Mali-Cop21: les associations à l’oeuvre

A l’approche de la 21è Conférence des parties (COP21) qui va se tenir en décembre à  Paris sur la question cruciale du changement climatique, les associations militant dans la protection de l’environnement montent au créneau pour se faire entendre. C’’est aussi l’occasion pour la jeunesse responsable de chaque pays d’apporter leur pierre à  l’édifice. C’’est dans ce cadre que l’association Cop In My City, les Global Shapers, hub Bamako et le Welter stratégie ont entrepris d’effectuer une Cop Universitaire les 30 et 31 octobre prochain au CICB afin d’amener la jeunesse malienne à  s’intéresser aux questions climatiques. Une conférence de presse a donc été animée ce mardi à  la résidence Bouna afin d’informer de façon officielle le citoyen lambda de cette initiative tant salutaire. Placé sous le thème : « la Jeunesse protège le climat », ladite Cop universitaire sera l’occasion unique pour les étudiants de sept universités de la place, d’entreprendre des simulations aussi pareille que celles qui se feront à  Paris. Ornella Tchanqué Coordinatrice de Cop In My City Mali assure que la jeunesse est mobilisée et prête à  agir avant de préciser que C’’est l’accompagnement qui fait défaut par moment. Il est à  rappeler que la Cop Universitaire sera financée par la coopération allemande GIZ. « C’’est un réel plaisir pour notre structure d’aider la jeunesse à  lutter contre le changement climatique » a assuré Solveig Schindler, conseillère technique de GIZ. Plusieurs autres partenaires accompagneront les organisateurs de la Cop universitaire. Il s’agit entre autre d’Orange Mali, Binthily Communication, le ministère de l’environnement et de l’assainissement etc. Actuellement, le Mali occupe une position stratégique pour l’Afrique dans le processus de négociation de la CCNUCC, car de 2016 à  2017, le pays assurera la présidence du groupe Afrique. Lors de cette simulation, il sera également question de prendre en compte l’importance du respect de la diversité culturelle par la découverte de la position d’autres pays et par la négociation avec d’autres délégués. Aussi, les participants pourront assimiler la défense des arguments dans la limite du temps tout en contrôlant les émotions, la déception, la joie, la colère, la fierté…

Les Global Shapers s’unissent contre Ebola

La propagation du virus de la fièvre hémorragique Ebola est un sujet d’inquiétude pour le monde entier. Cette maladie qui a fait près de 5000 morts en six mois est « la plus grave urgence sanitaire de ces dernières années » selon les responsables occidentaux. D’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS), on peut s’attendre à  « 5 000 à  10 000 nouveaux cas d’Ebola par semaine » en décembre. Face aux prévisions alarmistes, les initiatives pour contrer la menace se multiplient. La communauté des Global Shapers, lors de sa rencontre annuelle à  Genève en août dernier, a également décidé de contribuer à  l’effort de lutte contre Ebola par des actions de sensibilisation et de prévention à  l’échelle mondiale. C’est ainsi que l’initiative #UnitedAgainstEbola a vu le jour. Tous les Curateurs de l’Afrique, ont exprimé le besoin de faire d’Ebola une priorité d’action. Une campagne de sensibilisation a été lancée sur les réseaux sociaux (Facebook et Twitter) depuis un mois et un site internet www.unitedagainstebola.org est en cours d’élaboration. Même si aucun cas confirmé de fièvre Ebola n’a été enregistré au Mali, les Shapers comptent participer au renforcement du plan de prévention élaborée par les autorités sanitaires. Au Mali, la première action sera la diffusion sur Africable Télévision dès la semaine prochaine, d’une vidéo animée de sensibilisation et de prévention sur l’Ebola d’une durée d’environ une minute. Réalisée par Binthily Communication, elle sera diffusée partout à  travers le monde et sur internet. Un poème sur l’Ebola a été rédigé et sera intégré dans l’effort global. « Nous espérons que notre contribution servira à  édifier les populations sur cette maladie qui fragilise nos vies et nos pays. D’autres démarches sont en cours afin de véhiculer les messages dans un contexte plus large » a déclaré Sidi Yattara, Curateur (président) du Hub de Bamako.

