Fonds Mondial :le HCNLS soupçonné

Sur le bureau du Secrétaire Exécutif du HNLS, cet organe étatique, chargé de chapeauter la lutte contre le VIH Sida, quelques journeaux locaux sont posés et Malick Sène figure en Une d’un hebdo spécialisé dans les révélations fracassantes ! « Je ne veux surtout pas empêcher cette journaliste d’écrire, mais il y a quand même un devoir d’information, il faut recouper les faits, remonter à  la source… », s’exclame Malick Sène, bon joueur. L’article en question met à  mal le HCNLS visé par les enquêteurs du Fonds Mondial présents à  Bamako depuis quelques jours. En effet, quelques mois seulement après le scandale de détournement du Fonds Mondial, basé à  Genève, et qui a couté sa place à  l’ex ministre de la santé et fait écrouer une dizaine de cadres du ministère, l’institution financière poursuit sa croisade contre la corruption à  large échelle des fonds qu’elle a mis a disposition du Mali. « 45 millions de dollars US, c’est le montant dont a bénéficié le l’institution sur le ROUND 2005- 2010, pour permettre aux entitées affiliées au HCNLS, de poursuivre un travail de sensiblisation anti-SIDA et d’atteindre des objectifs patents.  » Je vous le dis, ils sont partout ces enquêteurs, il y a ceux de la BAD, du Bureau du vérificateur, de la Banque Mondiale et il faut les recevoir ici…. » On sent le patron du HCNLS quelque peu débordé par ces inspecteurs fourre-nez-partout à  quelques jours de la Revue annuelle du HCNLS qui doit être présentée au chef de l’état. Sans oublier les activités liées au 1er décembre, journée mondiale du SIDA. Dans cet imposant batiment, sise à  l’ACI 2000, il y’a comme un bourdonnement, une sorte d’agitation dans la maison du Sida et qui ne saurait masquer cette capacité à  réagir promptement face aux évènements inquiétants. Avancées patentes au Mali Face à  nous, Malick Sène a le sourire généreux, il nous tend des documents, des chiffres, des données véridiques, destinés à  prouver toutes les avancées réalisés en matière de lutte contre le VIH SIDA au Mali. Elles sont concrètes ! En matière thérapeuthique, le Mali affiche donc un taux de réalisation de 90 à  95%. Entre 2005 et 2011, le nombre de sites de dépistage montre une courbe croissante… De même que le nombre de personnes dépistées a fait un bond de 22 481 personnes à  près de 129 030 sur la même période.  » J’attends comme toute le monde le rapport des enquêteurs du Fonds Mondial, et ceux qui ont volé, seront connus et sanctionnés… « . Malick Sène craint-il les méthodes du Fonds Mondial qui n’hésitera pas à  fermer le robinet de façon drastique ou à  faire relever toute une équipe en cas de corruption constatée … VIH sida, répartition des fonds Le Haut conseil national de lutte contre le sida ou HCNLS, a été crée en 2001 par la volonté de l’ex président Alpha Oumar Konaré, et la plupart de ses programmes sont financés par la Banque Mondiale, le Fonds Mondial, la BAD et le système des Nations-Unies. Dès le départ, ses objectifs ont été clairs : réduire le taux de séroprévalence au Mali estimé à  1,3% aujourd’hui, augmenter les dépistages, l’acès aux ARV, aux soins pour les porteurs du virus, réduire la transmission mère-enfant… Classé comme un bon élève dans la croisade contre le SIDA, le Mali fait partie des pays A1 ou pays ayant dépassé les attentes.  » Vous voyez, ajoute Malick Sène, on ne peut ignorer tout ces résultats à  cause d’un vol… » Si vol il y a eu. 45 millions de dollars, ca fait beaucoup d’argent. Comment tout cela a t-il été réparti sans oublier les frais de fonctionnement interne, le salaire des agents, les frais de mission. C’est là  que le bât blesse, puisque des montants destinés à  couvrir certaines campagnes pour les plus nécessiteux, sont parfois redirigés ailleurs.. Au HCNLS, la répartition des fonds est la suivante : 7,7% pour le secrétariat exécutif que dirige Sène, soit 3.467 008 millions de dollars US. Les autres entités et structures de la société civile gérés par le HCNLS, comme Arcad SIDA on touché 7.140 299 $, soit 29% du budget, la plus grosse côte part. Pour les pharmacies populaires du Mali, 5.140 827, soit près de 11,4%; Le reste a été réparti entre le Groupe pivot Santé, le PNUD etc… Croisade anti-corruption Les enquêteurs du Fonds Mondial veulent eux tout savoir et tout vérifier. Malick Sène a lui prévu une conférence de presse dès lundi. Cela semble nécessaire et même urgent. Car l’article de cette consoeur a eu son effet sur les agents de la structure. Sauf qu’en matière de révélations, la déontologie veut qu’on interroge les principaux concernés et d’autres sources au risque de faire de la désinformation. Audit, contrôle, rigueur, résultats, corruption, autant de mots qui tournent dans l’esprit des agents du HCNLS, en cette fin d’année cruciale pour leurs activités. Dans un pays à  tradition solennelle comme le Mali, il serait dommage que de sombres irrégularités financières viennent à  saper la publication d’un travail collectif et remettre en questions les « hauts faits » d’un organe dédié à  la lutte contre le VIH SIDA. Et même si le président ATT à  pu défendre en son temps, Sidi Sosso Diarra, ex vérificateur général du Mali lorsqu’il fut mis à  mal par ses détracteurs, il ne saurait s’opposer aux principes du Fonds Mondial, qui décaisse et est donc Roi… L’affaire du Fonds Mondial au Mali a révélé ceci que nul n’est à  l’abri d’un contrôle en matière d’aide au développement. Cette aide, fatale comme le dénonce l’économiste zambienne Dambisa Moyo dans son célèbre ouvrage. Faut-il couper le robinet alors ? Non ce n’est pas la solution, estime Malick Sène, pour qui les efforts réalisés par le Mali en matière de VIH SIDA, prévalent sur les maillons corrompus de la chaà®ne du développement. « Nous souhaitons que cela ne soit pas le cas, au regard de tous les malades dont la prise en charge incombe au HCNLS… ». Les bailleurs doivent donc continuer de suivre. A quand ce fameux rapport ? « On ne sait pas exactement, répond Sène courtois, nous l’attendons tous pour faire la lumière sur la gestion des fonds. Nous nous avons des procédures de contrôle, des audits, en accord avec le fonds ». Les chiffres que nous ont transmis le Secrétaire exécutif du HCNLS sont précis. Mais la gestion des fonds ? Opaque, transparente ? L’ère est au soupçon et qui dit soupçon, dit méfiance. C’est désormais la politique de rigueur au Fonds Mondial. Malick Sène reste lui un homme délicieux, qui n’a absolument rien à  cacher aux journalistes, si on se donne la peine de lui tendre notre plume… Affaire à  suivre !

