Vie chère : faire pencher la balance

A l’instar de nombreux pays de la sous région et même au-delà, le Mali connaît une flambée des prix de plusieurs produits de première nécessité. Sucre, huile, farine, céréales, carburants ou matériaux de construction, la liste n’est pas exhaustive. Les effets de la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie de Covid19, combinés à des facteurs internes entre insécurité et instabilité politique  aggravent le cas du Mali. Le pays dépendant en partie de l’importation pour la plupart de ces produits, les autorités ont envisagé des mesures « afin d’atténuer » ces augmentations. Mais plus que le respect de ces mesures, c’est un changement de politique dans plusieurs domaines, qu’il faut pour parvenir à une réelle maîtrise des prix.

De 2 200 francs CFA le kilogramme au début du mois d’avril 2020, le prix de la viande de bœuf avec os est passé à 2 700 ou 2 800 francs CFA par endroit. Une hausse historique face à laquelle, gouvernement et consommateurs semblent se résigner. En effet, après la subvention au coût de l’abattage que les autorités ont fini par ne plus assurer, l’existence de plusieurs autres facteurs n’ont pas permis la baisse du prix. « Les bouchers expliquent que le gouvernement se dit impuissant face à l’exportation du bétail », qui justifierait en partie la hausse du prix de la viande, s’indigne la présidente du Front populaire contre la vie chère, madame Diagne Mariam Koné.

En effet, le secteur de la viande connaît des réalités particulières qui peuvent expliquer la non maîtrise de son coût, explique le Dr Abdramane Tamboura, économiste. Pendant l’hivernage la plupart du cheptel malien est conduit vers la Côte d’Ivoire parce que l’Etat n’a pas su mettre en place un dispositif facilitant la cohabitation entre les éleveurs et les agriculteurs, poursuit-il. Le bétail est donc conduit en grande partie dans ce pays voisin pour avoir accès à des zones de pâturage, l’Etat ivoirien ayant mis en place un mécanisme réglementaire facilitant l’entrée des troupeaux sur son territoire et rendant difficile la sortie des mêmes animaux. Pointant cette absence d’aménagements pastoraux, le président de la Fédération des groupements interprofessionnels bétail viande du Mali (FEBEVIM), rappelait en juin dernier que ce produit d’exportation dont nous fixons nous même le prix est « une richesse mobile qui va où c’est favorable ». Si nous sommes censés approvisionner le marché ivoirien, nous risquons de devenir les clients de ce pays qui finira par nous fournir le bétail issu de notre cheptel, prévient le professionnel.

En dehors de la viande, la disponibilité des autres produits est liée en partie à l’importation. Le sucre, le riz ou encore l’huile alimentaire consommée dans le pays provient en partie de l’extérieur. Si en principe le Mali ne devrait pas être importateur de riz, la production domestique réalisée par les producteurs maliens est pourtant insuffisante pour couvrir les besoins, selon les acteurs de la plateforme des producteurs de riz. Dans les zones rizicoles, cohabitent deux types de production. Celle de petits producteurs à la tête d’exploitations de type familial et celle émanant d’entreprises privées. Normalement les deux productions sont suffisantes, mais le Mali est privé de la production des entreprises privées destinée au marché international. C’est donc pour combler ce déficit qu’il est fait recours aux importateurs.

Mesures insuffisantes ?

« Saluant les efforts du gouvernement » face à la flambée des prix, le Conseil des ministres du 10 novembre 2021, a décidé de subventionner certains produits de première nécessité, notamment le riz, le sucre et l’huile alimentaire. Une subvention  qui devra se traduire par la réduction de la base taxable de 50% sur l’importation de  300 000 tonnes de riz,  60 000 tonnes de sucre, 30 000 tonnes d’huile alimentaire. Avant de préciser que « l’importation des quantités des dits produits est subordonnée entre autres à la signature avec les importateurs d’un cahier des charges portant notamment sur le prix au détail et la disponibilité des produits concernés sur l’ensemble du territoire national, au respect des quantités autorisées pour cette opération, à la mise en place d’un mécanisme de suivi à travers des brigades de contrôle pour garantir l’efficacité de cette opération ».  Convaincu que « la mise en œuvre de ces mesures permettra d’atténuer les effets de la flambée des prix des produits de première nécessité ». Et c’est justement la difficulté de ce suivi qui remettra en cause ces mesures, s’inquiètent les acteurs. Car si « l’Etat a la possibilité d’accorder des faveurs à l’entrée et aux commerçants »,  « il ne maîtrise pas le commerce » et le mécanisme n’étant pas bien suivi, en lieu et place des produits subventionnés, ce sont d’autres produits qui sont importés, alerte le Dr Abdramane Tamboura.

