Team Call Center sur répondeur pour 48 heures

Rien ne va plus à  Team Call Center, l’un des centres d’appels maliens qui gèrent le service client Orange Mali à  travers le 7400. Le comité syndical, dirigé par Bamoye Maiga, a appelé les travailleurs à  respecter un débrayage de 2 jours à  compter de ce mercredi 17 septembre. Le syndicat dénonce le non paiement des arrières d’heures supplémentaires de 2006 à  Novembre 2013. Il réclame également une augmentation de salaires ainsi que la mise en place d’une boite à  pharmacie dans l’entreprise pour les premiers soins. En bref , une amélioration des condition des travailleurs. Les employés du centre d’appels témoignent avoir souvent des difficultés, à  la fin de mois, »pour percevoir leurs maigres salaires ». Ce à  quoi s’ajoutent pressions, menaces et intimidations à  l’endroit de ceux qui osent réclamer. « C’’est infernal de travailler à  Team Call , on nous traite comme des esclaves » témoigne un travailleur. Pire, les femmes sont les premières victimes car une fois enceinte, « tu risques de perdre ton travail, car aucune absence, n’est tolérée « , nous confie une dame dans l’anonymat. Pendant ces deux jours, les travailleurs ont décidé de répondre à  aucun appel. Une situation qui risque de quelque peu perturber le service client de la société de téléphonie qui est leur principal client.

UNTM : nouvel ultimatum au gouvernement

Les deux parties ne parviennent toujours pas à  rapprocher leurs positions. l’UNTM ne fait plus mystère de sa déception vis-à -vis d’un gouvernement qu’elle accuse d’être animé « d’une mauvaise foi » à  cause de son incapacité à  lui faire des contre-propositions. Les négociations, qui avaient repris le lundi 8 septembre dernier, ont connu encore une fois un coup d’arrêt le vendredi 12 septembre qui devait voir les deux parties entrer en négociations directes. Les négociateurs de l’organisation syndicale ont claqué la porte de la salle de conférence du ministère du Travail, de la Fonction publique et des Relations avec les institutions, qui a servi de cadre aux négociations, à  cause que leur adversaire n’était pas dans de bonnes dispositions à  leur égard. C’’est donc parti pour un blocage qui intervient après des démarches initiées par le président Keà¯ta lui-même et le premier ministre Moussa Mara en vue de relancer les négociations entre les deux parties. On sait que C’’est la grève de 48 heures (21 –22 aout 2014) qui a lancé une agitation du front social. La grève a été suivie largement, et a permis à  l’Untm de savoir ce qu’il pèse désormais : beaucoup. C’’est avec le sentiment d’être en pà–le position que le syndicat est allé à  ces négociations. Et nombreux sont ceux qui avaient parié que sa détermination à  camper sur sa position restera inébranlable, face à  un gouvernement qui, jusqu’ici, n’avait rien laissé paraitre sur ses intentions. En effet, les négociations buttent toujours sur les mêmes points qui sont le relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salariales (ITS), le relèvement du salaire minimum inter-entreprises garanti (Smig), l’augmentation du taux des allocutions familiales et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité. A l’obstination du syndicat, le gouvernement oppose l’argument que ses techniciens ont évalué la prise en charge des revendications à  220 milliards de FCFA, ce qui va occasionner des dépenses lourdes pour ses épaules déjà  fragilisés par la crise. Voilà  le fond de la divergence profonde qui oppose les deux camps. Désormais le fossé qui les sépare est vaste. Et il ne fait aucun doute qu’un face-à -face est aussi engagé, ce qui rend difficile en l’état actuel des choses un dialogue pour rapprocher les positions. l’UNTM a lancé un ultimatum, qui expirera le vendredi 19 septembre, pour donner au gouvernement le temps de réfléchir, et a menacé de déposer un préavis de grève de 72 heures le lundi 22 septembre. Les souvenirs du premier débrayage sont encore là , vifs, assez douloureux et suffisants pour que le gouvernement envisage de trouver des solutions, des contre-propositions. En tout cas, il est difficile de parier sur un renoncement de l’UNTM à  employer la stratégie du rouleau compresseur, la logique à  laquelle elle reste fidèle. Aussi sont grands les risques d’un basculement du front social.

C’est la grève!

Le front social malien est à  la grogne. Le principal syndicat de travailleurs du Mali a maintenu, malgré des jours de négociations avec le gouvernement, son appel à  la grève générale ce jeudi et demain vendredi. Une mauvaise nouvelle pour les autorités maliennes, qui estiment avoir pourtant fait des efforts dans le sens des revendications de l’Union Nationale des Travailleurs du Mali(UNTM). C’est donc parti pour 48 heures de grève dans le service public malien. Les écoles étant encore fermées, le secteur de l’éducation ne devrait pas trop pâtir du mouvement. Mais au niveau des hôpitaux et de l’administration, o๠nous avons fait un tour le débrayage a été suivi. A l’Autorité pour la recherche pétrolière (AUREP) sise à  Medina Coura, on pouvait voir que les gardiens assis à  la porte. « Aujourd’hui nous n’avons vu personne, ils sont tous restés chez eux » lance un gardien sirotant tranquillement son thé. Au Centre hospitalier universitaire Gabriel Touré, la cour était vide au moment de notre passage. Quelque patients peu informés se promenaient avec les ordonnances et radiographies. Le chargé de communication de l’hôpital rassure que le service minimum est assuré. « Dans les structures sanitaires, il faut forcement le service minimum pour répondre aux cas d’urgences » affirme–t-il. Même constat à  l’abattoir frigorifique de Bamako o๠beaucoup d’animaux ont échappé à  l’abattage d’aujourd’hui. D’aucuns disent que la viande sera introuvable dans les assiettes ce jeudi et demain vendredi. l’Assemblée nationale a travaillé parce qu’il y avait la plénière de la session extraordinaire. « Nous sommes venus à  cause de la plénière pour répondre au besoin du peuple malien » a déclaré un fonctionnaire. Le privé est également concerné, quoique dans une moindre mesure. Les 5 points d’achoppement Parmi les points de désaccord, on note les revendications relatives au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’Indice, la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS), le relèvement du salaire minimum inter-entreprise garanti (SMIG). Il est également question de l’augmentation du taux des allocations familiales et de la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à  l’accord signé en juillet 2007, deux revendications qui n’ont pas eu écho du côté du gouvernement. On estime cependant, du côté des autorités avoir consenti d’énormes efforts, comme l’a déclaré le ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les Institutions lors d’un point de presse. Le gouvernement veut porter le SMIG à  31 000 FCFA alors que l’UNTM exige au moins 40 000 FCFA après avoir demandé 60 000 FCFA. Pour l’allocation familiale, l’Etat propose 2000 FCFA contre 4000 FCFA pour l’UNTM pour les conventionnaires. Quant aux fonctionnaires, leur cas n’a pas été discuté comme la question de la diminution du taux de l’impôt sur les traitements et salaires (ITS) qui serait à  l’étude. La grève a débuté le 20 Août à  00h et devra prendre fin le 22 Août à  00h.

Grève générale : l’UNTM persiste

Interrogé par la télévision nationale, Bocar Moussa Diarra, le ministre du travail, de la fonction publique et des relations avec les institutions, a tenté d’expliquer les efforts faits par le gouvernement pour éviter d’en arriver au pire, mais l’UNTM a décidé de maintenir son mot d’ordre de grève, prévue pour les 21 et 22 Août ; Après quatre jours de négociations, les deux parties ont discuté sur 17 points de revendications. Si 12 points d’accords ont été trouvés, il en reste 5 autres, sur lesquels le gouvernement malien estime avoir avancé. Cela concerne en particulier, le relèvement du SMIG d’environ 10% ; le relèvement de l’allocation familiale au bénéfice des conventionnaires d’environ 10%; une proposition d’étude du système fiscal en vue d’une réduction de l’ITS. Les deux autres points de désaccord sont relatifs au relèvement significatif du taux de la valeur du point d’indice et la baisse des tarifs d’eau et d’électricité conformément à  l’accord signé en juillet 2007. Une baisse pour le moins difficile, compte tenu de la situation économique instable et du ras-le-bol des citoyens dont le pouvoir d’achat a baissé et qui trouvent le prix de l’électricité trop cher, sans oublier les délestages. Qui tenir pour responsable, lorsque le prix de vente de l’électricité ne couvre même pas son coût de revient. 17 milliards sur l’exercice 2014 du budget national Bocar Moussa Diarra, dans ses explications, a surtout mis en exergue le fait que le gouvernement, œuvrait déjà  à  mettre en applications les points de revendications suite au procès verbal de conciliation d’Octobre 2011, et à  l’en croire, ce nouveau préavis de grève n’est pas pour arranger les choses : « La mise en œuvre du procès verbal de 2011 va impacter sur l’exercice 2014 du budget national à  hauteur de 17 milliards de francs CFA, et cela n’est pas sans conséquences ». On devine que dans un contexte post-crise plutôt difficile, avec les aides budgétaires du Mali temporairement suspendues par les bailleurs, il sera délicat d’accéder à  toutes les revendications du syndicat, car l’Etat doit aussi renflouer ses caisses. l’équation reste difficile, mais le ministre appelle l’UNTM à  plus de concessions et se dit toujours ouvert au dialogue. De son côté le syndicat persiste et maintient la grève générale du 21 et du 22 Août. « Parallèlement, les revendications non encore totalement éteintes dont la satisfaction s’inscrit dans un processus, ont été prises en charge dans le Programme de Travail Gouvernemental qui prend fin le 31 décembre 2014 », rappelle encore Bocar Moussa Diarra, en tentant de faire comprendre que cela va prendre du temps, pour satisfaire toutes les demandes sociales.

