Incendies du Marché Rose : mêmes causes, mêmes effets ?

Le Marché Rose de Bamako avait été ravagé par un nouvel incendie dans la nuit du dimanche 10 au lundi 11 décembre.  906 magasins ont été touchés par ce nouveau drame. Les victimes,  ruinées, mettent en cause les  branchements électriques anarchiques et  proposent des pistes pour un nouveau départ.

Neuf cent six magasins hors de service. Pour la troisième fois, le Marché Rose de Bamako,  habituellement scintillant, renoue avec la catastrophe. Le lundi 11 décembre dernier, aux environs de 2h30, un incendie s’est déclaré. Alertés, les commerçants sont parmi les premiers à se présenter sur les lieux, pour voir avec impuissance leurs économies se consumer. Plus d’une semaine après, les traces des dégâts sont encore visibles. Certaines victimes, déboussolées, indexent les installations anarchiques sur des poteaux d’Énergie du Mali (EDM) comme étant les causes de l’incendie. Le mardi 19 décembre, le Président  du Marché, Djeri Coulibaly, a tenu une Assemblée générale avec les victimes pour faire le point sur le recensement des sinistrés et les enquêtes. « Le feu a commencé sur un poteau au niveau de l’immeuble Bathily, puis s’est étendu à deux autres poteaux, avant de descendre vers le marché », s’est-il étonné. L’incendie, outre ses conséquences dramatiques, a aussi été tragique. « Il y a eu malheureusement un mort qui, en voulant  récupérer son argent dans son atelier a été  recouvert par les flammes », a regretté le Président.

Promesses d’espoir 

Daouda Koumaré, vendeur d’habits, ne décolère pas. Pour la seconde fois, son kiosque a été dévasté. « Tous les habits que je vendais sont partis en fumée. Je revenais tout juste de Chine avec des robes pour le 31 décembre », affirme-t-il. Il attribue la cause du sinistre aux branchements électriques anarchiques sur les poteaux d’EDM. « Le premier incendie que j’ai vécu, en 2014, avait également été provoqué par l’électricité, et celui-ci par les trois poteaux EDM que tu vois là », accuse-t-il. Selon lui, la solution doit venir du gouvernement. Le Président Djeri Coulibaly veut rester optimiste. « Il y aura de nouvelles dispositions, que nous allons prendre avec l’État. Le marché sera reconstruit selon les normes », dit-il. Trois sites ont été proposés pour le recasement des commerçants : la Mairie de la Commune III, la cour de Sotelma et le Champ hippique.  En attendant, Ousmane Sy apporte les dernières retouches à son kiosque pour se réinstaller. « A chaque jour suffit sa peine ».

Le marché rose de Bamako encore ravagé par le feu

Très tôt ce 11 décembre 2017, un incendie s’est déclenché au niveau du « marché rose » au grand marché de Bamako. Rapidement arrivés sur les lieux les agents de la protection civile ont pu circonscrire le feu qui n’a pas fait de victimes, mais a causé de nombreux dégâts. Cet énième incendie pose la récurrente question du manque de respect des règles de sécurité, pointé du doigt par plusieurs acteurs.

Pas de pertes en vie humaine, mais des dégâts très importants non encore estimés, c’est le bilan de l’incendie survenu ce matin au marché rose de Bamako. Alertés par la Direction générale de la police à « 4 heures 22 », selon le Commandant Bakari Dao, Directeur régional de la protection civile du District de Bamako, les agents de la protection civile arrivent très vite sur les lieux du sinistre. Les premiers secours arrivés de Dravéla sont vite rejoints par d’autres renforts et se font même aider par l’Agence pour la Sécurité de l’Aviation Civile (ASECNA), selon le commandant Dao. Et après deux heures d’intervention, ils arrivent à bout de « trois foyers violents ». Le feu est maîtrisé mais la fumée se dégage encore des lieux, quatre heures après le début du sinistre. Si les causes de l’incendie qui seront déterminées par l’enquête de la police, ne sont pas encore connues, les conditions de sécurité au sein du marché sont déplorées. « Les dispositions sécuritaires prises au niveau du marché ne sont pas respectées. D’autant plus qu’il était difficile pour nous de cheminer pour aller à la base de l’incendie. Ensuite les poteaux d’incendie au niveau du marché ne sont pas alimentés », note le commandant Dao qui déplore que l’une des difficultés constitue l’impossibilité pour les sapeurs-pompiers d’accéder au site et aussi l’obligation d’aller chercher de l’eau à 2 ou 3 km alors des bouches d’incendie sont au marché mais inaccessibles.

Des mesures de sécurité non respectées

Des voies d’accès inaccessibles, c’est aussi ce que déplore Monsieur Lassana Sacko commerçant au grand marché, arrivé sur les lieux aux environs de 5 heures 40. Touché par la gravité des dégâts (une de ses boutiques situées sur le lieu de l’incendie ayant brûlé), il regrette cette situation récurrente due au non-respect des règles en la matière. « La gravité ce cet incendie est due aux difficultés d’accès à ce marché. Les pompiers viennent de partir chercher de l’eau, alors qu’il y a des bouches d’incendie ici. Mais des places ont été attribuées là-dessus à des commerçants qui l’occupent. Ce n’est pas facile. Nous [commerçants : NDLR] sollicitons les places, et les autorités l’accordent. Je pense qu’il faut mener des réflexions. Nous devons d’abord penser à notre propre sécurité en libérant les voies et en évitant de nous passer l’électricité n’importe comment, au vu des autorités qui ne disent rien », conclut Monsieur Sacko.

