Couplage des elections, le GPS n’en veux pas

Au cours d’une conférence de presse le 26 novembre 2011 à  la maison de la presse, le président du GPS, Younouss Hamèye Dicko, par ailleurs président du RDS, a exprimé la position de leur regroupement vis-à -vis de certaines questions brûlantes, notamment la tenue d’élections libres transparentes et apaisées en 2012. Le GPS, fort de ses 46 partis politiques, après analyse approfondie du calendrier électoral adopté le 18 octobre dernier par le gouvernement, pointe du doigt le ministère de l’Administration territoriale et des Collectivités locales. Huit griefs majeurs sont retenus contre le Général kafougouna Kone et ses collaborateurs. Il s’agit de l’adoption par le gouvernement du calendrier électoral en l’absence de concertation avec les partis politiques, du couplage du 1er tour de l’élection présidentielle et du referendum, de la prise en charge par l’Etat de la pièce devant servir à  l’identification de l’électeur dont les conditions ne sont pas claires, des difficultés rencontrées par les citoyens dans le cadre de la révision des listes électorales ou pour se faire recenser à  cause de l’éloignement des lieux de résidence, du retard constaté dans l’acheminement des supports de la révision et de la radiation de quelques deux millions de citoyens qui n’ont pas retiré leurs cartes d’électeurs en 2009. Suivent les contradictions dans le discours quant à  l’implication des dispositions du projet de Constitution dans le processus électoral en preparation, la disparition du cadre de concertation des partis politiques-MATCL. Le GPS exige enfin une implication totale et entière des partis politiques dans toutes les étapes du processus électoral pour 2012. “l’Etat vend la peau de l’ours avant de l’avoir tué Toute cette situation, selon Younouss Hamèye Dicko, est le résultat d’un amateurisme dont l’Etat s’est rendu coupable. Aux yeux des conférenciers, il n’existe aucune loi instituant en République du Mali, le couplage des élections. En fait, C’’est dans le nouveau projet de loi portant relecture du Code électoral qu’il est prévu, selon Pr Dicko, la loi autorisant le couplage. Ainsi, selon le conférencier, le Gouvernement sans le quitus de l’Assemblée Nationale, en décidant de coupler les élections, est en train de mettre en application une loi qui n’a pas encore été votée. Idem pour la radiation de quelques deux millions d’électeurs qui n’ont pas retiré leurs cartes d’électeurs en 2009. Il n’existe pas non plus, selon le GPS, dans la loi électorale actuelle, un dispositif relatif à  la radiation d’électeurs. C’’est encore dans le nouveau projet de loi qu’une telle disposition est prévue. l’application illégale du dispositif de couplage des élections n’a d’autres fins, pour le GPS, que de profiter de la popularité des candidats pour avoir un taux de participation acceptable afin d’accorder une légitimité à  la nouvelle Constitution. On veut faire adopter le texte sous le couvert de l’élection présidentielle, a dit le Pr. Dicko. Face à  toutes ces situations illégales, le GPS, par la voix de son président, promet de peser de tout son poids pour faire respecter le droit. « Notre responsabilité est engagée et nous allons tout faire pour que les élections de 2012 se passent dans les conditions acceptables par tous », a déclaré le conférencier. « Le pays doit être dirigé en respectant le peuple souverain du Mali, si cela n’est pas fait, le peuple se donnera tous les moyens pour se faire respecter dans la légalité et dans les principes de la démocratie », a conclu Younouss Hamèye Dicko.