Le difficile choix du prestataire

Combien de fois n’a-t-on pas entendu des pèlerins, pendant ou après le séjour, regretter amèrement le choix de l’organisateur de leur voyage. Chaque année, les choses se passent plus ou moins bien pour la filière gouvernementale, dont la plupart des clients se disent satisfaits. « Ils sont plus organisés. C’est plus fiable que les privés », reconnait Abdoulaye, ancien pèlerin des deux filières. « Moi, j’ai choisi mon agence sur recommandation d’un proche et tout s’est bien passé, hamdoulilah. Mais là bas, il y des groupes qui souffrent vraiment, le suivi médical et les repas n’étaient vraiment pas à la hauteur », explique Hadja Fatoumata. « Je ne fais pas trop confiance en ce que je vois à la télé. Ils ont tous le même discours, alors à qui se fier ? », s’interroge Aminata Diarra, qui fera le hadj pour la première fois. « C’est le professionnalisme qui compte, et la plupart des agences n’ont pas les compétences pour ce type de prestations, explique un acteur du secteur ». Selon lui, il y a bien quelques unes qui ont fait leurs preuves au fil des années et qui disposent « d’un encadrement adéquat pour les pèlerins. C’est cela le plus important ». Ne pas se fier aux « coxeurs » travaillant pour les agences, qui les rémunèrent au nombre de clients. « Ils promettent monts et merveilles et souvent c’est la désillusion, même avant le départ, avec des vols repoussés et une prise en charge sur place inadéquate », explique le professionnel. « Le problème est avant tout organisationnel et aussi une question de mentalité », nuance Abdoul Karim Kanadjigui de Delta Voyages. Selon lui, il faut mieux encadrer la profession, mais aussi mieux former les pèlerins qui ne sont vraiment pas préparés pour ce grand voyage.