« Ces mesures ne sont pas suffisantes pour régler la hausse des prix », même si la volonté de  l’Etat à renoncer à certains droits est à saluer, affirme pour sa part  Harber Maïga, vice président de la fédération des centres de gestion agréés des commerçants détaillants du Mali. Ces dispositions permettront tout de même de « raccourcir la chaîne de distribution très longue au Mali » et qui contribue aussi à l’augmentation des prix. Outre le respect des « engagements et des prix consensuels convenus », l’existence de la « contrebande » qui prospère dans ce contexte et « échappe au contrôle de l’Etat » constitue un risque à l’efficacité des mesures annoncées.

Une crise plus longue

Même si la situation du Covid semble apaisée et malgré la réouverture des frontières, la reprise du trafic entre les Etats ne se fait pas comme auparavant, assure un acteur. La libre circulation des biens et des marchandises n’est pas aussi effective, surtout à la frontière avec la Côte d’Ivoire, note-t-il. Et la reprise qui a entraîné une forte demande sur le plan mondial, semble expliquer selon les autorités que malgré les subventions, cela n’a pas suffi à « maintenir les prix en baisse ». Dans ces conditions et en plus des difficultés enregistrées dans certaines zones de production comme l’Office du Niger, la baisse ou même le maintien des prix parait hypothétique. Même si pour le Regroupement des consommateurs maliens (REDECOMA), la mise en œuvre des mesures permettra de soulager les populations, le FPCVC entend maintenir la pression et appelle à une nouvelle mobilisation pour soutenir le panier de la ménagère. «  Nous observons, parce que lorsque les premières mesures ont été adoptées, le prix de la viande a baissé pendant 4 jours, ensuite cela a augmenté », rappelle la présidente.

« La maîtrise des prix nécessite une implication de tous les acteurs, avec une obligation pour l’Etat de réguler le secteur », affirme monsieur Maïga de la Fédération des centres de gestion agrées. Les acteurs du secteur privé, censé impulser le développement du pays doit être plus compétent. Cela implique le renforcement du rôle de « tous les acteurs de la chaîne de distribution ». Y compris les services techniques chargés de l’encadrement, ainsi que les importateurs et les détaillants qui doivent être soutenus. Il suggère à cet effet la mise en place de boutiques témoins comme lors de la crise de 2008 pour faciliter l’accès aux produits de première nécessité.

Les expériences acquises doivent être renforcées de même que les initiatives innovantes encouragées, comme les centrales d’achat des détaillants. « Un projet de formalisation de ces acteurs » que l’Etat s’est engagé à soutenir mais dont la mise en œuvre tarde à venir.

Hausse des prix : l’effet domino

Huile alimentaire, viande, riz, farine, plusieurs produits de consommation courante connaissent une nette envolée depuis quelque temps. Conséquences de la crise sanitaire ou de l’insécurité pour certains, ces augmentations s’expliquent par plusieurs facteurs, selon d’autres. Alors que les autorités essayent tant bien que mal de les circonscrire, les consommateurs, inquiets, redoutent l’approche du mois de Ramadan, habituellement propice à ces changements de prix.

De l’huile alimentaire, dont le bidon de 20 litres est passé de 13 000 à 17 000  francs CFA, au riz local, dont le sac de 50 kilogrammes est passé de 16 500 à 18 000  francs CFA, la hausse est bien réelle et affecte sérieusement clients et commerçants.

Hausses injustifiées ?

Si la hausse de l’huile alimentaire est « justifiée » par la rareté de l’huile locale, conséquence de la mauvaise saison cotonnière et de la rareté de la graine, la hausse du prix du riz s’explique par l’insécurité, selon un commerçant. « Plusieurs champs ont été détruits et les récoltes n’ont pas été à la hauteur ». Le prix du riz importé, dont le sac de 50 kilogrammes est cédé 16 000 francs CFA n’a pas évolué. « Parce que nous l’importons de Côte d’Ivoire. Même avec la pandémie l’approvisionnement n’a pas été affecté ».

L’insécurité est aussi invoquée par les bouchers pour expliquer le coût du kilogramme de viande avec os, passé de 2 200 à 2 400 francs CFA et de 2 500 à 3 000 francs CFA pour la viande sans os. Une hausse due selon eux au prix des animaux, de plus en plus rares. Exportés sur pied ou enlevés par des bandits, ils sont « devenus inaccessibles à cause de l’insécurité dans les zones de production », expliquent les bouchers. « Si rien n’est fait, nous atteindrons 5 000 francs avec le Ramadan qui approche », s’alarme l’un d’eux.

« C’est l’autorité de l’État qui a disparu. Chacun fixe les prix comme il veut. Nous n’allons pas paniquer ». Déplorant que les prises de décision ne se fassent pas au même niveau, M. Cheick Abdel Kader Fofana, Vice-président de l’Association des consommateurs du Mali (ASCOMA) estime que les raisons de ces hausses sont à rechercher dans les augmentations obtenues par l’UNTM et la volonté des commerçants de « préparer la hausse des prix du mois de Ramadan ».