Arrivé sur les lieux en compagnie du Maire du District de Bamako, le ministre de la Décentralisation et de la fiscalité locale Monsieur Alhassane Ag Hamad Moussa, déplore les dégâts. « Nous venons de faire le constat amer d’importants dégâts matériels. Heureusement il n y a pas eu de perte en vie humaine », relève le ministre qui ajoute que des mesures doivent être rapidement envisagées pour éviter la répétition de tels sinistres. Il faut « accélérer l’aménagement des sites de recasement pour que les opérateurs économiques soient recasés conformément à ce qui a été convenu. Afin que les travaux puissent démarrer », conclut le ministre.

Incendie à l’ACI 2000: « Nous avons tout perdu »

« Il ne reste plus rien! », hurle Djénéba, une des dizaines de personnes qui exploitaient l’endroit. La plupart sont des ébénistes guinéens, fabricants diverses sortes de meubles, mais aussi des revendeuses de mousse, matière première utilisée dans la fabrication de fauteuils et autres canapés. Cris et lamentations, mais surtout stupéfaction et incompréhension, tel était le spectacle à  l’ACI 2000 en début de soirée de ce dimanche 07 février. Un immense incendie a détruit les stocks de matières premières mais aussi les meubles stockés sur l’espace situé à  proximité de l’ambassade américaine, derrière le bâtiment de CFAO Motors. « On était assis de l’autre côté quand deux gamins qui ramassaient des chutes de bois sont venus nous alerter », raconte Mory Touré qui regarde, hébété, les flammes dévorer ce qui reste du hangar o๠étaient entreposés ses meubles. « Les gamins nous ont dit que des jeunes sont venus déposé quelque chose d’enflammé et sont partis en courant », poursuit-il. « J’ai vu le feu de loin et je suis venu essayer de sauver ce que je pouvais », explique un des sinistrés qui ramasse des planches déjà  rongées par le feu. « On a été chassés de l’autre côté. Il parait qu’on ne devait plus rester là -bas (en face de la Cour Constitutionnelle, ndlr), on est venu ici et quelques jours après, quelqu’un vient mettre le feu. Qu’est ce qu’on doit comprendre dans ça? », s’interroge Touré. Assise dans un coin, Fati essaie de calmer son amie qui pleure elle à  chaudes larmes. « J’ai tout perdu! On venait de me livrer de la mousse et tout était rangé ici. Que vais-je devenir? ». Selon les sinistrés, les pertes s’élèvent à  plusieurs dizaines de millions de francs cfa, même s’il faudra « faire le point pour faire une évaluation ». Sur les lieux, les reproches fusent contre les sapeurs pompiers, qui selon les témoins, « ont mis plus de 30 minutes à  intervenir et en plus sont venus avec si peu d’eau qu’ils ont du repartir recharger quelques minutes après être arrivés. Entre-temps, le feu avait tout détruit », raconte l’un d’entre eux.

Le « Marché Rose » de Bamako (aussi) a brûlé

Le « Marché Rose » a complètement brûlé cette nuit. Situé en plein coeur du grand marché de Bamako, il abritait des milliers de commerçants qui vendaient tous genres de produits, allant des cosmétiques aux accessoires féminins, en passant par des objets artisanaux. Les dégâts sont énormes, selon les commerçants qui n’ont pas encore réussi à  chiffrer le sinistre. « On ne sait pas encore les causes de l’incendie », a affirmé Ousmane Diallo, membre du syndicat des commerçants détaillants du Mali qui montre du doigt les branchements électriques « anarchiques », nombreux sur ce marché. Le marché construit dans les années 60 pour accueillir environ un millier de commerçants en abritait 3000. Ils étaient des centaines sur place ce vendredi matin, impuissants devant le spectacle qui s’offrait à  eux. Beaucoup pointent du doigt « l’incompétence » des pompiers qui, sans moyens efficaces, ont encore une fois joué les médecins après la mort. « Il a fallu que nous-mêmes on parte chercher de l’eau pour essayer d’éteindre le feu », témoigne un jeune commerçant dont l’échoppe brûlait encore ce matin… Chapelet d’incendies et des milliards de pertes Cette fois, ils sont nombreux à  ne pas croire pas à  la thèse du court-circuit même si l’on peut effectivement constater les branchements anarchiques. « On brûle nos marchés, ayez pitié de nous », se lamente une dame qui a vu son étal et la caisse qu’il abritait, contenant des bijoux traditionnels, partir en fumée. « On ne va pas nous empêché de penser que ce n’est pas un hasard, maintenant », continue-t-elle. En effet, c’est le quatrième marché de Bamako qui prend feu en l’espace de six mois. A l’Artisanat et Médine, les dégâts ont pu être limités grâce à  la vigilance et la réaction opiniâtre des commerçants eux-mêmes. mais les deux derniers, au marché de colas et au marché rose, ont été désastreux. On se souvient également de l’incendie, l’an dernier du marché de Kayes. Selon le lieutenant Kabaye Coulibaly sapeur pompier, le feu est à  présent maitrisé avec les quatre véhicules qui sont sur place. « Nous avons eu tous les problèmes pour accéder au lieu vers 23 heures. Il a fallu que les blindés de la gendarmerie viennent ratisser pour qu’on puisse s’approcher du lieu de l’incendie et l’éteindre vers 4 heures du matin » explique–t-il. Elles sont nombreuses les victimes à  ne pas pouvoir s’exprimer sous le choc. Ibrahim Tounkara avait quatre boutiques de parures féminines se lamente dans son coin. « Toutes mes boutiques sont brulées. J’ai investi environs 200 millions. Avant-hier seulement je suis revenu de l’Inde avec une marchandise de 30 millions environs. Tout est parti en fumée » déplore t-il. Même amertume chez Adama Diaby, vendeur des chaussures « je ne fais que m’en remettre à  Dieu » déclare –t-il. Par ailleurs les commerçants dont les échoppes sont aux alentours du marché rose ont vidé leur boutiques par peur que le feu ne se propage. En tout cas, accidentelle ou pas, cette série d’incendies interpelle plus que jamais les pouvoirs publics. L’emplacement des marchés, en plein centre ville et leurs dédales d’échoppes difficilement accessibles par les véhicules de secours. Mais aussi, l’absence de bouches à  incendie, qui aurait permis une réaction plus rapide de ces derniers. Et enfin, la question des branchements électriques, la grande majorité des commerçants étant raccordée à  des boutiques ou directement au poteau, éliminant ainsi la protection du disjoncteur. « Nous payons la mairie, tous les matins, leur agents viennent prendre notre argent ici. Ils doivent nous protéger de ce genre de catastrophe. A quoi sert ce qu’on paie? Pourquoi on se retrouve si abandonné? » se lamente notre commerçante, en pleurs. Une réunion d’urgence se déroule cet après-midi à  la Primature sur cet incendie. Le premier ministre s’était auparavant rendu sur les lieux de même que l’honorable Oumar Mariko .

