Il y a 5 ans le séisme en Haïti

Le séisme d’une magnitude de 7 sur l’échelle de Richter a été suivi de plusieurs secousses variant entre 5,0 et 5,9. Sur 12 degrés dans l’échelle de destruction, les zones les plus soumises aux destructions atteignaient 10 degrés environs. De nombreuses habitations ainsi que des édifices publics se sont effondrés. Face à  tous ces problèmes logistiques, sanitaires et sécuritaires, la mobilisation fut immédiate au niveau de la communauté internationale. Des dons ont été faits, des aides sont venues de partout. Cinq ans après le séisme, de nombreux Haà¯tiens demandent la fin de l’assistance et préfèrent que le pays opte pour un développement économique grâce à  l’aide d’investisseurs étrangers. La reconstruction demeure lente Il ne fait l’ombre d’aucun doute qu’il reste encore du travail à  faire en matière de reconstruction, d’éducation et de la population en Haà¯ti. Le Centre d’études et de coopération internationale (CECI), basé à  Montréal a contribué jusque-là , à  la reconstruction du pays, notamment certains quartiers de la capitale. Selon le chargé de projet de la CECI, il est difficile d’affirmer si tous les victimes du séisme ont été relogés ou non, ou encore, de confirmer que les bâtiments et logements ont été construits sur la base parasismique ou antisismique. La reconstruction demeure toujours lente, des familles croupissent dans les bidonvilles de Port-au-Prince au vu et au su du monde entier. «Cinq ans plus tard, quel modèle de développement pour Haà¯ti doit être poursuivi?» tel est le thème d’une conférence sur l’avenir du pays qui se tiendra le 23 janvier prochain.

Sweet Micky, président d’Haïti !

«Tet kalé» («crâne chauve» en créole) C’’est le surnom de Michel Martelly, chanteur populaire devenu officiellement ce jeudi président de Haà¯ti. Avec 67,57% des suffrages exprimés, C’’est haut la main qu’il remporte le scrutin face à  sa rivale, Mirlande Manigat, qui elle, a obtenu 31,74% des suffrages. Qui est Sweet Micky ? Michel Martelly est né à  Port-au-Prince le 12 février 1961. Sa scolarité s’est déroulé au Collège Roger Anglade, à  Saint Louis de Gonzague et au Centre d’Etudes Secondaires o๠il décroche son Bac. Il tombe dans la musique dès le berceau puisque sa mère est une artiste confirmée. Il quitte Haà¯ti pour les USA o๠il étudiera et s’initiera au métier de la construction. Ce bémol ne tue pourtant point son talent, loin de là , le voici s’initiant plutôt aux techniques de la communication et de la musique. 1987 est, selon lui, son année porte-bonheur. Il découvre ou plutôt redécouvre son amie de toujours, Sophia Saint Rémy des Gonaà¯ves. Aujourd’hui encore, vingt trois ans après, la même complicité les unit! De ce mariage sont nés 4 enfants : Michel-Olivier , Michel-Alexandre , Michel-Yani , Malaika-Michel. Le couple Martelly, sensible à  la misère chronique qui sévit sur leur à®le, crée la Fondation Rose et Blanc. Port-au-Prince Sweet Micky (en français Micky le doux), son nom de scène, a eu une longue carrière musicale dans le « kompa », qui mêle les rythmes afro et latinos. Parfois fantasque et provocateur sur scène, ce néophyte en politique a attiré des foules importantes à  ses meetings, notamment parmi les jeunes. Le futur chef de l’Etat est issu du parti Repons Peyizan, dont le message aux accents populistes et anti-establishment prône la justice sociale, ce qui a un grand retentissement dans la population, surtout après le séisme dévastateur du 12 janvier 2010. Sa victoire est inattendue dans la mesure o๠Michel Martelly ne s’était pas qualifié, dans un premier temps, pour le second tour. Mais la mise au jour de fraudes lui avait permis de prendre la place du candidat du pouvoir Jude Célestin pour affronter l’ex-Première Dame et intellectuelle Mirlande Manigat. Elle n’est néanmoins pas une surprise tant l’homme qui a étudié aux Etats-Unis est populaire dans la rue, que ce soit à  Port-au-Prince ou en province, o๠son programme de réforme agricole a fait mouche. Son investiture est prévue le 14 mai prochain. D’importants défis l’attendent En succédant à  René Préval, Michel Martelly va prendre la tête d’une administration amputée après le séisme dévastateur du 12 janvier qui avait fait près de 250.000 morts. Comme un symbole, le palais présidentiel détruit par le séisme n’a d’ailleurs toujours pas été reconstruit. Il trouvera aussi un pays qui fait face aux démons du choléra qui a fait près de 5.000 morts et à  ceux de ses anciens présidents de retour d’exil. Le second tour a en effet été marqué, quelques jours avant le scrutin, par le retour en Haà¯ti de l’ancien président Jean Bertrand Aristide après avoir été chassé du pouvoir et vécu sept ans en exil. Deux mois plus tôt, c’était l’ancien dictateur Jean-Claude Duvalier qui avait regagné le pays après 25 ans d’exil en France.

