14 Juillet 2010 : 13 Armées Africaines défilent à Paris sur fond de polémique « françafricaine »

Ils sont douze chefs d’états Africains à  assister ce 14 juillet au traditionnel défilé à  Paris, sur invitation de Nicolas Sarkozy, le président de la République française. La veille, un déjeuner a réuni ces souverains autour d’un nouvel acquis : l’alignement des pensions des anciens combattants sur celles de leurs homologues français. Au nombre de ces chefs d’états, le sénégalais Abdoulaye Wade, le Tchadien Idriss Déby Itno, le camerounais Paul Biya ou le Malien Amadou Toumani Touré, etc… les vieux amis de la France, ironisent certains observateurs politiques à  Bamako. Batailles mondiales et historiques Lors des 1ères et 2è guerres mondiales, des troupes Africaines avaient participé au combat sur les fronts français, et servi de « chair à  canon », parfois. Les fameux tirailleurs sénégalais, font partie de ces armées, venues aider l’ex puissance colonisatrice à  se libérer du joug des ennemis d’antan. Plus tard, en 39-45, sous la domination Allemande du Furher, l’Afrique, une fois de plus, avec les sénégalais, les centrafricains et mêmes les Nord-Africains, ont participé au combat. C’est sans doute pour assurer une reconnaissance à  ces anciens combattants, que Nicolas Sarkozy en cette année de cinquantenaire a voulu qu’ils défilent sur les Champs Elysées français. A cet effet, des corps de treize armées, venues du Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Gabon, Mali, Mauritanie, Niger, République centrafricaine, Sénégal, Tchad, Togo -, hormis la Côte d’Ivoire et Madagascar, ont fait le déplacement. Hier, ces troupes étaient à  l’entrainement sous les ordres d’un commadant français avec toute la discipline militaire que cela implique; 50 ans de Françafrique, ça suffit ! D’aucuns jugent cette initiative du chef de l’état français de perpétuation de la Françafrique. Ou des relations Afrique-France. Comme on voudra. Certaines associations sont mêmes montées à  Paris. Elles son 75 organisations encadrées par l’association Survie – qui milite pour de nouveaux liens entre la France et l’Afrique – et qui se sont mobilisées pour dénoncer « cinquante ans de Françafrique » ! D’o๠le ,nom de le manifestation qui a eu lieu le 13 juillet dans les rues de Paris. A Bamako, Tiégoum Maiga, directeur de publication du journal La Nouvelle République, estime que : « c’est une nouvelle moquerie de la France envers l’Afrique. L’indépendance Africaine doit se fêter en Afrique et pas en France, et l’alignement des pensions des anciens combattants n’est que justice! On n’avait pas à  se battre pour ça ». Un avis pour le moins tranché. Le chef de l’état français se défend pourtant d’une quelconque nostalgie coloniale: « D’aucuns ont critiqué la proposition que je vous ai faite de nous réunir aujourd’hui. Ils ont cru y déceler l’expression d’une nostalgie coloniale. Ou encore la tentation pour la France de s’approprier la célébration de vos indépendances. C’est un contresens absolu ». Le refus de Laurent En tête de file des absents à  cette célébration, le président malgache Andry Rajoelina, pour cause de sanctions et le dissident Président Ivoirien Laurent Gbagbo, a lui décliné l’invitation à  venir défiler sur les Champs Elysées. De même que son ambassadeur qui voit là  une affaire compliquée, un passif lourd à  digérer et qui se réglera par le dialogue. Les relations entre Abidjan et Paris restent froides après le contexte politique qui a précédé les évènements de 1990. On n’en voudra pas à  Laurent Gbagbo qui maintient son déni envers la France. Au grand bonheur des patriotes Ivoiriens. Les pensions des anciens Combattants Il y avait là  une vraie injustice et il a bien fallu 50 ans et une célébration à  Paris, pour que celles-ci soient alignées sur celles des français. Quant un ancien combattant français gagnait autour de 700 euros, les Africains touchaient moitié moins, une différence criarde qui transparaissait dans le film « Indigènes » du cinéaste Algérien Rachid Bourabeb, ou l’image de ce vieil homme qui entre dans sa misérable chambre de bonne, à  un âge très avancé, seul au monde, alors que tout jeune, il combattait les Allemands dans les batailles de Verdun, de la Marne en 45… Le film à  sa sortie avait fait polémique, mais servi de message aux autorités françaises. Il n’était plus possible pour la France de continuer à  fermer les yeux ! Là  o๠le cinéma agit, la volonté politique fait défaut à  nos chefs d’états qui n’en ont pas le courage, mais préfèrent les déjeuners officiels aux revendications légitimes du sort de leur citoyens. Le chef de l’état Malien ATT reconnait toutefois le geste de la France envers ses anciens combattants… « Oublions la Françafrique, avançons et cessons de raviver les vieilles querelles ! C’est undébat éternel et facile. Le défaut de l’Africain est de toujours ressasser dès qu’une initiative vient de la France, juge cet expatrié. Il est temps de sortir des réminiscences pour avancer et considérons cette invitation comme un acte de conscience pour la France! Moi j’irai quand même à  la Garden Party de l’Ambassade de France au Mali, histoire de me régaler de petits fours aux frais de la France! ». Il paraà®t qu’on appelle ça la Dette coloniale ?