Sanogo arrête sa grève de la faim

Le chef de l’ex-junte malienne est poursuivi dans l’affaire dite «assassinats des militaires bérets rouges ». Pour protester contre son transfert dans un nouveau lieu de détention à  Sélingué, à  140 km de Bamako, il avait la semaine dernière commencé une grève de la faim. Coup de projecteur sur sa nouvelle vie à  Sélingué. Finalement, il y a eu plus de peur que mal. l’ex-homme fort de Kati, a arrêté sa grève de la faim. Un infirmier qui lui a rendu visite estime que sa vie n’est pas en danger, mais qu’il a perdu un peu de poids. Il aurait aussi besoin de beaucoup de vitamines pour retrouver sa forme d’avant grève de la faim. Selon la même source, actuellement des travaux sont en cours, pour rendre plus commode, le bâtiment désaffecté qu’il occupe à  Sélingué, à  140 km au sud de Bamako. Un incident est à  noter tout de même. Un serpent venimeux s’est introduit dans la chambre à  coucher de Amadou Sanogo. Il a retrouvé rapidement retrouvé des réflexes de militaires, et a pu se tirer d’affaire. Sa vie en détention ? Il a trouvé refuge dans la prière, écoute la radio. D’après un de ses avocats, il a confié : « Ici à  Sélingué, C’’est trop dur, je veux retourner à  Bamako ». Tout comme lui, six autres hauts gradés maliens, dont un ancien ministre, également inculpés et arrêtés dans la même affaire, dite « assassinat des militaires bérets rouges », ont été transférés dans des lieux de détention, à  l’intérieur du pays.

Grève dans le secondaire à Koulikoro

La coordination de Koulikoro du Syndicat des Professeurs de l’Enseignement Secondaire et des Collectivités (SY.P.E.S.Co) a enfourché son cheval de bataille pour défendre les droits de certains de ses membres, qui n’ont pas encore perçu leur salaire de février 2014. Le SY.P.E.S.Co est né en mai 2010 de l’éclatement du Syndicat des Professeurs Contractuels de l’Enseignement Secondaire (SY.P.C.E.S). Le retard de salaire du mois de février des enseignants des collectivités des I.F.M (Institut de Formation des Maà®tres) de Kati, Kangaba, Nara et de l’Institut de Formation Professionnelle de Fana, l’a poussé à  déclencher un arrêt de travail à  compter de ce lundi 17 mars 2014. Pour Mamadou Traoré, secrétaire administratif du bureau exécutif national du syndicat et enseignant au Lycée Public de Kalaban-coro, « l’arrêt de travail est reconnu par l’Organisation International du Travail (O.I.T), qui autorise le salarié à  y recourir s’il n’est pas en possession de son salaire à  partir du 05 ou 08 du mois suivant ». Il faut dire que le mobile de ce débrayage rapelle l’un des points de revendication que le bureau exécutif national du syndicat a exposé le 07 mars 2014 au cours d’une conférence de presse : « le payement des salaires à  terme échu ». Parmi ces revendications, on peut citer, entre autres, « le respect strict du caractère volontaire de l’A.M.O, l’arrêt immédiat du prélèvement sur les salaires des non adhérents et le remboursement des sommes indument prélevées », « l’octroi d’un statut autonome aux professeurs de l’enseignement secondaire, « l’accélération des contrôles pédagogiques et la signature des projets de décision y afférents », « l’augmentation des salaires des enseignants en les ajustant à  ceux de la sous région »Â… Le syndicat considère que l’amélioration des conditions de vie des enseignants du secondaire passe par la résolution de ces problèmes surtout lorsqu’il se trouve que 70% des enseignants relèvent aujourd’hui de ce qu’on appelle « la fonction publique des collectivités ». « Vous convenez avec moi que le retard de salaire est un phénomène stigmatisant (…). C’’est le lieu donc d’exprimer notre amertume à  l’opinion nationale et de dire aux autorités compétentes que nous n’acceptions plus qu’il y ait une différence de traitement de salaire entre les enseignants maliens », avait confié aux journalistes Adama Konaté, le secrétaire général du bureau exécutif national du syndicat, avant d’ajouter que « nous voudrions désormais que nos salaires soient payés à  terme échu pour ne plus être stigmatisés par ce phénomène. Le traitement que nous enseignants des collectivités subissons affecte profondément notre condition de vie, de travail parce que nous n’avons pas de plan de carrière, nos salaires et accessoires prennent toujours du retard chronique »Â…

Grève des personnels de santé à Gao

A Gao, chef-lieu de région, comme dans les localités de Ansongo, Bourem et Ménaka, la grève est largement suivie. Oumar Maà¯ga, un enseignant, raconte : « Mes deux enfants avaient des maux de ventre. Je n’ai pas pu les soigner à  l’hôpital de Gao, les médecins ne sont pas venus ». Et les employés des cinq centres de santé que compte la ville sont également aux abonnés absents. A Ménaka, précise de son côté le chef du Syndicat local de la santé, « comme dans les autres localités, nous avons seulement assuré le service minimum ». Tous les grévistes personnels de la santé de la région de Gao ont la même revendication ; le paiement immédiat d’une prime. Ils expliquent que lors de l’occupation du Nord par les jihadistes, certains d’entre eux sont restés sur place, alors que d’autres ont fui. Ces derniers ont reçu une prime de 250 000 francs Cfa pour revenir alors que ceux qui étaient restés n’ont rien perçu. Ce vendredi 31 janvier à  minuit les personnels de santé entendent suspendre le mot d’ordre de grève, mais s’ils n’obtiennent pas rapidement satisfaction, ils déclencheront cette fois-ci, disent-ils, une grève illimitée.

Les agents des impôts en grève de 72 heures (2/2)

l’un des principaux points de revendication de la section syndicale des travailleurs des impôts est la relecture du décret portant sur la répartition des primes, pénalités et confiscations. A cet effet, un arrêté stipule que lorsque les recettes fixées par l’Etat sont atteintes, un taux de 0,6 % est prélevé du montant pour le partager entre les agents des impôts. Il s’agit des primes qui sont versées annuellement. « Nous demandons que ce taux soit revu à  la hausse à  savoir 2 %. Les agents des impôts sont de plus en plus nombreux et chaque année les recettes augmentent. Donc je crois que cette revendication est légitime » explique Ali Ousmane Daou ; secrétaire général de la section syndicale. « l’arrêté 06-797 du 19 avril 2006 fixe la répartition des fonds communs et primes annuels pour la Direction Générale des Impôts (DGI). Nous avons toujours décrié cet arrêté car C’’est inéquitable, le DG reçoit 5 % et son adjoint 4 %. En tout, 23 personnes reçoivent 44 % de ce montant et nous les autres agents qui représentons plus de 1 200 personnes, nous nous partageons les 56 % restants » ajoute M.Daou. Le 31 mai 2013, le bureau du syndicat a adressé une lettre au directeur général des impôts (Dionké Diarra ndlr) saisissant sur les points suivants : le montant dû aux agents au titre de la prime de l’année 2012 est de 2 milliards 825 millions 232 mille francs CFA au lieu de 2 milliards 406 millions 240 mille CFA ; la valeur du point qui était de 70 000 francs en 2012 est passée à  62 000 francs en 2013, le syndicat estime qu’elle devrait être de 74 751 Francs CFA entre autres réclamations. En réaction à  ce message, le directeur général des impôts a organisé deux réunions avec les représentants du bureau de la section syndicale des impôts. « La somme due a été effectivement mise à  la disposition de la DGI au titre des primes sur les recettes de 2012 et a été entièrement repartie entre les bénéficiaires en fonction de leurs droits. « En ce qui concerne les primes, le DG a une part fixe de 22 millions 500 mille francs CFA et le DGA a une part fixe de 17 millions 500 mille francs CFA. En plus de cela, ils ont droit à  280 points chacun. Moi en tant qu’inspecteur des impôts, J’ai seulement droit à  10 points et pas de part fixe. Seulement je pourrai avoir droit à  10 points supplémentaires en cas de performance » explique Ali Ousmane Daou. «Ce qu’Ali demande ne sera jamais accepté par aucun ministre » Selon la direction, « un projet d’arrêté, préparé et adopté par consensus par la Direction Générale et le bureau de la section syndicale des impôts a été transmis durant l’année 2012 au ministre de l’économie et des finances par le DG des impôts de l’époque (Amada Bâ Aly Traoré ndlr). Ce texte n’a pas reçu le visa du Secrétariat général du gouvernement au motif qu’il n’était pas conforme au Décret. Il inversait la clé de répartition des pénalités entre l’Etat (68 %), la caisse de sécurité sociale (5 %) et le service bénéficiaire (28 %) actuellement » précise Mamadou Kouyaté, chef de la cellule de communication de la DGI. Après le changement de Directeur général, l’arrêté a été repris en respectant la clé de répartition de départ. Au moment o๠le texte était prêt à  être signé, le syndicat a relevé des dysfonctionnements. « Les pénalités sont reversés trimestriellement, nous voulons 70 % pour les agents, 25 % pour l’Etat et les 5 % de la caisse de sécurité ne changent pas. « Ce qu’Ali demande ne sera jamais accepté par aucun ministre, à  savoir octroyer 70 % des pénalités aux agents des impôts » assure Abdoulaye Minta, secrétaire général du nouveau syndicat (Syntim affilié à  l’UNTM). Le dialogue a-t-il été rompu avec les agents des impôts ? Selon le syndicat le dialogue a été rompu par la direction qui ne veut rien entendre concernant leurs doléances. A leur niveau, la direction ne se reconnaà®t pas dans ce rôle et défend sa position. « Nous avons demandé une audience auprès du directeur général, mais jusqu’à  aujourd’hui, il ne nous a pas reçu. Notre préavis de grève a été déposé le 22 juillet conformément à  la loi 87-47 ANRM du 10 aoput 1987, le ministre du travail a mis en place une commission de consignation de six membres, trois du syndicat et trois de l’administration pour gérer la crise. La commission s’est réunie le 12 août mais la rencontre s’est soldée par un échec. La grève prévue le lendemain (mardi 13 août était devenue inévitable. Aucune réponse satisfaisante sur les neuf de revendications n’a été trouvée » explique M.Daou. En 2003, le directeur général actuel, Dionké Diarra a dirigé les pas de la nouvelle direction en 2003. Le partenariat avec les syndicats consiste à  l’adhésion du personnel « Tous les problèmes de la DGI sont débattus en présence des représentants des syndicatsLe directeur général n’a jamais rompu le dialogue avec aucun syndicat. Il y a une réunion bi hebdomadaire à  la direction les lundis et les jeudis, C’’est le DG Dionké Diarra qui a instauré le fait que les représentants des syndicats puissent y participer afin de porter la voix des travailleurs. Cependant, Ali Daou s’est désisté et a arrêté de participer à  ces réunions, personne ne l’y a contraint » révèle M.Kouyaté. D’autres points de revendications sont énumérés Neuf points de revendications ont été exposés par le syndicat. Un point concerne le projet de statut particulier des fonctionnaires du cadre des impôts et de plan de carrière des agents des impôts. « Le plan de carrière n’a aucun impact financier. Mais nous constatons que n’importe qui peut occuper des postes de décision par exemple chef de centre. Pour sécuriser nos emplois, nous demandons un plan de carrière et un statut particulier afin de protéger nos personnes également car nous sommes appelés à  travailler dans des conditions difficiles et pouvons être exposés à  des dangers » indique Ali Ousmane Daou, secrétaire général de la section syndicale. Le syndicat souhaite aussi un audit pour les fonds d’équipement prélevés sur les primes des salariés. La direction explique qu’il y a déjà  des audits qui sont effectués au sein des impôts. « Le ministre est prêt à  effectuer un audit mais selon son propre calendrier, il ne faut pas que le syndicat en impose un » explique Mamadou Kouyaté. Entre autres revendications, le syndicat demande à  ce que l’atmosphère soit plus conviviale au sein de la DGI. « Les agents pourraient devenir moins productifs si cette atmosphère délétère continue. Nous avons déjà  un déficit de 43 milliards sur des recettes de 521 milliards 300 millions attendus. Il serait bon que le ministre s’investisse afin que la guéguerre finisse » mentionne M.Daou. « l’atmosphère n’est pas délétère ici. C’’est Daou et ses troupes qui sont venus insulter le directeur disant que C’’est un voleur. Ils veulent empêcher les gens de travailler, ce sont eux qui profèrent des menaces contre les honnêtes travailleurs. s’ils empêchent les agents de travailler, il n’y aura pas de prime l’année prochaine » rétorque Kouyaté.

