Ce n’est pas Guy-André Kieffer!

En début de semaine, quelques journaux ivoiriens publiaient des articles qui avançaient que le squelette retrouvé à  Yaokro ne pouvait être celui du journaliste. « Le patriote » avait annoncé s’être rendu sur place et avoir discuté avec les populations autochtones qui ont reconnu avoir enterré en 2004 un corps échoué sur la berge de la rivière Gorée. « Ce n’est pas le corps d’un blanc », auraient déclaré de nombreux témoins et même des personnes qui ont participé à  l’inhumation de l’inconnu. Les résultats des analyses ADN, attendus mardi et finalement publiés hier ont donc confirmé cette version. Ce n’est pas de Guy-André Kieffer. Disparu depuis le 16 avril 2004 Le 16 avril 2004, vers 13 h 15, GAK est enlevé en plein centre d’Abidjan sur le parking d’un supermarché par un commando, alors qu’il a rendez-vous avec Michel LEGRE, beau-frère de Mme Simone GBAGBO, épouse du président GBAGBO. Depuis ce jour, GAK n’a plus donné aucun signe de vie. Sa voiture a été retrouvée début mai 2004 sur le parking de l’aéroport d’Abidjan, manifestement déposée là , le jour même de sa disparition, par l’un des protagonistes de l’enlèvement. Son ordinateur portable sera retrouvé chez Michel LEGRE et saisi par le juge RAMAEL. l’enquête du juge RAMAEL a établi que Michel LEGRE a eu de nombreux entretiens téléphoniques juste avant et après l’enlèvement avec le ministère de l’économie et qu’il s’y est rendu le 16 avril 2004 dans l’après-midi pour toucher la rétribution de son forfait. l’enquête judiciaire a été enclenchée à  la suite des plaintes pour enlèvement et séquestration déposées simultanément par la famille de Guy André Kieffer , le syndicat SNJ-CGT et par Reporters sans Frontières devant les autorités judiciaires françaises et ivoiriennes. En France, elle est conduite par le juge d’instruction Patrick RAMAEL auquel a été adjoint le juge Emmanuelle DUCOS (remplacée en 2008 par le juge Nicolas BLOT). En presque 8 ans d’enquête, le juge RAMAEL s’est rendu sur place à  plus de dix reprises dans le cadre de commissions rogatoires internationales. Ses investigations ont permis de mettre rapidement en lumière le rôle de Michel Legre dans cet enlèvement : ce dernier a manifestement et volontairement servi d’appât pour attirer le journaliste dans le piège qui lui a été tendu le 16 avril 2004. Legre a donné les noms des présumés commanditaires de cet enlèvement qui sont tous des proches du couple présidentiel et du ministre de l’économie ivoirien Paul Bohoun Bouabre et de son directeur de cabinet, Aubert Zohore. Legre a livré également les noms des exécutants ayant participé à  l’enlèvement, des militaires et membres des commandos rattachés à  Mme Simonne Gbagbo. Michel Legre, mis en examen et incarcéré, s’est ensuite rétracté. Le pire pour les proches de Kieffer a été le 28 octobre 2005, soit à  l’avant-veille de la fin officielle du mandat du président GBAGBO, sa mise en liberté provisoire par les autorités ivoiriennes. Ses proches veulent « garder espoir » La famille du journaliste et en particulier son frère et son épouse ont déclaré, suite à  l’annonce des résultats leur grande déception. Ils attendent, depuis près de 8 ans maintenant, de pouvoir faire leur deuil. « Cela ne remet en rien en cause l’enquête en cours », a tenu à  préciser Me Alexis Gublin, l’avocat de Bernard Kieffer, d’autant que les investigations se sont accélérées depuis le changement de régime en Côte d’Ivoire. « Si l’ADN avait été celui de Guy-André, cela aurait signifié qu’il était mort. Nous avons cependant ce soir toujours un espoir, même s’il n’y a que 1% de chances qu’il soit toujours en vie », a positivé Osange Silou-Kieffer, l’épouse du journaliste. En tout cas, le mystère reste entier autour de cette disparition. Et ce ne sont pas les dernières « révélations » faites par le journal ivoirien « Le Nouveau Courrier » qui vont arranger la situation. On pouvait y lire à  la veille de la découverte du squelette de Yaokro, les dires d’un mystérieux témoin anonyme se prétendant issu des ex-rebelles ivoiriens et s’accusant d’avoir participé à  l’enlèvement et au meurtre de Guy-André Kieffer. Baptisé « Gorge profonde » par le journal, cet homme refait surface ce matin dans Le Nouveau Courrier pour accuser le juge français qu’il prétend avoir rencontré à  Abidjan. « Ramaà«l ne joue pas franc-jeu », accuse-t-il dans les colonnes du quotidien. Pour Le Nouveau Courrier, en tout cas, cette affaire de squelette était un « pur montage médiatique (…) un contrefeu devant les révélations faites par « Gorge profonde » (…) dans le but d’accuser le pouvoir Gbagbo.

