La croissance économique de l’Afrique s’établit à 3,4% en 2019

L’économie africaine a connu une croissance de 3,4% l’année dernière, révèle un rapport de la Commission économique pour l’Afrique (CEA).« L’Afrique est la région du monde qui affiche la deuxième plus forte croissance, estimée à 3,4 % en 20193 », informe l’édition 2020 du rapport économique sur l’Afrique rendu public ce mardi à Addis-Abeba (Ethiopie).

Toutefois, note le document, « la pandémie de Covid-19 aura pour effet de ralentir la croissance, la ramenant entre 1,8 % et -4,1 % en 2020 ».

« La croissance en Afrique devrait rebondir à 5 % en 2021, à la faveur d’une mise en œuvre efficace des mesures de riposte à la Covid-19 et de la reprise économique mondiale », prévoit la CEA.

Elle souligne qu’après de légères hausses en 2019, les prix de plus de 2/3 des matières premières africaines exportées ont chuté en 2020. Le prix du pétrole, qui représente 40 % des exportations africaines et 7,4 % du PIB du continent, s’est effondré de plus de 50 %, atteignant son plus bas niveau depuis 2003. Les prix des métaux ont chuté de 20 % et ceux du coton de 26 %.

Selon les projections de la CEA, la pandémie fera basculer 5 à 29 millions de personnes en dessous du seuil d’extrême pauvreté fixé à 1,90 dollar par jour, par rapport à un scénario de référence de la croissance africaine en 2020.

La crise sanitaire actuelle a de nombreux effets sociaux négatifs et l’Afrique est particulièrement vulnérable, du fait de la faiblesse des systèmes de santé, des conditions de vie difficiles et d’un accès limité aux services d’assainissement.

Les systèmes de santé africains sont plus fragiles que ceux du reste du monde, avec des nombres plus faibles de lits d’hôpitaux, d’unités de soins intensifs et de professionnels de la santé rapportés à la population. L’Afrique compte en moyenne 1,8 lit pour 1 000 habitants, contre 6 en France et 8,2 en Fédération de Russie.

Recours à la science pour renforcer la résilience des agriculteurs africains

Un consortium d’acteurs a lancé, sous l’égide du Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (Coraf), le Programme détaillé pour le développement de l’agriculture en Afrique ex-Pilier 4 (PDDAA-XP4), axé sur la science pour renforcer la résilience des agriculteurs au climat.Financé par l’Union européenne et lancé le 12 novembre dernier, le PDDAA-XP4 aidera le Coraf et ses partenaires à tirer parti de la science, des technologies et des innovations, pour faire progresser les objectifs de productivité alimentaire.

« Ce projet est conçu pour déployer la science et l’innovation pour arriver à une transformation inclusive, durable et adaptée au climat, de l’agriculture et des systèmes alimentaires connexes en Afrique de l’Ouest et du Centre », a déclaré le Dr Abdou Tenkouano, Directeur exécutif du Coraf cité par le texte.

Le consortium d’acteurs de mise en œuvre comprend le Forum pour la recherche agricole en Afrique (Fara), le Forum africain pour les services consultatifs agricoles (Afaas), l’Association pour le renforcement de la recherche agricole en Afrique de l’Est et du Centre (Asareca) et le Centre de Coordination de la Recherche et du Développement Agricoles pour l’Afrique Australe (CCARDESA).

Le PDDAA-XP4 est administré par le Fonds international de développement agricole (Fida).

« (…) l’objectif du PDDAA-XP4 est de contribuer à la mise en œuvre de l’Agenda 2030, en particulier l’objectif 2 (zéro faim), l’objectif 5 (égalité des sexes), l’objectif 10 (réduire les inégalités), l’objectif 12 (consommation responsable) et l’objectif 13 (lutter contre le changement climatique), ainsi que l’Agenda 2063 de l’Union africaine et la Déclaration de Malabo », a expliqué de son côté, Dr Malu Ndavi, Spécialiste technique mondial en chef du Fida.

Le montant total du don de quatre ans est d’environ 30 millions d’Euros pour tous les partenaires d’exécution, avec un cofinancement potentiel du Fida et d’autres organisations.

Le PDDAA-XP4 fait partie du projet Développement de l’Innovation Intelligente grâce à la Recherche en Agriculture (en anglais, Development Smart Innovation through Research in Agriculture, DeSIRA), une initiative de l’Union européenne.

Eliminatoires CAN 2022 : le Sénégal qualifié à deux journées de la fin

L’équipe nationale de football du Sénégal s’est qualifiée à la Coupe d’Afrique des nations Cameroun 2022, après sa courte et importante victoire (0-1) dimanche sur son homologue bissau-guinéenne.La hiérarchie a été respectée à l’aller comme au retour. Les Lions ont réédité leurs performances de mercredi (2-0) en allant battre cet après-midi à Bissau les Djurtus sur le plus petit des scores. Sadio Mané, décisif à l’aller à Thiès (70 km de Dakar), a confirmé son statut de leader technique en s’arrachant à la 82eminute pour marquer le but de la victoire.

Ce fut un match difficile que le Sénégal a maîtrisé intelligemment, d’un bout à l’autre. Les Djurtus, dont les arguments offensifs étaient minimes dans la partie, ont imposé le défi physique pour au moins sécuriser les propos de leur entraineur Baciro Cande. Ce dernier déclarait avant le match que son équipe était restée longtemps sans perdre à domicile.

Les partenaires du capitaine Kalidou Koulibaly ont maitrisé leur sujet sur une pelouse hyper dégradée et devant une équipe à dix après l’exclusion de Nogueira à la 64e minute. Averti une première fois, le milieu bissau-guinéen a été envoyé aux vestiaires par l’arbitre marocain pour avoir stoppé la course du remuant Ismaila Sarr.

Le sélectionneur Aliou Cissé a reconduit son équipe d’il y a quatre jours, à l’exception de l’attaquant Habib Diallo et du milieu Salif Sané. Boulaye Dia et Franck Kanouté ont pris leurs places et ont été très actifs durant la partie. Certains observateurs affirment déjà que le milieu du Cercle Brugges, titularisé pour la première fois comme Dia, a apporté de la stabilité dans son secteur. Il s’est même illustré sur coup franc, mais sa lourde frappe n’était pas cadrée.

Même s’il n’a pas été décisif, l’attaquant de Reims était techniquement présent. Son remplaçant Habib Diallo, qui avait démarré le dernier match, a été pour sa part décisif après son entrée à la 79e minute. Suite à une action rondement menée au front de l’attaque, le néo strasbourgeois s’efface en faveur de la star de Liverpool qui n’avait qu’à mettre son pied en opposition, battant une nouvelle fois Jonas Mendes.

Les Lions réalisent donc le carton plein, soit douze points, après quatre matchs sur six. Leur poursuivant direct, le Congo Brazzaville, battu 2-0 à Thiès, est à six points de retard. Les Diables Rouges peuvent toutefois espérer se qualifier en prenant leur revanche à Brazzaville sur les Lions, qui vont recevoir à Thiès l’eSwatini battu 1-4 chez lui.

Les Lions étaient finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en 2019 en Egypte et remportée par l’Algérie (1-0). La prochaine édition se déroulera en 2022 au Cameroun, chez les Lions indomptables.

Onze des deux équipes :

Sénégal : Edouard Mendy – Moussa Wagué, Cheikhou Kouyaté, Kalidou Koulibaly, Youssouf Sabaly – Franck Kanouté, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta – Ismaila Sarr, Sadio Mané, Boulaye Dia.

Guinée Bissau : Jonas Mendes – Nanu – Opa Sangante – Marcelo Djalo – Leonel Alves – Pelé – Bura Nogueiera – Moreto Cassama – Mama Baldé – Joseph Mendes – Piqueti.

Eliminatoires CAN 2022 : les Lions s’offrent les Djurtus (2-0)

Les Lions du Sénégal ont effectué mercredi la moitié du chemin des éliminatoires de la CAN 2022 après leur victoire 2-0 sur les Djurtus de Guinée-Bissau.Les protégés du sélectionneur Aliou Cissé ont fait le job. Sur la difficile et étroite pelouse du stade Lat Dior de Thiès (70 km de Dakar), ils se sont imposés devant une brave équipe bissau-guinéenne grâce à Sadio Mané et Opa Nguette. Le Sénégal totalise donc neuf points et trône magistralement à la tête du groupe I.

Les Lions sont entrés timidement dans le match qui s’est joué à 16 heures tapantes, sous le soleil de Thiès. Les premières occasions étaient ainsi à l’actif des Djurtus. A la 34e minute, Piqueti n’arrive pas à cadrer le ballon alors qu’Edouard Mendy semblait littéralement battu. Un peu avant la pause fraicheur, le gardien numéro un de Chelsea n’avait pas pris de risque, boxant le puissant coup franc qui se dirigeait vers lui.

