Le Mali enregistre une baisse continue du prix du carburant à la pompe

En deux mois, le prix de l’essence à la pompe a chuté de 52 FCFA soit 7,19% et celui du gazole de 50 FCFA soit 7,68%, indique la direction l’Office Nationale des produits pétroliers (ONPP). Ainsi, le prix de l’essence à la pompe est passé à 671 FCFA, lundi 11 mai, contre 693 francs CFA le litre en avril en dernier.

Le prix du gazole, est passé de 621 FCFA à 601 FCFA. Les administrateurs de l’office nationale des produits pétroliers affirment «qu’en début avril le prix deux produits avait déjà enregistré une baisse de 30F CFA le litre. Ainsi en deux mois, l’essence a chuté de 52 FCFA contre 50FCFA le gazole ». Mamadou Sangaré, Responsable des statistiques à l’ONAP (Office national des produits pétroliers), révèle que cette baisse consécutive à la crise sanitaire mondiale a des effets bénéfiques pour les pays importateurs d’hydrocarbures comme le Mali et cela, sur un plan double.

Source: Financial Afrik

Mali-Sénégal : Ibra Guissé offre ses bons offices

[Les négociations de février ont finalement débouché sur un accord que dénonce l’opinion publique malienne ] « Le Mali est le premier partenaire commercial du Sénégal, avec une hausse de 11% des marchandises transportées par camion et 33% en termes de containers durant les deux dernières années écoulées et ce malgré la crise. Alors, pour calmer la situation, je prête mes bons offices afin que le corridor retrouve son rythme de 300 camions par jour. Je demande aux présidents Macky Sall et Ibrahima Boubacar Keita de convoquer une réunion au sommet au plus vite pour parvenir à  des solutions durables car ceux qui exploitent ce corridor souffrent de la situation et chaque jour est une perte sèche pour eux et pour les Etats ». Ces mots du Président de la communauté sénégalaise du Mali, par ailleurs Directeur Général des Chemins de fer au Sénégal, résument la situation assez tendue entre le Sénégal et le Mali depuis la fin des négociations tronquées de Dakar fin février. Personne ne veut dire la vérité sur cette affaire gênante or une solution existe selon des professionnels interrogés pour qui « tout camion malien qui remplit ses deux réservoirs de 400 litres à  Kayes peut faire l’axe Kayes-Dakar-Kayes sans avoir besoin de rajouter une goutte de fuel en chemin. Les douaniers, policiers, transporteurs et pétroliers le savent mais personne ne le dit ou ne le suggère ». Le marché du carburant étant particulièrement juteux, les affairistes cachés déplacent le problème pour continuer à  gruger les trésors publics maliens et sénégalais. Eliminer les tracasseries routières Un des plus grands pétroliers maliens importe son carburant via le port de Dakar et le revend à  des compagnies pétrolières installées au Sénégal au prix du Mali. C’’est connu et les services assermentés laissent faire pour mieux se remplir les poches. Aussi, chaque membre d’équipage d’un camion sénégalais en provenance de Bamako empoche au minimum cent mille francs par voyage suite à  la vente de carburant acheté à  Kayes et revendu entre Kidira et Kaolack. Les intérêts privés relatés ci-dessus minent les relations entre les deux pays dont les présidents nouvellement élus doivent exiger l’application des conclusions de la réunion au sommet tenue à  Kayes en mai 2011 en présence des chefs de gouvernement des deux pays. A l’époque, une convention relative au transit routier inter-Etats des marchandises avait été signée. Ledit document permet à  tout transporteur de faire le corridor du port de Dakar au port sec de Bamako sans tracasserie policière, douanière et administrative mais aucun des acteurs n’en veut. Pour le président du Conseil Malien des Chargeurs « aujourd’hui, le Sénégal a des problèmes avec la Gambie et la Mauritanie également. On est fatigué sur le corridor Dakar-Bamako». Le port du Sénégal n’est utilisé que par des Maliens et depuis bientôt un mois des camions sénégalais sont stationnés à  Bamako dans l’espoir de voir la situation se décanter d’autant que le troisième réservoir, objet du litige, arrange aussi les transporteurs sénégalais qui dénoncent la cherté du carburant à  Dakar. Selon Pape Ndiamé Seck, camionneur sénégalais bloqué au Mali « le carburant représente trente huit pour cent du coût du transport sur l’axe Dakar-Bamako et nous avons du mal à  comprendre que le ce carburant qui transite par Dakar et parcourt mille trois cents kilomètres pour arriver à  Bamako coûte moins cher ici qu’à  Dakar». Les maliens exigent le dédommagement des huit milles litres de fuel déversés par les forces de sécurité sénégalaise le 09 février dernier, l’annulation des deux méthodes de pesage imposées par le voisin et l’abrogation de l’arrêté interdisant le troisième réservoir. Pour rappel, le Mali a fait transiter par Dakar deux millions de tonnes de marchandises l’an dernier. Le compte sur son sol l’une des plus fortes communautés sénégalaises au monde et rares sont les maliens qui n’ont pas une partie sénégalaise.

Nouvelle hausse du prix des hydrocarbures

Désormais indispensable dans la vie de l’Homme, les hydrocarbures viennent de connaà®tre une nouvelle hausse des leurs prix. Pour le deuxième mois consécutif, les prix indicatifs à  la pompe des produits pétroliers connaissent une augmentation générale. Ainsi, le supercarburant est passé de 700 à  715 F Cfa, alors que le pétrole lampant est cédé à  530 F Cfa le litre contre 520 précédemment. Le Kilogramme de gaz butane passé de 980 F à  1090 F Cfa. Hausse ponctuelle Le litre de gas-oil est passé de 620 à  630 F Cfa. Le mois passé, le prix du supercarburant augmente de 10 F Cfa tout comme celui du pétrole lampant, du gas-oil, du disque diesel et du fuel-oil. Pour ce qui est du gaz butane, l’Etat malien y apporte une subvention régulière qui absorbe l’autre moitié du prix. Ce qui fait que la bouteille de 6 kg ne coûte que 2500 F Cfa, au lieu de 5000. De 2001 à  2011, la consommation est ainsi passée de 1 500 à  10 000 tonnes. Le problème est que l’Etat n’a plus « les moyens de sa politique ». Les turbulences dans le monde arabe et en particulier les troubles en Libye ont également contribué à  faire flamber le prix du gaz et à  augmenter la subvention étatique pour continuer à  garantir les prix. Par exemple, pour la seule année 2011, sur une prévision budgétaire annuelle de 3,8 milliads FCFA pour la subvention du gaz butane, l’Etat malien a déjà  atteint plus de 6 milliards F CFA entre au troisième trimestre. Selon un agent de l’ONAP, les raisons qui motivent la hausse est imputable aux prix fournisseurs. Le Gouvernement malien déploie pourtant des efforts pour rendre le prix des hydrocarbures accessibles. Mamoutou Sylla, consommateur, pense que le secteur des hydrocarbures doit davantage être subventionné par les pouvoirs publics. «Â C’’est là  que l’économie tourne. Aucun secteur de la vie économique ne peut se passer des hydrocarbures ».