Gestion des finances publiques : « l’appui budgétaire doit être une exception »

Il s’en est fallu de peu, pourrait-on penser. A voir les récents appuis budgétaires octroyés par les partenaires techniques et financiers au Mali, à  hauteur de 94,5 milliards de FCFA, cela montre que notre pays, s’en sort plutôt bien, après avoir frôlé le pire. Des accusations de détournements de fonds des bailleurs, alimenté par l’achat d’un avion présidentiel, ont certainement donné des nuits blanches et des soucis à  certains membres du gouvernement, tout comme ces dossiers brûlants ont donné du grain à  moudre à  la presse nationale. Mais à  entendre Mme Fily Bouaré Sissoko, ministre de l’économie et des finances, lors de la dernière revue conjointe 2014 de l’appui budgétaire général, des leçons sont désormais à  tirer : Le renforcement des structures de contrôle, celui des inspections des ministères et de l’inspection générale d’Etat. En clair la moralisation des dépenses publiques, après une année sous le signe du soupçon. Quant aux dossiers révélés par le récent rapport du Bureau du vérificateur Général, ils ne resteront pas sans suite, et les sanctions pénales devraient les coiffer au poteau. Mobiliser plus de ressources internes Mais la grosse leçon à  tirer de cette crise de confiance avec les bailleurs internationaux, comme l’a si bien exprimé le Directeur des opérations de la Banque Mondiale, Paul Noumba Um, serait de renforcer la mobilisation des ressources internes: « l’appui budgétaire doit être l’exception et non une règle », une manière de dire que le Mali reste encore trop dépendant de l’aide extérieure. Et qu’il faut une plus grande mobilisation des fonds d’Etat, avec l’aide notamment du secteur privé, un des leviers de la croissance à  deux chiffres… l’Union européenne et le FMI et la Banque Mondiale ont certes à  nouveau décaissé, mais sous des conditions bien plus spartiates qu’auparavant. Ce qu’il faut savoir C’’est que l’argent qui sera donné au Mali, sera débloqué sous des procédures très complexes, cela afin d’éviter les détournements de fonds et autres surfacturations dans les ministères et institutions publiques. l’aide est fatale. C’’est la réflexion de l’économiste zambienne Dambisa Moyo. Ailleurs, il est dit que la main qui donne est toujours au dessus de celle qui reçoit. Alors il faudrait que notre pays, s’assure désormais une gestion transparente des ressources financières octroyées, afin de ne plus être le « mauvais élève » des PTF. Si la confiance est renouvelée avec le FMI et autres, elle n’exclura pas certainement pas le contrôle dans le futur…

La gestion des déchets de Bamako confiée à une société marocaine

En effet, le groupe a conclu un accord avec la ville malienne pour la transformation des déchets en ressources énergétiques, indique l’agence Panapress. Le montant de la convention s’élève à  9 milliards de FCFA (plus de 150 millions de dirhams) pour une durée de 8 ans. Ozone va assurer le balayage des rues, le transport des déchets de ménages et des déchets biomédicaux des hôpitaux pour les acheminer vers un dépôt final. En plus du transport des déchets, l’entreprise marocaine envisage de réaliser des centres pour la transformation des déchets solides en ressources énergétiques pour le Mali. Des ingénieurs marocains avaient auparavant séjourné au Mali pour étudier la faisabilité du projet. Ce partenariat est le résultat de plusieurs mois de concertation entre Ozone et les autorités maliennes. La gestion des déchets : une épine dans le pied des autorités L’assainissement et la gestion des déchets dans la capitale malienne ont toujours été un problème pour les autorités maliennes; manque de financement ou manque de volonté politique des maires et autres responsables locaux, la question a souvent divisé les habitants et leurs élus. Au point que dernièrement, des citoyens en colère d’un quartier de Bamako ont décidé de déverser des ordures en pleine rue. C’est dire l’exaspération des populations face à  tant d’insalubrité et de négligence. Celle-ci est encore plus lancinante en période d’hivernage, lorsque les caniveaux sont bouchés, saturés d’ordures ou lorsque l’eau charrie les monceaux de déchets à  travers les artères de la capitale. Un spectacle désolant qui se répète chaque année et finit en fin de compte par devenir banal en provoquant l’indifférence de tous. Il ne faut pas non plus oublier les immenses montagnes de déchets solides à  Hamdallaye ACI et au quartier Ngolonina, o๠femmes et enfants ont trouvé un fond de commerce. Ramasser et extraire tout ce qui peut être récupéré, bouteilles de plastiques ou boà®tes de conserve, ceux qui cherchent leur pitance du jour, y ont trouvé de quoi vivre. Si le contrat passé avec la société marocaine Ozone qui prendra bientôt en charge la gestion des déchets de Bamako, est un petit signe d’espoir, l’entreprise a t’elle prévu de s’attaquer à  ces montagnes d’ordures, qui il faut bien l’avouer dire, ont quelque peu modifié le paysage de Bamako…

Gestion de l’ASAM: le député Oumar Mariko interpelle le ministre des transports

Au cours de cette interpellation, l’honorable Oumar Mariko a dénoncé « une corruption au sommet de l’Etat » durant la période 2002-2006 dans la gestion de la société d’Assistance aéroportuaire du Mali (ASAM). Cette société a un capital de 1 milliard de FCFA réparti entre l’à‰tat malien à  hauteur de 51 %, les opérateurs privés nationaux à  hauteur de 30 %, le partenaire technique et financier à  hauteur de 15 % et les travailleurs à  hauteur de 4 %. Le groupe Europe Handling, responsable d’ASAM-SA, a des actionnaires comme Moussa Mary Coulibaly et Alou Tomota deux puissants operateurs économiques du Mali. Selon le député Mariko, ces deux actionnaires n’ont aucune expérience avérée en matière d’assistance au sol des avions à  plus forte raison d’être actionnaires principaux de cette société. « Nous penchons plus pour l’hypothèse qu’Europe Handling Mali a été crée opportunément pour la gestion de l’ASAM SA » indique –t-il. Pour le député, le contrat de concession dont les termes n’ont jamais été respectés par Europe Handling Mali sert à  assurer aux actionnaires de l’Europe Handling Mali une rente qui croit avec le chiffre d’affaire qui leur a permis d’encaisser entre 2007 et 2013, une somme d’environ 3 milliards de FCFA . l’élu de Konlondiéba a fait savoir que tout cela est fait en complicité avec des cadres de l’administration. « Nous avons dit que le partenaire technique et financier est un boulet au pied de l’ASAM SA » déclare–t-il. En réponse, le ministre de l’équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, reconnaà®t qu’il a ya un disfonctionnement au sein de l’ASAM. Il a rassuré le député que toutes les dispositions seront prises pour tirer les choses au clair. M. Hachim Koumaré a rappelé dans le cadre de la lutte contre la corruption, beaucoup de choses seront débusqués. Cependant le secrétaire général du parti SADI, Oumar Mariko recommande à  titre conservatoire la nomination d’un administrateur provisoire à  la tête de l’ASAM c’est-à -dire la suspension immédiate de la concession entre l’Etat du Mali et Europe Handling Mali. Il a également demandé un audit sur la gestion de l’ASMA Mali de 2007 à  nos jours.

Sondage : IBK toujours populaire ?

