Maouloud : une fête qui s’impose

Le 1er  décembre, qui correspond au douzième jour du mois « Rabi’ Al Awwal » du calendrier lunaire, la communauté musulmane célébrera le Maouloud qui est la célébration de la naissance du Prophète Muhammed. Quasiment méconnue il y a encore quelques années, cette fête connait de plus en plus d’ampleur. Pourquoi un tel engouement ?

 Les milieux religieux de la capitale malienne sont en pleine effervescence depuis une semaine. Des prêches des leaders religieux, des conférences de théoriciens, et des discussions au sein des familles ont lieu autour de la célébration du Maouloud. Il y a encore dix ans, cette célébration était quasi-invisible dans la capitale malienne. « Le Maouloud, c’est la naissance du dernier messager d’Allah, le prophète Mohamed. Le Maouloud doit être célébré et pour cela nous avons deux arguments. Il y a des arguments naturels qui n’ont pas besoin d’être écrit pour exister. C’est simplement la naissance d’un homme qui a changé le cours de l’Histoire. L’autre argument, est ce que les hadiths en disent », affirme Mohamed Macky Bah, Président de l’Union des Jeunes Musulmans du Mali (UJMMA), et secrétaire général du groupement des leaders spirituels du Mali. « Il est important de placer dans le contexte cette naissance du prophète. Nous célébrons la naissance de celui qui a reçu la révélation divine après le Prophète Issa. C’est la grandeur de l’homme qui est célébré », assure t-il.

Remise en question

 Ils sont pourtant nombreux ceux qui, bien que croyant au message du dernier Prophète, ont du mal avec la célébration de sa naissanceAinsi, une branche de l’Islam, les wahhabites, refuse formellement de la célébrer. Selon Abdoul Bakr Haidara, imam et enseignant à la Medersa « Maison de l’Espoir » à Kabala « le prophète n’a jamais célébré son anniversaire. Les compagnons du Prophète Abu Bakr, Usman, Umar et Ali n’ont pas non plus célébré cet anniversaire. Pour moi, c’est une innovation, une « bidah ». « Ce qui importe réellement, c’est la forme de la célébration » selon Chouala Bayaya Haidara, guide spirituel chiite. « C’est évident que si la célébration consiste à faire des choses « haram », c’est-à-dire expressément détestées de Dieu, sa célébration est illégitime. Dieu nous exhorte à faire ce qui est bien justement. Peu importe la manière ».

 

IBK et Haïdara s’expliquent?

Le guide spirituel, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara aurait menacé les autorités dans sa prêche à  l’endroit des fidèles lors de la célébration du baptême du Maouloud le mercredi 30 décembre dernier o๠il a fait le plein du stade du 26 mars et ce malgré l’instauration de l’Etat d’urgence. “Nul ne peut nous intimider ! Le “Maouloud” ne cessera d’être célébré au Mali que lorsque les hommes de valeur cesseront d’y vivre. Or, des hommes de valeur, il y en aura toujours au Mali! Le jour o๠un président de la République tentera d’interdire le “Maouloud”, Dieu l’évincera immédiatement de son poste!” avait martelé Haà¯dara. Une sorite pour le moins musclée à  en croire les réactions entendues de part et d’autres dans la capitale. Pour certains, il aurait même menacé de porter un « imam » au sommet de la magistrature suprême. L’information comme on pouvait s’y attendre s’est répandue comme une traà®née de poudre et a finalement été portée certainement aux oreilles du chef d’Etat, Ibrahim Boubacar Keà¯ta. Les réactions ne se feront pas attendre. Selon des sites d’information, Chérif Ousmane Madani Haà¯dara a révélé au cours d’une réunion d’évaluation sur la manifestation du Maouloud avec ses camarades du regroupement des leaders religieux avoir rencontré hier dans la journée le président de la République. Ibrahim Boubacar Keà¯ta, aurait présenté ses excuses au guide religieux pour les désagréments qu’auraient causés les autorités quant à  l’organisation de la grande prêche du Maouloud. Mieux, IBK aurait même donner des explications à  Haà¯dara sur son absence ce jour-ci. Si la constitution du 25 février 1992 stipule en son article 25, alinéa 1 que: « Le Mali est une République indépendante, souveraine, indivisible, démocratique, laà¯que et sociale », force est de constater que l’écart est plutôt énorme entre les dispositions du texte et la réalité. Le Mali est-il un pays vraiment laà¯c?

« La mauvaise application de la décentralisation nous a mené où nous sommes »

