Présidentielles américaines

Donald Trump a été élu président des Etats-Unis selon des résultats publiés dans la nuit de mardi à mercredi. Hillary Clinton a reconnu sa défaite en appelant son adversaire.

Les républicains conservent la chambre des représentants

congres

Les républicains ont conservé mardi le contrôle de la Chambre des représentants aux Etats-Unis, selon des chaînes de télévision américaines, une victoire importante pour dessiner la majorité parlementaire avec laquelle le futur président américain devra composer. Le parti républicain garde ainsi la majorité des 435 sièges de la Chambre qu’elle avait conquise en 2010, contraignant alors le président Barack Obama à une difficile cohabitation deux ans seulement après son élection.

Clinton-Trump : Un parfum de déjà vu ?

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Alors que les premiers sondages de sortie d’urne sont en train de tomber et favorise pour le moment Donald Trump, la candidate démocrate donné largement vainqueur devrait attendre les résultats définitifs tant la situation est indécise. Cette élection n’est pas sans rappeler une autre qui s’est déroulée 16 ans plus tôt et qui avait porté George Bush à la tête de l’Etat.

Trump et Clinton, c’est deux candidats que tout oppose, ils sont aux antipodes l’un de l’autre.

En 2000, deux personnalités tout aussi différentes s’affrontaient pour occuper le fauteuil de l’homme le puis puissant du monde. Dans un coin côté Al Gore, candidat démocrate fervent défenseur de l’environnement, ancien vice-président et père de famille respecté (il refusa de se présenter aux primaires pour rester au chevet de son fils victime d’un grave accident). De l’autre Georges W Bush perçu à travers le prisme de son père qui porte le même nom et targué de niais notamment à cause de ses écarts de langages devenus les célèbres « bushismes ».

Au soir des élections, Gore devance Bush de près de 550.000 voix au niveau national. Mais les deux candidats au niveau des grands électeurs qui élisent le président. Les résultats sont si serrés que dans les Etats du Nouveau-Mexique et de Floride qu’un second décompte est mis en place. Plusieurs milliers de bulletins sont même déclarés invalides en Floride. S’ensuivit des procédures judiciaires introduites par les avocats des différents candidats. La cour suprême des Etats Unis tranchera l’affaire et déclara par la suite la victoire de Georges Bush grâce aux voix de la Floride alors que le comté de Miami-Dade n’avait pas fini d’être dépouillé. Bush obtiendra 271 grands électeurs contre 266 pour Gore. Néanmoins l’ancien vice-président avait remporté plus de voix sur le plan national que son rival. Echaudé par cette défaite, il se retira de la vie politique et restera dans l’histoire comme la tête de turc à la course à la maison blanche. un scénario à la Gore – Bush pourrait être possible, réponse dans quelques heures.

Trump-Clinton : des rapports compliqués avec l’Afrique.

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A quelques heures des résultats de l’élection américaine, des questions légitimes se posent sur les relations qu’entretiendra le futur locataire de la maison blanche vis-à-vis du continent africain. Durant toute la campagne, la question africaine n’a été que très peu évoquée mais certaines de leurs prises de position donnent des indications sur leur orientation.

En 2013, Donald Trump se félicitait d’entretenir d’excellentes relations avec l’ancien chef d’Etat sud-africain Nelson Mandela. Néanmoins, cela ne l’empêchait pas un an plus tard de qualifier la nation arc-en-ciel de « pays ravagé par le chaos et l’anarchie ». Lors de la crise sanitaire déclenchée par le virus Ebola en 2014, il déclarait que l’Afrique était un foyer d’épidémie avant d’ajouter que tout américain qui se rendrait sur le continent pour combattre le fléau se verrait refuser l’accès du territoire américain sous son mandat. Alors que le président Obama faisait une tournée en Afrique, le candidat républicain l’a fortement critiqué en déclarant que c’est « un gaspillage monstre de l’argent des contribuables ». « Chaque centime prélevé sur les 7 milliards de dollars destinés à l’Afrique sera détourné. La corruption y est endémique » rétorquait–il au président qui avait annoncé une aide de 7 milliards pour l’électrification de l’Afrique subsaharienne. Le milliardaire a également fait part de son aversion pour l’Afrique lors d’un meeting à Indianapolis « Regardez des pays comme le Kenya, ces gens sont en train de voler leur propre gouvernement et vont investir dans des pays étrangers. Ce sont des gens qui importent tout y compris des allumettes. Les pays africains devraient être colonisés à nouveau pendant au moins cent ans parce qu’ils ne savent rien de l’auto-gouvernance ».