Les agents des impôts en grève de 72 heures (1/2)

Les travaux de la direction générale des impôts sont paralysés par cette grève de 72 heures décrétée par le syndicat national des travailleurs des impôts du Mali (Syntim) sur toute l’étendue du territoire à  compter du mardi 13 août au jeudi 15 août 2013. »Le mot d’ordre est suivi partout au Mali mais le service minimum est assuré » indique Sidi Diallo, secrétaire à  l’information et à  la communication du Syntim. Neufs points de revendications sont demandés par ce syndicat ; parmi lesquels, la relecture du décret 02-299 du 3 juin 2002 portant sur la répartition des primes, pénalités et confiscations. « Nous voulons un changement à  ce nouveau car le partage n’est pas fait de façon équitable » martèle Ali Ousmane Daou. « En réalité, il ne devrait plus parler de relecture mais d’adoption, puisque ce décret a déjà  été relu et approuvé à  la direction. Nous avons tous les deux les mêmes points de revendication mais notre syndicat prône le dialogue » explique Abdoulaye Minta, secrétaire général du syndicat (Syntim) créé le 20 juillet dernier en opposition aux principes jugés « discriminatoires » du syndicat dirigé par Daou. Il est important de savoir que chaque année, l’Etat demande aux impôts du Mali d’atteindre un quota et C’’est sur la base de l’atteinte de cet objectif que 0,60 % sont prélevés sur le montant total afin d’en avantager le personnel des impôts. A ce titre, une entreprise canadienne partenaire de l’Etat malien a évalué et aider au calcul du pourcentage des primes alloués en fonction de chaque service. « Ce ne sont pas les directeurs des impôts et leurs collaborateurs qui fixent ces pourcentage. Mais C’’est un travail au plus haut niveau de l’Etat » éclaire Mamadou Kouyaté, chef de la cellule communication de la DGI. Y-a-t-il un syndicat parallèle mis en place par le DG des impôts ? La légitimité du syndicat national des travailleurs des impôts du Mali (Syntim) dirigé par Ali Ousmane Daou est remise en question. « C’’est nous qui sommes reconnus par le Syntade et l’UNTM, C’’est nous le vrai Syntim. Nous ne sommes pas un syndicat parallèle comme aime à  l’indiquer M.Daou mais tout juste un syndicat à  part qui ne se reconnaà®t pas dans la gestion clanique de Ali Daou. J’ai été secrétaire administratif de ce syndicat mais je n’ai jamais joui de mes droits pour jouer ce rôle. Par exemple, je n’ai jamais été invité à  convoquer les réunions, J’étais informé au même titre que les autres. Je n’ai jamais rédigé de préavis de grève, tout était fait dans mon dos » déclare Abdoulaye Minta, secrétaire général du second syndicat. Quel syndicat a raison, quel syndicat n’a pas raison. A ce jour la direction générale des impôts du Mali est régit par deux syndicats. Quant à  Ali Ousmane Daou, il estime que la direction s’est immiscée dans la gestion d’un syndicat « je dirais même que le directeur général a aidé à  créer ce bureau parallèle. Je dénonce fermement cela car comme le stipule la convention 151 de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) datant de 1978, il est interdit pour l’administration de s’immiscer dans la vie syndicale » insiste-t-il. « La direction n’a jamais créé de syndicat parallèle, ce n’est pas son rôle. Le syndicat a été créé par les agents qui se reconnaissaient dans un nouveau regroupement. Le directeur a tout simplement été informé de cela et C’’est normal qu’il y adhère. C’’était la même chose également quand Ali Daou a créé le sien » ajoute Mamadou Kouyaté, chef de la cellule communication de la direction générale des impôts. « Cette grève vient perturber le bon fonctionnement du service » Tout serait parti d’une question de mauvais calcul pour répartir des primes annuelles. Le syndicat d’Ali Daou a décelé une erreur dans les calculs concernant ces primes à  hauteur d’environ 400 millions de FCFA. « C’’était une erreur, reconnue par la direction et corrigée au ministère. Mais, le syndicat était mécontent du délai de traitement du dossier et a déposé un préavis de grève. Ce n’est pas normal qu’ils imposent leur délai, nous sommes dans une administration et les délais sont fixés par elle pas par un syndicat » explique M. Kouyaté, chef de la cellule communication de la DGI. « Nous avions signalé l’erreur de calcul de 418 millions de francs CFA, au départ la direction ne voulait pas l’admettre mais finalement elle était d’accord. Mais ils ont pris trop de temps avant de régler le problème. Et aujourd’hui C’’est la même situation car le ministre a indiqué que la relecture se fera pour le 31 août or nous estimons que cette date est caduque et cela nous amènera encore à  attendre peut-être deux années encore afin de recevoir satisfaction » développe M.Daou. Selon M.Kouyaté, « cette grève est une malveillance, elle vient perturber le bon fonctionnement du service à  un moment o๠les impôts devraient réaliser beaucoup de recette. Si les impôts sont en déficit, ce sera de leur faute puisque ce n’est pas le moment d’aller en grève ». « Nous sommes ouverts au dialogue pour trouver une solution à  cette crise. Nous aurions préféré de jamais en arriver à  la grève. Mais sur neuf points de revendications aucun n’a été satisfait après notre réunion avec le comité. Nous demandons un audit de l’argent prélevé sur nos primes et qui constitue les fonds d’équipements. Ces équipements que nous ne voyons d’ailleurs pas, C’’est pour cela que nous voulons un audit » décrit M.Daou, secrétaire général du Syntim. (à  suivre)

La grève des agents paralyse les structures sanitaires

Suite à  l’échec des négociations entre le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et de la promotion de la famille et le ministère de la santé, l’ensemble des structures sanitaires du Mali ont déclenché ce lundi 8 juillet une grève de 48 heures. Il s’agit pour eux de protester contre la remise en cause par le gouvernement de certains de leurs acquis. Les grévistes menacent de prolonger le mouvement jusqu’à  satisfaction totale de leurs doléances. Conséquence, les malades sont laissés à  eux-mêmes. A l’hôpital Gabriel Touré, les malades sont révoltés contre les agents de la santé mais aussi le gouvernement pour être à  la base de la situation. Nous avons rencontré Aminata Diarra avec son enfant dans un état critique. « On m’a dit que les médecins sont en grève pour deux jours. Mon enfant est malade, il a des convulsions, je ne peux entendre deux jours! Ces agents ne doivent pas faire ça , ils doivent songer à  nous d’abord avant de prendre une telle décision, mais Dieu est grand » se lamente–t-elle. Le service minimum est pourtant assuré. Mais le dispositif est trop faible pour prendre en charge les cas, même les plus graves. Les médecins ne délivrent pratiquement aucune prestation, provoquant la colère des patients. A signaler qu’ « un petit incident » est survenu au sein de l’hôpital Gabriel Touré hier lundi. Lanceni Konaté, le directeur général du CHU a mis à  la porte les grévistes qui voulaient manifester dans la cour de l’hôpital. Cet incident a marqué les esprits des usagers qui ont vu ces agents de la santé sortis manu militari comme des malpropres. Le directeur a déclaré avoir agit en conformité aux textes relatifs à  l’exercice du droit de grève dans les services publics. « Je n’ai fait qu’appliquer la loi. Selon l’article sur le droit de grève, les personnels qui se mettent en grève doivent évacuer les locaux et ne pas porter atteinte à  la liberté du travail » martèle t-il. Les doléances du du SNS-AS-PF Les revendications portent essentiellement sur l’adoption et l’application d’un chronogramme de discussions autour des résolutions du 12e congrès du syndicat, le respect de l’esprit d’attribution de ristournes et autres primes de motivation et leur extension à  l’ensemble des structures socio-sanitaires génératrices de revenus. s’y ajoutent la mise en œuvre immédiate des différents engagements pris par les autorités dans les procès verbaux de la conciliation des structures relevant du SNS-AS-PF, de même que le respect strict des critères de sélection et des propositions de la commission pour le choix des agents pour le pèlerinage. Ce n’est pas tout, les blouses blanches et les agents de l’action sociale exigent la satisfaction sans délai de la mise en œuvre intégrale de la convention hospitalo-universitaire et son respect selon les spécificités des missions assignées au CHU conformément à  la pratique internationale y compris dans la sous région africaine.

