Pourparlers inclusifs inter-maliens : les 4 vérités d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh

En prélude au démarrage des pourparlers inclusifs inter-maliens qui ont commencé à  Alger, les groupes armés signataires de la feuille de route du 24 juillet 2014 s’étaient réunis à  Ouagadougou pour faire converger leurs positions. Au finish, ils ont laissé toute idée d’autonomie ou d’indépendance tout comme ils ont accepté le caractère laà¯c du pays. Cette réunion de Ouagadougou aura t-elle été un coup d’épée dans l’eau ? Difficile de ne pas poser cette question à  l’issue de la cérémonie d’ouverture des pourparlers lundi 1er septembre 2014 à  El Aurassi hôtel. En effet, la cérémonie a été marquée par le discours musclé d’Ibrahim Ag Mohamed Assaleh, leader du CPA(Coordination du peuple de l’Azawad) à  l’endroit du Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA).lbrahim Ag Assaleh s’est fait le chantre du « grand Mali » pour ensuite critiquer le MNLA et par ricochet la coordination des mouvements politico-armés de l’Azawad, d’avoir un agenda caché. « Se dire la vérité » « Certains de mes camarades m’ont toujours accusé de parler du grand Mali. Je parle du grand Mali car il y a le grand Irak, le grand Canada, il y a la grande Espagne. Ayons le courage de se dire les choses en face. Ce n’est pas parce que je dis que je me reconnais en tant que Malien qu’on va m’accuser de venir baisser la tête ou essayer d’oublier le combat que J’ai mené toute ma vie et o๠J’ai perdu tout ce que J’ai. », a-t-il martelé. Et de poursuivre : « Ayons le courage de faire la paix des braves, C’’est-à -dire, se dire la vérité en face. Certains parmi nous portent la couverture de défense des droits légitimes des peuples, mais ils ont des agendas cachés. Ils ne vont pas prendre le processus en otage, le Mali en otage et encore moins l’Azawad en otage ». Cette sortie de Ibrahim Ag Assaleh est perçue ici comme le signe d’un manque de vison commune entre la coordination des groupes politico-armés de l’Azawad qui regroupe le Mouvement national de libération de l’Azawad(MNLA), le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad(HCUA) et le Mouvement arabe de l’Azawad(MAA) et les trois autres groupes accusés par les premiers d’être avec le Mali. Il s’agit de la Coordination du peuple de l’Azawad(CPA), la Coordination des moments et fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) et le MAA dissident. Interrogé sur cette réaction vive du leader de la CPA, notamment le concept de ‘’grand Mali », Ambéry Ag Rhissa a répondu non sans gêne : «je n’ai pas de commentaires à  faire sur les figures de rhétorique que font certains. Ce n’est pas moi qui ai parlé du grand Mali. Il faut demander à  celui qui a parlé du grand Mali d’expliquer le sens, mais pour le moment, je suis d’abord concerné par les problèmes l’Azawad, par la sortie de crise ». Pour des participants aux pourparlers, la sortie d’Ibrahim Ag Assaleh traduit le malaise latent entre les groupes armés et qui risque d’être source de blocage. Ibrahim Ag Mohamed Assaleh n’a pas manqué de critiquer les hommes, y compris lui-même, à  qui il impute la persistance de la crise du nord. Il a été très critique à  l’égard de la gestion réservée par l’ancien régime (celui de ATT) au dossier du septentrion. Les pourparlers devaient entrer mardi 2 septembre 2014 dans le vif des débats avec les groupes thématiques. Finalement la rencontre a été ajournée en raison de l’absence de certains cadres du Mouvement national de libération de l’Azawad. Pour la reprise des travaux, certaines sources parlent de ce mercredi septembre2014. Une hypothèse fort probable car des éléments du MNLA sont arrivés hier dans la matinée à  Alger dont son secrétaire général Bilal Ag Cherif.

« La mauvaise application de la décentralisation nous a mené où nous sommes »

Le Président de la quatrième institution de la République n’y va pas par quatre chemins. Il était ce jeudi 28 Aout l’invité de la Jeune Chambre Internationale Bamako Elite dans le cadre du lancement de son projet « Je suis Malien, je m’engage pour la paix et la réconciliation ». Face à  un public nombreux, il est revenu sur ce qui constitue, selon lui, les causes profondes de la crise que traverse le Mali, en particulier la question de la rébellion. « C’’est la mauvaise application de la décentralisation qui nous a mené o๠nous sommes » a martelé Oumarou Ag Ibrahim Haà¯dara pour qui « le Mali a des textes parfaits » mais leur application fait largement défaut. « Je suis frustré de voir que des pays voisins sont venus s’inspirer de ce que le Mali faisait. Aujourd’hui, ils sont largement en avance sur nous. Notre décentralisation n’est pas effective sur le terrain. La loi parle de « concomitance entre ressources et compétences, or l’Etat central ne veut rien lâcher et les collectivités se retrouvent à  jongler. Il n’y a pas d’harmonisation entre les actions locales et les plans de développement de l’Etat », expliquera-t-il. « Comment voulez-vous qu’une commune qui n’a pas les coudées franches pour faire des investissements pour le bien-être de sa population, sa sécurité, etc. puisse se développer alors que l’Etat de son côté se désengage de plus en plus ?», se demande-t-il. « La décentralisation est une espèce d’autonomie » Or, toujours selon le Président du HCC, « la décentralisation a été la réponse faite aux revendications indépendantistes de certaines populations des régions du Mali. l’Etat a décidé de ne pas limiter la réforme à  Tombouctou, Gao et Kidal, mais de l’étendre à  tout le pays. Sauf qu’après, rien ne s’est passé, ou presque… Depuis les années 60, pas un seul kilomètre de goudron n’a été posé dans la région de Tombouctou. Des situations qui font qu’aujourd’hui, les gens ne croient plus en la décentralisation, et prennent les armes pour obtenir un statut qui leur permet de se prendre en charge. Ce qui n’a pas été compris, C’’est que la décentralisation bien appliquée est une forme d’autonomie ». Il précisera cependant que cette décentralisation bien appliquée doit l’être partout au Mali, « autant à  Kidal qu’à  Kénieba ». La crise qui a commencé en 2012 a, selon M. Haà¯dara, montré un visage nouveau des groupes armés au nord du Mali. Auparavant, C’’était des groupes de jeunes qui avaient des velléités indépendantistes parce qu’ils voulaient accélérer les efforts de développement de leurs contrées. Mais cette nouvelle guerre a été menée par « des multimilliardaires qui ont les moyens grâce aux trafics en tous genres, à  la drogue. Face à  eux, quelques soient les efforts que nous faisons pour notre armée, ce sera très difficile ». Et le Président d’appeler les jeunes et tous les Maliens à  s’investir personnellement pour la paix. Au nord, les gens « sont fatigués de cette guerre », ils veulent rentrer chez eux et continuer leur vie. Mais il faut, pour que la stabilité revienne et dure que soient tués les maux qui servent de terreau aux extrémismes. « Ces gens cultivent des notions qui sont inconnues chez nous, haine raciale, opposition Nord-Sud, communautarisme… Nous ne devons pas les laisser nous diviser » conclura-t-il.

US Africa-Summit : Les femmes, un investissement pour la paix et la prospérité

Ce panel  » Investing in Women for peace and Security » était modéré par Samantha Power, ambassadrice des Etats Unis aux Nations Unies. Il a réuni le président malien Ibrahim Boubacar Keita, Nkosazana Dlamini Zuma, présidente de la commission de l’Union Africaine et Jim Yong Kim, le président de la Banque Mondiale. Le panel a d’abord été introduit par Mme Valérie Jarret, conseillère spéciale du président américain Barack Obama, qui a rappelé tout l’engagement de son gouvernement pour la cause des femmes : « Ce sommet mettra en relief l’importance des femmes dans toutes les sphères du développement. En assurant une éducation aux filles et dans les domaines comme la science, les technologies, l’ingénierie, les mathématiques nous les préparons à  occuper les futurs postes de demain. Nous pensons aussi qu’inclure les femmes à  une plus grande échelle dans le domaine de la sécurité, de la prévention des conflits et de la diplomatie est nécessaire. Mais aussi, investir sur la participation des femmes dans le monde politique comme candidates et électrices et je peux vous dire, que notre congrès ici aurait été bien plus efficace s’il y avait plus de femmes représentées. (Applaudissements). Ces objectifs font écho au « Partenariat d’égalité pour le futur », a poursuivi Valérie Jarrett, une initiative du président Obama, qui vise à  faire tomber les barrières faà®tes aux femmes et encourage les leaders du monde entier à  prendre des mesures dans ce sens. 24 pays ont déjà  signé ce partenariat dont 5 pays du continent africain, à  savoir la Sierra Léone, le Sénégal, le Bénin, le Maroc et la Tunisie et nous espérons que davantage de pays africains signeront ce partenariat pour le futur », a-t-elle rappelé. IBK encense les femmes Non sans humour, le président malien Ibrahim Boubacar Keita, qui s’est exprimé en anglais a rappelé à  l’assistance, les souffrances dont les femmes maliennes ont été victimes durant l’occupation de 2012 au Nord du Mali. « Viols, souffrances, les femmes ont subi beaucoup et d’ailleurs l’une des femmes maliennes, originaire de Gao, a été distinguée ici à  Washington en raison de son courage inouà¯. En ce temps là , porter un jean était puni, écouter de la musique, chanter, aimer même, étaient des crimes. On pouvait vous fouetter pour cela, et même vous lapider, enterré jusqu’au cou, en vous jetant des pierres jusqu’à  ce que mort s’en suive. Pendant cette période, les femmes se sont battues et ont mérité d’être louées ». « Je ne peux être ingrat envers elle, puisqu’elles ont soutenu ma candidature d’une manière extraordinaire, et parmi les 77% qui ont voté pour moi, je peux dire qu’il y avait au moins près de 45% des femmes », a confié Ibrahim Boubacar face à  son auditoire. « Durant toute ma vie politique, J’ai eu à  tâcher de les honorer. Les femmes demandent à  être considérées, et à  être traitées avec justice », a souligné le président IBK, qui a aussi cité le combat de la militante kenyane Wangari Maathai, récipiendaire du Prix Nobel de la Paix. Face à  Samantha Power, qui avait posé la question lors d’un séjour au Mali, le président malien a admis le fait que le gouvernement malien avait trop peu de femmes, et qu’un effort était à  faire dans ce sens. Il a cependant souligné que le portefeuille clé de l’économie était dévolu à  une femme. Et de citer l’exemple du Rwanda o๠la moitié du parlement est féminin. Le président a appelé les autres leaders à  faire de même en dépit du fait que les pesanteurs socio-culturelles freinent l’avancement des femmes. Notamment dans les partis politiques, o๠les femmes sont souvent marginalisées sur les listes électorales. A Washington, le président Keita a appelé à  un changement des mentalités, en raison du droit des femmes à  prétendre à  de meilleures positions. Pour lui, la micro-finance et les initiatives locales sont des outils majeurs pour aider la femme à  émerger et à  obtenir une capacité financière, pour s’occuper de la scolarisation de leurs filles notamment. Le président malien a aussi fait mention d’une loi adoptée la semaine dernière en conseil des ministres et qui encourage la promotion des femmes dans tous les domaines de nominations ou d’élections, pour pousser les partis politiques à  mieux considérer les femmes dans leurs stratégies de conquête du pouvoir. La présidente de la commission de l’Union Africaine, Mme Nkosazana Dlamini Zuma, a rappelé le rôle clé de l’éducation et de la scolarisation des filles, et le fait que cette éducation renforce et donne de l’espoir à  la famille, en dépit du poids des traditions.

