La BICIM initie les étudiants au monde de la finance

Faire des étudiants des acteurs responsables de leur futur, c’est l’ambition que nourrit l’Institut des Hautes Étude en Management (IHEM). C’est pourquoi l’école ne se contente pas des cours théoriques dispensés aux étudiants. Elle entretient un partenariat avec différentes entreprises afin de confronter les étudiants à la réalité du terrain. C’est dans ce cadre que l’école a abrité un échange entre les responsables de la BICIM et les étudiants pour une « éducation financière » ce 5 décembre 2017.

Plus qu’un cours magistral, les étudiants ont appris en trois heures ce qu’ils apprennent en deux mois de cours. C’est la conviction de Monsieur Abdallah Coulibaly, président de l’université IHM de Bamako. « Il y a plusieurs lieux de formation qui donnent des cours classiques et forment de plus en plus de chômeurs. Mais, nous voulons amener des professionnels à parler de leurs activités avec les étudiants et les aider à approfondir certains aspects théoriques », explique Monsieur Coulibaly. Lors de cet échange des étudiants avec la BICIM, ils ont en 3 heures appréhendées tous les aspects relatifs à une banque, à son rôle social. Cet échange qui ne s’est pas limité aux aspects théoriques concernant la finance de façon générale, a aussi été l’occasion d’apprendre des notions de civisme avec les principes de conformité auxquels les banques doivent se plier. Une façon de contribuer à la formation d’un citoyen nouveau. « C’est aussi dire aux jeunes qu’ils n’ont pas tous besoin d’aller chercher du travail dans une entreprise, mais qu’ils peuvent surtout créer des entreprises », ajoute Monsieur Coulibaly. L’école qui souhaite continuer dans cette dynamique, estime que les étudiants sont dans un monde ouvert et il faut leur donner une ouverture d’esprit leur permettant de mieux comprendre les problématiques du monde actuel auquel ils seront confrontés. C’est pourquoi l’école veut amener d’autres entrepreneurs dans d’autres secteurs, des hommes politiques et même des leaders religieux afin de rencontrer les étudiants, futurs acteurs du développement. Et pour poursuivre cette collaboration, les élèves feront un rapport et la banque fera un retour à partir duquel les étudiants seront notés et auront un bonus sur leur bulletin. « Et on créera une nouvelle école, moderne en phase avec le monde actuel et qui forme des créateurs d’entreprise », conclut Monsieur Coulibaly. 

L’initiative est saluée par Monsieur Oumar Sanogo, coordinateur général de l’IHM qui ajoute que « ces activités permettent aux étudiants d’apprendre des choses qu’ils n’apprennent pas forcément en classe. » Cette rencontre entre les étudiants et des personnalités de divers horizons, permettent aux étudiants d’apprendre des parcours de ces personnalités et de comprendre qu’il faut franchir des étapes pour réaliser ses ambitions, selon Monsieur Sanogo. 
Pour la BICIM qui s’est prêtée à cet exercice, il s’agit d’accomplir l’une de ses missions dans le cadre de sa Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE). Pour Madame Astan Dravé, chargée de communication à la BICIM, cette session permet d’offrir une éducation financière à un large public dont les étudiants qui constituent aussi les futurs acteurs et décideurs.