Le Président de la quatrième institution de la République n’y va pas par quatre chemins. Il était ce jeudi 28 Aout l’invité de la Jeune Chambre Internationale Bamako Elite dans le cadre du lancement de son projet « Je suis Malien, je m’engage pour la paix et la réconciliation ». Face à  un public nombreux, il est revenu sur ce qui constitue, selon lui, les causes profondes de la crise que traverse le Mali, en particulier la question de la rébellion. « C’’est la mauvaise application de la décentralisation qui nous a mené o๠nous sommes » a martelé Oumarou Ag Ibrahim Haà¯dara pour qui « le Mali a des textes parfaits » mais leur application fait largement défaut. « Je suis frustré de voir que des pays voisins sont venus s’inspirer de ce que le Mali faisait. Aujourd’hui, ils sont largement en avance sur nous. Notre décentralisation n’est pas effective sur le terrain. La loi parle de « concomitance entre ressources et compétences, or l’Etat central ne veut rien lâcher et les collectivités se retrouvent à  jongler. Il n’y a pas d’harmonisation entre les actions locales et les plans de développement de l’Etat », expliquera-t-il. « Comment voulez-vous qu’une commune qui n’a pas les coudées franches pour faire des investissements pour le bien-être de sa population, sa sécurité, etc. puisse se développer alors que l’Etat de son côté se désengage de plus en plus ?», se demande-t-il. « La décentralisation est une espèce d’autonomie » Or, toujours selon le Président du HCC, « la décentralisation a été la réponse faite aux revendications indépendantistes de certaines populations des régions du Mali. l’Etat a décidé de ne pas limiter la réforme à  Tombouctou, Gao et Kidal, mais de l’étendre à  tout le pays. Sauf qu’après, rien ne s’est passé, ou presque… Depuis les années 60, pas un seul kilomètre de goudron n’a été posé dans la région de Tombouctou. Des situations qui font qu’aujourd’hui, les gens ne croient plus en la décentralisation, et prennent les armes pour obtenir un statut qui leur permet de se prendre en charge. Ce qui n’a pas été compris, C’’est que la décentralisation bien appliquée est une forme d’autonomie ». Il précisera cependant que cette décentralisation bien appliquée doit l’être partout au Mali, « autant à  Kidal qu’à  Kénieba ». La crise qui a commencé en 2012 a, selon M. Haà¯dara, montré un visage nouveau des groupes armés au nord du Mali. Auparavant, C’’était des groupes de jeunes qui avaient des velléités indépendantistes parce qu’ils voulaient accélérer les efforts de développement de leurs contrées. Mais cette nouvelle guerre a été menée par « des multimilliardaires qui ont les moyens grâce aux trafics en tous genres, à  la drogue. Face à  eux, quelques soient les efforts que nous faisons pour notre armée, ce sera très difficile ». Et le Président d’appeler les jeunes et tous les Maliens à  s’investir personnellement pour la paix. Au nord, les gens « sont fatigués de cette guerre », ils veulent rentrer chez eux et continuer leur vie. Mais il faut, pour que la stabilité revienne et dure que soient tués les maux qui servent de terreau aux extrémismes. « Ces gens cultivent des notions qui sont inconnues chez nous, haine raciale, opposition Nord-Sud, communautarisme… Nous ne devons pas les laisser nous diviser » conclura-t-il.

Brèves : Chérif Haidara appelle à la Paix

Ousmane Madani Chérif Haidara appelle à  la paix Les évènements du 21 mai à  Kidal n’ont laissé aucun malien indifférent. Intervenant sur une radio, le guide religieux Chérif Ousmane Haidara a déploré le recours aux armes à  Kidal et s’incline devant la mémoire des soldats tombés. Le leader du mouvement Ançar Dine salue l’engagement de nos militaires sur le théâtre des opérations et propose des pistes de sortie de crise. Selon lui, les parties doivent privilégier le dialogue. « Des messages de paix, de cohésion, et d’entente doivent être au C’œur de toutes nos démarches surtout en cette période o๠le pays traverse une situation de crise. Il est de notre devoir de privilégier le dialogue », soutient Chérif Ousmane Haidara. Pour y parvenir, les Maliens doivent avoir l’humilité de s’asseoir autour d’une table et de s’expliquer. l’UE et la Suisse donne un nouveau souffle au patrimoine culturel du Nord l’Union Européenne et la Suisse viennent en aide à  l’héritage culturel du Mali. Les deux partenaires financiers européens mettent à  la disposition de l’UNESCO une enveloppe de 858 millions de FCFA pour la reconstruction du patrimoine culturel du Nord. Ces richesses culturelles ont été saccagées dans la période de l’occupation des djihadistes dans le septentrion malien. Cet accord est la concrétisation du financement par l’Union Européenne et de la Suisse du projet de réhabilitation et de revitalisation de notre patrimoine national. Le ministre de la culture, Mme Ndiaye Ramatoulaye Diallo quant à  elle, a assuré que son département fera de ce domaine un moteur de développement économique et social.

Affaire PMU Mali: Haidara hume la liberté

C’’est à  Lafiabougou que le directeur général de Pmu Mali s’est rendu tout de suite après son élargissement. Bien portant, du moins en apparence, l’homme a préféré se diriger dans la grande famille pour remercier ses parents et recueillir leurs bénédictions. A frou-frou carré o๠vivent ses parents, ce fut un ouf de soulagement. Du terrain bélier au terminus des cars Sotrama en passant par Mayanga Tourné, les amis d’enfance, les voisins et les jeunes n’ont pas hésité à  envahir la maison des Haidara pour saluer et encourager ce frère qui, du temps de la splendeur, aidait et casait des personnes en quête de boulot. Des collaborateurs qui lui doivent leur intégration à  Pmu Mali ont aussi tenu à  faire le déplacement pour ne pas rater ce moment historique. Il n’y en avait que pour « Drissa » comme l’appellent les intimes. Le DG libre de tout mouvement ne prit congé des siens qu’en fin de soirée pour rejoindre son domicile à  Bacodjicoroni ACI. Libéré pour des raisons médicales et suite à  la pertinence de justifications pertinentes, Drissa Haidara est autorisé à  voyager. Il devrait dans les quarante huit heures s’envoler pour l’Europe o๠l’attendent ses médecins. Pour rappel, Drissa Haidara a été placé sous mandat de dépôt suite à  des fautes de gestion portant sur trente six milliards et ce entre 2006 et 2011. Devant les enquêteurs du pôle économique, il avait réussi à  démonter le puzzle en justifiant la destination de plus de 34 milliards. Après six mois passés dans la citadelle du silence o๠il supportait stoà¯quement ce qui lui est arrivé, Drissa Haidara recouvre la liberté. Aujourd’hui, ses proches se demandent quel sort lui réservent les autorités puisque son poste reste vacant et mieux il n’a pas jusqu’ici été démis de ses fonctions.

