IPAFE : doper l’entreprenariat féminin

A l’origine de ce programme, la représentation nationale de l’ONUFemmes au Mali. Avec ses partenaires, institutions bancaires, organisations internationales mais surtout opérateurs économique privés maliens, l’organisation se lance dans un ambitieux projet d’autonomisation des femmes maliennes. « 73,5% des entreprises privées féminines exercent dans l’informel. Les femmes représenteraient seulement 5% des chefs d’entreprises réalisant plus de 200 millions de FCFA de chiffres d’affaires », lancera le Représentant résident d’ONUFemmes, Maxime Houinato, pour expliquer la pertinence de l’IPAFE. « Le Programme s’étendra sur deux ans et touchera plus de 6,000 Femmes dans les secteurs de la Transformation agro-alimentaire, la pisciculture, les mines et les pierres précieuses ». La phase pilote qui a donc démarré ce 31 mars concerne 2000 femmes dans les trois secteurs précités, durera 24 mois et coutera environ 11 millions de dollars américains. Se sont associés à  ce projet des partenaires privés, à  savoir SAER et le Groupe Klédu. Il s’agit d’investir dans les femmes maliennes et d’en faire le moteur du développement du pays, déclarera le représentant de SAER, M. Sidibé. Quand Mme Coulibaly Madina Tall, représentant le Groupe Klédu, elle tiendra à  préciser que l’accompagnement du Groupe s’inscrit dans la lutte « contre l’assistanat et les subventions stériles des femmes du Mali, prônés par certaines ONG, associations à  but non lucratif, et certaines structures d’aide au développement ou de lutte contre la pauvreté ». Pour Mme Coulibaly, il s’agit de « business », d’insuffler cette culture d’entreprise afin que les bénéficiaires participent à  leur tour, à  la création de richesses à  travers des entreprises prospères. l’Association des femmes minières du Mali (AFEMINE), représentée par me Engèle Anna DOUCOURET a remercié au nom des bénéficiaires pour cette initiative qui répond à  un besoin actuel et pertinent. Le représentant du ministre de la Promotion de la femme, de l’enfant et le famille, et le ministre des Investissements et de la promotion du secteur privé, mais aussi les représentantes résidentes du PNUD et de la Banque Mondiale ont assuré des soutiens respectifs du gouvernement et des organisations partenaires. Phase suivante, la sélection des bénéficiaires qui se fera sur dossier avec des critères comme la rentabilité, la pertinence du projet mais aussi le business plan, autant d’aspects sur lesquels les retenues seront appuyés afin d’optimiser leur chances de réussite.

Processus de paix : nouvelle donne ?

Après avoir annoncé leur retour au sein du Comité de suivi de l’accord (CSA) le 29 septembre, les responsables de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et les membres de la Plateforme ont publié un autre communiqué, conjoint cette fois, et qui allait à  contresens du communiqué précédent. Raison invoquée, « l’intrusion de nouveaux acteurs dans le processus de mise en œuvre de l’accord », et qui les motive à  suspendre leur participation aux travaux des sous comités thématiques, jusqu’à  ce que le CSA, en accord avec la médiation Internationale, clarifie la situation concernant ces nouveaux acteurs ». Signé d’Ambéry Ag Rhissa, connu pour être un membre influent du MNLA et d’Ibrahim Diallo, ce communiqué dénote d’une volonté de certains mouvements de gagner du temps. Tout se joue en effet autour de la localité stratégique d’Anefis, o๠des éléments armés, d’un côté comme de l’autre, font évaluer le rapport de force, au grand dam des populations, que doivent sécuriser les forces de la MINUSMA. Si une délégation ministérielle s’est récemment rendue à  Anefis pour tenter de relancer le processus, les efforts déployés par Bamako restent freinés par une minorité de mouvements réfractaires à  la paix. Côté plateforme, on fait preuve de plus de bonne volonté surtout après l’entrée au sein gouvernement de l’un de leurs représentants, en la personne de Samba Diallo, chargé du portefeuille de l’Aménagement du territoire et de la population. l’absence d’anciens rebelles pourrait même gripper le processus à  nouveau. Nouvel acte Face aux blocages, l’échange de prisonniers, qui a eu lieu entre le gouvernement et la CMA la semaine dernière, vise à  instaurer un nouveau climat de confiance. Bamako a en effet relâché une trentaine de rebelles, et la CMA, seize militaires maliens. Cet épisode fait croire à  une avancée : « on peut penser que l’échange de prisonniers constitue une preuve de bonne foi, puisqu’on ne peut gagner la paix en gardant les prisonniers. Mais es groupes armés sont comme les membres d’une famille avec des intérêts divergents… », résume ce cadre de l’administration, originaire de Gao. En attendant, on annonce une nouvelle rencontre entre groupes rebelles en fin de semaine, pour discuter du plan de cantonnement, avec des propositions de sites à  la clé. « Un processus dans lequel chaque mouvement aura à  C’œur de placer ses hommes, et parmi lesquels figurent des trafiquants, combattants, déserteurs, braqueurs, bandits armés, etc.», poursuit notre interlocuteur. Malgré tout, les groupes signataires de l’Accord de paix sembleraient être revenus à  de meilleures intentions. Faut-il leur faire confiance ?

Can U17 : Les Aiglonnets très bien partis

Les cadets maliens sont à  leur septième participation à  la Coupe d’Afrique des Nations des moins de 17 ans que le Niger abrite du 15 février au 1er mars 2015. Reconnus pour être meilleurs dans le jeu que leurs aà®nés, les aiglonnets réaffirment leur suprématie en s’imposant 3-1 face au Cameroun ce lundi et en prenant la tête du groupe B devant la Côte d’Ivoire et l’Afrique du Sud dont la rencontre s’est terminée sur un score nul (2-2). Le Mali s’est certes hissé à  la tête du groupe B mais la compétition est loin d’être finie. Les aiglons devront faire mieux face à  l’Afrique du Sud ce jeudi 19 février avant de clôturer la phase de groupe le dimanche 22 février contre les éléphanteaux de la Côte d’Ivoire, s’ils espèrent accéder au second tour de la compétition. Il est à  rappeler également que la victoire les éléphants championne d’Afrique de la Can 2015 en Guinée Equatoriale a été une source d’inspiration pour ses cadets qui promettent de faire pareil que les poulains d’Hervé Renard. C’’est dire que la compétition s’annonce très ardue pour les aiglonnets. Parcours plutôt satisfaisant Lors des six participations des aiglonnets en (1995, 1997, 1999, 2001, 2005 et 2011), les cadets n’ont obtenu qu’une place de finaliste accrochée à  leur palmarès (1997 avec Seydou Keita, Mahamadou Diarra etc.) Ils ont été deux fois 3e (1999 et 2001) et une fois 4e (1995 à  Bamako lors de la première édition de cette compétition). Quant à  la compétition en cours, le capitaine Abdoul Karim Danté et ses coéquipiers veulent ramener pour la première fois, le trophée continental au Mali.