Forum de Bamako: Des entreprises africaines pour développer l’Afrique

La 11ème édition du Forum de Bamako aura lieu du 17 au 19 février prochain au CICB. l’annonce a été faite ce week-end lors d’un point de presse animé par le président de la Fondation du Forum de Bamako, le premier ministre Modibo Sidibé. Après s’être penchés sur le bilan des indépendances africaines en 2010, les participants au 11ème Forum de Bamako échangeront sur le rôle et la place des entreprises dans le développement du continent. « Quelles entreprises, quels entrepreneurs pour le développement durable de l’Afrique ? », C’’est l’intitulé exact du thème de cette année. La conférence de presse à  laquelle ont pris part plusieurs personnalités dont l’initiateur de la rencontre et non moins vice-président de la Fondation du Forum de Bamako(FFB), Abdoulaye Coulibaly, la présidente de l’association des femmes chefs entrepreneures du Mali ainsi que la représentante de la Belgique, entre autres. Selon Modibo Sidibé, président du FFB, l’édition 2011 va enregistrer la présence des personnalités importantes des universitaires et des experts dans tous les domaines. Ils discuteront pendant trois jours des thématiques portant sur l’entreprenariat féminin, l’agro-business sur le continent, la place de l’entreprise privée africaine dans la compétition mondiale, etC’… Il était donc nécessaire de convier la presse pour informer l’opinion nationale de la tenue de cet évènement, qui au fil des années, est devenu un rendez-vous important de l’intelligentsia africaine et de la diaspora, à  laquelle se joignent de plus en plus d’amis venus d’ailleurs. Véritable cadre d’échanges et de réflexion, le Forum devrait, cette année, attirer de nombreux chefs d’entreprises. Selon Modibo Sidibé ce forum est un espace de réflexion, d’attirer l’attention des chefs d’entreprises. « Cet espace doit exister pour lui-même, car C’’est un espace de rencontre pour faire germer des idées. C’’est la confrontation des idées pour tirer les meilleures et les mettre en œuvre » a-t-il dit. l’innovation pour 2011 a été annoncée par le vice-président Abdoulaye Coulibaly. Il s’agira d’un prix destiné à  récompenser les jeunes chefs d’entreprises. Il a également évoqué la présentation par un cabinet d’expert étranger d’un « rapport sur le futur de l’Afrique ». Créée en janvier 2008, la Fondation du Forum de Bamako se fixe plusieurs missions. En premier lieu, l’organisation du Forum de Bamako et de colloques intermédiaires, mais aussi assurer la promotion du Forum de Bamako qui constitue une force de proposition sur les enjeux du développement. Il s’agit ensuite de capitaliser et diffuser les travaux et les documents des forums, d’offrir un espace permanent de rencontre, d’échange et d’initiative sur les questions géopolitiques concernant l’Afrique. La Fondation du Forum de Bamako est dirigée par un Conseil d’administration présidé par M. Modibo SIDIBE, Premier Ministre du Mali. Pour en savoir plus sur cette 11ème édition du Forum de Bamako: http://www.forum-bamako.org/

Débat : la corruption, plaie des administrations en Afrique

La conférence était animée par le professeur Karamoko Kané, ACBF (la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique), Konimba Sidibé, député à  l‘Assemblée nationale, par ailleurs ancien ministre, Mamadou Semega, docteur en Pharmacie, défenseur de la tradition. Cette conférence a été organisée par l’Institut des Hautes Etudes en Ménagement (IHEM) d’o๠la présence massive d’étudiants de cet institut. Les bas salaires, cause de corruption La corruption tue chaque jour des citoyens africains. Par le biais de la corruption, les responsables cadres détournent les deniers publics et privés affectés au bien être des populations africaines à  leur profit. Conséquence : l’augmentation des inégalités sociales. Pour le professeur en économie, Karamoko Kané, la justice n’est plus considérée comme la garante de l’égalité. «Â l’accès à  l’emploi exclut les « faibles » dans nos fonctions publiques ». « L’une des causes de la corruption en Afrique, ce sont les bas salaires, la faiblesse des organes de contrôle indépendant et le manque de sanctions ». Dans les administrations, les fonctionnaires font semblant travailler et le gouvernement fait semblant payer », ajoute le professeur Kane. Impunité dans les administrations l’honorable Konimba Sidibé estime lui que l’impunité généralisée dans l’administration est en cause : «Â Comment on peut imaginer un fonctionnaire avec un salaire de 100 000 FCFA et qui roule dans une voiture 4×4 avec des enfants envoyés dans les meilleures écoles aux Etats-Unis à  coût de vingtaines de millions de francs. Les élites africains veulent vivre comme les élites européennes alors les salaires ne sont pas les mêmes. Au Mali,l’on doit accrocher le sac là  o๠la main peut l’atteindre c’est-à -dire vivre selon ses moyens. C’’est ainsi le député a évoqué le rôle du bureau de vérificateur général. Pour lui, le vérificateur joue son rôle en publient les rapports, et C’’est aux autorités de sanctionner ceux qui sont épinglés par les rapports du vérificateur. Quant la loi des mœurs prime la loi de justice Pour le Dr Mamadou Semega, on peut puiser dans les traditions pour lutter contre la corruption. « Dans la charte de kouroukanfougan sous le règne de Soundjata, on prêtait serment au féticheur, en craignant dix siècles de malédictions sur soi et sa descendance en cas de corruption. Analysant ce phénomène dans notre société, le Dr Semega pense que la loi des mœurs prime aujourd’hui sur la justice. Certains vont même jusqu’à  utiliser la parenté et le cousinage au profit de la corruption. Les remèdes Le professeur Kane propose quelques instruments pour lutter contre la corruption. La mobilisation générale qui doit s’appuyer sur l’éducation, la mise en place d’organes indépendants, l’élévation des salaires, sans oublier les actions répressives. Pour le Dr Semega, il faut introduire un programme d’instruction civique contre la corruption au niveau scolaire et universitaire.