3 questions à Zahabi Ould Sidi Mohamed, Président de la commission nationale DDR

 

Comment voyez-vous le processus après l’échec de l’installation des autorités intérimaires ?

On va avancer parce que l’unité nationale et la paix sociale sont plus importantes que ces querelles de nomination. Le CSA a fait 13 réunions sans pouvoir trancher certaines questions dont l’inclusivité. Le point positif est que tout le monde réitère son engagement pour l’Accord de paix malgré cet incident. Les divergences constatées sont liées au fait que chacun veut tirer la couverture de son côté. Mais il faut trancher lorsque les parties n’arrivent pas à s’entendre. Ce travail revient au gouvernement en tant que garant de la mise en œuvre de l’Accord.

Que doit faire le gouvernement pour gérer cette situation ?

Le contexte est complexe et il faut tenir compte des équilibres parce qu’aucune formule ne trouvera l’unanimité. Je pense qu’il faut discuter au maximum en associant tous les acteurs y compris la société civile.

Où en est le processus DDR ?

Le Désarmement Démobilisation et Réinsertion (DDR) est la pierre angulaire du processus de paix. La commission est installée depuis novembre 2016 et les chefs des bureaux régionaux sont nommés. Une formation de mise à niveau sera organisée du 6 au 13 mars à Mopti. Pour son financement, des progrès sont faits. Pour le volet désarmement et démobilisation, chiffré à 29 millions de dollars, 21 millions sont mobilisés. Quant au volet réinsertion estimé à 50 millions de dollars, 25 millions, dont 15 millions de la Banque mondiale et 10 millions de l’État malien sont disponibles.