Un car malien braqué au Togo

Un autocar immatriculé HG 8006 MD transportant des passagers en provenance de Bamako et un véhicule personnel ont été braqués par 5 individus non identifiés, le dimanche 20 avril 2014. Cagoulés et armés de fusils d’assaut automatiques, les braqueurs s’exprimaient en langues Dioula, Mossi et Peulh d’après un communiqué publié hier lundi par le ministère togolais de la sécurité. l’incident s’est produit dans la faune de Nablougou au lieu dit PK 35 au nord de la ville de Kanté o๠les malfrats ont ouvert, au moyen de leurs armes, le feu sur les deux véhicules pour les immobiliser. Ils ont ainsi dépouillé les passagers desdits véhicules de leurs biens et emporté des sommes d’argent évaluées à  3 127 000 Fcfa et 100 dollars, des téléphones portables, de divers documents d’identité, etc. avant de prendre la fuite. « Des étuis de munitions de guerre ont été découverts » « Alertés, les éléments des forces de défense et de sécurité de la région se sont transportés sur les lieux o๠ils ont procédé à  l’évacuation des morts et des blessés vers Kara. Ils y ont organisé une opération de ratissage qui a permis pour le moment de découvrir des cartouches et étuis de munitions de guerre et de retrouver 3 passeports et une carte d’identité malienne abandonnés par les braqueurs dans leur fuite » lit-on dans le communiqué. Une enquête est ouverte pour faire la lumière sur « ce grave évènement et les recherches se poursuivent pour découvrir et appréhender les auteurs ». Par ailleurs, le ministre de la sécurité et de la protection civile, le colonel Yark Damehane a présenté « ses sincères condoléances aux pays amis dont les citoyens ont trouvé la mort dans ce crime crapuleux » et a souhaité un prompt rétablissement aux blessés.

Traffic de faux : la brigade territoriale démantèle un réseau.

La Brigade territoriale de Bamako Coura a effectué un coup de force. En effet elle a procédé au démantèlement d’un puissant réseau de fabricants de fausses cartes grises, permis de conduire et plaques d’immatriculation de véhicules. Arrestation d’un homme volant d’un véhicule suspect l’affaire remonte au 19 août dernier, ou la brigade, service de référence du dispositif sécuritaire de la gendarmerie, a été alertée sur un véhicule (en circulation),comportant une fausse plaque d’immatriculation, répondant au sigle S 5113 MD, et repéré au niveau du parking d’Ecobank, au quartier du fleuve. La mission conduite par l’adjudant chef Wouis Dicko a très vite investi les lieux en tendant une embuscade au propriétaire du véhicule stationné. Il a été immédiatement appréhendé par l’Adjudant Chef Dicko et ses hommes. Au cours de l’interrogatoire, les pièces que le propriétaire du véhicule détenait, n’étaient pas conformes au chassis du véhicule. Mais la carte grise semblait être bonne mais suspecte. Remonter la filière… En vue de retracer la provenance des fausses pièces, un certain Abdoulaye Sinayoko (informaticien de formation) a été cité avec l’appui des intermédiaires, que le bureau ou ce dernier opérait, a rapidement identifié. Cet homme dont la personnalité prêtait à  confusion n’était ni plus ni moins que le véritable protagoniste decette affaire. l’opération conduite par l’Adjudant Chef Wouis Dicko, a procédé à  la perquisition du bureau. Là , ils ont découvert la lourde artillerie du suspect dans l’affaire. Lors de la perquisition, un important lot de cartes grises vierges (cachetées) et des cartes grises « dûment remplies » (qui attendaient leurs propriétaires, et d’autres pièces frauduleuses ont été découvertes. Lui-même détenait une fausse carte d’identité doublée d’une fausse carte de gendarme. Aux dires du Commandant de Brigade, Alhadary Maiga, la carte de gendarme que détenait le suspect n’avait en réalité, rien à  envier à  une officielle. Ce joli coup de grappin, bien réussi de la Brigade territoriale, mérite d’être salué car en dépit des maigres moyens logistiques et matériels dont il dispose, ce service de sécurité arrive à  circonscrire des affaires souvent difficiles, et d’une réelle complexité. Ainsi, l’équipe de la brigade a pu mettre la main sur le vrai protagoniste dans cette affaire. Il avait pour démarcheur un certain Mamadou Diarra, (domicilié à  Dialakorobougou) et revendeur de pièces détachées. Le hic est que Abdoulaye Sinayoko et sa bande se faisaient passer (aux yeux des clients) pour des agents de l’office national des transports (ONT). Faux et usage de faux Selon le Commissaire Maiga, le suspect possède un savoir faire impressionnant en la matière. « Et n’eut été les techniciens de l’ONT, les mentions frauduleuses de certaines pièces seraient difficilement établies ». Il se trouve que la plaque d’immatriculation que portait le véhicule, était celle d’un autre véhicule stationné dans un vieux garage et complètement hors d’usage (calciné). Le propriétaire du véhicule calciné a porté plainte contre le réseau de Mamadou Sinayoko. L’affaire est pendante au niveau de la Brigade territoriale de Bamako coura, qui entend réunir tous les éléments pouvant aider la justice à  faire son travail. « Car, notre mission, a dit, le CB Maiga, est de parvenir au démantèlement total du réseau ». Un chef d’œuvre accompli par la brigade territoriale, va plus que jamais alerter les malfrats, car a indiqué le CB Maiga, la brigade entend ouvrir une chasse aux personnes détentrices de pièces contre-faites par ce réseau.