Haïti, un an après : « Lavi an pa fini »

Le jour o๠tout bascula Il est 16h53, ce 12 janvier. La terre tremble. Pendant de longue secondes, le temps se suspend et la vie retient son souffle. Il y a un an, le « goudougoudou » comme l’appelle les haà¯tiens frappait la première république du monde. l’une des catastrophes naturelles les plus meurtrières vient de se dérouler sur cette terre haà¯tienne, pourtant déjà  meurtrie. Avec une violence inouà¯e, la nature frappait, faisant plus de 220 000 personnes, en blessant 300 000 et faisant près de 1,5 million de sans-abri. Le monde entier garde encore en mémoire les images de rues jonchées de cadavres et de miraculés extirpés, au fil des jours qui suivirent, des entrailles de la terre qui les avait engloutis. Cela fait un an que continue aussi l’élan de solidarité planétaire qui a suivi quelques heures après et qui ne s’est plus arrêté. Les aides financières qui ont afflué sur l’à®le se chiffrent en milliards de dollars. La vie, toujours aussi dure Pourtant, douze mois plus tard, la situation reste catastrophique. à€ la mi-octobre, l’épisode de choléra qui a fait 2 500 morts a fait prendre conscience des conditions déplorables d’hygiène dans lesquelles continuent de vivre de nombreux Haà¯tiens. Ils sont plus d’un million à  toujours vivre dans des camps d’urgence. Et si de nouvelles constructions sortent de terre, C’’est souvent de manière anarchique, sans schéma d’orientation. Malgré les moyens dont elles disposent, les organisations humanitaires sont paralysées dans leurs actions par l’absence d’administration d’à‰tat susceptible de prendre des décisions et de coordonner les efforts de reconstruction. à€ court terme, la situation est peu susceptible d’évoluer. Haà¯ti traverse une crise politique dont l’issue est encore incertaine : alors que le deuxième tour de l’élection présidentielle était initialement prévu pour le 16 janvier, les résultats définitifs du premier tour qui s’est déroulé fin novembre ne sont toujours pas annoncés. Reconstruire le pays, mais d’abord les hommes Mais malgré la misère, la maladie, les conditions de vie plus que précaires, les haà¯tiens gardent espoir et veulent penser à  demain. Nombreux sont ceux qui ont tout perdu. Plus de maison, plus d’argent, plus de famille. Pourtant, ce sont eux qui disent : « Haà¯ti debout, lavi an pa fini », la vie continue. C’’est là  le leitmotiv des populations qui, malgré la vie difficile, gardent la capacité de rire mais surtout une foi inébranlable en Dieu. Les églises sont quotidiennement remplies, particulièrement en ces temps de commémoration. Car le traumatisme reste grand et de nombreuses organisations soignent les corps mais aussi et surtout les esprits marqués à  jamais par la tragédie. Les écoles aussi ont rouvert et les enfants ont recommencé à  apprendre pour construire l’avenir de leur pays, l’un des plus pauvre de la planète. Les experts annoncent qu’il va falloir s’armer de patience. l’ampleur de la catastrophe et les difficultés dans lesquels l’Etat haà¯tien était même avant le séisme, pèsent lourdement sur les efforts de reconstruction. Il faudra au moins10 ans pour remettre sur pied le pays. Les haà¯tiens, eux sont déjà  au travail. Avec l’aide des humanitaires, ils réapprennent à  cultiver la terre, reconstruisent tant bien que mal leur maison et espèrent que 2010 reste la pire année de leur vie.

Construction d’une école à Haïti : Adama Ba Konaré appelle à la solidarité.