« Worosugu »: les commerçants sous le choc

Jamais deux sans trois… L’auteur de cette assertion semble ne pas s’être trompé. En effet, après le marché de l’artisanat, puis celui de Médine, c’est au tour de celui communément appelé « marché de colas » de partir en flammes. Un violent incendie a réduit en cendres plus de 500 boutiques, mettant sur la paille autant voire plus de commerçants, de nombreux détaillants stockant la nuit tombée, leurs marchandises dans des boutiques d’amis. Impuissance et désarroi total L’incendie aura duré plus de deux 4 heures de temps. Les commerçants ont regardé toute la nuit brûler leurs magasins ou leurs ballots, enfermés dans des caisses pour les protéger des voleurs. Paniers de colas, produits de beauté, friperies, tout est parti en fumée. Certains d’entre eux erraient toujours hagards dans les décombres ce jeudi après-midi, après que le danger ait été éloigné par les soldats du feu. Awa Keita, vendeuse de kola, témoigne avoir « perdu 15 paniers de cola pour une valeur estimée à  700 000FCFA ». « C’’est la deuxième fois que je suis victime de l’incendie » , poursuit celle qui dit être la doyenne des commerçants de ce marché qu’elle fréquente depuis 40 ans. « Mon mari, mes enfants vivent tous des revenus de mon unique activité du commerce de cola » se lamente–t- elle. Sory traoré, regarde les restes de sa boutique de cosmétiques. Il ne reste plus rien de son stock qui lui a coûté plus d’un million de francs. « Quand je voyais ma boutique en feu, franchement je ne pouvais que m’en remettre à  Dieu  » nous déclare-t-il, visiblement sous le choc. Heureusement on ne déplore aucune perte en vie humaine liée directement à  l’incendie. Mais d’après les gendarmes qui assurent la sécurité du lieu, plusieurs personnes ont été victimes de malaise, et même de crise cardiaque, en voyant ainsi brûler leur gagne-pain, fruit de tant d’efforts. Une information confirmée à  l’Hôpital Gabriel Touré. « Les pompiers, C’’est le médecin après la mort » D’après les témoins, l’incendie a commencé vers 21 heures. Les victimes accusent les sapeurs pompiers d’avoir tardé à  intervenir. Pire, « les premiers pompiers arrivés n’avait pas assez d’eau pour éteindre le feu. Il a fallu attendre des heures pour qu’un camion pompier puisse venir de l’aéroport de Bamako Senoué » témoigne un vendeur. Le feu ne sera éteint qu’au lever du jour. Plus de 500 kiosque étaient déjà  parti en fumée. La nuit de l’incendie, le député de la commune 2 Karim Keita ainsi que certaines autorités administratives se sont rendus sur le lieu. La question de la cause de l’incendie reste posée. En attendant les résultats de l’enquête ouverte, beaucoup évoquent des courts circuits à  cause des branchements anarchiques.

