Paix et bonne gouvernance en Afrique , les jeunes donnent leur avis

C’’est l’Ecole de maintien de la paix, Alioune Blondin Bèye qui a abrité ce forum des jeunes sur la paix et la bonne gouvernance. Venus de partout dans la sous-région, les participants ont décrié le fait que la jeunesse africaine n’est pas assez utilisée dans les débats sur le développement et la croissance africaine. Elle est, selon eux, énormément exposée à  la spéculation politique, le terrorisme et d’autres défis politiques. Les deux jours de travaux ont permis aux différentes délégations d’adopter des solutions transnationales aux crises que traversent les pays africains. Pour les jeunes réunis à  Bamako, il faut tendre vers l’abolition des barrières à  la communication, et réduire la fuite des cerveaux africains. Des thématiques pertinentes Si le Mali et la Côte d’ivoire (deux pays qui connaissent des crises sécuritaires identiques) ont planché sur la Paix et Réconciliation, le Sénégal et la Guinée ont travaillé sur la Bonne Gouvernance. Pour avoir joué un rôle de médiation dans la sous région, le Burkina et le Niger ont donné leur position sur la crise sécuritaire. Au terme des deux jours de travaux, les jeunes ont élaboré une charte avec des recommandations réparties en six (6) points. « Ces recommandations seront directement adressées aux chefs d’Etats des pays participants ainsi qu’à  toutes les grandes institutions panafricaines », indique Yacine Moussa Sidibé. Chattons sur TCHATTU.com Comme annoncé, l’organisation Futuranswerz a mis à  profit le Forum de Bamako pour procéder au lancement de sa première plateforme électronique intellectuelle d’échange www.TCHATTU.COM. l’outil permettra, selon son promoteur, Yacine Moussa Sidibé, de mettre en réseau les solutions et idées, et proposera des équipes de travail régional en ligne pour la réalisation des projets. l’atteinte des objectifs d’intégration à  travers internet Aussi, ajoute-t-il, TCHATTU.com sera un espace de rassemblement, d’échange pour la jeunesse africaine avec pour objectif la résolution des problèmes du Mali ainsi que d’autres pays africains à  travers des espaces de sondages, des clubs de réflexion, des bibliothèques virtuelles, des chambres d’investissement… l’objectif recherché par l’organisation C’’est de créer le plus grand réseau social africain de débat d’idées à  travers la participation des jeunes à  révolutionner la gouvernance du continent.

Le Mali invité spécial du Forum Medays à Tanger

Plus de 200 invités de très niveau parmi lesquels des chefs d’Etat et de gouvernement, des responsables politiques, des chefs d’entreprises, des dirigeants d’organisations internationales ou de la société civile, des experts dans divers domaines sont attendus à  ce forum. Le Premier ministre Cheick Modibo Diarra est lui arrivé jeudi 15 novembre 2012 à  Tanger, au Maroc, pour participer au forum. Le forum de quatre jours, ouvert mercredi, va se pencher sur plusieurs sujets dont la situation dans la bande sahélo-saharienne. Cette question est devenue d’une brûlante actualité avec l’occupation de plus de deux tiers du territoire malien par des terroristes et des narcotrafiquants qui constituent une menace transnationale pour l’Afrique et l’Europe voire le monde entier. Le Mali au C’œur du forum Au vu des derniers développements avec la conférence de planification pour la reconquête des régions occupées, nul doute que la question sera largement débattue après la communication attendue du Chef du Gouvernement malien. Suite à  l’adoption dimanche par les chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) du concept opérationnel stratégique élaboré à  Bamako par des experts militaires internationaux, une seconde résolution du Conseil de sécurité des Nations Unies est attendue pour enclencher la phase militaire de cette reconquête. Cheick Modibo Diarra profitera de la tribune que lui offrent les Medays de Tanger pour poursuivre et approfondir la mobilisation de la communauté internationale à  la cause du Mali qu’il a initiée depuis plus de six mois. Les Medays sont un Forum international organisé chaque année en novembre par l’Institut Amadeus sous le haut patronage du roi Mohammed VI du Maroc.