Le Groupe AMI aujourd’hui

Il est discret mais talentueux. Président de l’Organisation Patronale des industriels du Mali(OPI), et l’héritier du groupe Achcar Mali Industries, Cyril Achcar, le petit fils d’Emile Achcar, fondateur du groupe AMI est un homme d’affaires avisé qui se projette dans l’avenir. C’’est au bas de l’échelle qu’il a commencé, en gérant les entrepôts Achcar avant de gagner la confiance de ses aà®nés sur ses capacités managériales, pour prendre la direction du groupe. Nous l’avons rencontré pour faire le point sur les défis et les perspectives pour les années à  venir au sein d’Achcar Mali Industries. Journaldumali.com : Achcar Mali Industries a plus de 50 ans aujourd’hui. Quel est l’historique du groupe? Cyril Achcar : Le groupe AMI qui veut dire Achcar Mali Industries, fut d’abord constitué par une première société privée, qu’était la confiserie, créee par mon grand père Emile Achcar en 1950 et qui est devenue la GCM SA en 1965. Ensuite mon père et ses frères et sœurs, ont transformé l’entreprise en SARL puis en SA en 1994. Mon père, qui a fait ses études à  l’étranger, est rentré au Mali en 1964 avec un diplôme d’HEC en poche. Il aussitôt pris la suite du grand père et dynamisé l’industrialisation du groupe ces cinquante dernières années. Aujourd’hui, je suis l’administrateur et directeur général du groupe AMI, depuis 2006 et mon père et mon oncle président le conseil d’administration. Comment s’est passée l’évolution du groupe AMI vers l’industrie ? Depuis, 1950, nous avons opté pour l’industrialisation progressive et l’importation de produits finis et à  travers une structure appelée RIDAL SARL qui a fermé en 2003. Aujourd’hui, nous nous consacrons aussi à  l’agro-industrie avec la CMDB. Le négoce représente 1% du CA. Quel est le chiffre d’affaires aujourd’hui ? Le chiffre d’affaires consolidé du groupe AMI tourne autour de 35 milliards de FCFA. 2012 a été une année sombre pour le Mali et votre entreprise a fait l’objet de pillages. Comment avez vous essuyé les pertes ? Nous avons connu une année très difficile mais avec la solidarité des collaborateurs, des partenaires clients, comme fournisseurs et notre expérience du passé (dévaluation en 1996, coup d’état de 1991, nationalisation forcée en 1962), nous avons pu surmonter cette dernière épreuve et nous poursuivons notre mission d’industrialisation du pays. Le Mali connait un retour à  la normalité, avec l’élection du Président IBK, et un retour des investisseurs, vous étiez d’ailleurs dans la délégation qui s’est rendue au Qatar, quel regard portez vous sur le secteur privé malien ? Il faut féliciter le secteur économique malien pour avoir survécu durant l’année 2012 et pour avoir tenu sur 2013. La relance en cours avec 5 à  6% de croissance, mais elle n’est pas suffisante compte tenu du niveau de retard acquis en deux ans et du niveau de pauvreté du pays. Les actions du président de la République sont louables mais il faudra plus de méthode pour transformer la diplomatie économique en point de croissance réel. Nous sommes tous à  pieds d’œuvre et souhaitons que les parties s’écoutent et que le concept du PPPP ou 4 P c, C’’est-à -dire « Partenariat Public Privé PTF » soit le crédo du nouveau quinquennat. Vous évoluez dans un secteur concurrentiel qu’est l’agro-alimentaire, , comment faites vous positionnez-vous ? Nous sommes dans le secteur industriel de produits alimentaires depuis 1950, et nous travaillons de plus en plus avec des matières premières locales, nous avons lancé depuis 2008 l’intégration en amont : la production agricole de blé, de maà¯s et de riz paddy. Nous sommes donc rentrés dans l’agro-industrie. Ce domaine est stratégique pour le groupe AMI, parce que la concurrence sous régionale est bien plus dangereuse que la concurrence nationale. Il nous faut donc investir massivement dans cela pour pérenniser nos activités. l’accompagnement de l’Etat et des PTF sera une nécessité pour réussir ce challenge. La mission du Président sera d’autoriser le Mali à  faire valoir les clauses de sauvegarde du traité de l’UEMOA pour permettre au pays de se doter d’une industrie compétitive. Interview réalisée par Modibo Fofana

Appui aux forces armées: le GSB fait les comptes

C’était ce lundi 11 novembre à  l’hôtel Massaley en présence du Directeur national du trésor Bouabacar Ben Bouillé représentant le ministre des finances. Dans ce rapport, il est indiqué que le GSB veut rendre compte aux citoyens de l’utilisation des ressources du compte bancaire ouvert à  la Banque de développement du Mali(BDM) sous le N°26701279 558 06, intitulé » Appui aux forces armées pour la reconquête du nord du Mali » pour recevoir les contributions. Par rapport à  la disponibilité des fonds, le rapport indique qu’à  la date du 04 octobre 2013, le relevé mis à  la disposition du GSB présente un solde créditeur de 3 128057 696 FCFA. Ce montant représente 90.88% des besoins estimés à  3442 000 000 FCFA conformément à  la communication du ministère de l’économie et des finances au conseil des ministres. Précisons que cette estimation du besoin permet d’avoir une idée sur les fonds collectés. Selon Boubacar Ben Bouillé, Directeur national du trésor, l’utilisation de ces fonds est prévue pour l’année 2014. L’analyse du rapport fait apparaà®tre qu’aucun décaissement sur le compte n’a été effectué. Sauf le prélèvement des frais de conception de chéquier pour 5000 Fcfa. A ce niveau la représentante de la BDM, Mme Touré Matou Haidara a déclaré que son institution héberge ce fonds gratuitement et sans intérêts. « Compte tenu du caractère spécifique du compte nous avons décidé de ne prélever aucun frais » a t-elle ajouté. Il est annoncée qu’une commission composée de la présidence, de la primature, du ministère de la défense et de la sécurité sera mise en place. Pour donner plus de crédibilité à  la commission, certains intervenants ont proposé que la société civile soit associée à  ladite commission. Signalons que le représentant d’OXFAM Novib, partenaire du GSB a réaffirmé leur soutien à  la transparence sur les dépenses et les suivis budgétaires.

De l’urgence du redéploiement de l’administration au Nord du Mali

La réunion se tenait au même moment que les Assises du Nord samedi 2 novembre 2013. 6è du genre, cette réunion des Amis du Mali, ou Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, a débuté samedi à  Bamako sous de bons auspices.  » En effet, dira, Mme NKosazana Dlamini Zuma, présidente de la Commission de l’UA, en visite dans notre pays, beaucoup a été fait depuis la dernière réunion, o๠le Mali se trouvait encore sous occupation des groupes armés jihadistes ». Appuyé dans ses propos par Kadré Désiré Ouedraogo, président de la CEDEAO, ils se sont tous deux réjouis des efforts faits pour libérer le Mali et permettre la tenue de l’élection présidentielle et le retour à  un ordre légitime; De fait, Pierre Buyoya, Représentant de l’UA au Sahel, se félicitera de la tenue prochaines des élections législatives prévue du 24 novembre au 15 décembre. Malgré tout, la situation demeure complexe au Nord, comme l’ont souligné les diplomates de la Minusma, qui comptent aujourd’hui environ 5000 hommes sur le terrain pour tenter de sécuriser ce Nord Mali en proie aux attentats, assassinats de journalistes et circulations de groupes rebelles armés jusqu’aux dents. La tâche s’avère difficile, la mobilisation des ressources et moyens logistiques est en cause. Appliquer les Accords de Ouaga C’est dans ce contexte sensible que les participants à  cette réunion ont appelé à  la mise en œuvre intégrale des Accords de Ouagadougou, pour assurer le rétablissement de l’autorité de l’Etat à  Kidal, nœud gordien de la souveraineté du Mali dans cette zone de non droit. Consternés par la mort des deux journalistes français Claude Verlon et Ghislaine Dupont, les Amis du Mali, demandent une accélération du redéploiement de l’Administration malienne à  Kidal et dans les autres régions nord du pays. Afin de permettre son développement et ramener les déplacés dans leurs domiciles, la situation humanitaire étant alarmante dans les camps de réfugiés voisins. Pour les moyens sur le terrain, le groupe de soutien est conscient des besoins , mais précise Hervé Ladsous, Secrétaire Général adjoint en charge du maintien des Opérations de Paix,  » Il y a une montée en puissance de la Minusma qui a évidemment besoin de plus de logistique et d’hommes ». Sécuriser une zone telle que le Nord Mali et dans une large mesure, le Sahel, relève de l’impossible, glisse un diplomate en sourdine. Cela dans un contexte o๠Serval est entrain de réduire ses effectifs au Nord du Mali. Renforcer la coopération sécuritaire, et opérationnaliser l’architecture Africaine de Paix et de sécurité dans la région sahélo saharienne, demeure le défi pour les partenaires du Mali que sont la Minusma, l’Union Européenne, l’Union Africaine, la CEDEAO. Du côté du Mali, comme le dira Mohamed Aly Bathily, ministre de la justice, tous les efforts seront faits dans le sens du dialogue, quitte à  libérer d’autres prisonniers du MNLA, si besoin était. Mais le dialogue est-il toujours une stratégie viable ? La mort de Ghislaine Dupont et Claude Verlon vient souligner à  quel point le septentrion malien est devenue la poudrière du Sahel…