Bamako: remise de dons par les Global Shapers

La visite a débuté par le Centre social Niaber de l’Association pour la sauvegarde de l’enfance (ASE) sis à  Sébénicoro. C’’est la quatrième fois depuis 2012 que Global Shapers vient en aide à  cet orphelinat. « Depuis que nous avons connu les Shapers, nous avons passé les meilleurs Tabaski », a déclaré toute émue, Maly Sangho dit « Bibi », directrice du centre Niaber, elle-même orpheline dès l’âge de 5ans. « Le centre est en difficulté depuis le début de la crise. Nous faisons ce que nous pouvons en collectant des vivres au niveau de l’association, par des contributions personnelles ou en faisant appel à  d’autres organisations » a déclaré Toumani Sidibé, curator (président) actuel de Global Shapers Community (GSC) du Hub de Bamako. « Bibi » a saisi l’occasion pour lancer un appel à  toutes les bonnes volontés pour que le lien de solidarité ne soit pas rompu. Créé en 1993, l’orphelinat Niaber compte 25 bébés de deux semaines à  deux ans, 50 enfants de 3 à  6 ans et 91 enfants qui vont à  l’école. Parmi ces enfants, « 50% ne savent pas d’o๠ils viennent et n’ont aucun parent connu, 25% sont des orphelins de père ou de mère et les autres 25% sont des enfants de famille très démunies » a indiqué la directrice. En 2013, Global Shapers a accompagné l’orphelinat en prenant en charge la chirurgie d’un enfant atteint d’hydrocéphalie. Plus de moyens La seconde étape de la visite a conduit les membres du GSC au centre d’appui à  la scolarisation des filles « Jigiya Bon » de Daoudabougou qui hébergent 60 jeunes filles. Ce centre vole de ses propres ailes depuis sa création en 2004. « Le centre a besoin de soutien. Un projet d’atelier de couture a vu le jour afin que nous puissions bénéficier de la vente des produits et nous prendre en charge, mais pour le moment les moyens manquent » a souligné Mariam Sidibé, directrice de Jigiya Bon. En plus des vivres, les Shapers ont offert cent mille francs CFA. « Par ce geste, vous offrez à  nous les enfants l’un des dons les plus précieux et vous nous dites que nous ne sommes pas des laissés-pour-compte, ni des oubliés de la société. Nous en sommes comblés » a déclaré au nom des pensionnaires, Fatoumata Samaké. Auparavant, des kits scolaires, des panneaux solaires et des ordinateurs portables ont été offerts au centre Jigiya Bon par les Shapers. La remise de ces ordinateurs a été faite dans le cadre du projet dénommé « Wifi Fou » dont l’objectif est de mettre à  la disposition des jeunes et des femmes des infrastructures de technologies modernes, et ceci en ciblant un quartier dans chacune des 6 communes du district de Bamako. « Global Shapers Community » est une communauté de jeunes rattachée au Forum Economique Mondial de Davos, une organisation à  but non lucratif fondé en 1971 à  Davos en Suisse. En ce qui concerne le Hub de Bamako, il a été créé fin novembre 2011 et compte aujourd’hui une vingtaine de membres, tous des jeunes qui ont moins de 33 ans. Précisons que cette opération a été possible grâce au soutien de la banque atlantique, l’UCCM, Auxigages et Azar Libre Service.

Les Global Shapers, le geste du cœur

Les «Â Globals Shapers », une association de jeunes leaders, a décidé de fêter sa Tabaski aux côtés des enfants déshérités. Poussé par le désir de réduire la fracture sociale et de restaurer la justice sociale, les Global Shapers affirment jouer leur rôle dans l’amélioration de la situation de la société. Ils sont une vingtaine de jeunes, tous membres du hub (représentation locale) de Bamako, à  se donner rendez-vous ce après midi au Centre Niaber. Tous ont sacrifié leur temps de fête à  domicile pour effectuer le déplacement et marquer leur présence aux côtés des enfants. Ils ont livré au Centre des sacs de riz, des bidons d’huiles, des vêtements… «Â Nous sommes venus fêter avec nos enfants… Nous ne sommes pas à  même d’essuyer toutes leurs larmes, mais nous nous investirons autant que ce peu à  leur apporter notre soutien », a indiqué Sidi Yattara, porte-parole du Hub de Bamako. Visiblement ému, la fondatrice du Centre a remercié les donateurs tout en les encourageants à  persévérer dans le soutien de l’enfance déshéritée. «Â Ils sont rares ceux là  qui pensent aux plus pauvres par ces temps de crise. Je souhaite que votre geste suscitent bien d’autres pour améliorer les conditions des enfants ». Ce centre dont 50% des charges dépendaient exclusivement de la Fondation Kadhafi s’est vu le pain retiré de la bouche après la chute du Guide de la Jamayira Libyenne. Aujourd’hui, pour Sangho Mali Bibi, le centre doit sa survie aux nombreux donateurs dévoués pour la cause des enfants orphelins et déshérités. «Â Pour cette tabaski, je ne savais pas quoi faire pour les enfants faute de moyens. Mais Dieu a mis des C’œurs sensibles sur notre chemin… », soupire la jeune dame. Le Centre Niaber héberge une centaine d’enfants dont des bébés abandonnés par leurs mères et confiés au centre, des enfants en situation difficile. Les locaux qui ont fait l’objet d’une visite guidée sont constitués de 3 grandes salles dont deux dortoirs et une salle de jeux et de projection.