Gouvernance : un audit nécessaire pour mieux repartir

Après le coup d’Etat de 1968, le CMLN avait prétendu que le pays était mal gouverné et qu’il fallait mieux orienter la gouvernance pour le développement de la nation. Vingt trois (23) ans après, en 1991, la mal gouvernance était sur toutes les lèvres lorsque le régime de l’UDPM a été renversé. La popularité d’un certain ATT s’est bâtie sur les « mots » justes qu’il a su utiliser entre mars 1991 et juin 1992. « Sur papier, on avait fini de construire le Mali », avait-il dit entre autres pour expliquer comment les gouvernants avaient détourné les ressources empruntés ou reçu en dons. « A toutes les occasions, on nous demandait de serrer la ceinture. A force de serrer certains ont eu soit des maux ou carrément les reins brisés. » Une autre citation des premières heures du coup de force qui a parachevé le soulèvement populaire en mars 1991.En mars 2012, l’incompétence et la mal gouvernance étaient au centre des griefs formulés dans les déclarations des jeunes militaires qui ont profité d’une mutinerie pour bouleverser le fonctionnement de l’Etat. Depuis la démission du Chef de l’Etat en avril 2012, rien ne semble aller comme il le faut au Mali. Ceux qui ont pris les armes au Nord n’ont qu’un seul mot sur la langue, la mal gouvernance qui aurait mis les régions du Nord pour en situation des laissés-pour-compte. On sait que cet argument est un prétexte qui cache un autre aspect de la mal gouvernance avec toutes sortes de trafic dans ces zones. Sommes-nous compétents pour une bonne gouvernance ? La question peut paraitre provocatrice et même insultante à  bien des égards mais pas du tout saugrenue au vu du comportement de ce qui se veut être l’élite qui nous gouverne ou qui aspire à  le faire. Depuis mars 2012 la classe politique malienne s’est illustrée par ses multiples contradictions et oppositions stériles à  toute proposition de sortie de crise. A l’ entendre, l’observateur a l’impression qu’il ne s’agit pas du même pays. Mais qu’est ce qui motive ces contradictions et oppositions ? Les intérêts partisans bien sûr, « le manque d’idéal vrai pour le Mali », rétorque un observateur étranger averti qui suggère une mise à  l’écart de certains hommes politiques, sinon, estime-t-il le Mali ne connaitra jamais la stabilité recherchée tant que « ces gens garderont leur capacité de nuisance contre le pays ». Dix ans de consensus aurait du permettre à  la classe politique de s’accorder sur l’essentiel mais on se rend compte que le consensus était forgé sur le partage des maigres ressources du pays. « Je te tiens, tu me tiens. On bouffe et tout le monde se tait », tel semblait être la devise ou le mot de passe. Sinon les règles de base semblaient claires au départ, une alliance pour la mise en commun des efforts afin de permettre au Mali de se développer. l’idéal « non partisan » était une motivation supplémentaire faisant de l’élu de 2002 une sorte de « main de Dieu » pour le Mali. Mais la trahison a été trop grande et Dieu lui-même a du se poser des questions sur la tournure de la gouvernance et la rapacité des hommes qui en étaient chargés. La bonne gouvernance n’a rien à  voir avec les capacités et la technicité livresques. Il s’agit beaucoup plus de la capacité de transformer un idéal en conditions de vie améliorées pour des populations. Ceci passe par une vision et un cadre d’action bien balisés et suivis. Quelle vision pour le Mali ? Les évènements prouvent que pour le moment nous n’avons jamais su depuis les indépendances bâtir et ancrer une vision pour le Mali. Tout ce que nous avons eu jusque là  ce sont des visions d’homme qui disparaissent avec les tenants mais ne constituent nullement une vision pour la Mali. Il est bon de rappeler que les projets ne sont pas des visions pour un pays surtout pas des projets financés de l’extérieur. La vision pour un pays repose sur la construction de l’humain, de ses capacités intrinsèques à  être un citoyen modèle, à  prouver son patriotisme dans toutes les conditions et circonstances et qui se traduit par une expression de fierté à  l’évocation de son pays pour lequel aucun sacrifice n’est trop grand à  ses yeux. Toutes les grandes nations ont su bâtir d’abord une vision pour le pays dans laquelle tous ceux qui se réclament dudit pays se reconnaissent, s’en identifient et s’investissent pour sa réalisation. C’’est un rêve que les dirigeants font naà®tre en chacun et tous les moyens sont mis en place pour le rendre réel au niveau individuel et collectif. Ceci ne vient pas de l’extérieur mais construit sur des valeurs nationales que l’on élève au niveau de culte basé sur des principes universels comme le travail bien fait, la discipline, le civisme, le respect, mais aussi le combat contre l’oisiveté, la pauvreté, le vol et tous ses corollaires, etc. Pour bien repartir ! La remise en cause de la marche normale de l’Etat de janvier et mars 2012 a montré que l’idéal de gouvernance vers lequel on nous faisait tendre était encore une illusion. Dans la mesure o๠nous sommes condamnés à  sortir de la mauvaise passe actuelle, l’occasion est plus qu’idéale pour partir sur de bonnes bases avec de vrais leaders. Et comme le dit un internaute « un leader