IBK toujours populaire ? Alors que les derniers évènements politiques menacent sa côte d’avant la présidentielle, un sondage réalisé par le statisticien et chercheur Sidiki Guindo vient rassurer ses partisans. D’après ce sondage,  » au moins 79% des Maliens sont satisfaits de la gestion du Président et plus de 86% ont toujours confiance en lui pour résoudre le problème du nord. Le taux de participation aux élections législatives pourrait être en dessous de 40%, le RPM viendra en première position alors que l’ADEMA et L’URD se disputeront la deuxième », précise l’étude qui se projette sur les législatives du 24 novembre. L’image du Président auprès des Maliens Les Maliens satisfaits ou non de la gestion du Président de la République, deux mois après sa prise de fonction ? 79% de la population malienne disent oui, contre 14%. Une petite proportion (environ 4%) pense qu’il est trop tôt pour apporter un jugement sur cet aspect. Au niveau régional, la proportion de personne satisfaite de la gestion du Président de la République varie entre 68% (Valeur à  Bamako) et 85% (valeur à  Tombouctou). Il faut noter que cette statistique est de 79% à  Gao. Quant aux actions concrètes du président qui ont beaucoup plu, une bonne partie de la population (environ 47%) pense qu’il est trop tôt de faire un jugement seulement deux mois après la prise de fonction d’IBK. On est surtout attentif à  la maà®trise de l’armée 7%; l’organisation des assises et la façon de gérer la crise du nord. Par ailleurs, 42% de la population pense qu’il n’y pas d’aspect si négatif que ça. Environ 76% des sondés, n’ont pas aimé la libération des rebelles et/ou la levée des mandats d’arrêt contre les rebelles. Cependant, 70% des sondés se disent satisfaits du gouvernement actuel. Quelques lignes sur les élections législatives Enfin si ce sondage n’a pas pour objectif de prédire les résultats des élections législatives, il fait ressort des résultats quelques aspects pertinents: l’engouement pour ces élections ne vaut pas celui des élections présidentielles. Le taux de participation pourrait être en dessous de 40%. Concernant les scores des partis, tout en tenant compte des limites du sondage, la liste du RPM viendra sans aucun doute en tête (avec un score variant entre 19% – cas de Tombouctou et 43% cas de la région de Kayes). Au niveau national et même dans une bonne partie des Régions, le score de l’URD et de l’ADEMA seront relativement proche. Comme limite à  ce sondage, nous pouvons citer deux aspects: premièrement, le sondage n’a pas concerné la région de Kidal et les Maliens de l’extérieur, deuxièmement le sondage a été réalisé environ deux mois après la prise de fonction du Président. Ce qui peut être trop tôt pour porter un jugement.

IBK : « Nul ne sera au dessus de la loi »

Le premier discours d’investiture d’IBK donne le ton d’une gouvernance qui se veut une véritable rupture dans la gestion des affaires de l’Etat. D’emblée après les remerciements et louanges aux hôtes présents, Ibrahim Boubacar Keita, a clairement fait montre de sa volonté de rassembler tous les Maliens autour d’une seule et même justice. ‘  » Nul ne sera au-dessus de la loi. Elle s’appliquera de manière égale à  tous. Je mettrai fin à  l’impunité, aux passe-droits qui sont à  l’origine du dévoiement des institutions judiciaires et étatiques », a t’il déclaré en faisant écho aux propos quelques instants plus tôt, du Procureur Général, qui lui conseilla de se méfier des  » rats de palais ». Avis aux opportunistes. « Nul ne sera au dessus de la loi » Et première mesure phare, IBK promet une enquête pour situer les responsabilités suite aux récentes inondations qui on endeuillé Bamako. « Une enquête approfondie devra établir sans tarder toutes les responsabilités à  l’origine de la tragédie récente. Il en sera désormais ainsi en République du Mali, inch Allah ! Voilà  qui est dit. Par ailleurs, la lutte contre la corruption constitue un autre axe de la politique à  venir du Nouveau Président de la République. Pour cela, IBK promet une gestion rigoureuse des deniers publics et nul ne s’enrichira sur le dos des Maliens et de manière illicite. Il faut donc s’attendre à  un renforcement des institutions liées à  cette lutte qui constitue un challenge herculéen. L’urgence de la réconciliation nationale Mais avant tout cela et dès le lendemain de l’investiture, précise Ibrahim Boubacar Keita, engager la réconciliation nationale demeure le tout premier chantier. Le dialogue avec les groupes armés du Nord, les voies et moyens pour restaurer l’unité nationale :  » Elle demeure la priorité la plus pressante. Dès demain, nous enclencherons les actions appropriées pour forger des solutions robustes en vue d’une paix durable afin que nous sortions définitivement de la répétition cyclique des crises dans le Nord du pays », dixit le Président de la République. Pour l’heure, IBK vient d’être investi. Et a déjà  formé son équipe gouvernementale, affirme t-on. Il sera donc le capitaine d’un bateau Mali, qui a bien failli tanguer, mais n’a surement pas chaviré…

Accès à l’eau : il faut aussi protéger la ressource

« Je n’ai pas robinet chez moi. Depuis que J’ai déménagé à  Niamakoro, J’achète l’eau à  la borne. Au début, je m’approvisionnais auprès du charretier. J’achetais le seau de 20litres à  50F mais quand la borne a été installée, je me suis abonnée parce que ça me reviens moins cher. Je suis passée de 6000F par mois à  1500 environ. Mais pour 3 seau d’eau par jour, je trouve que C’’est vraiment cher payé ». Le témoignage de N’na Fatoumata pourrait être celui de dizaines de milliers de Bamakois qui sont confrontés au quotidien au problème de l’accès à  l’eau potable. En moyenne, la personne qui ne peut avoir un compteur et qui va à  la borne fontaine, paye finalement le m3 d’eau 5 fois plus cher que celui qui a les moyens d’un branchement individuel. En milieu urbain comme en milieu rural, l’accès à  l’eau potable est un véritable défi pour les populations et les autorités qui ont en charge ce secteur. Malgré les investissements colossaux faits en termes d’infrastructures, des millions de personnes, au Mali comme ailleurs en Afrique, restent sans avoir de l’eau en qualité et en qualité suffisante. La ressource quand elle est disponible n’est d’ailleurs pas forcément de qualité à  cause de la vétusté des installations et des mauvaises pratiques des usagers. Financer la préservation des ressources en eau Mais la question de l’accès à  l’eau potable amène aussi à  la problématique de la pérennité même de cette ressource dont l’exploitation augmente en même temps que l’accroissement exponentiel de la population. l’eau de boisson n’est d’ailleurs pas le seul usage fait des ressources disponibles. Il faut également prendre les besoins de l’agriculture, des industries, entre autres. Comment alors garantir l’accès au plus grand nombre et pour tous les usages, tout en assurant un financement équitable de la préservation de la ressource, tel est le fil conducteur d’un atelier international qui se tient depuis ce lundi 1er juillet dans la capitale ivoirienne. La rencontre qui regroupe une trentaine de communicateurs de l’Afrique de l’Ouest autour d’experts de la question de l’eau a pour thème « le financement de l’eau et la protection de la ressource en l’Afrique de l’Ouest ». Venus de douze pays, les femmes et hommes de média vont, pendant cinq jours, échanger sur les enjeux du financement de la protection de la ressource en eau. Il est en effet indispensable selon les experts que les ressources en eau exploitées à  ce jour pour fournir de l’eau de boisson ou encore de l’eau matière première pour les autres usages soient préservées pour en assurer l’accès et la pérennisation. Organisé par le Programme régional Afrique Centrale et Occidentale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN-PACO) et le Partenariat Mondial de l’Eau-Afrique de l’Ouest (GWP/AO), l’atelier permettra d’améliorer la compréhension et de renforcer les capacités d’information des participants. Des communications et surtout une visite de terrain qui sera suivie de productions de reportages meubleront la semaine de travail. La rencontre d’Abidjan est la septième du genre et fait suite à  des ateliers sur les problématiques des eaux transfrontalières, de la Gestion intégrée des ressources en eau, des barrages etC’… Financement de l’eau au Mali Le financement de l’eau au Mali est essentiellement mené par les bailleurs étrangers, coopération bilatérale ou multilatérale, et des ONG internationales. La gestion de la ressource en eau est assurée par deux entités, la Société malienne du patrimoine de l’eau potable (SOMAPEP) et la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP). Ces deux entités ont désormais, chacune en ce qui la concerne, la charge de conduire une nouvelle stratégie d’amélioration de l’accès à  l’eau potable dans notre pays.

