2è session du Conseil Supérieur de l’Education

Entendre les professionnels de l’éducation A bâtons rompus, le conseil supérieur de l’éducation s’est livré pendant 2 jours (du 19 au 20 novembre 2009) à  un exercice d’écoute des professionnels du secteur de l’éducation. l’opportunité était ainsi trouvée pour les acteurs de l’école pour s’informer sur l’état du système éducatif du Mali. Dans son mot de bienvenue, le président du CSE, le Pr Baba Akib Haidara, a signifié que la session doit plancher sur les problèmes d’équipements et d’infrastructures adéquates, sur la réforme des programmes d’enseignements, des filières du système de management, d’administration et de gestion des établissements d’enseignement. Le ministre de l’Enseignement supérieur, Mme Siby Ginette Bellegarde, a salué la pertinence des thèmes à  l’ordre du jour. Ces thèmes, dit-elle, couvrent toutes les préoccupations au niveau des différents ordres d’enseignement pour ce qui concerne l’année (2009-2010). La situation se caractérise par une prépondérance des établissements privés surtout au niveau secondaire et une pléthore d’élèves et d’étudiants au niveau du secondaire et du supérieur. Les défis de la rentrée scolaire 2009 Au titre de l’éducation préscolaire et spéciale, la rentrée scolaire 2009-2010 s’est effectuée dans 653 structures d’encadrement plus ou moins visibles. Ces structures accueillent 64 409 enfants encadrés par 1.618 éducateurs dans le niveau de qualification, le mode de recrutement, de gestion et de rémunération constituent autant de questions préoccupantes que les organisateurs ont inscrit à  juste raison à  l’ordre du jour. En ce qui concerne le cycle fondamental, les effectifs scolaires sont estimés pour la reprise actuelle à  2 638 371 élèves encadrés par 54 087 maà®tres. Compte tenu des objectifs en matière de taux de scolarisation fixé par le département à  85,9%, l’insuffisance de salles de classe et d’équipements dans le premier cycle ainsi que la faiblesse des capacités d’accueil au niveau du second cycle constituent des gestions qui préoccupent, à  plus d’un titre, les participants à  cette 2ème session. L’enseignement secondaire privé Dans l’enseignement secondaire général, les effectifs scolaires ont atteints, en cette rentrée, 166 011 élèves répartis entre 294 lycées dont 46 publics qui accueillent 39,04% des effectifs et 248 privés en accueillent 60,96%. Ces effectifs sont pris en charge par un total de 3618 enseignants dont 925 fonctionnaires permanents et 2693 contractuels. Nonobstant les efforts déployés par le gouvernement, les questions de recrutement, de formation et de gestion des carrières des enseignants demeurent préoccupantes, a signalé le ministre. En ce qui concerne l’enseignement technique et professionnel, il est à  noter que ce secteur possède 203 établissements (14 publics et 189 privés) abritant globalement 76 200 élèves dont 14 401 dans le public et 61 799 dans le privé soit 81%. Toute chose qui laisse comprendre que l’enseignement secondaire est globalement assuré par les établissement privés. Booster l’enseignement supérieur Au niveau de l’enseignement supérieur, toutes les prévisions et planifications se trouvent bouleversées par le flux de titulaires du baccalauréat.Ce qui oblige l’Etat à  dresser des critères de sélection d’étudiants à  prendre en charge. Par ailleurs, la session s’est beaucoup penchée sur la situation de l’enseignement privé au Mali. En effet, cet ordre d’enseignement a arraché près de 60% à  l’enseignement public. A noter que l’ouverture de cette 2ème session du CSE a été coprésidée par les deux ministre en charge des questions éducatives, le Pr. Salikou Sanogo, de l’Education de base, et Mme Siby Ginette Bellegarde, de l’enseignement supérieur.