Afrique de l’Ouest : un coût des céréales élevé

Les prix des céréales en Afrique de l’Ouest ont amorcé une baisse ou se sont stabilisés dans certains cas au mois de septembre mais restent plus élevés que leurs niveaux de 2020. C’est ce qu’a constaté la FAO dans son dernier bulletin Food Price Monitoring and Analysis.

Les prix se sont maintenus bien au dessus de leurs niveaux de 2020, soutenus par une forte demande intérieure et à l’exportation, précise la FAO. Les coûts de production et les perturbations continues à cause de l’insécurité dans la région du Liptako-Gouma, la région du Centre Sahel et certaines parties du Nigeria et du Tchad constituent aussi d’autres facteurs pertinents, explique la FAO. Par endroits, les inondations ayant entraîné des pertes de récoltes font également partie des causes.

Au Mali, les prix du mil et du sorgho ont connu une augmentation d’environ 20% par rapport à l’année dernière. La situation sécuritaire a perturbé la commercialisation dans les régions du Centre et de l’Est du pays. Au Niger, malgré une détente, ils sont supérieurs de 15% dans les zones de conflit. Au Burkina, les prix du maïs, mil et sorgho sont également sur une tendance à la hausse de 20 à 30% malgré les récoltes.

Fatoumata Maguiraga

Mali – Hausse des prix des denrées alimentaires: les femmes disent NON

Des prix insoutenables, et la crise que traverse le pays en ce moment, c’est en somme qui a motivé le Front populaire contre la vie chère (FPCVC) à se mobiliser ce 22 juin 2021 dans la capitale malienne, Bamako. C’est une poignée de femmes déterminées avec leurs foulards rouges et leurs paniers vides qui ont tenu un sit-in en face de la primature au centre ville. Objectif de cette sortie: demander aux plus hautes autorités d’agir rapidement pour mettre fin à la flambée incontrôlable des prix des denrées alimentaires observée depuis quelques mois.

« La vie est très chère avec le prix de la viande qui a presque doublé, l’huile introuvable, sans en connaître les raisons », s’est exprimée la présidente du FPCVC.  Un mémorandum et des paniers vides, c’est ce que les femmes du Mali ont voulu montrer au Premier ministre pour lui « témoigner  de la souffrance des maliennes. Rien ne peut s’acheter aujourd’hui, même les légumes, tout est cher ».

Si elles ignorent les raisons de cette augmentation exceptionnelle qui touche presque tous les produits de consommation notamment le panier de la ménagère, les femmes qui se sont mobilisées ont sollicité des autorités des solutions alternatives pour  soulager les populations en cette période de soudure, de crise sanitaire et d’insécurité. « Les autorités nous ont rassurées qu’elles sont à pied d’œuvre afin que les denrées de première nécessité, comme  l’huile alimentaire revienne à 900 FCFA  le litre et le kilogramme de la viande à  2 200 FCFA », a conclu la présidente du mouvement à notre micro.

Fatoumata Maguiraga