ATT : Un héritage, mille héritiers

Qui sont finalement les vrais héritiers de l’ancien Président de la République Amadou Toumani Touré ? Difficile d’y voir clair tant ceux qui s’en réclament, tout en étant dans des formations politiques différentes, sont nombreux.

Dernier à revendiquer l’héritage, le Rassemblement des compétences pour l’émergence au Mali (RCEM). Présidé par l’ancien Vice-président du PDES Boubacar Salia Daou, il a été officiellement lancé le 23 février. Il entend œuvrer à préserver l’héritage d’ATT. « J’ai des ambitions que je ne peux pas concrétiser au sein d’un parti moribond. La création de ce parti n’est pas synonyme de trahison d’ATT. Mes relations avec lui vont au-delà de la politique », explique celui affirme avoir créé le tout premier club de soutien, à Ségou, à l’ancien chef de l’État. Il motive sa décision de quitter le PDES par les dissensions nées au sein du parti à l’issue du congrès de mai 2018. Deux bureaux avaient vu le jour. « C’étaient des problèmes de positionnement. Certains n’étaient pas contents des membres composant le bureau, ils ont donc tenu un congrès parallèle » raconte Bakary Dena, secrétaire général du PDES. Confiant, il affirme que cette nouvelle défection, après celle de Jeamille Bittar, qui a fondé le MC – ATT, n’entame en rien sa détermination. « Ce départ n’est pas un problème, ceux qui sont partis reviendront, comme beaucoup par le passé » assure-t-il.

Qu’en dit ATT ?

Exilé à Dakar depuis 2012, l’ancien chef de l’État s’est imposé un devoir de réserve. « Personne ne peut dire qu’ATT lui a instruit quoi que ce soit. Le paysage politique est tel qu’il faut partir de quelque chose pour essayer de s’imposer », juge l’analyste politique Salia Samaké.

Bakary Dena affirme que le PDES entretient toujours des relations avec l’ancien président. Il reconnait néanmoins que ce dernier n’a jamais fait de déclaration. Il a appliqué « une politique du juste milieu ». « Ce n’est pas ATT qui m’a demandé de créer ce parti. Il a juste été informé avant. ATT reste notre mentor sur la scène politique », précisait Daou au lancement de son mouvement.

Considérant ATT comme l’un des meilleurs présidents du Mali, Salia Samaké juge « opportuniste » de revendiquer l’héritage de l’auteur du coup d’État de 1991. « Quand vous regardez l’histoire du PDES, c’est un opportunisme presque forcé qui a poussé beaucoup à y adhérer. Aujourd’hui, rares sont ceux qui peuvent expliquer en quoi consiste son idéologie. Le nom d’ATT porte, il fédère, mais cela n’a aucun sens que de se revendiquer vrais héritiers ».

Panafricanisme au Mali : Où en est-on aujourd’hui ?

L’Afrique est un continent d’histoire et de luttes acharnées pour la liberté, l’égalité et l’indépendance. De la nécessité de faire converger les efforts pour le salut commun, un concept est né : le panafricanisme. Que reste-il au Mali aujourd’hui de ce qui a été mûri avant même les pères des indépendances ?

« Nous devons maintenant nous unir où périr », disait Kwame Nkrumah en 1963 à Addis-Abeba, à l’occasion de la fondation de l’Organisation de l’Unité Africaine (OUA). Cette citation, comme une prophétie, est plus que jamais une urgente interpellation. Promouvoir l’unité et la solidarité africaine, avec une vision sociale, économique, culturelle et politique d’émancipation des peuples, est le socle du panafricanisme. « Le mouvement est né d’une certaine atmosphère et il a été porté par un enthousiasme populaire et la forte volonté politique de certains leaders. Mais 55 ans après la création de l’OUA, il n’y a pas eu  de projets forts alimentés par l’élan donné en 63 », explique avec mélancolie Gaoussou Drabo, ancien ministre de la Communication et des nouvelles technologies et membre de la Haute autorité de la communication (HAC).