Incendie au marché de Médine: des dégâts matériels importants

Les boutiques ont presque toutes brûlées au niveau du « marché de Sikasso » comme C’’est appelé ici. « Nous avons tout perdu. Nous comptons sur l’aide des autorités pour nous venir en aide. Personnellement, J’ai perdu environs 500 000 francs CFA. Je vendais des rouleaux de tissus utilisés pour fabriquer des barrettes » confie Hamidou Coulibaly, commerçant. Debout à  côté de ce qui reste de sa boutique, M.Coulibaly montre des rouleaux posés à  même le sol, noircis par endroit. A côté de là , une moto de marque Yamaha a été dévastée par le feu. « Le monsieur venait d’acheter sa moto, il n’y a même pas trois mois, et le feu a tout pris » explique un voisin de magasin. A quelques dizaines de mètres de la boutique d’Hamidou Coulibaly, Zoumana Djiré tenait une salle de jeu, là  encore, tout est parti en fumée « J’avais quatre télévisions, un ventilateur et on m’a appelé vers 22h, à  mon arrivée, on voyait des flammes partout. Nous avons essayé d’éteindre le feu avec de l’eau. Je suis venu trouver les pompiers ici, mais ils n’arrivaient pas à  se frayer un chemin. Ce que J’ai perdu est inestimable pour le moment », confie M.Djiré. Les autorités sont arrivées sur place, à  savoir les représentants de la protection civile, le ministre du commerce et le président des commerçants détaillants, Hamma Abba Cissé. Une réunion de crise à  laquelle le ministre a pris part a permis de récolter une somme de 11 millions de FCFA pour aider les sinistrés dans l’urgence. Aucun bilan n’est disponible pour le moment selon les autorités. « Un comité de gestion de crise est en train d’être mis en place. L’enregistrement et le recensement des biens seront effectués par les commerçants » explique Hamma Abba Cissé, président des commerçants détaillants du Mali.

Incendie à l’appart-hôtel Niuma Belleza

C’est en catastrophe que la propriétaire des lieux, Niuma Belleza, s’est rendue sur les lieux ce mercredi après-midi. Visiblement très touchée de la situation, elle ne sait pas encore ce qui a bien pu provoquer cet incendie. Aucun témoin de l’incendie ne sait comment le feu s’est déclenché. Selon ce ressortissant français, « Heureusement qu’il y avait beaucoup de personnes à  l’extérieur vers 11h, j’ai entendu des meubles que l’on déplaçait bruyamment, et j’ai vu de la fumée sortir des fenêtres, c’est en ce moment que j’ai alerté ma femme pour lui dire « il y a le feu, il y a le feu », nous sommes descendus comme on a pu. On a vu que les pompiers étaient arrivés et on était plus tranquilles ». Le cinquième étage de l’hôtel-restaurant est parti en fumée. Il ne reste plus que des morceaux de vitres tombés ça et là . De la réception, au rez-de-chaussée, pour arriver au cinquième étage, une odeur de fumée accapare l’environnement. La salle de banquet qui a été ravagée par les flammes est méconnaissable. Le mur de la salle qui était peint en blanc est désormais d’un noir intense. Les climatiseurs, les ventilateurs plafonniers, des rideaux et des matelas, tout était calciné. Les estimations pour les pertes en matériels ne sont pas encore connues. Hélas, plus de peur que de mal, car aucune perte en vie humaine, un jeune homme s’en est tiré avec des blessures légères sur son avant-bras, dues à  des débris de verre, il se trouvait justement au 5e étage au moment du drame. Un locataire de l’Appart Hôtel Niuma Belleza a posté ceci sur sa page facebook: « Chers amis, ce réveillon a bien failli être le dernier pour moi. l’hôtel dans lequel je loge a Bamako a pris feu, tôt le matin, alors que J’étais endormi. L’incendie s’est déclaré au 5e étage, donc celui directement au dessus du mien, le 4e, qui a été totalement ravagé par les flammes, comme vous pouvez le constater vous mêmes sur ces images. Heureusement, le feu a pu être maà®trisé par les sapeurs pompiers qui, pour une fois, sont arrivés à  temps et qui ont surtout sauvé un jeune homme qui avait été pris au piège par les flammes dans l’étage en question. Mais il y a eu plus de peur que de mal, tout le monde a pu être évacué, et aucune victime n’est à  déplorer. »

