Maroc-Mali : arrivée de la 1ère promotion d’élèves imams à Casablanca

C’’est parti pour la formation de 500 imams maliens. l’arrivée du premier groupe (environ cent religieux) est prévue, dimanche 10 novembre à  l’aéroport de Casablanca. Ils vont suivre, pendant deux ans, des cours de religion selon le rite malékite en vigueur au royaume. Un islam modéré leurs sera prodigué afin de mieux les armer dans leurs luttes presque quotidienne contre l’influence rampante des mouvements extrémismes sur ce pays. « Nous devons rechercher un islam éclairé pour sortir de l’obscurantisme. Nous devons retrouver un islam de paix de tolérance, de bonne cohabitation et d’acceptation du droit à  la différence », a indiqué, mercredi, le ministre du Culte, Amadou Omar Hass Diallo, lors d’une cérémonie donnée en l’honneur des futurs imams. Un retour aux sources pour les religieux maliens Cette arrivée des Maliens est la concrétisation de l’accord signé, le 20 septembre dernier à  Bamako, entre les deux parties, lors de la visite du roi Mohammed VI au Mali à  l’occasion de l’investiture du nouveau président Ibrahim Boubakar Keita. Ce n’est d’ailleurs que l’officialisation par un accord, du retour aux sources des religieux de ce pays au Maroc, notamment pour les disciples des zaouà¯as : la Tijania et la Kadiria, fortement présentes au Mali. En vue de mettre sur les bons rails cette nouvelle coopération cultuelle entre les deux pays, après des années de tension à  cause du problème du Sahara occidental, le ministre malien du Culte et des Affaires religieuses, a effectué hier, une visite au Maroc. Amadou Omar Hass Diallo a notamment eu des entretiens avec son homologue Ahmed Taoufiq. Lune de miel religieuse Le responsable malien a déclaré à  la presse qu’il « vient au Maroc en précurseur » pour voir comment va se dérouler le cycle de formation des imams. De son côté Taoufiq a encensé le rôle des religieux dans « la préservation des constantes de la Oumma ». Cette formation des imams maliens pourrait bénéficier aux ressortissants des autres pays du Sahel. Le Niger est pressenti pour suivre l’exemple du Mali. Toutefois, des écueils d’ordre interne à  Niamey, freinent pour l’instant une telle perspective.