ce n’est pas une personne, c’est une vision faite de lucidité, un état d’esprit, un style de vie. Et cette révolution se fera avec le temps, avec des Hommes intègres et non avec des gens qui tuent le peuple, qui laissent leur jeunesse dans l’ignorance, la faim, le chômage, la violence, la maladie etc. » Un préalable à  tout cela serait un audit de la gouvernance au Mali depuis 1960. Ce travail peut et doit être fait par le Gouvernement de transition si tant est que ce gouvernement a de l’ambition pour le Mali et qu’on lui laisse les mains libre. « Rien ne doit plus être comme avant ». Et « rien ne sera plus comme avant », comme aime à  le répéter un grand frère depuis le déclenchement des attaques de janvier. l’audit permettra de : – Déterminer les capacités du pays à  se sortir de crise (pas la crise actuelle) en terme de prospective ; – Dégager les forces et les faiblesses des différents modes de gouvernance appliqués au Mali en tenant compte des disponibilités des ressources humaines, financières et autres à  chaque période afin de dégager les besoins du pays en terme de formation, et d’orientation de l’action ; – Proposer les axes d’orientation du système de gouvernance à  même de sortir rapidement le Mali de son état et relancer le développement intégral ; – Donner des orientations pour la prise en compte des préoccupations populaires afin de mieux faire le lien entre les centres de décisions et les administrés ; – Etc. On a parlé pour le premier gouvernement de la transition de technocrates et pour cela ce gouvernement devrait montrer sa technicité en présentant, je ne ferai pas l’insulte de croire ou même de dire qu’il n’y a pas de feuille de route, une direction à  atteindre avec les chemins probables qui peuvent nous y conduire. Une chose essentielle qui devrait aider un régime « normal » d’après élection à  bien conduire le Mali est un bon audit de la manière dont l’Etat a été géré sur le plan structurel et humain depuis l’indépendance. Ceci est d’autant plus important que les postulats de la formation du gouvernement actuel est que ce sont les « anciens » qui disposent de la technicité au Mali. Les jeunes pour le moment, mal formés et presqu’indisciplinés ont besoin de faire preuve de patriotisme pour mériter du respect. Les vingt (20) d’anarchie scolaire ne plaident pas contre ce postulat. Au contraire ! Depuis janvier 1991, début des grands mouvements qui ont abouti à  la chute de la 2ème République, l’école et la classe politique maliennes ont crée une « alliance » dangereuse contre l’avenir du Mali. Les élèves et étudiants ont découvert les « délices » de l’action politique et les politiques se sont rendus compte de tout « l’avantage » qu’ils pouvaient tirer de l’usage de cette force « inconsciente » pour les besoins politiciens. Ainsi se sont constitués de véritables miliciens dans les écoles entretenus par des hommes politiques et utilisés selon les besoins pour perturber le fonctionnement normal des choses. Tout le monde croit manipuler tout le monde et C’’est le Mali qui en sort perdant, les jeunes étant naturellement les sacrifiés sur l’autel de l’inconscience politique. Il y a un peu plus de 10 ans, nous tirions la sonnette d’alarme en disant que « dans 15-20 ans ce sont les autres peuples de l’espace CEDEAO en construction qui viendraient gouverner le Mali à  la place de nos enfants mal formés, indisciplinés et incapables de bâtir des stratégies de développement » en souhaitant que cela ne soit juste qu’un avertissement. A l’évidence, il est temps de recadrer les choses afin que nous n’en soyons pas là  ! (un euphémisme au vu de la situation actuelle). Si Ouagadougou n’avait pas existé ! Se serait écrié quelqu’un en observant la « ruée » vers la capitale du Burkina des « forces vives » maliennes pour discuter du sort du Mali. Comme à  l’époque, tout le monde en avait conscience, mais malheureusement tout le monde a laissé faire. On continue dans les mêmes erreurs et entêtements. Ceux qui ont pris les armes occupent le nord du pays, Bamako est occupé par l’égocentrisme ! Ce qui est un sentiment très enfantin dénué de toute objectivité. s’agit-il encore d’une prise de conscience ? Peut-on valablement prétendre encore au Mali qu’il faut que les gens prennent conscience de la dérive de la gouvernance du pays ? C’’est le scepticisme qui nous anime en ce moment. Si la masse populaire vocifère à  longueur de journée, chacun avec ses solutions idylliques, il est très inquiétant de constater que les têtes pensantes du système sont encore à  penser à  leur ventre, à  l’influence « sociale » qu’ils peuvent avoir et tout le bénéfice matériel à  tirer d’une bonne présence dans l’appareil décisionnel du pays à  la dérive. Le souci de mettre le pays sur pied ne leur vient que lorsque certains intérêts à  eux sont bloqués justement à  cause de la situation de crise. Que peut-on attendre de tels personnages ? C’’est pourtant le cas de beaucoup de nos leaders politiques qui ne pensent qu’en termes de positionnement quitte à  marcher sur le cadavre doublement « assassiné » de compatriotes déjà  à  terre. C’’est ça le manque de vision pour un pays ! Ceci est un scandale à  nos yeux. Sidi Coulibaly, journaliste Ouagadougou

