Mali- Journée mondiale de l’Environnement : La biodiversité au cœur des préoccupations

Le monde célèbre ce 5 juin la Journée mondiale de l’Environnement, sur le thème de la biodiversité. Cette édition appelle à l’action pour lutter contre la perte accélérée des espèces et la dégradation du monde naturel. Selon l’ONU, « un million d’espèces végétales et animales sont menacées d’extinction, en grande partie à cause des activités humaines ». Et, dans les dix prochaines années, une espèce sur quatre pourrait avoir disparu de la planète.

La biodiversité est la multitude d’êtres vivants qui composent la vie sur la Terre. Elle englobe les quelque 8 millions d’espèces présentes sur la planète, des plantes et des animaux aux champignons et aux bactéries, et les écosystèmes qui les abritent, tels que les océans ou les forêts.

La biodiversité est très importante car elle est indispensable au bien-être et à la santé des êtres humains, toutes les espèces dépendant les unes des autres. C’est conscient de cela que le Mali a adopté le 27 mai dernier un projet de loi portant création d’une aire protégée dite « Réserve de biosphère du Gourma », afin de protéger les éléphants de cette zone, située dans le Sahel Nord, qui font partie de ces espèces menacées de disparition depuis 1990. La réserve se situe entre les Régions de Mopti et de Tombouctou et couvre une superficie totale de 4 263 320 hectares.

La Journée mondiale de l’Environnement a été initiée par l’Organisation des Nations Unies en 1972. Elle met en avant un enjeu spécifique important, différent chaque année, concernant l’environnement.

Boubacar Diallo

Nord-Mali : Psychose chez les éleveurs dû à la crainte d’une nouvelle sécheresse

Il y a juste deux ans, le manque de pluie provoquait une sécheresse des zones nomades fertiles en pâturages, dans les cinq cercles de la région de Tombouctou. Une sécheresse qui a décimé 70% du cheptel lors de la période de 2014 à 2015.

Les populations nomades sont de nouveau confrontées à la menace d’une nouvelle sécheresse. Les autorités maliennes n’ont pas encore annoncé ce risque de catastrophe climatique qui menace plus d’un million de personnes vulnérables au nord du Mali, population aux faibles revenus et confrontées à l’insécurité majeure qui sévit dans cette partie septentrionale du pays depuis 2012.

Ce nouveau fléau climatique a mis en alerte nombre de notable de la région de Tombouctou à l’image de Mohamed Youssouf Ag Ghalas, président du conseil du cercle de Rharous, membre du Conseil National pour la Réforme du secteur de la sécurité au Mali et chef de fraction, qui a lancé un SOS via les réseaux sociaux à l’endroit de la communauté internationale et des autorités maliennes en particulier. Dans sa lettre ouverte le président du conseil du cercle déclare : « Le cercle de Gourma Rharous est gravement menacé par une sécheresse qui fait pousse les éleveurs des communes de Rharous central, du Serere, de Hamzakoma, de Banikan, d’Adjora, des communes de Bamba, de Temera, de Bourem central et les éleveurs Peuls de la province du Somme au Burkina Faso et les éleveurs Peuls Bororo du Niger, à converger sur la commune de Gossi qui ne pourra pas les soutenir en pâturage au-delà de 40 jours. Je lance un S.O.S. pour leur venir en secours avant la catastrophe » prévient-il.

Hamadi Ag Mohamed ABBA, directeur de L’ONG locale ADJMOR FARACH de Tombouctou explique que, « pour l’instant les animaux n’ont pas commencé à mourir de faim dans la zone couvrant l’ouest de Tombouctou jusqu’aux terres mauritaniennes, selon nos observations sur le terrain », il précise également que, « l’herbe n’a pas poussé bien poussé cette année en raison du manque de pluies pendant la période de Juillet et Août 2016 et passée 4 à 5 semaines, il n’y aura pas de pâturages nécessaires pour l’élevage des animaux jusqu’à la saison des pluies de 2017 ». Dans la zone, les sols dans plusieurs endroits commence à devenir érodés et ils manquent de pâturages, le problème crucial auxquels les éleveurs vont devoir faire face et la nécessité de trouver des moyens pour limiter les dégâts, avant qu’il ne soit trop tard.

Régions : Dans le Gourma Rharous, la population plaide pour sa sécurité

La construction d’une brigade dans cette localité a été saluée par plus d’un habitant de la commune rurale de Gossi (cercle de Gourma Rharous). Créée le 29 mars 2006, la Brigade territoriale de Gossi a une compétence territoriale de 15 000 km2 pour une population de 19 743 habitants. C’est en raison de l’état de vétusté très marquée des locaux qui abritaient cette unité, que le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile a pris l’engagement d’offrir aux gendarmes, un meilleur cadre de travail et d’améliorer leurs prestations. Nouvelle infrastructure Ainsi, le ministre a concrétisé sa promesse, en réalisant une majestueuse infrastructure dont le coût se chiffre à  42 millions de F cfa. Les bâtiments se composent de cinq bureaux, d’une salle de deux magasins, deux chambres de sûreté humanisées dont l’une pour homme et l’autre pour femme. Le Directeur national de la Gendarmerie a assuré que sa structure ne ménagera aucun effort pour l’accomplissement de sa mission de sécurité. Le ministre Gassama à  bâtons rompus avec la population L’un des temps forts du passage de la délégation ministérielle aura été la cérémonie d’échanges avec les populations de la zone du Gourma. La présence massive des autorités témoignait du climat d’harmonie qui caractérise leurs rapports avec les gendarmes. En effet, dans le Gourma, ce ne sont plus des caravanes et les groupes ethniques qui sont attaqués, mais des personnes. Du coup, le nombre d’agressions physiques a augmenté d’un cran. Ici des forains sont attaqués et dépouillés de leurs biens. Les cas de vol d’animaux sont légion. Afin de trouver une solution concertée, le ministre Sadio Gassama a ouvert le débat avec les notabilités et autres personnes ressources du Gourma. Un débat riche avec la population « Quelles sont les véritables raisons de l’insécurité ici au Gourma ? Quelles sont vos propositions pour pallier à  cet état de fait ?  » Telles sont les principales questions posées par le ministre Sadio Gassama à  la population du Gourma. La plupart des intervenants, dans leurs propos, ont qualifié le ministre de « Docteur » pour avoir ouvert un débat inédit avec la population. Ainsi, ils ont déploré l’insuffisance des forces de sécurité dans la zone. Ce qui fera suggérer aux autorités administratives, au ministre, la création d’une brigade territoriale à  Winerden (une localité qui souffre du fait d’attaques répétées). Prenant la parole, Sadio Gassama a laissé entendre que « les paisibles populations du Gourma ne méritent pas ce qu’elles sont entrain de subir. Certes, en notre qualité de responsable de la sécurité, nous avons l’obligation de réagir. Mais cela ne saurait se faire sans le concours des populations elles-mêmes. C’est pour cela que je vous exhorte à  dénoncer ces bandits…pour que la sécurité revienne ». Le chef de la sécurité intérieure s’est aussi engagé dans le renforcement du dispositif militaire à  travers la construction d’une brigade territoriale entre Gossi et Gourma Rharous. Rappelons qu’avant le Gourma, le ministre et sa délégation ont visité les chantiers du centre de secours et la brigade territoriale de Douentza. Les clés des deux chantiers seront remises à  la veille du 22 septembre selon les ingénieurs chargés des travaux.