Mali : bras de fer entre Total Mali et les travailleurs

En cette période de crise au Mali, Total Mali et son sous-traitant, la Société malienne de nettoyage et de services (Somanets) se sont engagés dans une guéguerre avec le comité syndical des travailleurs des stations Total Mali. Les faits remontent en mars 2013, quant deux travailleurs de la station Total Sam se sont vus jetés à  la porte de la société sans motif valable. Le syndicat dans son rôle de défense des intérêts des travailleurs avait déclenché une grève de 48 heures (du 28 au 30 mars). C’est suite à  cette grève que quatre travailleurs chargés de la distribution du gaz ont été licenciés comme des malpropres. Toute chose qui a provoqué l’ire du comité syndical qui a menacé de remettre ça pour 144 heures – 22 au 27 avril, mais des négociations engagées ont permis la suspension de ce mot d’ordre. Une autre vague de renvoi Des jours passèrent et les travailleurs licenciés, qui ne se voient remettre dans leurs droits, ont réactivé le syndicat. Sans tarder, les syndicalistes ont remis sur le tapis le préavis qui était en stand by, pour un débrayage de 144 heures. La grève a été bien suivie du 20 au 25 mai. Le directeur général de Somanets et certains gérants de stations-service procèdent alors à  un licenciement massif. 33 agents sont ainsi victimes de cette mesure arbitraire. Certains ont été mis en congé forcé tandis que d’autres sont en punition. « On ne sait plus ou donner la tête. La grève au Mali est synonyme au licenciement », nous a confié un travailleur licencié. Il faut signaler que ces travailleurs sont dans la plus grande précarité. Sans prime, ils bénéficient de l’un des salaires les plus bas de la place. Pis, sur ce maigre salaire, les employeurs prélèvent les cotisations sociales qu’ils ne reversent jamais à  l’INPS. Une situation qui exaspère les syndicats qui entendent bien défendre leurs militants et les rétablir dans leur droit à  un travail décent et équitablement rémunéré.

Poussée de fièvre « bouazisiste » à Ouagadougou

Notamment cette propension avérée pour ce que J’appellerai les méthodes de lutte très radicales. En particulier l’utilisation de la grève de la faim et les menaces d’immolation par le feu. On peut citer à  ce propos des cas désormais bien connus comme celui de Seydou Ouédraogo de la Filsah à  Bobo, ou encore celui du Garde de sécurité pénitentiaire Hypolite Bado. Il y a en outre cet étudiant qui, de toute évidence s’est immolé par le feu, mais dont le cas a été pratiquement éclipsé par l’affaire du Caporal Lompo. Ces derniers jours il est question d’un autre cas à  Dédougou et que lefaso.net a relayé. Vie chère et pauvreté Toutes ces situations ont un point commun. Elles prennent leur source dans la vie chère et induisent en fin de compte ce que les philosophes appellent la déréliction, synonyme de perte d’espoir. Ces nouvelles formes de protestations alliées à  toutes les autres qui sont en train d’émerger peuvent à  première vue susciter de la part des autorités une volonté de ne pas faiblir. Du reste on a bien vu l’embarras dans lequel tous les ministres qui se sont exprimés sur la question étaient plongés. Lorsque des fonctionnaires de l’Etat ou des étudiants décident de s’immoler par le feu pour attirer l’attention sur leur situation de misère, C’’est assurément un cri de désespoir qui devrait interpeller les gouvernants sur la réalité de leur politique. Car C’’est d’abord et avant toute chose une interrogation faite à  leur endroit. Un appel à  se pencher sérieusement sur la situation des populations de manière générale et celles des travailleurs en particulier. Les syndicats débordés par la base Les échecs répétés des négociations entre le gouvernement et les syndicats, la hausse du chômage, l’absence de débouchés crédibles ainsi que la crise du système éducatif, et surtout le sentiment d’injustice sociale maintes fois répété, ne sont-là  que quelques-unes des conséquences qui ont entraà®né la rupture de la digue. Du reste il semblait évident qu’à  la longue, de nouvelles formes de manifestations allaient s’inviter dans le débat. [b Inflation galopante et promesse de croissance de 8%} Aujourd’hui l’inflation a atteint des proportions inquiétantes. Le pouvoir d’achat des travailleurs a quant à  lui été sérieusement laminé. En un mot le contexte est électrique entre d’un côté un gouvernement qui est conscient du malaise social et des nombreuses promesses non tenues et de l’autre des citoyens qui ont décidé de prendre désormais leurs responsabilités. Quant aux menaces à  peine voilées du ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, elles n’y changeront rien contre ce qui s’apparente selon à  lui à  du chantage, elles ont de fortes chances de ne pas produire l’effet escompté. Les citoyens, du moins les plus téméraires d’entre eux risquent ainsi de continuer à  frapper là  o๠ça fait mal : la sensibilité et l’émotion collective !

Front scolaire et universitaire : l’AEEM s’illustre une fois de plus

Après avoir débrayé la semaine dernière, les élèves et étudiants du Mali ont repris le chemin des classes le lundi 11 mars 2013. Conséquence : la composition des classes de terminales, initialement prévue cette semaine, a été reportée. Finalement, l’académie d’enseignement de Bamako rive gauche doit organiser la composition du 2ème trimestre pour toutes les classes. Quelles étaient les raisons de ce débrayage ? Une rencontre avec Sékou Diallo, secrétaire général du bureau de coordination de l’Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM) nous a permis d’en savoir un peu plus. Selon Sékou Diallo, plusieurs points forment la plateforme revendicative. Mais la perturbation de la semaine écoulée a été précipitée en raison, entre autres, de la suspension de près d’une vingtaine d’élèves au nouveau de l’enseignement secondaire(et qui ne pouvaient pas en principe faire les compositions), des élèves des lycées publics n’ont reçu que trois cahiers et un bic comme fournitures scolaires. Au niveau de l’enseignement supérieur, C’’est surtout la non-effectivité de la reprise des cours à  la faculté de médecine, de pharmacie et d’odontostomatologie, la grève d’une partie des professeurs de l’ex-FLASH (Faculté des Lettres, Langues, Arts et Sciences humaines) pour des heures supplémentaires impayées, la non- attribution des trousseaux et des bourses aux étudiants de l’IUG(Institut universitaire de Gestion), le refus par l’administration de l’ex-FLASH de délivrer les attestations aux étudiants ayant terminé sous prétexte qu’ils n’ont pas soutenu alors que la soutenance est supprimée depuis près de deux ans. Reprise des cours Qu’est ce qui a donc amené l’AEEM a regagné les classes ? Sékou Diallo pense que C’’est grâce à  la rencontre du jeudi dernier entre son bureau et les deux ministres en charge de l’éducation. Les ministres, à  l’en croire, ont reconnu la légitimité des revendications avant de s’engager à  y apporter des réponses urgentes. l’étudiant en maà®trise de gestion à  la Faculté des sciences économiques et de gestion(FASEG) est d’autant plus optimiste qu’il se réjouit de la levée de la suspension des élèves concernés, constaté lundi dernier et de la visite du ministre de l’enseignement supérieur le même jour à  l’ex-FLASH pour discuter avec les professeurs grévistes. Le jeune leader de 24 ans place son mandat sous le signe de la réunification des élèves et étudiants et de la compétitivité. Celui qui a été deux fois secrétaire général du comité AEEM du lycée technique compte jouer la carte d’une école apaisée et performante. « Nous sommes guidés par des convictions fortes qui se résument à  la défense des intérêts matériels et moraux des élèves et étudiants du Mali. Nous allons nous battre pour assainir l’espace scolaire et universitaire en bannissant toutes les formes de violence », dit-il sur un air de défi.

Pas de parution ce 12 mars si B. Daou n’est pas libéré

Déclaration Suite à  l’arrestation de notre confrère Boukary Daou, Directeur de Publication du journal Le Républicain, qui fait suite à  une longue liste de harcèlements dont ont fait l’objet ces derniers temps les journalistes de la presse privée malienne, l’ensemble de la profession (Presse écrite, radio et audiovisuelle) s’insurge contre cette énième atteinte grave à  la liberté de la presse au Mali. l’instauration de l’état d’urgence, ou de tout autre état d’exception, ne saurait justifier en aucun cas ces tentatives manifestes d’intimidation. l’ensemble de la presse exige donc la libération immédiate de Boukary Daou et le respect par les agents des services de sécurité de l’Etat des procédures nationales en la matière. Les journalistes sont soumis à  une loi spécifique en République du Mali, et celle-ci leur garantit, entre autres, le libre exercice de leur profession, dont fait partie le droit à  la protection de leurs sources. Bamako, le 08 Mars 2013 Le Président de la Maison de la Presse Makan KONE

Reprise des cours à l’Université

Depuis plus d’une année, les enseignants maliens ont très souvent manifesté leur mécontentement à  l’endroit du gouvernement malien. Ils n’ont cessé de clamer une re-considération de leurs conditions de vie. Il est très souvent dit que «Â  le développement d’un pays dépend de la qualité de l’enseignement dont dispose ce dernier. » Quand on parle de grève des enseignants, les premiers touchés sont les étudiants. Pour certains étudiants la suspension de la grève des enseignants est salutaire. Il a en effet fallu qu’ils se mobilisent dans les rues pour réclamer la reprise des cours et manifester leur désarroi : Selon A. Dicko, étudiant en Sciences économique, les étudiants ont peu de ressources  : «Â je n’ai personne sur qui compter, je suis issu d’une famille pauvre et si je n’étudie pas pour répondre aux besoins de ma famille, comment m’en sortirais-je ?  Je demande aux professeurs d’arrêter ces grèves car nous sommes l’avenir de ce pays ». Les professeurs sont en colère D’après certains professeurs, l’ancien Gouvernement a trahi son engagement sur les points de revendications avec les syndicats de l’enseignement supérieur. Ces professeurs s’insurgent contre le fait que l’Etat ne parvienne toujours pas à  prendre des mesures pour répondre favorablement à  leurs demandes en tant que fonctionnaires d’Etat. Selon un groupe de professeurs, l’Etat devait appliquer l’alignement qu’ont instruit les instances de l’UEMOA (Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine) concernant la mise en vigueur du système LMD (Licence Master Doctorat). De ce fait, il devait à  tout prix honorer ses engagements pour accompagner la mise en place de ces mesures. Système éducatif en panne Le problème est également du aux nombreux arriérés de salaires, heures supplémentaires non payées, témoigne un professeur. En effet, certains affirment que l’Etat avait commencé à  supprimer les mémoires qui devenaient couteux. D’après un enseignant dans une Université malienne : « la grève était inévitable, puisque ce sont nos familles qui en pâtissent ». Face à  la suspension de la grève, on reste prudent : « Nous avons décidé de montrer notre soutien au pays en ces moments difficiles en reprenant les cours, mais il ne faut pas oublier que nous pourrions reprendre la grève à  tout moment » affirme un autre enseignant. Les cours ont repris ce mardi 15 janvier 2013 et d’ici la semaine prochaine tous les étudiants auront regagné les salles de classe. Dans une ambiance studieuse, espèrent-ils…