Conseil des Ministres du 19 juin 2014

Après examen des points inscrits à  l’ordre du jour, le Conseil a : – adopté des projets de textes ; – entendu des communications et – procédé à  des nominations. AU CHAPITRE DES MESURES LEGISLATIVES Sur présentation du ministre du Travail, de la Fonction Publique et des Relations avec les institutions, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi autorisant le Gouvernement à  prendre certaines mesures par ordonnances Par le présent projet de loi, le Gouvernement, conformément à  l’article 74 de la Constitution, demande à  l’Assemblée nationale l’autorisation de prendre par ordonnances des mesures qui sont normalement du domaine de la loi dans la période comprise entre la date de la clôture de la session ordinaire de l’Assemblée nationale et l’ouverture de la session ordinaire d’octobre 2014. Cette autorisation permettra au Gouvernement d’adopter les mesures nécessaires dans le cadre de l’exécution de son programme. Sur présentation du ministre de l’Artisanat et du Tourisme, le Conseil des Ministres a adopté : 1°) Un projet de loi portant création de la Direction nationale du Tourisme et de l’Hôtellerie. 2°) Un projet de loi portant création de l’Agence de Promotion du Tourisme au Mali (APTM). Le secteur du tourisme constitue l’un des piliers du développement durable de notre pays qui occupe une place importante dans l’économie nationale. Dans le cadre de la promotion de ce secteur en pleine croissance depuis quelques années, le Gouvernement a fourni d’importants efforts pour faire de notre pays une attraction touristique sûre à  travers la sauvegarde des sites, la réalisation d’infrastructures, la mise en place de structures d’encadrement, de gestion et de promotion du tourisme. Les activités touristiques au Mali sont encadrées par le Ministère de l’Artisanat et du Tourisme à  travers l’Office Malien du Tourisme et de l’Hôtellerie (OMATHO). l’OMATHO a été créé 1995 en remplacement du Commissariat au Tourisme. Il a pour mission d’élaborer les éléments de la politique du Gouvernement en matière de tourisme et d’hôtellerie et d’en assurer la mise en œuvre, de promouvoir au plan national et international les ressources touristiques de notre pays. l’Office Malien du Tourisme et de l’Hôtellerie joue ainsi à  la fois le rôle d’une direction nationale et d’une structure de promotion du tourisme, une situation unique dans la sous-région. Cependant, après plus d’une décennie d’existence, et face aux difficultés rencontrées pour mener à  bien les missions qui lui sont assignées, un audit institutionnel réalisé en 2012 a recommandé sa mutation institutionnelle et sa restructuration. Par ailleurs, la prise en compte des exigences d’un développement communautaire intégré autour de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) et de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) impose une refonte structurelle de l’organe de mise en œuvre de la politique du tourisme au Mali. De même, le Document de Politique portant Stratégie de Développement du Tourisme adopté par le Conseil des Ministres en 2009 a recommandé une révision du dispositif organisationnel de l’OMATHO. A cet effet, il est envisagé la réorientation de la mission de la structure vers la conception et le contrôle de la réglementation confiée à  une direction nationale et la mission de promotion touristique et du développement de l’offre confiée à  un Etablissement public à  Caractère administratif. Ainsi, il est proposé la création : – d’une Direction nationale du Tourisme et de l’Hôtellerie ayant pour mission d’élaborer les éléments de la politique nationale dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie et de veiller à  en assurer la mise en œuvre, – d’une Agence de Promotion du Tourisme ayant pour mission de promouvoir la destination Mali dans le domaine du tourisme et de l’hôtellerie. AU CHAPITRE DES MESURES INDIVIDUELLES : Le Conseil des Ministres a procédé aux nominations suivantes : AU TITRE DU MINISTERE DE LA DEFENSE ET DES ANCIENS COMBATTANTS : – Secrétaire général : Général de Brigade Mamadou Lamine BALLO. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES ETRANGERES, DE l’INTEGRATION AFRICAINE ET DE LA COOPERATION INTERNATIONALE : – Chargé de mission : Madame Maà¯mouna El OUMRANY – CAMARA, Communicatrice – Inspecteur à  l’Inspection des Services diplomatiques et consulaires : Monsieur Sidiki Lamine SOW, Conseiller des Affaires étrangères. – Ambassadeur du Mali à  Alger : Général de Brigade Naà¯ny TOURE. AU TITRE DU MINISTERE DU DEVELOPPEMENT RURAL – Conseillers techniques : Monsieur Amadou SAMAKE, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural, Monsieur Paul COULIBALY, Ingénieur de l’Agriculture et du Génie rural. AU TITRE DU MINISTERE DE LA PLANIFICATION, DE l’AMENAGEMENT DU TERRITOIRE ET DE LA POPULATION : – Directeur national de la Planification du Développement : Monsieur Mahamadou Zibo MAIGA, Planificateur. AU TITRE DU MINISTERE DES DOMAINES DE l’ETAT, DES AFFAIRES FONCIERES ET DU PATRIMOINE : – Inspecteurs à  l’Inspection des Domaines et des Affaires foncières : Monsieur N’Golo COULIBALY, Inspecteur des Finances, Monsieur Youssouf COULIBALY, Magistrat. AU TITRE DU MINISTERE DU TRAVAIL, DE LA FONCTION PUBLIQUE ET DES RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS : – Directeur national de la Fonction publique et du Personnel : Monsieur Amadou FABE, Administrateur civil. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ENERGIE : – Conseiller technique : Madame THERA Aminata FOFANA, Attaché de recherche – Chargés de mission : Madame CISSE Inna NIANG, Gestionnaire, Monsieur Souleymane CAMARA, Juriste. AU TITRE DU MINISTERE DE LA JEUNESSE ET DE LA CONSTRUCTION CITOYENNE : – Chef de Cabinet : Monsieur Sidiki KONE, Economiste. AU TITRE DU MINISTERE DE l’ARTISANAT ET DU TOURISME : – Inspecteur à  l’Inspection de l’Artisanat et du Tourisme : Monsieur Boubacar NAFOGOU, Administrateur du Tourisme. AU TITRE DU MINISTERE DES AFFAIRES RELIGIEUSES ET DU CULTE : – Conseiller technique : Monsieur Habib KANE, Professeur titulaire de l’Enseignement secondaire AU CHAPITRE DES COMMUNICATIONS AU TITRE DU MINISTERE DE LA JUSTICE ET DES DROITS DE l’HOMME : Le Conseil des Ministres a entendu une communication relative à  l’évasion de détenus à  la Maison centrale d’Arrêt de Bamako. Le lundi 16 juin 2014, profitant des travaux de plomberie au sein des cellules de la Maison centrale d’Arrêt, le détenu Mohamed Ali AG WADOUSSENE dit Abou poursuivi pour terrorisme, association de malfaiteurs, prise d’otages et séquestration, a tiré sur le surveillant de prison l’Adjudant Kola SOFARA. Lors des événements, 23 détenus se sont évadés de la Maison d’Arrêt. Huit d’entre eux ont été retrouvés. Le Gouvernement déplore la mort de l’Adjudant Kola SOFARA et d’un détenu. Les blessés ont été admis dans les centres hospitaliers. Une enquête est ouverte pour situer les responsabilités. La recherche des personnes évadées se poursuit activement. AU TITRE DU MINISTERE DE l’EDUCATION NATIONALE Le Conseil des Ministres a entendu une communication du ministre de l’Education nationale relative au déroulement des examens du Diplôme d’Etudes Fondamentales (D.E.F) et du baccalauréat, session de juin 2014. Les épreuves du D.E.F, session de juin 2014 se sont déroulées du mercredi 4 au vendredi 6 juin 2014 sur toute l’étendue du territoire national, sauf dans la région de Kidal. Au premier jour des examens, suite au constat de fuite de sujets, les responsables du Ministère de l’Education nationale ont pris des dispositions au nombre desquelles le remplacement systématique des sujets pour les épreuves restantes. Ces mesures ont permis de circonscrire les effets de la fuite et d’éviter la remise en cause de la sincérité des examens. Des enquêtes ont été déclenchées pour situer les responsabilités et prendre les sanctions appropriées. Les épreuves du baccalauréat se sont déroulées du mardi 10 au vendredi 13 juin 2014 sur toute l’étendue du territoire national, sauf dans la région de Kidal. Suite à  des rumeurs de fuite, il a été décidé de changer les sujets dans les centres d’examens. Le premier jour, les épreuves ont commencé dans certains centres en retard. Mais elles ont démarré les jours suivants à  l’heure indiquée. Au regard des dispositions prises et des renseignements recueillis à  ce jour, les conclusions sont les suivantes : – il n’y a pas eu de fuite au bac, mais il faut reconnaà®tre que certaines pratiques frauduleuses ont eu lieu dans certains centres ; – la sincérité des examens n’est pas remise en cause par cette situation dont les effets ont pu être circonscrits. BAMAKO, LE 19 JUIN 2014 LE SECRETAIRE GENERAL DU GOUVERNEMENT, Mme DIAKITE Fatoumata N’DIAYE Commandeur de l’Ordre National

Rentrée littéraire : pour le plaisir de lire et débattre

Des mots, rien que des mots pour dire toute la réalité complexe de notre monde. Des mots pour entrer dans des univers épars, visiter des mondes parallèles et mieux appréhender le réel. Prendre un livre, ouvrir une page, un chapitre, refermer et devenir quelqu’un d’autre ? C’est un peu l’expérience que procure la lecture d’un ouvrage quel qu’il soit. Adepte de romans contemporains qui traduisent notre siècle ou amateur de livres plus légers et digestes, la rentrée littéraire au Mali, sera aussi l’occasion de rencontrer des auteurs, des plumes. Eugène Ebodé, Hanane Keita, Paul Marie Keita, Doumbi Fakoli, Ousmane Sy, et des spécialistes comme André Bourgeot, Naffet Keita parmi tant d’autres. En accueillant ces écrivains du Mali et d’autres parties du monde autour d’une quinzaine de grandes manifestations littéraires ouvertes au grand public, la Rentrée littéraire constitue un moment privilégié de célébration et de partage de la création littéraire et intellectuelle en Afrique. Les débats, axés sur le thème « la diversité et vivre-ensemble », ouvrent une fenêtre sur la réconciliation et la reconstruction du Mali après la crise de 2012. Bonus : Erik Orsenna publie, dix ans après Madame Bâ, Mali, ô Mali (Editions Stock) un ouvrage dans lequel il décrira la situation actuelle du pays qu’il aime tant. Au programme  de cette rentrée : des cafés littéraires, des rencontres, des dédicaces, conférences et débats, des ateliers aux métiers du livre, des soirées et spectacles, des prix littéraires etc… A vos chapitres ! Lieux : Universités, lycées, Musée national, Institut Français, Médina, Bla-Bla.

IBK aux médias : « Nous avons intérêt à avoir une presse de qualité »

Ils étaient nombreux, les directeurs de publication, les journalistes, les chargés de communication des départements ministériels, les communicateurs à  faire le déplacement de la salle de banquet de la présidence pour la présentation des vœux au président de la République. Plus de moyens à  la presse C’est d’abord, le président du Comité National de l’Egal Accès aux Médias d’Etat(CNEAME), Abdoulaye Sidibé qui a pris la parole en passant en revue les activités du comité, dominées par les scrutins présidentiels et législatifs. La première préoccupation de cet organe c’est le manque de moyens. Il a également plaidé la cause de l’ORTM et de l’AMAP qui manquent de moyens. Pour Abdoulaye Sidibé, si rien ne se fait, ces organes d’Etat risquent de ne plus fonctionner. Autre chose, c’est le passage de l’analogique vers le numérique. Autrefois considéré comme pays pilote de la transition vers le numérique, les événements qu’a connu le Mali ont tout bousculé. Le coût de l’opération se chiffre à  des dizaines de milliards de francs CFA alors que la date butoir de la diffusion analogique c’est le 17 juin 2015 à  1h. Par ailleurs, le président par intérim du Conseil supérieur de la communication (CSC) M. Doumbia a exprimé sa satisfaction concernant l’adoption en conseil des ministres du 13 décembre dernier, du projet d’ordonnance portant création de la Haute Autorité de la Communication. Le Mali est le seul pays de l’Afrique o๠il existe encore deux organes de régulation. « Le mali ne doit pas rester à  la traà®ne en matière de régulation » a-t-il indiqué. Le président par intérim a insisté sur l’aide de l’Etat à  la presse. Pour lui, il faut un financement adapté au paysage médiatique car le manque de moyen agit sur le rendement de la presse. « Dire le Mali tel qu’il est » Le président de la Maison de la presse, Makan Koné a, pour sa part souligné les maux dont souffre la presse. Il s’agit entre autres des réformes qui ne sont pas mises en application, l’aide de l’Etat à  la presse qui a subi une réduction de 70% sans préavis, les menaces qui pèsent permanemment sur les journalistes qui sont sans défense et sans protection. Bref, « la presse malienne se porte mal et est mal traitée et rien n’a été fait pour améliorer la liberté de presse » a déclaré M. Koné. « Nous voulons dignement vivre de notre métier » a t-il poursuivi. Dans sa réponse, le président de la République a affirmé qu’il fera « en sorte d’être un peu à  la hauteur et de ne pas décevoir, car C’’est la presse qui peut l’aider à  avancer par des analyses pertinentes, par des thèmes traités. Le Mali a besoin qu’on le dise tel qu’il est » Pour le président, « ce n’est pas dans n’importe quelle main qu’une plume doit tomber et n’importe qui ne peut pas être journaliste, C’’est un travail d’aiguillon. » « Nous avons intérêt à  avoir une presse de qualité. Il faut que les journalistes soient jaloux de leur profession » a précisé Ibrahim Boubacar Keita.