Touchés dans leur orgueil, les Lions tentent de se rebiffer. A la 42e minute, Ismaila Sarr se joue d’un défenseur adverse qui le déséquilibre dans la surface de réparation. L’arbitre gabonais désigne sans broncher le point de penalty. Sadio Mané prend ses responsabilités et ouvre le score sur un exercice qui lui faisait souvent défaut. Son tir à bout portant ne laisse aucune chance à Jonas, pris à contre-pied. Le Sénégal tente dès lors de tuer le match avant la mi-temps. Mais le tir mou d’Ismaila sarr n’ébranle pas le portier bissau-guinéen.

Au retour des vestiaires, l’accrochage au genou de Salif Sané avec un joueur adverse fait craindre le pire. Le défenseur de Schalke, repositionné peu après le début du match au milieu de terrain contre Kouyaté en défense centrale, avait mis longtemps à se remettre d’une blessure contracté avec son club allemand à cet endroit musculaire. Mais plus de peur que de mal : il a tenu sa place jusqu’à son remplacement à la 91e minute par Pape Cheikh Diop.

Le match se poursuit alors mais sans grande animation, dans un stade vide de supporters à l’exception du 12e Gaindé, des officiels et des journalistes. En raison de la pandémie de Covid-19, qui a toutefois connu une forte baisse dans le pays, la Fédération sénégalaise a décidé la veille de faire jouer la rencontre à huis clos. Mais cela n’a pas eu droit de la prestation de Pape Alioune Ndiaye, qui est l’un des rares à se tirer du lot malgré la victoire. A la 60e minute, son enroulée est magistralement sortie Jonas. Les Djurtus procèdent par à-coups mais se heurtent à leur tour à Mendy.

A la 65e minute, Boulaye Dia effectue son entrée à la place d’Habib Diallo qui a été transparent dans la partie. L’attaquant de Reims joue, en revanche, son deuxième match sous le maillot des Lions et la première fois en terre sénégalaise. Six minutes plus tard, c’est à l’attaquant de Watford (Championship) de céder sa place à Opa Nguette après avoir créé le penalty transformé par Mané.

Entré en jeu après juste deux minutes, l’attaquant messin inscrit le deuxième but à la 73e minute sur un caviar de la star de Liverpool. Son tir écrasé ne laisse aucune chance à Jonas, coupable d’une erreur de relance dont a profité l’équipe sénégalaise.

Les Lions tentent alors de gérer leur avance, en prévision de la rencontre retour prévue dimanche 15 novembre prochain à Bissau. Ils ont toutefois tenté de marquer le troisième but, sur une tête de Sané puis de Mané sur des corners tirés par Pape Alioune Ndiaye après la sortie de Diatta.

Le revenant Wagué a aussi tenté de s’inviter dans la fête par un tir non cadré alors que Dia, attaquant en forme de Reims, était bien placé pour concrétiser l’action. La dernière tentative des Djurtus, à la 93e minute, se heurtera pour sa part à une belle détente d’Edouard mendy qui sauve le Sénégal de la réduction du score.

Les Lions étaient finalistes de la dernière édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) organisée en Egypte et remportée par l’Algérie. La prochaine édition se déroulera en 2022 au Cameroun, chez les Lions indomptables.

Onze des deux équipes :

Sénégal : Edouard Mendy – Moussa Wagué, Salif Sané, Kalidou Koulibaly, Youssouf Sabaly – Cheikhou Kouyaté, Pape Alioune Ndiaye, Krépin Diatta – Ismaila Sarr, Sadio Mané, Habib Diallo

Guinée Bissau : Jonas, Leonel, Djaló, Nanu, Bura, Mama Baldé, Pelé, Cassama, Sangante, Piqueti, João Mário

Covid-19 : le Maroc en tête de la riposte africaine

Le Royaume du Maroc a mis en œuvre une opération de solidarité de grande envergure permettant à quinze pays de toutes les sous-régions du continent et à l’Union Africaine (UA) de recevoir des équipements et matériels de lutte contre le coronavirus.Sur instructions du Roi Mohammed VI, des avions de Royal Air Maroc (RAM) ont sillonné l’Afrique de l’ouest à l’est, du nord au sud pour acheminer les dons dans les plus brefs délais.

Dans l’ensemble, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été distribués à quinze pays.

A lire aussi: Covid-19: une aide marocaine massive à des pays africains

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

Le Royaume chérifien a également intégré la Commission de l’Union Africaine (UA) dans cet élan de solidarité. Le 22 juin dernier, à l’aéroport d’Addis-Abeba (Ethiopie), l’exécutif de l’organisation panafricaine a réceptionné 500.000 masques, 60.000 visières, 40.000 charlottes, 4000 blouses et 2000 litres de gel hydroalcoolique.

Pour Amira Elfadil, Commissaire aux affaires sociales de l’Union Africaine, « ces dons représentent les valeurs de soutien et de solidarité entre les Etats membres de l’UA ».

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection composant les aides médicales sont confectionnés au Maroc.

Dès lors, la Commissaire a souligné la bonne santé de l’industrie marocaine, non sans rapporter que « la Commission de l’UA appelle les Etats membres à renforcer leurs capacités de fabrication de produits médicaux ».

Selon Mohamed Arrouchi, le représentant permanent du Maroc auprès de l’UA, son pays « est au service de l’Afrique et des intérêts vitaux de ses citoyens ». En outre, le diplomate a déclaré que « le Maroc, en tant que pays fondateur de l’institution (UA), demeure fidèle à sa vision et à sa politique de coopération sud-sud ».

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De son côté, le Professeur Victor Harison, Commissaire aux affaires économiques de l’Union Africaine (UA) a présenté ses « sincères remerciements » au Roi Mohammed VI, au gouvernement et au peuple marocain pour « ce geste oh combien noble ».

Au plan mondial, la rudesse de la crise sanitaire a un tantinet entamé la solidarité avec des nations qui se battent en solitaire sans se soucier du sort de leurs voisins. Tout le contraire du Maroc qui « n’a pas laissé ses frères africains se débrouiller tout seuls », se réjouit M. Harison.

Poursuivant, le Commissaire aux affaires économiques de l’UA a fait savoir « qu’il faut développer cette solidarité que l’on n’a pas trouvé ailleurs ». Dans son analyse prospective, ce spécialiste des questions économiques soutient d’ores et déjà que « l’Afrique, avec 1,3 milliard d’habitants, doit se repositionner » dans le nouvel ordre mondial post-Covid comme « le Maroc est en train de le faire ». A en croire Victor Harison, l’Afrique de demain se prépare aujourd’hui, « et le Maroc fait partie des leaders » du continent.

Covid-19 : le leadership du Maroc reconnu en Afrique

L’aide médicale, apportée par le Maroc à quinze pays africains afin de juguler le nouveau coronavirus, suscite la satisfaction sur le continent.Résilient, le Royaume du Maroc affronte les difficultés nées de la pandémie et entraîne dans son élan tout le continent africain.

La vision panafricaine du Roi Mohammed VI s’est, une fois de plus, manifestée à travers des dons en équipements et matériels de santé au profit de pays frères.

Président du groupe d’amitié Niger-Maroc, Issaka Manzo a qualifié de « louable » l’initiative du Royaume chérifien dans ce contexte si particulier où toutes les économies sont frappées de plein fouet.

Globalement, ce sont près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine qui ont été offerts par le Maroc.

Tout comme le Niger, quatorze autres pays du continent sont concernés par cette opération de « solidarité agissante ». 

Il s’agit du Burkina Faso, du Cameroun, des Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, de la République Démocratique du Congo, du Sénégal, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

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M. Manzo, parlementaire nigérien, est certain « qu’on reconnaît ses vrais amis dans les moments difficiles ». Pour ce dernier, « dans cette situation de pandémie qui n’épargne personne, c’est le moment le plus idéal pour que l’Afrique soit solidaire avec elle-même ».

Pour sa part, Filippe Savadogo, ancien ministre burkinabè de la Culture, du Tourisme et de la Communication a indiqué que le Maroc a impulsé « une nouvelle dynamique décomplexée ». En d’autres termes, poursuit-il, ce pays « a compris que le monde de demain appartient à ceux qui s’organisent et travaillent pour la paix et la solidarité en comptant sur leurs propres moyens, et sur (le soutien) de leurs amis ».

Un paradigme corroboré par Ahmed Tidiane Souaré, ancien Premier ministre de la Guinée qui affirme : « Les problèmes de l’Afrique doivent avoir, en premier lieu, des solutions (endogènes). Le combat contre la Covid-19 est une occasion pour que ce continent se prenne en charge ».

De l’avis de M. Souaré, le Roi Mohammed VI a tout simplement « joint un geste fort à la parole constante ».