Il espère que les concertations prévues permettront de « trouver un consensus  général sur ces produits » et que l’État jouera sa partition et au besoin envisagera les révisions nécessaires dans la législation, s’engageant à accompagner les commerçants dans « ce plaidoyer ».

Chiffres

Huile : De 13 000 FCFA à 18 000 FCFA le bidon

Riz : De 16 500 FCFA à 18 000  FCFA le sac

Viande : De 2 200 FCA à 2 400  FCFA le kilo avec os

Les planteurs africains de palmiers à huile défendent leur cause

l’objectif du premier Congrès africain de l’huile de palme (APOC) était de répliquer aux accusations. La rencontre s’est tenue la semaine dernière à  Abidjan à  l’initiative du gouvernement ivoirien et de l’Association interprofessionnelle de la filière en Côte d’Ivoire (AIPH). « Depuis quelque temps, des attaques des plus virulentes se multiplient contre l’huile de palme et dégradent son image, ainsi que celle des pays producteurs », a déploré Christophe Koreki, président de l’AIPH. « La campagne de dénigrement taxe l’huile de palme de détruire l’environnement ou d’être à  la base de maladies cardio-vasculaires », a-t-il expliqué lors de ce grand raout réunissant industriels, planteurs et chercheurs, et auquel était représentée l’Indonésie, premier producteur mondial. Après plusieurs jours d’échanges, les participants ont adopté une « déclaration d’Abidjan » pour défendre la culture du palmier à  huile, présentée comme un facteur de développement et un moyen de lutter contre l’insécurité alimentaire en Afrique. En particulier, les acteurs africains de la filière ont promis de se battre pour « interdire toute mention désobligeante à  l’encontre de l’huile de palme sur tout support », et « tout produit portant la mention sans huile de palme ». Le label « sans huile de palme » a en effet prospéré ces dernières années dans les pays consommateurs, notamment en France. Et la Côte d’Ivoire, premier producteur de cette huile au sein de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa), est en première ligne dans la bataille. La filière ivoirienne avait remporté en décembre 2012 un procès intenté à  Paris contre le groupe de distribution Système U, qui avait lancé une campagne publicitaire contre l’huile de palme. Se démarquer de l’Asie Les planteurs ivoiriens avaient déposé plainte avant qu’une polémique n’éclate en France, déclenchée par l’amendement dit « Nutella » – rejeté finalement au Parlement – qui envisageait d’augmenter la taxe sur l’huile de palme de 300%. Dans leur plaidoyer, les producteurs africains (seulement 3,8% de la production mondiale) cherchent à  se démarquer de l’Asie sur les deux sujets les plus brûlants, environnement et santé, craignant de faire les frais de critiques qui concerneraient surtout, selon eux, l’Indonésie et la Malaisie (86% de la production mondiale). Ils assurent ainsi que leur production compte moins d’acides gras saturés et que cette culture « ne se réalise pas systématiquement au prix d’une déforestation en Afrique ». Responsable de l’ONG ivoirienne Action pour la conservation de la biodiversité (ACB), Antoine N’Guessan pointe toutefois, du côté des firmes, « les velléités d’extension pour trouver de nouveaux espaces », notamment en Côte d’Ivoire o๠le cacao, dont le pays est premier producteur mondial, a déjà  dévoré les trois quarts de la forêt au fil des décennies. Pour le palmier, cette pression répond à  une « forte demande sur le marché mondial », selon l’expert. A Broffodoumé, un gros village de la région d’Abidjan o๠avait été lancé, il y a 50 ans, le premier plan de développement du palmier, les planteurs s’inquiètent aussi de la mauvaise réputation faite à  cette huile. « C’est une très mauvaise campagne qui pourrait ruiner beaucoup de familles qui vivent de l’huile de palme », alerte Jean Atsin, un jeune planteur. Un nouveau « plan palmier » courant jusqu’en 2020 L’huile de palme en Côte d’Ivoire fait vivre au total environ deux millions de personnes. La production y a atteint 450.000 tonnes en 2012, représentant 3,13 % du PIB. Au-delà  même des discours négatifs sur cette culture, Mathieu Béché, planteur et chef du village, craint pour l’avenir de la filière ivoirienne. En bottes en plastique et chapeau de cow-boy au milieu de sa vaste plantation, il critique notamment « le vieillissement du verger, le manque d’entretien des pistes de collecte et la vétusté des outils de production » et appelle l’Etat à  agir. Le gouvernement ivoirien ambitionne de relancer le secteur à  travers un nouveau « plan palmier » courant jusqu’en 2020. Dans sa « déclaration d’Abidjan », la filière africaine, dominée par les industriels, s’est engagée aussi à  défendre le « bien-être » des planteurs. Le prochain rendez-vous est prévu fin 2013 dans la capitale politique ivoirienne Yamoussoukro pour tenter de décliner concrètement cette profession de foi.

