Coach Mory est décédé

La nouvelle a plongé le monde sportif malien dans la tristesse. C’était ce mardi 16 juillet vers 15, on apprend que l’ancien entraà®neur du Djoliba et des Aigles du Mali, Mory Goà¯ta est décédé à  son domicile à  Banankabougou-Sema des suites d’une longue maladie. Il était âgé de 59 ans. Mory Goà¯ta aura passé près de la moitié de sa vie sur les terrains de football. Il a commencé sa carrière d’entraà®neur avec l’équipe de la Commune II, avant de prendre la direction du Djoliba en 1991. Avec les Rouges, il remportera le titre de champion du Mali 1991-1992. Deux ans plus tard, le technicien conduira la sélection nationale junior à  la quatrième place du championnat d’Afrique en 1994. Après les Aiglons, Mory Goà¯ta dirigera successivement les Aiglonnets (sélection nationale cadette, 1995), les Espoirs et les Aigles, la sélection nationale sénior. C’’est justement avec les Aigles que le technicien a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire de notre football, remportant la coupe Cabral en 1997 en Gambie face au Sénégal. Le parcours sans faute réalisé par le Mali lors de ce tournoi et surtout la qualité du spectacle produit par l’équipe feront dire à  nombre d’observateurs que Mory Goà¯ta a bâti l’une des plus belles équipes de l’histoire du football malien. Diplômé de l’Institut supérieur de sports de Cuba, spécialité football, Instructeur CAF et FIFA, Mory Goà¯ta a également remporté le titre de champion d’Afrique militaire avec l’USFAS (1994), la première édition du tournoi de l’Amitié organisé par notre pays en 2005 et le tournoi de l’OLAO qui s’est déroulé en 2010 au Burkina Faso. Directeur du stade Modibo Keà¯ta et du stade du 26 Mars, Mory Goà¯ta a également occupé le poste de Directeur technique du Djoliba (DTN) et travaillé avec presque tous les clubs de la place notamment lors des campagnes africaines. Il y a encore deux ans, il avait prêté main forte au COB alors engagé en coupe de la Confédération. Depuis 2011, Mory Goà¯ta luttait contre la maladie qui le rongeait à  petit feu, mais malgré cette maladie, on le voyait de temps en temps dans les manifestations sportives qui se déroulaient sur la Rive droite du fleuve Niger. Il laisse derrière lui une veuve, six enfants et des milliers de supporters inconsolables. Mory Goà¯ta qui rejoindra sa dernière demeure aujourd’hui. Dormez en paix COach

Portrait d’entreprise : Maliviande pour «nourrir sainement»

Sarl initiée par un jeune opérateur économique malien, Maliviande, sise à  Bacodjicoroni, est « née d’un constat. La façon dont la viande est transportée et vendue au Mali pose problèmes. Les seuls endroits o๠on peut trouver de la viande qui est traitée dans des conditions hygiéniques minimum, ce sont les supermarchés. Mais, on connait les prix qui y sont pratiqués, ce qui décourage les consommateurs moyens. Alors, nous nous sommes dit que C’’est une opportunité, C’’est notre façon de contribuer à  la santé publique, d’o๠notre slogan, « nourrir sainement » . Dotée de matériels modernes de découpe, de présentoirs et d’un véhicule de transport réfrigérés, la société entend proposer aux bamakois des produits de qualité à  des prix abordables, à  tout moment de l’année. Elle est inscrite au régime agricole des investissements du Mali par l’Agence pour la Promotion des investissements du Mali (API-Mali). Depuis le 18 octobre 2010, Maliviande offre donc à  ses clients divers produits de boucherie. Ce projet a été l’objet d’une véritable étude de faisabilité qui a démontré l’existence d’un besoin très faiblement couvert de produits de boucherie moderne de qualité. Et les bamakois n’ont pas boudé l’endroit qui connait une affluence régulière malgré quelques difficultés. Pour le DG Goà¯ta, les maliens ont peur de ce genre de structure. « Ils se disent que les prix y sont forcément élevés. Il y a une dame qui est entrée ici plus par curiosité et qui était toute surprise de voir que nous vendions la viande en détail (demi-kilo, etc). Pour elle, jamais elle n’aurait pu acheter nos produits et pourtant, le jour-là , elle n’est pas partie les mains vides ! ». Les prix sont en effet assez abordables, 100 à  500 francs de plus que les prix pratiqués au marché par les bouchers traditionnels. Cet écart se justifie par l’infrastructure nécessaire pour traiter les produits dans de bonnes conditions, matériels dont l’acquisition, le fonctionnement et l’entretien reviennent assez cher. l’autre contrainte est la fourniture en bovin et caprin. Pour le moment, la société est encore fortement dépendante du marché parce qu’elle ne dispose pas encore de ses propres circuits. La matière première représente aujourd’hui près de 95% du chiffre d’affaires, ce qui pose problème pour la gestion même de la société. Aujourd’hui, huit personnes travaillent à  plein temps à  « Maliviande ». Mais au départ, les choses n’étaient pas gagnées. Mr Goà¯ta explique qu’il aura finalement eu recours à  des fonds propres et venant de ses parents parce qu’aucune banque n’a voulu soutenir son projet. Il regrette le fait que les institutions financières maliennes soient frileuses en ce qui concerne les prêts aux jeunes entrepreneurs, ce qui selon lui, décourage de nombreux projets qui auraient pu marcher. En ce qui concerne l’avenir, « Maliviande » est pleine de projets. Il s’agira dans un premier temps de créer une chaine de magasins, à  Bamako d’abord pour se rapprocher de la clientèle et pourquoi pas sur toute l’étendue du pays. Mais le grand objectif en vue est de faire de l’entreprise un agro-business complet avec une plus large palette de produits. Elle proposerait ainsi de la charcuterie à  base de bovins, ovins ou volailles. Ce qui permettra d’ajouter de la valeur au produit et surtout de créer des emplois. Et ainsi permettre aux maliens de diversifier leurs achats de viande et surtout de se « nourrir sainement ».