Les prises de positions de la candidate démocrate ne sont pas meilleures.

Elle a défendu l’initiative de son mari de bombarder une usine pharmaceutique au Soudan en 1998 soupçonné à tort d’abriter des armes chimiques.

En 2013, elle s’était ouvertement réjoui de la chute du régime Kadhafi en déclarant « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort ». Beaucoup l’accusent aussi de fermer les yeux sur plusieurs irrégularités d’homme d’Etats africains et leurs proches. Ainsi en 2010 après un don de 20 millions de dollars de Meles Zenawi proche du régime éthiopien, la secrétaire d’Etat d’alors aurait éludé toute question concernant les violations de droit de l’Homme dans le pays. En 2011, alors que des élections contestées avaient été organisées en République Démocratique du Congo, Clinton avait qualifié la situation « d’affaire interne ». Pas étonnant, sauf qu’une année plus tôt elle avait intercédé en faveur de la compagnie minière de Lukas Lundin dans son litige contre la RDC. Des enquêtes ont ensuite révélé que le monsieur avait fait une donation de 500.000 dollars à la fondation Clinton et avait promis une contribution de 100 millions de billets verts. En outre elle a promis de bâtir sur les acquis du président Obama et de continuer sa politique de développement de l’Afrique.

Une campagne à couteaux tirés

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Hillary Clinton et Donald Trump vivent les derniers instants d’une campagne d’une violence sans précédent et dont l’issue demeure à quelques heures des résultats très incertaine.

Les deux candidats ce sont livrés une bataille sans merci sans jamais baisser leur garde. Virulence, agressivité et brutalité sont les mots qui résument parfaitement leurs différents échanges. Pour Donald Trump, Hillary Clinton est « corrompue » et devrait être en prison, elle représente pour lui le déclin d’une Amérique qui vivrait dans la nostalgie d’une grandeur perdue. Pour Hillary Clinton, son rival républicain est un batteleur d’estrade, un amuseur public, ancienne star d’une émission de télé-réalité dont le tempérament sanguin, la paresse et la personnalité misogyne, homophobe, raciste et populiste le disqualifient pour devenir le président des États unis.

L’affaire de la messagerie privée d’Hillary Clinton, dont elle s’est servie lorsqu’elle dirigeait la diplomatie américaine a été l’un des tournants de la campagne et l’a poursuivie jusqu’au dernier jour, le FBI venant confirmer dimanche dernier qu’il n’y avait pas matière à engager des poursuites judiciaires. Trump pour sa part à asséner que s’il était élu, il mettrait Hillary Clinton en prison

Les deux candidats qui se sont opposées ces derniers mois ont une vison diamétralement opposé de l’Amérique,  sans qu’aucun des deux ne l’emporte clairement ou ne fasse la démonstration de sa pertinence.

Donald Trump a renoué avec le vieux démon de l’isolationnisme et la tentation que les États-Unis nourrissaient dans les années 1930 de vivre repliés sur eux-mêmes avant d’assumer une position hégémonique à la faveur de la Seconde Guerre mondiale.

Hillary Clinton a développé un programme tourné vers l’ouverture extérieure sans répondre complètement aux craintes exprimées face à une géopolitique toujours plus mouvante et complexe, et à des menaces multiples.

A défaut d’une campagne basé sur un duel de programme c’est la personne qui a été visé sa personnalité, les moeurs de ses proches, autant de coups bas que l’Amérique devrait pouvoir commencer à oublier à partir de ce mercredi  8 octobre, quand apparaîtra sur les écrans le choix d’une majorité d’américain.