Ibrahim Sarr : « Il faut que la commune de Hawa Dembaya rentre dans ses droits »

Jouranldumali.com : Quels peuvent être les impacts du barrage de Felou sur votre localité? Ibrahim Sarr : Avec le relèvement du seuil, nous voyons de moins en moins de chutes. On se demande si cela n’aurait pas d’impact sur l’environnement. Aujourd’hui, avec toute cette mesure de sécurité autour de l’ouvrage, qui est normal bien entendu, est-ce qu’on pourrait toujours continuer à  recevoir des touristes. Je peux dire que cela peut être considéré comme un impact négatif. Nous devons donc trouver une solution avec la SOGEM, l’OMVS, ne serait- ce qu’aménager un espace qui puisse permettre aux visiteurs de venir sans pour autant poser un acte quelconque à  la sécurité de l’ouvrage. Ensuite, cette forte attente de ressource issue de reversement de patente à  la commune pourrait être difficile à  négocier avec les autorités de l’OMVS et éventuellement avec l’Etat. Nous comptons sur la promptitude du président Ibrahim Boubacar Keita qui porte une attention particulière au développement des collectivités territoriales, donc à  la décentralisation. Nous pensons qu’il va nous aider à  défendre ce dossier auprès de l’OMVS pour compenser ce manque à  gagner que nous attendons avec impatience. Quatre ans après la pose de la 1ere pierre du barrage de Felou, est-ce que, le jeunes ont eu du travail ? Est-ce que l’OMVS a versé la patente à  votre commune et quel est le montant de la compensation ? Durant trois années successives jusqu’en 2012, l’OMVS nous a accompagnés en apportant ce manque à  gagner qui est de 3.5 millions par an, mais en 2013, on a pas reçu ce montant. Quant à  la création d’emploi, nous devons reconnaà®tre aussi que dans le cadre de la construction de l’ouvrage, plus de 60% de la main d’œuvre non qualifiée était de la commune. l’apport de l’OMVS dans ce domaine a été conséquent. Par contre, en ce qui concerne les autres mesures d’accompagnement qui devraient se faire dans le cadre du projet de Felou, notamment l’électrification des villages, la création de périmètre maraà®chers pour les femmes, la création de centre pour les jeunes, etc., le tout pour un montant de trois milliards, nous sommes à  moins de 3% de réalisation. A ce niveau, C’’est une déception pour la commune et nous continuons à  engager un plaidoyer auprès de l’OMVS et de ses partenaires. Nous comptons aussi sur l’accompagnement de l’Etat pour que la commune puisse rentrer dans ses droits, C’’est un engagement qui a été pris par le conseil des ministres de l’OMVS donc qui engage l’OMVS et l’état malien.

IBK a voté : « Le Mali va mieux »

Le président de la République, accompagné de son épouse, à  voté à  11h35 dans le bureau de vote N°001 du groupe scolaire AB de Sebénikoro en Commune IV du district de Bamako. Il s’est exprimé à  sa sortie des urnes sur les enjeux de cette élection. « Ce jour est un grand jour pour le Mali, qui prouve la santé du Mali » a déclaré Ibrahim Boubacar Kéita. Il est revenu sur la lutte contre la corruption qu’il a fermement engagé et redit son engagement à  ne pas avoir d’état d’âme face à  ceux qui pillent le pays. « Il n’y aura aucune chasse aux sorcières, tout sera transparent, rien ne sera à  l’ombre… Nulle entrave ne sera faite à  la justice. » Il a demandé aux députés d’être vraiment des « Honorables », irréprochables. « Le terme honorable qui est consacré pour désigner un député ne doit pas être un vain mot, un député doit être honorable dans son comportement, dans son dire, dans son être. Je souhaite y ait des hommes et des femmes soucieux non pas d’eux-mêmes, des avantages parlementaires, mais soucieux du Mali et de faire avancer le pays » a déclaré le président. « Ce second tour va consacrer le retour sur un socle de grande légitimité de ce pays. à‡a me donnera plus de force, plus de puissance pour diriger le pays car le Mali en a besoin » a t-il poursuivi. Il s’est enfin réjouit de la participation qui semble en légère hausse par rapport au premier tour. Il a appelé les Maliens à  sortir voter pour confirmer « que le pays va mieux ».

40 ans de la BOAD : un colloque consacré aux enjeux des banques sous-régionales

La grande manifestation marquant cet anniversaire démarre ce mercredi à  Lomé par un colloque de haut niveau placé sous le thème: « Les banques sous-régionales de développement : nouveaux enjeux, nouveaux des défis ». Au cours de ses quatre (4) décennies d’existence, la BOAD a financé les économies des pays de l’UEMOA à  hauteur de 2.723,6 milliards de F.CFA dont 36 % de ce financement destiné au secteur public non marchand, 42 % au secteur public marchand et 22 % au secteur privé. En prélude à  cette commémoration, l’institution sous-régionale avait organisé une conférence à  Bamako sur le thème « 1973-2013, 40 ans d’interventions de la BOAD, bilan et perspectives », en présence de plusieurs membres du gouvernement du Mali, des responsables d’entreprises publiques et privées, des diplomates. En marge de cette conférence, la BOAD avait a accordé un prêt d’un montant de 13 milliards de FCFA pour la construction d’une route à  Ségou, la 4è région administrative du Mali. Créée par Accord le 14 novembre 1973, la BOAD est l’institution commune de financement du développement des Etats de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Elle a la charge de promouvoir le développement équilibré des Etats membres et de réaliser l’intégration économique de l’Afrique de l’Ouest en finançant des projets prioritaires de développement. A l’origine, elle finançait exclusivement des projets émanant du secteur public, mais depuis 30 ans, un appui est également accordé aux entreprises privées. Depuis hier mardi 12 novembre, le président Ibrahim Boubacar Kéita est à  Lomé pour participer à  cette commémoration.

IBK veut une « armée à la hauteur de ce qu’est le Mali »

Tout le Mali sera branché ce mercredi soir sur la chaine nationale pour suivre le discours du Président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita. Ce dernier, qui a dû rentrer au Mali après avoir écourté sa visite officielle en France, s’exprimera sur les sujets de l’heure. Avec, présente à  l’esprit de tous après les derniers jours mouvementés, la question sécuritaire. IBK, qui a présenté le Mali comme de retour dans le concert des Nations, c’était la semaine dernière à  la tribune de l’ONU, doit faire face à  de sérieux incidents qui pourraient remettre en cause le processus de normalisation enclenché depuis les élections dernières. Attentat-suicide meurtrier à  Tombouctou, échanges de tirs à  Kidal et révolte dans l’armée, une situation à  laquelle les autorités entendre mettre rapidement le hola. Le Président de la République en a déjà  donné le ton à  sa descente d’avion en provenance de Paris, il y a à  peine quelques heures. Evoquant les troubles du lundi dernier au camp Soudjata de Kati, provoqués par des militaires mécontents de ne pas avoir reçu d’avancement en grade, le chef de l’Etat a déclaré qu' »il est temps que certains comprennent qu’on ne leur donne pas les armes pour qu’il s’en servent pour leurs intérêts personnels, mais pour servir la République ». On se souvient que lors de sa campagne pour la présidntielle, le candidat Kéita promettait une réforme profonde de l’armée, qui sera mise dans les conditions idoines pour remplir sa mission. « En retour, je veux une armée disciplinée, une armée à  la hauteur de ce qu’est le Mali, une armée à  la hauteur de l’estime fabuleuse que le monde entier porte au Mali aujourd’hui » a déclaré le Président de la République. Qui a tenu à  rappeler chacun à  ses responsabilités: « ce sera la responsabilité des chefs militaires de faire respecter la discipline au sein des forces armées ».

Message à la Nation du Président Ibrahim Boubacar Kéita à l’occasion du 22 septembre 2013