Incendie à l’Artisanat: des millions de pertes

C’est un court-circuit électrique qui serait la cause de cet énième incendie au grand marché de Bamako. Hier dimanche, aux environs de 17heures, le feu a pris dans une boutique de vente de djellabas, dans le secteur de la Maison de l’Artisanat, contigà¼e à  la Grande Mosquée de Bamako. Cet endroit était la caverne d’Ali Baba pour quiconque voulait acquérir des objets de piété musulmane. Plusieurs commerçants y avaient aussi leurs magasins pour entreposer les stocks de marchandises. « Tout a brûlé » L’air hagard, les commerçants déambulent dans les allées de ce qui était hier encore leur « marché ». Partout sur le sol, des livres religieux, des chapelets, des vêtements et tapis de prières…cramés. « Nous venions de décharger hier, la boutique était pleine jusqu’au plafond », se lamente un jeune homme en montrant la salle noircie de fumée o๠il ne reste plus rien. Une jeune dame pique une crise à  côté du magasin dans lequel elle rangeait son maigre stock. Les badauds tentent de la calmer mais en vain. « Remets-toi à  Dieu »…c’est la phrase la plus prononcée ce lundi à  l' »Artisanat » de Bamako. La fatalité? Le sort? Certains n’ont pas l’air d’y croire. Ils sont nombreux à  insinuer que le feu n’est pas du à  un accident. « Ils disent que c’est un court-circuit, mais qui connait l’origine de ce feu », nous jette un homme avant de s’éloigner. D’autres affirment même que ce sont les riches commerçants du marché qui ont fait mettre le feu pour pouvoir « enfin » les déloger et construire des boutiques neuves sur le site. Installation électrique vétuste et anarchique Faux! répondent les jeunes qui ont assisté au départ du feu. « Le drame ici est à  deux niveaux », déclare l’un deux. « Premièrement, les branchements, tout le monde est lié à  tout le monde, avec de simples fils électriques, on prend le courant chez le voisin, ce qui fait le feu s’est très vite propagé. Deuxièmement, l’installation est vraiment vieille et il n’existe aucun moyen de disjoncter l’arrivée de l’électricité ». Les jeunes ont ainsi du couper avec les moyens de bord les fils venant du transformateur sinon l’incendie « aurait pris tout l' »Artisanat ». On imagine aisément que l’ampleur du désastre aurait été démultiplié. Les victimes pointent également du doigt l’insuffisance de moyens de la Protection Civile. « C’est un seul véhicule de pompiers qui est arrivé. Il a été très vite à  sec, et a dû faire trois fois l’aller retour avant de recevoir des renforts. Pendant ce temps, nos biens partaient en fumée », se lamente une commerçante de boubous. A cela s’ajoute l’exiguà¯té du marché dont les allées piétonnes n’ont pas été faciles d’accès pour les véhicules. Un cocktail détonnant qui a provoqué des dégâts chiffrés à  des centaines de millions de francs et jeter des familles dans la désolation. Il faut noter également que les locaux de l’administration de la Grande Mosquée et ceux de la radio islamique Dambé ont été touchés par l’incendie. On ne déplore heureusement aucune perte en vie humaine.

Commune I : Vive tension, Mme Konté porte plainte contre le député Gassama Diaby

Après le vent de folie à  Doumanzana contre Mme Conté, maire de la commune I , les travailleurs de la mairie ont observé le 14 avril, un arrêt de travail pour protester contre l’atteinte à  l’intégrité physique de leur maire. Le 16 avril dernier vers 3 heures du matin, des individus non identifiés ont mis le feu au marché. Deux rangées des hangars et kiosques sont ainsi partis en fumée. Une grande déception était perceptible chez les commerçants détaillants de ce marché, situé à  quelques mètres du dépôt d‘ordures, qui fut à  l’origine des divergences entre Mme le maire et les riverains. On accuse maintenant les partisans de Mme Konté d’en être à  l’origine. Interrogée par nos soins, Mme le Maire réfute toute implication de la mairie ou de ses partisans dans cet incendie, et parle d’une conspiration à  son égard. Les commerçants- détaillants eux menacent de marcher sur la mairie et le domicile de Mme la maire. La tension était encore vive ce week-end. l’Etat responsable ? Au moment o๠le président ATT nomme une femme Premier ministre (la première dans l’histoire de notre pays), la seule femme maire du district de Bamako fait face depuis quelques jours à  la vindicte populaire, orchestrée dit-on, par des adversaires politiques prêts à  tout, ndlr le député de Yélimané Gassama Diaby. Retour sur le film d’une journée de chaos. De nombreux journaux de la place ont fait de larges commentaires la semaine dernière. La maire de la commune I, Mme Konté Fatoumata Doumbia, a bel et bien échappé à  une tentative de lynchage populaire mercredi dernier vers 8 heures sur une décharge d’ordures sise à  Doumanzana. A titre de rappel, cette décharge avait été créée par décision n° 009 /CI-DB du 19 juin 2001 à  la faveur du projet Basdab (Banconi Sanuya Dambé) de l’ONG « Action contre la faim ». De nombreux témoins de l’événement sont formels : Mme Konté n’a eu la vie sauve que grâce à  l’intervention de policiers dépêchés en urgence sur les lieux pour l’exfiltrer. Elle fut mise ensuite à  l’abri au commissariat du 6ème arrondissement en même temps que des agents de la mairie et des conseillers municipaux de la commune. Dans leur furie, les manifestants déchaà®nés ont pillé et brûlé le bureau du Collectif des groupements et intervenants de l’assainissement au Mali (Cogiam). Ils avaient même menacé de brûler les locaux de la mairie et le domicile du Maire. Le quatrième adjoint au maire, interrogé par certains confrères de la place, a indiqué que C’’est suite à  la demande des chefs de quartier que le maire voulait que les GIE continuent de déposer les ordures sur le site. Il a notamment accusé le « député étrangleur » alias Gassama Diaby, député de Yélimané, d’être le principal instigateur de cette vindicte populaire. Selon d’autres témoignages recueillis dans les locaux de la mairie, ces jeunes « incendiaires » ont été payés par le député pour commettre ces forfaits. En tout état de cause, le « cas » du député de Yélimané inquiète désormais de nombreux citoyens maliens désabusés par les excès d’un élu qui «Â n’en fait qu’à  sa tête », selon certains, et qui semble bénéficier de la mansuétude de nos plus hautes autorités politiques face à  ses agissements. En tout cas, Mme le maire aurait porté plainte contre le député Gassama. Les députés Adema demandent un peu d’humilité à  l’honorable. Des mesures prises urgentes prises par le gouverneur Quelques heures après le drame, le gouverneur du district, Souleymane Diabaté, ainsi que les autorités municipales du district et la maire de la commune I ont arrêté un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, la plus urgente est sans doute la sécurisation de la décharge pour permettre aux habitants de la zone d’y verser les ordures qui s’amoncellent dans les familles. Deux bulldozers ont commencé dès le lendemain à  pousser les ordures pour les verser dans le grand ravin creusé par l’ancienne carrière. La troisième mesure consistera à  situer les responsabilités des uns et des autres pour engager des poursuites judiciaires à  l’encontre des auteurs ou incitateurs des troubles à  l’ordre public. C’’est à  l’initiative des chefs de quartier de la commune qu’une réunion s’est tenue mardi dernier dans les locaux de la mairie. Au cours de cette rencontre, le maire a convenu avec ces autorités traditionnelles de la nécessité de continuer à  déposer les ordures dans la décharge tant qu’une solution n’est pas trouvée. En guise de protestation, la mairie est restée fermée au lendemain des événements. Actuellement la mairie repris service en commune I