Société : les étudiants marchent pour la reprise immédiate des cours

Ils étaient nombreux ce mercredi martin, à  prendre d’assaut la rue pour protester contre le système éducatif malien. Les marcheurs, de jeunes étudiants maliens ont quitté la colline de Badalabougou o๠se trouvent la plupart des campus universitaires, pour se rendre à  la Primature en passant par le Boulevard de l’indépendance en bloquant toute la circulation. Arrêt des cours Cette marche de protestation des étudiants est la réplique aux arrêts de cours, consécutifs au coup de force militaire du 22 Mars. Si des examens ont eu lieu en Août, les étudiants n’ont depuis pas repris les cours pour l’année suivante, et désespèrent pour leur avenir. Aussi, ont-il décidé d’interpeller une nouvelle fois le gouvernement du Mali pour sortir les facultés maliennes du gouffre et après une autre manifestation le 12 décembre dernier dans les rues de Bamako. « Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi nous sommes victimes de la crise. Nos bourses sont arrêtées et c’est l’unique ressource qui nous nous permettait de survivre » martèle Idrissa Coulibaly, jeune étudiant. Victimes du système « Nous sommes les seuls victimes des arrêts de cours sinon les enseignants continuent à  percevoir leurs salaires à  la fin du mois. Eux demandent des augmentations de salaires alors que nous n’en n’avons même pas », jure Ali, un autre étudiant. « C’’est notre avenir qui est menacée. Imaginez, il y’a des étudiants qui font maintenant trois ans dans une seule classe faute d’évaluation », déplore Amina. Une fois arrivées à  la primature, le Directeur de cabinet du Premier ministre a reçu les marcheurs qui lui ont remis une lettre de revendications. Il s’agit de la reprise immédiate des cours dans les différentes facultés et consécutivement les évaluations. A noter que cette marche est la première grosse manifestation de l’année 2013 et qui a donné du fil à  retordre aux usagers de la route bloqués dans les embouteillages. Pour rappel, l’enseignement supérieur est secoué par une grève illimitée des syndicats du supérieur depuis Septembre 2012. Le Snesup et le Snec ont relancé leur mot d’ordre de grève illimitée depuis cette date. Ils revendiquent entre autres l’application immédiate et intégrale de la proposition de nouveau salaire des enseignants du supérieur et des chercheurs consignés dans la lettre n°46/MTFP-SG du 12 mars 2012 du Ministre du Travail et de la Fonction Publique au Premier Ministre avec rappel à  compter du 1er mars 2012 ; Et le paiement immédiat des arriérés d’heures supplémentaires: 2010-2011 ; 2011-2012.

Bamako sans Sotrama !

Pour ceux qui n’en étaient pas informés, la surprise a été plutôt désagréable. En ce premier jour de la semaine de travail, avoir des problèmes de transport n’est pas une sinécure. Les mieux avertis ont enclenchés le système D, en faisant appel à  des connaissances pour partager le trajet à  moto ou encore en se regroupant pour payer le carburant à  un propriétaire de voiture. Mais, pour la grande majorité, les premières heures de cette journée ont été sportives. « J’ai dû traversé le pont à  pied, explique cette dame. Je peux m’estimer heureuse parce qu’un jeune homme m’a finalement prise à  moto pour me déposer au marché ». « Je n’étais pas informée qu’il n’y aurait pas de sotrama ce matin, sinon, je serai restée en ville chez ma fille », ajoute-t-elle. Même situation pour ce septuagénaire qui vient de passer, selon ses dires, plus d’une heure à  attendre qu’un taxi daigne se présenter. En désespoir de cause, il tente à  présent de se faire prendre en stop par les automobilistes de passage. Sans trop de succès… Les rasions de la colère « Trop, C’’est trop ! » Le chauffeur de taxi qui accepte de répondre à  nos questions se nomme Coulibaly. Il est très énervé et entend rouler à  vide toute la journée et convaincre ses camarades chauffeurs de rentrer à  la maison. « On en a assez du racket des policiers ! Ce n’est tout simplement plus possible de continuer à  travailler dans ces conditions. Déjà , le prix du carburant a pris l’ascenseur et on ne nous autorise pas à  augmenter les tarifs, au nom de la cohésion sociale. Mais, nous on continue de nous presser comme des citrons ». Son collègue, assis à  côté à  l’arrêt de Badalabougou renchérit. «Dites-moi comment on fait pour s’en sortir dans des conditions pareilles. Tu peux te faire contrôler trois voire cinq fois par jour. Ils ne font que siffler ! Même quand tu as zéro infraction, on va te trouver quelque chose pour te prendre de l’argent ». Et Coulibaly d’y aller de son exemple : « la dernière fois que J’ai été « contrôlé », C’’était hier. Le monsieur m’arrête à  la descente du 2ème pont. Je lui présente mes papiers qui sont tous en règle. Et il me dit que mes feux stop ne marchent. Ce qui n’était pas vrai. J’avais juste envie de lui demander comment il l’a su puisqu’il était face à  mon véhicule quand il a sifflé !» Les deux chauffeurs affirment que leurs camarades et eux sont déterminés à  ce que les pouvoirs publics prennent des mesures pour corriger cette situation. Sanctionner les contrevenants d’accord mais devoir mettre la main à  la poche « à  chaque fois que notre route croise celle d’un policier, on n’en peux plus », disent-ils en précisant qu’ils comprennent que cela pose des problèmes aux usagers mais que ceux-ci doivent comprendre et soutenir leur combat. En attendant, on n’a pas beaucoup le choix. Ou on continue avec le système D, ou on accepte de payer trois fois le prix de la course avec les quelques rares taxis qui roulent. Ou alors, on tape la marche…

Journée sans presse au Mali

Aujourd’hui, c’est journée sans presse au Mali. En effet, plusieurs organisations de médias du Mali ont décrété ce mardi 17 juillet «journée sans presse», en réaction à  l’agression du fondateur et directeur de publication de l’Indépendant, M. Saouti Haà¯dara, dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier. Cette action a été décidée le vendredi 13 juillet après une réunion des responsables des organisations comme la Maison de la Presse du Mali, l’Union des radiotélévision libres du Mali ( URTEL), Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM), l’ Association des Editeurs de la presse privée du Mali (ASSEP), l’ organisation des jeunes reporters du Mali (OJRM) et le Groupement patronal de la presse écrite (GROUPE). Une marche de protestation est en cours en ce moment même. Elle est partie à  9 heures du siège de l’Indépendant, à  coté du cimetière de Lafiabougou (ACI 2000). « Suite à  l’agression sauvage de Saouti Haà¯dara par des individus armés et encagoulés, les associations et organisations professionnelles de la presse, à  travers la Maison de la Presse du Mali, invitent tous les journalistes et démocrates à  une marche pacifique de protestation, le mardi 17 juillet en direction de la Primature », a déclaré Kassim Traoré,président de l’OJRM. Non assistance à  journalistes en danger Même son de cloche du coté de la maison de presse du Mali o๠les mesures iront jusqu’à  une plainte contre le gouvernement de transition. « Ce gouvernement est en charge de notre sécurité, il doit protéger l’ensemble des journalistes. Les militaires eux ne sont plus dans le système et ont accepté le retour à  l’ordre constitutionnel au Mali. A l’issue de la journée sans presse du 17 juillet, nous irons remettre une déclaration au Premier ministre, afin que le gouvernement prenne sa responsabilité dans cette affaire et nous donne une garantie de sécurité. C’est comme ça que la liberté de la presse au Mali sera sauvegardée au Mali. Nous avons même commis un avocat, Me Magatte Sy, pour suivre le dossier. » Confirme Mankan Koné président de la maison de presse du Mali. Au delà  d’un mouvement de solidarité à  l’égard de leur confrère de L’Indépendant, les organisateurs entendent envoyer un signal fort aux acteurs de la transition au Mali. « Les autorités doivent offrir des garanties de sécurité aux journalistes » conclut Mankan Koné.

Syndicat-Direction HGT : vers la fin du bras de fer ?