Colère à la Faculté de Médecine : : Plus de 4000 étudiants défilent sur le Boulevard de l’indépendance

Au terme de la marche, une déclaration a été remise au premier ministre. Plus de 4000 étudiants ont pris d’assaut ce matin la vaste autoroute qui rallie le monument de la paix à  la place de l’indépendance. Ils avaient pour seul destination, la primature. Colère des étudiants Des pancartes géantes étaient arborées par les manifestants. On pouvait lire « A bat l’irresponsabilité de l’Etat », « Pense-t-on à  notre avenir ? A notre formation ? », « Nous nous sentons oubliés, abandonnés au milieu de cette situation dont nous sommes en fait les seules victimes ». La circulation s’est trouvée paralysée sur l’auto route.Ainsi, même la présence massive des forces de l’ordre n’est arrivée à  ébranler la quiétude et la détermination des manifestants. Les marcheurs n’étaient pas composés que d’étudiants à  la médecine. En effet, ils sont nombreux ces étudiants d’autres Facultés du pays à  se joindre à  cette initiative. Comme cet autre étudiant de la Faculté de droit qui n’a pas caché son zèle à  accompagner la marche « cette initiative de la FMPOS s’offre plus que jamais comme une tribune pour mois. Et puis je lance un appel pressant à  l’ensemble des étudiants du malien de se lever pour revendiquer la reprise immédiate des cours… ». A travers cette marche, ces préposés médecins ont dévoilé toute leur amertume face à  la crise qui prévaut actuellement dans la sphère universitaire. La marche s’est achevée devant la Primature o๠les manifestants ont remis une déclaration au premier ministre. Requête au Premier Ministre « Nous avons l’honneur de vous adresser cette lettre, aux noms des étudiants de la FMPOS, et aux noms de l’ensemble des étudiants du Mali, qui attendent désespérément un dénouement de la crise universitaire qui dure depuis plus de trois mois… », ainsi s’introduit ladite déclaration. En effet, l’Université du Mali est paralysée depuis plus de 3 mois. Pis, les différentes négociations entre l’Etat et les syndicats des enseignants n’ont abouti aux résultats escomptés. Interrogé par nos soins, Habibatou Sissoko, étudiante en 4ème année s’est montrée toute consternée. Pour elle la situation qui prévaut actuellement à  l’université n’est ni plus ni moins qu’un manque de volonté politique. Au delà  du sauvetage de l’année, l’Aeem craint pour la qualité de la formation. Toutefois, dira le secrétaire général de l’Aeem, Sylvestre Togo indique : « il y a moins de place pour les médiocres dans ce monde actuel o๠la compétition est très rude. Nous gardons la foi et la conviction que le Gouvernement tout autant que le syndicat des enseignant fassent l’ultime sacrifice qui nous permettra de regagner les classes ». Le secrétaire général de l’Aeem estime que cette marche n’est pas intervenue tard. « Mieux vaut tard que jamais. Si au bout d’une semaine il n’y a pas de suite, nous allons mener d’autres activités pour toujours nous faire entendre » dit-il. En tout cas, il est temps que l’Etat malien prenne toute sa responsabilité face à  cette situation qui n’a que trop duré.