Maouloud 2014 : le secret de la forte mobilisation d’Ançar Dine

Le stade du 26 Mars était plein à  craquer dans la nuit du 13 janvier et il était difficile de se frayer un chemin pour y prendre place. Ils sont venus de partout pour célébrer la naissance du prophète Mahomet (PSL), autour de leur guide spirituel Cherif Ousmane Madani Haidara dit « Bani ». Auparavant, l’évènement se déroulait au stade omnisport Modibo Keita de Bamako. Malheureusement en 2011, 36 fidèles ont trouvé la mort lors d’une bousculade. Depuis lors, c’est le stade du 26 mars avec une capacité de 50.000 places qui abrite cette cérémonie avec des mesures sécuritaires renforcées. Cette forte mobilisation autour de ce grand prêcheur suscite beaucoup d’interrogations chez des observateurs de vie politique et religieuse. Selon le président de la Fédération d’Ancar Dine Adama Diawara, malien basé en Cote d’Ivoire, on dénombre environ 2,5 millions membres dans le monde. La fédération a un secrétariat exécutif ou chaque membre du bureau joue pleinement son rôle dans l’organisation du Maouloud et Ziara à  Tamani chez Ousmane Cherif Haidara. Une bonne organisation Aujourd’hui, la réussite de cette grande mobilisation réside dans sa bonne organisation. D’après Adama Diawara, il existe aussi une caisse d’épargne servant d’abri financier aux membres. A cela s’ajoute l’agence de voyage Cherifila, la boulangerie, des centres de santé, des restaurants, etc. Ançar Dine emploie plus d’une cinquantaine de personnes. « La mobilisation de près de soixante mille personnes n’est qu’une petite affaire pour la Fédération qui compte plus de deux millions de fidèles » a déclaré Yaya Guindo membre d’Ancar Dine. Cette année, les fidèles sont venus de 24 pays d’Afrique, d’Europe et d’Asie. Et les autorités maliennes ne sont pas restées en marge de la cérémonie, ce qui explique la forte présence des membres du gouvernement du Mali. Le guide Cherif Madani Haidara a prêché pour la paix, la réconciliation la justice sociale et la bonne gouvernance. Selon Bani, c’est le soubassement de la stabilité et du développement d’une nation. « Il faut que les autorités actuelles retiennent cela s’ils veulent durer aux affaires », a-t-il dit. Il s’est appesanti sur l’équité de la justice. « La justice ne doit pas être seulement au service et en faveur des riches au détriment des pauvres, elle doit être rendue conformément à  la loi », a affirmé le guide d’Ançar Dine International.

Affaire PMU Mali : en quête de preuves…

Idrissa Haidara est serein. Face aux enquêteurs du Pôle économique, il répond avec précision et assurance. Le contrat d’impression portant sur 19 milliards, il le justifie par une décision paraphée par l’ancien président Alpha Oumar Konaré. Le document, jamais remis en cause par ATT, fait du recherché Alou Tomota, l’adjudicataire du juteux marché d’impression de PMU Mali. Autres révélations : au lendemain du coup d’Etat, les putschistes l’ont convoqué à  Kati et le Directeur Général s’est vu obligé de leur verser 8 millions de CFA. Aussi quatre anciens ministres ont déjà  été entendus cette semaine sur ce dossier brûlant qui requiert d’après le rapport du Bureau du Vérificateur Général les auditions des ex-Directeurs Généraux de la Police et de la Sûreté d’Etat et des cadres du ministère de la justice. Les membres du conseil d’administration indûment bénéficiaires de 7200 litres de carburant et de 137 millions de CFA doivent passer chez les limiers du Pôle économique qui refuse du monde. Les amis du DG interpellé témoignent leur sympathie à  cet homme courtois et discret. A PMU Mali, les agents se demandent à  qui le tour puisque deux cadres ont été cueillis ces dernières quarante huit heures pour détournement de 18 et 36 millions de CFA. Ils avaient été sommés de rembourser par le DG. Un PDG dans la tourmente Signalons qu’à  Badalabougou, fief d’Idrissa Haidara, l’affaire attriste tout le monde à  commencer par les gérants de la mosquée qui multiplient les prières pour l’élargissement du DG de PMU Mali. Le sieur Haidara devait d’ailleurs inaugurer dans quelques semaines une mosquée financée par ses soins dans son village natal à  Kéllé. Sa famille a proposé une transaction financière pour le tirer d’affaire mais Idrissa Haidara l’a rejeté pour prouver son innocence et exiger que la lumière soit faite sur ce montant colossal de 36 milliards. Assisté par un avocat du barreau de Dakar avec qui il a fait ses humanités, il dépoussière des preuves administratives assez gênantes et un enquêteur n’a pas manqué de lui signifier qu’il aurait mieux fait en amont de mettre ses pièces justificatives à  leur disposition pour éviter ces tracasseries judiciaires. Des sources proches de l’enquête renseignent que samedi, Idrissa Haidara sera fixé sur son sort. Pour rappel, C’’est le rapport du Bureau du Vérificateur Général qui l’accuse de mauvaise gestion, de détournements de fonds et de contournements de procédures délectant ainsi PMU Mali de 36 milliards CFA sur la période 2006-2011. Ancien de la BDM, Idrissa Haidara a vécu pendant trois ans en France d’o๠il est revenu avec le projet de PMU Mali S.A.E.M qu’il a porté, concrétisé et pérennisé jusqu’à  offrir à  cette institution vitale à  l’Etat un siège ultra moderne en 2010.