Chers compatriotes, Hôtes du Mali, l’an dernier, à  la même heure, sur cette même antenne, le Président de la République par intérim, l’impassible passeur, le Professeur Dioncounda Traoré, déclarait avec assurance que C’’est le nouveau président élu qui livrera aux Maliens le message du 22 septembre 2013. Le pari est gagné. Le Mali est debout et en ordre de marche. Par la grâce de Dieu. Par la solidarité du monde entier. Par la volonté du peuple malien. Et le destin a fait de moi ce président élu, qui a l’honneur et le privilège de s’adresser à  la nation, en cette veille symbolique. En ce 19 septembre, notre capitale, Bamako, a été l’un des centres de l’Afrique, et l’objet de l’attention renouvelée de nos voisins, de l’Afrique et de la communauté internationale. De nouveau, nous remercions l’Afrique et le monde. Ils nous ont tendu la main quand la crise multidimensionnelle, éclatée à  partir de janvier 2012, a ébranlé les fondements de notre nation. Le 22 septembre nous renvoie à  l’Histoire ; celle d’une poignée d’hommes et de femmes, autour de Modibo Keita, qui avaient compris que le temps était venu de nous affranchir des tutelles pesantes, que le temps était venu de réaffirmer la dignité de l’Afrique et du monde noir. Nous redisons, à  cette occasion, notre attachement indéfectible à  la fierté du Mali, à  l’honneur du Mali, au bonheur des maliens. Un Mali qui ne baissera plus la tête. Un Mali de diversités et de convivialité préservées. Un Mali prêt à  se dissoudre dans l’Afrique, si tel l’exigeait l’unité. Un Mali partenaire exigeant et respecté du monde. Un Mali partie prenante de toutes les solidarités pour que cette planète soit celle de l’épanouissement de l’Homme sans distinction de couleur, de race, de religion, de sexe, d’âge ou de nationalité. Mes chers compatriotes, Cet anniversaire doit être placé sous le signe de la méditation et de la communion. Nous ne pouvons plus faire semblant : des soldats d’autres nationalités sont morts sur le sol malien, pour la défense de notre patrie, pour la dignité de nos femmes et pour l’épanouissement de nos enfants. De ces martyrs arrachés à  notre affection et de tous les soldats héroà¯ques qui ont gagné la guerre du Mali, nous devons nous souvenir, constamment nous souvenir. Leur sacrifice n’aura pas été vain. Il commande au premier magistrat que je suis de tirer les leçons de la douloureuse crise malienne, qui a livré notre pays à  la risée du monde quand nous passions, aux yeux de beaucoup, pour la vitrine de la démocratie et de la bonne gouvernance. Je me sais bénéficiaire d’une confiance populaire dont l’ampleur vaut avertissement dans cette nation de grands hommes méritants, et de grandes femmes de mérite. Comme dans la Rome antique, je voudrais constamment me souvenir que je ne suis qu’un homme. Un modeste homme, choisi par d’autres pour les servir. Nous parlons dès lors de mission historique. Cette mission, je le redis en cette occasion solennelle, consiste à  hisser le Mali à  hauteur de ses ambitions contrariées d’abord, et de le faire entrer ensuite dans le cercle vertueux de la prospérité et de la stabilité. C’’est un combat difficile, qui sera de longue haleine, mais le message de notre peuple a été très clairement compris. Nous le ferons de manière méthodique, nous le ferons de manière tangible, nous le ferons de manière mesurable, nous le ferons sans concession au gaspillage de ressources et à  la délinquance financière. Le service public doit être efficient. Les fonctionnaires absentéistes ou chroniquement retardataires devront impérativement modifier leur comportement. Les effectifs pléthoriques et désœuvrés en train de siroter le thé dans un bureau transformé en marché, C’’est fini ! Chaque responsable, au niveau o๠il se trouvera, sera comptable de l’efficience de ses subordonnés. Les véhicules de l’Etat servant à  transporter des intrants dans des vergers personnels, terminé ! Ils ne devront plus servir que les seuls besoins de leur objet. Quant à  l’Ecole, elle restera à  l’école. Elle ne sera plus tolérée dans la rue. Nous mettrons fin aux achats de diplômes, de même qu’au commerce des épreuves d’examen. Il sera mis un coup d’arrêt à  la magouille foncière et à  la spoliation des pauvres ou des vrais titulaires. Tout sera fait pour doter le pays d’un système cadastral fiable et ce, dans des délais raisonnables. Il en sera fini des procès monnayés dans les bureaux de juges oublieux de l’éthique. Nous stopperons le délitement de l’appareil judiciaire, seul contre-pouvoir sûr dans les démocraties représentatives. Nous attacherons une importance sans prix à  la surveillance du système d’intégrité publique. l’argent de l’Etat restera dans les caisses de l’Etat, ou sera investi à  bon escient au service de l’intérêt général. Chers compatriotes, Je sais que la guerre contre la corruption ne sera pas gagnée tout de suite. Mais si nous ne la gagnions pas, nous aurons manqué de prendre en compte une des leçons majeures des crises de régime, d’Etat et de société que nous venons de traverser. Alors nous la gagnerons cette guerre. Et nous la gagnerons ensemble : les agents des services publics eux-mêmes ; les organisations de vigie citoyenne, les institutions publiques dont le gouvernement et le parlement, et moi-même, en application du contrat d’honneur qui me lie au peuple malien. s’il faut sortir la main de fer du gant de velours pour le salut, le respect et l’intérêt du peuple malien, je le sortirai sans hésiter. Mais je sais que la corruption se gagne d’abord par des réformes systémiques. Seule la création de richesses permet d’améliorer les conditions du service public et du citoyen en général, qui a droit à  une vie décente et digne. Nous veillerons ensemble à  la protection des richesses existantes mais aussi à  la création de richesses additionnelles à  travers une politique d’investissement incitative pour nos partenaires, audacieuse et volontariste pour nos compatriotes, en particulier nos jeunes compatriotes porteurs de projets et désireux de voler de leurs propres ailes. Telle est la raison de la création d’un ministère délégué dédié à  la promotion de l’investissement dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly. La planification rigoureuse et la prospective seront notre salut de pays à  forte croissance démographique, o๠la jeunesse réclame une part de plus en plus importante dans des richesses nationales limitées, et ce dans un contexte international qui récuse la médiocrité. Prévoir et gérer, planifier et bâtir sur les certitudes, parfois sur les hypothèses basses, en un mot anticiper est incontournable à  notre, projet, celui de la présence du Mali au monde, une présence de qualité, une présence à  la hauteur de notre Histoire. Le Ministère en charge de la Réconciliation nationale et du Développement des Régions Nord traduit notre conviction profonde que l’entente est possible en notre sein, que notre capital social reste solide même si nous le sollicitons parfois trop. Il s’agit, dans notre optique, d’accélérer le développement des zones écologiques qui peuvent être des zones grises et porter, comme nous l’avons déjà  subi, la menace contre l’ensemble national, voire au-delà . Mais nous savons qu’il n’y a pas de point fixe o๠finit le Sud et commence le Nord. Nous savons aussi qu’il y a le Nord Est et le Nord-Ouest. Nous savons surtout que pour réhabiliter l’économie du Nord, il est indispensable de recréer les continuum rompus qui faisaient de Gossi et de Douentza la même entité. Le temps impose des priorités mais aucune zone et aucun système de production ne sera oublié à  terme. Car il s’agit après tout de créer de meilleures conditions pour l’intégration nationale mais aussi de favoriser l’inclusion nationale. l’une des raisons de la baraka de notre pays réside dans sa capacité à  accepter l’Autre sur la base de ses qualités. Ce doit être le socle de notre action individuelle et collective, car ceux que l’on qualifie de bourreaux peuvent ne pas avoir que des verrues, et les victimes n’ont pas toujours que des grains de beauté. Pour ma part, je n’ai pas d’autre choix, dans la mission qui m’est confiée, que de sacrifier ma personne à  la cause du Mali, sans aucune place à  la ranC’œur ou à  la revanche. Vive le Mali éternel ! Vive le Mali debout ! vive le Mali en action pour l’Afrique ! Vive notre vivre-ensemble dans ce beau pays que Dieu nous a donné en partage !

Tapis rouge pour IBK

Demain mercredi, le tout nouveau président malien Ibrahim Boubacar Kéà¯ta prendra officiellement fonction après sa prestation de serment. l’homme entame son magistère avec un préjugé favorable, celui d’être le président le plus légitime de l’histoire du Mali au regard du taux de participation et le score record du scrutin qui l’a porté à  la tête de l’Etat. Cette belle embellie cache pourtant mal les défis qui jonchent la route de la colline Koulouba qu’il va arpenter désormais pendant cinq ans. Le porte-étendard du Rassemblement pour le Mali (RPM) hérite d’un Mali presque à  terre qui a besoin d’une thérapie de choc pour se relever. Un homme d’autorité C’’est d’ailleurs conscient de cette situation pour le moins chaotique que les Maliens lui ont préféré aux autres candidats à  la présidentielle passée, confiants qu’ils sont, en sa capacité de leur mener à  la ‘’terre promise ». Plus que jamais la confiance de Maliens se mesure à  l’aune de leurs attentes. Du pain sur la planche du Kankéletigui qui doit se faire rude pour former un gouvernement compétent. Mais que l’on ne se fasse point d’illusion. Le nouveau président a beau avoir la volonté de restaurer l’honneur des Maliens et assurer leur bonheur, il n’y parviendra que lorsque ceux-ci le voudront et l’y aideront. Comme dirait le dicton de chez nous : « on se peut pas raser la tête d’une personne en son absence ». l’onction populaire qui s’est exprimée en faveur de IBK dans les urnes doit l’être davantage au quotidien pour soutenir le président et son équipe à  répondre à  leurs aspirations profondes. Mettre fin aux vieilles pratiques Dix ans de pratiques malsaines sur fond de laisser-aller et d’une permissivité incroyable, avaient fini de pervertir un bonne partie des Maliens. Comment inverser cette fâcheuse tendance ? Il leur faudra accepter de faire une cure ‘’comportementale », une condition indispensable pour accompagner le président. Les fonctionnaires doivent arrêter de voir en la fonction publique une sinécure et un haut lieu de business, de népotisme, de favoritisme et de corruption. Les acteurs de l’école doivent accepter de ramener l’école à  l’école et la sortir des contingences politiques pour lui donner ses lettres de noblesse. Les hommes politiques doivent accepter de mettre l’intérêt du pays devant les leurs, personnels et égoà¯stes. Ils doivent cesser de voir en l’Etat une vache laitière pour eux et leurs entourages. Et porter en bandoulière une certaine éthique qui n’est du reste pas antinomique à  la politique comme pourraient le penser certains. Les juges doivent accepter de sortir de la logique d’une justice à  deux vitesses qui lèsent les pauvres au profit de ceux qui distribuent à  la pelle les espèces sonnantes et trébuchantes. Les acteurs de la santé doivent rendre service en ne perdant pas de vue le serment prêté en obtenant le diplôme. Le changement réside d’abord en un changement de comportement. C’’est à  ce prix que les Maliens pourront aider le tout nouveau président à  traduire en actes concrets ses promesses de campagne.

Déclaration d’IBK suite à la proclamation des résultats définitifs

Mes Chers Compatriotes, Hier, mardi 20 août, la Cour Constitutionnelle a proclamé les résultats définitifs du second tour de l’élection présidentielle du 11 août 2013. A travers un vote clair et net, les maliens ont choisi de me porter à  la Présidence de la République. Avec émotion, avec humilité, je mesure l’immense honneur qui m’est fait. Je voudrais rendre un vibrant hommage au Peuple du Mali qui, une nouvelle fois, a été au rendez-vous de l’Histoire. De manière éclatante, il a démontré sa grande maturité démocratique, en votant dans la paix et la sérénité. J’exprime ma profonde gratitude à  toutes celles et à  tous ceux, très nombreux, sur tout le territoire, comme à  l’extérieur, qui par leurs suffrages, ont rendu cette victoire possible. Je tiens à  remercier tous ces militants ou sympathisants du Rassemblement Pour le Mali (RPM) et des partis alliés, connus comme anonymes, ma famille, mes proches et moins proches. Tous ceux qui m’ont porté pendant toutes ces années, dans les moments heureux, comme dans les moments de peine. Merci ! Cette victoire je vous la dois, cette victoire est à  vous ! A tous ceux qui n’ont pas voté pour moi, je veux leur dire que je respecte leur choix et leurs convictions. A mon jeune frère Soumaila Cissé, J’adresse un salut républicain et fraternel. Je serai le président de tous les Maliens. Je voudrais aussi remercier l’ensemble de la communauté internationale, qui dans un moment très difficile pour notre pays, nous a apporté un soutien décisif. Elle a en outre permis le bon déroulement du processus électoral, garantissant la transparence et la crédibilité du scrutin. Chers Compatriotes, l’ampleur de cette victoire, aux allures de plébiscite, exprime l’énorme espoir et les grandes attentes de nos concitoyens. J’en prends toute la mesure. Devant vous tous, je m’engage à  servir mon pays, le Mali, avec le dévouement et l’exemplarité que requiert cette haute fonction. Mon premier devoir, dès le 4 septembre 2013, sera d’œuvrer au rassemblement de toutes les Maliennes et de tous les Maliens. Autour des idéaux de paix et de tolérance, nous construirons une démocratie vivante, apaisée et respectueuse, o๠chaque citoyen, quel qu’il soit, trouvera sa place. Je serai le Président de la réconciliation nationale. Cette réconciliation est nécessaire, pour faire face aux exigences légitimes de notre peuple :reconstruction d’un Etat de droit, redressement de l’armée et de l’école, lutte contre la corruption, développement économique et social. Je serai le Président de la refondation nationale. Chers Compatriotes, C’’est une nouvelle ère qui s’ouvre. Pleine de promesses et de défis. C’’est l’ère d’un Mali nouveau, qui retrouvera toute sa place dans le concert des Nations. Un Mali souverain et respecté, au dehors comme au dedans. Je serai le Président d’un Maliba digne et fier ! Inch’Allah ! Vive la République ! Vive le Mali ! Je vous remercie.

Campagne électorale: IBK prend le train pour conquérir l’électorat de Kati

« Je me suis rendu aujourd’hui à  Kati en train afin d’y rencontrer les populations. J’y ai reçu un accueil des plus chaleureux. Je me rendrai aussi à  Kita. » pouvait-on lire sur la page Facebook du candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Keita dit « IBK ». Après avoir sillonné presque toutes les localités du Mali par les airs et le macadam, IBK s’est rendu ce jeudi 25 juillet à  Kati, la ville garnison, située à  environ 15 km de Bamako pour convaincre l’électorat à  voter pour lui. A la descente du train, une foule que la sécurité avait du mal à  gérer dans un premier temps était venue l’accueillir. Il a ensuite pris la direction de la place publique o๠des hangars ont été érigés pour la circonstance pour délivrer son message à  la population. Après Kati, IBK s’est rendu à  Dio, localité située à  une vingtaine de kilomètres de la ville garnison, toujours en train, et y a reçu un accueil des plus chaleureux. S’exprimant en langue bambara, il a demandé les bénédictions de la population afin de remporter l’élection de dimanche et engager son vaste programme pour le bonheur des Maliens. Après Dio, connue pour sa cimenterie industrielle, le candidat du RPM a pris la route de Kita, capitale de l’arachide.

