La grenade : le fruit aux pépins juteux

La grenade est une baie ronde, de taille variable (entre 50 et 800 g. selon les variétés), à  écorce dure et coriace, de couleur brune à  rouge ou jaune-beige, qui renferme dans des « loges » délimitées par des cloisons épaisses de nombreux pépins. Dans chaque loge, la graine est enrobée d’une pulpe juteuse de chair transparente de couleur pale à  rouge rubis, plus ou moins sucrée et acide selon les variétés, d’un goût âcre avant maturité. La pulpe constitue la partie comestible de la grenade. Histoire La grenade est cultivée depuis au moins 5000 ans en Asie occidentale et en Afrique du Nord, elle poussait dans les jardins suspendus de Babylone ; elle porte le nom de darimba en sanscrit d’o๠rimon, rumân en arabe, rom࣠en portugais. Elle est représentée sur certains bas-reliefs du temple de Karnak (à‰gypte)[2], sur des mosaà¯ques byzantines à  Qasr el-Libia en Libye, un arbre de vie au-dessus de deux pintades et la grenade représentée sur des sculptures assyriennes. Les anciens à‰gyptiens préparaient avec elle un vin léger au goût de framboise. Les Grecs la considéraient comme le symbole de la fertilité. Vertus de la grenade Une grenade fournit 40% des AJR en vitamine C. C’est aussi une source importante d’acide folique et d’antioxydants (polyphénols). Les polyphénols de la grenade (punicalagines) sont des tannins hydrolysables. De nombreux fabricants de compléments alimentaires utilisent de l’extrait de grenade (non sucré), à  la place du jus. Ces extraits sont souvent de l’acide ellagique provenant du processus d’extraction du jus et non absorbé par l’organisme. D’autres extraits sont décrits comme étant des ‘punicosides’, néologisme inventé par d’habiles équipes marketing mais inconnu du monde scientifique. Seul le terme punicalagine est signe de qualité. L’extrait de peau de la grenade contient de puissants antioxydants polyphénoliques qui semblent inhiber le développement de l’athérosclérose, réduire le risque de maladie cardio-vasculaire et influer sur l’hypertension. La grenade permet également de réduire la pression sanguine systolique en inhibant l’enzyme de conversion du sérum d’angiotension (ACE). Des recherches suggèrent que la grenade pourrait également être efficace contre le cancer de la prostate et l’ostéoarthrite. La grenade est utilisée en médecine traditionnelle : elle augmente la libido en luttant contre les troubles d’érection, en gargarisme, elle soigne les toux persistantes, elle est efficace en cas de fièvre, de diarrhées, de colique et peut aussi servir de vermifuge. Les fibres de la grenade, majoritairement insolubles, sont irritantes et donc contre-indiquées aux personnes souffrant de diverticules. Des graines roses de la grenade, on extrait une boisson, le « sambu ». Elle est utilisée dans des cures de régénération et de nettoyage interne qui, selon ses préparateurs, permettrait aussi d’aider à  perdre le surpoids.