Directive de l’UEMOA: la presse et la société civile sensibilisées

Dans le cadre de la réalisation de son Projet d’appui aux initiatives du contrôle citoyen de l’action publique, le Groupe de Suivi Budgétaire Mali a organisé ce mercredi 19 juin, une journée d’information et de sensibilisation des Organisations de la Société Civile et des médias sur le contenu de la Directive N° 06/2009/CM/UEMOA, portant loi de finances au sein de l’UEMOA. C’’est l’hôtel Masseley qui a abrité la rencontre en présence de l’Ambassadeur du Danemark au Mali, Son Excellence, Anders Garly Andersen. Selon le Président du GSB Mali, Souleymane Tiémoko Sangaré, l’objectif visé est de renforcer les capacités des acteurs de la société civile et des médias sur le contenu de cette directive. Ce qui leur permettra, a-t-il souligné, d’exercer une veille citoyenne et de participer à  la gestion des ressources publiques. Le représentant du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Ibrahim Traoré, a félicité le GSB-Mali pour cette initiative. Selon lui, la directive objet de cette journée d’information, introduit un certain nombre d’innovations dans la gestion des finances publiques comme le principe de sincérité, la présentation du budget par politiques publiques, la réforme des modes de gestion budgétaire. « Nous constatons aujourd’hui, avec un réel plaisir, tous les efforts consentis par le Groupe de Suivi Budgétaire pour une plus grande efficacité dans leur intervention sur les questions relatives aux finances publiques en général et sur le budget en particulier », a-t-il affirmé. Ibrahim Traoré a remercié l’ambassadeur de Danemark au Mali pour son accompagnement si bénéfique. Le vice-président de la Commission des finances de l’Assemblée Nationale, Aboubacary Coulibaly a réaffirmé le soutien du parlement aux initiatives du GSB-Mali. « Ces directives sont les bienvenuse. Le Mali est en avance. Nous travaillons à  consolider cette avance », a-t-il déclaré. Selon lui, l’Assemblée Nationale, qui a récemment adopté le Pacte de transparence de l’Uemoa, s’apprête à  voter la directive portant loi des finances. Dans son exposé, l’expert Moriba Tounkara a déclaré que la Directive est une initiative Ouest africaine voulant harmoniser le cadre juridique des finances publiques et l’exercice de la surveillance multilatérale des politiques budgétaires nationales. Selon lui, l’accent est mis sur les résultats concrets qui peuvent être attendus de la mobilisation et de l’utilisation des moyens financiers, et non plus sur les moyens financiers eux-mêmes. Moriba Tounkara a souligné que la directive procède à  des aménagements afin d’améliorer l’information des parlementaires et de les associer plus étroitement à  la formulation et à  l’exécution de la loi de finances sans oublier l’accroissement du rôle de la Cour des comptes. Dans un souci de renforcer la transparence, le Gouvernement est tenu d’expliquer et de justifier l’utilisation de l’intégralité des crédits qu’il sollicite.

Déchets biomédicaux : diminuer les risques de contamination

Le mercredi 18 avril 2013 était consacrée journée d’information sur la gestion des déchets biomédicaux. Les activités ont été lancées par le secrétaire général du ministre de la Santé dans les locaux de l’Institut de recherche et de la santé publique(INRSP). l’amélioration et l’élargissement du plateau technique des structures de références telles que les hôpitaux, les cliniques, pharmacies et laboratoire qui ont contribué à  la multiplication des déchets biomédicaux. Des sites de traitement existent certes mais ils ne sont pas toujours sans dangers. La manipulation de ces déchets comporte des risques physiques comme des coupures ou piqures avec des matériaux tranchants et piquants, irradiation avec du matériel radio actif, explosion du gaz sous pression. D’autres risques appelés biologiques peuvent être des infections. Sans oublier les risques chimiques. Pis, l’hépatite B et le VIH SIDA donnent d’autres dimensions au problème en raison des risques accrus de contamination. Qui sont les plus exposés ? Les plus exposés au risque de contamination sont les patients hospitalisés, le personnel soignant, les accompagnants, les agents chargés de l’élimination des déchets (collecte, entreposage, transport et élimination). Sont également concernés les récupérateurs informels qui pratiquent de façon permanente ou occasionnelle la fouille des déchets, les populations qui utilisent les objets de récupérations pour des usages domestiques. l’environnement est également touché par le phénomène. Ce qui fait dire le secrétaire général du ministère de l’environnement et de l’assainissement que la résolution des problèmes biomédicaux et environnementaux interpelle tout le monde. C’’est pour cette raison que le secrétaire général du ministère de la santé a exhorté acteurs de la gestion des déchets biomédicaux de s’investir davantage pour une meilleure gestion des déchets biomédicaux dans les établissements sanitaires à  travers l’application bienveillante des normes et procédures en vigueur. « Le ministère de la santé en collaboration avec celui de l’environnement ne ménagera aucun effort pour soutenir la mise en place d’un système durable de gestion des déchets » a-t-il déclaré. La cérémonie a pris fin par la visite deux incinérateurs offerts au ministère de la santé par la société Total Mali SA . •

Somagep : Un démarrage bien difficile

Créée dans le but de rendre plus efficace la gestion de l’eau au Mali, la SOMAGEP, saura-t-elle relever le défi de «Â la satisfaction clientèle » ? Le lancement officiel des activités de cette nouvelle entité a été immédiatement suivi par un sérieux manque d’organisation lors de l’ouverture des premiers guichets de paiements des factures. Mercredi dernier, l’agence de Baco Djicoroni a été littéralement prise d’assaut par les clients insatisfaits. Pourtant, le Gouvernement avait laissé croire, à  coup de tapage médiatique, que tout était prêt pour satisfaire l’ex clientèle Eau d’EDM SA. En multipliant les points de vente de cette société pour «Â donner une réponse adéquate aux exigences de la réforme », malgré tout le service laisse à  désirer. En témoigne les 3 premiers jours de fonctionnement. Dans les 7 agences de Bamako, C’‘était le désordre. Les serveurs n’étaient pas installés au niveau de certaines agences SOMAGEP de Bamako même si on tentait de rassurer les clients. Toujours à  l’agence de Baco-Djicoroni, les connexions informatiques n’étaient pas opérationnelles. Monsieur Traoré (Agent SOMAGEP à  Baco Djicoroni), a indiqué que tout rentrerait dans l’ordre d’ici une semaine. A voir ce qui se passe, ce n’est pas encore le bout du tunnel pour les clients d’EDM SA obligés désormais de payer leurs factures d’eau à  la SOMAGEP. La nouvelle société de gestion a tout intérêt à  relever le défi de la satisfaction clientèle.

Réorganiser l’urbanité de Bamako

Ces ateliers qui viennent après ceux tenus à  Saint Louis (au Sénégal) et Porto Novo (au Bénin) sont organisés à  l’initiative de la Mairie du District de Bamako et accueillent pendant 15 jours (du 9 au 23 juillet 2011) plus de 20 professionnels pluridisciplinaires qui vont produire des propositions opérationnelles sur le sujet de la mobilité et de la centralité. Lesdits ateliers permettront aux experts de poser un regard prospectif sur la ville de Bamako et ses problèmes de développement, et de rivaliser autour des solutions pour un aménagement urbain adéquat. En effet, Bamako ne cesse de croitre le long des axes routiers et dans sa partie sud. Ainsi, de nouveaux quartiers naissent spontanément, assimilables à  des bidonvilles tant à  l’intérieur de l’agglomération qu’à  sa périphérie. « Les réserves foncières, fixées par le Schéma Directeur d’Urbanisme, ont toutes été consommées », a indiqué le Maire du Disctict, Adama Sangaré lors de la cérémonie d’ouverture des ateliers. Cette anarchie urbaine, dit-il, affecte maintenant les communes voisines. « Les services de base balbutient, ne pouvant plus suivre le rythme de développement de la ville. Cette croissance incontrôlée pose la douloureuse question de l’accessibilité aux équipements dont les plus significatifs se concentrent dans le seul centre ville historique ». Le sujet, faut-il l’indiquer, est une préoccupation qui s’inscrit à  l’échelle mondiale pour l’ensemble des responsables territoriaux : celle de la croissance urbanistique des métropoles avec son corollaire, l’étalement physique et géographique. En effet, le phénomène résulte directement de l’explosion démographique sans précédent qui frappe les villes. Et du coup, il engage et impacte la responsabilité ultime de l’Etat et des Collectivités Territoriales pour relever l’un de leurs défis prioritaires envers la population, à  savoir l’accès aux services et aménagements de base. Selon les Nations Unies, moins d’un tiers de la population mondiale vivait en site urbain en 1950. Un demi-siècle plus tard, C’’est la moitié de la population mondiale qui s’y concentre et les projections prospectives prédisent, pour 2030, un taux d’urbanisation dépassant les 60%. Pour la même période, en ce qui concerne la capitale malienne, on est passé de 100 000 habitants à  plus de 2 Millions aujourd’hui pour atteindre potentiellement 5,5 millions d’âmes en 2030. Ce phénomène de boulimie démographique, impossible à  digérer faute de planification originelle, génère un étalement urbain spectaculaire, anarchique voire dramatique. C’’est conscient de la congestion du seul centre historique sur lequel, la résolution du 1er Forum de Bamako demandait une densification, que le Conseil du District a souhaité disposer de perspectives nouvelles pour de nouvelles centralités notamment en rive droite. Selon le maire du District, l’avenir de Bamako se joue aujourd’hui sur la rive droite en pleine extension, accueillant déjà  plus de la moitié de la population du District, et très bien connectée au reste du Territoire National, avec la route de la Côté d’Ivoire, du Burkina, et l’autoroute de Ségou en projet. Pour sa part, le ministre chargé de la Décentralisation, David Sagara, se dit convaincu que le forum permettra aux experts d’être en contact avec les réalités quotidiennes et de faire des propositions concrètes. Car, dit-il, la capitale souffre non seulement d’une expansion géographique qui affecte le tissu urbain et les collectivités environnantes, mais également d’une forte explosion du trafic entrainant une congestion quasi permanente. Rappelons que le gouvernement du Mali a adopté en janvier 2009, un document de Stratégie de Développement des Villes du Mali (SDVM) dont l’objectif est de doter les grandes villes d’infrastructures performantes et de fixer un cadre d’intervention pour les acteurs. Aussi, le quatrième Projet Urbain lancé en 2010, pour la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie, a pour ambition de doter les grandes villes du Mali d’infrastructures solides et innovante tout en assurant à  ces agglomérations un accompagnement pour une bonne gouvernance. Composé d’Elus, de Hauts Cadres de l’Administration Africaine et Européenne et souvent issus de notre réseau de plateforme des villes et organismes partenaires ainsi que des membres du réseau des Ateliers, le jury appréciera les meilleures propositions qui seront des documents d’orientations stratégiques exprimant les axes en matière d’environnement, d’infrastructure de transport et autres équipements.

