Fermeture de la mine de Yatéla: plus de 400 licenciements

A Yatela dans la commune rurale de Sadiola dans le cercle de Kayes, cette nouvelle bouleverse la population. Cette dernière s’inquiète des conséquences économiques de la fermeture de cette mine. Ils sont nombreux, les ouvriers à  chercher d’autres moyens pour pouvoir survivre. Quand certains envisagent de se lancer dans l’exploitation artisanale des mines, d’autres comptent se lancer dans le commerce. « On ne sait plus o๠donner la tête. Si nous rentrerons dans nos droits, nous allons tenter nos chances ailleurs, soit faire le commerce ou créer d’autres activités génératrices de revenus » nous confie un chauffeur de la mine. Quant à  l’ouvrier Tidiane Diarra, il compte se lancer dans l’exploitation artisanale des mines. « On n’a pas d’autres choix que d’aller au « dama » » c’est-à -dire l’orpaillage traditionnel. Les autorités locales sont également inquiètes. « La fermeture de cette mine laissera un vide dans notre mairie. Leur soutien à  nos activités est immense » déclare un conseiller municipal de Yatela. « Qu’est-ce que nous deviendrons quant cette mine fermera? » s’interroge Amadou Mariko, un commerçant de la localité. Les raisons de la fermeture Ouverte en 2000, la mine d’or de Yatéla devrait fermer en 2005. Suite à  des négociations, la fermeture a été repoussée jusqu’à  2010. Et pourtant, ce n’est pas l’arrêt total à  Yatéla. Des sources concordantes indiquent que la société s’est donnée le temps de constituer d’importants stock de minerais. Le traitement des dépôts de ces minerais se poursuivra jusqu’en 2016. Le plan de fermeture de la mine prévoit d’autres activités génératrices de revenus comme le maraà®chage, etC’…. D’autres sources affirment que les raisons évoquées par les Sud-africains pour justifier la fermeture de cette mine importante sont entre autres, les problèmes de sécurisation du puits, la baisse du cours actuel de l’or sur le marché mondial et la diminution de la marge de profitabilité. La combinaison de ces facteurs a entraà®né la suspension de certaines activités dans la mine, notamment l’excavation minière. Il revient au nouveau gouvernement de veiller à  ce que les licenciés rentrent dans leurs droits et les accompagner dans la reconversion afin d’éviter le cas amer des travailleurs licenciés de l’Huicoma sous le régime d’Amadou Toumani Touré. Il faut rappeler que la Société d’exploitation des mines d’or de Yatela SA est une joint-venture entre les compagnies AngloGold Ashanti et IAM GOLD qui détiennent chacune 40% du capital et l’Etat du Mali qui en détient 20%.