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Enfin, Bakary Sambe, Directeur de Timbuktu Institute a rappelé que « les relations entre le Maroc et le reste de l’Afrique se sont toujours inscrites dans une forme de continuité. Mais la nouvelle vision du Roi Mohammed VI est d’aller au-delà des pays qui étaient des partenaires classiques (en s’ouvrant) à de nouvelles régions du continent ».

Dans son propos, M. Sambe a soutenu que les aides médicales marocaines sont « une manière d’appeler les États africains à croire en leur continent, en leur potentialité sachant que de plus en plus la coopération sud-sud va être fondamentale au regard de l’évolution des relations internationales, mais aussi du passé commun entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne ».

Covid-19: la Guinée-Bissau témoigne sa gratitude au Maroc

Le chef de l’État bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló a vivement remercié le Roi Mohammed VI pour les dons composés d’équipements et de matériels de lutte contre le nouveau coronavirus.Au cours d’une audience accordée jeudi dernier à Babana El Alaoui Mohamed Salah, le chargé de l’antenne diplomatique du Maroc en Guinée-Bissau, Embaló a magnifié « ce geste royal ».

Pour le président bissau-guinéen, « ce don du Royaume ne surprend pas, car le Maroc était toujours aux côtés de la Guinée-Bissau avant même la proclamation de (son) indépendance ».

Soulignant les relations bilatérales « historiques » entre le Maroc et son pays, Umaro Sissoco Embaló a demandé au diplomate chérifien en poste à Bissau « de transmettre (ses) amitiés au Roi et au peuple marocain ».

Le chef de l’État bissau-guinéen a également indiqué avoir envoyé une lettre de remerciements et une autre pour souhaiter un prompt rétablissement au Souverain ayant récemment subi avec succès une opération chirurgicale.

Umaro Sissoco Embaló, dans ses échanges avec Babana El Alaoui Mohamed Salah, a rappelé que le Maroc s’investit dans la formation des ressources humaines bissau-guinéennes.

« Aujourd’hui, il y a beaucoup de cadres bissau-guinéens formés au Maroc et qui assument de grandes responsabilités dont des magistrats, des militaires… ».

Pour rappel, la Guinée Bissau a bénéficié d’un lot de masques de protection, de visières, de charlottes, de blouses, de gel hydroalcoolique, ainsi que des boîtes de chloroquine et d’azithromycine.

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L’aide médicale du Maroc a été réceptionnée, lundi dernier, à l’Aéroport International Osvaldo Vieira de Bissau.

Ce soutien significatif fait partie d’une vaste opération de solidarité touchant quinze pays africains de toutes les sous-régions du continent.

Il s’agit du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, des Iles Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée-Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

L’objectif du Maroc est de soutenir ces pays africains dans leurs efforts de lutte contre la pandémie.

Globalement, près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine seront distribués à ces pays.

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection, composant les aides médicales, sont fabriqués par des entreprises marocaines.

A lire aussi: Covid-19: une aide marocaine massive à des pays africains

Ces dons, disséminés sur l’ensemble du continent par les avions de Royal Air Maroc (RAM), certifient la politique africaine du Royaume et sa solidarité agissante à l’égard des pays frères.

Enfin, ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une initiative royale lancée le 13 avril dernier. Celle-ci se veut « une démarche pragmatique et orientée vers l’action ».

Covid-19 : la Guinée Bissau reçoit les dons marocains

Les équipements et matériels de riposte contre le coronavirus sont arrivés ce lundi matin à l’Aéroport International Osvaldo Vieira de Bissau.Une importante délégation, composée entre autres de Magda Robalo, la ministre d’Etat auprès du président de la République, Haut-Commissaire pour la lutte contre la Covid-19, de dignitaires religieux et de représentants de la section locale de la Fondation Mohammed VI des Oulémas africains, s’est rendue à l’aéroport de Bissau pour témoigner de leur gratitude.

Sur l’une des banderoles brandies par le Comité d’accueil en présence de Babana El Alaoui Mohamed Salah, le chargé de l’antenne diplomatique du Maroc en Guinée-Bissau, le leadership du Roi Mohammed VI est salué : « Les vrais chefs africains sont ceux qui sont présents en temps normal et en temps de crise ».

La Guinée Bissau a bénéficié d’un lot de masques de protection, de visières, de charlottes, de blouses, de gel hydroalcoolique, ainsi que des boîtes de chloroquine et d’azithromycine. Le soutien du Maroc vise à accompagner les efforts du gouvernement bissau-guinéen dans le combat contre le nouveau coronavirus.

Cette aide fait partie d’une vaste opération de solidarité touchant quinze pays africains de toutes les sous-régions du continent.

Il s’agit du Sénégal, du Burkina Faso, du Cameroun, des Iles Comores, du Congo, de l’Eswatini, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Malawi, de la Mauritanie, du Niger, de la République Démocratique du Congo, de la Tanzanie, du Tchad et de la Zambie.

L’objectif du Royaume chérifien est de soutenir les pays africains frères dans leurs efforts de lutte contre cette pandémie.

Globalement, près de 8 millions de masques, 900.000 visières, 600.000 charlottes, 60.000 blouses, 30.000 litres de gel hydroalcoolique, ainsi que 75.000 boîtes de chloroquine et 15.000 boîtes d’azithromycine seront distribués à ces pays.

Conformes aux normes de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), tous les produits et équipements de protection, composant les aides médicales, sont confectionnés par des entreprises marocaines.

Ces dons, disséminés sur l’ensemble du continent sur instructions du Roi Mohammed VI, démontrent à suffisance la politique africaine du Maroc et sa solidarité agissante à l’égard des pays africains frères.

Ils s’inscrivent dans le cadre de la mise en œuvre d’une initiative royale lancée le 13 avril dernier. Celle-ci se veut « une démarche pragmatique et orientée vers l’action ».

Covid-19 : La CEDEAO va plancher sur les moyens de faciliter le commerce

Le Comité ministériel de coordination de la CEDEAO pour les transports, la logistique, la libre circulation et le commerce se réunit le 12 juin 2020 pour valider les recommandations sur la facilité du commerce et la circulation des biens et services pendant la période Covid-19.La réunion virtuelle examinera également des lignes directrices utiles sur la lutte contre le coronavirus en ce qui concerne les fournitures transnationales.

Le Comité ministériel évaluera également la large présentation des experts afin de donner le résultat de leurs délibérations et le soutien souhaité.

Selon une déclaration de la Commission de la CEDEAO publiée à Abuja, les principaux documents à adopter lors de la rencontre sont notamment les rapports de la précédente réunion d’experts ainsi que le projet de directives de la CEDEAO sur la facilité des échanges.

« La réunion comprendra également une présentation sur la situation épidémiologique en Afrique de l’ouest et les questions de transport, de logistique et de commerce liées à la lutte contre le coronavirus par le Directeur général de l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS).

« Un communiqué reprenant l’ensemble des recommandations sur la voie à suivre concernant les questions abordées devrait être adopté à la fin de la réunion », indique le document.

Présidentielle en Guinée Bissau: deux hommes, deux styles

Le premier, candidat du parti majoritaire, ne quitte pas son chapeau couleur paille. Le second, surnommé « le général », a fait campagne coiffé d’un keffieh arabe. Domingos Simoes Pereira et Umaro Sissoco Embalo, finalistes dimanche de la présidentielle en Guinée-Bissau, vieux briscards de la politique, ont des styles et des parcours différents.

Voici leur portrait:

Domingos Simoes Pereira, un homme du sérail

M. Pereira, que tous les Bissau-guinéens appellent par ses initiales « DSP », est né il y a 56 ans à Farim, dans le nord de ce qui était alors une colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest.

Pour sa première candidature à une élection présidentielle, il a remporté 40,1% des suffrage lors du premier tour.

Ingénieur en génie civil de formation, M. Pereira milite depuis sa jeunesse au Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), la formation qui a mené la lutte pour l’indépendance, obtenue en 1974, dont il prend la tête en 2014.

Après la victoire du candidat du PAIGC à la présidentielle de 2014, José Mario Vaz, celui-ci le nomme Premier ministre.

Mais les deux hommes se brouillent rapidement, sur fond d’accusation de mauvaise gestion du pays et de corruption. En août 2015, M. Vaz le limoge, ouvrant la voie à un bras-de-fer qui ne connaîtra pas de répit jusqu’à la fin du mandat de M. Vaz, dont « DSP » devient le plus farouche adversaire.

De confession chrétienne, M. Pereira est marié et père de trois enfants. Il est membre de l’une des plus petites minorité ethnique du pays, les Kasanga. Il a été formé à l’université polytechnique d’Odessa (Ukraine) et à l’Université d’Etat de Californie (USA).

Avant d’être Premier ministre, il avait occupé les fonctions de ministre des Travaux publics (2004-2005), puis a dirigé de 2008 à 2012 la Communauté économique de pays de langue portugaise (CPLP).

Sous sa houlette, le PAIGC a remporté les législatives en mars dernier, mais le président Vaz a refusé de le renommer à la tête du gouvernement.