Huile frelatée: 130 personnes intoxiquées à Koutiala

Le Centre de Santé de Référence (CSREF) de Koutiala a connu cette semaine une affluence inhabituelle. Tout a commencé dimanche dernier aux environs de 19 heures, juste après la rupture du jeun, quand plusieurs malades présentant les mêmes symptômes ont été admis aux urgences avec des signes comme les maux ventre, la diarrhée et le vomissement. l’ensemble des malades, estimés à  130 personnes dont 41 enfants, sont arrivés au Centre de santé de référence avant 22H. l’équipe médicale dirigée par le Médecin Chef du CSREF, Dr Mahamadou MAGASSA n’a ménagé aucun effort pour la prise en charge diligente des malades. Ainsi, les prélèvements analysés en laboratoire ont conduit les hommes en blouse blanche à  la thèse d’huile frelatée qui en serait la cause principale de ce qui apparaissait être une intoxication. Informées dans l’immédiat, les autorités administratives et municipales à  savoir le Préfet du Cercle, El Hadj Sékou COULIBALY, ont vite investi les lieux. Le Commissaire de Police Diamoutene a, sans plus attendre, commencé les investigations et ses recherches ont permis d’interpeller 03 individus, tous commerçants détaillants. Les faits Le sieur Dramane CAMARA, domicilié à  Lafiala, aurait acheté 02 bidons d’huile provenant de Keleya cercle de Bougouni. Cette huile, tirée du pourghère, était destinée à  être du biocarburant et du savon artisanal donc impropre à  la consommation. Cette huile fut ensuite revendue à  Mr Oumar DIARRA, domicilié à  Lafiala aussi. C’’est la vendeuse d’huile du marché, Mariam DEMBELE qui a finalement payé les 02 bidons d’huile, soit 40 litres à  15.500F CFA avec Oumar DIARRA. Les ménagères de la ville se sont à  leur tour rendues au marché et ont acheté cette huile chez Mariam DEMBELE. Le drame a été évité de justesse. Une source médicale témoigne que dans une famille, tout le monde « a failli y passer ». Joint au téléphone hier, le Médecin chef, a assuré que la malheureuse situation est sous contrôle. Toutes les 130 personnes admises ont été prises en charges correctement et sont maintenant retournées chez elles. Du coté de la police les enquêtes se poursuivent et les trois personnes en cause ont été conduites à  la maison d’arrêt de Koutiala pour répondre devant le juge. Pour sa part la Fédération nationale des producteurs d’huile entend, très prochainement, tenir une conférence de presse pour décliner sa responsabilité dans cette scabreuse affaire. La question se pose aussi du contrôle des produits mis sur le marché o๠l’on constate malheureusement des pratiques plus ou moins dangereuses pour la santé publique. La prudence est donc recommandée aux consommateurs qui payent les pots cassés dans cette affaire.

Huile d’olive, bonne pour le cerveau

Une étude réalisée par un groupe de chercheurs de l’Université Bordeaux II sur plus de 7600 personnes a démontré que la consommation de l’huile d’olive était efficace contre les accidents vasculaires cérébraux (AVC). l’étude s’est déroulée en France sur cinq années et a été réalisée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale à  Bordeaux et publiée dans une revue scientifique américaine la semaine dernière. Les chercheurs ont ainsi pu démontrer que les personnes qui consommaient régulièrement l’huile d’olive courraient moins de risque d’avoir une attaque cérébrale. Le procédé était simple. Tout au long de la période de la recherche, les participants ont été répartis en deux groupes. Une partie qui consommait régulièrement l’huile d’olive dans leur alimentation journalière et l’autre partie n’en consommait jamais. 148 attaques cérébrales ont eu lieu parmi les cas étudiés. Et après avoir appliqué des critères de poids, d’activité physique et de régime alimentaire, les scientifiques se sont rendu compte que le risque que les consommateurs « assidus » d’huile d’olive soient victimes d’une attaque cérébrale était 41% plus faible que chez ceux qui n’en consomment jamais. « Notre étude tend à  montrer qu’une nouvelle série de recommandations alimentaires devrait être publiée pour prévenir les attaques chez les personnes de 65 ans et plus », juge Cécilia Samieri, auteur de cette recherche. Et la chercheuse de conclure que « les attaques sont très répandues chez les personnes âgées. L’huile d’olive, même si elle n’est pas donnée par chez nous (un litre coûte en moyenne 4500FCFA, constitue quand même une méthode peu coûteuse et simple pour aider à  prévenir les attaques cérébrales ».