantiers ouverts dans les domaines de l’Agriculture, la santé, l’eau, l’énergie, le désenclavement et la sécurité constituent des défis à  relever pour l’équipe gouvernementale de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama. Au vu de tout cela, il faudrait une baguette magique à  Mariam Kaidam Cissé pour pouvoir réaliser les objetifs de cette lettre de mission

UCOOCIMA : l’Assemblée générale extraordinaire s’ouvre ce samedi

C’’est en principe ce samedi que s’ouvriront les travaux de l’assemblée générale extraordinaire de l’Union des sociétés et coopératives de construction immobilière du Mali, UCOOCIMA BTP. Deux points seront inscrits à  l’ordre du jour des débats : le premier portera sur la relecture des statuts et règlements de l’Union. Cet exercice, nous explique, le président de l’UCOOCIMA, visait à  relever les recommandations utiles afin d’apporter les correctifs nécessaires aux documents statutaires de l’organisation et dans le but de les rendre conformes à  la loi. Le second point de discussion, quant à  lui, devra permettre la clarification des rôles et missions du Conseil d’administration et du Comité de surveillance. Selon le président de l’organisation, M. Moussa Koné, il s’agit, à  l’issue des débats d’améliorer les performances de l’UCOOCIMA en augmentant ses potentialités en matière de compétences. Cet objectif, précise-t-il, ne peut être atteint que si la compétence des ressources humaines est déterminée afin de permettre de jouer un rôle décisif dans la performance de l’organisation. La clarification des rôles, des responsabilités et des mandats des différents organes de l’UCOOCIMA BTP pose en effet un grand défi aux participants à  ces assises. Méconnaissance des textes Les assises du samedi permettront aux membres de corriger leurs lacunes, notamment en matière de documents fondamentaux de l’organisation. Au cours de l’atelier préparatoire, organisé le jeudi 31 mars dernier, le président de l’ONG AND DEFAR, avait tiré la sonnette d’alarme. En effet, Mamadou Soumaré avait déploré dans son intervention, la méconnaissance des textes de l’Union par de nombreux membres, malgré les différentes séances de formation organisées par son ONG. Aussi, avait-il alerté, sur les déphasages de certains articles des statuts et règlements intérieurs. Le président de l’ONG AND DEFAR avait ainsi mis l’accent sur la nécessité de faire de ces documents un outil effectif de bonne gouvernance aux différents niveaux de l’UCOOCIMA. l’atelier préparatoire du 31 mars dernier, traduisait donc la volonté des différents acteurs de l’Union (les élus, et les membres à  la base) à  inscrire leurs actions pour une meilleure gouvernance en conformité avec la loi sur les coopératives.

63è Assemblée Mondiale de la Santé à Genève : la politique sanitaire du Mali louée

