Mali – Préavis de grève: la vie chère en cause

Un collectif d’acteurs de la société civile prévoit une grève de 72 heures à compter de ce 23 mars 2021. Regroupant plusieurs corporations, transporteurs, acteurs des marchés ou consommateurs, il exige la satisfaction d’un chapelet de doléances, faute de quoi il envisage la paralysie de plusieurs secteurs stratégiques.

Le Groupement des syndicats des transporteurs et conducteurs routiers du Mali (GSTCR), le Collectif national des acteurs des marchés du Mali (CNAM), l’Association nationale des transformateurs de bétail – viande du Mali (ANATRABEVIM) et l’Association libre des consommateurs maliens (ALCOM) regrettent  d’avoir épuisé  toutes les voies de recours pour se faire entendre par les autorités, dans le préavis de grève adressé au ministère du travail et de la fonction publique.

L’annulation du nouveau système de péage, l’attribution à chaque marché d’un titre foncier, l’amélioration de la qualité de l’hygiène dans les abattoirs, ainsi que celle du plateau technique en termes d’équipements, sont quelques unes des nombreuses et diverses revendications du collectif. La baisse des prix et « l’homologation » de plusieurs denrées de consommation courante et la situation des travailleurs de la COMATEX font aussi partie des revendications portées par l’ALCOM.

Malgré sa détermination à faire aboutir ses revendications, le collectif n’exclut pas la possibilité d’un dialogue et exige une réponse favorable d’ici au 22 mars 2021.

Même si l’application des dispositions relatives au péage, qui a été reportée par le gouvernement à plusieurs reprises, semble être le catalyseur de ce mouvement, le regroupement tente désormais de fédérer « les colères ».