Togo : Le cinquantenaire diversement célébré

Le 27 avril 1960, le chef de l’Etat Sylvanus Olympio proclame l’indépendance du Togo aux côtés de son homologue français, le général Charles De Gaulle. Le Togo comme 17 autres pays Africains célèbre cette année 2010, les cinquantenaires de leur accession à  la souveraineté nationale.Cependant, le pays fête ses 50 ans dans un contexte assez particulier. En effet, le pouvoir et l’opposition feront séparément la fête même si les évêques du Togo appellent à  vivre ensemble pour un Togo meilleur. [b Pour la célébration de ce cinquantenaire, une flamme a sillonné tout le pays avant d’arriver ce lundi soir dans la capitale togolaise Lomé, dans les mains d’un jeune athlète l’ayant remise au président Faure Gnassingbé. Celui a donc allumé le monument de l’indépendance récemment rénové pour la circonstance. Ces 50 années ne s’avèrent pas très glorieuses pour le pays avec cinq chefs d’Etat dont Gnassingbé Eyadema qui en a fait 38 à  lui seul. Son fils Faure s’apprête à  inaugurer son second quinquennat un mois après sa réélection. Les politiciens togolais ont du mal à  s’entendre quand on sait que l’opposition conteste la victoire du président sortant qui selon eux, leur a été volé. Un bilan peu glorieux après 50 ans de souveraineté Cinquante ans après son indépendance, le Togo a du mal à  trouver sa place sur l’échiquier économique sous régional. Il se trouve dans une situation économique faible comparativement à  ses voisons béninois et ghanéen. Le président Faure Gnassingbé pense qu’il est plus que jamais grand temps de songer aux réformes afin d’aider le pays à  reprendre pieds. Ces réformes purement d’ordre économique, reposent sur la réduction des dépenses publiques et sur les garanties à  donner aux investisseurs étrangers face à  ce petit pays d’environ 7 millions d’habitants. Il faut dire que les mesures ont déjà  commencé avec la réduction des impôts sur des sociétés de 40 à  33% en 2009. Vu l’avancée fulgurante de ces réformes, il y a de fortes chances que le Togo bénéficie d’une annulation de près de 2 millions d’euro de sa dette intérieure d’ici 2011. Une chose qui permettra à  n’en point douter, une relance de l’économie présentement sous perfusion. D’énormes potentialités à  exploiter Le Togo regorge d’énormes ressources telles que le coton, le cacao ou encore le phosphate. Pour cette dernière ressource, le pays est 17e producteur mondial avec 40% de recettes à  l’exportation. Il parait donc plus que primordial pour les autorités, d’adopter une meilleur politique industrielle afin d’attirer le maximum d’investisseurs étrangers qui pourraient aider le pays à  redynamiser son économie et se placer parmi les plus grands producteurs agricoles sur le continent et pourquoi pas, sur la plan mondial. Notons cependant que le Togo reçoit un important appui du Maroc. Pour cette année 2010, Lomé mise sur une croissance économique de 3% qui malheureusement, ne permettra pas de faire vivre suffisamment environ 47% de familles et les faire passer au dessus du seuil de pauvreté.

