Grippe A/H1N1 au Mali : Aucune nouvelle infection détectée

C’’est du moins ce qui ressort des informations disponibles au niveau de la Direction nationale de la santé. Après les huit cas de Grippe A H1N1 détectés au Mali, il y a quelques semaines, la mobilisation des services de santé ne s’est pas fait attendre, afin de circonscrire la pandémie. Toutes choses qui expliquent les différentes conférences organisées sur la découverte de cette maladie au Mali, par les autorités sanitaires de notre pays. La situation est sous contrôle Objectif : prendre des dispositions pour que cette maladie ne franchise pas nos portes. Aujourd’hui, la situation est maà®trisée grâce à  la détermination et la vigilance des autorités sanitaires à  travers les investigations des experts en santé pour endiguer la maladie. C’’est dans cette optique, que nous avons approché le Dr. Kandioura Touré, Chef de section Surveillance épidémiologique à  la DNS, pour faire le point sur l’état d’évolution de cette maladie, depuis l’annonce des 8 cas détectés. Selon le Dr. Kandioura, au moment o๠nous sommes aucune nouvelle infection n’est encore enregistrée et les cas détectés se portent bien grâce à  la prise en charge correcte : « Nous n’avons pas enregistré de nouveaux cas parce que la situation est sous contrôle » affirme-t-il. Et d’encourager et d’inviter les Maliens à  renforcer les mesures de préventions pour soutenir les efforts du gouvernement. Un taux de mortalité de 0,46% Depuis le mois d’avril 2009, la grippe AH1N1 sévit sur tous les continents et donne lieu à  des épidémies dans certains pays. On compte actuellement 31 pays africains touchés avec 9.260 cas dont 43 décès, soit une mortalité de 0,46%. C’’est dire que la vitesse de propagation de la maladie est grande. Mais le nombre de cas de décès causés par la maladie est très faible. Il demeure inférieur à  1%. Il faut signaler néanmoins qu’à  l’instar de la grippe saisonnière habituelle, la grippe AH1N1 se manifeste par la fièvre, la toux, les éternuements, l’écoulement nasal, les douleurs musculaires, les maux de tête, la fatigue et les maux de gorge. Les études réalisées depuis le début de la pandémie ont montré que C’’est une maladie qui n’est pas plus grave que la grippe saisonnière. De même, l’inquiétude relative à  une mutation probable du virus n’a pas eu lieu. Les mesures préventives Par ailleurs, les mesures préventives préconisées pour limiter la propagation du virus de la grippe AH1N1 sont très simples et efficaces. Il s’agit de se couvrir le visage au moment d’éternuer ; de se laver fréquemment les mains à  l’eau et au savon particulièrement après s’être mouché ou éternué ; et contacter le Centre de santé le plus proche dès les premiers signes de toux, d’écoulement nasal, de fièvre et d’irritation de la gorge.

Grippe A en Afrique : huit cas identifiés au Mali

L’information a été donnée lors d’une conférence de presse à  la Direction nationale de santé. Conférence animée par le professeur Toumani Sidibé, Directeur national de la santé, Samba sow, Directeur du Centre National d’appui à  la Maladie, Massambou Sacko de l’OMS. Résultats confirmés par les laboratoires Selon le professeur Samba Sow, ces résultats sont rapportés par le laboratoire du centre pour développement du vaccin (CDV) et ont été confirmés par des laboratoires d’Atlanta, de Baltimore et du Maryland aux Etats Unis. Pour éviter toute panique au Mali, le conseiller technique du ministère de la santé a affirmé que toutes les dispositions étaient déjà  prises pour faire face à  cette situation. Pour les cas confirmés par la Direction Nationale de la santé et l’organisation mondiale de la santé(OMS), les dispositions nécessaires pour leur prise en charge par le traitement de Tamiflu ont été prises. Soigner avec le Tamiflu Massambou Sacko a assuré que les stocks importants de médicaments Tamiflu sont disponibles à  travers des sites sentinelles capables de détecter les cas éventuels de grippe A : « Le tamiflu est un médicament préventif et curatif ». Investigation des services techniques pour identifier tous les cas suspects Devant cette situation, les services techniques du Ministères (CNAM, DNS) et l’OMS ont lancé une opération le 8 janvier 2010. Il s’agit d’identifier les cas suspects de grippe A (H1N1) en vue d’appliquer les mesures de surveillance, de prévention et de prise en charge. Il s’agit aussi d’analyser les facteurs explicatifs de l’expansion de l’épidémie de grippe A/H1N1 en commune I du district de Bamako. Enfin, proposer des mesures de prévention et de lutte pour juguler l’épidémie. Les méthodologies utilisées par les investigateurs «Tous les membres de familles qui répondaient à  la définition des cas suspects de grippe A ont été soumis à  un prélèvement médical et mis sous traitement au Tamiflu », affirme par le professeur Samba Sow. l’existence de cas de syndromes grippaux dans l’entourage du cas sert aussi de méthodes de détection. Sur 257 personnes enquêtées dans 18 familles maliennes, 36 soufraient d’un syndrome grippal et d’une prévalence de 14 % (36/257). 11 familles étaient touchées et 2 personnes ont présenté un syndrome grippal. Mesures recommandées Pour maitriser la situation, le ministère a recommandé certaines mesures. Renforcer la surveillance dans l’ensemble des formations sanitaires du district de Bamako et des régions du Mali. Mettre en œuvre les directives de surveillance, de prévention et de prise en charge de tout cas suspect. Renforcer la sensibilisation de la population sur les mesures de prévention. Envisager une enquête plus élargie en commune I pour la détection des cas éventuels. Réviser le protocole de l’étude du CNAM ou élaborer un autre protocole pour élargir les sites sentinelles. Enfin, vacciner si possible la population du district de Bamako contre la grippe à  Influenza A de type (H1N1)