Après le lancement de son communiqué pour mobiliserr des fonds pour Haà¯ti, l’ex-première dame de notre pays vient, dans la même logique, d’u ANIMERne conférence de presse vjesant à  fAire une meilleure connaissance avec Haà¯ti: C’était le 13 février dernier à  la Maison de la Presse du Mali, en présence de grandes personnalités dont Tiéoulé Dramé et Younouss Hamed Dicko, Adama Samassékou. Pourquoi la solidarité avec Haà¯ti? Un fr croire Adame Ba Konaré, présidente de la Fondation Partage, les raisons Nombreuses SONT, mais surtout : « La solidarité est un devoir humain « . Et , panafricaniste Adame Ba Konaré affirme que la solidarité avec Haà¯ti est juste un devoir de reconnaissance et de justice. D’o๠l’initiative d’ouvrir uNE souscription pour récolter des fonds AFIN de construire uNE école en Haà¯ti. Les bonnes volontés pourront faire Leur contribution sur un compte ouvert à  la BDM Auprès et Une ad hoc sera installée à  la Commission Fondation Partage. Haà¯ti sous perfusion de la communauté internationale L’historienne Adame Ba Konaré Dans son exposé est une aide à  l’invité Une Meilleure connaissance d ‘Haà¯ti. Selon Mme Konaré, Haà¯ti est un pays au destin particulier. En deux siècles, Haà¯ti (qui FUT La Première République noire du monde) aura connu 22 constitutions, 38 présidents dont six Ont Leur mandat «achevé, 3 assassines présidents, des coups d’Etat, des explosions de violence, des Radicales Haines, de grandes révoltes populaires, concernent Mme Konaré. Pratiquement, at-elle dit, Haà¯ti vit sous la perfusion de la communauté internationale et des Etats-Unis, depuis le retour de René Préval. Depuis 2004, l’ONU Entretient 9 000 hommes avec pour mandat officiel de sécuriser le pays et de l’ancien Nationale Une police. L’école de La Renaissance Aider Haà¯ti, c’est Reconnaà®tre aux intellectuels haà¯tiens Leur combat de défense de la race noire. Car selon le pr. Adame Ba Konaré Haà¯ti est «La Mecque, la Judée de la race noire, le pays (…) Doit aller o๠en pèlerinage, Au Moins Une fois dans sa vie, tout AYANT homme du sang africain Dans les artères, La voiture c’est Que le Nègre S’est fait homme; là  c’est Qu’en brisant ses fers, IL a irrévocablement Condamné à  l’esclavage. »Encore que d’après Mme Ce sont les intellectuels haà¯tiens Qui Ont prolongé Le mouvement panafricaniste« germé Dans ce Qu’on une appelé le triangle anglophone … Qui a marqué CERTAINS Chefs d’Etats Africains, à  savoir: Kwame Nkrumah, Jomo, Konaré Kenyatta, etc Autant de raisons et relations de qui, aux dires de l’historienne Mme Konaré, nous LIENT au peuple haà¯tien et nous Appellent à  un devoir de compassion et de générosité. Pour qu ‘Haà¯ti se relève du séisme meurtrier Qui l’a frappée le 12 janvier 2010 et fait près de 217 000 morts et 300 000 Blessés et handicapés. Par ailleurs, Les différentes personnalités Présentes (certaines dont Ont deja fait des contributions) Ont apprécié l’initiative du Professeur Adame Ba Konaré. Au-delà  des contributions, des témoignages et félicitations, dont Ceux de MKonaté aà®tre, Au nombre des invités de marque, et Qui a suggéré que l’école Qui sera construite, porte le nom de «L’école de la Renaissance».