L’union sacrée autour de Moussa Mara

Avant sa prise de fonction qui n’attend plus que l’arrêté du Gouverneur, le leader du parti « Yelema » Moussa Mara, grand vainqueur des partielles en Commune IV tend la main aux autres formations politiques. En signant un accord de gestion concertée de la Commune IV, l’Adema, le Pdes, le Mpr et l’Urd s’allient à  Yelema pour réaliser ses ambitions en faveur de la commune. Dans son intervention, le futur maire de la commune IV du district de Bamako, Moussa Mara, dira qu’en votant pour ces différentes listes, les électeurs de la commune ont indiqué clairement leur volonté. Celle de voir ces partis se mettre ensemble afin de travailler pour le bien-être populations.  » Se mettre ensemble, c’est accepter de partager ; se mettre ensemble, c’est considérer l’autre comme un partenaire ; se mettre ensemble c’est accepter de dépasser les adversités stériles « , a-t-il déclaré. Il a alors appelé les uns et les autres à  une collaboration sincère tout en plaidaant pour que les conseillers se départissent des étiquettes partisanes pour se donner la main. Pour Moussa Mara, cette coalition n’est contre personne. Elle est pour le rassemblement et pour développement de la commune, pour le mieux-être des habitants. Le document a été signé par les élus des partis Yéléma, PDES, MPR et Adéma qui ont tous obtenus des conseillers aux élections partielles du 6 février 2011.C’’est une coalition de 33 conseillers qui a été créée pour s’occuper des affaires des populations de la Commune IV. Le RPM, avec ses 8 conseillers, se retrouve isolé. Les signataires du protocole d’accord se sont engagés à  le respecter jusqu’au bout donnant ainsi toutes les chances au président du parti Yéléma, Moussa Mara de retrouver son fauteuil perdu en 2010 par suite d’une décision judiciaire. Pour rappel, les élections communales partielles de la Commune IV du dimanche 6 février 2011 ont livré leur verdict le 8 février 2011. Sans grande surprise, C’’est le parti Yéléma de Moussa Mara qui a confirmé sa suprématie en enlevant 19 des 41 sièges à  pourvoir contre 14 en 2009. Il s’est ainsi imposé largement contre son rival le RPM d’IBK qui vient en seconde position avec seulement 8 conseillers contre 11 en 2009. l’Adéma réalise le même score que 2009 ; à  savoir 6 élus et se classe 3e de la compétition. Le MPR et le nouveau venu qu’est le PDES arrivent en 4e position avec chacun 3 conseillers. Le MPR de Choguel K. Maà¯ga réalise le même score qu’il y a deux ans alors que l’URD qui ferme la marche avec 2 conseillers est en régression puisqu’en 2009, le parti s’était octroyé 4 élus. C’’est Kaoural Renouveau qui a été le grand perdant puisque cette association a perdu les 3 conseillers qu’elle avait engrangés, il y a deux ans.

Portable dans le couple : Pas facile à gérer

Le téléphone de Monsieur sonne et il est sous la douche. Le numéro vous est inconnu mais le nom qui apparait à  l’écran ne vous laisse pas indifférente. Les doigts vous démangent et vous vous retenez avec peine de décrocher…Cette situation vous rappelle certainement quelque chose. Que vous soyez femme ou home d’ailleurs…Avec l’avènement de la téléphonie et les outils de plus en plus sophistiqués (envoi d’images par exemple) qu’elle nous offre, il faut savoir gérer pour que ne s’installe pas jalousie et suspicion au sein du couple. Nous avons demandé à  quelques personnes ce qu’elles en pensaient. Est-il permis de répondre à  l’appel sur le téléphone portable de son partenaire ? Salimata Sogodo, sage-femme : C’’est une question de politesse, les appels du conjoint ne doivent pas être décrochés. « Je pense qu’on ne doit pas répondre aux appels arrivant sur le téléphone de son conjoint, pour éviter les ennuis. Il y a certaines demoiselles qui appellent uniquement pour déstabiliser ton foyer. Donc il vaut mieux s’abstenir pour vivre en paix. Et puis, on n’est pas des secrétaires. A la limite, si la personne vous demande de le faire. Sinon, il ne faut pas prendre les appels d’autres personnes». Assan Sidibé : Le portable peut être « conjugalisé », C’’est-à -dire qu’il peut être ouvert à  l’usage des deux conjoints. l’essentiel est que la confiance rentre entre eux. Je peux, tout comme lui, répondre à  ses appels sur son cellulaire sans condition. Je ne trouve pas d’inconvénient. Mais il faut vraiment avoir du sang froid. Il y a des situations qui peuvent être dérangeantes mais J’essaie toujours de rester polie avec l’interlocuteur. Moussa Keita, commerçant au grand marché : « l’homme doit décrocher le portable de sa femme parce que le portable et la femme appartiennent tous au mari, selon notre tradition. Un chef de famille doit contrôler sa femme à  tout moment car elle est sous la protection de son mari. Comme la religion demande, elle ne doit rien faire sans l’avis de son mari. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui pensent que le portable est personnel ». Fatoumata Coulibaly : Il vaut mieux ne pas répondre aux coups de fils que reçoit son conjoint. D’ailleurs, on ne doit pas répondre à  un appel qui ne nous est pas destiné. « Au cas o๠votre conjoint vous trompe et triche, vous en aurez la confirmation et cela vous fera encore plus de mal. Et si ce n’est pas le cas, votre conjoint sera blessé par votre manque de confiance en lui. Cela aurait des répercussions sur vous provoquant les suspicions et aussi cela peut même entrainer la séparation. Pour ne pas en arriver là , vaut mieux ne pas répondre aux appels de l’autre. Le téléphone cellulaire du mari est intouchable, sauf autorisation expresse de sa part. Même en l’absence du mari, la femme en doit pas répondre aux appels.. Mme Sissoko Fatoumata Bouba Traoré : C’’est une question d’éducation. Le téléphone portable étant individuel, chacun dans le couple ayant ses relations, ses activités, il ne serait pas poli ou prudent de répondre aux appels de son conjoint sauf dans le cas o๠l’un aurait reçu la permission de l’autre de pouvoir le faire. Néanmoins, répondre ou pas dépend du dynamisme et de la relation qu’il y a dans le couple, de la conception de l’un comme de l’autre sur ce sujet. Drissa Samaké, agent de comptable : En fait, ça dépend de la situation. Si C’’est un numéro répertorié et que vous savez que ça peut-être urgent ou important, par exemple, un appel de la famille, on peut décrocher. Mais, si on ne connait pas la personne ou si C’’est parce qu’on a des soupçons, vaut mieux pas. Ca ne fera que créer des problèmes.

