La drôle de guerre…

Depuis le début de la semaine, les populations de la commune 2 suivies par celles de la commune 1 ont entamé un mouvement pour le moins surprenant. Elles déversent leurs ordures sur les chaussées pour obliger les maires à  s’en occuper. Des scènes comme une riveraine qui balaie la rue devant chez elles pour venir verser les déchets sur le goudron, ou bien un gaillard musclé qui pousse une brouette chargée à  ras bord, qu’il s’est donné la peine de remplir, et qui la renverse en invectivant le maire, direct sur la chaussée !Il faut le voir pour le croire ! s’il est vrai que les mairies ne sont pas exemptes de reproches quant à  la gestion de l’assainissement de nos quartiers, force est de constater que la solution trouvée pour leur forcer la main n’est pas la plus idoine. Le bon sens est la chose la mieux partagée, dit-on… Si tel est le cas, il urge d’en accélérer la distribution ! Le maire, Youssouf Coulibaly, pour ne pas le nommer, a réuni une commission pour trouver une solution « d’urgence ». Un autre problème, celui de prévoir, au lieu de gérer les problèmes quand ils surviennent… mais cela, C’’est une autre paire de manches… Le maire, dans son bureau, est bien loin des odeurs pestilentielles et autres collines d’ordures qui obligent les usagers de la route à  slalomer et perdre un temps fou dans des bouchons sans nom. Loin de nous l’idée de jeter l’anathème sur les habitants des dites communes, certainement ulcérés par le défaut d’actions des autorités, qui en l’occurrence, ont fermé l’unique dépôt de transit de la commune sans proposer aucune solution de rechange. Mais en ces temps d’hivernage, dans une capitale qui se « cherche » déjà  en matière de propreté, est-ce la solution ??? C’’est bien la question qui se pose. Quand les initiatives citoyennes se multiplient pour prendre le relais des collectivités, clairement dépassées et faisant montre, pour la plupart, d’une certaine mauvaise volonté, cette situation montre que la tâche sera de longue haleine. Changer les mentalités, faire comprendre à  chacun que la propreté de la ville est l’affaire de tous et que le meilleur moyen de gérer efficacement les déchets est d’en produire moins. En attendant, elle se poursuit, la drôle de guerre, et Bamako, s’enfonce encore un peu plus sous les orduresÂ