« Yéléma » prône la gouvernance économique

C’’est désormais une tradition pour le candidat Moussa Mara de rencontrer la presse chaque vendredi dans son QG de campagne sise au quartier du fleuve à  Bamako. Comme d’habitude, le candidat a ouvert la phase questions réponses après son long exposé. A l’entame de son exposé, Moussa Mara a déploré que pendant 50 ans le Mali ait été sous l’emprise des idées économiques et financières venues d‘ailleurs. Et, dit-il, le Mali évolue dans un environnement régional qui se caractérise par l’application de recettes économiques importées et souvent non comprises et encore moins maà®trisées. Il a par ailleurs révélé que « le budget du Mali accuse d’année en année des déficits couverts essentiellement par la solidarité internationale, ce qui limite les marges de manœuvres du pays et surtout le rend tributaire de décisions extérieures ». Face à  cette triste réalité, le candidat Moussa Mara a dit avoir une stratégie de gestion économique et financière qui consistera à  jeter les bases d’un dispositif qui privilégiera la croissance économique, notamment celle provenant des acteurs nationaux et qui leur profitera d’autant plus facilement. Le rôle de la fiscalité l’objectif pour Moussa Mara, C’’est de mettre en œuvre un système à  même de permettre au pays d’être indépendant. Pour aider à  l’avènement d’une croissance soutenue, Moussa Mara entend jouer sur une panoplie de cartes. Tout d’abord, il pense qu’il faudra rehausser la pression fiscale à  17% à  l’horizon 2017 au lieu de 14% actuellement. La Gouvernance économique par lui proposée entend favoriser des créations de richesse plus importantes. Toute fois, Moussa Mara ambitionne de porter le taux de croissance annuel à  5% au lieu de 3% (actuellement). «Â Il faut que l’on atteigne un taux de croissance à  2 chiffres ». Booster l’industrie Il a en outre démontré sa ferme volonté de soutenir l’industrie afin de lutter contre la pauvreté. Toutefois, Moussa Mara a vivement désapprouvé l’idée de la privatisation de certaines sociétés d’Etat telle la Compagnie malienne de développement des textiles (Cmdt). l’une de ses priorités est que les opérateurs économiques ne souffrent plus des arriérés de payement et que les fournisseurs de l’Etats entrent très rapidement dans leurs droits. Sur la base de fondamentaux économiques stables, le candidat Moussa Mara entend assouplir le taux d’inflation au grand bonheur des consommateurs. Sur tout autre plan, le candidat du parti «Â Yelema » salue et encourage l’idée d’une monnaie commune dans l’Uemoa, mais souhaite vivement qu’advienne une monnaie commune pour la zone CEDEAO. En outre, Moussa Mara soutient qu’il faut soutenir l’économie au lieu de lutter contre la hausse des prix des denrées de première nécessité. Sur le plan de l’énergie, il prévoit pour le Mali, plusieurs mesures dont la dotation du pays d’un système d’énergie solaire de 1000 mgwt. Contenir la dette «Â Il faut nous diversifions les moyens de financement de l’économie, et que favorisions la structuration de l’économie locale à  travers la promotion de l’artisanat et de la culture ». s’agissant du secteur minier, le candidat a fait part de sa volonté à  faire en sorte que les mines deviennent de véritables catalyseurs de développement dans leurs zones d’implantation. Pour lutter contre la corruption il entend jouer sur le levier de la transparence dans la gestion à  tous les niveaux. Dans la dernière partie de son exposé, sur la politique budgétaire, le candidat du parti Yelema a signifié qu’il compte maintenir la taille de la dette autour de 21%. Toutefois, dit-il, l’endettement, n’est pas une mauvaise s’il permet de générer des ressources à  même de favoriser la croissance du pays.

