Politique : la Codem s’implante en Côte d’Ivoire

Créée le 24 mai 2008 dans une grande euphorie, la Convergence pour le développement du Mali (CODEM) est l’un des rares partis à  avoir engrangé(en moins de 2 ans d’existence)un score impressionnant. Et son implantation se poursuit de plus belle avec la création, le week-end dernier, de plusieurs sections en Cote d’ivoire. Un parti né des dernières élections Communales l’issue des dernières élections municipales (qui a vu sa participation pour la toute première fois) témoigne de la position de force que s’est taillée la CODEM. Ces résultats remarquables, lui ont permis de moissonner plus 500 élus dont 21 maires. Du coup, nul besoin de jauger le niveau de progression de ce parti, d’autant qu’il a déjà  ravi la vedette à  nombre de partis qui l’ont vu naà®tre. La dynamique novatrice enclenchée par la CODEM lui a permis de damer le pion à  une centaine de partis et de se classer 5ème force politique (sur l’échiquier national) après l’Adema, l’URD, le RPM, le CNID et le PARENA. La stratégie adoptée (c’est-à -dire, ne compter que sur ses propres forces) est certes atypique et noble, mais saura-t-elle l’aider à  relever les immenses défis face auxquels ses devanciers (les autres partis politiques) ont déjà  mordu la poussière ? Même si le parti de la quenouille (il s’agit de la CODEM) semble résolument engagé dans le combat démocratique, ça reste un combat qui, à  en croire ses adhérents, lui a permis d’occuper aujourd’hui une place de choix sur l’arène politique. Des idéaux de justice et de prospérité En outre, les idéaux du parti CODEM sont assez limpides. Aux dires de M. Youssouf Yaro, Chargé de mission du parti, la CODEM veut sculpter une nouvelle gent d’électeurs, qui saura se départir des sentiers battus et des considérations partisanes pour militer en faveur de la défense de l’intérêt général. Les fondateurs du parti de la quenouille, soutiennent qu’après avoir pris acte des multiples défaillances, qui existent dans les rang des autres partis constituant le microcosme politique malien, le jeune député, Houseini Amion Guindo dit « Poulo » (Président de la CODEM) s’est aventuré avec (ses compagnons) dans la création d’un parti qui prendrait mieux en compte les intérêts des siens : à  savoir, « les jeunes et le bas peuple » . La création de la CODEM procède d’une renaissance des consciences électoralistes. Eviter l’achat de consciences Le parti de la quenouille sera plus que jamais confronté à  des obstacles ou pratiques tels que l’achat de consciences, l’arrogance politique, le détournement des voix, qui ont pendant longtemps couvert de flétrissure les rapports entre les candidats et leurs électeurs. De l’avis de nombreux militants, la CODEM à  un projet de société aux accents citoyens et démocratiques. Ainsi, justifient-ils leur adhésion au 119ème (parmi les 123 que comptent notre pays) partis politiques. A la conquête du pouvoir : rajeunir le leadership politique ! La vocation première d’un parti politique C’’est la conquête et l’exercice du pouvoir. Ce principe qui n’est point un secret de polichinelle, semble compris par les dirigeants de la CODEM qui prônent un rajeunissement du leadership politique au Mali et en Afrique. A signaler que la CODEM n’a pas terminé son implantation dans les 703 communes, toute chose qui démontre qu’elle a du chemin à  faire. Une tournée en Côte d’Ivoire Mais son implantation dans la sous Région est entrain d’être une réalité. En effet, elle a débuté le week-end dernier par la Cote d’ivoire. Qui connaà®t la forte colonie malienne en Cote d’ivoire, comprend aisément que cette opération de charme du député de Sikasso est d’abord stratégique. Un pas non négligeable aura été franchi par « Poulo » dans le cadre des préparatifs des échéances électorales de 2012. Séduire l’électorat africain, se créer un réseau et par la même saluer le président Gbagbo, lui même, bientôt aux urnes… Après Bouaké, c’est donc à  Abidjan, qu’Housseini Amion Guindo a rencontré le Président Gbagbo auquel il a pporté son soutien, puis l’Ambassadeur du Mali en Côte d’Ivoire. Vers 2012 et l’échéance suprême ? Selon nos sources, l’implantation s’étendra très prochainement à  la Guinée, au Burkina Faso et au Sénégal… Et C’’est fort de son poids actuel, que la CODEM compte aborder les échéances électorales de 2012. l’aventure entamée par la CODEM aura certainement donné le ton de l’avènement d’un leadership jeune.