IBK à propos de Kidal en marge du sommet de la CEDEAO

A l’issue du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UEMOA et celui de la CEDEAO auxquels il a pris part dans la capitale sénégalaise, le président de la République, Son Excellence Ibrahim Boubacar Kéita, a accordé vendredi 25 octobre un entretien à  la presse malienne (ORTM, Africable, AMAP) au cours duquel, il a salué l’intervention de la CEDEAO au Mali qui a contribué à  mettre fin au calvaire du peuple malien. Au cours du même entretien, le chef de l’Etat s’est dit heureux de l’engagement renouvelé de la CEDEAO aux côtés de notre pays dans sa lutte contre le terrorisme dans la partie nord. IBK a aussi évoqué le renforcement de l’effectif de la MINUSMA dans notre pays, estimé à  aujourd’hui environ 6000 hommes. Sur la situation sécuritaire au Nord et singulièrement celle de Kidal: «Â J’en ai profité aussi pour remercier aussi l’UEMOA que la CEDEAO, particulièrement la CEDEAO pour la part prise dans le salut du Mali. Vous savez que dès l’abord la CEDEAO s’est engagé à  soutenir le Mali par des décisions qui au regard de l’histoire peuvent être réputées avoir été heureuses ; en tout cas dont l’aboutissement a été la fin du calvaire du peuple malien. Dans les termes que vous savez : l’appel à  l’intervention Serval, laquelle intervention a été presque conjointe avec celle des forces des troupes de la CEDEAO au sein de la Misma, plus tard érigée en Mimusma. De tout cela, je pense qu’il il était de bon ton que reconnaissance soit faite à  l’entité Communautaire pour son engagement ; je ce que fais de bien bonne grâce. Je pense également le sommet a été l’occasion aussi pour le président Faure Gnassimbé de passer le relais à  notre frère Thomas Yayi Boni du Bénin pour ce qui concerne la présidence de l’Uemoa ; pour l’instant, la CEDEAO, elle continue sous l’égide du frère Alassane Ouattara. Au total C’’est donc une grande satisfaction que je tire de cette première participation à  deux sommets importants de qualité économique : l’Uemoa et la CEDEAO. J’en ai en même temps également profité pour dire combien je suis désolé d’avoir concentré tous les efforts de la CEDEAO, et également presque de l’Uemoa, sur les questions sécuritaires, en raison de ce qui avait lieu chez nous : la tragédie que notre peuple a vécu a concentré tous les efforts de la CEDEAO pendant presque plus u an. C’’est donc la reprise de la vocation économiques de ces deux entités qui a été conduite de fort belle façon. Voilà  ce que nous avions eu à  C’œur de réussir ici à  Dakar. Dans le communiqué, il est appelé un renforcement de la Minusma par la Communauté internationale. Un commentaire ? Un commentaire heureux. Cela pose simplement la constance de l’engagement de la CEDEAO auprès du Mali. Chacun le sait maintenant surtout depuis l’intervention du coordinateur du système des Nations unies au Mali qu’il souhaité le personnel de la Misma au Mali soit renforcé d’environ six milliers d’hommes. C’’est une information qui est dans le public, depuis au moins une semaine, ce n’est pas nouveau. Chacun sent que le mouvement Jihadiste veut reprendre du poil de la bête. On a signalé des regroupements au sud libyen qui n’augure rien de bon pour nos Etats, aussi bien le Mali que nos Etats frères du Niger et les autres. On sait le projet jihadiste. Les documents retrouvés à  Tombouctou au niveau de la Radio ont édifié le monde sur la réalité dans ce domaine, les vrais et les faux nés. J’ai profité pour informer mes homologues à  fond sur ce qui est de la situation dans le nord du pays, singulièrement à  Kidal que je trouve inadmissible, insoutenable, intolérable ; et qui ne saurait prospérer, très clairement.  » Je souhaite désormais que ces différents mouvements soient considérés comme des mouvements des groupes armés », a déclaré le chef de l’Etat. Par rapport aux élections législatives dont le premier tour est prévu pour le 24 novembre, le président de la République estime qu’il n’y a pas de problème à  ce niveau. « Le communiqué issu du sommet de la CEDEAO s’est surtout félicité de la bonne tenue de l’élection présidentielle au Mali qui incarne désormais la dignité malienne retrouvée. Nous avons pris une place qui est la nôtre au sein de la communauté internationale. C’est le retour du Mali au sein de la communauté internationale d’une manière décisive et ferme », a-t-il dit.

Gestion des finances publiques: la transparence à tout prix

Le ministre délégué auprès du ministre de l’économie et des finances, chargé du Budget, Madani Touré a présidé il y a quelques jours, la cérémonie de présentation des recommandations du Groupe de suivi budgétaire (GSB) sur le rapport du règlement général du budget d’Etat 2009 dans des budgets de 2013 et 2014 . Devenu une tradition, le groupe de suivi budgétaire présente régulièrement ses différents rapports. M. Madani Touré qui était à  sa première rencontre avec la presse et la société civile depuis sa prise de fonction a apprécié la démarche du GSB. Une occasion pour lui d’exprimer sa vision sur la gestion des finances publiques. Selon Madani Touré, la gestion des finances publiques est un levier très important de la croissance économique. « Nous sommes en mission pour la relance rapide de la croissance économique. Il faut qu’on pose des actes » a-t-il affirmé. Pour ce faire, le ministre prône la confiance entre les différentes acteurs intervenant dans le système. « Il faut qu’il y ait une confiance entre les citoyens et l’Etat dans la gestion des finances publiques », a poursuivi M. Touré. Par ailleurs, il a assuré que le GSB sera renforcé dans sa mission afin de faire la lumière sur les dépenses et les recettes publiques du gouvernement. « Nous allons mettre le GSB dans les conditions pour jouer pleinement son rôle ». Concernant le rapport sur des recommandations de la loi de règlement 2009 dans le budget 2013 et le projet de budget 2014 de l’Etat, il s’est engagé à  s’occuper de sa mise en œuvre. De son côté, Tiémoko Sangaré, président du groupe Suivi budgétaire explique que l’objectif général de l’étude est d’informer le citoyen malien sur le traitement réservé aux recommandations formulées par l’Assemblée nationale sur la loi de règlement 2009 à  l’endroit du gouvernement dans les budgets d’Etat 2013 et 2014. La même étude indique qu’il existerait d’après le gouvernement une confusion entre la notion de la gestion de trésorerie et la notion de la gestion budgétaire dans l’esprit de législateurs. C’’est ainsi que le directeur du budget a tenu à  expliquer que les législateurs maliens doivent même avoir un minimum de niveau pour pouvoir comprendre les texte relatifs aux finances.

Gouvernement de transition : le GSB présente son rapport

Cette rencontre à  l’hôtel Massaley avait pour objet de présenter le rapport de suivi de l’utilisation des ressources allouées au financement des activités de la feuille de route du gouvernement de transition de janvier à  juin. Le financement des activités de la feuille de route est tributaire du budget de l’Etat et des appuis extérieurs. Ainsi, 289 milliards sont prévus comme dotation budgétaire, 174 milliards comme ressources inscrites dans la feuille de route et 115 milliards pour les besoins de financement à  rechercher. Pour l’organisation d’élection libre et transparente et les autres défis, il a été prévu 50 milliards. Selon Tiemoko sangaré, président du GSB l’objectif global recherché est d’informer le citoyen malien sur le suivi budgétaire de la feuille de route du gouvernement de transition. Les résultats atteints au 30 juin 2013 sont entre autres, les conditions favorables à  des élections transparentes et crédibles sont assurées par le gouvernement, les conditions permettant à  tous les Maliens en âge de voter, de jouir de leur droit d’exprimer librement leurs suffrages qui sont créées, l’amélioration du système électoral par une loi fixant le régime général des élections. Le fichier biométrique et les cartes d’électeurs qui sont aussi établis avec un réaménagement du calendrier initialement préétabli dans la feuille de route…

Festival culturel arabo-africain de danse folklorique: le Mali est au rendez-vous

En plus des spectacles de danse, une exposition d’arts plastiques, des conférences sur les danses populaires et un atelier de danse sont au programme. Cette édition sera aussi marquée par la tenue de plusieurs activités scientifiques comme les colloques et les conférences. Ainsi, une conférence sur l’impact économique des festivals culturels sera animée par Yahya N’Doye, président du Conseil exécutif de l’Institut culturel afro-arabe (I.c.a.a) de Bamako. Des chanteurs comme Rabah Asma, Akli Yahiatène, Amel Wahbi et le groupe Debademba du Mali mené pas le chanteur Mohamed Dyabi se produiront au cours de cette manifestation organisée depuis 2005 sous le patronage du ministère de la Culture. « Célébrer le patrimoine de chaque nation participante » « Depuis 8 ans, ce festival a fait de la multiplicité des expressions artistiques et du grand brassage des idées venues des quatre coins du monde, les moteurs d’un événement qui fera vibrer la wilaya pendant cinq jours. Ce festival a aussi pour objectif principal la célébration du patrimoine de chaque nation participante et, en particulier, sa danse folklorique. On est également très heureux d’accueillir l’Autriche, un temple de la culture et de l’humanisme, comme invité d’honneur de cette édition », a indiqué Ould Ali, commissaire du festival. Devenu une tradition dans la ville de Tizi Ouzou, le Festival arabo-africain des danses folkloriques est organisé chaque année en ce mois de juillet dans une ambiance festive et chaleureuse. A partir de mercredi, tous les espaces culturels de la ville de Tizi Ouzou et toutes les Maisons de jeunes réparties à  travers les communes accueilleront des manifestations et des spectacles de danses présentés par les troupes participantes. Cet événement est aussi une occasion pour les pays participants de faire connaà®tre leurs produits du terroir.