Oumar I Touré porte les couleurs de l’APR

Oumar Ibrahim Touré est né le 17 juillet 1957 à  Goundam. Il étudie au lycée franco-arabe de Tombouctou o๠il obtient un bac dans la série philosophie-langues. Après cela, il obtient une maà®trise en histoire-géographie à  l’à‰cole normale supérieure de Bamako. Puis il exerce le métier de professeur d’histoire et de géographie à  l’à‰cole normale secondaire de Badalabougou et de San entre 1984 et 1991. Il est responsable du comité d’animation pédagogique d’histoire et de géographie de l’à‰cole normale secondaire rurale de San entre 1987 et 1991. Administrateur civil, entre 1992 et 2002, il devient chef de la Division actions d’urgence et réhabilitation des zones à  risque. En octobre 2002, il est nommé ministre délégué auprès du ministre de l’Agriculture, de l’à‰levage et de la Pêche, chargé de la Sécurité Alimentaire dans le gouvernement de Ahmed Mohamed ag Hamani3. En mai 2004, il devient ministre de l’Elevage et de la Pêche dans le gouvernement dirigé par Ousmane Issoufi Maà¯ga. Il quitte l’URD et crée son parti APR Le 3 octobre 2007, il est nommé ministre de la santé dans le gouvernement de Modibo Sidibé sous la présidence d’Amadou Toumani Touré. Il est reconduit dans ses fonctions lors du remaniement du 9 avril 2009. Militant à  l’Adéma-Pasj, il rejoint ensuite l’Union pour la république et la démocratie (URD) o๠il occupe le poste de deuxième vice-président de 2003 à  2011. Le 5 décembre 2010 Oumar Ibrahim Touré, a démissionné de ses fonctions « afin de se mettre à  la disposition de la mission d’enquête concernant le détournement de fonds mondial pour la lutte contre le paludisme et le Sida au Mali ». A l’issue du procès, il est blanchi par la Cour. Il crée son parti politique Alliance pour la République (APR)en avril dernier.

IBK : son dernier combat pour la conquête du pouvoir

Après avoir terminé ses études secondaires et supérieures en France, Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK) a été chargé de recherche au célèbre Centre national de la recherche scientifique (CNRS) et a enseigné les systèmes politiques du Tiers-Monde à  l’Université de Paris Tolbiac. De retour au Mali en 1986, IBK s’est impliqué dans le développement économique et social de son pays en tant que conseiller technique principal de l’Union européenne pour le Fonds européen de développement (FED), puis au sein de l’ONG Terre des hommes France, dont il a été le directeur pour l’Afrique de l’Ouest. La même année, Ibrahim Boubacar Keà¯ta participe clandestinement, au mouvement démocratique malien qui amène la révolution de 1991 mettant fin à  23 ans de dictature. Membre fondateur de l’Alliance pour la démocratie au Mali (Adema), il sera son président de 1994 à  2000. Ibrahim Boubacar Keà¯ta contribue activement, en tant que directeur adjoint de campagne, à  l’élection d’Alpha Oumar Konaré en avril 1992 sous les couleurs de l’Adema. IBK ou le « Kankeletigui » (« l’homme qui n’a qu’une parole » en bambara) est alors nommé successivement porte-parole et conseiller diplomatique du président Konaré, puis en 1993 Ambassadeur en Côte d’Ivoire, au Bénin et au Gabon, avec résidence à  Abidjan, ministre des affaires étrangères, et enfin Premier ministre de 1994 à  2000. A la suite de désaccords au sein de son parti, IBK quitte l’Adema en 2000 et fonde le Rassemblement pour la République (RPM) en juin 2001 et sera candidat à  l’élection présidentielle d’avril 2002. Il apporte alors son soutien à  Amadou Toumani Touré, qui est élu au second tour face à  Soumaà¯la Cissé, candidat de l’Adema. Le RPM arrive en tête des élections législatives, et IBK, élu député à  Bamako, se voit porté à  la présidence de l’Assemblée nationale. En 2007, il échoue une seconde fois, contre ATT, réélu dès le premier tour. Ibrahim Boubacar Keà¯ta est Grand Officier de l’Ordre National du Mali et Commandeur de la Légion d’honneur française. Il a été vice président de l’Internationale socialiste, et a également présidé l’Union des parlementaires africains.

RDP: les héritiers d’Almamy Sylla soutiennent IBK

Dans la dynamique du scrutin du 28 juillet, les héritiers de feu Almamy Sylla, fondateur du RDP, premier parti politique de l’ère démocratique au Mali, viennent de tenir leur conférence nationale. Les délégués venus de l’ensemble du pays ont débattu toutes les questions liées à  la vie du parti et procédé à  un remembrement du Secrétariat Exécutif National. La conférence nationale qui s’est tenue sous la présidence du président du parti, Bissy Sangaré a vue la présence de plusieurs partis amis, dont le RPM, le RDS, le RPDM. Ainsi, au cours de congrès, le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP) a décidé de soutenir le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), M. Ibrahim Boubacar Kéà¯ta, à  l’élection présidentielle de juillet prochain. Renaissance du parti Nostalgique du bon vieux temps, le président du RDP, M. Bissy Sangaré, a rappelé les performances du parti. « Notre parti a participé très activement, bien que dans l’opposition à  la vie démocratique du pays de 1991 à  1997. Les acteurs de cette période emblématique se souviennent sans doute encore de la silhouette du vieux combattant que fut Almamy Sylla et des performances du parti aux premières élections de l’ère démocratique (quatrième place à  l’élection présidentielle, des députés à  l’hémicycle ainsi que de nombreux élus municipaux) », a rappelé Bissy Sangaré. Cependant, regrette le président Bissy, le RDP va payer cash son activisme dans l’opposition dite radicale de l’époque. Toute chose qui le conduira à  pratiquer la politique de la chaise vide lors des joutes des années 1997, 1998 et 1999 pour les municipales. Et d’ajouter que « la retraite politique du vieux leader Almamy Sylla, laissera le parti orphelin navigant à  la recherche de nouveaux repères et sombrer dans l’oubli ». A en croire Bissy, le RDP renaà®t de ses cendres. l’initiative de tenir haut le flambeau est l’œuvre d’un groupe de militants fidèles qui croient en la pensée de ce militant charismatique du siècle dernier qui enseigne que « peu importe le moment, le lieu o๠la mort frapperait, pourvu que la relève soit prête pour tenir le flambeau ». Selon le président, cette volonté a été traduite en acte les 25 et 26 février 2012 à  la cité des enfants o๠les militants ont réussi la résurrection du parti. « En un an, 30 sections ont été implantées et des bastions traditionnels sont en cours de restructuration », s’est réjoui Bissy Sangaré.

Festival « Ecrans noirs »: La 17 ème édition s’ouvre le 29 juin à Yaoundé

Plus qu’un rituel, le festival Ecrans Noirs est devenu un rendez vous incontournable dans l’agenda culturel du Cameroun et de l’Afrique toute entière. La grande innovation cette année, c’est la délocalisation des manifestations, car outre le palais des Congrès de Yaoundé qui abritera la montée des marches et la cérémonie de clôture, trois autres sites ont été retenus dans la capitale, sans oublier la ville de Douala qui sera de la partie. Une autre particularité de cette édition selon le directeur du festival Ecrans Noirs Marcel Epee Mbody,C’’est la mise sur pied de deux compétitions. Une pour les films camerounais, et une autre pour les films africains. « Nous avons décidé de mettre en place ces deux compétitions au regard de l’évolution de l’environnement cinématographique au Cameroun. » a t-il affirmé. « Toiles d’araignée » en ouverture En ouverture ce samedi 29 juin, « C’’est « Toiles d’araignée » du Malien Ibrahima Toure, choisi pour sa qualité technique et sa thématique. Ce film a obtenu le prix Sembène Ousmane au Fespaco 2013, et il est offert par une structure avec laquelle nous sommes en partenariat. Il s’agit d’un film qui parle de mariage forcé, d’univers carcéral, mais surtout d’amour.» a indiqué Marcel Epee Mbody. En plus des projections cinématographiques, ce festival mettra un accent sur les conférences-débats, la formation pratique aux métiers de l’audiovisuel et des expositions pour agrémenter l’événement. Cette édition intervient dans un contexte marqué par la fermeture de toutes les salles de cinéma, à  cause de la désertion du public. 12 films Camerounais sont compétition durant ce festival du cinéma africain qui se referme le 06 juillet prochain Créé en 1997 à  l’initiative de Monsieur Bassek Ba Kobhio, le Festival Ecrans Noirs, a pour but de promouvoir et diffuser le cinéma africain en Afrique Centrale. il promeut et diffuse des courts métrages et des longs métrages de fiction, d’animation ou documentaires qui reflètent ou traitent de l’Afrique. La manifestation qui fait la promotion du cinéma africain en particulier mais aussi celui de pays francophones non africains, accueillent des réalisateurs, des comédiens, des techniciens, des financiers, des administrateurs et autres professionnels du 7ème Art, afin de donner à  voir au public de Yaoundé et de Douala un cinéma longtemps méconnu ici mais qui depuis le lancement d’Ecrans Noirs en 1997, rentre dans le paysage.

Fonds Mondial : Tous (ou presque) innocents !

Neuf jours auront suffi à  la Cour d’Assise présidée par Mamadou Baba Traoré pour établir l’innocence des présumés auteurs de détournements dans la rocambolesque affaire du Fonds Mondial. Oumar Ibrahim Touré, Ousmane Diarra, l’ex coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose, Alimata Naco et 17 autres ont tour à  tour comparu à  la barre pour permettre aux juges de se faire une opinion. Et celle-ci est en faveur des prévenus : ce mardi 12 décembre 2012, ils ont tous été acquittés. Des ténors du barreau à  la défense Inculpés pour atteinte aux biens publics par faux, usage de faux, détournement, complicité d’atteinte aux biens publics, délits de favoritisme et complicité de ce délit, certains d’entre eux avaient passé plusieurs mois derrière les barreaux. Après les interrogatoires, le réquisitoire du ministère public, les recommandations de la partie civile, la plaidoirie des avocats, les arguments et prétention des parties, le président de la cour a délibéré : « En vertu des pouvoirs qui me sont conférés dans le code de procédure pénale, les 19 personnes que je vais citer tout suite ne sont pas coupables des faits qui leur sont reprochés. Il s’agit d’Oumar Ibrahim Touré, ex ministre de la santé ; Ousmane Diarra, ex DAF du ministère de la santé ; Toumani Sidibé, l’ex directeur national de la santé ; Doullaye Coulibaly, Charles Sanogo, Alassane Coulibaly, Youssouf Boré, Badra Alou Coulibaly, Mohamed Berthé, Alimata Naco, Satigui Sidibé, Djoumbogo Yalcouyé, Issiaka Béréthé, Djofflo Coulibaly, Mamadou Ousmane Ba, Mambé Coulibaly, Dramane Simpara, Mamadou Makadj, Issa Sow. Ils ont tous été acquittés et doivent être mis en liberté ». Pour les défendre, les célèbres avocats du barreau malien Me Mountaga Tall, Me Amidou Diabaté, Me Magatte Sèye, entre autres. Des irrégularités dans les dossiers Me Mountaga Tall qui défendait l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré a affirmé que ceux qui ont diligentée l’enquête préliminaire ont péché. Me Magatte Sèye, qui défendait pratiquement tous les dossiers soutenant qu’ils ont été montés de toutes pièces, a appesanti sa plaidoirie notamment sur de délit de favoritisme évoqué. Pour lui, il n’y’a pas eu de violation des règles du marché public. Pour l’avocat, un dossier n’est crédible que lorsqu’il dit la vérité. A l’issue du verdict d’acquittement de ses clients, l’homme de loi a exigé que la nullité de l »arrêt de renvoi soit faite devant la cour suprême car « cet arrêt est une injure contre le droit et contre la procédure ». Me Alassane Diop qui défendait l’ex directeur national de la santé, Toumani Sidibé a fait savoir qu’il y’a eu des arrestations irrégulières dans cette affaire. Il a également dénoncé les insuffisances du juge d’instruction lors des enquêtes préliminaires et la vexation dans les commissariats. Lors de sa réplique, le ministère public, à  travers Daniel Téssougué, a crié sa déception devant la décision de la Cour. « Un juge travaille avec sa conscience en appliquant la loi. Le droit n’a pas été dit dans cette affaire », a-t-il déploré. Un seul condamné Ichiaka Diallo, l’ex comptable du Fonds mondial est le seul perdant dans cette affaire. La Cour d’assise l’a condamné à  5 ans de prison. Cependant, il est question que des circonstances atténuantes lui soient accordées même si la partie civile représenté par Daouda Doumbia lui réclame le remboursement de la somme de 121 097 900 FCFA qu’Ichiaka Diallo a reconnu avoir spolié. l’arrêt de la Cour d’assise a établi la non culpabilité des présumés auteurs du détournement. Mais les 3 milliards de francs CFA ont bel et bien disparu des caisses. Alors, qui les a volés ?