Hillary Clinton 1ère femme à la tête des 52 États ?

Hill

Dans seulement quelques heures, les États-Unis d’Amérique pourraient avoir à leur tête la 1ère femme présidente de leur histoire.

Hillary Clinton, au coude à coude avec Donald Trump, n’en est pas moins forte de son expérience de plusieurs années dans la politique. L’ex-secrétaire d’État de Barack Obama a tout le potentiel pour gouverner les 52 Etats, c’est du moins ce qu’explique Mme Dramé Mariam Diallo, féministe assumée, ancienne présidente du Parlement National des Enfants du Mali, elle fut la coordinatrice régionale pour l’Afrique Subsaharienne du Réseau International de Connaissances sur les Femmes en politique (IKNOW Politics) et préside actuellement l’Association Femmes Leadership et Développement Durable. « Hillary Clinton constitue un modèle et une référence pour nous les jeunes femmes au-delà des USA. Elle a les compétences et l’expérience nécessaires pour diriger. Hillary apportera beaucoup de changements dans la politique économique, elle va assainir le système tout en renforçant l’image des femmes et fera en sorte que l’on arrête de nous sous-estimer. Elle est ferme et va contribuer à renforcer le positionnement des femmes dans les instances de décision », affirme Mme Diallo.

Déploiement policier massif pour assurer la sécurité des élections à New-York

cops

5000 c’est le nombre de policiers mobilisés et déployés à New York pour cette journée d’élection, c’est la première fois depuis plus de 70 ans que la ville de New-York accueille deux candidats à la présidentielle, qui y resteront pour suivre les résultats du scrutin.

 

Donald Trump a voté en début d’après-midi à Manhattan

Le candidat républicain, Donald Trump, est arrivé  sous les huées en allant voter ce matin à Manhattan, vers 11h00 (16h au Mali). Le milliardaire a été accueilli aux cris de « New York te déteste » dans ce bastion démocrate. Quelques personnes présentes, tout de même accueilli avec des applaudissements.

Hollande « fait confiance au peuple américain »

Holande

« Je fais confiance au peuple américain pour savoir quel est le choix qui correspond le mieux aux valeurs, aux principes, à la liberté, à cette relation avec la France et avec l’Europe », a déclaré le chef de l’Etat français lors d’un déplacement à La Rochelle. Le lien entre la France et les Etats-Unis « est un lien d’amitié forgé par l’Histoire, par le même engagement pour les Lumières, pour les libertés, pour les valeurs que nous avons en partage », a-t-il fait valoir. Ce lien, a-t-il encore souligné, « s’est renforcé par les épreuves, les guerres » mais aussi « dans des alliances, dans des partenariats, dans des amitiés qui nous rattachent fondamentalement à ce grand continent américain, à ce peuple américain ».

Hillary Clinton a votéce mardi matin à Chappaqua, New York

Près d’un tiers des Américains ont voté par anticipation

Dans certains Etats, les électeurs avaient la possibilité de voter depuis plusieurs semaines. Le vote par correspondance s’est ouvert le 9 septembre en Caroline du Nord. L’Alabama lui a emboîté le pas, suivie par le Minnesota. Fait peu connu à l’étranger, 37 États autorisent ce vote qui peut intervenir plusieurs semaines avant l’échéance, sans avoir à se justifier d’un quelconque empêchement. Les électeurs en font un usage massif : près de 30% d’entre eux auront déjà déposé leur bulletin avant l’échéance du 8 novembre, selon les estimations. Pour ce scrutin, il ressort que la mobilisation de la communauté hispanique est en hausse, notamment dans les Etats décisifs que sont le Nevada et la Floride. Une tendance susceptible de profiter grandement à la candidate démocrate Hillary Clinton.

Trump en président catastrophe

simpson

En mars 2000, un épisode prophétique de la mythique sitcom les Simpson de Matt Groening imaginait une Amérique en grande difficulté après le mandat de Donald Trump. L’épisode avait été vu par 9 millions d’américains.