Veillée pour Haïti : une nuit inoubliable au BlonBa

Prières, recueillements, témoignages, animations musicales, tels étaient les maà®tres mots de la veillée dédiée à  Haà¯ti. Et le peuple malien a répondu massivement à  l’appel de générosité lancé conjointement par «Cauris édition », l’espace Donko Seko et le Blonba. Prières et recueillements Il est 22 heures. Un silence d’or sur fond de lecture poétique animait la salle grande salle de l’epace culturel Blonba de Bamako. D’entrée de jeu, l’honneur est revenu aux leaders religieux de camper le décor par des prières et des bénédictions. Le représentant du Haut conseil islamique (HCI) et Imam de la mosquée de Torokorobougou Mahamadou Diallo a indiqué que le drame qui a secoué Haà¯ti, est une affaire d’humanité. « Nous sommes tous interpellés ». Ces propos ont été corroborés par le représentant de l’église catholique, l’Abbé Jean Marie Traoré ainsi le président de l’Association des églises protestantes, le Pasteur Daniel Coulibaly. Ces interventions ont été suivies par un intermède musical qui a vu James Germain, (un artiste haà¯tien vivant au Mali) exprimer une symphonie pathétique et très émotive. L’a suivi l’artiste et chorégraphe haitienne Kettly Noel, et directrice de l’espace Donko Seko : » Vous savez, il n’y a pa que de la pauvreté en Haiti, mais aussi des hommes forts, des leaders, surtout une rage de se tenier debout face à  la tragédie ! », a t-elle souligné avant de lire un extrait de la tragédie du Roi Christophe d’Aimé Césaire. Pour la séquence des témoignages, elle fut très riche par l’intervention de grandes personnalités qui ont fait une apologie parfaite sur Haà¯ti (pour y avoir vécu) avant de signaler qu’ils sont tous heureux de constater que le Mali pose des actes de solidarité concrètes à  l’endroit de la première République noire (Haà¯ti). Personnalités et artistes mobilisés Au nombre de ces personnalités, il faut noter Tièbilé Dramé, Haut commissaire des Nations unies à  Haà¯ti, qui a affirmé que Haà¯ti est un pays a farouchement résisté aux soubresauts d’une histoire tumultueuse. « l’indépendance Haà¯tienne est vieille de 2 siècles. Le revenu du haà¯tien (76% de la population) ne dépasse pas les 100F CFA par jour. Mais malgré tout, le peuple haà¯tien est resté débout sur le champs de l’honneur, de la dignité et de la combativité » a-t-il indiqué. Le sentiment d’appartenance anime chaque Haà¯tien ». C’’est fort de ce vérité que les haà¯tiens présents au cour de cette cérémonie n’ont pas caché leur satisfaction vis-à -vis du peuple malien. La soirée s’est poursuivie de la plus belle manière avec la prestation d’une vingtaine d’artistes de renom, qui ont tous magnifié (à  travers chants et danses) Haà¯ti, un pays qu’il ont reconnu être un morceau de l’Afrique implanté en Amérique. On pouvait voir sur scène Babani Koné, Mangala Camara, Oumou Sangaré, Amadou et Mariam, Tata Bambo ou encore Fantani Touré, Kassé Mady Diabaté, Awa Sangho parmi tant d’autres, le tout sous la houlette du maà®tre Cheikh Tidiane Seck. Magnifier le souvenir d’Haiti Initiatrice de la veillée, Cauris Edition n’a pas lésiné sur les moyens pour emmener les populations à  exprimer compassion et générosité pour le peuple meurtri d’Haà¯ti.  » Cette veillée est une retrouvaille pour célébrer Haiti, rendre hmmage à  nos frères Haitiens emmenés vers les Amériques, un hommage à  la mémoire d’un peuple rebelle », a indiqué Kadiatou Konaré, directrice des Editions Cauris. Rappelons que la veillée fait suite à  la catastrophe naturelle que Haà¯ti a subi le 12 janvier dernier. Cette catastrophe qui s’est abattue sur Haà¯ti a causé des dégâts matériels et d’énormes pertes en vies humaines.