Procès Fonds Mondial : on attend OIT

Depuis le début du procès, tout le monde ne parle que de cela. Il a focalisé toutes les attentions à  l’éclatement de l’affaire de détournements massifs de fonds de quatre subventions destinées à  la lutte contre le paludisme et la tuberculose dans notre pays. A présent, C’’est devant les juges qu’est attendu l’ex-ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré, qui doit comparaitre dans les jours à  venir. OIT comme on le surnomme, serait, si l’on en croit les conclusions des enquêtes menées par le pôle économique courant 2010 et 2011, le seul responsable des crimes économiques objet de ce procès. Après avoir été débarqué du Gouvernement en 2010, les charges qui pèsent contre lui sont nombreuses : Crime d’atteinte aux biens publics, détournement de deniers publics, faux, usage de faux, favoritisme et complicité de favoritisme. Pour sa défense, l’ancien ministre a commis Me Mountaga Tall, député à  l’assemblée nationale. 19 personnes au total sont impliquées dans cette affaire portant sur le détournement de plus de 3 Milliards de F CFA par d’anciens hauts responsables du Ministère de la santé. On peut citer l’ex DAF du Ministère de la Santé, Ousmane Diarra, arrêtés en même temps que 15 autres personnes, par le pôle économique et financier de Bamako, puis écroués à  la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako pendant de longs mois. Certains d’entre eux étaient à  la barre hier jeudi 06 décembre. La coordinatrice du PNLT à  la barre Mme Diallo Halima Naco, coordinatrice du Programme National de Lutte contre la Tuberculose, est donc passé hier à  la barre. Inculpée d’atteinte aux biens publics par le détournement de la somme de 34 437 410 FCFA, elle est accusée d’avoir signé et utilisé des fausses factures fabriquées par son adjoint Mohamed Berthé pour masquer des cas de détournements de fonds mais aussi pour justifier des dépenses réelles dont les documents étaient perdus. l’inculpée a réfuté toutes ces accusations. Pour se disculper, elle a affirmé que le but de la reconstitution des pièces justificatives n’était pas de marquer la perte d’une somme mais de permettre de faire le bilan de toutes les activités menées après la perte des documents comptables. Elle a déclaré avoir été informée à  la veille d’un voyage de la perte des documents comptables. « Je ne me reconnais pas dans cette affaire de détournement » conclura-t-elle. Concernant les justificatifs des différentes missions qu’elle a effectuées au Mali et à  l’étranger, Halima Naco reconnait avoir négocié avec les promoteurs des différents hôtels. Une manière, dit-elle, de faire des économies. En outre, elle dira qu’au cours d’une mission à  Kidal, elle a été victime d’un braquage o๠elle a perdu son véhicule. l’ancienne coordinatrice du PNLT attend désormais la délibération de ses juges. Nombreux sont ceux qui ont critiqué la lenteur avec laquelle cette affaire a été traitée. Le procès en cours viendra peut-être faire la lumière sur les responsables des détournements.

Mo Ibrahim: le milliardaire anglo-soudanais qui veut changer l’Afrique

Né au Soudan en 1946, Mohamed Ibrahim entreprend des études supérieures en Egypte, qui le conduisent au diplôme d’ingénieur de l’Université d’Alexandrie. Puis il rentre au pays travailler pour l’opérateur public, Sudan Telecom. à€ 26 ans, il part au Royaume-Uni dans l’objectif d’obtenir un diplôme de troisième cycle, le fameux PhD des cursus anglo-saxons. c’était alors en 1974, sur les communications mobiles, à  l’époque o๠ce domaine était encore peu exploré. « Mes études portaient sur la mise en équation des interférences créés par les immeubles en vue d’établir les lois physiques auxquelles elles répondent. J’étais chercheur à  l’Université de Birmingham. Un scientifique, une personne qui travaille pour la gloire, qui est capable de passer des heures à  faire des expériences et des calculs ! ». Il entre dans le monde des entreprises en 1983, date à  laquelle British Telecom créé une société nommée Cellnet pour mettre en place un téléphone de voiture qui devait entrer en service en 1985. Mohamed Ibrahim est alors embauché comme directeur technique. En 1984, Mo Ibrahim manipule l’un des premiers téléphones mobiles. Il convainc ses patrons de le commercialiser. C’est ainsi qu’est entré en service, à  Londres en 1985, le premier réseau de téléphonie mobile au monde. Success story africaine Après la mise en place de la norme GSM, l’Europe prend à  la fin des années 1980 une seconde décision qui se révèle favorable à  Mohamed Ibrahim : l’ouverture à  la concurrence du secteur des télécommunications. Notre entrepreneur vient d’avoir 40 ans. Avec une poignée d’amis, il crée son entreprise qui, progressivement, se met à  récompenser ses salariés en parts du capital. Seul actionnaire au départ, il a pris l’habitude de donner des actions à  chacun des employés, quand il les embauchait, ou après, sous forme de prime. Ce qui fait qu’au bout du compte, en 2000, le personnel détenait environ 30 % du capital. « Cela ne signifie pas que j’étais seul propriétaire des 70 % restants. Au fil du temps, j’ai fait entrer des investisseurs au capital de MSI. En 1996, notamment, nous avons fusionné avec une entreprise spécialisée dans le logiciel et il y a eu un échange d’actions. Les logiciels permettant de simuler les installations de réseau et leurs conditions de fonctionnement étaient devenu une activité plus importante que le simple conseil en architecture de réseau », ajoute Mo Ibrahim. Sur les raisons de son départ de British Telecom, il déclare qu’il en avait assez de travailler dans une grande organisation. « Trop complexe et trop frustrant à  mon goût. Je voulais être mon propre patron, décider moi-même de mon sort. De nouveaux acteurs faisaient leur apparition sur le marché. Ils n’étaient pas issus des télécoms et ne pouvaient guère compter sur l’aide des opérateurs historiques avec qui ils entraient en concurrence. J’ai commencé à  vendre mes services pour les conseiller dans l’installation de leur réseau, avec un premier contrat en Suède. J’ai créé ma société, nommée Mobile Systems International (MSI). Un an plus tard, j’avais embauché dix ingénieurs. En 1992, ils étaient 25 et, en 2000, quand je l’ai vendue à  Marconi, il y avait 800 personnes ». Fondation Mo Ibrahim En 1998, la société de conseil se tourne vers le métier d’opérateur de téléphonie mobile. C’’est le début de l’aventure de Celtel en Afrique. Sept ans plus tard, fin 2005, Celtel compte dix millions de clients dans quatorze pays, tous situés en Afrique subsaharienne. Là  o๠bien peu de groupes occidentaux avaient osé mettre les pieds, en dehors des secteurs des hydrocarbures et de la finance. Les premiers réseaux ont été ouverts en Ouganda et en Zambie. En 2005, la fortune sourit aux audacieux quand MTC achète 85 % de Celtel pour 3,4 milliards de dollars. Après la vente de Celtel, Mo Ibrahim a mis en place un fonds de 100 millions de dollars, qui sera entièrement investi en Afrique, par exemple pour entrer au capital d’entreprises africaines innovantes. Dans un souci d’améliorer la gouvernance en Afrique Mo Ibrahim a mis en place la Fondation qui porte son nom, et c’est l’ancien président du Mozambique, Joachim Chissano qui s’est vu décerner le premier prix en 2007 doté de 5 millions de dollars. Ce prix Mo Ibrahim vise à  récompenser un ancien chef d’état Africain qui a quitté le pouvoir depuis moins de trois ans, pour sa « bonne gouvernance ». Pour lui, la bonne gouvernance est cruciale, parce que sans transparence, pas d’investissements, qui constituent le seul moyen de créer des emplois et la prospérité. Il a lancé à  travers sa fondation, l’indice Mo Ibrahim pour évaluer chaque année les prestations de biens et services publics délivrés aux citoyens par les pouvoirs publics et les acteurs non-étatiques à  travers 88 indicateurs regroupés en quatre catégories.

Jamanadewn : pour une vraie mobilisation citoyenne

Le sentiment général est au pessimisme au Mali. La faiblesse des institutions elle est constamment décriée, avec une société civile qui ne joue plus tout à  fait son rôle, tiraillée entre querelles partisanes et positionnement politique. D’o๠l’appel de l’association «Â Jamanadenw »Â créee par Ibrahim Togola, entrepreneur social et chef d‘entreprise. «Â Nous avons des idées et nous croyons en ces idées, a déclaré Togola lors du lancement le 7 Août à  la Maison de la Presse de Bamako. «Â Il nous faut aujourd’hui créer une société démocratique forte et une société civile dynamique, pour que tous les Maliens soient concernés par ce qui se passe dans leur pays », rappelle celui qui œuvre également dans le développement communautaire, rural et agricole, à  travers l’ONG Malifolkcenter. Citoyenneté active Face au contexte actuel de crise et de division qui règne, on se demande pourquoi créer une énième association face à  la cohorte de regroupements politiques et de coalition qui fleurissent chaque jour pour tenter de «Â sauver le Mali ». Pour Kader Dicko, Secrétaire général de l’association, «Â Jamanadenw » se distingue et regroupe tous les secteurs et toutes les couches socioprofessionnelles du pays. Il est le fruit d’un travail de longue haleine et d’activités citoyennes. D’après l’intellectuel, le Mali manque de d’éducation citoyenne et de civisme aujourd’hui. «Â Aujourd’hui, déplore Dicko, tout le monde est articulé autour de l’état. Mais notre travail se situe à  la base, notamment autour des communautés… En somme, comment faire pour que le majorité silencieuse ait voix au chapitre des grandes décisions de ce pays? Comment contrôler aujourd’hui l’exécutif, redéfinir la pertinence des modes d’élections des maires par exemple ? La mobilisation citoyenne n’est pas en reste dans les objectifs de Jamanadenw qui entend intéresser les citoyens à  la vie civique. Quant on voit les faibles taux de participation( entre 10 et 15%) pour certains scrutins, il y a lieu de faire un état des lieux au Mali. l’attente aujourd’hui est vive et toute la question est de voir comment obtenir des institutions fortes et crédibles.C’’est pourquoi «Â Jamanadewn » en se basant sur des vertus de (dignité ), de Maaya (humanisme ) et de Horonya (noblesse) appelle tous les Maliens au sursaut civique et national !

ORTM: Qui veut salir Aïssata Ibrahim Maïga?

On a l’habitude de dire que l’ORTM est une boite dangereuse, que les gens qui y exercent ne s’aiment pas. Ils tentent même, semble t-il, de s’éliminer par des moyens occultes. La semaine dernière, C’’est la méchanceté qui s’est manifestée à  Bozola envers une jeune journaliste, Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga, celle-là  même qui s’invite souvent dans nos salons à  20 heures. Son seul tort est d’avoir été désignée par le Premier ministre pour couvrir la mission qui l’a conduit à  Alger et à  Paris, au détriment de son collègue désigné par Bally Idrissa Sissoko. Il est vrai que le choix de la direction de l’ORTM devrait être primordial. Lorsque le chef du gouvernement outrepasse cette décision, on doit le dénoncer. Mais de là  à  faire des insinuations inacceptables, voire tendancieuses, concernant le P.M et la jeune journaliste, il y a un pas que beaucoup n’ont malheureusement pas hésité à  franchir. Certes, Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga est une charmante demoiselle. Mais, alors que le régime défunt faisait exactement la même chose, personne à  l’ORTM ne s’est jamais indigné de la situation. Qui ne sait pas que Saba Sissoko était l’unique journaliste de l’ORTM à  couvrir toutes les activités, missions et voyages de l’ex Première dame, Mme Touré Lobbo Traoré?. Qui ne sait également que Salif Sanogo était attitré pour les activités de l’ancien Président ATT? La cerise sur le gâteau fut même sa nomination à  l’Ambassade du Mali à  Washington. Le même Salif Sanogo était le journaliste préféré de l’ancien ministre du Tourisme, N’Diaye Bah, lequel le désignait automatiquement pour tous les festivals et expositions, à  l’intérieur comme à  l’extérieur du pays. Personne à  Bozola n’a dénoncé en son temps ces «pratiques injustes». Aujourd’hui, parce que le P.M désigne son journaliste préféré, on y voit quelque chose de douteux, pour la simple et bonne raison que C’’est une femme. Mon Dieu! Respectons davantage ces dames, surtout les journalistes femmes et ne voyons pas le Diable partout! Aà¯ssata Ibrahim Maà¯ga est une femme et une journaliste respectable. Ne cherchons donc pas à  la détruire. Elle est en outre très jeune, bien formée professionnellement, et peut apporter beaucoup à  notre pays, en contribuant à  donner une image positive de notre presse, et non le contraire. Qu’elle garde la tête sur les épaules et les pieds sur terre, pour ne pas se laisser distraire par ces élucubrations malveillantes. Qu’elle continue à  faire son travail, y compris sans renoncer à  l’avenir à  une autre mission éventuelle avec le P.M. Comme le dit Jean-Paul Sartre: «l’enfer, C’’est les autres».