Si il y’a 16 ans l’épisode aurai bien pu faire marrer, aujourd’hui elle pourrait renforcer le capital du candidat. Le principal intéressé s’en est ailleurs amusé « si même les Simpson votent pour moi, elle (Clinton) n’a aucune chance » déclarait-il au tout début de sa campagne. Sauf que dans les faits le synopsis de l’épisode est assez différent.

Le 17ème épisode de la série intitulé ‘’Les Simpson dans trente ans’’ montrait une Lisa (personnage plus lucide de la famille) en première présidente femme et hétérosexuelle des Etats-Unis, les supports d’Hilary Clinton y verront un clin d’œil. Dans un passage de l’épisode, le secrétaire d’Etat demande à la présidente Lisa « vous vous rappelez quand la précédente administration a décidé d’investir dans les enfants de notre nation ? » Grosse erreur lui rétorque elle. « Ils ont entrainé la création de super criminels ultra-forts qui peuvent fonctionner sans dormir ». Avant d’ajouter que durant son séjour dans le bureau ovale, Trump aurait laissé un pays en redressement budgétaire et se serait amuser à redéfinir la géographie mondiale à coup de missiles envoyés sur certains Etats. Autant dire une catastrophe.

Pour qui votent les stars américaines ?

Plusieurs célébrités américaines se sont investies lors de cette campagne présidentielle que plusieurs observateurs jugent historiques.

Dans la nuit de dimanche à lundi, la candidate démocrate effectuait l’un de ses derniers meetings à Cleveland dans l’Ohio. A côté d’elle, sur l’estrade se trouvait le joueur de basket J.R. Smith mais aussi surtout Lebron James, star incontesté de la NBA qui la soutient. « Plus jeune je ne comprenais pas l’intérêt de voter mais elle (Clinton) représente le meilleur avenir pour notre monde » soutient-il.

Le couple phare de la musique américaine Jay-Z et Beyoncé soutiennent également celle qui pourrait devenir la première femme présidente de l’histoire du pays. Leurs amies, Kanye West et sa femme Kim Kardashian ont eux organisé une levée de fonds pour la campagne d’Hilary Clinton.

Les chanteuses Miley Cyrus et Katy Perry sont allées dans des universités pour inciter les étudiants à aller voter et à le faire pour Hilary. La sulfureuse chanteuse Madonna est allé jusqu’à proposer des faveurs sexuelles à ses fans qui voteront pour la candidate. L’animateur radio Howard Stern qui rassemble une moyenne de 17 millions de spectateurs pour ses émissions a aussi affiché son soutien à l’ex-première dame.

Le fougueux candidat Trump dispose de beaucoup moins de soutiens du côté des stars américaines. Il peut néanmoins compter sur ceux du footballeur Tom Brady, de l’acteur Bryan Cranston, mais aussi du rappeur 50 Cent. « Il devrait être président des Etats-Unis ; essayons de gouverner le pays comme une entreprise où la couleur de peau ne compte pas pour avoir un job » soutenait la légende de la boxe Mike Tyson. Le candidat républicain peut également compter sur les votes des « papys » d’Hollywood à savoir Jon Voigt, Chuck Norris ou encore Clint Eastwood.

Contre-Trump

Plusieurs stars n’ont pas officiellement appelé à voter Clinton mais incitent tout de même les électeurs à voter contre Trump. Dans une vidéo publié par le collectif Save the Day, des stars comme Scarlett Johanson, Neil Patrick Harris, Robert Downey Junior appellent à faire barrage à Trump.

Le chanteur du groupe U2 est lui aussi allé de sa pique « Trump est la pire chose qui pourrait arriver à ce si beau pays » lance-t-il.

 

Comment se déroule l’élection américaine ?

vote

Plus de 200 millions d’américains sont appelés aux urnes pour élire leur 45ème président. Se démarquant de plusieurs pays, le président(e) américain est choisi par un collège électoral de grands électeurs.

Le mode de scrutin est le suffrage universel indirect dans les 50 Etats et la ville de Washington qui ne fait partie d’aucun État. Les électeurs votent pour les candidats à la présidence et la vice-présidence. Dans chaque État en fonction des résultats, les candidats engrangent de grands électeurs.