L’Afrique se mobilise pour les sinistrés d’Haïti

De nombreux messages de soutien Face à  des circonstances qui exigent un effort majeur de la part des se­cours et de la communauté internationale, les dirigeants africains ont été extrêmement sensibles à  l’ampleur de la catastrophe qui endeuille toute la nation Haà¯tienne. Le Cameroun fait partie d’un des premiers pays à  avoir manifesté son soutien au peuple Haà¯tien et à  ses dirigeants, à  travers une correspondance du chef de l’Etat Paul Biya. Selon Emmanuel Kedja, coordonnateur des affaires juridiques d’une des administrations onusienne à  Haà¯ti, 11 membres de forces de polices onusiennes de nationalité camerounaise en poste ont survécu au séisme. Ils se sont selon une source contactée sur place, mis au service de la collectivité pour secourir des personnes avec d’autres survivants. Le président de Maurice a fait part de son soutien. Au Togo Faure Gnassingbé, a adressé jeudi un message de condoléances à  son homologue haà¯tien René Préval. Malgré la faiblesse de nos moyens, nous ferons tout ce qui est possible pour aider Haà¯ti et ses habitants, a assuré le président du Togo à  la sortie d’un conseil de ministre Gabon, Maroc et Afrique du sud Mais le premier geste humanitaire concret de l’Afrique est parti de l’Afrique du sud. – Le gouvernement de Jacob Zuma coordonne les opérations de secours à  Haà¯ti à  travers le Centre national de gestion des catastrophes (NDMC) et Rescue South Africa (RSA), une équipe composée de volontaires spécialistes de la réaction d’urgence des services publics et privés d’urgence, Selon le ministère des Affaires étrangères, qui en a fait l’annonce vendredi, l’équipe pluridisciplinaire du RSA comprend des sauveteurs spécialisés, des médecins et auxiliaires médicaux spécialisés en traumatologie, des unités de recherche canines K9, des spécialistes du génie civil, de la chimie et de la sécurité. Autre marque de soutient, Le gouvernement gabonais a décidé pour sa part d’octroyer en urgence à  Haà¯ti une aide de un million de dollars US (près de 500 millions de FCFA), pour dit le conseil des ministres soutenir un peuple frère. De son côté, le roi du Maroc, Mohammed VI, a donné 1 million de dollars et 15 tonnes d’aliments et des médicaments. L’aide marocaine a été embarquée dans un cargo qui a quitté le Maroc à  destination d’Haà¯ti, le 16 janvier 2010. Le Sénégal offre un retour au pays natal Le geste fort est venu d’Abdoulaye Wade. Le président du Sénégal a offert de favoriser l’établissement d’Haà¯tiens en Afrique en raison de la « récurrence des calamités qui s’abattent sur Haà¯ti ». Dans une entrevue à  France-Info, le 17 janvier, M. Wade a suggéré d’offrir des terres aux Haà¯tiens, dont les ancêtres étaient des esclaves déportés. Tout un symbole. Le Sénégal se caractérise par le lourd patrimoine historique de point de départ des esclaves pour le nouveau monde, du temps de la dure période de l’esclavage. Ils n’ont pas choisi d’aller dans cette à®le et ce ne serait pas la première fois que des anciens esclaves ou leurs descendants soient ramenés en Afrique. C’est le cas du Liberia, o๠ils ont dû s’intégrer à  la population locale pour former aujourd’hui la nation libérienne, a affirmé Wade, en ajoutant notre devoir, c’est de leur reconnaà®tre le droit de revenir sur la terre de leurs ancêtres. Une initiative que lui-même reconnait difficile à  mettre en place. Maintenant, le problème est de savoir comment et qui va supporter tous ces frais, a-t-il déclaré, rappelant la responsabilité historique des pays européens opposés au principe de la réparation, dans la déportation d’Africains réduits en esclavage aux Amériques, Le tremblement de terre, a causé de nombreuses victimes, morts et blessés. Nous estimons qu’il y aura entre 100 000 et 200 000 morts en tout, même si nous ne connaà®trons jamais le chiffre exact, a déclaré le 15 janvier au soir, le ministre Paul Antoine Bien-Aimé. Haà¯ti est l’un des pays les plus pauvres de la planète.

Tremblement de terre à Haiti : Kadiatou Konaré réagit

 » Comment ne pas être saisi d’émotion par les images chaotiques venues cette nuit d’Haiti, les images tragiques d’un sol qui s’écroule, d’une terre dévastée par le tremblement de terre ? Comment ne pas se sentir Haà¯tien aujourd’hui ? Saint Domingue, Haà¯ti, tout un symbole, le symbole de notre fierté de Nègre reconquis… Saint Domingue, Haà¯ti, notre première République noire indépendante. Cette indépendance du 1er janvier 2004 donna le signal pour les mouvements anticoloniaux d’Amérique Latine de passer à  l’action. Et 150 ans plus tard, sur le continent des origines, les combattants de la liberté, de la justice allaient brandir cette expérience haà¯tienne pour accéder à  l’indépendance, en revendiquant haut et fort l’exemple historique et stratégique ! Et pourtant, Haà¯ti n’a jamais cessé de payer au prix fort son indépendance et sa position stratégique dans le combat contre l’esclavage dans les colonies des Amériques et la conquête des souverainetés nationales africaines. Puissent nos dirigeants et nos peuples d’Afrique, intégrer dans leurs priorités une action pour Haà¯ti. Haà¯ti pour son exemple. Haà¯ti pour son courage. Haà¯ti pour l’espérance. Soyons donc solidaires de la cause haà¯tienne afin que notre première République indépendante ne sombre pas ». Kadiatou Konaré Editeur Cauris Editions.