Grippe H1N1 : l’aéroport de Sénou se dote de deux caméras thermiques infrarouges

Pour surveiller et détecter le virus Il convient de signaler que notre pays, en collaboration avec la représentation de l’Organisation mondiale de la santé au Mali avec à  sa tête Dr Diallo Fatoumata Binta Tidiane, a lancé une initiative visant à  réduire la menace que représente la grippe AH1N1. Cette initiative appelle notamment à  identifier les populations les plus exposées aux risques d’épidémie et de mortalité liés à  cette grippe, à  traiter les maladies respiratoires et à  assurer la continuité des services de santé essentiels. Le virus n’étant pas encore adapté à  l’environnement malien, l’intervention est axée essentiellement sur la surveillance et la détection des cas suspects en provenance de pays infectés. C’’est dans ce cadre que se situe l’acquisition de ces caméras thermiques. La thermographie médicale est une technique de diagnostic précise, sans contact, pour qualifier et quantifier les écarts thermiques à  la surface de la peau. Développées en Suède depuis 1958 avec l’éclosion du SRAS il y a quelques années, les cameras infrarouges «FLIR » sont aujourd’hui utilisées, pour dépister chez les voyageurs entrants les éventuels cas d’infection par le virus responsable de la grippe AH1N1, du SRAS ou toutes autres infections virales. Les cameras infrarouges, outils efficaces et faciles Les caméras infrarouges « FLIR » sont des outils faciles et efficaces, pour mesurer et détecter les élévations de température corporelles sur des sujets ayant un accès de fièvre, notamment dans les cas d’infections virales, telles que la Grippe AH1N1, le SRAS, la malaria. La thermographie infrarouge permet de contrôler un grand nombre de personnes, partout et à  tout moment. Notons par ailleurs la commande de 20 autres caméras au titre de l’année 2010, pour les aéroports de Kayes, Mopti, Gao et Tombouctou, ainsi que les points d’entrée terrestres tels que les postes frontaliers avec les pays voisins du Mali. Rappelons qu’à  la date du 20 septembre 2009, 300.000 cas de grippe AH1N1, dont 3.917 cas mortels, avaient été confirmés dans 191 pays. En Afrique de l’Ouest, c’est le Cap-Vert qui a enregistré le plus grand nombre de cas avec un total de 46, le Ghana,, 10 cas et la Côte d’Ivoire 2 cas. Fort heureusement, ce sont des cas non accompagnés de décès.

 » Aucun cas de grippe A/H1N1 au Mali, mais il faut vulgariser les mesures de protection « 