Gestion des eaux usées de Bamako : Un véritable casse-tête

b Incivisme et laxisme] Nous sommes en commune 6 du district de Bamako, dans le quartier de Faladié Sokoro. Ici, il faut être un virtuose de la randonnée pédestre pour sortir de chez soi et atteindre le bord du goudron sans encombre. Partout, des flaques d’eau, des fosses septiques à  ciel ouvert, de véritables torrents d’eau souillée des ménages se déversent directement dans les rues. A l’instar de nombreuses grandes villes dans le monde, Bamako connait avec acuité le problème de la gestion de ses eaux usées. Au manque de moyens suffisants pour faire face aux besoins, s’ajoute un véritable je-m’en-foutisme des populations. C’’est en effet, l’inconscience et l’incivisme des populations qui sont les premières causes des énormes difficultés d’assainissement de notre capitale. Le peu d’efforts faits par les autorités gagneraient en efficacité si chacun y mettait du sien. Or, sous prétexte de la pauvreté, des familles entières s’installent dans des logis inadaptés avec des habitudes d’hygiène fort sujettes à  caution. La pauvreté, faux alibi Le manque de moyens justifie-t-il de jeter les restes d’aliments avec l’eau de la vaisselle directement dans le caniveau ou pire à  même le sol dans la rue ? l’argent est-il la seule justification quand on voit des maisons construites sans fosses septiques et dont les propriétaires se branchent directement au caniveau ? Evidemment non, puisque dans des quartiers dits huppés de Bamako comme l’ACI Golf ou la cité résidentielle à  l’entrée de Sébénikoro, des maisons cossues déversent au vu et au su de tous leurs eaux usées dans les fossés. Certains hôtels de la place sont aussi adeptes de cette pratique. Que dire des sociétés et autres usines qui font de même, alors qu’elles ont largement de quoi s’offrir les services de prestataires du secteur ? Prestataires qui eux-mêmes se rendent coupables de véritables crimes contre les populations et l’environnement en allant déverser leur chargement dans des zones proches d’habitation ou des champs en lisière de Bamako, par exemple à  Kati ou pire directement dans le fleuve, comme à  Samanko. Récemment, les populations de Kati Sirakorodoufing, ont réussi à  mettre en déroute des « vidangeurs » qui venaient de jour comme de nuit pour vider leur citerne sur un terrain vague. Victimes des odeurs mais aussi de toutes sortes de maladies qui sont survenues dès le début de ce douteux manège, elles ont mis en demeure les autorités communales pour arriver à  les arrêter. Les eaux usées ainsi déversées tout près du lit d’une ancienne rivière, se frayaient un chemin pour rejoindre tout naturellement le Diafaranako, direction le fleuve. Entre temps sur son passage, elles ont servi pour la baignade, la lessive, et l’arrosage de produits maraichers… Que font les autorités ? Si pendant longtemps, le principal problème était la gestion des eaux très polluées des usines, aujourd’hui ce problème est en passe d’être résolu. Même s’il existe encore quelques contrevenants, la plupart des unités industrielles de Bamako prétraitent leurs eaux avant de les rejeter dans le système d’évacuation général. Avec la construction de la station d’épuration de Sotuba, les autorités manifestent leur volonté de mieux gérer cet aspect de la situation. Reste maintenant à  faire face aux eaux usées domestiques qui sont aujourd’hui le gros du problème, explosion démographique et expansion de la ville aidant. Leur évacuation et leur traitement est du ressort de la Direction Nationale de l’Assainissement, du Contrôle des Pollutions et des Nuisances. Ce service du Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement, dirigé par Mr Félix Dakouo, peine aujourd’hui à  faire face à  l’immensité de la tâche. Selon la DNACPN, la production des eaux usées domestiques de Bamako a été estimée à  40.000 m3/jour et celle des boues de vidange à  600.000 m3/an. Seulement 33% des ménages disposent de toilettes adéquates ; 65% de ménages disposent de latrines rudimentaires et 2% des ménages ne possèdent pas de toilettes. Les initiatives fleurissent, à  l’exemple des mini-égouts réalisés dans les communes du district, mais restent encore insuffisantes. Bamako bénéficie ainsi d’un réseau de mini-égouts long de 37,5 km (chiffres de 2006). Il dessert les quartiers de Banconi-flabougou sur 12 km, Baco-djicoroni sur 25 km et l’Hippodrome sur 0,5 km. Bamako est en outre équipée en ouvrage collectif d’une longueur totale est de 27 km et réparti en 9 tronçons mais qui ne desservent que 1,5% de la population. Des mini-stations de traitements des boues de vidanges ont également été expérimentées avec plus ou moins de succès. La carotte et le bâton Selon les agents de la DNACPN qui compte des démembrements dans les différentes communes de Bamako, chapeautés par une Direction régionale, on revient toujours à  la notion d’incivisme et de mauvais comportements des populations. Les ouvrages réalisés peinent à  remplir leurs fonctions parce que les populations riveraines ne se sentent pas concernées par leur entretien et leur pérennisation. Au contraire, ce sont elles-mêmes les principaux responsables des dégradations. Selon un agent de l’assainissement de la commune 5 qui a requis l’anonymat, il faut surtout « qu’on nous laisse travailler ». Il existe des textes et des règles qui régissent la gestion des eaux usées. Et des sanctions sont prévues pour dissuader. Mais force est de constater que « ce sont les chefs eux-mêmes qui interviennent quand tu veux sévir contre quelqu’un de leur entourage ». l’autre enjeu, C’’est la question du social. « Il nous est difficile d’aller infliger une amende à  un chef de famille que l’on voit dans des difficultés évidentes, même s’il est en infraction ». La véritable solution au problème reste donc la sensibilisation et l’information des populations. Il est important de faire comprendre aux gens quels sont les dangers qu’ils courent et ce qu’ils gagnent à  respecter les règles les plus élémentaires d’hygiène. « Une fois qu’ils ont compris, on voit quand même du changement dans leurs habitudes », nous confie l’agent. Le changement de mentalité prend des années pour s’installer. Il est donc plus que nécessaire de s’investir dans l’apprentissage des bonnes pratiques à  l’école et comme le dirait l’autre, user à  bon escient de « la carotte et du bâton ».

Conventions locales : Halte aux cafouillages !

Des règlementations au niveau local Les conventions locales constituent aujourd’hui pour les collectivités territoriales l’outil le plus important de gestion décentralisée et e gouvernance locale des ressources naturelles. Dans la plupart des localités de notre pays, elles régissent la gestion de toutes les ressources : forestières, pastorales, aquatiques, etc. Cependant , la multiplicité des approches dans l’élaboration des conventions locales, souvent à  des niveaux de maitrise d’ouvrage différents, fait que leurs termes ne prennent pas forcément en compte tous les aspects d’une gestion durable des ressources naturelles des collectivités. Cette diversité des approches pose d’énormes problèmes d’o๠la nécessité d’harmoniser. l’atelier, organisé par la toute nouvelle Agence de l’Environnement et du Développement Durable, en collaboration avec ses partenaires, doit permettre aux différents acteurs d’échanger et d’élaborer un cadre propice à  cette harmonisation. Deux jours durant, les participants, cadres des services de l’environnement, représentants des collectivités territoriales et de la société civile, plancheront sur la possibilité d’élaborer des textes qui consacrent les conventions locales dans le paysage institutionnel et administratif de notre pays. Ils devront également proposer un plan de finalisation et de diffusion de la démarche. La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Conseiller Technique Souleymane Cissé, représentant le Ministre de l’Environnement et de l’Assainissement empêché. Les partenaires techniques et financiers avec à  leur tête leur chef de file la GTZ prennent également part à  la rencontre. Légalité versus Légitimité Des recherches ont montré une diversité des conventions locales existant depuis l’époque précoloniale. Il s’agit entre autres des ‘ben kan’ traditionnels, des conventions coloniales et des conventions négociées. En ce qui concerne les conventions locales actuelles, on est tenté de poser le débat en termes de légitimité contre légalité. Personne ne doute cependant de la nécessité des conventions comme outil de gestion des ressources naturelles. Face aux difficultés de l’Etat à  gérer efficacement les ressources, les communautés concernées sont en droit de prendre des mesures de sauvegarde. De ce point de vue, la légitimité des conventions locales ne fait aucun doute. Elles doivent être comprises comme une entente entre acteurs locaux, pour contourner les pesanteurs et les incohérence de la législation en vue d’une gestion rationnelle des ressources naturelles locales, de gérer et de prévenir les conflits. Elles sont ainsi légitimes du point de vue des acteurs et de leur objectif. Selon Amadou Kéita, consultant, il ne faut pas opposer la légitimité à  la légalité. Il faut plutôt les concilier. Pour ce faire, on dispose à  ce jour de trois approches de validation/stabilisation des conventions que sont la validation administrative, la mutation de la convention en réglementation de police administrative et l’homologation par les tribunaux. Les opportunités offertes par la décentralisation doivent être exploitées au mieux. Dans le cadre de la gestion efficace des ressources naturelles, les conventions locales sont aujourd’hui l’un des outils les plus efficaces pour une prise en charge par les communautés à  la base des questions environnementales. Il est donc indispensable de définir une approche nationale pour leur donner toute leur substance et surtout force de loi dans un contexte de dégradation accélérée des ressources.