Lors d’un unique débat télévisé jeudi face à son rival Umaro Sissoco Embalo, il s’est présenté comme le candidat de la vertu et de la bonne gestion. « L’argent que vous amenez dans le pays ne passe pas par la voie légale », lui a-t-il lancé, l’accusant de faire financer sa campagne par l’étranger.

Umaro Sissoco Embalo, le général dissident

Général de brigade de réserve, ancien Premier ministre (2016-2018) du président Vaz lui aussi, spécialiste des questions de défense et géo-stratégiques, Umaro Sissoco Embalo, 47 ans, est surnommé « le général » par ses partisans.

Vice-président du Madem, parti formé par des dissidents du PAIGC, il est arrivé deuxième lors du premier tour avec 27,7% des suffrages.

Pour combler son retard de 12 points, il s’est posé en rassembleur, rappelant qu’il est un « musulman marié à une chrétienne ». Comme son rival Pereira, il est père de trois enfants.

Lors du débat face à ce dernier, il s’est exprimé en créole portugais, parlé par une très grande partie de la population.

Il peut aussi compter sur le soutien des principaux candidats éliminés au premier tour, dont le président sortant, José Mario Vaz, l’opposant Nuno Gomes Nabiam et l’ancien Premier ministre Carlos Domingos Gomes.

Né dans la capitale Bissau, ce membre de l’ethnie peule, l’une des principales du pays, a fait des études de sciences sociales et politiques en Espagne et au Portugal.

Il a demandé sa retraite anticipée de l’armée dans les années 1990 pour se consacrer à ses nombreux voyages à l’étranger et se lancer dans les affaires. Il a notamment été responsable pour l’Afrique de l’Ouest de la Libyan African Investment Company (Laico), un fonds d’investissement créé par le gouvernement de Mouammar Khadafi.

Sur ses affiches de campagne, lors de ses meetings et même pendant le débat télévisé, il portait un keffieh arabe rouge et blanc noué autour de la tête.

En octobre, le Premier ministre Aristide Gomes, membre du PAIGC, l’a accusé de préparer un coup d’Etat, ce que l’ex-militaire a formellement démenti.

« Je ne suis pas un bandit et je n’entre jamais dans des actions subversives. Ceux qui me connaissent savent que je ne suis pas violent », avait-il alors déclaré à l’AFP.

Amateur de foot –il est supporter du Standard de Liège, en 1re division belge–, il parle portugais, espagnol, français, anglais et arabe.

Umaro Sissoco Embalo juge « catastrophique » la gestion du PAIGC, son ancien parti.

La Guinée Bissau en quelques dates : 40 ans d’instabilité

Voici quelques dates majeures qui ont marqué l’histoire contemporaine de la Guinée Bissau, où se déroule ce dimanche 29 décembre le second tour d’une élection présidentielle cruciale pour l’avenir de cette ancienne colonie portugaise d’Afrique de l’Ouest:1963-1974 : Le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) déclenche une guerre d’indépendance de ces deux colonies portugaises d’Afrique de l’Ouest.

1973 : Assassinat d’Amilcar Cabral, leader historique du PIAGC dans son quartier général à Conakry par des membres de la branche militaire du parti, en relation avec des agents portugais.

10 septembre 1974 : La Guinée-Bissau est officiellement indépendante.

14 novembre 1980 : Le président Luis Cabral est renversé par coup d’Etat dirigé par Joao Bernardo Vieira dit « Nino ».

1984 : Adoption d’une nouvelle constitution

1984 : Nino Vieira est élu président du Conseil d’Etat par l’Assemblée.

1985 : tentative de coup d’État contre Nino, le général Batista Tagme Na Waie est accusé

1991 : Adoption du multipartisme

1994 : première élection présidentielle pluraliste : Nino Viera élu par 52,02 % des voix contre 47,98 % pour Kumba Yalá.

Juin 1998 : tentative de coup d’État menant à une courte guerre civile

Novembre 1998 : signature d’un accord de paix en vue d’un gouvernement d’union nationale de transition

7 mai 1999 : Nino Vieira est renversé par un coup d’État mené par le Général Ansumane Mané. Malam Bacaï Sanha est nommé président de transition.

Janvier 2000 : Election de Kumba Yala à la présidence de la république.

Novembre 2000 : Assassinat du Général Ansumane Mané

Novembre 2002 : Dissolution de l’Assemblée nationale par Kumba Yalá

Septembre 2003 : Coup d’État contre Kumba Yalá

Mars 2004 : Victoire du PAIGC aux élections générales

Juillet 2005 : Election présidentielle, Vieira de nouveau président

Décembre 2017 : Loi d’amnistie pour les auteurs des violences politiques entre 1980 et 2004

Novembre 2008 : Elections législatives : victoire du PAIGC au pouvoir. Carlos Gomes Junior est nommé chef du gouvernement

Août 2008 : Dissolution de l’Assemblée nationale par le président Nino Viera

Novembre 2008 : Coup d’état manqué contre Nino Viera

1er mars 2009 : Assassinat du général Batista Tagme Na Waie, dans un attentat à la bombe.

2 mars 2009 : Assassinat du président Nino Vieira par des militaires

26 juillet 2009 : Election au second tour de Malam Bacaï Sanha à la présidence.

1er avril 2010 :  Tentative de coup d’État menée par le Général Antonio Indjai; arrestation éphémère du Premier ministre Carlos Gomes Júnior

9 janvier 2012 : Mort du président Malam Bacaï Sanha à Paris, en France ; Raimundo Pereira devient le président par intérim

18 mars 2012 : premier tour de la présidentielle ; le Premier ministre Carlos Gomes Junior annoncé victorieux face à l’ex-président Kumba Ialá.

12 avril 2012 : Attaque contre le domicile du Premier ministre ; l’armée procède à son arrestation, en compagnie du président par intérim Raimundo Pereira.

17 avril 2012 : l’Union Africaine suspend la Guinée Bissau de l’Union Africaine ; création d’un Conseil national de transition (CNT)

18 avril 2012 :  Manuel Serifo Nhamadjo est choisi comme président de transition.

Octobre 2012 : Coup d’Etat manqué mené par le Capitaine Pansau N’Tchama ; bilan : 7 morts

Mai 2014 : Second tour présidentielle, victoire de José Mario Vaz du PAIGC, avec 61,90 % des suffrages face Nuno Gomes Nabiam soutenu par l’armée.

Juillet 2014 : Nomination de Domingos Simões Pereira au poste de Premier ministre

Août 2015: dissolution du gouvernement de Pereira par le président Vaz qui nomme Baciro Dia Premier ministre

Novembre 2016 : Umaro Sissoco Embalo devient le 5è Premier ministre en presque un an

Octobre 2016 : Signature des Accords de Conakry sous l’égide du président guinéen Alpha Condé

Juin 2017 : Départ de Bissau du premier contingent de la mission de la Cédeao en Guinée Bissau (Ecomib)

14 janvier 2018 : Démission du Premier ministre Emballo

30 janvier 2018 :  le président Vaz nomme un nouveau Premier ministre, Augusto Antonio Artur da Silva,

Février 2018 : Sanction de la Cédeao contre 19 personnalités bissau-guinéenes pour non-respect aux Accords de Conakry

Avril 2018 : le président Vaz nomme Aristides Gomes au poste de Premier ministre, le 7è du genre en 4 ans.

Mars 2019 : Elections législatives, victoire du PAIGC

29 août 2019 : Le président Vaz annonce sa participation à la présidentielle du 24 novembre pour un second mandat.

Présidentielle bissau-guinéenne : un second tour pour mettre fin à l’instabilité

Les Bissau-Guinéens élisent ce dimanche 29 décembre leur président lors d’un second tour avec comme enjeu principal, l’espoir de mettre fin à l’instabilité politique qui secoue le pays depuis plus de 40 ans.Les bureaux de vote sont ouverts de 7 heures à 17 heures (GMT) pour les quelque 700.000 électeurs.

Ce scrutin oppose deux anciens Premiers ministres, à savoir Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo, porte-étendard du Madem, une dissidence du Paigc.

Perira, 56 ans, avait obtenu 40,13 pourcent à l’issue du premier tour du 24 novembre tandis que son rival Embalo, 47 ans, avait recueilli 27,65 pourcent des suffrages.

Lors de la campagne électorale de 15 jours sans incident, les deux candidats ont chacun promis de réduire les taux de pauvreté et de corruption afin de relancer une économie morose.

Présidentielle bissau-guinéenne : les défis qui attendent le vainqueur

La Guinée-Bissau vit ce dimanche un tournant dans sa vie de jeune nation avec une élection présidentielle qui, comme le lui souhaitent beaucoup d’observateurs, devrait permettre au vainqueur de s’entourer d’une équipe capable de faire face aux défis politiques, économiques et sécuritaires, tirant incontestablement le pays vers le bas.Le second tour de la présidentielle de dimanche est considérée comme une opportunité de rompre avec une longue série de crises depuis 2015 marquée par des limogeages de premiers ministres et leur gouvernement, contraires aux principes des Accords de Conakry,.