UE: « Préparer le jour d’après » au Mali

Le ministre des Affaires étrangères Tiéman Coulibaly mène la délégation malienne à  une réunion de l’Union Européenne à  laquelle participeront de hauts responsables de l’Union africaine, de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), de l’ONU et de l’Union européenne (UE). Initiative de l’Union Européenne, cette rencontre devra permettre de « préparer le jour d’après », a indiqué un responsable de l’organisation. »Nous avons proposé d’accueillir une réunion ministérielle le 5 février du groupe de soutien international et de suivi sur la situation au Mali », avait déclaré fin janvier au cours d’un point de presse Michael Mann, porte-parole de la responsable de la diplomatie européenne, Catherine Ashton. « Des années vont être nécessaires pour stabiliser le pays mais nous espérons que quelques mois suffiront pour garantir un environnent sécuritaire suffisant », notamment pour l’organisation d’élections, a-t-il ajouté. Préparer les élections Les discussions porteront sur les mises en œuvre de la mission militaire africaine destinée à  prendre le relais des troupes françaises (Misma) et de la mission européenne de formation de l’armée malienne (EUTM). A ce jour, seize pays de l’UE et un autre (la Norvège) ont annoncé leur intention de participer à  l’EUTM, dont le lancement est prévu le 12 février à  Bamako, selon un responsable de l’UE. « Il est encore possible que d’autres pays viennent s’ajouter à  ces 16 pays », a-t-il précisé. Le Groupe de soutien au Mali, qui rassemble les grandes organisations internationales comme l’ONU, doit également « proposer son aide à  l’organisation des élections » promises par le président malien par intérim Dioncounda Traoré d’ici au 31 juillet 2013.

Banques : BCP-Groupe Atlantique, pour le meilleur

La banque inspire de plus en plus confiance aux citoyens de l’Afrique de l’Ouest. En quelques années et à  grand renfort de communication, le secteur a réussi à  faire comprendre tous les avantages qu’il pouvait offrir. Avec le développement de l’activité bancaire, les acteurs du secteur n’ont de cesse de multiplier les stratégies pour tendre vers encore plus d’efficacité. C’’est dans ce cadre que le jeudi 7 juin dernier, la Banque Centrale Populaire (BCP), groupe bancaire de droit marocain, et Atlantic Financial Group (AFG), Groupe banque atlantique, société de droit ivoirien, ont signé un accord de partenariat stratégique. Ledit partenariat consiste en la création d’une holding commune dénommée ‘’Atlantic Bank International » (ABI) à  laquelle AFG apportera ses participations dans sept banques, à  savoir, la Banque Atlantique de la Côte d’Ivoire (BACI), du Sénégal, du Bénin, du Togo, du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Partenariat gagnant-gagnant En effet, BCP apportera à  Atlantic Bank international ( ABI) l’équivalent de la valeur de ces participations. Ce qui lui permettra de détenir, à  parité avec AFG, le contrôle des sept banques suscitées ainsi que celui de la banque d’affaires Atlantique Finance et de la société d’ingénierie informatique Atlantique Technologie, sachant que la BCP assurera la gestion courante de toutes ces filiales sous la marque Banque Atlantique ainsi que leur gestion stratégique, opérationnelle et financière. Du coté de la BCP, ce partenariat conforte ses choix stratégiques de développement à  l’International et vient enrichir sa présence en Afrique par sept banques de la zone UEMOA qui abrite plus de 80 Millions d’habitants installés sur un territoire de plus de 3,5 Millions de Km2. Toute fois, faut-il signaler que la BCP accélère ainsi sa présence à  l’international et compte dorénavant des filiales bancaires dans 10 pays Africains et sept pays Européens. La finalisation de cette opération est soumise à  l’obtention des autorisations de la part des autorités compétentes au MAROC et dans la zone UEMOA, à  savoir la BCEAO et les autorités compétentes des différents pays concernés par ce partenariat. Ce qui permettra à  AFG de s’associer à  un partenaire de premier ordre en mesure d’assurer le développement de l’activité bancaire de ses filiales, dans le cadre d’une vision et d’objectifs partagés avec le Groupe atlantique.

Groupe AMI : 350 millions FCFA de dommages suite au coup d’état

Le push militaire, avec son lot de banditisme et de vols, perpétré à  Bamako le 22 mars a eu une énorme répercussion sur l’économie malienne. Outre ceux de l’Etat, des biens privés ont été pillés, volés, saccagés… Et la liste des victimes ne cesse de se rallonger avec l’intrusion dans la soirée du 22 mars dernier, d’inconnus dans les locaux du Groupe AMI à  Sotuba, emportant tout sur leur passage. Le Groupe AMI, détenteur de 4 grandes unités industrielles dans la zone industrielle, a été victime le 22 mars dernier de vol et de pillage dans ses locaux sis à  la Zone industrielle de Bamako. Les dégâts causés, ayant fait l’objet d’une expertise, sont évalués à  350 Millions de F CFA. Le mode opératoire des pilleurs est sans commentaire. Selon le DGA du Groupe, Christian Viale, ils auraient d’abord molesté les 6 agents qui faisaient office de gardiennage ce jour, avant d’envahir l’enceinte de la société, défonçant les portes et abimant les vitres. C’’est ainsi que, selon M Viale, le coffre fort de l’Unité «Â Bagami » contenant 22 575 000 F CFA, a été enlevé. Le matériel informatique emporté, dit-il, est évalué à  plus de 12 Millions de F CFA. Dans la cour, le constat est alarmant. Ici, le malaise est profond, car tout semble à  reconstruire. l’activité industrielle se trouve complètement paralysée. Les locaux ne sont animés que par des va et vient des employés déconcertés par ce pillage. Et ne sachant plus à  quel saint se vouer, ils tentent de redémarrer les activités. Mais hélas ! Le matériel informatique branché sur un système intégré a été enlevé. Le bureau du DGA, qui en est l’illustration parfaite, a été éventré et dépouillé de ses biens les plus précieux dont l’écran et l’unité centrale. Le Groupe AMI prévoit de se rabattre sur ses assureurs et enclencher des procédures pour se faire dédommager au besoin par l’Etat. Cette Société promu par la Famille Achcar, faut-il le rappeler, n’en est pas à  son premier préjudice. Lors des évènements de 26 Mars 1991, elle a été victime de vol et de pillages. Selon le DGA du Groupe, Christian Viale, la vulnérabilité de sa société est certainement due au fait qu’elle œuvre dans le domaine stratégique des denrées de premières nécessités (Farine, bonbons, chewing-gum….). Son appel est on ne peut plus clair : le retour du calme et de la normalité pour que bouge l’activité économique. C’’est à  partir de là , dit-il, que le pays retrouvera son salut.

Mali-Guinée :  » C’est bon pour le moral « 

Comme en 2004 quand il arborait le brassard de l’équipe guinéenne, Aboubacar Titi Camara (ministre des Sports du président Alpha Condé) a assisté impuissant à  la défaite de son pays face au Aigles du Mali. La solidarité et la complémentarité dans le jeu malien ont fini par payer (1-0) face à  des guinéens déterminés à  prendre le dessus. La Guinée a dominé les débats mais C’’est le Mali qui l’a emporté au finish. Pour une fois, les Aigles ont plié mais n’ont pas cédé sous les missiles de Pascal Feindouno et de ses coéquipiers. Dès l’entame de la partie et pendant toute la première période, les initiatives offensives sont maliennes avec Cheick Tidiane Diabaté et Modibo Maà¯ga qui se lancent à  l’assaut du bastion défensif guinéen. Le Syli National réagit par deux fois par Habib Baldé et Ismaà«l Bangoura. Ce dernier oblige d’ailleurs le portier des Aigles, Soumbeyla Diakité, à  sortir le grand jeu (18e). A partir de la 20e minute, le match s’emballe. Les Guinéens manquent l’ouverture du score à  la 28e. Les Maliens réagissent. Modibo Maà¯ga déborde et centre dans une forêt de jambes. A la réception, Bakaye Traoré envoie un tir à  écorner un bœuf. Le portier guinéen Yattara n’y voit que du feu. C’’est l’ouverture du score (30e). Les joueurs rentrent au vestiaire sur cette courte avance. De retour sur la pelouse, les poulains d’Alain Giresse subissent les offensives guinéennes. Soumbeyla Diakité, sauve les meubles à  plusieurs reprises. Au milieu de terrain, le trio Seydou Kéita-Bakaye Traoré- Samba Diakité conserve tant bien que mal le ballon et pousse les Guinéens à  la faute. Force est de reconnaà®tre que les Guinéens méritaient au moins le match nul tant ils ont balloté les Aigles en seconde période. l’équipe du Mali, en refondation, se devra de resserrer ses rangs pour affronter très prochainement le Ghana et le Botswana.

En route avec Oumar Konta et le groupe Malikan !