Kettly Noël, déesse de la danse contemporaine

La danse depuis l’enfance Kettly fait son premier spectacle de danse à  l’âge de 12 ans. Mais déjà  à  7 ans, elle dansait dans les écoles primaires lors des concours. Elle commence réellement à  vivre de son métier de danseuse, à  18 ans. Elle n’a aucune contrainte parentale. Sa mère lui disait Elle est la fille unique de sa mère mais, a des demi-frères et sœurs. Elle est la seule artiste de sa famille. En 1990, elle obtient son diplôme en Science Eco à  l’université de Port au prince (Haà¯ti). Elle a suivi des cours de danse à  Haà¯ti, avec des particuliers, puisqu’à  l’époque, il n’y avait pas d’école de danse. Elle s’exile ensuite en France o๠elle se mariera et de ce mariage, naitra une petite fille. A paris, elle prendra des cours dans un centre de danse pour parfaire son art. Ketly suivra des stages de formations avec des chorégraphes français et des artistes aussi. Elle bosse un moment avec les Touré Kounda. Retour aux sources Elle fera aussi du théâtre, du cinéma, combiné à  la danse. Elle réalise son premier film avec l’acteur américain Léonardo Dicaprio, intitulé ‘Rimbo Verlaine’. Le film sera tourné en 1994 à  Djibouti. Elle joue le rôle d’une somalienne qui sera la femme de rimbo. Celui-ci homosexuel, connaitra le grand amour avec cette belle africaine qui lui fera oublier son homosexualité. L’Afrique, berceau de l’humanité Kettly reviendra deux ans plus tard sur la terre de ses ancêtres. Elle passe quelques temps au Bénin ou elle travaillera avec la chanteuse béninoise Angélique Kidjo et le camerounais Manu Dibango. Elle réalisera deux clips d’Angélique avant de repartir en France. En 2000, Kettly revient en Afrique mais cette fois-ci, avec son mari et sa fille pour une mission de travail qui durera quelques années. A la fin de sa mission, le compagnon de Kettly retourne sans elle parce qu’elle tombe amoureuse du pays. Elle ne peut se détacher du Mali o๠elle ouvre son école de danse contemporaine ‘séko donko’. Le festival ‘Dense Bamako danse Après la création de son école, Kettly initie le festival de danse contemporaine ‘Dense Bamako danse’. Il se tient tous les ans à  travers les espaces culturels de la cité des trois caà¯mans : Le centre culturel français, l’espace séko donko et le stade omnisport de lafiabougou (un quartier de Bamako). Ce festival représente pour Kettly, un espace de diffusion, de rencontre entre les professionnels du métier, et sert de lieu de développement et de brassage de liens. Elle précise avoir initié ce festival, afin de compléter les objectifs du séko donko. Ces objectifs étant de promouvoir l’écriture artistique et culturelle africaine. C’’est la vitrine de représentation de tout le travail qui est fait dans l’ombre au sein de l’école. Il permet de donner la chance aux autres, de montrer leurs talents au plus grand nombre. A ce festival le public a pu apprécier une quinzaine de spectacles de jeunes chorégraphes Maliens et Africains. Ketly déplore pour cette 6è édition, le faible taux de participation du public comparé aux années précédentes. Le festival ‘Dense l’Afrique danse’ à  Bamako l’an prochain ] Pour la première fois depuis sa création, Bamako accueillera l’évènement le plus prestigieux, de la danse contemporaine, (b les rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien dénommé ‘Danse l’Afrique danse’. Ketly affirme avec fierté que le nom, est inspiré de son festival ‘Dense Bamako danse’. Lors de la première édition en 2003 à  Madagascar, Ketly a décroché deux prix. Celui de meilleur chorégraphe de l’année et le prix découverte RFI. Elle fera d’ailleurs des tournées et des créations artistiques pendant deux ans avec RFI. Ketly est la directrice artistique du festival qui coà¯ncidera avec le Cinquantenaire de l’accession du Mali à  l’indépendance. Le festival est successivement passé à  Madagascar, à  Luanda, en France, et l’année dernière en Tunisie. Toute l’Afrique sera projetée sur scène et toutes les créations contemporaines africaines vibreront dans la capitale malienne dans un an.