Ces grands électeurs sont au nombre de 538 au total, et leur nombre varie selon les État. Pour gagner les candidats doivent obtenir la majorité absolue soit 270 voix. Plus l’État est peuplé, plus ils disposent de grands électeurs.

Ci-dessous la liste des grands électeurs par Etat :

Georgie : 16

Indiana : 11

Kentucky : 8

Caroline du Sud : 9

Vermont : 3

Virginia : 13

Caroline du Nord : 15

Ohio : 18

Virginie de l’Ouest : 5

Alabama : 9

Connecticut : 7

District of Columbia : 3

Delaware : 3

Floride : 29

Illinois : 20

Maine : 4

Maryland : 10

Mississippi : 6

Massachusetts : 11

Missouri : 10

New Hampshire : 4

New Jersey : 14

Oklahoma : 7

Pennsylvanie : 20

Rhode Island : 4

Tennessee : 11

Arkansas : 6

Arizona : 11

Colorado : 9

Kansas : 6

Louisiane : 8

Michigan : 16

Minnesota : 10

Nebraska : 5

Nouveau Mexique : 5

New York : 29

Dakota du Sud : 3

Dakota du Nord : 3

Texas : 38

Wyoming : 10

Wisconsin : 3

Iowa : 6

Montana : 3

Nevada : 6

Utah : 6

Californie : 55

Hawai : 4

Idaho : 4

Oregon : 7

Washington : 12

Alaska : 3

Boubacar Sidiki Haidara

 

 

USA: Clinton tient la distance

Le 8 novembre prochain, les Américains éliront, entre Hillary Clinton et Donald J. Trump, le successeur du président Obama. Dans les intentions de vote, la candidate démocrate a sérieusement conforté son avance sur son challenger, qui espère pourtant encore l’emporter.

À moins de deux semaines de la présidentielle, Hilary Clinton et Donald Trump poursuivent leur campagne, tandis que 6 millions d’électeurs ont déjà commencé à voter dans le cadre du vote anticipé, une exception de la démocratie américaine. Si leur choix ne sera connu que le 8 novembre, en même temps que les autres votes, les sondages continuent de donner Hilary Clinton, la candidate du parti de l’âne (Démocrate) en tête devant Trump, représentant de l’éléphant (Républicains). Les derniers chiffres la créditent de 45% des intentions de vote, contre 39% pour son rival. Mais l’élection américaine n’oppose pas que ces deux candidats. Gary Johnson, candidat du Parti libertarien, bien qu’inconnu du grand public, engrange 6% fort respectables.

L’enjeu du Sénat En dépit de son retard en Floride, véritable « swing state », état qui peut faire basculer l’élection, qui n’est acquis à aucun parti, Trump tente de rassurer ses électeurs : « Les chiffres sont fantastiques en Floride. Ne croyez pas les médias ». De leur côté, les démocrates se concentrent désormais sur le second enjeu de cette élection, la reconquête du Sénat, la chambre haute du Congrès, contrôlée depuis deux ans par les Républicains. Et l’atout majeur de cette campagne est désormais le président sortant, Barack Obama. « Cela ne sert à rien d’élire Hillary si on lui donne un Congrès incapable, qui n’essaie même pas de faire quoi que ce soit », a-t-il déclaré le 23 octobre, lors d’un meeting à Las Vegas. Ainsi, plusieurs scrutins se dérouleront le 8 novembre car les Américains éliront aussi les membres du Congrès, les gouverneurs ainsi que des élus locaux. À moins d’un scandale majeur, il semble donc qu’Hilary Clinton s’installera en janvier prochain sur la célèbre Pensylvania Avenue, siège de la Maison Blanche. Mais comme on le dit au pays de l’Oncle Sam, « anything can happen ».

Hillary Clinton app, et la campagne présidentielle devient un jeu

Les Démocrates lancent un jeu politique qui devra accompagner le camp de Hillary Clinton pendant la campagne présidentielle.

Réalisé sur le modèle de FarmVille, un jeu social de simulation de ferme en temps réel, Hillary 2016 est très loin des outils que l’on connaissait déjà en terme d’applications de gestion d’élections.