Pourtant, les icônes des indépendances comme Kwame Nkrumah du Ghana,  Modibo Keita du Mali, Sékou Touré de la Guinée pensaient avoir balisé le terrain pour la jeunesse africaine. Le Mali dans sa Constitution a toujours affirmé « son attachement à la réalisation de  l’Unité africaine », mais ce sont plutôt le spleen et l’idéalisme qui ont pris le pas sur l’action. De la flamme d’hier, Gaoussou Drabo « ne vois pas ce qui reste » aujourd’hui. « Il y a de l’héritage dans les idées, mais pas dans la réalité. Or quand les idées ne s’appuient pas sur des réalisations visibles et symboliques, cela pose problème », analyse-t-il, suggérant de commencer par un partage des objectifs économiques, comme ce fut le cas pour l’Union Européenne avec la Communauté européenne du charbon et de  l’acier (CECA). « Si on obtient le libre échange sur le continent africain et  que les économistes le développent selon les principes de la complémentarité, cela sera formidable », affirme Gaoussou Drabo, saluant l’exemple de la CEDEAO.

L’arrivée à la tête de l’Union africaine du Président rwandais est vue par certains comme le début d’une nouvelle gouvernance et des réformes nécessaires au bien-être du continent. « Ce que le Président Paul Kagamé est en train d’élaborer devrait permettre à l’UA de se prendre financièrement en charge au plan administratif », espère l’ancien ministre.

La relève ?

Malgré les désillusions, des voix très intransigeantes, comme celles de Kémi Sèba, Président de l’ONG Urgences panafricanistes et de nombreux jeunes maliens, chérissent « la seule voie qui sortira l’Afrique de l’ornière », selon Mahalmoudou Wadidié, membre du Mouvement fédéraliste panafricain (MFP). Celui-ci organise du 24 au 26 mai à Bamako la 2ème  conférence du Comité d’initiative régionale (CIR)  – Afrique de l’Ouest, sur le thème : « États africains unis dans moins d’une génération : Quelles actions de la jeunesse malienne ? », qui participe à la célébration de la Journée de l’Afrique, le 25 mai. « Nous pensons que cela sera l’occasion de faire parler la jeunesse pour qu’elle prenne conscience de son devoir de relève et formule des propositions pour le plan d’action », explique Mahalmoudou Wadidié. Sa vision est basée sur « une Afrique nouvelle, unifiée, pacifique, libre, démocratique et prospère, occupant sa juste place au sein de la communauté des peuples et du concert des Nations », les États Africains Unis (EAU), avec une gestion de la base vers le sommet. Il s’agira pour le mouvement d’organiser dans chaque pays africain un referendum invitant les citoyens à voter pour ou contre l’adhésion à la Fédération de leur État. « En décembre 2018 est prévue au Ghana une rencontre pour l’harmonisation des textes et une vision commune de la démarche, et, en octobre 2019, un grand congrès doit définir l’organisation du referendum », informe le natif de Tombouctou. Car il estime que l’Union africaine, financée encore par des fonds occidentaux est « sous contrôle et limitée. On peut s’inspirer de ce qu’ils ont fait. Il faut prendre l’avis des peuples pour le salut de l’Afrique, qui n’existera que dans l’union », philosophe Mahamadou Wadidié.

Le pari d’une Afrique unie, indépendante et respectée est à gagner. Le Mali, sous assistance internationale, devrait être plus que jamais conscient de la nécessité du panafricanisme, seule voie pour que les peuples africains aient réellement la maitrise de leur destin.