En dépit du climat d’incertitude qui planait sur le premier tour du 24 novembre, les deux anciens Premiers ministres qualifiés pour le second tour, Domingos Simoes Pereira, candidat du traditionnel Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo du Madem, une dissidence du Paigc ont bouclé vendredi soir deux semaines de campagne sans incident.

Ainsi, le prochain vainqueur de ce second tour présidentiel connait d’avance la lourde tâche qui l’attend pour relever des défis sécuritaires et économiques d’envergure, entre autres impératifs liés à la précarité de l’état de droit dans le pays.

Selon le think tank Wathi, l’instabilité en Guinée-Bissau a été l’un des obstacles majeurs au développement du pays.

Après plus de quatre décennies d’indépendance, la Guinée-Bissau continue de souffrir de crises politiques récurrentes. Les acteurs politiques n’ont pas su apprécier la gravité de la situation dans laquelle se trouvait le pays en 2015, les ambitions personnelles et partisanes ayant primé sur l’intérêt collectif, fait-t-il remarquer.

La présence de la Mission de la Cédeao en Guinée-Bissau (Ecomib) a, depuis sa création en 2012, contribué à renforcer le dispositif sécuritaire dans le pays. Avec un effectif d’environ 500 policiers et militaires, l’Ecomib en tant que force de dissuasion, devrait se renforcer pendant tout le processus électoral pour parer à tout risque de guerre civile dans le pays.

Trajectoires différentes

Pour Abba Seidik, ancien rédacteur en chef du magazine Jeune Afrique, la différence de trajectoires s’explique par le fait que « la Guinée-Bissau n’a pas bénéficié d’élites politiques nationalistes, bien formées. Alors qu’au Cap Vert, les gens ont misé sur la formation ».

S’y ajoute, selon lui, que l’armée s’en est mêlée a commettant plus d’une fois des putschs qui ont fait qu’aucun chef d’Etat élu n’a jamais terminé son mandat, à l’exception de Vaz. Ce dernier a terminé le sien depuis juin et il est intérimaire jusqu’après la présidence, grâce à la feuille de route de la CEDEAO, médiatrice dans la crise bissau-guinéenne.

« L’influence de l’armée a longtemps porté préjudice au pays. Même si elle n’a jamais exercé directement son pouvoir, elle a acquis une certaine autonomie en devenant une force politique importante », reconnait Wathi.

L’ethnicisation graduelle de l’armée avec une forte composante de Balantes représentant environ le quart de la population, combinée au clientélisme et le factionnalisme participent à la détérioration d’un tissu social également gangréné par le trafic de drogue.

Défi économique

Ainsi, l’autre défi majeur est sans doute le redressement de la situation économique longtemps difficile et dont « les perspectives sont très incertaines », comme l’a noté la Banque africaine de développement (BAD) dans un rapport publié en 2019.

Ce présage est imputable, d’après le document, à « l’instabilité politique » de la Guinée-Bissau et aux « fortes variations de prix des noix de cajou, principale source de revenus de plus des deux tiers des ménages » du pays.

En Guinée-Bissau, la croissance du PIB réel, stabilisée à environ 5,3 % en 2018, légèrement en dessous des 5,9 % de 2017, est soutenue par une agriculture (6,3 %) et une industrie de la pêche (8,3 %) « solides », selon la Bad.

Son économie dépend fortement de l’agriculture, notamment le riz et les noix de cajou, qui comptent pour 45,3 % du PIB, près de 85 % de l’emploi, et plus de 90 % des exportations, ajoute la BAD, précisant que la croissance est tirée par les exportations et la consommation des ménages concernant la demande.

Ce tableau est moins reluisant que celui du Cap-Vert, un pays montré aujourd’hui en exemple, après avoir arraché avec la Guinée-Bissau en 1974 son indépendance au Portugal. Les deux pays lusophones ont mené leur guerre de libération via le Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC) qui est resté aux avant-postes en Guinée-Bissau.

Narcotrafic et sécurité

Dans tous les cas, le futur président devra, entre autres chantier, lutter contre l’image d’Etat narcotrafiquant qui colle au pays et ne prospère que dans l’insécurité.

« Bien que la Guinée-Bissau soit surtout connue en raison du trafic de cocaïne né au cours des dix dernières années, le pays a souffert des trafics illicites et de leurs effets délétères sur la stabilité avant l’arrivée des cargaisons de drogue », notait dans un rapport daté de 2013 le Centre d’études stratégiques de l’Afrique, tout en relevant que ce pays n’est pas à l’abri du terrorisme.

Début 2008, deux membres d’AQMI ont été capturés dans un hôtel de catégorie supérieure de Bissau où ils se cachaient à la suite des meurtres de quatre touristes français en Mauritanie en décembre 2007.

Présidentielle bissau-guinéenne : Baciro Dja soutient Simões Pereira

Baciro Dja, le candidat malheureux du Front patriotique du salut national (Frepasna) à l’élection présidentielle a déclaré, jeudi à Bissau, qu’il compte soutenir Domingos Simões Pereira, le candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée Bissau et du Cap-Vert (PAIGC) qualifié au second tour du scrutin prévu le 29 décembre prochain.Pour matérialiser cette entente, Baciro Dja, le chef de file du Frepasna et Adiatu Djaló Nandigna ont signé un accord au siège du Front patriotique du salut national. Crédité de 7226 voix au premier tour, soit 1,28 % des suffrages valablement exprimés, Baciro Dja qui fut Premier ministre, est persuadé que Domingos Simões Pereira est « le mieux préparé » pour diriger le pays.

Avant de se décider, M. Dja affirme qu’il a été démarché par les partis des deux candidats en course. Il s’agit du PAIGC de Domingos Simões Pereira et du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15) d’Úmaro Sissoco.

« Des deux candidats, nous concluons que Domingos Simões Pereira est le plus responsable. Il a montré qu’il est temps d’unir les Bissau-guinéens. Pour les résultats du premier tour, nous constatons que des électeurs de toutes les religions et de tous les groupes ethniques lui ont fait confiance », a assuré Baciro Dja.

Le leader du Frepasna, voulant aider son favori à accéder à la magistrature suprême, a martelé qu’il est en mesure de fournir 4 % de voix, son score aux Législatives du 10 mars dernier, à Domingos Simões Pereira.

A en croire Adiatu Djaló Nandigna, le soutien du Frepasna mettra son candidat à l’aise au second tour, non sans saluer la « clairvoyance » de Baciro Dja pour s’être positionner « du bon côté ».

« Domingos Simões Pereira est un candidat d’envergure nationale qui a le soutien de différents mouvements et citoyens ayant compris que l’intérêt de la Guinée-Bissau est au-dessus de tout », a expliqué Adiatu Djaló Nandigna.

2nd tour présidentielle : L’Église Catholique appelle à un vote utile

Les trois évêques de l’Eglise catholique de Guinée-Bissau ont demandé ce dimanche aux électeurs de porter leur choix, lors du second tour de l’élection présidentielle prévu pour le 29 décembre, sur le candidat susceptible de sauvegarder les intérêts du peuple bissau-guinéen.L’appel des dirigeants de la communauté catholique bissau-guinéenne a été rendu public par l’évêque auxiliaire de Bissau, Mgr José Lampra Cá, lors de l’homélie de la Sainte Messe qui a marqué la fin du pèlerinage (6 et 7 décembre 2019) dans la ville de Cacheu, dans le nord de la Guinée-Bissau.

Devant des milliers de fidèles catholiques, l’Evêque Lampra Cá, accompagné des évêques José Camnaté Na Bissign et Dom Pedro Zili, a également appelé à l’union et au civisme des Bissau-guinéens lors du prochain scrutin « afin que le pays puisse reprendre sa vie normale et suivre la voie du développement comme les autres pays. »

« Pour que cela se produise, le choix doit être fait avec une grande responsabilité par chaque électeur bissau-guinéen » a-t-il déclaré.

Il faut rappeler que le pèlerinage marial au Sanctuaire de Notre-Dame de la Nativité de Cacheu (construit en 1590) a lieu chaque année avec une marche guidée de prières et de chants sur une distance de 7 kilomètres et suivie d’une adoration du Saint-Sacrement.

La tradition du pèlerinage dans cette ville remonte à 1984 sous la direction du premier évêque de Guinée-Bissau, l’archevêque Settimio Arturo Ferrazzetta.