Depuis 17 au 22 mai 2010, Genève accueille la 63è Assemblée mondiale de la santé. Prennent part à  ces assisses, Oumar Ibrahima Touré Ministre de la santé, Dr Mountaga Bouaré Conseiller technique, Dr Mamadou Namory Traoré Directeur national de la santé et Dr Salif Samaké Directeur de la Cellule de planification et de statistique. La 63è Assemblée Mondiale de la Santé, a démarré le lundi 17 mai 2010 au Palais des Nations de Genève. Durant une semaine, les autorités sanitaires du monde entier, échangeront entre autres sur les virus grippaux et l’accès aux vaccins, l’application du règlement sanitaire international, la stratégie mondiale et le plan d’action de la santé publique, de l’innovation et de la propriété intellectuelle, la sécurité sanitaire des aliments, le suivi de la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement. Selon le communique de presse du département C’’est le lundi 17 mai 2010 après midi a vécu l’intervention De Oumar Ibrahima Touré à  la tribune de l’Organisation mondiale de la santé. A l’entame de ses propos, il a adressé ses vives et chaleureuses félicitations au Président de la 63è Assemblée mondiale de la santé Mondher Zenaidi Ministre de la santé de la Tunisie, pour sa brillante élection, ainsi qu’à  tous les membres du bureau. Il a remercié le Directeur Général Margaret Chan, pour tous les efforts déployés en faveur du renforcement des soins de sante primaires et des systèmes de sante. Il a aussi transmis les félicitations du Gouvernement de la République du Mali, pour la bonne collaboration avec l’OMS. Les efforts du Mali dans le domaine de la santé Selon Oumar Ibrahima Touré : « De l’Indépendance à  nos jours, le Mali a fait siennes les grandes stratégies mondiales de développement sanitaire tels les Soins de Santé Primaire de Alma Ata, le scénario de développement de Lusaka, l’Initiative de Bamako, la Déclaration de Ouagadougou en soins de santé primaires, la déclaration d’Alger ainsi que l’appel à  l’action de Bamako sur la recherche pour la santé, le développement et l’équité. Il a également souscrit à  la Déclaration de Paris et les Objectifs du Millénaire pour le Développement. Comme réponse nationale, nous signalons l’élaboration et l’adoption de la déclaration de la politique sectorielle de santé en 1990, devenue en 2002 Loi d’orientation sur la santé. » Pour le Ministre, les nombreux efforts déployés, de concert avec les Partenaires techniques et financiers, ont permis de réaliser des progrès importants comme en témoigne les résultats de l’Enquête Démographique et de Santé Mali de 2006. Ainsi, l’accessibilité géographique aux services de santé dans un rayon de 15 Kms est de 85% et l’accès aux services dans un rayon de 5 Kms est de 54%. Près de 64% des accouchements, sont assistés par du personnel qualifié, et la couverture en consultation prénatale est de 90%. Quant à  la prévalence contraceptive elle est de 7%, et les besoins non satisfaits en planification familiale sont estimés à  31%. Le taux de mortalité maternelle est de 464 pour 100.000 naissances vivantes, la mortalité infanto-juvénile de 191 pour 1.000 naissances vivantes, la mortalité infantile de 96 pour 1.000 et la mortalité néonatale de 46 pour 1.000. La prévalence du VIH/SIDA, lui, est de 1,3%. En matière de prévention et de lutte contre le paludisme, 81,7% des ménages disposent au moins d’une moustiquaire imprégnée d’insecticide, 78,5% des enfants de moins de 5 ans et 73,9% des femmes enceintes dorment sous moustiquaire imprégnée d’insecticide. Aussi, les ratios personnels soignants sont respectivement de 1 médecin pour 12.920 habitants, 1 sage-femme pour 21.003 habitants, 1 infirmier pour 3.319 habitants. Des approches novatrices Oumar Ibrahima Touré dira que des approches novatrices au titre des initiatives internationales, sont en cours au Mali. Il a notamment parlé de l’Initiative pour le leadership ministériel, qui porte sur les domaines de la mutualité, du développement des ressources humaines et de la santé de la reproduction. Il a aussi évoqué le Partenariat international pour la santé (IHP) et l’Harmonisation pour la santé en Afrique (HHA), qui se sont concrétisés au Mali par la signature du Compact le 20 avril 2009. Le Compact est un contrat entre le gouvernement et 14 de ses Partenaires techniques et financiers, qui définit un cadre commun d’interventions, d’augmentation et d’amélioration de l’efficacité de l’aide dans le secteur de la santé. Il engage le gouvernement et les partenaires signataires à  supporter un seul et unique plan national de développement du secteur de la santé, orienté vers les résultats. Il contient tous les aspects de la politique nationale de développement du secteur, et met l’accent sur la prévisibilité accrue de l’aide. Selon le Ministre, l’effet escompté de l’ensemble des réformes et initiatives, est de créer les conditions nécessaires à  une meilleure utilisation des services de santé par les populations pauvres. « A cet effet, nous comptons encore une fois sur l’appui de l’Organisation mondiale de la santé et de l’ensemble des Partenaires techniques et financiers qui nous appuient quotidiennement, et que je remercie infiniment à  cette tribune. », a conclu Oumar Ibrahima Touré.