Incendie au Dabanani : Ils ont tout perdu !

Le feu a brulé plusieurs heures C’’est la désolation et le désespoir qui se lisaient sur les visages des commerçants ce matin. En fouillant les décombres, l’espoir de retrouver des marchandises étaient très minces. Les produits vendus dans cette partie du grand marché de Bamako, textiles, vêtements, téléphones portables etc, tout a flambé. Le sinistre s’est déclaré dans la nuit du jeudi au vendredi au Dabanani aux environs de 2heures du matin et a duré toute la nuit. Pour le moment les pompiers n’ont pu établir avec exactitude la cause mais selon les témoins, un court-circuit serait à  l’origine du feu qui a brulé plus d’une centaine de kiosques et ateliers. Plus d’une centaine de boutiques sont entièrement calcinées et des millions de francs de marchandises ont été perdus par les commerçants qui se préparaient pour les fêtes de fin d’année. Ce sont surtout les tailleurs qui ont fait les frais de cet incendie. La quasi-totalité des machines et des vêtements confectionnés ainsi que les tissus en stock est partie dans les flammes. Le drame C’’est que le feu s’est déclaré en pleine nuit. Le marché étant désert, les rares témoins ont mis du temps à  se rendre compte du problème et informer les secours. Encore un court-circuit Si la thèse du problème électrique se confirme, ce sera le énième incident de ce type qui jette des honnêtes gens dans la faillite du jour au lendemain. Quand on voit la manière anarchique dont sont effectués les branchements, on se pose volontiers la question de savoir comment est géré cet aspect de l’installation des marchés. Ces commerçants qui payent leurs taxes et patentes, s’approvisionne de manière anarchique en créant de véritable araignée de fils au-dessus de leurs propres têtes, se mettant eux-mêmes ainsi en danger. Il serait vraiment temps de corriger la situation, surtout que la mairie s’est lancé depuis quelques mois dans la construction de nouveaux magasins, tout juste à  côté d’ailleurs de celles qui ont brûlé aujourd’hui. l’intérieur du marché devient de plus en plus touffu avec des boutiques ou plutôt des kiosques qui se multiplient avec plus ou moins de contrôle. Toute infrastructure, et particulièrement les sites commerciaux devraient être construites ou installées de manière à  faciliter les secours. Ce qui n’est pas le cas de la plupart des marchés de Bamako o๠le moindre début d’incendie se retrouve très vite transformée en véritable sinistre à  cause, parfois de la lenteur des secours, mais le plus souvent de l’inaccessibilité des lieux. l’une des victimes a d’ailleurs tenu à  saluer l’intervention des pompiers. « l’endroit est difficile d’accès et ils ont fait ce qu’ils ont pu »nous dit-il avec un geste de dépit.