La candidate démocrate Hillary Clinton et son équipe viennent de donner un coup d’accélérateur à ces élections présidentielles qui s’annoncent houleuses.

En faisant appel aux ingénieurs de DreamWorks, une société américaine de production de films et séries télévisées d’animation, pour créer l’application Hillary 2016, l’équipe se donne pour mission de rendre le militantisme démocrate plus attractif. Le jeu offre un QG de campagne virtuel dans lequel chaque utilisateur se retrouve à devoir remplir des objectifs quotidiens de militantisme pour défendre autour de lui la candidature démocrate.

A travers cette innovation, l’objectif de la campagne de Clinton est de se connecter avec les électeurs sans les obliger à mettre les pieds dans un bureau de campagne. Toute chose que confirme le directeur de campagne de la candidate, Robby Mook dans un communiqué « Que ce soit pour l’enregistrement à un événement, le partage de l’un des discours de Hillary avec leurs amis, ou montrer leur soutien avec un engagement, Hillary 2016 app permettra aux supporters de s’impliquer de manière à répondre aux exigences de leur horaire chargé et les préférences personnelles  »

Ainsi, lorsque vous regardez la candidate démocrate à la télévision, vous pourrez en même temps répondre à un quiz sur les positions de Clinton. Dans quel but ? Gagner des points quotidiens qui vous qualifieront pour obtenir des cadeaux et récompenses, comme un autographe de la candidate.

Face au rival républicain Donald Trump plus offensif sur internet, gagnant l’attention générale pour ses tweets, messages Facebook et vidéos Instagram, et recueillant habituellement plus de buzz qu’Hillary, l’application du camp démocrate vise à attirer un cercle plus large des électeurs au-delà de ses bénévoles dévoués habituels.

Etats-Unis : la présidente du Parti démocrate a annoncé sa démission

Après la publication des messages internes au Parti de l’âne, la présidente Wasserman a décidé de démissionner après la convention de Philadelphie, l’ancienne capitale des Etats-Unis.

Scandale au sein du Parti démocrate américain. Le vendredi 22 juillet, Wikileaks a publié 20 000 courriers internes du parti, particulièrement embarrassants, qui laissent à nu une tentative de déstabilisation vis-à-vis de Bernie Sanders, le Sénateur du Vermont et non moins rival de Hillary Clinton, au cours des primaires pour la Maison Blanche. Des fuites qui ont fragilisé la présidente du parti, Debbie Wasserman Schultz, qui a d’ailleurs annoncé sa démission à la fin de la convention d’investiture qui se tient à Philadelphie, dans l’Etat de Pennsylvanie, de lundi à jeudi.  Dans un communiqué dans lequel il est question de la campagne électorale à venir, elle écrit que « la meilleure façon pour moi d’accomplir ces objectifs est de démissionner de mon poste de présidente du parti à la fin de la convention ».

Il se trouve que depuis des mois, la présidente Schultz est contestée par Sanders et ses partisans, qui lui reprochaient sa partialité. Sa démission ne pourrait être qu’une mini-victoire pour le camp du sénateur du Vermont qui prononcera un discours ce soir. Cette nouvelle vient tout simplement confirmer le soupçon des supporteurs pour qui Wasserman et le Comité national démocrate penchent en faveur de Clinton. Selon le journal américain, « The Hill », la bonne nouvelle pour Clinton est que Wasserman a décidé de démissionner. Et qu’à la fin de la semaine, la seule chose que son équipe peut espérer est que les nouvelles à propos de la présidente en difficulté tombent dans les oubliettes. Pour Sanders, la démission de la présidente « est une bonne décision pour le futur du parti démocrate ».

 

Tuerie d’Orlando : au cœur du débat présidentiel

Le massacre qui s’est déroulé dimanche 12 juin dans une discothèque de Floride alimente la campagne présidentielle américaine. Les deux principaux candidats surfent depuis sur les questions soulevées par ce drame.