Baba Akib Haidara, nouveau Médiateur de la République

Né le 28 octobre 1933 à  Brazzaville (Congo), le tout nouveau Médiateur de la République est un scientifique chevronné, doté des qualités de sagesse nécessaires pour diriger cette institution pour 7 ans. ll fait partie des tout premiers cadres nationaux ayant répondu à  l’appel lancé par le président Modibo KEIàA à  tous les Maliens de l’Extérieur à  rejoindre ceux de l’intérieur pour participer à  la construction de la jeune République du Mali. Dès la fin de ses études supérieures, il s’est mis au service de son pays comme enseignant. Au plan national : Dans les années l960 et début 1970, il a participé très activement au développement du nouveau système éducatif national. En plus de ses tâches d’enseignement au Lycée Askia Mohamed, il contribué à  la conception et à  la mise en œuvre de la Réforme de 1962. Il est le premier auteur Malien de manuels scolaires, en physique et chimie, adaptés aux programmes officiels issus de cette Réforme. La sortie du premier manuel fut saluée par les autorités nationales de l’époque, notamment le Président Modibo Keita. Par la suite il a été, successivement, Directeur de l’ancienne Ecole des Travaux Publics (ETP) dont il assurera la transformation en Ecole Nationale d’ingénieurs (ENI), puis Directeur général de l’Enseignement technique et professionnel et enfin Directeur général des Enseignements supérieurs et de la Recherche scientifique. Après sa retraite prise en 1993, il continue de mener diverses activités intellectuelles et culturelles. Ainsi, il dirigea en 2005/2006, un groupe de réflexion sur l’enseignement supérieur au Mali qui a produit un Rapport intitulé : « l’Enseignement supérieur en question » ; il présida et anima le Comité national d’organisation pour l’élection de Tombouctou parmi les Nouvelles Sept Merveilles du Monde en 2007; et membre et Président du Conseil Supérieur de l’Education en 2009. Sur le plan international, il dispose d’une longue et riche expérience en matière de coopération régionale et internationale acquise, pour l’essentiel, au sein de l’UNESCO o๠il a assumé des responsabilités larges et variées, dans le secteur de l’Education, tant au siège de l’Organisation à  paris que sur le terrain en Afrique, basé à  Dakar (BREDA); Coordonnateur Régional de l’UNESCO pour l’Afrique; Représentant du Mali au Conseil Exécutif de cette Organisation (1993 à  1997) dont il présida la Commission administrative et financière jusqu’à  la 29è session de la Conférence générale de I’UNESCO sur le droit de vote des Etats membres. Au plan régional, il a présidé, en 1995, le Jury international de recrutement de l’UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest). Au niveau de I’UNESCO, il a eu à  assumer des fonctions spéciales, d’abord, comme Secrétaire général de la quatrième Conférence internationale sur l’éducation des adultes (Maison de l’UNESCO, 1985) ; de la Conférence intergouvernementale sur l’éducation pour la compréhension, la coopération et la paix internationales et l’éducation relative aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, en vue de développer un état d’esprit favorable au renforcement de la sécurité et au désarmement (Maison de l’UNESCO, 1983); aussi, comme Membre de l’équipe du Secrétariat de l’UNESCO, à  la deuxième Conférence des Ministre chargés de l’application de la science et de la technologie au développement en Afrique, CASTAFRICA ll ( Arusha, Tanzanie, 1987). Membre de l’US RDA Politiquement, il est membre du Parti de l’Indépendance l’US RDA et, à  ce titre, a été candidat à  l’élection présidentielle de 1992. Nommé Président d’honneur de l’USRDA en 2009, il a été vice président d’honneur de 2006 à  2009 et Secrétaire général de la section USRDA de Tombouctou de 1997 à  2007. Il préside depuis 2011 le conseil des sages de l’UM RDA. Cette riche carrière s’appuie sur un solide parcours universitaire sanctionné par plusieurs diplômes, notamment, un Doctorat en sciences physiques obtenu à  l’Université de Paris-Jussieu en 1968, d’un diplôme d’études approfondies en Spectronomie à  Paris- Jussieu, d’une licence d’enseignement de physique-chimie à  l’université de Grenoble, et d’un diplôme d’études supérieures de mathématiques, physique et chimie à  l’Université de Paris Sorbonne. Comme distinctions honorifiques, M. Baba Akhib Hà€|DARA est Commandeur de l’Ordre National du Mali (2010), Officier de l’Ordre National du Mali (2003), Chevalier de l’Ordre National du Mali (1973). Il est aussi Commandeur de l’Ordre du Lion du Sénégal (1996), et Commandeur de l’Ordre National de la Guinée (1981). M. HAIDARA est père de six enfants

L’irrésistible ascension politique de Chato…

On la voit partout sur les écrans de TV5, France 24 et cela depuis le début de la crise au Nord. Tous se souviennent de la virulence avec laquelle Mme Haidara Aichata Cissé, député de Bourem ( dans la région de Gao) a réagi avec véhémence aux propos de Moussa Ag Assarid, porte parole du MNLA. Pour elle, le MNLA est le seul responsable de la présence des terroristes au nord et de la crise que traverse le Mali… De retour à  Bamako, Chato, telle qu’on la surnomme, a fait un coming back triomphal, acclamée par les populations de Bourem, de Tombouctout ou encore de Gao. « Animal politique » Il est rare de voir une femme aussi active qu’elle sur le plan politique, à  l’inverse de ses consœurs ministres ou militantes associatives confinées aux réunions d’atelier : « Aujourd’hui je suis députée et cela me permet de faire des choses, de changer des choses, et de pouvoir m’exprimer… », évoquait-elle lors d’un entretien sur l’ORTM, la chaà®ne nationale. Mais Chato va encore plus loin et ne s‘en laisse pas conter. Elle est de tous les voyages d’importance. Que ce soit avec ses pairs députés ou avec les autorités de transition. Présente au 20è sommet de l’Union Africaine à  Addis Abeba, le 27 janvier 2013, elle a fait une apparition remarquée aux côtés du Président par intérim Dioncounda Traoré. Elle accompagne aussi le Premier ministre Django Cissoko en tournée à  Bruxelles et à  Paris ce 19 février. l’initiative, elle l’ avait déjà  faite au Parlement Européen à  Bruxelles avec ses pairs de l’Assemblée Nationale, dont l’honorable Assarid Ag Imbarcawane, et d’autres comme son mari, Hadj Baba Haidara, député élu lui à  Tombouctou. Membre du collectif des « Elus du Nord« , crée suite à  l’occupation des régions nord du Mali par les jihadistes d’Ansar Dine ou du Mujao, Chato soutenait vivement l’intervention française pour libérer le nord : « On a assez dialogué, l’heure n’est plus à  la parole mais à  l’action », a t-elle clamé plusieurs fois et notamment au Forum de la Coalition pour le Mali en décembre 2012. «Â Tout sauf le MNLA… » Mais l’honorable député, par ailleurs femme d’affaires, propriétaire de l’agence de voyage Wanitours, semble prendre un autre virage. Elle a ainsi mis en garde la France contre toute négociation avec le MNLA. «Â Attention, il faut que l’on soit très vigilant. Nous ne pouvons pas combattre ces gens là  et nous asseoir avec eux et dialoguer… ». Pourquoi Chato s’agite t-elle autant ? Pour beaucoup d’observateurs, C’’est une femme de grande ambition qui n’en restera pas là . «Â  Elle a non seulement du bagout, des moyens, mais aussi une virulence dans le discours qui peut séduire, comme énerver.. », commente cet éditorialiste. Pour Moussa B, Chato s’affiche trop sur les écrans de télévision et cache mal son jeu de s’imposer lors de législatives à  venir. Populaire, ambitieuse, volontaire, charismatique, enthousiaste, tels sont les adjectifs qui qualifient souvent cette femme qu’on a vu assister au déjeuner spécial en l’honneur de François Hollande, lors de son passage éclair au Mali. Ou remettre des dons aux populations de Tombouctou après la libération de la ville par les forces armées françaises, le tout à  grands renfort de communication médiatique et de liesse populaire. «Â Qui m’aime me suive… » Hermétique aux critiques, qui la décrivent comme une héritière de l’ancien régime, ou encore critiquée sur son élection à  l’Assemblée nationale, Chato a compris que rien ne se faisait, ni s’obtenait sans une communication efficace et bien huilée. Adepte des médias, son apparence ne laisse pas indifférent. Toujours vêtue de boubous amples et d’ ornements sonhrai, son ethnie d’origine, elle se veut ambassadrice de la culture du nord et il est bien difficile de faire l’impasse sur cette grande dame, au teint noir et au sourire étincelant… Quant à  ses détracteurs, ils n’ont pas fini d’entendre parler de Chato, et pas seulement dans le plaidoyer pour le Nord. Elle pourrait demain devenir l’une des femmes de poigne, apte à  briguer les postes au plus au niveau de l’Etat et pourquoi pas la magistrature suprême un jour. Car pour Chato, la campagne a déjà  commencé.