C’’était lors d’une conférence de presse initiée par le réseau des communicateurs en santé. l’objectif de cette conférence, est d’impliquer les hommes de medias afin d’informer le public sur la prévention de la grippe. La Grippe A/H1N1 est une maladie contagieuse qui se transmet d’homme à  d’homme par voie aérienne et contact direct. Cette maladie peut se manifester par la fièvre, les maux de tête, le rhume, la toux, les douleurs articulaires et musculaires ainsi que des troubles digestifs. La protection de base Les mesures de protection de base contre cette pandémie sont entre autres : Se couvrir le nez et la bouche quant on tousse ou éternue. Jeter les mouchoirs à  la poubelle immédiatement après usage. Se laver les mains systématiquement à  l’eau et au savon. Se tenir à  une distance d’au moins deux mètres par rapport à  un sujet suspect, pour éviter d’entrer en contact avec les gouttelettes sécrétées. Limiter autant que possible les contacts avec les suspects. Les voyageurs présentant des signes suspects doivent se présenter au poste de santé à  l’entrée (aéroport, auto gare, etc.). Devant tout cas de symptômes de type grippal, consulter immédiatement un médecin, signaler les cas de décès suspects aux autorités sanitaires et ou à  toutes autres autorités compétentes. Dispositions frontalières Au delà  de ses mesures, le Docteur Touré a ajouté que d’autres dispositions sont prises au niveau de 20 points d’entrée du pays (aériens et terrestres) mais l’attention est focalisée sur l’aéroport, point d’entrée et risques de contamination rapide. « Deux cas confirmés en Côte d’Ivoire, qui fait frontière au Mali, les mesures de surveillance épidémiologique doivent être renforcées » insiste t-il. Tout cas de suspect sera référé au CHU du point G précisément au service d’infectiologie. Propagation rapide A noter que C’’est un virus dont la propagation est plus rapide que la grippe aviaire mais la mortalité n’est pas élevée. La grippe aviaire elle se propage lentement avec une mortalité élevée. Les confrères n’ont pas tari des questions pour exprimer leur préoccupation. «A quant le vaccin au Mali ? Existe t-il des stocks de médicaments en cas de suspects, quelles sont les mesures prises pour les lieux publics tels que le terrain de foot, les marchés, l’écoles etc… L’OMS renforce le dispositif de prévention En réponse, Dr Kandioura a assuré que 16 boites de Tamiflu (médicaments) ont été donnés par l’OMS au Ministère de la santé, avec du matériel de protection pour faire face aux cas. Quant au vaccin, M. Touré a avoué que les vaccins inventés par les chinois ne répondent pas aux besoins des occidentaux et des Américains à  plus forte raison les Africains. Néammoins, le Mali a fait des commandes.

Grippe Porcine : une pandémie qui alerte l’Afrique

La grippe porcine a fait son apparition au Mexique. Cette nouvelle maladie inquiète et pourrait gagner du terrain en Afrique selon l’OMS. Après le Mexique, les Etats-Unis, le Canada,la Chine et l’Afrique du Sud, la Côte d’Ivoire a été touchée à  son tour. Il est à  craindre que la propagation du virus ne se mondialise dans ce village planétaire o๠les mouvements de populations sont devenus particulièrement importants. L’organisation mondiale de la Santé (OMS), qui a déclenché son niveau d’alerte, pense qu’aucun pays n’est à  l’abri. Partout, c’est le branle-bas de combat et des mesures de précautions sont prises pour faire barrage à  l’expansion du virus. Au Mali des mesures ont été prises aux différents points d’entrées du pays tels que les aéroports de Bamako, de Mopti et de Tombouctou et aux frontières avec des postes de contrôle médicaux. Selon le Dr Massambou Sacko du service de lutte contre les maladies transmissibles du Point G, les dispositions techniques ont été mises en place par l’Oms en collaboration avec le ministère de la Santé de l’élevage de protection civile et l’intérieur et de l’administration territoriale. Côté santé humaine, le Dr Sacko rassure que les médicaments contre le virus et les matériels de protections sont disponibles : un stock de « Tamiflu », environ 927 boites (médicaments) ont été offerts par l’organisation mondiale de la santé. En outre, 24 chefs de districts sanitaires ont bénéficié d’une formation pour palier aux cas éventuels. En cas de découverte de la grippe H1N1, les centres de santés sont ciblés pour la prise charge des patients. Il s’agit du centre universitaire du Point G et de références au Mali. « Quand la case de ton voisin prend feu, arrose d’eau la tienne» adage Bambara La découverte de cas en coté d’Ivoire fait le Mali un pays à  risque. Pour ce la nous sommes allés voir, lundi 27 juillet, du côté du service de l’épidémiologie de la direction nationale de la santé. Histoire de savoir ce qui se fait, ou ce qu’on compte faire, si jamais le virus débarquait Au pays. A 11 h 35, nous étions donc dans les locaux du département Là , dans le bureau du chargé : il était absent. Deux jours de va vient. Finalement nous nous rabattus sur le ministère de l’élevage et de la pèche o๠il existe le comité de coordination de lutte contre la grippe aviaire mais aussi la grippe porcine. Issa Touré, conseiller technique de ce ministère s’est entretenu avec nous sur le plan de la santé animale. Selon lui, le fait que cette maladie ait pris l’appellation grippe porcine ne veut pas dire forcement qu’elle est d’origine animale. Elle doit son appellation avec le virus du porc que l’on appelait grippe porcine. . Quant aux mesures prises, à  leur niveau, le comité de lutte contre la grippe se réunit tout les mercredis c’est-à -dire une fois par semaine. « Nous sommes à  la 9è réunion pour la grippe Hn1n1 et à  la 184ème réunion pour la grippe aviaire, pour le moment aucun cas n’est détecté sur le coté santé animale », a signalé M Touré. Plusieurs cas déjà  détectés dans le monde A rappeler que depuis son apparition au Mexique le 24 avril, ce virus a déjà  provoqué environ 150 décès et des milliers de cas à  travers le reste du monde. Des cas avérés ou suspects ont été détectés aux Etats-Unis, au Canada, en Espagne, en Australie, en Israà«l, et en Côte d’Ivoire. A l’origine de la maladie, le virus A de type H1N1 qui se transmet d’homme à  homme par voie respiratoire. l’OMS décrivait le virus comme un nouveau sous-type de A/H1N1 jamais détecté auparavant ni chez le porc, ni chez l’homme. Les symptômes de la grippe porcine sont identiques à  ceux de la grippe saisonnière. Ils se caractérisent par une fièvre, des maux de tête, des courbatures … Selon l’organisation de la santé, le virus responsable des cas humains récents de grippe porcine est sensible aux molécules d’oselatmivir (commercialisées sous le nom de Tamiflu) et de Zanamivir (dont le nom commercial est le Relenza). Pour être efficace, le Tamiflu doit être pris au plus tard 48 heures après l’apparition des premiers symptômes, indique le laboratoire Roche qui le fabrique. Vers un vaccin anti-grippe porcine ? Plusieurs autres laboratoires indiquent que les premières doses d’un vaccin ne seront pas disponibles avant 4 mois. Mais ce délai reste à  confirmer en fonction des caractéristiques de la souche. En attendant, les professionnels de santé recommandent fortement le respect des règles d’hygiènes élémentaires (se laver les mains, éviter les contacts physiques…). Si l’OMS indique que le virus pourrait devenir plus dangereux, elle affirme également qu’une pandémie peut encore être évitée.

