VIDEO : la traque des islamistes au nord de Gao

Alors que la France a commencé à  retirer ses troupes, presque quatre mois jour pour jour après le début de son opération militaire contre les combattants islamistes au Mali, elle mène depuis dimanche 7 avril une vaste opération pour traquer les jihadistes dans une vallée au nord de la ville de Gao. Cette opération, baptisée « Gustav », est l’une des plus importantes en termes d’effectifs engagés depuis le début du conflit en janvier. Elle mobilise un millier d’hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l’artillerie, des drones et de l’aviation. Plus de 300 obus et roquettes de gros calibre découverts Lors de sa première journée, les hommes du génie ont trouvé et neutralisé environ 340 obus et roquettes de gros calibre, sommairement cachés sous des acacias le long d’un oued asséché, dans des ravins creusés par l’érosion, rapportent les envoyés spéciaux de France 2, Gérard Grizbec et Tristan Lebras. L’opération va se poursuivre au cours des prochains jours. Soldats français et maliens doivent passer au peigne fin cette vallée de vingt kilomètres de long sur deux de large, o๠des groupes jihadistes pourraient se cacher. Francetv info

Mali : offensive majeure de l’armée française au nord de Gao

Un millier d’hommes, plusieurs dizaines de blindés, des hélicoptères, de l’artillerie, des drones et de l’aviation : l’armée française a lancé dimanche, à  l’aube, au nord de la ville de Gao, une des plus importantes offensives militaires depuis le début du conflit au Mali en janvier. Baptisée «Gustav», l’opération visant à  traquer des islamistes est toujours en cours ce lundi et devrait se poursuivre plusieurs jours, selon un reporter de l’Agence France-Presse qui l’accompagne. Lors de la première journée de l’opération Gustav, le long d’un oued (rivière) asséché, aucun combattant jihadiste n’a été découvert et aucun coup de feu tiré, mais les hommes du Génie ont trouvé et neutralisé environ 340 obus et roquettes de gros calibre, sommairement cachés sous des acacias, dans des ravins creusés par l’érosion. «Nous avons encerclé cette vallée au nord de Gao, dont nous pensons qu’elle sert de base logistique aux groupes jihadistes, et nous avons commencé à  la fouiller méthodiquement», a précisé le général Bernard Barrera, commandant de la composante terrestre de la force Serval, basé à  Gao mais arrivé auprès de ses troupes en hélicoptère dimanche en fin d’après-midi. Tous les accès à  la vallée ont été bouclés et ses crêtes contrôlées à  6 heures locales (8 heures à  Paris) dimanche. Deux heures plus tard, les hommes de la 3e brigade mécanisée, commandés sur le terrain par le colonel Bruno Bert, ont entrepris la fouille d’un bois touffu, o๠les renseignements militaires estimaient que pouvait être cachée une base jihadiste. Gao, l’ancien fief jihadiste Gao, plus grande ville du nord du Mali, située à  1.200 kilomètres de Bamako, était un fief du Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), l’un des groupes islamistes armés qui ont occupé le nord du pays l’an dernier avec Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (Aqmi), jusqu’à  ce que l’opération militaire franco-africaine lancée le 11 janvier les en déloge en grande partie. La ville a cependant subi en février des attentats-suicides – les premiers de l’histoire du Mali – et a été le théâtre de violents accrochages entre les forces franco-maliennes et les jihadistes, dont le dernier en date il y a deux semaines a fait sept morts. L’opération va se poursuivre dans les prochains jours. Cette vallée de vingt kilomètres de long sur deux de large va être passée au peigne fin, en collaboration avec des soldats et des gendarmes malien, qui vont pénétrer en premier dans les campements de nomades ou des maisons de terre des habitants. «C’est le quatrième oued que nous fouillons dans la région de Gao, il y aura sans doute d’autres opérations de ce genre, mais peut-être pas de la même ampleur», a précisé le général Barrera. Quelque 4.000 soldats français sont actuellement engagés au Mali pour lutter contre les groupes islamistes armés. Mais à  compter de fin avril, ils vont entamer leur retrait jusqu’à  la fin de l’année. Il n’y en aura alors plus qu’un millier, selon Paris.