IBK salue l’accord cadre entre la CEDEAO et la junte

Je salue l’accord cadre signé le 6 avril 2012 entre le CNRDRE et la CEDEAO, qui permet un retour à  l’ordre constitutionnel, synonyme de levée des sanctions contre le Mali. Je tiens à  remercier et féliciter tous les patriotes maliens, de l’intérieur et de la diaspora, qui se sont levés et mobilisés pour ce retour à  la légalité. A travers votre mobilisation, C’’est tout le Mali qui a gagné. Par ailleurs, je salue l’engagement et l’implication aux côtés du Mali des pays frères de la CEDEAO, ainsi que de la communauté internationale et de tous les amis du Mali. J’adresse mes remerciements les plus sincères au président en exercice de la CEDEAO, Alassane Dramane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, et au médiateur Blaise Compaoré, président du Faso. Dans le cadre de l’intérim qui va s’ouvrir, je salue l’engagement patriotique du Président de l’Assemblée nationale et l’encourage dans sa future mission. Cet accord de sortie de crise était plus que nécessaire, car le Mali est en danger. Une rébellion armée dotée d’un arsenal militaire sans précédent, menée par le MNLA et des groupes islamistes, AQMI et Ansar Dine, a entrepris de détruire la nation malienne. Ils occupent aujourd’hui toute la moitié nord de notre pays. A cet égard, J’exprime toute ma compassion et mon soutien le plus résolu à  tous nos concitoyens qui vivent ce drame au plus près. Je pense à  tous ceux qui ont du se réfugier loin de chez eux, à  tous ceux qui subissent le joug de la rébellion et des islamistes, avec sa cohorte de destructions et de saccages. J’encourage le futur gouvernement du Mali à  tout mettre en œuvre pour secourir nos compatriotes à  travers l’ouverture de corridors humanitaires, dans les meilleurs délais. Je condamne avec vigueur l’annonce de la création d’un Etat de l’Azawad, qui ne repose sur aucune réalité historique, ni juridique. Cela est intolérable et inacceptable, comme l’atteste la condamnation unanime de la communauté internationale. Le Mali restera un et indivisible, Inch’Allah ! l’une des missions essentielles du gouvernement d’union nationale de transition que J’appelle de tous mes vœux sera de reconquérir le territoire national avant d’entamer les négociations avec la rébellion. Cette reconquête devra se faire par notre armée nationale, réarmée moralement et rééquipée, avec l’appui logistique, matériel et en renseignements des pays amis qui souhaitent nous aider. Dans ce sens, J’apprécie l’annonce d’une loi de programmation et d’orientation militaire, comme je l’ai toujours proposé. l’autre mission prioritaire du futur gouvernement sera d’organiser des élections présidentielle et législatives dans les meilleurs délais. Cette transition nous donne l’opportunité de bâtir un fichier fiable et infalsifiable, pour des élections incontestables. Seul un pouvoir bien élu, donc légitime, peut sortir durablement le Mali de la menace sécuritaire et lui ouvrir la voie du développement économique.  Le Mali pourra alors reprendre sa marche vers une vie démocratique moderne et apaisée. Ibrahim Boubacar Keà¯ta Ancien Premier ministre, ancien président de l’Assemblée nationale Président du Rassemblement pour le Mali (RPM)

IBK appelle les Maliens au sursaut national

C’’est un IBK préoccupé qui est apparu devant la presse malienne ce mardi 3 Avril, à  son domicile de Sébénikoro pour une conférence de presse destinée à  relancer le débat sur la crise géopolitique et constitutionnelle que traverse le Mali, depuis le putsch du 22 Mars. Face à  l’accélération des évènements au nord du Mali, et à  la prise de Tombouctou dernièrement, Ibrahim Boubacar Keita, s’est dit profondément choqué : «Â  Tous les jours, nous assistons à  un mauvais feuilleton avec son lot de surprises au quotidien et qui touche à  chaque malien intimement, cette situation est un véritable désastre national, avec toutes ces villes qui sont prises au nord de notre pays… », a déclaré IBK. Légalité constitutionnelle Face à  la junte au pouvoir au Mali, le patron du RPM se dit attentif à  la question du retour à  l’ordre constitutionnel, exigé par la CEDEAO au Mali, et qui a placé le pays sous embargo total malgré le fait que le capitaine Sanogo ait déclaré le 31 mars la restauration de la constitution du 25 février 1992 mais pas aussi immédiatement que l’aurait souhaité l’institution. De fait, Ibrahim Boubacar Keita, a surtout mis l’accent sur le sursaut national qui doit prévaloir rapidement face à  une situation qui risque de paralyser tous les maliens : «Â Ce pays a toujours su dire NON à  l’intolérable, à  des situations terribles qui le mettaient à  mal… » Alors comment recouvrer cette intégrité territoriale, violemment atteinte, face aux sanctions économiques de la CEDEAO qui souhaite voir démissionner le capitaine Sanogo, chef de la junte et chef de l’état provisoire ? : «Â La CEDEAO s’inscrit dans une logique de gardienne de la démocratie, rappelle IBK, et je comprends parfaitement sa position puisqu’ elle joue son rôle. Mais cette fois, il s’agit de chacun d’entre nous, la classe politique, la société civile, les leaders politiques et associations, à  nous de dégager des pistes de réflexion, des concertations pour circonscrire cette situation. ». Et l’armée malienne en déroute totale face aux rebelles qui ne joue plus son rôle de défense de l’intégrité du territoire national. IBK l’admet et préconise sa restauration puisqu’elle a fait défection, à  Gao, Tombouctou et Kidal, désormais partagés entre les rebelles du MNLA et le groupe islamiste Ançar Dine… «Â Sans une armée forte, mobilisée et avec des ressources, nous ne pourrons aller vers des élections, apaisées, fiables, il faut être clair ». D’o๠la fameuse question de la transition démocratique que souhaite mener le capitaine Sanogo à  terme sans passer par le schéma classique. Mais pour combien de temps ? «Â La voie légaliste, constitutionnelle est préférable, répond IBK, mais la situation actuelle impose de revoir les solutions… 40 jours suffisent-ils à  mener cette transition, comme le prévoit notre constitution malienne ? Dioncounda Traoré qu’IBK déclare consulter régulièrement est-il l’homme de la situation, alors que le capitaine Sanogo, récemment interrogé, sur la question réfute sa légitimité… La question demeure complexe. Mais l’homme du RPM, dont le parti s’inscrit dans le Front Uni pour la sauvegarde de la démocratie (FU, et qui a exigé aux premières du coup d’état le rétablissement de l’ordre constitutionnel, face aux pro-putschistes du MP22, qui soutient la junte, appelle à  une unité de tous les acteurs de la société concernée par cette crise. Sursaut national Partition du pays en deux, convention nationale comme l’a déclaré la junte pour mener la transition dans sa déclaration du 31 Mars, IBK n’exclut pas d’aller à  cette convention avec son parti, si le contexte l‘exigeait. Du reste, les sanctions de la CEDEAO sont une autre donne à  prendre en compte, tout comme le rôle de la force de 2000 hommes mobilisées par l’institution africaine reste en attente pour le moment. Ce dont le patron du RPM reste convaincu, C’’est que le peuple malien doit se lever et réagir très rapidement face à  la situation. Homme d’honneur et d’une seule parole, Kankelentigui, se refuse à  envisager la perte du nord pour le Mali. «Â  Je me refuse à  envisager que le Mali soit coupé en deux. Tombouctou, Gao, la cité des Askias, sont des villes du Mali, des villes qui font partie de l’histoire de notre pays et jamais nous ne les laisserons abandonnées… »Â Â Â Â Â Â Â Â Â  D’o๠le sursaut national des Maliens plus que jamais urgent !

10 ans du RPM: Tout un symbole!

Bako Dagnon au stade municipal de la commune VI (à  Sogoniko) pour assurer l’animation folklorique à  la cérémonie de célébration du 10ème anniversaire du RPM, le choix n’était pas fortuit. Et la commission d’organisation du meeting a voulu marquer le coup à  travers un symbole fort. l’artiste, originaire de Kita, est l’une des chanteuses préférées du président du parti depuis de nombreuses années. Depuis son passage à  la Primature (1994-1999), les rapports entre la cantatrice et l’homme politique sont restés étroits. Ibrahim Boubacar Keà¯ta, qui affiche une certaine fierté lorsqu’il évoque ses origines mandingues a donc été accueilli avec faste en ce jeudi 30 juin sous les notes musicales du terroir mandingue. Ce n’est pas tous les jours qu’on entend ces chansons traditionnellement réservées aux grands jours, pendant les cérémonies de célébration des rois. Le défilé des chevaux qui symbolise également le mandé pendant la période des grandes conquêtes, avait tout son sens à  cette cérémonie. C’’est devant plus d’un millier de militants que le patron des «tisserands » a fait son entrée au stade. A la loge officielle, de nombreux responsables des partis amis étaient venus souhaiter bon anniversaire au parti. Il s’agit, entre autres, du président du MPR Choguel Kokala Maà¯ga (ancien compagnon du regroupement politique «Espoir 2002 »), le président du PIDES (l’actuel ministre des réformes de l’Etat), etc. Submergé par l’émotion face à  cet accueil, Ibrahim Boubacar Keà¯ta n’a pu contenir ses larmes. Il a rendu hommage aux militants qui pendant dix ans « ont été de tous les combats du parti pour l’ancrage de la démocratie dans notre pays, et le renforcement du patriotisme ». « Que vous en soyez remerciés. Vous avez exprimé votre fidélité aux idéaux de notre parti. Et votre engagement nous donne la force de poursuivre le combat » a déclaré le numéro un des « tisserands ». Pour qui « le chemin a été ponctué d’embûches. Dix ans dans la vie d’un parti, ce n’est pas rien. Et le chemin à  parcourir reste encore long ». « Nous serons là  en 2012 » « IBK 2012 ! », le slogan lancé par les militants à  ce meeting du 30 juin est une interpellation du président RPM. Le message n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. IBK a fait la promesse d’être dans la course pour la conquête de Koulouba en 2012. « Nous serons là  encore en 2012 Inch Allah (s’il plait à  Dieu) » a lancé l’ancien Premier ministre aux militants. Avant de les appeler à  resserrer les rangs. « Notre engagement pour le Mali doit être indéfectible. Les mécanismes mis en œuvre pour anéantir nos ambitions ne doivent pas nous détourner de notre chemin », assène IBK, dont le discours prend des allures de campagne électorale. La restauration de l’autorité de l’Etat, dit-il, doit occuper le centre de nos préoccupations. La démocratie, ajoute IBK, doit s’exercer dans le respect des principes républicains et de l’Etat de droits. Selon le président du RPM, « notre pays vit l’incertitude marquée par des troubles ». « Restez vigilants, et soyez sereins » a conclu le patron des « tisserands ». Par ce discours, il n’y pas de doute qu’IBK attend de pied ferme les prochaines échéances de 2012. Selon beaucoup d’observateurs, le candidat malheureux à  la présidentielle de 2002 et de 2007, joue son va-tout.