Médecine animale au Mali : quel impact sur la santé publique ?

Depuis quelques années, les maladies d’origine animale comme la vache folle, la grippe aviaire ou porcine, se sont multipliées dans le monde alors que toutes n’ont pas encore trouvé de vaccin ! Si une équipe de chercheurs américains a récemment expérimenté un vaccin contre la grippe aviaire, la santé reste un défi dans ce domaine et ces pathologies nouvelles peuvent permettre l’ouverture d’un marché sous régional et peut-être international… Gare à  la contrefaçon de médicaments Il existe aujourd’hui un problème de contrefaçons de médicaments et la multiplication de ce qu’on a appelé les pharmacies « parterres » liées au pouvoir d’achat faible d’une frange de la population. Ces pharmacies « parterres » constituent un réel danger pour la médecine vétérinaire, mais aussi humaine. Ainsi, l’utilisation de certaines substances médicales pour animaux consommables peuvent influer la santé de l’espèce humaine qui en consomme tous les produits dérivés tel que le lait, la viande ou les œufs. Un membre de l’association des vétérinaires s’explique : « Il existe une réglementation des médicaments utilisés pour certaines espèces animales. La direction de la pharmacie et des médicaments du Mali agit sur leur commercialisation. Aucun médicament ne doit être vendu sur le territoire avant enregistrement ! ». La contrefaçon de médicaments peut-elle entrainer des pathologies de type H1N1 ou grippe aviaire… ? Pas immédiatement, répondent les vétérinaires. Certaines de ces maladies récentes sont plutôt nées d’une mauvaise alimentation des animaux. Mais pour fiabiliser la qualité des médicaments vétérinaires, les médecins préconisent l’utilisation de médicaments dont la traçabilité est connue, c’est-à -dire préenregistrés et vendus en pharmacie et non sur les boulevards ou au marché. La confusion ne doit plus exister pour des médicaments qui risquent d’être vendus aux hommes. Face à  ces dangers et confusions, l’association des vétérinaires du Mali s’engage à  surveiller de près l’entretien des espèces animales au Mali. Si l’on veut lutter efficacement contre les maladies d’origine animales, il faut une protection accrue des bêtes. La viande, le poisson, le lait, les œufs, le fromage doivent faire l’objet de contrôles stricts ! Notamment la traçabilité. Il faut une harmonisation de cette traçabilité au niveau sous-régional. La lutte contre la contrefaçon de médicaments vétérinaires fait partie du défi, de même que l’éradication complète des pharmacies « parterres ». A terme, C’’est sur les hommes qu’elles ont auront un effet dévastateur… Heureusement, des campagnes de vaccination sont régulièrement menées par l’association des vétérinaires du Mali, sous la tutelle du ministère de la santé. Grâce aux efforts des acteurs du monde animal, les risques de contagion sont pour l’instant limités. Toutefois, un niveau d’alerte a été lancé contre la pénétration de la grippe porcine ou virus H1N1 dans le paysÂ