Le jeune artiste malien Oumar Konta s’apprête à  entreprendre à  partir du 19 septembre prochain une longue tournée dans plusieurs pays de l’Europe. Avec son groupe «Â Malikan » (la voix du Mali), il a entamé la semaine dernière la résidence artistique de cette tournée. Outre des concerts, le groupe sera aussi en résidence dans la banlieue parisienne pour travailler sur la sortie de son 2ème album. Pour l’artiste, il s’agit d’un évènement majeur dans sa jeune carrière de musicien. Près d’une vingtaine de concerts sont ainsi inscrits au programme à  travers les salles de spectacles de Paris, Marseille, Bruxelles, etc. Cette tournée intervient quelques semaines après que l’artiste ait bouclé une autre tournée de 2 mois en solo dans plusieurs villes européennes. Au cours de cette tournée, Oumar Konta a animé au total 12 concerts en solo ou en featuring avec d’autres voix de la musique européenne. «Â Cette tournée m’a permis de m’imprégner des concepts et réalisation de mes partenaires européens. C’’est ainsi que pour la tournée de septembre prochain, J’emmènerai des œuvres d’Aboubacar Halidou qui seront exposées dans différents lieux » nous explique Oumar Konta, qui dit mesurer l’enjeu de cette tournée musicale. Deux mois en Europe, 12 concerts à  travers les meilleures salles de spectacles, Oumar Konta est à  un tournant décisif de sa carrière. La prochaine tournée du mois de septembre s’annonce donc pour lui et son groupe «Â Malikan » comme défi à  réussir. b Elève du maà®tre ] A moins de 30 ans, Oumar Konta est considéré comme une des révélations de la musique malienne. Cinq ans après la création de son groupe «Â Malikan », l’artiste aura franchi des étapes. La sortie de son premier album «Â Malikouroun », a fait parler de lui dans les magasins de disques. Composé de 8 titres, cet opus touche à  des thèmes d’actualité comme l’immigration. «Â l’Europe n’est pas l’Eldorado, et ceux qui y sont ne doivent jamais oublier leurs pays » conseille le jeune artiste. Qui rend un hommage à  Salif Keà¯ta. «Â Salif Keita est mon maà®tre, mon oncle, mon frère, mon ami et à  la fois mon compagnon. Les mots me manquent pour le décrire. Je suis fier d’être à  ses côtés. Fier d’être son élève, fier qu’il m’ait fait confiance en acceptant de jouer à  ses côtés. Salif Keita est le baobab de la musique Mandingue » commente-t-il. Originaire de Tombouctou, la «Â Cité des 333 Saints », contrairement à  son nom qui le rattache automatiquement à  l’ethnie bozo, Oumar Konta, rentré fraà®chement de France o๠il vient de finaliser son 2ème album a impressionné les mélomanes. Le jeune artiste Bozo est en passe de mettre la guitare à  la place de la pagaie de la pirogue. Heureusement pour le Mali et pour les mélomanes que Madina Bello (une artiste malienne) ait fait la connaissance de ce jeune talentueux, à  un moment o๠il faisait cavalier seul dans les rues de Bamako. Femme de C’œur, Madina le présente au rossignol du Manding : Salif Kéà¯ta. Le jeune Oumar venait de se frayer son chemin dans la cour des grands. Très vite adopté par le Domingo de la musique malienne dont il interprète savamment les morceaux, Salif Kéà¯ta est séduit et l’engage comme choriste dans son groupe. Ce fut alors le départ d’une série de tournées qui le mènera en Italie, à  Johannesburg, en France, en Côte d’Ivoire, à  Abuja, en Guinée et au Maroc. Un groupe homogène s’il y a aujourd’hui un jeune groupe de musiciens qui se positionne comme une valeur sûre de la musique malienne, C’’est bien «Â Malikan », dirigé par Oumar Konta. Doté d’une voix dénuée de tout déchet et d’un jeu de guitare qui le place dans la lignée de grands instrumentistes maliens comme feu Ali Farka Touré, Habib Koité et Barou bléni, le jeune Konta a de l’avenir pour convaincre ceux qui n’ont pas eu la chance de le connaà®tre et surtout de le voir jouer. Le groupe «Â Malikan » est l’initiative de jeunes artistes, dont certains sont diplômés de l’Institut national des arts (INA). Originaires diverses localités du pays, ces jeunes forment un groupe homogène. Le mariage entre instrumentistes et chanteurs au sein de ce groupe est un exemple de réussi. Et le groupe entend poursuivre son petit bonhomme de chemin.

Mme Traoré Nana Sissako, présidente du Groupe Pivot/ Droits et citoyenneté des femmes

Si vous voulez vraiment voir une femme engagée dans le combat des femmes, allez à  la rencontre de Mme Traoré Nana Sissako. Ce n’est pas tout simplement pour dire qu’elle est présidente du Groupe Pivot /Droits et citoyenneté des femmes, mais pour saluer son parcours exclusivement dédié à  cette cause. En d’autres termes, elle est passée à  la bonne école : celle de Feu Me Demba Diallo, feue Me M’Bam Djatigui Diarra et Me Amadou Tiébilé Diarra. Des icones du droit qui ont renforcé ses convictions et son engagement à  défendre les Droits de l’Homme en général et ceux de la Femme en particulier. Toute chose qui l’a poussée à  retourner à  l’Université pour se spécialiser en droit des affaires. Je suis naturellement contre l’injustice. L’éducation de base que j’ai reçue de mon père en est une raison. Cela m’a beaucoup encouragé à  mener le combat pour les autres femmes « . En entendant Mme Traoré Nana Sissako parler ainsi, l’on comprend alors aisément pourquoi, depuis 1988, elle n’arrête pas de voyager, de parler et d’agir pour la défense des Droits de l’Homme en général et des Droits de la Femme en particulier. Mme Traoré Nana Sissako est une femme de principe, engagée dans le combat des femmes pour asseoir leurs droits. Accueillante et souriante, elle est aussi redoutable lorsqu’il s’agit de défendre les femmes, passion à  laquelle elle a succombé depuis 23 ans. Beaucoup d’hommes hésiteraient à  l’affronter dans le cadre de discussions ou de négociations en ce qui concerne les Droits et citoyenneté des femmes. Elle a les arguments pour rappeler à  l’ordre les phallocrates qui pensent encore que la femme est tout juste bonne pour faire le ménage à  la maison et donner des enfants au mari. Tel le roseau, elle peut ployer, sans jamais rompre. Pour dire qu’elle n’abdique pas facilement. Bien au contraire, les jours passent sans pour autant émousser son ardeur dans le combat pour les Droits de la femme. Cette détermination, elle la tient de l’éducation familiale, notamment de son père qui lui a inculquée le sens du devoir. Native de Mopti, elle a rejoint Bamako à  bas âge, tout juste après deux années scolaires passées au premier cycle de l’école de Sokolo. Elle a grandi à  Bamako, dans une famille de 27 enfants, dont neuf filles. Mais déjà , à  cette époque-là , elle manifestait des velléités de révolte contre l’injustice. [b «Ce sont des événements qui m’ont marquée» ) Son père, alors directeur de la Météo, donc un intellectuel bon teint, avait une vue prospective de l’évolution du monde et avait préparé ses enfants à  affronter les tares et autres travers de la société. Il leur disait souvent : « Ne considérez jamais une autre personne comme votre esclave et ne prenez jamais une autre personne pour un être inférieur à  vous « . Cet enseignement, provenant d’un Maure qui a vécu dans un milieu o๠l’esclavage était considéré comme normal et naturel, sonnait presque comme un cri de révolte contre certaines pratiques traditionnelles. L’assimilation de cet enseignement fonde la démarche de Mme Traoré Nana Sissako. En plus, lors des événements qui ont emporté Abdoul Karim Camara dit Cabral, son frère, le cinéaste Abderrahmane Sissako qui a réalisé le célèbre film  » Bamako  » était membre de l’Union Nationale des Elèves et Etudiants du Mali. On l’appelait Goukouni en ce temps-là . Les agents de sécurité lancés à  sa recherche pour l’arrêter, comme Cabral et les autres membres de l’UNEEM, sont venus fouiller dans toutes les chambres, après avoir cassé les portes et les armoires. Pareils faits, que l’on vit jusque dans sa chair, attise le désir et l’engagement de vivre dans un monde débarrasser de l’injustice et l’arbitraire. « Ce sont des événements qui m’ont marquée. Cela m’a trop révoltée. Je n’ai jamais accepté l’injustice dans ma vie. Je me suis toujours battue contre l’injustice », a confirmé Mme Traoré. Feu Me Demba Diallo et feue Me M’bam Diatigui Diarra l’ont épaulée Depuis lors, l’attendait un long parcours de combattante, parsemé d’obstacles certes, mais qu’elle franchira grâce à  l’encadrement dont elle a eu la chance de bénéficier. En effet, après avoir obtenu son diplôme de Brevet de Technicien (BT) en gestion administrative et financière, un ami de son mari qui était directeur de l’ENA, Charly, l’a priée de participer à  la réunion de création de l’Association Malienne des Droits de l’Homme. C’était en 1988.  » Il n’y avait que des avocats, de vrais intellectuels « , précise-t-elle. Mais malgré qu’elle n’avait pas encore fait des études de droit, son intervention a marqué l’assistance et elle s’est retrouvée dans le Bureau, à  côté de Me feu Me Demba Diallo et feue M’Bam Djatigui Diarra. Des icones de la défense des Droits de l’homme qui l’ont beaucoup épaulée. C’est avec beaucoup d’admiration qu’elle évoque leurs noms. Formation à  l’Université de Strasbourg et maà®trise à  l’ENA Mais c’est feue Me M’Bam Djatigui Diarra qui l’a beaucoup plus marquée.  » Je l’ai accompagné un peu partout dans le monde et elle m’a beaucoup appris  » tient-elle à  ajouter. Et son mari ne s’était pas trompé en lui disant de ne pas avoir peur d’être dans le Bureau de l’AMDH sans avoir fait des études de droit. Au vu de ceux qui l’entouraient, son époux lui a dit :  » Il faut rester car c’est une très bonne école pour toi « . L’histoire lui donnera raison. En 1989, feu Me Demba Diallo inscrit Mme Traoré Nana Sissako à  une formation d’été de 45 jours sur les Droits de la femme, à  l’Université de Strasbourg. C’est plus tard qu’elle s’inscrira à  la Faculté des sciences juridiques et économiques de l’Université de Bamako o๠elle décrochera une maà®trise en Droit des affaires. Me Amadou Tiébilé Diarra, une autre sommité du droit, était son maà®tre de mémoire. Très reconnaissante, elle ne tarit pas d’éloge envers lui. Après un diagnostic de beaucoup d’organisation de la société civile, il a été mis en place, en 1998, le projet Droits et citoyenneté des femmes au Mali. Un projet qui a duré quatre ans. Huit organisations ont été invitées, chacune, d’envoyer deux personnes. Me Moustapha Cissé, qui avait pris la tête de l’AMDH, l’avait choisie pour représenter son organisation en lui disant : « Nana ; il faut y aller. Je sais de quoi tu es capable et je suis sûre que c’est là -bas ta place « . C’est après qu’elle a pris le relais de Nana Sanou à  la présidence du Groupe Pivot / Droits et citoyenneté des femmes, lorsque l’AMDH a postulé et l’a proposée. Mme Traoré Nana Sissako profite d’ailleurs de l’occasion pour rendre hommage à  Mme Sanou pour sa compétence, mais aussi pour sa sollicitude car elle n’a cessé de l’appuyer. Au moment o๠le Mali s’engage dans des réformes constitutionnelles, Mme Traoré constate que le genre n’est pris en compte qu’au niveau des élections. Alors que le genre est une question transversale qui va jusqu’au niveau de la prise de décision. Le Groupe Pivot a été écouté par la Commission Daba Diawara chargée des réformes, mais ses préoccupations n’ont pas été prises en compte.