L’héritage de Nelson Mandela…en citations

Madiba passe sans doute ses dernières heures à  l’hôpital mais ce 18 juillet, le monde entier lui rend hommage. Des milliers de sud africains prient pour le héros de la lutte anti apartheid. L’Afrique du Sud est aujourd’hui devenue la nation Arc-en-ciel. Blancs, noirs, métisses reconnaissent la valeur de Nelson Mandela. Pour d’autres, il est la figure du consensus, celui qui apaise, qui contient les velléités identitaires, et calme les tensions intercommunautaires. S’il faut retenir quelque chose de cet homme, ce sont bien ces citations pleines de sagesses. Au sujet de la liberté Au sujet de son prénom Rolihlahla, qui signifie en xhosa «tirer la branche d’un arbre» à€ propos de son destin au sein de la famille royale Thembu de l’ethnie xhosa à€ propos de l’engagement politique. Il a hésité pendant un bon moment avec de se lancer dans l’aventure. Ses rencontres avec des étudiants de l’Université de Fort Hare et avec son mentor, Walter Sisulu, ont eu raison de ses hésitations. Au sujet de ses nombreuses arrestations attribuables à  son engagement au sein du Congrès national africain. Celui-ci a été interdit de 1960 à  1990. Déclaration de M. Mandela datant de 1962, au terme duquel il a été reconnu coupable d’avoir organisé une grève illégale et d’avoir quitté illégalement le pays Déclaration de M. Mandela pendant le procès de Riviona, au cours duquel il a été condamné à  la prison à  perpétuité à€ propos de la possibilité d’être condamné à  mort par les tribunaux sud-africain à€ propos des communications avec sa famille à  son arrivée à  la prison Robben Island. En tant que prisonnier politique, il était considéré dangereux et n’avait droit qu’à  une visite de 30 minutes par année et il ne pouvait écrire et recevoir qu’une lettre à  tous les six mois Dans une lettre à  Hilda Bernstein, écrite en 1985, pendant le séjour en prison de Nelson Mandela à€ propos des hommes politiques à€ propos de l’arrivée au pouvoir du premier gouvernement non racial à  la tête de l’Afrique du Sud, après la fin de l’apartheid. Nelson Mandela est alors élu président d’Afrique du Sud [i «En 1994, [les] avaleurs de feu qui avaient maà®trisé l’art de la résistance et qui avaient œuvré sans repos à  la destruction totale de la suprématie blanche, sans aucune pratique ni expérience de la gouvernance, se virent confier la tâche grandiose de gouverner le pays le plus avancé et le plus riche du continent africain.» ] à‰crits datant de 1998, année o๠il s’est retiré de la politique

L’héritage d’Abdul Karim Cabral est-il tombé en déshérence ?

Le Mali a commémoré le dimanche dernier, 17 mars 2013, le 33ème anniversaire de l’assassinat du leader estudiantin Abdoul Karim Camara dit Cabral par la soldatesque du général président Moussa Traoré. Comme les années précédentes, l’événement a été marqué par le recueillement sur la tombe de l’illustre disparu et le dépôt d’une gerbe de fleurs sur le monument qui l’immortalise à  Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. Sombre tableau pour l’école malienne Cabral mérite amplement cet hommage pour son engagement et son idéal qui se résumait à  l’amélioration des conditions de vie des élèves et étudiants du Mali. Cependant il faut reconnaitre que le bel hommage qu’on puisse rendre à  l’homme consiste à  aller au-delà  de ce rituel démocratique pour évaluer l’impact du combat de l’ancien secrétaire général de l’Union nationale des élèves et étudiants du Mali(UNEEM). l’héritage de Cabral est-il tombé en déshérence ? Difficile de ne pas répondre par l’affirmative au regard du tableau peu reluisant qu’offre l’école malienne de loin devancée par celle de la sous-région. Les années blanches ou facultatives, les années tronquées, les sorties intempestives, la succession des réformes à  l’emporte- pièce et sans lendemain ont fini de porter un coup terrible à  l’école malienne. Pendant longtemps l’école est sortie de son cocon pour venir sur le terrain politique. La conséquence immédiate aura été l’adoption et l’application de nouvelles reformes ou méthodes. La pédagogie convergente et son corollaire d’abandon de la méthode syllabique au profit de la méthode dite globale, la nouvelle école fondamentale(NEF) avec des taux admissions record mais en réalité fantaisistes en classe supérieure, en sont quelques illustrations notoires. Et cela s’ajoute le Programme décennal de l’éducation(PRODEC), qui n’aura engrangé que des résultats mitigés. Loin de rehausser le niveau de l’apprenant, ces programmes ont été à  l’origine de la baisse vertigineuse de son niveau car, mettant pour la plupart l’accent plus sur la quantité au détriment de la qualité. De quoi donner des boutons à  ce maà®tre de Français au second cycle de l’enseignement fondamental qui avoue avoir toutes les peines du monde à  encadrer des enfants qui, après sept ans de scolarité, ne sont pas capables de lire ou d’écrire une phrase. Son collègue, professeur de philosophie de son état lycée d’embrayer : «Â nous avons des candidats au baccalauréat incapables de construire une bonne phrase à  plus forte raison cogiter sur un sujet de philosophie. Nous avons des copies très fades et truffées de fautes de grammaire et d’orthographe », maugrée-t-il. Tous deux pensent que cette situation lamentable de l’école est tout simplement la preuve que l’Idéal de Cabral a été trahi par les démocrates qui gèrent le pays depuis l’instauration de la démocratie au Mali. La belle illusion de l’AEEM l’Association des élèves et étudiants du Mali(AEEM), censée porter le combat de l’ancien étudiant en philosophie et grand admirateur de l’agronome et révolutionnaire bissau-guinéen, Amilcar Cabral dont il portait fièrement le nom, perd de plus en plus son crédit dans des compromissions suite à  son instrumentalisation par les hommes politiques et sa propension à  la violence et à  la perturbation. Sans occulter le fait que l’AEEM est devenue un moyen de promotion personnelle pour les leaders. La plateforme revendicative de l’association fait peu cas des doléances matérielles comme la question de l’équipement des bibliothèques et des laboratoires, l’acquisition de salles d’informatique et autres infrastructures scolaires. Voici quelques maux, certes non exhaustifs, qui expliquent la déliquescence de l’école malienne. Il est impératif d’y remédier pour donner à  notre école son lustre d’autan. Gagner ce pari reviendra à  coup sûr à  rendre le meilleur hommage qui soit à  Alboul Karim Camara dit Cabral, qui a accepté le sacrifice ultime pour le rayonnement de l’école malienne.