Second tour : La société civile redoute un taux d’abstention élevé

En perspective du second tour de la présidentielle prévu le 29 décembre, le Mouvement national de la société civile pour la paix, la démocratie et le développement (MNSCPD) s’est dit préoccupé par la probabilité de voir le taux d’abstention dépasser les 25% enregistrés lors du premier tour du 24 novembre dernier.S’exprimant dimanche à Bissau lors d’une conférence de presse en réaction aux résultats du premier tour publiés par la Commission nationale électorale, le président du MNSCPD, Fodé Caramba Sanhá tout en regrettant que les abstentions augmentent d’une élection à l’autre.

« Lors des élections de 2014, l’abstention était d’environ 10%, lors des dernières législatures de mars, elle est passée à 15% et au premier tour des élections présidentielles, elle a atteint de 25% », a-t-il fait remarquer.

Face à cette situation, Sanhá appelle les différentes entités et le gouvernement à financer la Commission nationale électorale afin de pouvoir mener des campagnes d’éducation civique de porte-à-porte dans tout le pays afin de réduire le taux d’abstention.

Le MNSCPD encourage les électeurs à accomplir leur devoir civique en participant activement et de manière responsable à l’exercice de la citoyenneté, en préservant et renforçant la démocratie.

Aux autorités judiciaires et en particulier à la police judiciaire, la société civile demande instamment de prendre des mesures pour lutter contre le phénomène de l’achat de cartes et de traduire auprès de la justice des auteurs ainsi que des principaux responsables de cette pratique qui, selon elle, freine l’élan de la jeune démocratie du pays.

Il a appelé les médias à collaborer mutuellement pour sensibiliser les citoyens à leur participation active au scrutin du second tour de l’élection présidentielle prévue le 29 décembre.

GBissau: le président de la CNE porte plainte contre José Mario Vaz

Le président de la Commission nationale électorale (CNE) de la Guinée-Bissau, José Pedro Sambú, a annoncé lundi qu’il avait déposé une plainte contre José Mário Vaz, au motif que le président sortant a accusé cette institution d’avoir joué un rôle dans la programmation de l’affiche du second tour de la présidentielle.S’exprimant devant la presse, M. Sambú a déclaré qu’il a « intenté un procès» contre le président sortant, arrivé 4éme à l’issue de la présidentielle, pour avoir dit « des mensonges et des calomnies ».

Tout en acceptant sa défaite et en se disant prêt à passer le témoin, José Mário Vaz n’a pas moins souligné que la CNE connaissait « parfaitement » les candidats qui seraient présents au deuxième tour du scrutin.

Prévu le 29 décembre, le second tour opposera Aristides Gomes du PAIGC (40,13% des voix) et Umaro Sissaco Embalo du Madem (27,65%).

Présidentielle en GBissau : Carlos Gomes Júnior soutient Umaro Sissoco

Le candidat indépendant Carlos Gomes Júnior a annoncé, samedi soir à Bissau, son soutien à Umaro Sissoco Embaló, candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM-G 15), au second tour de la présidentielle bissau-guinéenne prévue le 29 décembre 2019.Arrivé deuxième au premier tour de la présidentielle du 24 novembre dernier avec 27,65 % des voix, Umaro Sissoco Embaló doit affronter au second tour Domingos Simoes Pereira, candidat du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC), qui a récolté 40,13% des suffrages.

Mais pour Gomes Junior qui a remporté 2,66% des voix à la présidentielle, « avec le soutien de tous, Umaro Sissoco Embaló est en mesure de sauver la Guinée-Bissau du conflit et de la pauvreté », en accédant à la magistrature suprême.

Dans un document officialisant son soutien au candidat du MADEM-G15, Gomes Junior s’engage à battre campagne en faveur d’Umaro Sissoco Embaló. Il s’engage également à initier d’autres activités pouvant mobiliser les électeurs pour Sissoco

«En ce moment, le pays doit se redécouvrir et mettre fin aux divergences, marquées par de profondes divisions politiques, qui menacent la cohésion sociale et familiale », a dit Gomes Junior, par ailleurs ancien Premier ministre et ancien dirigeant du Parti africain de l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC).

«Je n’ai pas besoin de prouver mes liens profonds avec le PAIGC, le parti que j’ai dirigé pendant 12 ans, ni mes liens affectueux avec tous ses militants. Mais tout le monde connaît l’histoire de mes relations avec les dirigeants actuels », a-t-il ajouté, estimant qu’Umaro Sissoco Embaló est celui qui, dans les meilleures circonstances, peut sortir le pays de sa situation difficile.

GBissau : Vaz reconnait sa défaite et se dit prêt à passer le témoin

Le président sortant de la Guinée-Bissau, Jose Mario Vaz, a reconnu sa défaite à l’issue du premier tour de la présidentielle, soulignant qu’en dépit «des irrégularités» qu’il a dénoncées lors du scrutin et de l’affiche « programmée » du second tour, il est prêt à passer «fièrement» et avec une «conscience tranquille», le témoin à son futur successeur.« Je reste fidèle aux idéaux de paix, de démocratie et de liberté qui m’ont toujours guidé et j’accepte tous les résultats publiés par l’organe de gestion électorale, la Commission nationale électorale (CNE) », a notamment déclaré José Mário Vaz, dans une adresse à la presse de 15 minutes, jeudi soir à Bissau.

« En transférant l’écharpe présidentielle à mon successeur, un fait sans précédent en Guinée-Bissau, je le ferai avec fierté, car ce sera une étape importante dans la démocratie en Guinée-Bissau. Ma conscience est tranquille, en paix, parce que je n’ai pas tué, je n’ai pas volé, je n’ai pas menti, je n’ai pas torturé, je n’ai pas violé les droits et j’ai rempli mon devoir de président de la République », a ajouté M. Vaz, arrivé quatrième à l’issue du premier tour de la présidentielle avec 12,41 % des voix.

Selon les résultats provisoires de la CNE,  il est largement devancé par les deux protagonistes du second tour : Domingos Simões Pereira, le candidat Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), arrivé en tête avec 40,13% des voix, et Umaro Sissoco Embaló, le candidat du Mouvement pour l’alternance démocratique (Madem-G15), crédité de 27,65% des suffrages.

Analysant le scrutin, le président sortant a dans un premier temps félicité les 11 autres candidats ayant participé au scrutin de dimanche et souhaité « bonne chance » aux deux qualifiés pour le second tour, prévu pour le 29 décembre 2019.

Toutefois, José Mario Vaz qui s’exprimait depuis son quartier général de campagne a soutenu que « le président de la CNE et son équipe étaient en possession de toutes les données et ils savaient parfaitement qui devrait vraiment participer à ce match de second tour ».

Il a également déploré le fait qu’il n’a pas été écouté quand il a dénoncé certaines « irrégularités » liées notamment au retard dans la publication de la liste électorale, le mauvais fonctionnement de plusieurs bureaux de vote et le bourrage d’urnes.

Lançant enfin « un appel à la communauté internationale » pour lui signifier que par contribution « à la pacification » de la Guinée-Bissau il acceptait les résultats du premier tour de la présidentielle en guise de contribution, Mario Vaz a annoncé qu’il allait s’investir dans le secteur privé en vue de «continuer à servir» son pays et ses compatriotes.

Agé de 62 ans, José Mario Vaz a eu un mandat de cinq ans (mai 2014-juin 2019) à la tête de la Guinée-Bissau. A la fin de ce mandat marqué par plusieurs dissensions politiques avec sa formation politique, le PAIGC –qui a fini par l’exclure de ses rangs– et les tiraillements avec ses Premiers ministres, il avait été maintenu à la tête du pays à titre intérimaire par la CEDEAO, le temps que se tienne l’élection présidentielle.

Le Pnud veut soutenir Bissau à lutter contre la corruption

Le représentant adjoint du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Guinée-Bissau, José Levy a déclaré, mercredi à Bissau, que son organisation va soutenir le pays dans l’élaboration d’une stratégie nationale de lutte contre la corruption.S’exprimant lors d’une cérémonie de la remise de deux véhicules et de matériels informatiques à la Cour des comptes de Guinée-Bissau, M. Levy a estimé que la lutte contre la corruption est un élément important du gouvernement bissau-guinéen, amenant le PNUD et les autres agences du système des Nations Unies à s’engager à aider la Cour des comptes et les autres institutions nationales à formuler une stratégie de lutte et à sa mise en œuvre.

« Le niveau de corruption en Afrique et ses effets négatifs sur le développement du continent lui-même sont impressionnants », a déclaré le diplomate onusien.

Une mission du FMI évalue la gouvernance en Guinée-Bissau

Une mission du Fonds monétaire international (FMI) séjourne depuis quelques jours en Guinée-Bissau où elle restera jusqu’en début octobre pour évaluer l’état de la gouvernance du pays, a annoncé le ministre des Finances.Selon Geraldo Martins qui s’exprimait  au cours d’une réunion, tenue mercredi  à Bissau, l’objectif du FMI est d’évaluer les politiques mises en place par la Guinée-Bissau en matière de lutte contre notamment la corruption et le blanchiment d’argent.

