Diversification :  des efforts à fer

Le Mali regorge de nombreuses potentialités en matière de ressources minières. Au-delà de l’or, d’autres métaux comme le fer sont exploités par quelques sociétés, telles que Sota Mali et Imafer qui interviennent dans son extraction et sa transformation.

Il y a six ans, des chercheurs ont découvert à Moribabougou dans la région de Koulikoro un important gisement de fer contenant des réserves géologiques prometteuses de 91,13 millions de tonnes de minerai de fer, pour une durée de vie de 40 ans. Avec un rythme d’exploitation de 50 000 tonnes par an, elles devaient rapporter à l’État pour les dix premières années, c’est-à-dire jusqu’en 2020, environ 40 milliards de francs CFA. La mine est cependant en cessation d’activité depuis trois ans. En cause, l’absence de raffinerie au Mali conduisait les exploitants à exporter la matière brute vers la Chine pour un coût grevant considérablement la rentabilité.

Selon le site de la Chambre des mines du Mali, le sous-sol malien regorge de fer et le potentiel est estimé à 1,36 milliard de tonnes dans les secteurs de Kita (région de Kayes) et Narena (région de Koulikoro). De quoi occuper plusieurs opérateurs et créer des emplois avec des usines apportant de la valeur ajoutée au fer du Mali. Mais force est de constater que la plupart des sociétés du secteur importent la matière première pour la transformer dans leurs usines. Pour cet ancien responsable de la Chambre des mines, le fer a le potentiel pour occuper une place aussi importante que celle de l’or dans l’économie si l’État s’implique pour booster la filière et inciter les opérateurs miniers et autres investisseurs à miser sur son exploitation.