VIH-Sida et handicap : une double peine au Mali

Priorité sur l’échelle planétaire La lutte contre le VIH-Sida est une priorité aujourd’hui sur l’échelle planétaire. Les personnes handicapées qui sont parmi les plus pauvres dans nos sociétés constituent un levain favorable à  la propagation de cette pandémie. C’’est pourquoi la FEMAPH(la fédération malienne des personnes handicapées) n’est pas restée en marge de cette lutte. Depuis fort longtemps, cette fédération organise des formations à  l’intention de ses membres. Son président, Moctar Bah, a attiré l’attention sur la situation de cette couche vulnérable dans cette lutte. Il dira que les handicapés ne sont pas considérés dans le cadre stratégique national de lutte contre le Sida(CSN) comme un groupe à  part dans la définition des groupes vulnérables et à  risque. «Â Aucun indicateur n’existe pour approuver de façon spécifiée les actions menées. Les personnes handicapées constituent une franche importante de la population du Mali, environ un million cent mille selon OMS . Elles sont confrontées à  toutes sortes de maux socio-économiques (marginalisation extrême, pauvreté et préjugés ) deviennent un levier propre à  la propagation de ce terrible fléau. Un plan d’action pour sensibiliser les handicapées Au regard de cela, les organisations de personnes handicapées ont conscience de la vulnérabilité de leurs membres face au VIH sida. « Alors si on veut briser toutes les chaà®nes de contamination, aucune couche ne doit être en marge », a dit le président de la Femaph Moctar Bah. Remerciant à  cet effet l’ONG Groupe Pivot Santé et le Haut Conseil d’avoir mis à  la disposition des personnes handicapées un cadre d’analyse pour permettre aux responsables de la FEMAPH de résoudre les difficultés constatées par les personnes handicapées avec un paquet de services à  savoir la prévention, le dépistage, et le traitement handicap. Enfin, Malick Sène pour sa part a prodigué des conseils aux handicapées pour bien gérer ces fonds.