Cette mission, jugée « très importante pour la Guinée-Bissau » par Geraldo Martins, va traiter également des questions liées à la transparence dans la gestion des comptes publics, à la macroéconomie et aux réformes structurelles.

A la suite des recommandations qu’elle fera sur la gouvernance et la législation budgétaires, l’institution de Breton Wood va définir une stratégie à moyen terme pour l’octroi d’un «programme potentiellement financé» par elle.

La mission va mettre un accent particulier sur la lutte contre la corruption, notamment en identifiant les principales menaces et faiblesses, les types de corruption et les priorités dans leur lutte.

Des observateurs de la CPLP pour la présidentielle bissau-guinéenne

Le chef de la diplomatie cap-verdienne, Luís Filipe Tavares a annoncé, samedi à Bissau, l’envoi d’observateurs électoraux par la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) pour l’élection présidentielle en Guinée-Bissau prévue pour le 24 novembre 2019.Le ministre des Affaires étrangères du Cap-Vert, qui préside la CPLP, a déclaré à l’issue d’une réunion avec le président sortant José Mário Vaz (candidat à sa propre succession), que sur l’invitation du gouvernement de la Guinée-Bissau, cette organisation va envoyer une importante délégation d’observateurs électoraux, sans préciser le nombre.

Luís Filipe Tavares qui a terminé samedi une visite deux jours à Bissau, a été accompagné du Secrétaire exécutif de la CPLP, l’ambassadeur du Portugal, Francisco Ribeiro Telles.

Selon lui, cette visite constitue également un signe de solidarité avec le peuple de Guinée-Bissau puisqu’il qui s’apprête à élire un nouveau président.

De son côté, le Secrétaire exécutif de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP), Francisco Ribeiro Teles a assuré que la CPLP soutient le processus électoral en Guinée-Bissau.

Saisie record de 1869 kg de cocaïne en Guinée-Bissau

L’unité antidrogue de la police judiciaire bissau-guinéenne a procédé dans la journée de lundi à une saisie record de 1869 kg de cocaïne, une opération effectuée en deux temps et dans la même ville de Canchungo, au nord du pays : 264 kg de drogue saisie durant l’après-midi et 1605 kg, le soir.Trois Colombiens, un Malien et quatre Bissau-guinéens ont été interpellés au cours de l’opération, intitulée « NAVARRA ».

La drogue se trouvait dans le faux mur de la résidence privée d’un Bissau-Guinéen qui aurait échappé à la police. Toutefois,  la police judiciaire s’est lancée aux trousses du trafiquant qui aurait fait pénétrer la drogue en Guinée-Bissau depuis deux semaines par la mer.

Cinq variétés de drogue sont retrouvées dans la saisie dont TOP, LV, OK et TBE. Selon la police, chaque kilogramme peut coûter 17.500 euros sur le marché, soit plus de 11 millions FCFA.

Guinée-Bissau : un ex-conseiller du président Vaz candidat à la présidentielle

L’ancien conseiller spécial du président bissau-guinéen et leader du Parti de la nouvelle démocratie (PND), Iaia Djaló, a été investi comme candidat à l’élection présidentielle de la Guinée-Bissau du 24 novembre, a appris APA lundi.Lors de la désignation du candidat du parti, 131 membres sur 151 du Conseil national ont voté pour Iaia Djaló et 11 ont pour Braima Cassama tandis que les neuf électeurs se sont abstenus, annonce le communiqué du PND.

Se réjouissait de la confiance que lui a accordée la direction du parti, Iaia Djaló a promis de garantir la stabilité gouvernementale et parlementaire si le peuple bissau-guinéen le désigne à son tour comme le successeur de José Mario Vaz, lui-même candidat à sa réélection.

« Nous pensons que nous servirons d’éléments pour assurer solidement l’harmonie nécessaire et la coexistence démocratique. C’est notre responsabilité et cela nous a motivés à nous représenter pour les élections présidentielles du pays », a déclaré Djaló dans le communiqué du PND.

Membre de l’actuel gouvernement du Premier ministre Aristides Gomes comme ministre du Commerce et de l’Artisanat, M. Djaló participe depuis 2005, comme candidat, à toutes les élections présidentielles de la Guinée-Bissau. 

Notant qu’il est très difficile pour le peuple bissau-guinéen de prendre une décision à l’urne, Djaló a toutefois souligné l’essentielle nécessité pour ce peuple de penser à une alternative plus crédible pour le pays. Celle-ci, ajoute le président du PND, demande une réflexion approfondie des citoyens bissau-guinéens avant de voter pour une personne qui dirigera le pays dans les cinq prochaines années.

 

Le pays a besoin en effet d’un chef d’État qui a une stabilité émotionnelle sans être mêlé dans les compromis ni dans les petits jeux parmi les différents contextes politiques, a-t-il indiqué.

Pour sa part, son camarade et challenger pour le candidat du PND, Braima Cassama, a déclaré qu’il était prêt à soutenir le développement de la démocratie interne et travailler aux côtés de Iaia Djaló pour assurer sa victoire à la présidentielle.

La présidentielle bissau-guinéenne va coûter 3,8 milliards FCFA (ministre)

La présidentielle bissau-guinéenne du 24 novembre prochain coûtera 5,9 millions d’euros, soit plus de 3,8 milliards FCFA, a annoncé lundi Odete Semedo, ministre de l’Administration territoriale et de la Gestion des élections.Ce calcul a été effectué après un processus de compression décidé par le ministère des Finances alors que le budget initial était d’environ 8,7 millions d’euros, soit 5,7 milliards de FCFA, a assuré la ministre au sortir d’une rencontre avec les partis politiques.

Le montant officiel inclut les dépenses et les dettes présentées par diverses entités participant au processus, notamment le ministère public, le ministère de la Justice, la Commission nationale électorale (CNE), les forces de défense et de sécurité, le Bureau d’appui technique au processus électoral (GTAPE) et le ministère de l’Administration territoriale et de la Gestion électorale lui-même.

La ministre Odete Semedo a toutefois souligné que les partenaires internationaux qui devaient financer une partie du budget électoral « ont déclaré catégoriquement » qu’ils ne vont plus s’endetter et que « le gouvernement doit s’engager à les rembourser promptement et de manière responsable ».

Les dettes avec les fournisseurs sont actuellement estimées à environ 900 millions de FCFA, qui ne seront payées qu’après audit, a précisé Mme Semedo.

Sur le montant global prévu pour la présidentielle, le gouvernement bissau-guinéen « finance déjà les principales dépenses » et le Portugal a déjà proposé de fournir du matériel électoral qui devrait être comptabilisé dans le budget, a-t-elle poursuivi.

Par ailleurs, a ajouté Odete Semedo, « tout est sur la bonne voie et nous espérons que le 24 novembre ne doit pas échouer ».

Présidentielle bissau-guinéenne : José Mário Vaz candidat à un second mandat

Le chef de l’Etat bissau-guinéen, José Mário Vaz, a fait part de sa décision de briguer un second mandat à la tête du pays, assurant qu’en cas de victoire il allait maintenir « la paix sociale et la tranquillité » qu’il a su instaurer durant son premier magistère.Mario Vaz qui s’adressait à ses militants lors d’un méga meeting organisé, vendredi à Bissau, a légalement terminé son premier mandat de cinq ans depuis le 23 juin dernier. Toutefois, une dérogation lui permet de rester en fonction jusqu’à l’élection d’un nouveau président de la République prévue dans un peu plus de deux mois.

Le premier tour de l’élection présidentielle en Guinée-Bissau aura lieu le 24 novembre. Si aucun candidat n’obtient pas plus de 50%, un second tour sera organisé le 5 janvier 2020.

Plusieurs candidats se sont manifestés, dont trois anciens Premiers ministres : Carlos Gomes Júnior (indépendant), Domingos Simões Pereira (Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert, PAIGC) et Umaro Sissoco Embalo, (Mouvement pour l’alternance démocratique (MADEM G-15).

De même, le leader du Parti de l’unité nationale (PUN), Idrissa Djaló, est candidat.

Crise sociale : la Guinée-Bissau signe un protocole d’entente avec les principaux syndicats

Le ministère bissau-guinéen de l’Administration publique et de la Modernisation de l’État a signé jeudi un accord qui va permettre la paix sociale avec les deux plus grandes centrales syndicales du pays, à savoir le Syndicat national des travailleurs et travailleuses de la Guinée (UNTG) et la Confédération générale des syndicats indépendants (CGSI-GB).Fatumata Djau Baldé, chef de ce département ministériel, a déclaré que le gouvernement ferait tout ce qui est en son pouvoir pour donner suite aux engagements pris. 

Ainsi, a-t-elle assuré, l’Exécutif va entamer en septembre le paiement entre autres de ses dettes dans les secteurs de l’éducation et de la santé. 