Sécurité routière : peu d’engouement pour l’immatriculation et le permis moto

l’écrasante majorité des motocyclistes n’ont pas conscience de la mesure. Ils rejettent l’explication selon laquelle le permis permettrait de juguler les accidents. De nos jours, l’insécurité routière est devenue un phénomène préoccupant au Mali. Selon un rapport du ministère de la Sécurité intérieure, plus de 80% des engins impliqués dans les accidents de la circulation, sont des motos jakarta, conduites par des jeunes de 16 et 30 ans. En outre, le dernier rapport de la Compagnie de circulation routière (CCR), indique que, de Janvier à  septembre 2008, Bamako a enregistré 372 accidents, 339 blessés et 31 décès ; 360 accidents et 10 morts en février 2008; 493 accidents avec 20 morts en mars ; 405 accidents avec 394 blessés et 22 morts en avril…Ces chiffres concernent uniquement les accidents de motos. Toute chose qui justifie l’opération d’immatriculation des engins à  deux roues et l’obtention du permis moto. Pour Djibril Tall, Directeur national des Transports, « le dédouanement, l’immatriculation (avec une plaque minéralogique), le permis de conduire et le port du casque, sont des mesures d’urgence. Elles vont coûter à  chaque propriétaire de moto, entre 8 000 et 12 000 francs selon la catégorie d’engin. Quelle incidence peut avoir cette immatriculation ? Beaucoup avaient jugé ces mesures comme un moyen pour le gouvernement de recueillir quelques devises dans les caisses de l’Etat (les difficultés du trésor public, ne sont plus un secret). Malgré tout, des actes ont été posés par les autorités pour éveiller les consciences sur les dangers de l’insécurité routière. Un an dédié à  la sensibilisation des usagers Avant de proposer à  chaque usager de passer le permis, le gouvernement avait consacré six mois à  la campagne de sensibilisation, prolongée jusqu’ au 31 décembre 2009. Pour éviter les accidents de la circulation, des normes de conduite s’imposent à  tous : avoir une bonne maà®trise de l’engin que l’on conduit, connaà®tre et respecter les règles de circulation, rouler avec un engin en parfait état et à  vitesse modérée… «la mauvaise conduite dans la circulation, est dûe à  la négligence et au laxisme des autorités », signale Boubacar un usager. De fragiles mesures Nombre d’automobilistes obtiennent leur permis sans passer le moindre test. Plus d’un propriétaire peut « s’acheter» le précieux document pour continuer à  rouler en toute impunité. l’absence de pistes cyclables appropriées en ville augmente aussi le risque d’accidents. Mais celui a baissé depuis que la police a contraint les conducteurs de deux roues à  emprunter la piste cyclable sur le pont Fahd. Autre facteur à  l’origine des accidents des motos : les chaussées piétonnes dans les zones à  risque, envahies par des occupants anarchiques, et qui contraignent les autres piétons à  côtoyer dangereusement automobilistes et motocyclistes. Au Mali, les deux roues se prêtent entre amis et voisins. Il sera donc difficile de satisfaire à  cette exigence du permis-moto (nominatif). Car une moto ne sert pas qu’un seul individu mais toute une famille. Bien commun, s’il a plusieurs utilisateurs, le permis sera-t-il exigé à  tous ?