Croissance économique au Mali : le FMI rassure

Une équipe du Fonds monétaire international (FMI) vient de boucler un séjour d’une quinzaine de jours au Mali. Au cours de leur mission, les experts du FMI ont évalué avec le Mali la 7ème revue du programme triennal économique dans lequel le Mali s’est engagé et qui prend fin au mois de décembre. C’est pourquoi, les deux parties ont examiné les perspectives économiques de notre pays qui doivent aboutir à  un nouveau plan triennal qui sera une feuille de route au plan économique pour le gouvernement d’après ATT. Comme d’habitude, au terme de son séjour, le chef de mission du FMI pour le Mali, Christian Josz a animé une conférence de presse o๠il a signifié que le Mali est sur la bonne voie en matière de l’exécution et du suivi budgétaire. D’après Christian Josz, le gouvernement a fait des efforts tant sur le plan du recouvrement des recettes que sur le plan de l’exécution des dépenses avec une réduction du train de vie de l’Etat. Cependant, l’expert du FMI a constaté qu’il y a eu certains retards dans l’exécution budgétaire à  cause certainement du remaniement ministériel et du changement des DAF des ministères au cours de cette année. La mission a examiné avec le gouvernement les contours du budget 2012 qui sera axé sur les objectifs du CSCRP 3ème génération. Mais, certains chiffres contenus dans ce budget restent à  clarifier avec la fin de l’exercice. Pour ce nouveau budget, la mission a conseillé au gouvernement de dégager plus de ressources pour les infrastructures et les services sociaux de base. La première solution préconisée est l’augmentation des recettes fiscales par l’élargissement de l’assiette de base. Aussi Christian Josz estime que le gouvernement doit revoir sa politique de subvention des produits pétroliers qui coûte trop cher aux finances publiques. «Â Le gouvernement malien ne peut pas se permettre de maintenir pendant des années le prix des hydrocarbures à  un niveau stable alors que sur le marché mondial le prix du pétrole a été multiplié par deux voire trois ». Par ailleurs, il préconise une harmonisation des prix au cours mondial. De la même manière, l’expert du FMI estime que le prix de l’électricité a baissé au Mali de 12% de 2002 à  nos jours, alors que le prix du pétrole flambe sur le marché mondial. Conséquence, soutient-il, le gouvernement perd d’importantes ressources (50 milliards de FCFA en trois ans) qui peuvent être investis dans la construction d’écoles, de centres de santé et de routes. Pour le prochain programme triennal, le gouvernement a pris certains engagements comme la restructuration et la privatisation de la BHM-Sa d’ici à  la fin 2012, l’amélioration de l’accès des entreprises au financement avec l’amélioration du cadastre, la restructuration d’EDM-sa, la poursuite des réformes sur le climat des affaires. Le ministre de l’Economie et des finances, Lassine Bouaré, a laissé entendre que le FMI est un bon conseiller économique pour le Mali. Mais il ajoutera que le gouvernement a des responsabilités à  assumer. Il a soutenu que le gouvernement fait un effort pour maintenir les dépenses courantes à  un niveau stable en vue de consacrer plus de ressources aux services prioritaires.