26 Mars : Un héritage entre deux gerbes de fleurs

Pour ceux qui ont assisté à  ces évènements sanglants, il faut le dire, le souvenir est là , d’avoir participé à  une lutte, celle pour la démocratie, la liberté, le pluralisme politique, mais surtout la liberté d’expression, celle de parler d’un autre Mali, un Mali, un Mali en quête de renouveau. A l’instar des révolutions qui agitent l’Afrique aujourd’hui, le 26 Mars sonne comme un référent historique. On se plaà®t à  dire que le Mali a déjà  fait sa révolution du «Â Jasmin », sauf que les idéaux, le combat n’était pas les mêmes. l’indépendance, continuait son chemin, tandis que des leaders estudiantins s’agitaient, refaisaient le monde. Espérant des lendemains meilleurs. l’époque était passionnante, conduite par des jeunes comme Abdoul Karim Cabral, secrétaire général de l’UNEEM, des têtes pensantes, comme on en trouve plus de nos jours, des C’œurs vaillants comme on en croise rarement aujourd’hui. Plutôt sommes-nous à  l’heure du bilan, des rétrospectives, liées au cinquantenaire. O๠allons-nous désormais maintenant que la démocratie est installée et que milles et un partis, peuplent l’arène politique ? Quels sont les nouveaux combats de la génération actuelle ? Et surtout, o๠sont passés les vrais héros de la révolution du 26 Mars ? A qui pouvons-nous tendre notre oreille, pour comprendre l’héritage du passé, outre les leaders politiques ? O๠sont nos bibliothèques brûlantes comme aimait à  le dire Amadou Hampaté Bâ ? Nos vieillards qui assis, voyaient, ce que nous debout, avons toujours du mal à  percevoir… Ils sont nombreux les anciens qui ont lutté. Ils sont anonymes parfois. Et ils sont morts aussi. Mais les morts ne sont pas morts, chantait le poète sénégalais, Birago Diop, ils sont dans l’arbre qui frémit, dans le vent qui gémit, ils sont dans les monuments et ils sont les martyrs disparus. Demandez à  chaque Malien et à  chaque Malienne, s’il n’ a pas un parent qui est concerné par cette révolution. Alors, tendez-lui votre oreille, pour qu’il vous raconte ! Le 26 Mars, reste une révolution Unique, que le temps a forgé, depuis les indépendances. A l’inverse des révolutions actuelles, venu de nulle part, alimentées par un vent médiatique, entraà®nées d’un pays à  l’autre, le 26 Mars 1991, reste un repère pour comprendre le présent. l’histoire aura fait son chemin. Aujourd’hui, en effet, l’heure est encore au bilan ! Mais aussi à  l’action. Celle des jeunes générations qui devront s’impulser en avant pour améliorer leurs conditions de vie, assainir un monde corrompu, être entendus dans leurs luttes, or à  l’inverse de leurs frères d’hier, ils sont paralysés dans une léthargie sans nom. Le 26 Mars, doit donc sonner comme un révélateur, une petite bombe à  retardement. Une révolution entre deux gerbes de fleurs…