S’exprimant sur le salaire minimum de 100.000 FCFA exigé par les syndicats, la ministre a déclaré que pour satisfaire cette exigence, un travail de base entre le gouvernement et les syndicats allait être effectué pour définir conjointement un nouveau salaire minimum national.

« Parce que dans le pays, nous avons certaines institutions qui génèrent des revenus financiers considérables mais appliquent un salaire très bas à leurs employés, ce qui est très mauvais», a déploré la ministre Fatumata Djau Baldé, notant que « l’État ne peut pas permettre cela » en faisant référence aux hôtels, restaurants, … 

Par ailleurs, elle a souligné que son institution a mis un arrêt définitif sur les mises en «parachute» comme cela se faisait au cours des dernières années, avec notamment plusieurs soi-disant stagiaires qui ne maitrisaient pas les conditions de leur entrée dans la fonction publique.

Pour sa part, Julio Mendonça, secrétaire général du Syndicat national des travailleurs de Guinée (UNTG), s’est dit satisfait de l’accord conclu, notant que dès le départ c’était la raison de leur lutte même si beaucoup d’autres centrales syndicales ne l’ont pas comprise. 

Tablant sur 48 points de revendication au départ, les syndicalistes ont demandé maintenant à ce que le gouvernement s’acquitte de ses obligations au même titre que les travailleurs.

 

Ouattara sollicité pour «aider à la stabilisation» politique en Guinée-Bissau

Le président ivoirien Alassane Ouattara a été sollicité mardi à Abidjan pour « aider à la stabilisation» politique de la Guinée-Bissau qui a été secouée par une crise pendant plusieurs mois, a appris APA de source officielle dans la capitale économique ivoirienne.« Nous sommes venus encore une fois, pour non seulement remercier le président Alassane Ouattara, mais aussi pour lui demander de poursuivre le travail qu’il est en train de faire pour aider à la stabilisation de la Guinée-Bissau», a déclaré  Aristide Gomes, le premier ministre Bissau-guinéen à l’issue d’une audience au palais présidentiel d’Abidjan avec le chef de l’État ivoirien, Alassane Ouattara.

« On va réaliser au mois de novembre les élections présidentielles qui devront en principe fermer le cycle de la crise politique. Encore une fois, le président Ouattara est là pour nous servir de personnage qui va pouvoir influencer les cours des choses au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et de la communauté internationale d’une manière générale », a indiqué M. Gomes .

 «Nous comptons beaucoup sur le président Ouattara», a-t-il insisté, soutenant que le numéro un ivoirien « tient beaucoup à la stabilisation de la Guinée-Bissau et de la sous-région d’une manière générale ».

Formation d’un nouveau Gouvernement en Guinée-Bissau

Le président bissau-guinéen, José Mario Vaz, a rendu public un décret portant nomination d’un Gouvernement de 31 membres, composé de 16 ministres et de 15 secrétaires d’Etat.Selon le décret dont APA a reçu copie ce jeudi, huit femmes occupent des postes ministériels et trois autres sont secrétaires d’Etat dans ce nouveau gouvernement dirigé par le Premier ministre, Aristides Gomes.

Le Gouvernement enregistre l’arrivée de sept nouveaux ministres dont Luís Melo, qui quitte la mairie de Bissau pour diriger le ministère de la Défense et des Combattants de la liberté de la nation, Juliano Augusto Fernandes, ministre de l’Intérieur, et Suzi Barbosa, ministre des Affaires étrangères et des Collectivités.

Voici la composition du nouveau Gouvernement de la Guinée-Bissau que dirige le Premier ministre, Aristides Gomes :

Les ministres :

M. Armando Mango : ministre de la présidence du Conseil des ministres et du porte-parole du Gouvernement et des Affaires parlementaires

Mme Odete Costa Semedo : ministre de l’Administration territoriale et de la Gestion des élections

Mme Adiatu Djaló Nandinga : ministre de la Pêche

Mme Suzi Barbosa : ministre des Affaires étrangères et des Communautés

M. Luis Melo : ministre de la Défense nationale et des Combattants de la liberté de la nation

M. Juliano Augusto Fernandes : ministre de l’Intérieur

M. Geraldo João Martins : ministre de l’Economie et des Finances

M. Iaia Djaló : ministre du Commerce et de l’Industrie

 M. Dautarin Monteiro Costa : ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur

Mme Fatumata Djau Baldé : ministre de l’Administration publique et de la Modernisation de l’État

Mme Rute Monteiro : ministre de la Justice et des Droits de l’homme

Mme Magda Nely Robalo Silva : ministre de la Santé publique

Mme Cadi Seidi : ministre de la Femme, de la Famille et de la Protection sociale

Mme Nelvina Barreto : ministre de l’Agriculture et des Forêts

M. Issufo Baldé : ministre des Ressources naturelles et de l’Energie

M. Osvaldo Abreu : ministre de l’Infrastructure, du Logement et du Développement urbain

Les secrétaires d’Etat :

Mme Quité Djaló : secrétaire d’État à l’Environnement et à la Biodiversité

M. Samuel Dinis Manuel : secrétaire d’État aux Transports et aux Communications

M. Malam Bacai Júnior : secrétaire d’État aux Communautés

M. Dionísio do Reino Pereira : secrétaire d’État à la Jeunesse et aux Sports

M. José Djô : secrétaire d’État au Budget

M. Suleimane Seidi : secrétaire d’État au Trésor

M. Anaximandro Zylene Casimiro Menut : secrétaire d’État à la Gestion hospitalière

M. Garcia Bifa Bideta : secrétaire d’État à l’Enseignement supérieur et à la Recherche scientifique

Mme Catarina Taborda : secrétaire d’État au Tourisme et à l’Artisanat

M. Júlio Cesar Nosolini : secrétaire d’État à la Gestion des élections

M. Mario Saiegh : secrétaire d’État à la Sécurité et à l’Ordre public;

Mme Tomásia Manjuba : secrétaire d’État à l’Intégration régionale et à la Planification

M. Antônio Quirino Bubacar Spencer Embaló : secrétaire d’État à la Culture

M. João Mário Baticã Ferreira : secrétaire d’État à la Communication sociale

M. Armindo João Handem : secrétaire d’État aux Combattants de la liberté du pays

                          

GBissau : le mandat des forces de la Cedeao prolongé jusqu’en mars 2020

La Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a prolongé la mission de sa force d’interposition en Guinée-Bissau jusqu’en mars 2020, annonce la résolution finale du sommet des chefs d’État de l’organisation rendue publique mercredi par la représentation de l’organisation régionale à Bissau.« La conférence a finalement décidé de prolonger son mandat de l’ECOMIB pour une période de six mois à compter du 1er octobre 2019 », lit-on dans la résolution finale du 55ème Sommet des chefs d’État et de gouvernement de la Communauté tenu au Nigéria.

En ce qui concerne la situation politique de ce pays lusophone, la Cedeao souligne dans sa résolution le vœu des chefs d’Etat et de Gouvernement membres de voir le nouveau gouvernement bissau-guinéen prendre fonction ce mercredi.

Le président restera en place jusqu’à la prochaine élection « et la gestion du gouvernement sera entièrement assurée par le gouvernement constitué conformément à la Constitution de la Guinée-Bissau », précise le communiqué du bureau de la Cedeao à Bissau.

Le communiqué ajoute que « sur la base du consensus atteint par les acteurs politiques bissau-guinéens, la résolution de la Cedeao prévoit également la nomination d’un nouveau procureur général d’ici mercredi ».

Suite aux résolutions de la Cedeao, le chef d’Etat bissau-guinéen a rencontré mardi le procureur général de la République Bacari Biai et le Premier ministre Aristides Gomes.

La crise politique avait commencé en Guinée-Bissau en 2015 après que le président José Mário Vaz a limogé le Premier ministre Domingos Simoes Pereira de la tête du parti au pouvoir, le PAIGC, vainqueur des législatives en 2014. Vaz l’accusait de corruption et de népotisme.

La crise a conduit à la fermeture du parlement et, malgré la médiation de la Cedeao, le chef de l’Etat a nommé sept premiers ministres, dont un à deux reprises.

Avec la tenue des élections législatives du 10 mars dernier, la tension politique s’est accrue puisque José Mário Vaz a pris plus de trois mois pour nommer un nouveau Premier ministre et la formation conséquente du gouvernement. Cela était dû pour lui par l’impasse pour l’élection du bureau du Parlement, après les législatives de mars dernier remportées sans majorité absolue par le PAIGC.

Après une nouvelle intervention de la Cedeao, le président a finalement nommé Aristides Gomes comme Premier ministre sans pour autant avaliser le gouvernement proposé par ce dernier.

Suivant une autorisation de la Cedeao datée du 26 avril 2012, les forces d’ECOMIB sont depuis lors en Guinée-Bissau.

Elles ont pour mission d’assurer la sécurité et la protection des détenteurs des organes souverains bissau-guinéens.