Fait divers: II escroque des chômeurs

Fadjeme Guy dit Cherif est de nationalité béninoise. C’’est dans une villa imposante qu’il louait à  Faladiè qu’il a reçu les dossiers de plus 400 jeunes diplômés sans emplois. Ces infortunés étaient sûrs de travailler enfin et dans surtout une société importante de micro finance. Pour réussir son sale coup, Cherif travaillait avec dix huit agents commerciaux et des secrétaires, pour chercher des clients. Ces employés ne savaient pas qu’ils participaient à  une vaste escroquerie. l’escroc proposait du travail dans divers secteurs. Avec le niveau du brevet de technicien supérieur (BTS), ou le brevet technicien(BT), on pouvait aspirer à  des postes de secrétaires ou d’agents de sécurité. Les conditions à  remplir pour être retenu: payer les frais d’inscription et des frais de participation à  un séminaire qui devait précéder le recrutement. Frais d’inscription qui n’étaient pas donnés, ils pouvaient aller jusqu’à  50 000F ! Les salaires proposés à  ceux qui seraient retenus dans la société de micro finance vont de 60 000F à  120000F. De quoi faire rêver les jeunes qui se bousculaient le cabinet Western Group pour le dépôt de leur dossier le 11 au 18 juin. Mais le lundi 18 juillet, grosse surprise ! Ces jeunes ont trouvé le cabinet western groupe vidé de ses matériels. Tables, imprimante, chaises, Fadjeme Guy avait tout emporté ! Il avait disparu dans la nature avec le magot récolté pendant sa semaine très chargée. Dans le rang de 400 jeunes diplômés, la déception est grande. Les rêves s’effondrent ! Déçus, ils s’en prennent à  la secrétaire et à  certains commerciaux. Informé, le commissariat de police du 7ème arrondissement a interpellé les dix-huit commerciaux et les secrétaires qui ont aussi exploités par l’escroc. Des sans ressources spoliés Gaoussou B Coulibaly témoigne « J’ai déposé mon dossier le 11 Juillet, J’ai payé 5000 F et 50 000 respectivement frais d’inscription et frais de participation au séminaire; 50 000F parce que je suis détenteur du BTS. Quant je suis arrivé le lundi 18 juillet, jour du rendez vous avec le recruteur, ma surprise fut grande de voir que ce dernier s’était évaporé dans la nature avec notre argent. J’ai failli tomber évanoui sous le coup du choc car je voyais déjà  l’un de mes rêves brisé. Personne ne pouvait s’imaginer que cet homme est un escroc. Toujours bien habillé, il est âgé d’une quarantaine d’années et avait l’âge tout à  fait respectable et sérieux ». Mais il dit garder l’espoir puisqu’aux dernières nouvelles, l’homme est recherché par Interpol. Selon les dernières informations, il aurait mis le cap sur le Burkina Faso . Modibo Fofana Cette triste affaire rapelle que le problème du chômage est une véritable plaie pour notre société. Des milliers de jeunes nantis de leurs diplomes après de longues années d’études sont des proies faciles pour des prédateurs du genre de ce monsieur qui vit de la misère des autres.