ARCAD-SIDA : une lutte sans merci contre la pandémie

Grâce à  l’implication des partenaires pour l’atteinte des résultats de l’année 2009, l’association ACARD SIDA se réjouit d’un bilan positif. Une lutte incessante contre la pandémie Dans ses propos introductifs, le Secrétaire Exécutif du HCNLS, M. Malick Sène a attiré l’attention sur la gravité de la pandémie tout en louant les actions menées par ARCAD-SIDA, et les efforts des autorités et de tous ceux qui sont impliqués dans la lutte contre le VIH Sida. Une ambition pour laquelle aucun Malien n’a le droit de négliger la prévention. Cela est d’autant plus vrai que C’’est un fils du Mali qui occupe le poste de Directeur Exécutif de l’ONU-SIDA. L’association ARCAD SIDA Mme Dembélé Bintou Keà¯ta est la directrice de cette association créée en 1994. Reconnue d’utilité publique par le département de la Santé, elle est membre fondateur du réseau Afrique 2000. Selon Mme Keà¯ta, ARCAD-Sida oeuvre pour les personnes touchées par le VIH et leurs proches afin d’améliorer les conditions de leur prise en charge sociale, médicale, économique et psychologique. Objectifs principaux Développer la prise en charge globale de l’infection par le VIH, la recherche de la communication, assurer la mobilisation des ressources, renforcer la structure sur le plan institutionnel, renforcer les activités de conseils et de dépistage et la prise en charge et le suivi des patients sous ARV (Antirétroviraux). Autres objectifs visés par ARCAD : faciliter l’accompagnement psycho-social des personnes infectées et affectées par la maladie, l’accès aux soins et aux traitements pour les groupes vulnérables (les HSH, les PS, la population carcérale, les enfants victimes de violences physiques et sexuelles…), enfin assurer la formation des actions du secteur public, privé et communautaire dans la lutte contre le VIH-Sida. Actions positives Le succès de l’association peut se mesurer à  travers le renforcement institutionnel, la prise en charge médicale, les programmes pour enfants, les recherches sur le VIH et l’accompagnement psycho-social. Dans ce domaine, Bintou Keita donne l’exemple des femmes séropositives qui ont organisé un défilé de mode. Difficultés Malgré ce succès, la structure est souvent confrontée à  des contraintes que la Directrice a énuméré au cours de cette restitution. Il s’agit des retards de fonds pour les salaires du personnel et la réalisation des activités clefs comme la formation et la mise en place des activités génératrice de revenus. De par sa volonté de lutter efficacement contre la pandémie, ARCAD-SIDA dispose de plusieurs partenaires qui, au fil du temps, sont devenus des clients potentiels. Il s’agit des femmes du secteur informel, des vendeuses ambulantes, des prostituées, des professionnelles du sexe et leurs clients, des jeunes pratiquant l’homosexualité, des hommes âgés de 50 à  60 ans ayant des pratiques bisexuelles, des femmes âgées etc. Malgré ses multiples contraintes, ARCAD-SIDA occupe le terrain et œuvre sans relâche pour relever les défis. En attestent les chiffres avancés par la Directrice de l’association au cours de cet atelier de partage du bilan 2008 d’ARCAD. 285 millions pour le Téléthon 284 sur 300 millions de promesses de dons ont été recueillis lors du dernier téléthon organisé au Centre International de conférence de Bamako en décembre 2009. Un espoir de taille pour combattre le fléau du Sida au Mali