Global Shapers : Ils sont partout !

l’exercice auquel se prête les Globals Shapers, un regroupement de jeunes leaders, vise à  produire différents messages de sensibilisation à  l’attention des citoyens pour promouvoir la paix et la réconciliation entre Maliens. Démarrée le 9 août dernier, la campagne «Â Donnons nous la Main » s’étalera sur un mois. Le projet entend sensibiliser les populations du Mali à  la paix, à  l’unité, à  la fraternité, à  la non-violence. Selon Birama Konaré, Président fondateur des Globals Shapers à  Bamako, «Â la voie des médias a été choisie afin de se rapprocher au mieux des populations et de leur transmettre des messages dans leurs langues ». Le discours principal transmis, dit-il, est d’aller au delà  des «Â différences politiques et religieuses » et de se donner «Â la main pour reconstruire un pays uni, fort et prospère ». Comme supports, l es Globals Shapers ont confectionné un bandeau presse (en format 1/2 page et 1 page), des annonces radio, et la distribution de 15000 flyers dans la ville de Bamako. Les annonces radio seront diffusées sur les stations Bamakoises et les radios communautaires dans 8 langues : Bambara, Dogon, Français, Peuhl, Sonrhaà¯, Soninké, Senoufo, Tamashek etC’… Les différents éléments seront envoyés à  une mailing-list de 10.000 personnes. Les retombées, ajoute-t-il, vont «Â de l’inculcation des valeurs républicaines à  la participation à  des activités communautaires favorisant la paix et la solidarité et le changement des modes de pensée… ».

« Wifi Fou » ou l’Internet pour tous

Initié par la « Global Shapers Community » de Bamako, ce projet qui sera opérationnel à  partir du mois d’août dans le district. C’’est à  la faveur d’un point de presse que l’information a été donnée ce samedi par le « Hub » (pôle GP) de Bamako. Selon le chef du projet, Toumani Sidibé, « Wifi Fou » a pour objectif de faciliter l’accès des jeunes et des femmes de quelques quartiers défavorisés de Bamako aux technologies numériques et notamment à  internet afin de leur ouvrir des opportunités jusque-là  limitées. Outre les locaux qui seront équipés d’un routeur wifi pour multiplier les possibilités d’accès dans les environs, les initiateurs développeront des stratégies pour intéresser les jeunes à  ces nouveaux moyens de communication. Seuls 3% des maliens ont accès à  Internet L’accès à  internet est en passe d’être décrété comme un droit fondamental en raison de nombreuses ressources qu’il met gratuitement à  la disposition des internautes. Mais jusqu’à  présent et surtout en Afrique, il reste réservé à  une élite du fait du prix encore élevé des équipements et du manque de formation à  l’outil informatique. Ainsi, seulement 3% des maliens ont accès à  internet comparativement à  un taux de 80% au Japon et en France et 90% en Suède selon l’UNICEF. Autant de raison qui expliquent la mise en œuvre de ce projet qui coutera 35 930 000 F cfa la première année et 19 900 000 F cfa les années suivantes (jusqu’à  5 ans). Les initiateurs comptent sur le soutien des entreprises locales et d’autres organisations basées au Mali pour le financement ce projet. Les avantages du projet, selon le président fondateur des « Global Shapers » de Bamako, Birama Kanaré, sont énormes. Il visera entre autre à  compenser le manque de ressources pédagogiques dans les écoles, à  occuper sainement les jeunes et leur éviter les mauvaises fréquentations qui sont sources de beaucoup d’autres problèmes, assurer l’accès à  l’information libre. Par ailleurs, « Wifi Fou » permettra aux femmes d’avoir accès à  des outils élémentaires pour améliorer leur éducation, et réduire les inégalités d’accès à  Internet…l’extension du Projet aux régions du Mali, est subordonnée à  la création d’autres « hubs ». Qu’est ce que la « Global Shapers Community » La « Global Shapers Community »est une communauté de jeunes rattachée au Forum Mondial de Davos, une organisation à  but non lucrative fondée en 1971 à  Davos en Suisse par Klauss schwab. Il est composé de jeunes de moins de 35 ans et travaille à  améliorer la situation des populations autour d’elle. Le Forum de Davos réunit chaque année au mois de janvier des dirigeants d’entreprise, des responsables politiques du monde entier ainsi que des intellectuels et des journalistes, afin de débattre des problèmes les plus urgents de la planète, y compris dans les domaines de la santé et de l’environnement. Les Shapers sont organisés en un réseau de centres locaux basés dans chaque grande ville du monde. Ils organisent des événements et activités qui génèrent un impact positif au sein de leur communauté locale.