Gestion durable des terres : le document stratégique validé

Validation du Cadre Stratégique d’Investissement en matière de Gestion Durable des Terres au Mali. Un atelier de deux jours vient de se tenir à  Bamako. Ce document contient les axes prioritaires que le mali s’est choisi pour inverser de manière durable la tendance actuelle à  la dégradation des terres. Mauvaises pratiques culturales La dégradation des sols et des eaux est l’un des défis environnementaux majeurs au Mali. Chaque année, l’activité agricole encore basée sur des pratiques culturales dépassées, la pression démographique et la course à  la croissance économique hypothèquent la pérennité de ressources dont dépend pourtant l’avenir du pays. Ainsi, à  cause de la perte de fertilité des sols due aux mauvaises pratiques culturales, les paysans sont obligés d’exploiter de nouvelles terres fragiles au sol peu profond. Les superficies cultivées augmentent ainsi au rythme de 4,7% par an. l’autre fléau a pour nom les feux de brousse. Plus de 100.000 ha de forêts disparaissent et les 35 millions d’hectares de parcours naturels exploités par le cheptel perdent 14 millions d’ha chaque année. Les ressources en eaux de surface et souterraines sont elles aussi fortement menacées par le gaspillage, la sédimentation, l’ensablement et les pollutions diverses. l’impact économique de la dégradation des terres est énorme. En zone soudanienne par exemple, les pertes en revenus agricoles sont estimées chaque année, à  90 000 Fcfa par hectare. Une fortune pour le paysan… Ces menaces sont bien réelles et les communautés deviennent de plus en plus vulnérables à  cause de l’accentuation des principaux problèmes que nous venons de citer. Face à  cette situation, le Gouvernement du Mali a décidé se s’impliquer fortement dans un processus dénommé la GDT, Gestion Durable des Terres. En février 2007 au partenariat TerrAfrica, un processus innovateur sur la base d’une approche prenant en compte l’ensemble des parties prenantes. Plusieurs entretiens, études, ateliers et missions ont été réalisés, lesquels ont abouti à  l’élaboration d’un document identifiant les principaux goulots d’étranglement en face de la GDT et les actions prioritaires à  mettre en œuvre pour porter à  l’échelle la GDT au Mali. Il a ainsi été établi la nécessité d’entreprendre des actions concrètes visant à  améliorer ou sauvegarder la qualité des terres, d’estimer les principales forces, faiblesses, opportunités et les risques liés aux tendances écologiques, climatiques et socio-économiques; à  l’environnement politique, institutionnel et financier et aux capacités des partenaires; ainsi qu’aux mécanismes d’investissements actuels et à  leurs résultats. C’’est ce document est dénommé « Cadre Stratégique d’Investissement en matière de GDT au Mali » qui vient d’être validé par les différentes parties prenantes au cours de l’atelier qui vient de prendre fin à  l’Hôtel Salam de Bamako. Plus de quatre-vingt participants des différents départements ministériels concernés, de la société civile et de la presse ont pris part à  cette rencontre de deux jours qui leur a permis de faire des observations pour améliorer la qualité du document Des axes prioritaires et des actions concrètes Le CSI-GDT du Mali comprend six axes d’investissements prioritaires pour lesquels des activités distinctes ont été définies en concertation avec l’Equipe Technique et les autres membres de la coalition GDT mise en place à  cet effet. Les six axes stratégiques d’investissements prioritaires sont les suivants : •Le soutien aux activités de mise à  l’échelle de la GDT sur le terrain, •Le renforcement de l’environnement favorable pour la GDT, •Le renforcement des services de conseils et des services commerciaux en soutien à  la GDT, •l’élaboration de systèmes efficaces d’acquisition et de gestion de la connaissance GDT, de Suivi et évaluation et de dissémination de l’information, •La Mise en œuvre d’une stratégie de communication pour soutenir l’appropriation de la GDT et l’adoption des bonnes pratiques, et enfin •Le renforcement des capacités de tous les acteurs de la GDT pour favoriser la mise en œuvre de la GDT. Les activités d’investissement sont répertoriées et classées en fonction des meilleures opportunités en termes de synergies et complémentarités, de façon à  produire rapidement des résultats positifs. Et ce, afin de faire du slogan que le Mali s’est choisi pour illustrer l’engagement en faveur de la GDT « Gérons les terres de nos ancêtres au bénéfice de nos enfants » une réalité. Au point o๠en est le Mali aujourd’hui dans le processus de Gestion Durable des Terres, l’espoir est permis. La volonté politique affichée et déclinée en actions à  mener à  travers le Cadre Stratégique d’Investissement de la GDT ouvre des perspectives nouvelles pour tous les secteurs de développement de notre pays. La validation du CSI-GDT par l’ensemble des acteurs à  qui vient d’intervenir et sa prochaine adoption par le Gouvernement, sont à  n’en pas douter le début de l’ère du développement véritablement pensé et donc forcément durable grâce à  l’engagement de tous et à  la synergie d’action entre l’Equipe technique de la GDT et tous les autres acteurs de la lutte contre la dégradation des terres.

Gestion durable des terres au Mali : limiter le risque écologique

Cette rencontre qui se déroulera jusqu’à  demain à  Bamako a réuni les chefs de file des partenaires techniques et financiers GTZ. l’objectif général recherché de cette approche est la programmation des investissements dans le domaine de la gestion durable des terres. Urgence pour la gestion durable des terres En effet, au Mali, la gestion durable des terres est devenue une réelle préoccupation des populations. Aussi, est-il important de noter que la dégradation continue de l’environnement constitue aujourd’hui une préoccupation majeure d’autant plus qu’elle constitue sans conteste un véritable obstacle à  l’atteinte des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) et à  la lutte contre la pauvreté. Le dernier rapport sur l’état de l’environnement publié en 2008 dresse un bilan sans complaisance de la situation de l’environnement au Mali. Ce rapport met en exergue la fragilité extrême des écosystèmes ainsi que les risques palpables de leur évolution vers des états de dégradation très poussés. Volonté politique La représentante de la GTZ a indiqué, dans son allocution, que le document sur le CSI est le fruit d’un engagement politique fort et de l’ensemble des partenaires membres de la coalition nationale à  promouvoir la gestion durable des terres au Mali. Il contient la note conceptuelle et la vision nationale GDT, le code de conduite, quatre matrices de diagnostic, des matrices institutionnelle, politique, éco systémique et technique. Selon le ministre de l’environnement, Tiémoko Sangaré, la dégradation de l’environnement a précipité certaines zones du Mali dans un état de précarité écologique dont l’extrême acuité doit interpeller la conscience humaine. Toute fois, dira-t-il, la crise environnementale ouvre la voie à  plusieurs maux, dont l’insécurité alimentaire, la multiplication et l’exacerbation des conflits liés à  la terre, à  l’eau et aux pâturages. Malgré la complexité du problème environnementale, le ministre Sangaré s’est dit rassuré qu’ « en investissant davantage dans la gestion durable des terres, le Mali contribuera à  l’atténuation de la crise environnementale et sociale ». Rappelons que l’élaboration d’un cadre stratégique d’investissement pour la gestion durable des terres (CSI-GDT) a été rendue possible grâce au concours de la Banque mondiale, la GTZ, le PNUD…

Environnement : quelle gestion des ressources en eau au Mali ?

