Madagascar : Hery Rajaonarimampianina élu président

Soutenu par le régime sortant, l’ancien ministre des Finances du régime dit « de Transition » obtient 53,50% des voix, contre 46,50% pour son adversaire. Robinson Jean Louis avait été adoubé par l’ancien chef de l’à‰tat Marc Ravalomanana. l’annonce faite ce vendredi par la présidente de la Commission électorale (Cenit), Béatrice Atallah doit encore être confirmée par la décision d’une Cour chargée d’examiner les recours en annulation déposés par son adversaire. Une victoire attendue Avant même les résultats définitifs, le camp de M. Hery Rajaonarimampianina fêtait déjà  sa victoire. Il avançait les résultats partiels donnés par la commission électorale sur son site internet. à€ l’annonce du résultat, le candidat battu, Robinson Jean-Louis, n’a pas réagi immédiatement. Soutenu par l’ancien président Ravalomanana renversé en 2009, il avait déposé mardi plus d’une centaine de recours pour dénoncer des « fraudes, défaillances et irrégularités », demandant l’invalidation du scrutin du 20 décembre dernier. Les quinze prochains jours vont donc être décisifs pour l’avenir du pays qui se débat pour sortir d’une décennie de crises politiques à  répétition. C’est en effet le délai dont dispose la Cour électorale pour examiner les requêtes déposées par le camp de M. Jean Louis et officialiser ou non le résultat et proclamer le nom du prochain président malgache. Les fraudes présumées dénoncées n’avaient pas été constatées par les différentes missions d’observateurs étrangers, dont celle de l’Union européenne, déployées à  Madagascar. Ces derniers se sont contentés d’appeler les candidats à  respecter jusqu’au bout le processus électoral, et à  déposer des recours devant la justice si la nécessité s’en faisait sentir. Après avoir dirigé le pays pendant quatre ans sans avoir été élu, Andry Rajoelina qui a renversé Marc Ravalomanana en 2009, n’a pas pu se présenter à  cette élection. Pas plus que M. Ravalomanana. La communauté internationale craignait en effet que de nouveaux troubles n’éclatent et que les partisans des deux hommes ne mettent le pays à  sang. Le nouveau président aura fort à  faire pour ramener Madagascar dans le concert des Nations et surtout faire face à  une grave crise économique et un appauvrissement général de la population.