VIH/SIDA : Le HCNLS a animé une conférence à Ségou

En marge du rendez-vous annuel du festival sur le Niger de Ségou, la cellule sectorielle du haut conseil national de lutte contre le VIH SIDA de Ségou était à  bord du bateau kankou Moussa aménagé par les organisateurs du festival sur le Niger, pour effectuer une conférence débat sur la stigmatisation et la discrimination des personnes vivantes avec le VIH. Sensibilisation et accompagnement au festival Cette activité s’inscrit dans le cadre de la sensibilisation sur la pandémie et l’accompagnement des victimes de la maladie. Le principal conférencier, Dr Katilé a démarré sa communication sur le bilan de l’interminable combat contre la maladie à  mi parcours. Il parlera ensuite du mal dont sont victimes les personnes infectées et affectées par le VIH. A travers plusieurs exemples, le conférencier a ressorti l’importance de la communication entre les couples pour assurer la prévention de la transmission de la mère à  l’enfant. Il a aussi exhorté les uns et les autres à  se protéger avant toute relation sexuelle pendant cet évènement qui regroupe des personnes venues de différents horizons. Plusieurs festivaliers étaient au rendez-vous de cette rencontre. Lesquels ont d’ailleurs posé plusieurs questions de compréhension sur les paradoxes existants dans la lutte contre la pandémie. Un participant demandait au conférencier les raisons pour lesquelles les institutions ou organisations de lutte contre le Sida ont rendu les Antirétroviraux gratuits pendant que les préservatifs sont plus chers. Sa question visait donc à  comprendre la concentration des efforts sur les soins que sur la prévention. En présence des personnes vivantes avec le VIH, les organisateurs ont cherché à  faire comprendre à  l’audience que le sida n’est plus quelque chose de subitement mortel. Ils diront aussi que des efforts ont été employés sur toute l’étendue du territoire national afin d’assurer une prise en charge effective des victimes de la pandémie. l’un des conférenciers dira que la politique sectorielle du Mali dans la lutte contre le VIH s’inspire actuellement des expériences passées pour améliorer ou réparer des imperfections telles que l’appellation de la maladie et pour éviter la forte stigmatisation dont sont victimes les personnes infectées. La seconde phase du débat qui s’est déroulé le lendemain, et ce, à  l’intention des journalistes, a suscité une forte polémique. A savoir la fameuse assertion qui dit : «l’argent du sida tue plus que ça nourrit ». Le docteur Youssouf Diallo qui était le principal conférencier s’est dit très choqué par ces propos. Dans ces arguments, Mr Diallo a laissé entendre qu’il ne partageait pas du tout cet avis et qu’il était trop facile de tenir un tel discours pour perturber la compréhension des gens par rapport à  l’approche du haut conseil de lutte contre le Sida et ses partenaires. l’objectif de cette rencontre consistait à  démontrer le dynamisme du haut conseil dans son combat quotidien dans la lutte contre le VIH et les nouvelles alternatives pour mettre les personnes vivantes avec le sida à  l’abri des discriminations dont elles sont victimes dans la société. Il s’agissait aussi des risques, liés au VIH SIDA, la cartographie du risque, les zones de croissance au Mali… La Prévalence Nationale est de 1,3% et les groupes à  risque sont majoritairement des professionnelles de sexe, les routiers à  2,5%, entre autres. Cela prouve à  suffisance que la communication de proximité pour un changement de comportement à  travers l’acceptation de l’autre tel qu’il est, devient nécessaire au Mali.

Lutte contre le Sida : la stigmatisation persiste au Mali

Des avancées significatives Des avancées significatives ont été réalisées dans le cadre de la lutte le VIH-Sida avec une amélioration de la disponibilité de services de prévention, de traitements, de soins et de soutien. C’’est grâce aux efforts conjugués de la partie nationale a savoir le gouvernement, les ONG, associations et les acteurs du secteur privé) que ces efforts sont louables aujourd’hui. Demain mardi, le Mali va célébrer la journée mondiale de lutte contre le Sida. Le thème retenu pour cette année dans le monde est «Â Accès universel à  la Santé et Droits de l’homme ». Mais au Mali, le slogan retenu est «Â l’accès à  la prévention et à  la prise charge du VIH et du Sida, un droit et un devoir pour tous » Prise de conscience Ce slogan se justifie selon le faible taux de dépistage et le nombre très limité de personnes dépistées, les difficultés de la prévention, de la transmission de la mère à  l’enfant (PTME), la faiblesse de l’offre de soins et la qualité des services, la persistance des réactions sociales négatives autrement dit la stigmatisation et la discrimination). Un slogan qui ouvre plusieurs problématiques de la lutte contre le VIH et le Sida. Aussi, il est lié à  la nécessité pour chaque malien de prendre conscience et de jouir de son droit à  l’accès aux services de prévention, de traitement, de soins et de soutien(accès universel). Malick Sene, Secrétaire exécutif du Haut conseil national de lutte contre le Sida au Mali (HCNLS). «Â Notre devoir est que la population accède aux services de santé, mais ce droit ne pourra pas être satisfait à  100%), a précisé Malick Sene en réponse à  une question posée. «Â La prévention est importante parce que quand on met 2 personnes sous ARV, on enregistre 5 nouvelles infectées ». Dans la même optique, le président du réseau des associations de personnes vivants avec le VIH Sida , Modibo Kane se pose la question sur la persistance de la stigmatisation… l’Afrique Subsaharienne touchée Pour le coordonnateur Pays ONUSIDA, le Dr. Yamina Chakkar, le taux de prévalence du Sida continue à  défier les acteurs malgré leurs efforts. « l’épidémie commence à  baisser dans le monde, mais l’Afrique Subsaharienne totalise un grand nombre de séropositifs. 4 million de personnes sont sous ARV en Afrique Subsaharienne, ce qui signifie que l’espoir est permis pour l’accès universel à  la santé ». Les activités de ce mois de lutte contre le sida seront nationales et régionales avec les conférences, ateliers et présentations du bilan des régions. Ce mois est parrainé par Amadou Toumani Touré.