Affaire du Fonds mondial : Oumar IbrahimTouré va t-il démissionner ?

Une nouvelle tournure dans l’affaire Il ne serait pas surprenant que le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré soit contraint de démissionner face à  la pression des partenaires financiers du Fonds Mondial. Déterminer à  faire la lumière sur cette malversation financière criarde au sein du ministère de la santé, les partenaires depuis Genève tapent du poing sur la table et veulent être édifiés par les enquêteurs sur le fonds dilapidé par certains cadres vénéneux de la direction administrative financière. Selon notre source, au rythme o๠sont menées les arrestations, il est à  craindre que le ministre démissionne sinon le Fond mondial cessera de financer la tuberculose, le paludisme et le Sida au Mali. Ce qui peut chambouler le programme de développement du président ATT. l’interrogatoire du ministre de la santé par les juges anticorruptions présage t-il de l’éviction d’Oumar Ibrahim Touré par le chef de l’Etat et son premier ministre. La même source nous indique que les partenaires financiers depuis la Suisse veulent que tout soit tiré au clair. Et afin de ne pas entamer davantage la réputation du Mali auprès des bailleurs, il se pourrait que le ministre Touré soit acculé à  la démission… Si beaucoup ne croient plus à  un remaniement avant la fête de l’indépendance, l’affaire du fonds prend une telle ampleur que le chef de l’Etat est appelé à  réagir vite. Retour sur l’affaire du fonds mondial Ichiaka Diallo, l’ex-comptable du Fonds Mondial auprès de la DAF et chef d’orchestre présumé de cette entreprise machiavélique est depuis fin 2009 en prison. L’ancien Directeur national de la santé, le Pr. Toumani Sidibé a été entendu puis relâché en attendant qu’il soit fixé sur son sort. Le directeur administratif et financier du ministère de la Santé, Ousmane Diarra, qui a élu domicile, depuis mercredi dernier à  la prison centrale de Bamako et la Coordinatrice du Programme national de lutte contre la tuberculose (PNLT), le Dr Halima Naco, déférée à  la prison pour femmes de Bolé, le 6 août 2010. Les dernières arrestations sont celles des opérateurs économiques fournisseurs du département de la santé. Il est reproché à  ces fournisseurs d’avoir vendu des motos de marque chinoise au prix japonais. Pour parvenir à  ce constat, les enquêteurs du Fonds mondial avaient photocopié toutes les factures relatives à  ces marchés et relevé tous les numéros de série de chacune des motos pour ensuite, procéder à  des vérifications auprès des fournisseurs maliens et la représentation au Mali du fabricant de motos japonaises. C’est ainsi que la supercherie a été découverte. Maintenant, c’est aux juges anti-corruption d’élucider l’affaire.