Hamidou Younoussa Maïga attendu pour redorer le blason de la justice

Hamidou Younoussa Maïga est le nouveau ministre de la Justice garde des sceaux. Il a été nommé à la place du ministre Mamadou Ismaël Konaté qui a démissionné le 27 novembre 2017. À 67 ans et après 2 années passées à la retraite, le ministre Maïga devra, sans doute, relever de nouveaux défis.

Ce magistrat de formation débute sa carrière à Bougouni comme substitut du Procureur. Il servira ensuite à Sikasso, à Tombouctou et à Bamako et devient avocat général à la Cour d’Appel. De 1997 à 2002, il est membre de l’équipe du Procureur du Tribunal pour le Rwanda. Et jusqu’à son admission à la retraite en 2015, il est inspecteur en chef des services judiciaires. Le natif de Gao est titulaire d’une maîtrise en Sciences Juridiques obtenue à l’École Nationale d’Administration de Bamako en 1974. Il a ensuite effectué un stage à l’École Nationale de Magistrature de Paris et au tribunal de Grande instance de Metz en France en 1975.

Réhabiliter l’image de la justice 

Il faut dire que les attentes sont déjà grandes pour le nouveau ministre de la Justice. Qualifié de « sage même avant sa retraite », par certains de ses pairs, il a fait partie de toutes les commissions de bons offices dans les conflits qui ont opposé le gouvernement et les magistrats. Très écouté, selon ces mêmes sources, qui attendent de lui qu’il réhabilite l’image de la justice « écornée à tort ou à raison ». Une réhabilitation qui passe par un renforcement de la justice en personnel qualifié et sur le plan matériel. Le nouveau ministre de la Justice doit, aussi, selon certains acteurs, définir clairement le rôle de la justice dans la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation. Car c’est illusoire de penser que l’on peut balayer cette page de violation des droits de l’Homme sans passer par la case justice.

Conscient des nombreux défis qui l’attendent, le ministre a laissé entendre dans une déclaration à l’ORTM, que son action s’inscrit dans le cadre de la restauration de l’image de la justice auprès de l’opinion. Car, ce qui est en jeu, c’est « la crédibilité de la justice malienne ». Sa riche carrière dans le domaine judiciaire et son expérience en matière de droit des réformes judiciaires l’aideront sans doute à affronter ses nouvelles tâches.