Grande prière musulmane de soutien à l’armée malienne

Dans toutes les mosquées de Bamako, les prêches ce vendredi étaient consacrées au soutien à  l’armée malienne qui tient tête aux islamistes déterminés à  descendre sur Mopti. Les prières de ce vendredi étaient émouvantes avec des fidèles musulmans réunis dans une seule intention, une seule voix, celle de réciter des versets coraniques pour demander la bénédiction du seigneur sur Konan. « Nous implorons Dieu de nous aider à  faire face aux ennemis du Mali qui veulent une autre pratique de l’islam qui s’inscrit dans la charia pure et dure. Dieu ne laissera jamais tomber le Mali dans la main des terroristes et des groupes armés. Notre pays est béni. Il est la terre natale des saints et érudits ». Voilà  en substance le prêche l’imam de la mosquée d’Hamadalye ce vendredi. l’initiative est du leader religieux Ousmane Cherif Madani Haidara qui était face à  la presse le jeudi 10 janvier 2013 à  la maison de la presse. Paroles de religieux Le leader Ousmane Madani Haidara a vite réagi lorsque l’information de la prise de Konan par les islamistes est tombée jeudi.  » l’avancée des islamistes sur le Mali doit provoquer un sursaut d’orgueil chez tous les musulmans du Mali. l’heure est grave, les fideles musulmans doivent faire l’union sacrée autour de l’armée malienne », a t-il dit. Très touché par le revers de l’armée malienne, le leader religieux jure que le Mali reprendra sa revanche et les musulmans accompagneront l’armée au front par les bénédictions. Liant la parole à  l’acte, Ousmane Cherif Haidara déclare que son association contribuera à  l’effort de guerre avec une somme 10 millions. D’autre sujets abordés par le leader religieux, étaient les menaces de mort des islamistes à  son endroit. « Les gens qui veulent ma mort sont à  Bamako et non au nord. D’ailleurs l’imam d’une certaine mosquée de la capitale fournit des informations aux islamistes au nord Mali » révèle t-il. La conférence a pris fin par une déclaration du groupement des leaders spirituels musulmans du Mali lue par l’imam de Torokorobougou, Mamadou Moussa Diallo. Dans cette déclaration on peut retenir que la pratique de l’islam dans notre pays a toujours été faite de façon pacifique car cette religion a été introduite dans le Mali par les érudits »Soufis », la forme la plus paisible et pacifique de la religion. « Le nord du Mali vit actuellement dans la désolation totale du fait des pratiques des forces rebelles sécessionnistes et exactions et actes de barbarie au nom de la charia. Face à  ces actes nous réitérons notre engagement à  soutenir la paix et la stabilité au Mali. Ainsi nous réaffirmons notre soutien à  l’armée malienne et nous appelons tous les Oulémas du Mali à  s’unir et à  faire des bénédictions pour notre pays ».

Les Islamistes menacent un chef religieux malien

Il s’agit du leader du Mouvement Spirituel Ansar Dine. «Chérif Ousmane Madani Haà¯dara a reçu ces derniers jours plusieurs menaces de mort par téléphone, directement ou via ses proches. Ce sont les islamistes du Nord qui ont téléphoné», a affirmé Ousmane Diallo, un proche de M.Haà¯dara. Selon M. Diallo, un de ceux qui l’ont menacé lui a dit : «On va te tuer parce que tu ne veux pas de notre islam. (…) On va te tuer parce que tu ne veux pas de la charia (loi islamique) au Mali.» Chérif Ousmane Madani Haà¯dara, le plus célèbre prêcheur malien, dirige une association musulmane qui regroupe des dizaines de milliers de fidèles au Mali et dans d’autres pays ouest-africains. Cette association, Ançar Eddine (défenseurs de l’islam), porte le même nom qu’un des trois groupes islamistes armés liés à  Al Qaà®da qui occupent le nord du Mali, mais elle s’en démarque totalement… «Nous n’avons rien à  voir avec Ançar Eddine du Nord. Nous condamnons les mains qu’ils coupent. Nous condamnons leur islam», avait déclaré M. Haà¯dara à  l’AFP. Le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali, Mohamed Macky Ba, un imam de Bamako, Mahamadou Diallo, ainsi qu’un autre prêcheur, Thierno Hady Thiam, ont également affirmé avoir reçu des menaces de mort par téléphone. Interrogé par l’AFP, un responsable au ministère malien de la Sécurité a indiqué être «au courant» de ces menaces et affirmé que le ministère avait pris «les dispositions sécuritaires nécessaires pour assurer la protection des personnes menacées».