Groupe Pivot Santé et Population : la paralysie !

Le scandale du fonds mondial au Mali continue de faire des malheureux. Certaines sources proche du Ministère de la Santé, affirment qu’il affectera la pyramide socio-sanitaire du pays, et se soldera par la fermeture de nombreuses structures. Au nombre de celles-ci, le Groupe Pivot Santé Population (GP/SP). Ici, le quotidien des travailleurs est partagé entre stress et inquiétudes. Si certains se soucient de la survie de la structure, d’autres ont peur pour leurs salaires. Toute chose qui fait qu’aujourd’hui, la structure n’arrive plus à  faire face à  ses objectifs. A savoir, impulser le leadership des ONG et associations dans le domaine de la santé et de la population aux niveaux international, sous-régional, national et local, promouvoir un partenariat institutionnel et opérationnel fécond entre les ONG et associations intervenant dans le domaine de la santé et de la population et les institutions, organismes et structures impliqués dans le domaine aux niveaux international, sous-régional, national et local. C’est la pérennisation organisationnelle du GP-SP qui est mise à  rude épreuve. Le groupe Pivot et Santé en difficulté Crée en janvier 1992, le GP/SP est la coordination des ONG qui interviennent dans la santé au Mali. Au moment de sa création, seulement 5 ONG nationales intervenaient dans le domaine de la santé. En 2006, le GP/SP comptait plus de 166 ONG membres. Organisation faà®tière, il a largement contribué au renforcement et à  la professionnalisation des ONG et associations intervenant dans le domaine de la santé et de la population. Cette capitalisation a réussi à  influencer bien des politiques et, du coup, le développement durable. A travers ses différentes interventions, le Groupe Pivot Santé Population couvrait toute l’étendue du territoire national. Avec la touche d’un personnel technique compétent, il a capitalisé une forte expérience dans la passation et la gestion des contrats avec les organisations de la société civile. Selon une source œuvrant dans la structure, le GP-SP arrive difficilement à  renforcer les compétences et capacités des ONG et associations à  assurer leur pérennité organisationnelle et la pérennité de leurs interventions dans le domaine de la santé et de la population. Au point que même les stratégies et mécanismes de mobilisation des ressources externes, internes et propres pour le financement d’actions et activités socio-sanitaires. Que faire ? Assurément, le Mali n’a aucun intérêt à  voir cette structure mourir, vu la pertinence de sa mission. En effet, depuis 1994, le Groupe Pivot a largement travaillé sur la réduction de la transmission des IST/VIH/SIDA et l’augmentation du taux de prévalence contraceptive au Mali. Le groupe a également travaillé sur le changement de comportement dans les domaines de la maternité sans risque, de la Planification Familiale, de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant. Et depuis 2001 la structure assure également le secrétariat du Programme Concerté santé Mali (PCSM). Ce Programme est l’aboutissement des travaux menés en 1998 et 1999 par les Organisations de Solidarité Internationale (OSI) et les collectivités territoriales françaises en concertation avec leurs partenaires maliens dans le cadre de la santé. Si la structure venait à  perdurer dans la paralysie qu’elle vit en ces moments, force est de signaler que le Programme décennal de la santé (PRODESS) dont le terme est fixé à  2013, prendra un sérieux coup.

Divorce dans l’Hémicycle

Ce qui devait arriver est arrivé. Le Bureau politique national du parti SADI a décidé ce week-end de mettre fin à  sa collaboration avec le PARENA à  l’Assemblée nationale. Ils ont, en effet, officiellement dissout le groupe parlementaire ce lundi 18 avril. Le secrétaire général du parti SADI, Oumar Mariko, l’a fait savoir à  l’Hémicycle en renonçant à  ses avantages de président dudit groupe. Il a remis à  l’Assemblée les clés de sa voiture de fonction. Ce divorce entre les deux formations politiques était prévisible, selon observateurs. Depuis quelques jours, le président du groupe parlementaire ne cachait pas sa gêne. Oumar Mariko avait reconnu que la cohabitation était devenue très difficile. « La situation n’est pas facile à  gérer. Normalement, ils ne sont plus de l’opposition, et je vois bien que les Maliens n’aiment pas l’opposition » déclare-t-il, se disant obligé de composer avec un partenaire avec lequel il ne partage plus grand-chose. Si l’on ignore encore la démarche que va adopter le PARENA, tout porte à  croire que le parti SADI pourrait constituer son propre groupe parlementaire. Mais comment ? Selon plusieurs sources, il n’est pas à  exclure l’arrivée du député Konimba Sidibé. En désaccord ces derniers temps avec le président du PARENA, Tiéblé Dramé, l’élu de Dioà¯la ne serait pas du tout d’accord avec les décisions du Comité directeur de son parti. On se rappelle que Konimba Sidibé a été l’obstacle dans la réalisation du projet de fusion ADEMA-PARENA. On parle également de l’arrivée très probable de Mme Mariko Aminata Sidibé, élue dans la circonscription électorale de Dioà¯la sur la même liste que Konimba Sidibé. Depuis son arrivée à  l’Assemblée nationale, Mme le député a toujours exprimé un attachement aux idéaux du parti SADI. Mais parviendra-t-elle à  lâcher ses camarades ? l’avenir le dira.