Dernier 8 juin d’ATT : l’impatience des journalistes

Cette année, le président a choisi de décaler de quelques jours sa traditionnelle conférence de presse du 8 juin, avec l’ensemble de la presse Malienne. Le 8 juin marque en effet la date de son investiture à  la présidence du Mali. Mais il y a plus urgent pour notre cher président. Plaider à  New York la cause du Mali auprès du Fonds Mondial et obtenir la reprise des aides dans le cadre de la lutte contre le VIH Sida, la Tuberculose et le paludisme. Le scandale de détournement du fonds mondial, avait entraà®né l’arrêt des aides après qu’une mission d’enquête ait séjourné au Mali et découvert d’importants détournements avoisinant les 2 milliards au sein du département de la santé. Plutôt que d’affronter les questions de la presse malienne ce mercredi, ATT s’est donc rendu à  New York pour charmer les bailleurs internationaux. Rappelons le, le Mali est un pays qui vit d’aides. Il ne saurait en être autrement. Mais le VIH Sida est une opportunité, dira notre compatriote Michel Sidibé, Directeur Général d’Onusida et ATT approuvera en entraà®nant derrière lui sa délégation dans la grosse Pomme. Il faut faire oublier la faute, après qu’une dizaine de cadres aient été écroués au Mali et surtout, souligner l’inculpation par la justice de l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré, un fait qui arrive au bon moment. Les hauts responsables du Fonds Mondial s’en souviendront t-ils ? Rien n’est moins sûr. Le Fonds Mondial est une affaire sérieuse, avec des procédures rigoureuses. ATT entend faire passer le message auprès de son administration. N’a -il pas limogé tous les DAF des ministères et remplacé ceux-ci ? Objectif, donner une bonne leçon à  tous ceux qui tenteraient de prendre pour argent comptant les fonds précieux de l’extérieur… Et ce 8 juin alors ? Et pendant qu’il plaide la cause du Mali auprès du Fonds mondial, les journalistes eux auront quelques jours de plus, en attendant le 10 juin, pour préparer leurs questions au président. Il faut dire que les sujets ne manqueront pas. ATT aura le temps de respirer l’air de New York, avant de répondre à  des préoccupations telles que la réforme constitutionnelle, l’organisation des élections générales de 2012, la question du fichier électoral qui fait débat au Mali. Sans oublier le front social, avec l’application de l’Assurance Maladie obligatoire. Sur le plan politique, un confrère s’était brillamment illustré en réclamant à  la conférence de l’année dernière, la démission de Modibo Sidibé. C’’est chose faite ! Alors qui osera cette année attaquer notre éminente Premier Ministre, Mme Cissé Mariam Kaidama Sidibé, qu’on accuse de «Â mollesse » et dont la déclaration de politique générale se fait toujours attendre. Quoiqu’il en soit, il y aura bien de quoi «Â cuisiner » le président et C’’est peut être pour mieux contrer tous ces scribouilleurs patentés, qu’il connaà®t fort bien, qu’ATT s’est arrogé quelques jours de plus, histoire de leur faire se tourner la plume… La conférence du 8 juin aura lieu, le 12 juin à  Koulouba. Un dimanche donc. Il est certain qu’ATT, pour son dernier 8 juin, n’aura pas fait les choses comme à  l’ordinaire. Et C’’est là  toute sa marque !