Depuis plusieurs semaines, les travailleurs de l’hôpital manifestent leur mécontentement. Meeting, sit-in, conférence de presse, tous les moyens ont été utilisés pour amener la Direction à  se pencher sur leurs revendications. Cela fait un an que le syndicat réclame le paiement des primes de garde, la régularisation de la situation de leurs parcelles de terrain à  Banancoroni, l’équipement du bloc technique de l’hôpital, la réparation du scanner en panne, la réparation de la radio conventionnelle et la dotation de la pharmacie en produits. Depuis le mois de mars, une nouvelle doléance s’y est ajoutée : le départ du directeur Abdoulaye Nene Coulibaly. Les usagers laissés pour compte Chaque mardi et jeudi depuis plus d’un mois maintenant, les travailleurs tiennent un sit-in de deux heures dans les locaux même du CHU, laissant les malades et leurs accompagnateurs à  leur impatience et surtout incompréhension. Cet usager est révolté : « en fréquentant l’hôpital Gabriel TOURE, on a l’impression que tout Bamako est malade. Considérant que cette structure est la vitrine des hôpitaux, il ne faut pas perdre une seconde pour consulter ou administrer un médicament à  un patient. l’hôpital est le dernier recours pour un patient et ses parents. Mais le syndicat invite les médecins à  baisser les bras, n’est ce pas la un crime ?» fulmine –t-il. C’’est donc surtout pour assurer un service minimum que les travailleurs ont décidé d’observer une trêve de deux semaines, selon le Dr. Loséni Bengaly, secrétaire général du syndicat. Cette décision a été annoncée lors de leur sit-in bihebdomadaire de ce jeudi 17 mai. Incompréhension ou mauvaise foi ? A la direction du CHU Gabriel Touré, Abdoulaye Nene Coulibaly affirme pourtant que les droits des travailleurs sont respectés à  plus de 70%. Il ajoute que le bras de fer actuel ne se justifie pas, d’autant plus que le pays se trouve dans une situation délicate. Le Dr Coulibaly affirme que toutes les dispositions ont été prises afin de donner satisfaction aux travailleurs de sa strcuture. En outre, pour parer au plus pressé en ce qui concerne la radio numérique tombée en panne, un appareil du Point-G est disponible et fonctionne correctement. s’agissant du scanner un don de la Fondation Orange et qui était tombée en panne, le DG a qu’il est en réparation en ce moment. Enfin, pour l’équipement du bloc technique composé de cinq salles d’opération, les trois blocs équipés sont opérationnels, assure-t-il. Le Syndicat national de la santé, de l’action sociale et la promotion féminine a pris les choses en main et entend s’impliquer pour arriver à  une solution consensuelle entre les deux parties. Il a deux semaines pour y arriver.

Ecole : COSES et SYNEB marchent ensemble

La Coordination syndicale des enseignants du secondaire et le Syndicat de national de l’éducation de base (SYNEB) ont battu le pavé une nouvelle fois organisé ce mercredi 21 décembre. Ils exprimaient leur mécontentement vis-à -vis de la démarche relative à  l’intégration des enseignants contractuels dans fonction publique des collectivités territoriales. Selon eux, l’option relative à  leur intégration à  la fonction publique des collectivités est une violation des recommandations Forum de l’éducation. Mais la principale raison était l’Assurance Maladie Obligatoire qui pour le moment continue de faire des mécontents. Les militants de ces syndicats entendent se faire rembourser les montants prélevés sur leurs salaires dans le cadre de la mise en œuvre de l’AMO, il y a quelques mois déjà . Suite au tollé qui a suivi le début de cette opération, le gouvernement, le 20 avril dernier, avait rendue « facultative » l’adhésion à  l’AMO, c’est-à -dire que ceux qui ne sont pas intéressés par cette assurance pouvaient librement se déclarer et ne pas être pris en compte dans les prélèvements. Il avait également été décidé que les montants prélevés seraient restitués à  ceux qui ne souhaitent pas bénéficier de l’AMO. Mais voila que depuis la prise de cette décision, les ayants droits attendent toujours le fameux reversement. Les syndicats assurent même que le prélèvement sur les salaires se poursuit même pour certains de ceux qui ont déposé des dossiers de non adhésion. Sur fond de grève… La manifestation, encadrée par les forces de l’ordre, s’est déroulée dans le calme et les marcheurs ont au bout de deux heures rallié le ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales. Là , ils ont été reçus par Les responsables syndicaux ont été reçus par le secrétaire général du ministère de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Denis Dougnon, dans la salle de conférence du département o๠ils ont remis une déclaration à  au représentant du Ministre. La marche était dirigée les secrétaires généraux de la COSES et du SYNEB, respectivement Adama Traoré et Amadou Coulibaly. Amadou Amion Guindo, le secrétaire général de la CSTM y a également participé. Il faut rappeler que cette manifestation intervient alors que les deux syndicats sont en grève illimitée depuis le 9 novembre pour la COSES et le 25 du même mois pour le SYNEB.

Ecole: Encore des grèves!

l’arrêt de travail décrété par le Syndicat National de l’Enseignement de Base (SYNEB) fait planer une menace grave sur la tenue des évaluations du 1er trimestre de l’année scolaire en cours. Le Mali détient désormais le triste record des années perturbées et inachevées dans la sous-région a cause des grèves, aussi bien du personnel enseignant de l’éducation que des étudiants. l’année scolaire 2010-2011 a été très mouvementée et marquée par des grèves à  répétition du corps enseignant. l’année scolaire 2011-2012, qui n’a d’ailleurs pas encore réellement commence, est déjà  menacée par la désertion des classes des enseignants de certains syndicats de l’éducation nationale. Il s’agit des enseignants de la Coordination des Syndicats de l’Enseignement Secondaire (COSES) et de ceux du Syndicat National de l’Enseignement de Base (SYNEB). Tous deux ont décrétés une grève illimitée pour revendiquer leurs droits dont les points essentiels sont l’intégration des contractuels à  la fonction publique de l’Etat et le reversement immédiat des prélèvements de salaire effectués dans le cadre de l’AMO. Ainsi, depuis le jeudi 07 novembre 2011, la COSES observe un arrêt de travail. Même si le mouvement n’est pas suivi par l’ensemble des militants des différents syndicats de la coordination, il n’en demeure pas moins que les cours dans plusieurs établissements publics du pays connaissent de sérieuses perturbations. Le Syndicat National des Enseignements de Base (SYNEB) qui est entré dans la danse vendredi dernier semble connaà®tre un large succès comme on peut le constater dans plusieurs écoles de la capitale. Ces deux mouvements de grève paralysent le déroulement normal des cours et mettent en péril l’année scolaire 2011-2012. On se rappelle de la grève illimitée de SNESUP du mois de février à  juillet 2010 qui avait contraint le gouvernement à  prendre des mesures exceptionnelles allant jusqu’à  la fermeture des facultés de l’ université de Bamako. Pour mettre de l’ordre dans la gestion de l’université, selon les plus hautes autorités. l’histoire est en train de donner raison finalement à  un intervenant lors d’un débat au centre Djoliba qui disait ainsi « quant la démocratie est entrée par la porte et l’école malienne est sortie par la fenêtre.

Grève de l’UNTM : Le mot d’ordre levé, la police se désolidarise.

l’Union Nationale des Travailleurs du Mali, avait prévu une grève de 48 heures ce lundi et mardi. A la suite d’intenses négociations entre le gouvernement, les responsables de l’UNTM, les travailleurs ont levé le mot d’ordre. Mais, avant cet accord entre les deux parties, la Section Syndicale de la Police Nationale (SPN) s’était montrée réticente pour cette grève. C’’est en substance ce qui ressort des propos du secrétaire général de la section syndicale de la Police nationale l’adjudant chef Siméon Kéà¯ta «Â La Section syndicale de la Police Nationale (SPN) a l’honneur de vous informer qu’elle se désolidarise du préavis de grève de 48 heures de l’UNTM allant du 4 au 5 octobre et à  demander à  tous ses membres des sections de l’intérieur de ne pas l’observer » a-t-il confié à  la presse le samedi soir dans les locaux du Groupement Mobile de Sécurité (GMS). A cet effet, la police estime que les points de revendications inscrits dans les doléances de l’UNTM ne concernaient nullement les problèmes qui minent la corporation. Bien au contraire, certains points visaient en partie des fonctionnaires de la police «Â ce préavis de grève qui retient à  son quatorzième point la punition de certains fonctionnaires de police vise non seulement à  fragiliser notre corporation mais aussi à  discréditer ceux qui défendent les intérêts réels des fonctionnaires de police.» a-t-il jugé. Par contre, il souligné que la police nationale soufre d’un problème de dotation et de logistique. On se rappelle que la Section syndicale de la Police Nationale n’est pas à  sa première tentative de démobilisation. Lors du préavis de grève de mars dernier, la police s’est manifestée contre le contenu des doléances de l’UNTM qui ne prennent pas en compte les problèmes des agents de la police.

Madame le Ministre, il est temps d’agir !

Qu’attend l’Etat malien pour prendre ses responsabilités dans la gestion de la crise qui secoue les facultés maliennes, en particulier la FMPOS ? Le règne de l’inconscience et de l’indiscipline a assez duré ! l’année universitaire 2010-2011 était sensée démarré au mois de mai dernier…Quand ailleurs, les étudiants sont en train de préparer leurs examens de fin d’année, les nôtres attendent pour commencer les cours. Après avoir décrier la grève des professeurs qui avait déjà  sérieusement mis du plomb dans l’aile de l’année, C’’est à  présent les étudiants de la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontostomatologie, du moins une poignée d’entre eux, qui empêchent la reprise des cours. Et pour une sombre affaire de concurrence amoureuse qui tourne à  l’agression, voici une nouvelle année prise en otage. Le doyen menace d’ores et déjà  de faire déclarer l’année blanche puisque que de toutes les manières, il va être très difficile aux professeurs de boucler les programmes pour des examens et une année 2011-2012 prévue en novembre-décembre. Déjà , l’an dernier, C’’est à  peine deux à  trois mois de cours qui ont été dispensés avant des examens que les étudiants eux-mêmes ont longtemps contestés et qui se sont finalement passés avec des résultats catastrophiques. Repêcher des étudiants de médecine est une chose aberrante en soi. Mais que ces mêmes jeunes, à  qui ont donnent ainsi une autre chance, ne prennent pas conscience de leurs limites pour se concentrer sur la seule chose qui devrait avoir de l’importance, C’’est-à -dire les études, cela est tout simplement hors de sens. Le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique devrait sans plus tarder réagir. Prendre à  bras le corps le problème est la seule solution à  la crise actuelle. La preuve est désormais faite que l’AEEM, dans sa façon de fonctionner aujourd’hui, est un poison pour l’école malienne. Des préoccupations personnelles de quelques individus (encore étudiants à  plus de 35 ans !) qui se transforment en doléances collectives au point d’handicaper tout le monde, cela a assez duré. l’AEEM dont on se souvient faisait des assemblées générales de nuit, pour ne pas perturber les cours, parce que les leaders de l’époque avaient le souci de leur avenir et de celui de leur camarade. Aujourd’hui, nous avons affaire à  des agitateurs, des vandales et des assassins. Madame le ministre, de grâce, les étudiants veulent aller à  l’école. Prenez les dispositions qu’il faut pour que cela se fasse. Que l’Etat malien fasse enfin preuve d’autorité dans cette histoire d’école et que chacun prenne la bête par les cornes (ou par o๠il peut !) et rouvrez les portes d’une vraie école, d’une vraie université, purgées des fauteurs de troubles et qui forment la « vraie » relève de demain, pas de l’ortie qui pourrit tout le champ et sape les efforts consentis par tous. A bon entendeur…

Université: ça reprend!