Il n’y aura pas eu de grande marche républicaine comme après l’attaque de Charlie Hebdo à Paris en janvier 2015. Cela dit, l’acte terroriste perpétré par Daesh dans le night club « Pulse » d’Orlando, le plus meurtrier de l’histoire des États-Unis après le 11 septembre, n’aura fait qu’enflammer un peu plus la guerre que se livrent les deux candidats à la Maison Blanche, la démocrate Hilary Clinton, et le milliardaire républicain Donald Trump. Ce dernier n’a pas manqué l’occasion de réitérer ses attaques contre les musulmans, qu’il veut priver du droit d’entrée sur le territoire américain. Il a de nouveau attaqué son adversaire, taxée de laxisme sur les questions telles que le terrorisme, ou encore la lutte contre Daesh.

L’ex-secrétaire d’État a rétorqué qu’il était « simplement dangereux » de déclarer la guerre à une religion toute entière. Elle n’en a pas moins durci son discours, essayant de rattraper du terrain sur son adversaire qui ne cesse de monter dans les sondages. Mais la lutte contre l’homophobie, ainsi que le contrôle des armes à feux sont les thèmes sur lesquels a préféré rebondir Hilary Clinton. Elle a rappelé son soutien à la communauté « homo », visée par la fusillade, et rappelé que l’un des combats les plus importants à mener était le contrôle des armes à feux, en particulier les armes d’assaut, qu’ont utilisées les assaillants dans toutes les tueries qui ont frappé le pays ces dernières années. Donald Trump estime quand à lui que si les personnes avaient été armées sur la piste du Pulse, « nous n’aurions pas eu cette tragédie-là ».  Démocrates et républicains sont donc plus que jamais en opposition frontale sur la question, et elle risque de nourrir encore le débat politique, qui, à cinq mois de l’élection présidentielle, promet d’être encore plus acharné. Reste à savoir lequel des deux candidats profitera le plus du tragique événement d’Orlando.

Etats-Unis, l’historique victoire de Clinton

L’ancienne chef de la diplomatie yankee, Hillary Clinton, est rentrée dans l’histoire, mardi soir, en remportant les primaires démocrates face à son adversaire, Bernie Sanders, qui refuse d’abandonner.

Hillary Clinton a affirmé, dans la nuit du mardi 07 juin, avoir gagné les primaires démocrates après sa victoire en Californie, New-Jersey et New-Mexico, le résultat d’une éprouvante mais historique campagne. Historique en ce sens que c’est la première fois qu’une femme est investie candidate du parti de l’âne (Parti démocrate), l’un des plus grands partis des États-Unis. Pour couronner le tout, elle a reçu les félicitations du président Barack Obama. C’est un fait, Mme Hillary Clinton n’a pas la verve d’un orateur rodé au discours politique comme Barack Obama, mais il est impossible de ne pas dire qu’elle a su, par sa force morale sans faille, s’attirer la sympathie des vieilles femmes, de l’électorat noir etc. Et sa persévérance, qualité dont elle a fait montre tout au long de la campagne, pèsera beaucoup dans la balance dans le duel qui l’opposera, le 08 novembre 2016, au candidat républicain Donald J. Trump.

A 68 ans, cette femme politique, ancienne première dame, ancienne sénateur, et secrétaire d’Etat sous l’administration Obama, a redéfini le rôle de la femme dans la politique américaine sans plier aux attaques partisanes dont elle a toujours été la cible.

Son adversaire, Bernie Sanders, Sénateur du Vermont, ne veut pas abandonner : « Nous allons continuer le combat ! », a-t-il dit à ses partisans, mardi soir, à Santa Monica, à l’ouest de Los Angeles. Il a refusé de reconnaître la victoire de Mme Hillary Clinton, même si les espoirs de le voir remporter les primaires ont volé en éclat. Avec le refus de Sanders de céder, la course pour l’investiture démocrate se poursuit et prendra fin à Washington (disctrict de Columbia), la capitale, le jeudi 09 juin, où le Sénateur du Vermont fera campagne et rencontrera Barack Obama.

Mme Clinton a obtenu, mardi 07 juin, 114 délégués de plus, ce qui est largement suffisant pour qu’elle soit désignée candidate.