PAGAM : pour la modernisation des finances publiques

l’atelier qui se tient présentement, à  l’hôtel des Finances, devra valider les résultats engrangés à  l’issue de la phase II (Pagam/GFP). Présidé par le ministre des Finances, Sanoussi Touré, ledit atelier a pour objectif de procéder à  l’examen provisoire du Pagam/GFP II pour la période allant de 2011 à  2013, réalisé par les cadres des administrateurs ayant évolué dans les groupes thématiques sous la coordination de la Cellule d’appui à  la réforme des finances publiques. Participent à  cet atelier, les partenaires techniques et financiers, la société civile, des consultants canadiens… Aux dires de nombreux observateurs, le plan d’action gouvernemental pour l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques (Pagam/GFP), dispose d’un niveau de d’efficacité et fiabilité qui le qualifie pour une certification internationale. « Il vise, outre l’amélioration de l’existant, la modernisation de la gestion des finances publiques et retient comme principe la gestion axée sur les résultats et le recherche de la transparence. Les fondements de cette seconde phase du Pagam/GFP vont de la mobilisation accrue des recettes fiscales dans le respect des critères de convergence de l’Uemoa, à  moyen terme, l’amélioration de l’efficacité et de l’efficience des dépenses publiques avec l’institutionnalisation de la gestion axée sur les résultats et le budget programme, l’amélioration de la qualité du contrôle et la promotion de la gouvernance locale pour le renforcement des capacités et des ressources des collectivités. Selon la présidente du comité technique du Pagam/GFP, l’enjeu ultime de son organisme est la mobilisation maximale des ressources publiques et leur allocation efficiente en vue de la réalisation des objectifs de croissance et de réduction de la pauvreté. Ainsi, dit-elle, les résultats à  ce niveau dépendront fortement de la qualité du contrôle sur les finances publiques dans toutes leurs dimensions. l’arbre ne doit pas cacher la foret Force est de reconnaà®tre qu’il existe encore des défis importants à  relever dans le cadre de l’amélioration et la modernisation de la gestion des finances publiques. C’’est pourquoi le rapport provisoire du Pagam/GFP a été élaboré pour contribuer à  relever les défis et consolider les acquis. Il faut rappeler que la première évaluation du Pagam/GFP remonte au premier semestre 2009.