Groupe AMI : une saga familiale face au défi de l’industrialisation

Un défi à  relever par la troisième génération de la famille Achcar, avec aux commandes, Cyril, directeur général depuis 2006, et petit fils du fondateur Emile, dont le portrait en noir et blanc trône encore au sein des locaux de l’entreprise dans la zone industrielle de Bamako. Comme de nombreux ressortissants libanais, il s’est installé en Afrique dans les années 1930, et à  partir de 1950, l’histoire de son entreprise s’est confondue avec celle du Mali. Le négoce, puis les petites unités industrielles, comme la briqueterie et la Grande confiserie du Mali (GCM), ou encore l’immobilier, sont les secteurs dans lesquels il prospère. Mais en 1960, alors que l’euphorie de l’indépendance gagne le pays tout entier, C’’est un désastre pour la communauté libanaise, dont la plupart des membres quitte le pays suite aux nationalisations du pouvoir de Modibo Keita, socialiste-marxiste convaincu. Emile Achcar est l’un des derniers à  partir, en 1964, après avoir fait appel à  son premier fils Gérard, fraà®chement diplômé d’HEC, la prestigieuse école de commerce française. La mission confiée à  ce dernier est de liquider les actifs du groupe, une tâche qu’il exécute sans ciller, bien qu’il décide de conserver GCM, non nationalisée. Le coup d’Etat de 1968 lui donne raison, car il sonne le glas de l’ère socialiste et le début de la politique de libéralisation économique. Coup de pouce de la coopération américaine Opportuniste, Gérard Achcar bénéficie en 1979 de l’appui de la coopération américaine, qui avait entrepris de développer la production du blé, alors cultivé en petite quantité à  Diré, dans la région de Tombouctou. Ce blé devant être transformé en farine, l’homme d’affaires obtient un financement de 10 millions de dollars pour implanter les Grands moulins du Mali (GMM) près de Koulikoro, port naturel de Bamako à  80 km. Bien que le volet production ait échoué, l’épisode marque un tournant important, qui voit le groupe devenir le quasi unique fournisseur de farine au Mali, avec 100 000 tonnes produites dans ses meilleures années, dont à  peine 10% de blé malien. Sur le même site de 14 hectares, une rizerie installée en 1985 décortique le riz paddy, pour produire environ 80 tonnes par jour. Entrepreneur hors-pair, proche des différents chefs d’Etat successifs, Gérard Achcar a su diversifier son groupe en créant aussi en 1997 les Eaux minérales du Mali (EMM) et sa marque Diago, du nom de la ville d’o๠provient la source, et qui détient environ 60% du marché malien. Cap sur le développement de la filière blé C’’est donc un groupe solide, leader sur tous ses marchés, qui relance en 2004 le projet de production de blé, érigé en filière prioritaire par le gouvernement malien et la Banque mondiale. AMI créé dans la foulée la Compagnie malienne de développement du blé (CMDB) et investit environ 300 millions de F CFA dans l’accompagnement des paysans producteurs (financement d’intrants, octroi de crédits campagne), et la culture de blé sur plusieurs zones test de 2000 hectares. « Nous en sommes à  10 000 tonnes produites, mais notre objectif est de continuer à  encourager la production nationale en agrandissant nos surfaces à  10 000 hectares, ce qui créera une dynamique », indique Sidi Dagnoko, directeur général de CMDB, et par ailleurs manager de l’agence de communication Spirit McCann à  Bamako. Pour occuper tous les chaà®nons, le groupe lance en 2006 le concept de boulangerie Bagami, qui offre à  partir de la farine GMM une qualité de pain reconnue par tous les bamakois. « l’ambition est de développer un réseau de franchisés, et nous en sommes déjà  à  3 », souligne Pascal Achcar, troisième fils de Gérard, qui gère le projet. Une année après, C’’est le Centre de formation en boulangerie et pâtisserie (CFBP) qui voit le jour, pour former cent professionnels par an, et les amener à  ouvrir des boulangeries qui utiliseraient les produits du groupe. Cette diversification sur la filière blé arrive au moment o๠la direction opère un changement générationnel, avec la nomination de Cyril Achcar à  la tête des principales filiales. Ce dernier a du au préalable faire ses preuves. D’abord au service marketing en 2000, sous la houlette de sa tante, après des expériences de magasinier et de contrôleur de gestion chez le groupe français Somdia. Puis en tant qu’administrateur des ventes, o๠il met en place un réseau de distribution, anime la force de vente, et créé le service livraison. Nommé directeur général adjoint en 2005, Cyril renforce la cohésion au sein du groupe grâce à  la promotion de cadres maliens. « Avant même la fin de mes études à  l’Ecole supérieure de commerce de Rouen, je savais que je rentrerais au pays pour intégrer l’entreprise, une grande famille pour tous ses employés », indique ce natif de Bamako, qui à  seulement 33 ans, dirige un groupe de 700 salariés pesant 32 milliards de FCFA de chiffre d’affaires en 2009. Le projet de sa vie n’est autre que de transformer l’entreprise familiale, qui a prospéré grâce au négoce et à  l’importation de matières premières, en un « puissant groupe agroindustriel, exportateur et présent depuis la production de céréales jusqu’à  la commercialisation de produits finis ». Cyril Achcar, avocat de l’industrialisation du Mali Pourtant, depuis deux ans ce projet est contrarié par une grave crise. l’activité production de biscuits de la filiale GCM a été purement et simplement arrêtée en 2007, faute de rentabilité. Combiné à  la hausse des prix des matières premières, à  l’ouverture d’un moulin concurrent à  la fin 2007, alors même que GMM venait de doubler ses capacités grâce à  des équipements ultramodernes, et à  la hausse des importations de farine en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, cela a entraà®né un recul du chiffre d’affaires de 8 milliards F CFA entre 2007 et 2009. l’année dernière, l’octroi par la Société financière internationale (SFI) d’une ligne de crédit de 8 millions d’euros sur 7 ans, est apparu comme une bouffée d’air, même si le financement tarde encore à  être décaissé. Il n’empêche, GMM, la principale filiale du groupe (70% du CA) a inauguré en octobre 2008 une usine d’aliments bétail flambant neuve à  Koulikoro, pour un investissement de 2 milliards de F CFA. Malgré une capacité de 100 000 tonnes, elle n’en produit que 10 000, « à  cause d’un marché qui n’est pas encore mature, et d’un prix de vente jugé trop élevé », explique Gauthier Leprêtre, responsable des opérations. « l’industrialisation du pays n’est possible que si nous utilisons les matières premières produites sur place, et si l’Etat nous accorde un taux de TVA plus faible », clame Cyril Achcar, qui avec le soutien d’autres industriels a pris son bâton de pèlerin pour obtenir un rabais de 18% à  5%, et la révision du traité de l’UEMOA, qui favorise les pays côtiers. Selon lui, il en va de la survie de l’industrie malienne, dont « les cadavres se comptent désormais par dizaines ».

Guinée : Transition en cours avec la Junte

Le CNDD poussé vers la porte de sortie Une dizaine de jours après la tentative d’assassinat perpétrée contre le chef de la junte militaire Moussa Dadis Camara, le groupe de contact international réuni à  Ouagadougou, demande l’instauration d’une nouvelle autorité de transition en Guinée. Cette réunion a enregistré la présence des forces vives guinéennes, d’une délégation de la junte, du président de la commission de la CEDEAO, des émissaires des Nations-Unies, et du secrétaire général de la CEN-SAD (communauté des Etats sahélo-sahariens). Le communiqué final de cette rencontre, ne réjouit pas du tout la junte au pouvoir qui se sent chassé du pouvoir. Le chef de la délégation du conseil national pour le développement et la démocratie (CNDD), Moussa Keita déclare « l’envoi de toute force étrangère sur le sol Guinéen, sans l’autorisation préalable du gouvernement, sera considérée comme une atteinte à  l’autorité de l’Etat et à  l’intégrité du territoire national. » Ces déclarations du CNDD font suite à  la proposition du président de la commission de la CEDEAO, Mohamed Ibn Chambas, du déploiement d’une force d’interposition, afin de protéger les civils guinéens. Signalons que l’émissaire libyen de la CEN-SAD, accuse les occidentaux de vouloir piller les richesses de la Guinée. Ce qui expliquerait leur acharnement envers cet Etat. La transition avec le CNDD Beaucoup s’attendaient à  de nouvelles propositions de taille au cours de cette rencontre. Mais, il n’en fut rien puisque, ce sont les mêmes éléments de la dernière réunion d’Abuja qui ont été reconduits : Notamment, la mise en place d’une mission internationale d’observation, l’engagement des membres de la junte à  ne pas se présenter aux élections et la mise en place d’une nouvelle autorité de transition. Et pour éviter d’envenimer la médiation du burkinabé Blaise Compaoré, le groupe de contact ne parle plus de retrait mais, de consensus avec la junte. Malgré tout, le CNDD ne se reconnait pas du tout dans les conclusions de cette rencontre. Ils se sentent écartés et reléguer au second plan. Contrairement aux forces vives qui s’en réjouissent fortement « du bon sens des observateurs. » François Fall, représentant les forces vives estime que « la plupart de nos préoccupations ont été prises en compte. Nous sommes dans un processus et les recommandations qui ont été faites, permettront certainement au médiateur de prendre en compte les directives données. » La junte rejette les recommandations finales Le CNDD rejette purement et simplement ces recommandations. Son représentant, Moussa Keita, explique que personne ne peut se permettre de disqualifier des citoyens guinéens lors des élections. Le choix appartient uniquement au peuple de Guinée. Par ailleurs, le secrétaire d’Etat français à  la coopération Alain Joyandet estime « Ce que l’on choisit, C’’est le retour à  la constitution le plus vite possible, des élections le plus vite possible, avec une armée qui s’occupe de ce dont elle a à  s’occuper c’est-à -dire la sécurité des personnes et des biens, et que la solution politique passe par les civils. Il y a suffisamment de leaders politiques en Guinée. » Signalons que le CNDD avait dans un premier temps, annoncé sa non participation à  cette réunion de Ouagadougou, tant que son chef Dadis ne serait pas de retour, avant de se rétracter. Les contradictions, il faut le dire, sont monnaie courante depuis l’absence du capitaine Dadis au sein du CNDD. Avec d’une part, le ministre de la communication Idrissa Chérif, qui d’une part, accuse la France d’être à  la base d’une tentative de coup de force contre Dadis. Et d’autre part, le premier ministre et celui des affaires étrangères qui ont catégoriquement rejeté toute implication des services secrets français à  la situation que vit la Guinée. l’avenir politique et social de la guinée reste incertain avec les membres de cette junte au pouvoir quine cessent de se contredire et montrer leurs discordes et le désordre et l’incertitude sont continuellement présents.