Après des semaines d’incertitude, l’année universitaire 2010-2011 devrait bientôt commencer. Le Syndicat national de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SNESUP) a en effet décidé de suspendre son mot d’ordre de grève illimitée. Un accord a été signé lundi entre le gouvernement et le syndicat. C’’est donc un gros ouf de soulagement pour les étudiants et leur parents qui voient filer les mois sans savoir s’ils pourront valider ou non l’année. Il est vrai que cette grève est la deuxième à  avoir chamboulé le programme universitaire.l’an dernier après plus de quatre mois de grève, les enseignants avaient enfin accepté de reprendre les cours. Quelques leçons ont été dispensées à  la va-vite et des examens organisés dans la précipitation pour éviter une année blanche (surtout pas celle du cinquantenaire !). Après avoir proprement noyé le poisson, les autorités s’étaient réjouies, trop vite !, de la tenue des évaluations et avaient « lâché l’affaire ». Autrement, comment interpréter autrement la phrase du ministre de l’enseignement supérieure qui se dit, quelques 8 semaines plus tard, que cette « histoire ne soit pas finie » et que les enfants soient encore là . Les revendications furent satisfaites dans la foulée et les résultats des examens (avec un taux d’échec élevé) ont été livrés. Qu’est ce qui a changé ? On aurait en effet bien raison de se demander ce qui a changé pour qu’on arrive à  la levée du mot d’ordre de grève du SNESUP et surtout ce qui nous met à  l’abri d’une nouvelle levée de bouclier des enseignants qui ont décidé d’arriver à  leurs fins, dusse-t-il en couter des années perdues à  leurs étudiants. Le document signé, du côté gouvernement par Abdoul Wahab Berthé, son homologue de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Mme Siby Ginette Bellegarde, et le ministre délégué auprès du ministre de l’à‰conomie et des Finances, chargé du budget, Sambou Wagué, et côté SNESUP par son secrétaire général, Abdou Mallé permet de garder espoir. Il a été convenu, à  l’issue des discussions, la relecture totale des lois portant statuts du personnel enseignant de l’enseignement supérieur et des chercheurs et la mise en place de la nouvelle hiérarchie (assistant, maà®tre de conférence, professeur). Les travaux ont même déjà  commencé depuis le jeudi dernier. Sur la détaxation des primes, le gouvernement s’engage, en attendant la relecture des ordonnances, à  maintenir le niveau nominal des primes et à  procéder au remboursement des taxes déjà  prélevées dans un délai de trois mois à  compter de la date de signature du présent protocole. Pour ce qui est des omissions, le gouvernement s’est engagé à  traiter ces cas au titre de la compensation financière à  partir d’une liste que lui fera parvenir le SNESUP. Pour l’intégration à  la fonction publique des contractuels pris en charge par les budgets autonomes des structures de l’enseignement supérieur et de la recherche, la partie gouvernementale s’engage, conformément au protocole d’accord du 17 août 2010, à  organiser un concours pour ceux qui rempliraient les critères. Ce test devra avoir lieu avant la fin du mois de juillet 2011. La partie syndicale a promis de fournir la liste des agents concernés en vue de l’organisation technique du concours. Le gouvernement a précisé que les dossiers de candidatures seront contrôlés par les services techniques compétents. La grève est donc finie. Pourvu que ça dure, pour que l’école malienne et en particulier, son université qui avait acquis une réputation dans le passé qui dépassait nos frontières puissent à  nouveau produire des cadres bien formés et de valeur. Il est temps de sortir de l’abime dans lequel nos frères, sœurs, enfants, l’avenir de ce pays, plongent depuis maintenant des années.

Education : Le SYNEB décrète trois jours de grève

Le Syndicat national de l’éducation de base, SYNEB, observe depuis ce mercredi trois jours d’arrêt de travail. Dans une correspondance adressée aux ministres du travail, de l’éducation, et des collectivités, l’organisation syndicale proteste contre la non satisfaction des sept revendications soumises au gouvernement. Les grévistes réclament la relecture de la loi n°09-035 du 1er août 2009 déterminant les conditions d’intégration des contractuels de l’administration dans les fonctions publiques de l’Etat et des collectivités, le payement immédiat de tous les arriérés liés à  la hiérarchisation et aux reclassements, la mise à  jour des sessions de reclassement et de hiérarchisation. Aussi, le SYNEB revendique l’application immédiate de la lettre N°11-0028 MEALN/DRH-DRSI relative au payment régulier des allocations familiales, la correction des arrêts d’intégration et l’accélération du processus d’intégration à  la Fonction publique de l’Etat. Autres revendications du syndicat, l »arrêt immédiat des retenues sur les salaires au titre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) et le reversement des arriérés dus jusqu’à  ce qu’un consensus soit trouvé autour de la question, et enfin le paiement immédiat des salaires des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales recrutés au titre de l’année scolaire 2010-2011 dans les localités o๠le retard demeure. Au premier jour cette grève, l’on peut dire que le mot d’ordre a été largement suivi par les membres. Car dans plusieurs établissements, les cours ont été fortement perturbés. C’’est le cas, entre autres, au groupes scolaires de Niomi, Plateau, Dar-Salam, Samé, de l’Académie de la rive gauche du district etC’… Avec ce nouveau mouvement de grève, le ministre de tutelle, Salikou Sanogo fait face à  sa première épreuve après la formation du gouvernement de Mme Cissé Mariam Kaà¯dama Sidibé.

Affaires étrangères : Le beurre et l’argent du beurre

Depuis plus de 10 jours maintenant, le Syndicat libre des travailleurs des Affaires étrangères (SYLTAE) au ministère des Affaires étrangères observe une grève illimitée. Selon les syndicalistes, ce mouvement est suivi à  plus de 90% par les membres. Information contraire du côté du département o๠on affirme que le débrayage n’est pas très suivi, puisque le département fonctionnait normalement, à  l’image des représentations diplomatiques du Mali. Le SYLTAE est décidé à  mener la vie dure au Ministre Moctar Ouane qu’il accuse de discrimination à  l’endroit de certains cadres du département. Ce dernier avait rencontré la presse au début de la grève et s’était montré conciliant. Ouane s’est dit prêt pour le dialogue afin qu’un terrain d’entente soit trouvé pour désamorcer définitivement la crise. Le chef de la diplomatie malienne a, par ailleurs, affirmé que sur les 27 points de revendication du SYLTAE, seuls deux points n’ont pas encore trouvé de satisfaction. Et ce sont ces deux points justement qui sous-tendent la grève du SYLTAE. Une augmentation de plus de 4000% ! Concernant la relecture des textes relatifs aux primes et indemnités, le syndicat réclame une indemnité de 900 000 FCFA et 250 litres d’essence pour les cadres du département. Le ministre en avait d’ailleurs parlé dans son point de presse et n’avait pu donner d’assurance quant à  la satisfaction de cette doléance. « Au cours de nos différentes négociations, le département leur avait proposé une indemnité de 80 000 FCFA » a laissé entendre le ministre. Or, selon le syndicat, le ministre, lors de son adresse au personnel du département à  l’occasion de la présentation des vœux, avait déclaré que sur la base du Protocole d’accord entre le gouvernement et le Syntade, cette question trouverait satisfaction au courant du premier trimestre 2011, c’est-à -dire au mois de mars. Quand on connait le contexte économique actuel, on peut se poser la question de la pertinence d’une telle revendication. N’est-il pas possible de surseoir à  cette augmentation, au nom de l’intérêt général, surtout que la grande majorité des revendications a déjà  été prise en compte ? Par ailleurs et pour certains, le syndicat est en train de mettre la pression sur le ministre qui dans quelques mois devra désigner 40 conseillers auprès de différentes ambassades du Mali. Cette revendication n’étant pas prêt d’être satisfaite, on est en droit de se demander combien de temps durera ce bras –de-fer entre le ministre et ses collaborateurs. Et surtout si cette grève aura, à  un moment ou à  un autre, un impact sur le fonctionnement de la diplomatie malienne. Ce qui serait fâcheux, surtout pour nos compatriotes qui sont dans des situations difficiles à  l’extérieur, en Côte d’Ivoire et en Libye, notamment.

Edito : Par pitié, libérez les étudiants !