Débats : Quand Gouvernance rime avec Culture

Gouvernance, la notion fait fureur en ce moment et alimente de nombreuses théories. Elle fait partie de ces termes à  la mode et qui restent somme toute vague lorsqu’on ne décline pas les différents types de gouvernance qui peuvent exister, gouvernance institutionnelle, gouvernance d’entreprise, gouvernance étatique etc… Mais à  Ségou, la gouvernance fait l’objet d’un forum qui réunit quelques intellectuels et hommes de pouvoir dans le cadre de la 6è édition du festival sur le Niger. A la mairie de Ségou, Abou Sow, ex gouverneur de la ville de Ségou, lui donne un sens noble,  » elle est un ensemble de principes et de valeurs, qui doivent concourir à  la bonne gestion d’un état, d’une entreprise ou d’une collectivité. Elle n’a de sens véritable qu’en amenant à  une bonne décentralisation, à  une démocratie o๠chacun peut s’exprimer et appliquer une gouvernance efficace, car il s’agit aussi de cela. « La gouvernance en Afrique, n’est que théorique, affirme un participant, elle ne s’applique pas ! ». Gouvernance souvent décriée et qui fait l’objet de débats, comme lors du dernier forum de Bamako en 2009. A quoi sert-il donc de débattre de gouvernance dans le cadre d’un festival comme celui sur le Niger, s’interroge un autre participant blasé:  » A rien, affirme l’éditorialiste Adam Thiam, quelque peu déçu du niveau du débat qui a eu lieu ce matin. N’eut été l’intervention de Fodé Moussa Sidibé, sociologue et spécialiste des  » chasseurs traitionnels ou  » Donzos » dans les sociétés africaines , et qui restitue l’organisation sociale et leur rôle de gardiens de la tradition, dans la gestion sociale, un exposé passionnant qui est sorti des discours convenus et habituels que l’on peut entendre sur la gouvernance. « Et pourtant, plus que jamais, la question doit se poser, car aujourd’hui, l’Afrique est confrontée ausx défis de la gouvernance, il n’y à  qu’à  voir toutes les démocraties bafouées comme au Niger o๠en Guinée, la question mérite d’être posée! », juge un enseignant originaire de Ségou. Gouvernance et culture Quel est le rôle ou en tout cas l’influence de la culture sur la gouvernance ? En quoi peut-elle amener à  une gouvernance efficace et démocratique ? Voilà  quelques unes des questions posées lors du forum. Une chose est sûre, la culture a son rôle à  jouer tout comme la gouvernance dans l’édification d’une société. Il est intéressant de voir en quoi l’organisation d’un festival comme celui de Ségou, une organisation rôdée et jugée efficace par nombre de participants, peut constituer un bel exemple de gouvernance… culturelle. Le débat se poursuivra sur le développement et la démocratie…

Accès à l’information dans les Industries extractives : L’ Ipao relance le débat …

En Afrique de l’ouest l’accès à  l’information au niveau de l’administration est une question qui revient souvent dans les débats. La structuration de l’administration ne facilite pas la tâche aux usagers qui veulent accéder à  l’information. Les populations restent donc sous informées ou mal informées. Dans le secteur des mines la question est plus critique. On pourrait même parler de rétention d’information. Pour le cas spécifique des journalistes et des communicateurs, l’accès à  la bonne information est très difficile. Ce qui diminue le nombre de sujets d’investigations traités sur le secteur minier. La trentaine de participants à  la réunion, ont surtout échangé autour du cadre juridique de l’accès à  l’information, de la stratégie d’accès à  l’information au sein de l’administration, des lois d’accès à  l’information en Afrique du Sud (un outil de plaidoyer) contraire au cas du Zimbabwe…Le constat sur le cas du Mali est triste, la loi qui existe sur l’accès à  l’information reste inappliquée à  cause des contraintes socio-économiques. La grande majorité des maliens (même les intellectuels) ont peu d’information sur le secteur des mines. Quelle est la quantité produite dans les mines ? Combien çà  rapporte au pays ? O๠vont les fonds générés ? Bref, la question de transparence se pose. Et C’’est pour plus de transparence dans le secteur que l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ( IPAO) a initié cette rencontre de deux jours. Les ressources naturelles peuvent elles développer le Mali ? Le sous-sol malien est très riche en ressources minières. Si les ressources générées sont bien réparties entre l’Etat et ses partenaires et les fonds gérés au mieux, elles peuvent permettre au pays d’amorcer un véritable processus de développement. Depuis plusieurs décennies, le pays exploite ces richesses naturelles dans le cadre d’une convention avec des entreprises privées et des multinationales. C’’est l’or qui occupe le premier rang dans l’exploitation classant ainsi le pays à  la place de troisième producteur africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Ainsi, de 1985 à  2006, il a été produit 425,611 tonnes d’or par les mines de Kalana, Syama, Sadiola, Yatela, Morila, Loulo et Tabakoto. Et depuis cette période, la production a augmenté. De 594 kg en 1985 on a atteint la moyenne annuelle de 70 tonnes, ce qui fait un revenu annuel de près de 700 milliards de Francs CFA. Sur cette moyenne, la part du Mali s’élève à  près de 100 milliards. Cette part de l’Etat provient généralement des 20% du pays dans l’extraction, avec les taxes et impôts etc. Malgré tout, les populations n’ont pas les informations nécessaires et C’’est le travail de journaliste qui pourra faire apparaà®tre une lueur de transparence dans le secteur.