Mamadou Sinsin Coulibaly, la force dans la diversité

Mamadou Sinsin Coulibaly le concède volontiers : avant tout, il est un créateur d’entreprises. Si bien qu’aujourd’hui, à  53 ans, il est actionnaire majoritaire d’une douzaine de sociétés, qu’il a toutes fondées, et qui constituent le Groupe Kledu, du prénom de sa mère et de sa fille. Avant le Mali, il a débuté en France o๠il fait ses études supérieures. En 1978, il recrute des acteurs qui simulent des arrestations dans les grandes surfaces parisiennes, pour dissuader les éventuels voleurs de passer à  l’acte. l’expérience est originale, mais de courte durée. Un peu plus tard, il créée une compagnie aérienne reliant Haà¯ti à  Miami sur des DC3. Au début des années quatre vingt, il rentre au pays. Il se lance dans la distribution de cassettes vidéo et de magnétoscopes. Depuis cette date, il n’a pas cessé de développer son groupe en le diversifiant. Kledu ou l’expérience de la diversité On le trouve partout : dans le tourisme, avec Tam Voyages, l’Imprimerie (ImprimColor), les services de blanchisserie (Kledu Pressing), la bureautique (SPI) les meubles de Titibougou, le centre de formation en informatique et bureautique (CEFIB), le centre de formation professionnelle de Titibougou… Parmi ses actifs les plus importants, le pôle communication comprend la radio Kledu, l’une des plus écoutées de Bamako, K2FM une radio jeune 100% musique, le mensuel d’information gratuit, Le Dourouni, diffusé à  plus de 10 000 exemplaires principalement dans la capitale, l’agence Tam Communications, et Malivision, un bouquet satellite qui propose plus de 100 chaà®nes et compte plus de 15 000 abonnés. Quand aux mensuels Kledu Magazine lancé en 2005 et Simbo quelques mois plus tard, ils n’ont pas connu le succès escompté, de même que l’Institut de sondages ANC Kledu Opinions. Kledu : un groupe bien implanté au Mali Bien que Mamadou Coulibaly reste très discret sur les contours exacts de son groupe, et que toute information financière reste confidentielle, le Groupe Kledu se positionne sans doute parmi les premières entreprises du pays en terme de chiffre d’affaires. C’’est d’ailleurs dans cette discrétion que le patron du groupe Kledu tire sa force. Toutes ses entreprises sont gérées par des personnes qualifiées. « Coulou confie ses sociétés à  des personnes compétentes et regarde de très loin la gestion. Il ne gêne pas ses employés dans leurs décisions comme on le voit ailleurs. L’esprit d’entreprise Il a l’esprit d’entreprenariat en quelque sorte », nous a confié un employé du groupe Kledu. Le patron du Kledu Kledu est par ailleurs actionnaire de nombreuses entreprises dans le pays, telles que Société nouvelle d’assurance vie (SONAVIE), Mali Catering, Air Mali, ou encore Orange Mali. Très influent dans le milieu des affaires, M. Coulibaly est également Vice-président du patronat malien depuis 2002. Il est aussi président de plusieurs associations du secteur des affaires, telle que la fédération nationale des entreprises de service (FNES).

Le Groupe Azalai Hôtels lance Paybox, un nouveau système de paiement en ligne

Dans l’une des spacieuses salles de l’Azalai hôtel Salam de Bamako, il y avait du beau monde pour déguster les petits fours, trinquer les coupes de champagne mais, surtout, se rencontrer , en tant que Meilleurs clients des hôtels du groupe Azalai de Bamako. Que l’on fréquente l’Azalai Nord-Sud situé à  l’ACI 2000, le Grand Hôtel au centre-ville ou le Salam Hôtel en bordure du nouveau pont, pour faire partie du Top 100 des meilleurs clients du prestigieux groupe hôtelier, il faut comptabiliser des points, accumuler les nuitées, et être un client régulier en activité : « Nous sommes des opérateurs économiques et parmi, nos meilleurs clients, il y a l’état, les ministères, les agences de voyages, mais aussi de grandes institutions comme l’UEMOA, la CEDEAO, les ONG ou encore l’OMS… Nous sommes dans un espace économique harmonisé et nous ambitionnons de porter l’influence du groupe Azalai à  travers les huit pays de l’ UEMOA », a déclaré Mohamed Ag Alhousseini, Directeur général du groupe, face à  la presse. Présents dans 4 pays, avec 6 hôtels, le groupe Azalai fait aujourd’hui partie des meilleurs hôtels de la sous-région. « Nos meilleurs clients, ce sont des partenaires privilégiés qui nous font confiance ! Nous sommes certes dans un environnement concurrentiel, mais cela stimule notre capacité d’expansion…», a ajouté le Directeur. Un groupe en pleine expansion Crée en 1994 par la Société malienne de promotion Hôtelière (SMPH), Mossadeck Bally, son promoteur et Président a d’abord acquis le Grand Hôtel. Un investissement de plus d’un milliard de francs CFA. Ont suivi l’acquisition du Salam Hôtel, le somptueux Hotel Indépendance à  Ouagadougou, complètement rénové en 2008 et qui abritetous les deux ans, le prestigeux festival panafricain du film de Ouagadougou (Fespaco). Le « 24 Septembro » de Bissau et l’Azalai Hôtel de la Plage de Cotonou, complètent le patrimoine immobilier du groupe qui réalise un chiffre de près de 26 milliards d’investissements et 9 milliards sur fonds propres. Avec son logo, en forme de feuille et son nom qui signifie « Caravane » en langue Touareg, le groupe Azalai de Bamako, C’’est une capacité de 656 chambres, 875 lits, 700 emplois directs et 3000 indirects. Il se veut symbole d’une caravane traversant le désert et pourvoyeuse de générosité. l’Azalai Salam, fleuron du groupe à  Bamako l’hôtel Azalai Salam, cinq étoiles, est le siège régulier de séminaires et de conférences. l’obtention de la certification ISO 9001, 2000, est un gage de qualité pour le groupe, heureux de présenter ses atouts lors du cocktail :« Aujourd’hui, malgré les retombées de la crise financière, nous gardons nos parts de marché ! Bien sûr qu’elle a des effets sur le nombre de visiteurs, mais nous nous sommes une société avec des capitaux africains avant tout apport étranger », se félicite le Directeur Général Mr Ag Alhousseini. Ce qui fait notre succès, C’’est notre formule entre Tradition et Modernité ! Promouvoir le secteur privé, voilà  l’ambition du groupe qui multiplie les innovations pour davantage fidéliser sa clientèle. La carte de fidélité Paybox Désormais, être meilleur client du groupe Azalai, vous donne droit à  la carte de fidélité et de paiement électronique. Sur Internet, on peut ainsi faciliter sa réservation de chambres et payer directement en ligne, un moyen de conserver cette clientèle privilégié, ajoute Oumar Sall, Directeur de l’Azalai Grand Hôtel de Bamako. Aujourd’hui, les hôtels du groupe Azalai, sont devenus une référence en matière d’hôtellerie. Ils donnent un cachet supplémentaire au tourisme en Afrique, en démontrant la dynamique d’un secteur privé en pleine croissance au Mali. Malgré la concurrence et l’implantation des groupes libyens ( Laico El Farouk et Amitié) et étrangers (le Radisson hôtel), le groupe Azalai tient à  garder cette originalité qui lui est chère: « Nous faisons des hôtels, qui ressemblent d’abord à  l’Afrique et o๠les africains se reconnaissent ! », conclut Ag Alhousseini. A quand l’ouverture du prochain Hôtel?