Presse et politiques : un rapport souvent conflictuel

Les politiques aiment-ils la presse ou plutôt ont-ils peur de la presse ? Il semblerait que les politiques entretiennent une relation à  la fois « passionnelle et répulsive » avec les médias. La relation presse-pouvoir souffre d’un profond paradoxe. Les politiques communiquent, aiment la presse, ont des amis personnels dans la presse privée de leur pays, mais force est constater que les rapports entre ces deux entités restent de nature conflictuelle. Le 4ème pouvoir qui est une invention politicienne pour designer la presse est la bête noire des politiques. Il faut rapprocher son utilisation aux trois autres pouvoirs : le pouvoir Législatif (voter les lois), Exécutif (faire exécuter les lois) et judiciaire (pouvoir de rendre et d’appliquer la Justice). C’est la séparation des pouvoirs, mise en évidence par Montesquieu et mise en pratique dans les régimes parlementaires. Le pouvoir de la presse apparait au yeux des politiques comme une sorte de pouvoir magique qui permettrait aux journalistes d’orienter l’opinion dans le sens qu’ils désirent. Ils pensent qu’un article de presse peut déclencher des émeutes ou porter atteinte à  la sûreté de l’Etat. Napoléon lui-même n’avait il pas dit que «Â des journaux hostiles au pouvoir peuvent faire plus de mal que milles baà¯onnettes ? ». Cette peur de la presse réside dans le fait que quelque chose arrive parce que les populations ont été manipulées selon la volonté de celui qui produit l’information. Les Médias seraient dirigeraient donc et orienteraient l’opinion Publique. En témoigne la propagande orchestrée par certaines radios privées après le coup d’état. La presse : contre pouvoir ou 4è pouvoir ? Les politiques devraient plutôt percevoir la presse comme un contre-pouvoir, tout comme l’épistémologie par rapport à  la science. Elle en étudie les fondements, les structures et le développement. Elle est l’organe qui interpelle les consciences des uns et autres, et les rappellent à  leurs fondements éthiques. Les Médias ne sont pas des institutions malgré l’appellation de 4éme pouvoir, ils restent en général des organes privés. Ils ne possèdent pas de pouvoir direct et concret par rapport à  l’exécutif, le législatif et le judiciaire. Ils ne sont pas les garants de la constitution, de la république ou de la démocratie. Bien qu’ils soient plus ou moins indispensables dans le respect des libertés individuelles et collectives, de la liberté d’expression, d’opinion. Les médias doivent être perçus en tant qu’informateurs et non pas en tant que contrôleurs de l’opinion. Les Médias restent des outils complémentaires de la liberté d’expression et la démocratie, bien que des dérives puissent exister. Si les rapports entre medias et politiques sont naturellement conflictuels, C’’est par ce que les journalistes ne font pas d’efforts pour s’organiser pour garantir la véracité et la liberté de l’information. La liberté d’expression et d’information est mieux défendue si les journalistes s’unissent et s’organisent en mettant en place une instance régulatrice qui exclurait le gouvernement mais inclurait des représentants de la société civile. Cette instance pourrait être appelée à  établir un code de déontologie et veiller à  ce qu’il soit respecté

Journée sans presse au Mali

Aujourd’hui, c’est journée sans presse au Mali. En effet, plusieurs organisations de médias du Mali ont décrété ce mardi 17 juillet «journée sans presse», en réaction à  l’agression du fondateur et directeur de publication de l’Indépendant, M. Saouti Haà¯dara, dans la nuit du 12 au 13 juillet dernier. Cette action a été décidée le vendredi 13 juillet après une réunion des responsables des organisations comme la Maison de la Presse du Mali, l’Union des radiotélévision libres du Mali ( URTEL), Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM), l’ Association des Editeurs de la presse privée du Mali (ASSEP), l’ organisation des jeunes reporters du Mali (OJRM) et le Groupement patronal de la presse écrite (GROUPE). Une marche de protestation est en cours en ce moment même. Elle est partie à  9 heures du siège de l’Indépendant, à  coté du cimetière de Lafiabougou (ACI 2000). « Suite à  l’agression sauvage de Saouti Haà¯dara par des individus armés et encagoulés, les associations et organisations professionnelles de la presse, à  travers la Maison de la Presse du Mali, invitent tous les journalistes et démocrates à  une marche pacifique de protestation, le mardi 17 juillet en direction de la Primature », a déclaré Kassim Traoré,président de l’OJRM. Non assistance à  journalistes en danger Même son de cloche du coté de la maison de presse du Mali o๠les mesures iront jusqu’à  une plainte contre le gouvernement de transition. « Ce gouvernement est en charge de notre sécurité, il doit protéger l’ensemble des journalistes. Les militaires eux ne sont plus dans le système et ont accepté le retour à  l’ordre constitutionnel au Mali. A l’issue de la journée sans presse du 17 juillet, nous irons remettre une déclaration au Premier ministre, afin que le gouvernement prenne sa responsabilité dans cette affaire et nous donne une garantie de sécurité. C’est comme ça que la liberté de la presse au Mali sera sauvegardée au Mali. Nous avons même commis un avocat, Me Magatte Sy, pour suivre le dossier. » Confirme Mankan Koné président de la maison de presse du Mali. Au delà  d’un mouvement de solidarité à  l’égard de leur confrère de L’Indépendant, les organisateurs entendent envoyer un signal fort aux acteurs de la transition au Mali. « Les autorités doivent offrir des garanties de sécurité aux journalistes » conclut Mankan Koné.