Les tailleurs du marché de Gao reçoivent 40 machines à coudre

Dans la nuit du samedi 22 au dimanche 23 mai 2010, un grave incendie a réduit le marché de Gao en un tas de cendre. Ni marchandises, ni constructions, n’ont été épargnés. Il n’y a certes pas eu de pertes en vies humaines, mais l’incendie a provoqué d’importants dégâts et conduit des milliers de foyers au chômage. Environs 600 millions de FCFA sont partis en fumée. En plus de 32 boutiques et 1500 hagards calcinés. l’origine de l’incendie reste toujours inconnue selon les enquêteurs. Suivant le geste du gouvernement malien qui a offert 30 millions de FCFA aux victimes, le ministère de l’artisanat et de tourisme, sous la houlette de son ministre N’diaye Bah, a offert une quarantaine de machines à  coudre. La remise du matériel s’est faite ce lundi 31 à  l’assemblée permanente des chambres de métiers du Mali (APCM), sous la présidence de Mr N’diaye Bah. Le président de l’APCM, Mr Mamadou Minkoro Traoré n’a pas caché sa joie face à  ce geste de solidarité de la part de leur ministère de tutelle. Il explique le réseau institutionnel de l’Artisanat et le ministère, se sont mobilisés dès l’annonce du drame. Donnant l’assurance qu’au nom des bénéficiaires, le matériel sera utilisé à  bon escient. La solidarité malienne toujours intacte Le ministre estime que « la place de l’artisanat est précieuse dans le développement économique, social et culturel de notre pays. Nous espérons que cette modeste contribution apportera un peu joie et de réconfort dans le C’œur des victimes ». N’diaye Bah a remis les 40 machines au président de l’APCM qui à  son tour, les a remis au représentant des victimes, notamment, le député élu de Gao et 2è vice président de l’Assemblée Nationale, Mr Mohamed Ag Inbarkhawane. Celui se réjouit de ce regain de solidarité qui n’a jamais fait défaut au Mali et remercie vivement le ministre et tous ceux qui ont de près ou loin, contribué à  soutenir la population de Gao. Le réseau des femmes artisanes du Mali a quant à  lui, offert une tête de machine à  coudre. Le président de l’assemblée permanente des chambres d’agriculture du Mali (APCAM), Mr Bakary Togolais a offert 2 tonnes de riz et deux tonnes de Maà¯s aux victimes. D’autres volontaires ont suivi le pas avec 20 000, 30 000 et 6000 FCFA. Les dons continuent à  fuser de partout. La population attend avec impatience la reconstruction du marché Mr Inbarkhawane estime que l’on ne reconnaà®t ses vrais amis que dans le malheur. Il indique que les habitants de Gao attendent la reconstruction du marché en fondant tout leur espoir sur l’Etat malien et toutes les bonnes volontés. « Il y a urgence car la plupart des habitants vivaient des fruits du commerce de ce marché qui accueillait les gens venant de toute la sous région ouest-africaine.

Incendie au marché de Gao : D’énormes pertes matérielles

Situé à  1200 km de la capitale Bamako, Gao représente le carrefour du commerce transsaharien au Nord du Mali. Le marché de Gao était réputé être celui o๠l’on retrouve des marchandises de toutes sortes. Les commerçants du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, du Sénégal, du Bénin, du Niger, de la Mauritanie, de l’Algérie et même de la Côte d’Ivoire, venaient s’y approvisionner. D’importants dégâts matériels ont été constatés. Mais, il n’y a heureusement aucune perte en vie humaine selon le directeur régional de la police de Gao. Il explique que « la police a immédiatement ouvert une enquête pour déterminer les causes du drame. » Des moyens trop limités pour stopper le feu Gao est une zone assez enclavée parce que très éloignée de la capitale. Même si des efforts de désenclavement ont débuté depuis quelques années, les moyens restent cependant très limités. Les pompiers qui sont intervenus, n’ont pas réussi à  freiner l’incendie qui a ravagé tout le marché jusqu’au petit matin. Toute la ville a été alertée par la catastrophe. Les commerçants qui pour certains y ont passé la nuit, sont restés impuissants face au ravage. l’un d’eux explique que personne n’a pu avoir accès au marché, au risque de se faire carboniser par les flammes qui était assez intenses il faut le dire. Au même moment, la police chassait des pilleurs qui profitaient de l’inattention générale pour voler. Des milliers de marchandises parties en fumées ! Dans ce marché à  caractère sous régional, on pouvait trouver des tissus, des vivres (lait en poudre, pattes, conserves, couscous arabe…), des tapis, des moquettes, des chaussures de fabrication locales (en cuire), des bijoux artisanaux, matériels de bureaux… Les commerçants n’avaient que leurs yeux pour pleurer. Le marché de Gao était très visité par les commerçants du Mali, mais aussi de la sous-région, parce que les marchandises coutaient extrêmement moins chères. Bon nombre de bamakois aussi partaient faire hebdomadairement leurs emplettes à  Goa, commerçants ou non. Des dizaines de milliards de FCFA volatilisés Le marché génère chaque semaine, plus d’une cinquantaine de millions de FCFA, si non plus, selon l’agent Oulack Cissé de la mairie de Goa. Il précise que « la vie coûte chère à  Gao, C’’est ce qui amène de nombreux habitants à  se lancer dans le commerce qui rapporte énormément il faut le reconnaitre. Vous imaginez donc dans quelle situation chaotique cet incendie nous met tous ? Nous n’avons plus de marché, le feu a tout pris, même les feuilles mortes.» Cet accident, s’il s’agit bien d’un accident, n’est pas fait pour arranger la situation dans cette ville du nord du pays qui est souvent sujette à  des menaces de toutes sortes. Mr Cissé estime que la vétusté des lieux y est pour beaucoup dans cette histoire. Ce qui n’est pas du tout faux. Elle ne se limite pas qu’au cas de Gao, mais concerne presque tous les grands marchés africains qui brûlent ainsi permanemment pour manque de suivie logistique. Quelle solution adopter pour la reconstruction d’un marché qui n’est plus qu’une poussière de cendres ? Quel sort sera réservé à  tous ces populations qui n’avaient pour seul revenu, que le commerce ? Voici des questions auxquelles devront répondre les autorités aussi bien locales que nationales. Quel gâchis !

Incendie à l’ORTM : que s’est-il passé ?

