Les Pays-Bas envisagent l’envoi d’une mission au Mali

Cette décision survient après l’appel de l’ONU à  renforcer les troupes dans ce pays d’Afrique de l’Ouest confronté aux attaques persistantes de jihadistes dans le Nord, annonce l’AFP, citant le quotidien hollandais De Volkskrant. « Le projet est d’envoyer environ 400 soldats hollandais », dont « 70 membres de commandos, capables d’opérer derrière les lignes ennemies pour recueillir des renseignements », rapporte l’AFP, sur la base des informations du journal. Ce dernier cite les déclarations, sous couvert d’anonymat, d’une quinzaine de diplomates, hommes politiques et sources militaires. Contacté par BBC Afrique, le ministère des Affaires étrangères néerlandais a confirmé qu’une étude d’une possible mission au Mali était examinée à  la suite d’une demande des Nations unies reçue l’été dernier. Aucun commentaire ne sera fait tant que le projet ne sera pas finalisé. Il pense qu’il faudra attendre plusieurs semaines avant une annonce officielle et non pas quinze jours. Sécurité précaire Les Pays-Bas fourniront aussi « quatre hélicoptères d’attaque Apache avec leurs pilotes et cent membres de personnel de soutien », ajoute le journal. Ils réfléchissent aussi à  l’éventuel envoi de 70 officiers de renseignement et d’instructeurs, selon la même source. Le représentant spécial de l’ONU au Mali, le Hollandais Bert Koenders, a demandé mercredi dernier un renforcement rapide de la Minusma (Mission internationale de soutien au Mali) et des hélicoptères pour les Casques bleus. Il estime que la sécurité dans le Nord du Mali reste « précaire ». La Minusma compte actuellement quelque 6.300 hommes en provenance de pays africains notamment. Elle doit doubler ses effectifs d’ici à  la fin de l’année. La France, pionnier de l’intervention militaire qui a libéré le Nord du Mali des rebelles jihadistes en janvier dernier, devrait réduire de deux tiers ses 3.000 soldats présents dans ce pays, au plus tard en janvier prochain. D’avril 2012 à  janvier 2013, les rebelles jihadistes occupaient les principales villes du Nord du Mali, qui sont la cible d’attaques armées sporadiques depuis l’élection présidentielle d’août dernier remportée par l’ancien Premier ministre Ibrahim Boubacar Keà¯ta.