Pour traduire cette ambition, la dotation des collectivités en infrastructures d’eau potable s’imposait. Selon le directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M. Touré, les infrastructures réalisées sont confiées aux représentants locaux de l’Etat afin que les populations puissent s’y doter en eau potable. Entretien des infrastructures Ces réalisations, loin d’être de s’étendre sur l’ensemble du territoire national, ont souffert principalement d’un manque de suivi et de maintenance. C’’est alors que l’Etat après avoir pris le relais, a jugé nécessaire d’impliquer les collectivités elles mêmes dans la gestion de ces points d’eau et à  la maintenance des infrastructures (qui les profitent principalement). Selon le Directeur national adjoint de l’Hydraulique, Oumar M Touré, les collectivités avaient dès lors, pris le relais de la gestion des points d’eau. Mais il s’est avéré que la bonne gestion n’était pas de mise. D’autant plus que les comités de gestion mis en place par les collectivités manquaient de sérieux. C’’est pourquoi l’Etat a fait appel aux opérateurs privés dotés de profil en la matière, afin que ces points d’eau arrivent à  tirer de meilleurs profits. Au lieu de demander aux populations une participation à  l’investissement, l’Etat a cru juste de d’exiger seulement aux ménages le payement l’eau suivant la quantité. Sur la base de ce principe, le système d’adduction laissé aux populations arrive à  fonctionner et à  bénéficier en même temps aux populations. Jugée plus complexe, la rechange des pièces du système d’adduction d’eau, requiert une certaine finesse dans la gestion. Ainsi, les pannes sont souvent ponctuelles, tout comme elles peuvent survenir de façon inopinée. «Â C’’est pourquoi le service est payant ». Gestion de l’eau Toutefois, le Directeur national Adjoint de l’hydraulique a souligné le phénomène de la mauvaise gestion des fonds récoltés au niveau de ces systèmes d’adduction d’eau. Avec la coopération Allemande, l’Etat a mis en place une cellule de suivie technique des points d’eaux. Elle avait pour vocation d’assurer un suivi technique rapproché de la gestion. Les bénéficiaires ont mis en place une association d’usagers. Et C’’est le bureau qui s’occupe de la collecte d’argents auprès des bénéficiaires. Pour répondre au souci de transparence souhaité, le bureau rend compte de façon périodique aux associations d’usagers. La mise en place de l’opérateur de suivi technique et financier, procédait également de la volonté de l’Etat de veiller scrupuleusement à  la bonne gestion des systèmes d’adduction d’eau. Les opérateurs font des rapports semestriels pour donner le point des systèmes d’adduction d’eau dans l’ensemble des 8 régions du Mali. Selon M Touré, 15 Centres d’adduction d’eau sont aujourd’hui gérés par des privés Accès à  l’eau Il reste que certaines collectivités ne bénéficient toujours pas de la touche souhaitée. l’Etat doit donc multiplier les stratégies afin de faciliter aux populations l’accès à  l’eau. Car jusqu’à  preuve de contraire, des localités souffrent du manque d’eau potable. Assoiffées, elles n’ont pour seul recours, que les points d’eau les plus insalubres, avec leur corollaire de maladies hydriques… Pour eux, l’eau potable demeure un vrai luxe. En dépit de la volonté affichée de l’Etat, la répartition des ressources en eau reste très problématique. Et, bien souvent, l’Etat s’affaire autour de grands salons, à  l’instar du Salon international de l’eau (SIDEAU) dont l’impact sur les populations nécessiteuses laisse à  désirer. Politique étatique ? La difficulté principale dans la mise en œuvre cohérente de la politique de système d’adduction d’eau reste liée à  la mauvaise gestion. « Nous avons constaté, à  travers les rapports qui nous parviennent, que la qualité de la gestion est mise en cause. Ce phénomène conduit l’Etat à  être permanemment interpellé », a signalé M. Touré. Parallèlement à  l’Etat, dont la mission est de doter les populations en eau potable, à  signaler que des ONG se sont aussi investies dans le domaine. C’’est le cas de « Water aid ». Par ailleurs, M. Touré salue le cadre de concertation établi entre l’Etat et l’ensemble des acteurs de l’eau. « Une fois par trimestre, nous nous rencontrons pour faire le point de nos réalisations ».

Copenhague : Gestion Durable des terres, l’expérience Malienne

Menaces sur les espèces végétales Il faut signaler que l’isohyète 1200 mm n’existe plus sur la carte du Mali. Ce qui prouve que le régime pluviométrique dans notre pays est très affecté par la variabilité et les changements climatiques. Conséquences de cette situation : le démarrage tardif de la saison des pluies avec des poches de sécheresse, la diminution de la durée de la saison pluvieuse, l’intensification de l’exode rural. Il s’y ajoute la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau (l’exemple du fleuve Niger est frappant), la dégradation de la qualité des eaux, la diminution des recharges des eaux de surface et souterraines, la diminution des captures de poisson. Le phénomène de la désertification se manifeste aussi par l’ensablement affectant les habitations, les terres agricoles, les voies de communication routières et fluviales. Dans notre pays, les effets des changements climatiques se traduisent aussi par les épidémies de méningite, la forte chaleur, la présence permanente de la poussière en suspension, les vents violents, etc. Gestion Durable des terres Face à  ces nombreux risques liés aux changements climatiques, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a adopté en juillet 2007 un plan d’action Gestion durable des terres (GDT) pour mettre en œuvre une approche multisectorielle impliquant les acteurs concernés afin d’enrayer la dégradation continue des terres. La Gestion durable des terres se définit comme l’utilisation rationnelle des terres afin de satisfaire les besoins humains évolutifs. Elle cherche également à  restaurer voire à  augmenter le potentiel de production à  long terme des terres, ainsi que leurs fonctions écologiques. Le Mali est engagé dans l’élaboration d’un Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres (CSI-GDT). Le Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres identifie l’ensemble des bonnes pratiques et les priorités, les coûts, les modalités de la mise en œuvre des bonnes pratiques. Un Comité interministériel regroupant 11 départements a été retenu comme plateforme pour harmoniser les interventions des différents acteurs et bailleurs dans le domaine. La dégradation des terres est un problème environnemental très large pour qu’un département ministériel puisse seul le relever. En mettant en commun les ressources et en construisant un partenariat interne entre les structures nationales et extérieures avec les partenaires techniques et financiers, cela évite les missions superposées et les objectifs contradictoires. Adaptation aux changements climatiques Lors du sommet de Copenhague, le Mali montrera au reste du monde qu’il est engagé dans la gestion durable des terres. Un film documentaire intitulé : « Gestion durable des terres : adaptation aux changements climatiques » sera projeté pour montrer l’ampleur des conséquences des changements climatiques. Il y aura ensuite un exposé pour présenter les solutions imaginées par notre pays dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques. [b Ces solutions portent essentiellement sur des techniques culturales et des variétés de cultures adaptées à  la rareté des pluies. Les axes stratégiques de la gestion durable des terres portent sur la prévention de la dégradation, la préservation et l’amélioration de la productivité, la réhabilitation des terres dégradées. Parmi les techniques recommandées, on peut citer les cordons pierreux, le choix des variétés de cultures en fonction de l’aptitude des sols, le choix des espèces animales en fonction des zones éco-climatiques. Charte Africaine de compensation volontaire et solidaire A Copenhague, le Mali présentera aussi la « Charte africaine de compensation volontaire et solidaire » qu’il a initiée. Cette charte éthique fondée sur la responsabilité sociétale des acteurs, fait appel à  la compensation carbone qui permet aux pays du Nord de financer dans les pays du Sud des projets novateurs parmi lesquels la reforestation et la valorisation des énergies renouvelables, contribuant ainsi à  la diminution des gaz à  effet de serre dans l’atmosphère. Cette initiative malienne permet de multiplier les petits projets de développement local liés à  la filière carbone, notamment en matière de reboisement et de développement des énergies renouvelables. Elle sera présentée au cours d’une Journée du Mali que le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement organisera à  Copenhague. Source : Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement

Moussa Mara :  » La gestion foncière a été catastrophique dans la commune IV « 

Moussa Mara a certainement compris l’importance de la communication politique, en ces temps agités ! C’est donc lors d’une conférence organisée samedi dernier, qu’il a tenu à  communiquer sur la gestion de la commune IV dont il est en charge depuis Mai. Trois mois après son élection, Mara tire un bilan de la gestion  » catastrophique » de l’équipe précédente et de la sienne, face aux Médias. Jouer la carte de la transparence…  » La gestion du foncier dans la commune a été catastrophique ! », a déclaré Mara décidé à  faire acte d’honnêteté, mais surtout à  jouer la carte de la transparence. Suite aux accusations de fraude électorale dont il a été l’objet, cela au risque de perdre son fauteuil de maire fraà®chement élu, Mara prend les devants et révèle tout ou presque à  la Presse. Ses ambitions étant grandes (il vise les Présidentielles ), il ne faut laisser de soupçons nulle part et éviter les éclats et révélations soudaines. Dieu sait que la presse n’est pas tendre avec les politiques. Lors de son élection, Mara avait promis des consultations poussées avec le peuple, l’accès facile à  la Mairie et pour mieux prendre en compte les doléances des citoyens. En a t-il eu le temps en seulement trois mois d’exercice, exercice entâché de plaintes… ? Alors, afin de ne laisser planer aucun doute ou nuage pour assombrir ses engagements envers sa commune, Mara révèle son patrimoine personnel ! Celui de Monsieur le Maire s’élèverait à  environ 500 millions de F CFA, et comprendrait plusieurs terrains, une maison à  Kalabancoro, un véhicule 4X4, des actions de la BDM, et plusieurs comptes bancaires. Quant à  ses dettes, elles avoisineraient les 95 millions de F CFA pour des crédits octroyés afin de financer sa maison et de son véhicule. Il s’agit par cette déclaration sur l’honneur de restaurer la confiance entre l’élu et les citoyens, chose que Mara avait déclaré lors de son élection. Appliquer une gouvernance transparence et effective. Les objectifs pour la commune IV : de nombreux chantiers en cours Malgré l’orage électoral, qui semble s’être apaisé, Mara a t-il pour autant redoré son blason ?  » Il a eu le mérite de révéler ses biens, c’est un pas, mais trois mois, c’est trop peu pour juger d’une action dans le temps ! Les problèmes de la commune IV sont là , ceux des autres communes aussi, laissons le temps aux temps ! » juge une observateur politique malien. Mara a donc réitéré ses ambitions pour la commune IV, à  savoir redynamiser l’action de sa Mairie. On a trop souvent l’impression de traà®ner en longueur dans ces administrations d’état pour ne rien résoudre au final. Le pariticipatif donc, permettre à  la société civile de participer aux divers conseils municipaux. Inviter la presse régulièrement comme déclaré lors de la conférence. Communiquer, c’est le mot d’ordre. On a bien vu les effets du déficit de communication sur le vote autour du Code de la famille. Mais en commune IV, Mara veut être « un maire pas comme les autres ». Informer les siens de ses initiatives, des décisions prises, impliquer la population dans chaque acte de la commune. Faire le bilan pour mieux rebondir L’on ne saurait avancer sans se retourner sur les échecs. Alors Mara a fait le bilan de l’équipe précédente. Il déplore la spéculation foncière et entend gérer les recouvrements fonciers, mais aussi réhabiliter certains quartiers comme Kalambougou, favoriser l’assainissement, le curage des caniveaux, l’environnement etc.. Tout un programme. Et pour le suivre au pas, le Maire entend lancer un journal de la commune IV. C’est tout le mal qu’on lui souhaite !

Transrail face à son destin

Pour faire part de la décision d’avoir mis Transrail sous règlement préventif, la Direction générale a rencontré la presse ce jeudi. Le DG Erick Peiffer a expliqué la portée juridique d’un tel statut.  » Depuis 2006, Transrail a cumulé un déficit qui a englouti tout son capital social. Et la solution d’une sortie de crise passe nécessairement par le contexte du règlement préventif ». Depuis un peu plus de 2 ans, Transrail traverse une crise sans précédent, qui se manifeste par un déficit sérieux. l’usage de la voie ferrée revêt une importance capitale face à  l’état défaillant du pont de Kayes. Et des milliers de villages riverains (du trajet Bamako- Dakar) tirent leurs revenus des activités ferroviaires de Transrail. Transrail ou l’axe Bamako-Dakar Opérant depuis 2003 sur l’axe ferroviaire Dakar-Bamako, l’entreprise Transrail qui s’était assignée de remplacer l’ancienne régie du Chemin de fer, connaà®t aujourd’hui de réelles difficultés. Et C’’est la poursuite même de ses activités qui est menacée à  long terme. Une crise de longue date Les responsables de la société ont reconnu la rupture (depuis belle lurette) du dialogue avec les syndicats. Mais le secrétaire général du syndicat, M. Abdoulaye Berthé, a nié les accusations du PDG, selon lesquelles, le syndicat aurait fermé la voie du dialogue. Et, poursuit-il, l’instance dirigeante est la principale responsable de la crise que connaà®t Transrail. « Aujourd’hui, nous syndicats, ne réclamons que le départ d’ Errick Peiffer, DG. Il n’est pas l’homme de la situation. Pourtant C’’est bien lui qui est à  la base des problèmes. Il continue d’ignorer le point de vue des partenaires sociaux, et maà®trisent bien des paramètres pour aider le processus de redressement… ». Quelles mesures pour le redressement de Transrail SA ? Face à  la situation, les responsables de la société, ont élaboré un plan de sauvetage qui s’articule sur quatre axes principaux: à  savoir, la récapitalisation de la société, l’achèvement du cadre légal et contractuel de la concession pour la sécurité juridique ; le programme d’investissements d’urgences (près de 4 milliards de F CFA) pour relever la capacité de production ; la réduction des charges d’exploitation et le plan de réduction des effectifs. Licencier pour relancer la locomotive… L’axe relatif à  la réduction des charges de la société s’avère être la véritable pomme de discorde, car il prévoit le licenciement pour « motif économique » de 376 travailleurs. Et parallèlement, la direction de Transrail a introduit une requête auprès du Tribunal de Commerce de Bamako afin placer la société en situation de règlement préventif. Cette démarche, selon les responsables de Transail, s’instruit dans la volonté de conduire le redressement de la société en assurant un cadre juridique adéquat et des mesures de restructuration. A en croire le DG, cette étape juridique devra aider la société à  apurer son passif et à  régler toutes ses créances. Il a également assuré que la société parviendra à  payer ses dettes… dans un délai de 3 ans au maximum.

Accords de « gestion des flux migratoires » : Le marquage serré de la France ?

Brice Hortefeux a échoué devant le Mali. Ses multiples rencontres avec le pays n’ont rien donné. Ses pressions n’ont pas influencé non plus la position du gouvernement malien face au dossier «gestion des flux migratoires ». Et l’arrivée d’Eric Besson, le nouveau ministère français de l’immigration, n’a rien chancgé non plus malgré la visite effectuée au Mali en Mars dernier… Rappel des faits Les ressortissants maliens qui ne sont pas à  leur première demande de séjour en France se sont ainsi vus empêché à  l’aéroport international de Bamako de retourner en France. Toute chose qui a provoqué la colère du gouvernement malien. Le ministre des Transports du Mali Hamed Diane Séméga dénonçait l’attitude de la Franc: « L’aéroport de Bamako, ne saurait en aucun cas, être un second consulat de France ». Quelques jours après, l’ambassade de France a tenté de justifier sa réaction. A travers un communiqué rendu public le 26 juin dernier, elle affirme que « plusieurs ressortissants maliens n’ont pu embarquer sur les vols d’Air France et Aigle Azur à  destination de la France faute d’être en possession d’un document leur permettant l’entrée sur le territoire français ». « Les titulaires d’un récépissé de première demande de titre de séjour sont tenus, avant leur départ de France, de solliciter auprès des préfectures françaises compétentes un visa de retour. A défaut, ils devront solliciter ce visa auprès de ce consulat, procédure soumise à  la consultation des préfectures », poursuit le communiqué. A défaut d’accords, faire pression ? C’’est derrière cette réglementation (peu connue par les maliens) que se cache peut être l’ancienne métropole pour faire pression sur le Mali qui a résisté n’ a toujours pas signé l’accord de réadmission qu’elle tente de lui imposer. Plus de 60 autres personnes seraient dans la même situation que les dix interceptés selon Ousmane Diarra, président de l’association malienne des expulsés (AME). « Nous sommes entrain de rassembler des documents pour porter plainte tout au plus tard le lundi contre les deux compagnies concernées», a confié à  JDM le président de l’AME joint par téléphone. Cet accord de gestion migratoire entre les deux pays, a pour objectif d’inciter les autorités maliennes à  coopérer en matière de lutte contre l’immigration illégale, en facilitant la délivrance des laissez-passer qui permettent l’expulsion effective des maliens en situation irrégulière en France. Sans cet accord de réadmission, 2 à  3 maliens sont expulsés de France tous les jours. Des dizaines de personnes sont refoulées à  partir de la frontière Mali- Algérie. Près de 75 personnes dont 20 maliens, seraient refoulées jusqu’à  Tinzawaten. « 19 doivent rentrer à  Bamako ces deux jours », selon l’AME. Aux dernières nouvelles, six des dix personnes retenues à  l’aéroport de Bamako Sénou, auraient eu leur visa pour retourner en France. Malgré cette information, l’AME entend pousser l’affaire devant les tribunaux. On se souvient il y a quelques mois, la société civile malienne s’était levée pour soutenir le gouvernement malien dans son NON face à  l’accord de réadmission. Un refus qui n’arrange pas la France, mais risque de perdurer, car le Mali reste l’un des pays africains o๠les populations migrent le plus vers l’ancienne puissance coloniale.