Le lundi 27 avril 2010 aux environs de 18h20mn, les téléspectateurs de l’office de radiodiffusion télévision du Mali (ORTM) se sont tout à  coup vus suspendre leurs programmes. Aucun signal ne passait plus. l’écran est resté noir jusque vers 19h55mn, c’est-à -dire, 5 mn avant le début du journal du soir. Mais lorsque le signal est revenu, ce sont des publicités qui ne cessaient de passer et au bas de l’écran, on pouvait lire ‘suite à  quelques problèmes techniques indépendants de notre volonté, votre journal se sera diffusé qu’à  20h30 mn. Nous vous remercions de votre indulgence’. Lorsque le journal débute enfin, le journaliste Alassane Diombélé explique que la bandothèque de l’ORTM a été victime d’un incendie. Le journal ne pourra être diffusé que pendant 20mn au lieu de 30mn à  cause de quelques perturbations. Plus de peur que de mal Le journaliste Salif Sanogo nous explique qu’il y a eu plus de peur que de mal. « La bandothèque qui a été touché, regorge de certaines cassettes et archives de l’ORTM. Elle est également contiguà« à  la la salle des techniques à  partir de laquelle, les programmes sont diffusées. Mais heureusement celle-ci n’a pas été atteinte. » Il indique que l’incendie a été très vite maitrisé surtout grâce à  l’efficacité de certains agents de l’ORTM et des sapeurs pompiers venus très vite. Mr Sanogo précise que certaines cassettes ont été détruites et que la poussière des cendres qui se sont déposées sur d’autres, a presqu’endommagé d’autres. Mais, fort heureusement, C’’est la seule salle qui a été touché et les causes de l’incendie restent inconnues jusqu’à  présent. Il faut dire que cet incendie a créé une panique totale dans la cours de l’ORTM ce soir là , certains prenant leur jambe à  leur cou. Des cris de détresse venaient de partout. La ministre de la communication et des nouvelles technologies de l’information, Mme Diarra Mariam Flantiè Diallo bien qu’attristée par la situation se réjouit de la miniature des dégâts. Elle explique elle aussi qu’il y a eu plus de peur que de mal et que la majeure partie des archives a pu être sauvé. « Je salue le courage et la réactivité des journalistes de l’ORTM qui ont su garder leur sang froid face à  cet incendie. » Mme Diarra était soutenue dans cette épreuve, par certains de ses collègues dont, la ministre chargée des relations avec les institutions, celui de l’énergie et de l’eau et celle de la promotion féminine.

Incendie destructeur aux Halles de Bamako

La matinée a été incendiaire aux halles de Bamako. Le réveil a été très douloureux pour la centaine de commerciaux qui opéraient au niveau du prestigieux centre commerciale de la capitale : les Halles de Bamako. D’importants dégats matériels Pourtant, construit il y a 9 ans, ce centre commercial était censé être doté de toutes les commodités de sécurité. Partout C’’est la tristesse et la désolation qu’on lit sur les visages. Les forces de l’ordre étaient présentes pour maintenir le calme, car à  peine l’incendie se produisait que la foule avait déjà  investi les lieux. Les agents de la protection civile ont eu du mal à  maà®triser la furie de l’incendie. Une partie de la foule était composée des propriétaires de boutiques brûlées. Sur le site de l’incendie, les dégâts s’étendent à  perte de vue. Les produits des deux rangées brûlées (à  moitié) s’évaluent à  plusieurs millions de Francs CFA. Heureusement il n’y a pas eu de pertes en vies humaines. Alerté bien avant que l’incendie ne se propage, les agents de la protection civile ont mis un long moment avant de débarquer sur le site de l’incendie. Ce qui laisse présager d’une terrible inefficacité dans l’exercice de cette corporation dite de protection. «Â Moi je dormais quand, soudain, J’ai entendu le vacarme qui accompagnait le feu. C’’est alors que je me suis réveillé en catastrophe » témoigne un commerçant sorti indemne de l’incendie. Les boutiques brûlées contenaient pour la plupart des habits prêt-à -porter, des cadeaux de fin d’année, des jouets pour enfants, des pétards, des téléphones portables, et des chaussures. Des voleurs aussi étaient de la partie, car au moment o๠certains sinistrés cherchaient à  sauver leurs produits de l’incendie, des individus tapis dans l’ombre cherchaient à  se les approprier. Aucune perte en vie humaine Selon, Mamadou Sylla, cet incendie n’est plus ni moins que la conséquence de la négligence des responsables du Centre commercial. Approché par nos soins, le chef de commandement de la Protection civile, s’est défendu de n’avoir pas été avisé à  temps. Tandis que les témoignages recueillis sur place, ont démontré que les sapeurs pompiers ont été alertés aussitôt que l’incendie commençait. « Depuis que le feu est parti , nous avons avisé le service de la protection civile de Sogoniko. Mais hélas, ce service n’a aucune importance dans la protection des citoyens », a lancé un sexagénaire, sinistré. Au moment ou nous mettions sous presse, les sinistrés étaient entrain de s’organiser à  travers la tenue d’une liste qui établira la valeur financière des produits brûlés. Pour cette dame (sinistrée), vendeuse de Body, ce qui vient de produire est intolérable. Tout en sanglotant, elle ne cessait de lancer : « Cette affaire ne sera jamais laissée comme ça, on va me dédommager ! ». Selon nos informations, il ressort que le feu serait parti d’un court circuit. Beaucoup de commerçants du site disent avoir avisé depuis une dizaine de jours, les responsables du Centre commercial, qui n’ont pas pris au sérieux le phénomène et qui pouvait à  tout moment dégénérer.