L’édito : 26 Mars, un héritage entre deux gerbes de fleurs

Pour ceux qui ont assisté à  ces évènements sanglants, il faut le dire, le souvenir est là , d’avoir participé à  une lutte, celle pour la démocratie, la liberté, le pluralisme politique, mais surtout la liberté d’expression, celle de parler d’un autre Mali, un Mali, un Mali en quête de renouveau. A l’instar des révolutions qui agitent l’Afrique aujourd’hui, le 26 Mars sonne comme un référent historique. On se plaà®t à  dire que le Mali a déjà  fait sa révolution du «Â Jasmin », sauf que les idéaux, le combat n’était pas les mêmes. l’indépendance, continuait son chemin, tandis que des leaders estudiantins s’agitaient, refaisaient le monde. Espérant des lendemains meilleurs. l’époque était passionnante, conduite par des jeunes comme Abdoul Karim Cabral, secrétaire général de l’UNEEM, des têtes pensantes, comme on en trouve plus de nos jours, des C’œurs vaillants comme on en croise rarement aujourd’hui. Plutôt sommes-nous à  l’heure du bilan, des rétrospectives, liées au cinquantenaire. O๠allons-nous désormais maintenant que la démocratie est installée et que milles et un partis, peuplent l’arène politique ? Quels sont les nouveaux combats de la génération actuelle ? Et surtout, o๠sont passés les vrais héros de la révolution du 26 Mars ? A qui pouvons-nous tendre notre oreille, pour comprendre l’héritage du passé, outre les leaders politiques ? O๠sont nos bibliothèques brûlantes comme aimait à  le dire Amadou Hampaté Bâ ? Nos vieillards qui assis, voyaient, ce que nous debout, avons toujours du mal à  percevoir… Ils sont nombreux les anciens qui ont lutté. Ils sont anonymes parfois. Et ils sont morts aussi. Mais les morts ne sont pas morts, chantait le poète sénégalais, Birago Diop, ils sont dans l’arbre qui frémit, dans le vent qui gémit, ils sont dans les monuments et ils sont les martyrs disparus. Demandez à  chaque Malien et à  chaque Malienne, s’il n’ a pas un parent qui est concerné par cette révolution. Alors, tendez-lui votre oreille, pour qu’il vous raconte ! Le 26 Mars, reste une révolution Unique, que le temps a forgé, depuis les indépendances. A l’inverse des révolutions actuelles, venu de nulle part, alimentées par un vent médiatique, entraà®nées d’un pays à  l’autre, le 26 Mars 1991, reste un repère pour comprendre le présent. l’histoire aura fait son chemin. Aujourd’hui, en effet, l’heure est encore au bilan ! Mais aussi à  l’action. Celle des jeunes générations qui devront s’impulser en avant pour améliorer leurs conditions de vie, assainir un monde corrompu, être entendus dans leurs luttes, or à  l’inverse de leurs frères d’hier, ils sont paralysés dans une léthargie sans nom. Le 26 Mars, doit donc sonner comme un révélateur, une petite bombe à  retardement. Une vraie révolution entre deux gerbes de fleurs…