Alors que dans les écoles et universités des pays alentour, les étudiants viennent de passer leur première session au compte de l’année 2010 , ceux du Mali ne savent plus o๠donner de la tête avec une année qui n’en finit pas. Cela fait en effet plus de 18 mois maintenant que dure l’année universitaire 2009-2010. Dès le mois de février 2010, les enseignants du Supérieur ont lancé un mouvement pour obtenir la satisfaction d’une série de doléances dont nul ne conteste la légitimité. La lutte pour l’amélioration des conditions de travail d’une couche si importante de notre population devrait recevoir l’adhésion de tous. Mais là  o๠le bât blesse, C’’est qu’au nom de la défense de leurs intérêts, les « profs »sont en train de saper les efforts des enfants et de leurs parents. Après avoir refusé de donner les cours et chômer pendant quatre longs mois, ils avaient finalement revu leur copie et dispenser à  la hâte 6 mois de programme en 8 voire 6 semaines. s’en sont suivis des examens, passés très difficilement par les étudiants. Et depuis, rien ! En ces temps difficiles o๠la charge d’un enfant est ce que l’on sait, o๠convaincre son enfant de poursuivre des études supérieures n’est pas chose évidente, comment comprendre l’intransigeance de ceux qui sont censés être des « parents » pour nos enfants…On dirait qu’aujourd’hui, seul compte le gain pécunier et que l’engagement pris de dispenser son savoir et de former est foulé au pied. Il y a quelques semaines, après une manifestation organisée par les étudiants qui se sentaient abandonnés (et pour cause !) par les autorités, Mme le ministre l’avait jouée ingénue : « je croyais ce problème réglé » avait-elle dit, candide, avant de donner des injonctions à  ses collaborateurs pour que la situation soit rapidement gérée, pour, je la cite, « libérer les enfants »Â…Malgré cette prise de conscience tardive, rien ne semble bouger. Nos sources nous indiquent, qu’après un énième mouvement d’humeur des profs qui ne voulaient pas corriger les copies tant qu’ils n’avaient pas de l’argent (encore !), ce sont à  présent les secrétaires qui refusent de reporter les notes pour que les résultats soient enfin promulgués. Ils auraient, eux aussi, des revendications à  satisfaire. Ce qu’on aimerait bien savoir C’’est si ces enseignants et leurs collaborateurs ont des enfants. La réponse étant certainement oui, comment peuvent-ils, en parents qu’ils sont et connaissant la situation actuelle, comment peuvent-ils infliger un pareil supplice aux étudiants et à  leurs familles ? On n’ose même pas imaginer les conditions dans lesquelles vivent aujourd’hui les étudiants étrangers, surtout ceux qui n’ont pas la chance d’être des boursiers et dont les parents se saignent pour payer les études. A l’heure o๠l’on parle partout des problèmes de notre système éducatif, voici donc venue l’heure de chanter son requiem. Car une chose est sure, ce n’est pas avec des situations du genre de celle qui a cours en ce moment dans nos facultés que l’on va redresser la barre. Mais pour le moment, une seule supplique, et je suis sûre que des milliers de voix se joindront à  la mienne : libérez nos étudiants, par pitié !

Energie : Grève des vendeurs de charbon

Deux semaines sans charbon Phénomène inédit que cette grève des vendeurs de charbon. Et véritable cauchemar pour les ménagères qui ne savent plus à  quel saint se vouer en ces temps de pénurie de gaz domestique. Elles sont en train de sillonner des quartiers pour chercher du charbon. Cette rareté de charbon sur le marché malien peut être expliquée par les mesures draconiennes qui sont entre autres l’interdiction de couper du bois et de fabriquer du charbon. Pour cela, les vendeurs de charbons en association auraient souhaité rencontrer le ministre de l’environnement afin d’expliquer leurs problèmes auxquels ils sont confrontés. Malheureusement ce dernier n’a pas accepté de leur accorder une audience. Face à  ce refus de la part du ministre, ils ont manifesté leur colère en incendiant le poste de contrôle de Sanankoroba sur la route de Bougouni hier avant d’aller en grève ce matin. La même source nous confirme que la grève « sans charbon sur le marché »va durer deux semaines. Charbon, hors de prix Le petit sac de charbon qui coûtait auparavant de 2000 à  2500 francs est désormais cédé de 4 500 à  5 000 F Cfa. Le sac de 100 kg qui se discutait entre 4 000 à  5 000 Fcfa se vend jusqu’à  10 000 francs. Grand sac qui est d’ailleurs devenu denrée rare puisque la plupart des gens préfèrent acheter le petit sac. On ne reconnait plus certains endroits du marché ou des quartiers qui se distinguaient par des montagnes de sacs de charbon de bois. D’autres sources affirment aussi que le charbon produit dans les zones rurales ne parvient plus à  rentrer dans la capitale du fait des mesures prises par la direction nationale des Eaux et forêts. La colère d’un vendeur de charbon à  Hamdallaye, qui exprime sa déception. « Nous sommes fatigués par les mesures draconiennes de la part des agents eaux forets qui sont devenus trop exigeants. Voilà  la raison pour laquelle nous augmentons le prix ». Selon Moumoune Sylla, agent des eaux et forêts : « C’’est une instruction que nous reçue de notre département pour réduire les coupures abusives du bois qui entraine la déforestation ». Une décision prise pour protéger les forêts qui disparaissent à  vue d’oeil en milieu rural et périurbain. Une autre raison non moins importante de cette crise est la flambée des prix du gaz butane dans notre pays. Les ménages qui les utilisaient se sont rabattus sur le charbon qui est plus abordable. Apparemment, plus pour longtemps.

FMPOS: Le ministre demande l’arrêt de la grève

« Je croyais que tout était réglé » Cette réunion entre le ministre et les enseignants fait suite au blocage de la faculté depuis quelques semaines. Un blocage lié à  la suspension de la correction des copies des élèves. Le jeudi dernier, les étudiants avaient organisé un sit-in devant les locaux du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ce rassemblement visait à  manifester leur mécontentement face au refus de leurs enseignants, de faire paraà®tre les résultats des examens. Notons que depuis le 15 décembre dernier, les enseignants de la fac de médecine ont entamé une grève illimitée, refusant de corriger les copies des étudiants. Mme Siby Ginette Bellegarde s’est dite assez étonnée de constater devant les locaux de ce ministère un important rassemblement d’étudiants de la faculté de médecine habillés tous de blouses blanches. « Je me disais que la médecine avait déjà  terminé avec tout cela et que même on préparait la nouvelle année. Je croyais vraiment que tout était réglé. » C’’est la raison pour laquelle elle a rapidement convoqué cette réunion pour trouver une issue favorable à  cette énième crise. Pour mémoire, les enseignants sont en grève pour des problèmes relatifs au non payement de leurs heures supplémentaires au compte des mois d’Août et Septembre. Mais ce volet est déjà  réglé depuis quelques jours comme l’a précisé la ministre, information confirmée le recteur de l’université de Bamako. La revendication des enseignants satisfaite En ce qui concerne les arriérés, le recteur de l’Université, Amadou Diallo a expliqué que les virements avaient été faits depuis le début de la semaine et que depuis ce jeudi, beaucoup d’enseignants sont entrés en possession de leurs droits. Il explique que « dans certaines banques les procédures, C’’est probablement ce qui explique le fait que certains parmi vous, ne soient pas encore en possession de leurs droits». Il indique par ailleurs que le retard accusé par ces payements est en grande partie de sa faute. « En effet, J’ai voulu que les enseignants soient payés sur la table, c’est-à -dire par liquidité mais le service de contrôle des finances m’a fait comprendre que ce processus ne peut être appliqué. Il y a une nouvelle loi en vigueur sur le mode de payement qui doit être bancaire. Sans exception, tous sont réglés financièrement par virement bancaire. Vous serez tous en possession de vos droits au plus dans une semaine ». Mme Siby déplore la manière dont cette grève a été déclenchée. Elle indique que les enseignants l’ont fait de façon informelle, c’est-à -dire sans prévenir le ministère. Le syndicat des enseignants de la FMPOS explique cette situation est le fait de l’Assemblée Générale qui a décidé unilatéralement de partir en grève. Et C’’est à  cette même AG qu’il revient de décider de la reprise du travail. Mme Siby Ginette Bellegarde a demandé à  tous les enseignants de la FMPOS de libérer les étudiants. « Le ministère n’adopte pas du tout une attitude de vat-en guerre contre nos collègues enseignants. Je vous prie donc de libérer les étudiants maliens, mais aussi étrangers. Des étrangers qui veulent suivre des cours de médecine de qualité dans notre pays». Il faut r’appeler que les examens en question concerne l’année scolaire 2009-2010, qui dure depuis 15 mois maintenant. Mme Siby promet une amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants, médecins et internes de la FMPOS.

Enseignement supérieur : Sit-in des étudiants de la faculté de médecine

Découragés, désabusés Les étudiants de la Faculté de médecine de Pharmacie et d’Odoton-Stomatologie se sont déplacés nombreux ce jeudi pour cette manifestation. C’’est dès 8 h 30 que les étudiants ont investi la devanture du Ministère situé à  l’Aci 2000. En bloquant ainsi l’accès et empêchant personnel du Ministère de vaquer à  ses occupations. Les raisons de cette grogne sont connues. En effet, cela fait plus de 3 mois que les étudiants de la Faculté de médecine sont dans l’attente des résultats de leurs examens tenus du 18 au 30 octobre 2010. Habillés de blouses blanches, ils étaient déterminés à  se faire entendre à  travers cette manifestation qu’ils ont voulue de grande envergure. l’on pouvait lire de la tristesse sur les visages des jeunes qui ont remis une déclaration contenant leurs doléances au représentant du ministre de l’enseignement supérieur. Une grève qui n’en finit plus Depuis le mois de février 2010, l’enseignement supérieur de notre pays connaà®t une période difficile. Et particulièrement pour les étudiants qui pour une fois ne sont pas à  l’origine du débrayage en cours. On se souvient qu’une grève de plus de 4 mois qui avait bloqué les facultés de l’Université de Bamako et les écoles supérieures. On avait alors craint une année blanche. Les autorités avaient tout tenté pour faire reprendre les cours alors même que les exigences des enseignants demeuraient en négociation. C’’est finalement à  la limite de la date butoir pour la validation de l’année que les étudiants sont retournés en facultés. Pour quelques semaines de cours et des examens organisés dans la confusion. Les examens passés, les jeunes pensaient venue la fin de leur calvaire et attendaient leurs résultats pour passer enfin des vacances sereines. Et voici que survient un nouveau mouvement illimité des professeurs qui dure depuis le 15 décembre 2010. Ces derniers refusent de corriger les copies. Une tentative faite par le doyen il y a quelques jours pour convaincre les enseignants de reprendre les corrections et donner les résultats s’est heurtée à  une fin de non-recevoir des grévistes. « Cette situation honteuse est vraiment inadmissible. Le poids de l’injustice qui nous est infligée devient insupportable ». « Que deviendra le Mali dans les 50 prochaines années si aujourd’hui ceux qui doivent bâtir la nation sont privés du droit à  l’étude? », s’est interrogé le secrétaire général du comité Aeem de ladite Faculté. Le Sit-in aura duré 4 heures et les étudiants se sont dits pleins d’espoir. Pour eux, leur seul recours aujourd’hui est le Ministère qui saura agir favorablement pour le retour de la stabilité dans la sphère universitaire.