Formation Professionnelle : 30 jeunes formés au compte du CIGEM

Déjà  6 ans au profit de la formation des jeunes maliens Créé en 2004, le désormais Centre « Guy BERT » est le fruit du partenariat du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM) et de l’Union des Industries Métallurgiques de la Région Rhône Alpes. Dés son ouverture, le centre s’est positionné sur trois filières dans lesquelles les besoins des entreprises des secteurs du BTP sont les plus pressants. Il s’agit du froid et climatisation, de la plomberie sanitaire, et du carrelage mosaà¯que. Aujourd’hui, grâce à  l’appui de ses partenaires, il compte trois autres filières de formation qui sont la maçonnerie, l’encadrement de chantier et l’électricité bâtiment. Selon la Directrice du Centre, Khady Camara, « les filières de formation retenues par le CFTPT, correspondent aux domaines dans lesquelles existe une pénurie très ressentie par les entreprises au Mali. De plus, il s’agit là  de secteurs d’activités pour lesquels les jeunes des centres urbains et périurbains manifestent un besoin réel. Le Centre de Titibougou se présente ainsi comme une solution à  l’emploi des jeunes ainsi que la promotion de l’auto emploi au Mali». Par ailleurs, l’établissement vient de bénéficier d’un appui de l’Agence Nationale pour l’Emploi, qui lui permettra d’ouvrir cette année une section électricité bâtiment. Toutes ces avancées n’auront été possibles sans l’accompagnement des partenaires du Centre. Outre les instances nationales de la formation professionnelle et le Conseil National du Patronat du Mali dont le président honoraire, Moussa Baba Coulibaly présidait la cérémonie, le CFTPT a reçu un important appui d’organisations patronales françaises. Ainsi, le CFAI de l’AFPM de la région Rhônes-Alpes en France a toujours appuyé les promoteurs du Centre. Une forte délégation de 11 personnes a fait le déplacement de Bamako pour la cérémonie de baptême du Centre au nom de Guy BERT, cadre du CFAI de Lyon, décédé en Février dernier et qui s’était beaucoup investi dans la vie du Centre. Donner les moyens aux jeunes migrants de mieux s’insérer dans la société Avant de dévoiler la nouvelle plaque de l’établissement, l’assistance a participé à  la remise de diplômes à  30 jeunes migrants de retour et de potentiels candidats pour une migration légale. 11 sont des migrants de retour et les 19 autres sont des candidats au départ reçus dans le cadre d’un projet de migration. Cette formation de 4 mois en Maçonnerie et Carrelage-mosaà¯que a été possible grâce au financement du Centre d’Information et de Gestion des Migrations. Pour le directeur du CIGEM, Abdoulaye Konaté, « la question de la migration doit désormais être autre que celle des drames humains et de mesures répressives des pays de destination ». Il s’agit donc pour le CIGEM de donner aux jeunes maliens d’aller vers une migration légale et une insertion professionnelle réussie. Un accent très fort a été porté sur l’acquisition des compétences techniques et pratiques afin d’assurer aux stagiaires sortants une opérationnalité immédiate sur le marché de l’emploi. Le parrain de la cérémonie, Moussa Balla Coulibaly a fait des bénédictions aux jeunes récipiendaires avant de leur rappeler que le premier maillon du développement d’un pays, C’’est l’ouvrier qualifié. Il leur a demandé de faire honneur à  leurs ainés et à  ceux qui ont financé leur formation en donnant du meilleur d’eux-mêmes sur le terrain pour que les métiers de second ouvrage retrouvent leur lustre d’antan. En effet, a-t-il rappeler, les ouvriers bâtiments maliens étaient autrefois les meilleurs de la sous-région en témoignent des bâtiments comme la l’Hôtel de ville, la Gare centrale ou encore la Cathédrale de Bamako.Une bourse Guy BERT a été mise en place d’une valeur de 10 000 euros qui permettra la formation de 12 nouveaux jeunes.