Gouvernement Kaidama : La chasse aux prédateurs est lancée

Cette inculpation du ministre suscite de nombreux commentaires. Certains pensent que le Président qui est à  New depuis ce début de semaine pour la conférence mondiale sur le Sida, aurait donné lui-même instruction de mettre l’ex-ministre sous le contrôle judiciaire. Histoire de bien se défendre à  la tribune onusienne avec l’objectif de reprendre le financement de lutte contre le Sida, la tuberculose et le paludisme qui est en souffrance depuis l’éclatement de l’affaire des détournements de fonds avec les difficultés que cela implique pour les bénéficiaires des actions financées par le Fonds Mondial. D’autres pensent que la chasse aux prédateurs de la République annoncée par le Premier Conseil de ministres du gouvernement de Mariam Kaidama Cissé a bel et bien commencé. Arrestations et limogeages en cascade Dans l’administration malienne, les arrestations, les limogeages en cascade provoquent une véritable panique chez les cadres maliens en ce moment. l’affaire de la directrice de la pouponnière en est une illustration. Cette dernière médite son sort à  la prison de Bolé depuis la semaine dernière pour avoir par négligence, occasionnée la mort d’une trentaine d’enfants. Histoire de dire que les fautes commises par les agents de l’Etat ne resteraient désormais plus impunies. Avant cette affaire, C’’étaient les directeurs administratifs et financiers des départements ministériels qui avaient tous été relevés de leur fonction. Cette mesure rentrait dans le cadre de la lutte contre la délinquance financière, selon le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement. l’inculpation jeudi 2 juin de l’ex ministre de la santé, Oumar Ibrahim Touré par la section de la cour suprême suite à  l’affaire dite du Fonds mondial contre le paludisme, la tuberculose et le sida viendrait donc confirmer la tendance. Du côté de l’Union pour la République et la Démocratie, on se dit confiant et on «estime qu’il va y avoir un procès équitable, juste respectant tous les droits de la personne humaine et s’attend à  un blanchiment par la justice de l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré ». Gouvernement mains propres ? ATT vient donc de déclarer une guerre sans merci contre l’impunité. La publicité faite sur l’affaire alors que la justice n’aime pas le bruit incline à  penser tout d’abord que le président cherche à  plaire aux occidentaux, soucieux de l’utilisation faite de leur sous. Toutefois, on se souvient, qu’en nommant Mme Mariam Kaidama Cissé, premier ministre, ATT l’avait chargée de faire de la lutte contre la corruption, les détournements de biens publics, la délinquance financière son cheval de bataille. Alors, l’ère Kaà¯dama sera-t-elle celle de la transparence dans la gestion des affaires de l’Etat ? Qui vivra verra, dira l’autre.

Affaire du Fonds Mondial : Oumar Ibrahim Touré face à la justice

Tout commence en 2009, lorsqu’une mission d’enquête du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la tuberculose , et se rend au Mali et découvre d’importants détournements sur les fonds alloués au ministère de la santé. Près de 140 millions de francs, C’’est le montant d’un premier détournement opéré à  l’époque par le comptable de la Direction administrative et financière dudit ministère, qui portera plainte contre Issiaka Diallo, qui sera ensuite écroué en 2010 ; l’affaire ne s’arrête pas là . Une nouvelle mission d’audit du Fonds Mondial, conduite par le canadien Bourassa, découvre quelques semaines plus tard d’effarantes irrégularités au département de la santé du Mali. Faux et usage de faux, surfacturations en interne, marchés fictifs, sommes faramineuses détournées à  des fins personnelles. Près de 2 milliards, C’’est le montant du détournement dans les fonds de l’institution onusienne, basée à  Genève en Suisse, dans le cadre de lutte contre la Tuberculose, le VIH Sida et le paludisme… Daf écroués l’affaire prend une nouvelle tournure lorsqu’Ousmane Diarra, l’ex DAF du ministère de la santé, est arrêté en même temps que 15 autres personnes, par le pôle économique et financier de Bamako, puis écroués à  la Maison d’Arrêt Centrale de Bamako. Parmi eux, des opérateurs économiques importants et une femme, Mme Diallo Halima Naco, la coordinatrice du programme national de lutte contre la Tuberculose, également soupçonnée de corruption. Elle sera déférée à  la prison pour femmes de Bollé. C’’est à  partir de là  qu’éclate véritablement le scandale du Fonds Mondial. La presse en fait ses choux gras et l’ex ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré est la cible de toutes sortes de critiques. Entre Août et décembre 2010, date à  laquelle, il est débarqué du gouvernement par ATT, sa responsabilité dans cette affaire sera régulièrement citée. Aujourd’hui, son sort devrait être bientôt connu, puisqu’après une petite absence du pays, il vient d’être inculpé par la chambre civile de la Cour suprême et placé sous contrôle judiciaire. Les charges qui pèsent contre lui sont nombreuses : Crime d’atteinte aux biens publics, détournement de deniers publics, faux, usage de faux, favoritisme et complicité de favoritisme. Même si Oumar Ibrahim touré bénéficie de ce qu’on appelle, le Privilège de juridiction, qui l’autorise à  être entendu, avant d’être arrêté, il s’agira pour l’institution judiciaire de situer sa responsabilité dans cette affaire en tant qu’ex chef du département. Si des têtes sont déjà  tombées, d’autres sont en voie de l’être… Surtout l’affaire du Fonds Mondial a mis le Mali dans une posture délicate, puisque les bailleurs internationaux ont coupé le robinet des aides et suspendu de nombreux programmes de la lutte contre le VIH Sida, la tuberculose et le paludisme en attendant que toute la lumière soit faite sur cette affaire. Si ATT, pour montrer sa bonne volonté, a renvoyé son ministre et relevé tous les anciens DAF des ministères du Mali, il appartient désormais à  la justice de trancher sur le sort d’Ibrahim Oumar Touré, en bien mauvaise posture

Ibrahim Al Koni : Un geste pour la révolution grise

Ibrahim Al Koni, un écrivain au grand coeur Ibrahim AL-KONI est né en 1948 dans le désert Libyen. De culture touareg, il n’apprend à  écrire l’arabe qu’à  l’âge de 12 ans. Il fait ensuite des études d’histoire et de journalisme en ex-URSS, avant de s’installer en Pologne. Si l’on excepte deux brefs recueils de nouvelles parus en 1975 et 1976, ce n’est qu’à  la fin des années 80 qu’il fait connaà®tre au monde son œuvre (plus de 20 titres publiés à  ce jour), saluée à  travers tout le monde arabe — au moins dans les cercles éclairés — comme l’une des révélations majeures de cette fin de siècle. Un premier roman traduit en français (Poussière d’or, Gallimard, 1998), puis deux autres (L’Herbe de la nuit et Le Saignement de la pierre, L’Esprit des Péninsules, 2000 et 2001), ainsi que quelques nouvelles recueillies dans la revue Le Serpent à  plumes, lui ont valu les plus hauts témoignages d’admiration : « Retenez bien le nom de cet auteur : Ibrahim Al-Koni réunit les dons d’un grand artiste et ceux d’un profond connaisseur des différentes traditions littéraires arabes. Il est temps que le public européen le connaisse et lise ses œuvres. Inutile d’ajouter qu’il ne s’agit pas du pain — ni d’un succédané de pain — de tous les jours. » écrivait Juan Goytisolo du Nouvel Observateur. Son oeuvre a été couronnée par de nombreux prix littéraires, parmi lesquels le prix spécial de l’Etat suisse pour l’ensemble de son œuvre, le prix du roman saharien, le prix Sheikh Zayed Boo Award et le prix Mondello. « Ange, qui es-tu ? », son dernier ouvrage, est sorti en 2010 et rencontre déjà  un grand succès. Ibrahim Al-Koni vient de recevoir la semaine dernière au Caire en Egypte le prix du 5ème forum du roman arabe pour l’ensemble de son oeuvre et il a décidé d’offrir le montant de son chèque aux écoles des sables d’Er Intedjeft dans la région de Tombouctou, de Taboye dans la région de Gao et de Tallabite dans la région de Kidal. Un geste pour les écoliers du désert La cérémonie de cette remise de prix s’est déroulée au Centre culturel pour la promotion et la sauvegarde du patrimoine matériel et immatériel touareg en présence du consul de la Libye au Mali, S. E. M. Moussa Al-Koni, qui n’est autre que le frère de l’écrivain. l’école des sables est une petite école primaire à  Taboye dans le cercle de Bourem et qui reçoit cette année 110 élèves dont 60 en internat. Le président de l’association a, à  cette occasion, lancé la « révolution grise ». Pour lui, il s’agit de contribuer à  la formation de futures élites du Mali. « Nous nous révoltons ainsi contre l’ignorance, l’analphabétisme, nous sommes pour la paix et le développement. Je pense que C’’est essentiellement par une bonne éducation qu’un développement durable peut se faire. C’’est une stratégie à  long terme et tous ceux qui veulent y participer peuvent nous rejoindre dès à  présent » lance- t-il. Grace à  cette somme, chaque enfant des trois écoles de l’organisation plantera un arbre et s’en occupera tout le long de sa scolarité. « Nous construirons aussi une bibliothèque dans chaque école et chacune portera le nom d’Ibrahim Al koni. Ce projet qui vient d’être financé par un homme de C’œur s’appellera « un enfant, un arbre, une école, une bibliothèque » a déclaré M. Ag Assarid, président de l’association. Les enfants des sables de ces écoles, par la voix de Moussa Ag Assarid,ont exprimé à  leur généreux donateur,leur reconnaissance et leur gratitude pour ce geste.

Sommet mondial de la Santé : Oumar Ibrahim Touré se défend à Berlin

ATT et son ministre ne soufflent plus dans la même trompette Le ministre de la santé est dans le collimateur de la communauté internationale par rapport au détournement du fond mondial pour la lutte contre le paludisme et la tuberculose et le Sida. Au Mali, l’affaire a conduit beaucoup des cadres du département de la santé en prison. Depuis l’éclatement de cette affaire, le président de la république semble tenir à  distance son ministre de la santé après avoir piquer une colère noire contre lui et ses acolytes. La preuve, Amadou Toumani Touré vient d’effectuer un voyage à  New York sans le ministre Touré. l’objectif de ce voyage était de plaider pour la reconstitution du fonds. C’’est donc la ministre de la promotion de la famille de la femme et de l’enfant Mme Maiga Sina Demba, qui fut bombardée ministre intérimaire et fit le déplacement. l’occasion est donc bienvenue pour le ministre Touré d’aller redorer un tant soit peu son blason. A Berlin, pendant le sommet mondial sur la santé, le ministre de la santé va mettre en avant les avancées de notre pays en matière de santé publique et surtout partager avec ses pairs les meilleures pratiques mises en œuvre chez nous. les bonnes pratiques partagées Le Ministre a ainsi rappelé qu’en septembre 2000, 189 pays membres de l’Organisation Mondiale de la Santé dont le Mali s’étaient engagés, à  travers la « Déclaration du Millénaire » à  accélérer le rythme de développement, à  réaliser Huit Objectifs dits Objectifs du millénaire pour le Développement à  l’horizon 2015. C’’est ainsi que le Mali a élaboré le Plan décennal pour la réalisation des OMD (2006-2015) qui sert de document cadre à  moyen et long terme. Pour le secteur de la santé, trois OMD sont concernés, il s’agit de l’OMD 4 « Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans », l’OMD 5 « Améliorer la santé maternelle », et l’OMD 6 «Combattre le VIH/SIDA, le paludisme et d’autres maladies ». La contribution du secteur santé à  l’atteinte de ces Objectifs, se fait à  travers le Programme de Développement Sanitaire et Social (PRODESS). Le PRODESS est par ailleurs accompagné d’un cadre des dépenses à  moyen terme (CDMT) régulièrement actualisé, et d’un cadre d’évaluation comprenant des indicateurs d’impact, de résultats et de processus. Selon le Ministre de la santé : « La Stratégie Nationale de Survie de l’Enfant, en complémentarité avec la feuille de route nationale pour la réduction de la mortalité maternelle et néonatale, s’articule autour de la Prise en Charge Intégrée des Maladies de l’Enfant. Cette prise en charge est axée sur la prévention et le traitement des principales causes de morbidité et de mortalité infanto juvénile, ainsi que la lutte contre le paludisme à  travers la prise en charge gratuite des cas et la prévention du paludisme chez les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes par les CTA, la SP et les moustiquaires imprégnées d’insecticides». Il a également évoqué les activités de vaccination qui sont organisées dans les Centres fixes et en équipe mobile dans les différentes aires de santé. De même, la prise en charge gratuite des cas de césarienne depuis 2006 et du traitement du paludisme chez les femmes enceintes depuis juin 2007, a contribué à  la baisse de cette mortalité au Mali. Oumar Ibrahima Touré a cependant déploré l’insuffisance des ressources humaines et financières, ainsi que le recours tardif des populations aux services de santé. Il a enfin appelé à  une plus grande synergie d’actions des Partenaires techniques et financiers, en droite ligne de la Déclaration de Paris et du Cadre commun d’interventions des Partenaires pour relever les défis de l’atteinte des OMD. Malgré sa plaidoirie sur les acquis de son département Oumar I Touré échappera-t-il à  la tempête ?