Makan Koné : « Nous allons porter plainte contre le gouvernement de transition « 

Une journée morte sans presse le Mardi 17 juillet ! C’’est l’appel des organisations de la presse malienne à  tous ceux qui soutiennent la démocratie et veulent le retour à  la paix au Mali. La journée débutera par une grande marche à  9h du siège du journal l‘Indépendant à  la primature o๠les marcheurs remettront une déclaration au Premier ministre. Il s’agira pour les journaux et les radios de ne pas diffuser d‘informations, en réaction à  l’agression physique sauvage, le 12 juillet de Saouti Haidara, Directeur de publication de l’Indépendant. A souligner que l’association des revendeurs de journaux du Mali se joindra à  la marche. Makan Koné, le président de la Maison de la presse nous en parle. Journaldumali.com : Pourquoi l’agression de Saouti Haidara, directeur de l’Indépendant a-t-elle pris une telle ampleur médiatique, après les autres cas de journalistes molestés ? Makan Koné : Je tiens à  dire que C’’aurait été quelqu’un d’autre, nous nous serions mobilisés ainsi. Il faut le dire, l’agression de Saouti Haidara n’est pas la première, mais de loin la plus grave sur le plan physique et émotionnel. Rappelons qu’il s’agit du doyen de la presse malienne (62 ans) et d’un confrère respecté dans la profession. Nous ne pouvions pas rester insensibles face à  ces agressions physiques et interpellations. Depuis un moment, la situation allait crescendo au Mali. Et vous les avez entendu, ils disent : «Â  Vous les journalistes, vous nous emmerdez ! ». Aujourd’hui, C’’est de la sécurité de l’ensemble des journalises qui est menacée. Journaldumali.com : Après l’agression de Mr Saouti Haidara, vous allez porte plainte contre le gouvernement de transition, pourquoi? Makan Koné : En effet. Ce gouvernement est en charge de notre sécurité, il doit protéger l’ensemble des journalistes. Les militaires eux ne sont plus dans le système et ont accepté le retour à  l’ordre constitutionnel au Mali. A l’issue de la journée sans presse du 17 juillet, nous irons remettre une déclaration au Premier ministre, afin que le gouvernement prenne sa responsabilité dans cette affaire et nous donne une garantie de sécurité. C’est comme ca que la liberté de la presse au Mali sera sauvegardée au Mali. Nous avons même commis un avocat, Me Magatte Sy, pour suivre le dossier. Journaldumali.com : Justement, quel est l’impact souhaité pour cette journée sans presse ? Makan Koné : Que chaque personne qui souhaite la démocratie au Mali, participe à  la grande marche de demain qui partira à  9h pour se terminer à  la Primature. Nous espérons une grande mobilisation, qui sera relayée partout au Mali. Il faut que l’on puisse marquer le coup et qu’on sache que nous n’allons pas rester les bras croisés face à  ces agressions. La journée sans presse s’adresse à  tout le monde !

En avant pour la coupe « Alou Badra Haidara » !

Membre de la Commission Média de la Fédération Malienne de Football, 1er vice-président de l’Association des Journalistes Sportifs du Mali (AJSM)…, notre confrère Alou Badra Haà¯dara a initié une coupe dont la 11ème édition se jouera ce dimanche 15 juillet au quartier «Â Hippodrome » de Bamako. Il nous livre ici les enjeux de l’un des tournois les plus enviés du District. Journaldumali.com : Pourquoi un tournoi qui porte votre nom ? Alou Badra Haidara  : Vous savez en tant que journaliste sportif, J’ai une passion pour le football. C’’est pourquoi, J’ai décidé d’organiser un tournoi de football entre les jeunes de Bamako. Mon objectif n’est autre que de rassembler la jeunesse pendant les vacances. C’’est très important pour moi en tant que jeune et en même temps journaliste sportif. Voilà  le sens de la Coupe Alou Badra Haà¯dara. Journaldumali.com : Combien d’équipes ont participé au tournoi ? Vous êtes à  quelle édition ? ABH : Aujourd’hui, nous sommes à  plus d’une trentaine d’équipes qui participent à  ce tournoi. Dieu merci, nous sommes à  la 11ème édition dont la finale se joue ce dimanche sur le terrain «Â Africa » de l’Hippodrome. Journaldumali.com : Qui sont vos partenaires ? ABH : Je tiens à  remercier vivement mes partenaires sans le concours desquels ce tournoi n’aurait jamais eu lieu à  fortiori atteindre l’envergure qu’il connait. Ils m’ont soutenu depuis le début. C’’est le lieu de les remercier pour leur accompagnement. Cette année, J’ai choisi le Gouverneur du District de Bamako, Souleymane Diabaté, comme parrain. Le choix de ce dernier n’est pas fortuit puisque C’’est un passionné du football et en même temps, un ami des journalistes. Lors de la CAN 2012, il nous a beaucoup aidés dans le cadre de la formation des journalistes sportifs. C’’est l’occasion pour moi de lui rendre hommage. Journaldumali.com : Constatez-vous un engouement de la jeunesse sportive autour de cet évènement ? ABH : Bien sûr ! Il y a un engouement extraordinaire au niveau de la jeunesse pour ce tournoi. Au début, ce sont les équipes de la Commune II qui étaient concernées puisque J’habitais à  l’Hippodrome. En trois années, des équipes d’autres communes de la capitale ont commencé à  y participer. Aujourd’hui, il concerne plus de 60 équipes de la capitale. De sorte que parfois, le Comité d’organisation a de la peine à  choisir les équipes. C’’est vous dire que le tournoi a pris de l’ampleur. Pendant les vacances, les jeunes de mon quartier natal (Hippodrome) sont même pressés de la tenue de cette compétition. Je suis très fier de cela. Cela dénote l’intérêt que la jeunesse porte à  ce tournoi. D’o๠sa pérennisation, toute chose qui constitue une fierté pour moi et un grand motif de satisfaction pour le Comité d’organisation. C’’est en même temps un défi qui nous interpelle dans la durée et dans la perfection. Notre objectif C’’est d’étendre le tournoi à  toutes les Communes de la capitale.

Saouti Haidara, doyen de la presse, tabassé par des hommes encagoulés

Après avoir été arrêté jeudi 12 juillet au soir, à  ses bureaux de l’ACI aux environs de 21h, Saouti Labass Haidara, doyen de la presse et directeur du journal L’Indépendant, a été emmené avec brutalité par des hommes encagoulés. « Ils sont venus le chercher au bureau. Ils ont tiré en l’air pour intimider le personnel et brutalisé notre patron », raconte un journaliste. C’était vers 21h30. Ils ont ensuite emmené Saouti Haidara sur la route Sénou vers l’aéroport. Après avoir été battu par ces individus mal intentionnés, l’homme qui a pu être suivi par ses collaborateurs, a été relâché 4h après et transporté à  la clinique mère-enfant du Luxembourg.  » Nous y avons passé toute la nuit et ils lui ont cassé une main ! », précise un journaliste de la rédaction. On ignore pour le moment le motif de cet acte brutal. C’est un comble ! Des violations de plus en plus grave à  la liberté de la presse au Mali perdurent désormais . Depuis, le début de la crise politique, de nombreux journalistes ont subi les foudres des militaires. Birama Fall du « Prétoire » a lui été interpellé par la Sécurité d’Etat tout comme Chahana Takiou du « 22 Septembre ». Abderahmane Keita de l’Aurora a été tabassé il y a une semaine par des hommes. Citons aussi le cas d’Abdoulaye Barry d’Africable, recherché par les militaires pour avoir voulu diffuser une interview sur la chaà®ne panafricaine. Indignation générale Aujourd’hui, c’est l’indignation généale après l’agression du doyen de la presse. Saouti Haidara souffre de plusieurs contusions et d’une fracture de la main. Le président de l’Union nationale des journalistes du Mali (UNAJOM), Ibrahim Famakan Coulibaly et celui de la maison de la presse de ce pays, Makan Koné, ont « condamné » cet acte. M. Koné a annoncé « la tenue d’une Assemblée générale dès ce vendredi matin à  8 heures (heure locale) à  la Maison de la presse, qui sera suivie d’une marche de protestation contre cet enlèvement et les précédents ». M. Koné a aussi annoncé « la suspension de toutes les publications au Mali à  partir de lundi prochain, toujours dans le cadre de la protestation ». Pour sa part, le président de l’UNAJOM a « appelé le gouvernement malien à  prendre des mesures et dispositions urgentes afin qu’on arrête les enlèvements des journalistes. Celui-ci a précisé que ce qui est en cours inquiétant et que le Mali n’est pas habitué à  cela ». L’organisation de défense des journalistes Reporters sans frontières (RSF) s’était inquiétée en mai des violations de la liberté de la presse au Mali depuis le coup d’Etat militaire du 22 mars, qui a accéléré la chute du nord du pays aux mains de groupes armés.

Chérif Ousmane Haïdara : prêche et télévision font-ils bon ménage ?

L’information a été donnée lors d’une conférence de presse animée par le guide spirituel samedi dernier. 1980, date de création de l’Ancardine Trois décennies de prêche auront sûrement aiguisé le sens élevé de la vérité du natif de Tamani (cercle de Baraouéli, dans la région de Ségou), et le préservé de toute compromission. Et oui, pour en être là , l’homme qui a bravé et transcendé toutes sortes d’épreuves, a dû s’armer de patience (son secret), tolérance, damour et soutien des fidèles musulmans. à€ ces derniers, il doit d’ailleurs la création (dans les années 1980) de l’association Ançar Dà®ne, qui signifie littéralement la défense de la religion de Dieu. Fort du soutien des défenseurs de l’islam, Seid Chérif Ousmane Haà¯dara est resté fidèle à  sa réputation de « franc-parler ». Tenez, à  propos du code des personnes et de la famille, le célèbre prêcheur estime que ledit code tel que voté par les députés était en contradiction avec nos us et coutumes de même que les normes religieuses. Ainsi a t-il salué la sagesse et la clairvoyance du président ATT, qui a décidé de renvoyer le fameux code pour seconde lecture à  l’Assemblée nationale. « Il n’existe aucune connexion entre Islam et terrorisme » Selon le guide spirituel de l’association Ançar Dà®ne, les députés auraient envoyé une mouture dudit code aux leaders religieux. Et Inch’Allah, dans la paix et l’harmonie, le Mali aura son prêche pour les valeurs morales et spirituelles de l’islam, et de soutenir par ailleurs qu’il ne saurait exister aucune connexion possible entre l’Islam et le terrorisme. « l’Islam ne s’accommode d’aucun désagrément porté à  autrui à  fortiori un meurtre », affirme Haidara. Quant à  la célébration du Maouloud, qui consacre la naissance et le baptême de Mohamet (PSL), elle a nécessité un investissement de plus de 21 millions de nos francs. Sur lesquels, Haà¯dara et les siens ne doivent pas un seul centime à  l’Etat. La gestion du bien public rime t-il avec l’islam ? à€ propos justement de ses rapports à  l’Etat, plus précisément à  la chose politique, la réponse de Seid est on ne peut plus claire. « Si la politique veut dire promouvoir la bonne gestion du bien public », alors lui Haà¯dara fait de la politique. Et serait prêt à  faire allégeance avec l’homme politique qui incarnera le plus les valeurs qu’il défend. Cependant, a-t-il précisé, Haà¯dara n’en a cure de devenir président de la République du Mali. Au sujet du bien-fondé de la malédiction en Islam, cette pratique est fondée d’autant que lui en tant prêcheur n’a d’autre alternative que de s’en remettre à  la volonté de Dieu. Création d’une banque et de télévision pour l’association Par ailleurs faut-il signaler, Le guide spirituel de l’association Ançardine, Seid Chérif Ousmane Haà¯dara, a fait part aux journalistes (en réponse à  une question) de ses projets (en bonne voie) de création de banque pour son association et de télévision. Les échanges entre Chérif Haà¯dara et les journalistes se sont terminés par des bénédictions ; au passage, il a demandé aux journalistes d’encourager dans leurs écrits le parti de la vérité, preuves à  l’appui.