Sénégal, 50 ans d’indépendance : le message du président Wade à la Nation

Sénégalaises, Sénégalais, Chers compatriotes africains, Hôtes étrangers qui vivez parmi nous, Demain, 4 avril 2010, nous célébrons dans la communion des C’œurs et des esprits, le cinquantième anniversaire de l’accession de notre pays à  la souveraineté internationale. Cette année sera différente des autres. En effet, après notre indépendance formelle, notre Gouvernement de l’époque avait consenti à  l’ancienne puissance coloniale des bases militaires, terrestre, aérienne et navale, sur notre territoire. Au fil des années, cette situation a paru de plus en plus incongrue et a été souvent ressentie, par nos populations, singulièrement les jeunes, les cadres et l’armée, comme une indépendance inachevée. l’Afrique du Sud, puissance africaine, par la voix de son Président d’alors, M.Thabo Mbeki, avait dénoncé les bases françaises en Afrique comme des vestiges de la colonisation qui portaient atteinte à  l’indépendance du Continent. En réponse, le Président Sarkozy, en visite en Afrique du Sud, à  Pretoria, déclara que la France renonçait désormais à  toutes ses bases en Afrique. C’’est dans ces conditions que le Sénégal qui était un des derniers pays africains à  abriter encore des bases françaises, engagea aussitôt des négociations avec la France pour reprendre celles dont ce pays disposait sur notre territoire. C’’est pourquoi, je déclare solennellement que le Sénégal reprend, à  partir de ce jour, 4 avril 2010, à  zéro heure, toutes les bases antérieurement détenues, sur notre sol, par la France, et entend y exercer sa souveraineté qui repose de jure sur la présente déclaration. s’agissant des délais de libération de ces bases, je demande au Premier Ministre et au Chef d’Etat Major Général de l’Armée d’entamer des pourparlers avec la partie française. La spécificité de nos relations historiques, fondées sur l’histoire, la langue et certaines valeurs communes fondamentales, nous conduit à  aménager, avec la France, un nouvel espace de coopération. Mes chers Compatriotes, En ce moment symbolique de la vie de la Nation, nous sommes des témoins privilégiés d’une période de notre histoire qui marque le cinquantenaire du Sénégal indépendant. A chacun de vous, mes chers concitoyens d’ici et de l’extérieur, J’adresse mes plus chaleureuses félicitations. J’y ajoute les vœux ardents de joyeuses pâques que nous formons pour la communauté chrétienne de notre pays qui vient de conclure, dans la ferveur, la période du carême. Mes chers Compatriotes, Ce cinquantenaire, les pays francophones d’Afrique, ayant obtenu leur indépendance en 1960, ont décidé, en commun avec la France, de le fêter ensemble. Dans cet esprit, il y a quelques mois, la France nous a proposé de marquer, avec elle, le cinquantième anniversaire de nos indépendances par une série de manifestations en Afrique, tout au long de l’année 2010, et en France : Ainsi, la France recevra tous les Chefs d’Etat des pays africains francophones indépendants en 1960 à  sa fête nationale du 14 juillet 2010 et serait, à  son tour, présente à  chacune de nos fêtes nationales cette année. En Afrique, tous les Chefs d’Etat se rendraient à  l’anniversaire de chacun des Etats, tout au long de l’année 2010. En ce sens, la première fête sur le calendrier étant celle du Sénégal, le 4 avril, tous mes collègues Chefs d’Etat seront présents à  Dakar en même temps que la France qui se fera représenter. Il était convenu aussi que, dans le cadre de la fête nationale, le pays africain hôte organiserait une conférence sur les circonstances dans lesquelles s’était déroulée l’indépendance en 1960. Tel est le contexte de la présente fête du cinquantenaire de notre indépendance. Mes chers Compatriotes, En votre nom et au mien propre, je remercie mes Collègues Chefs d’Etat ainsi que tous nos invités, qui ont bien voulu rehausser de leur présence ce rendez-vous majeur de la Nation Sénégalaise. Par leur présence à  nos côtés, aujourd’hui, à  la cérémonie d’inauguration du Monument de la Renaissance Africaine, et, demain, au défilé civil et militaire, nos illustres hôtes nous témoignent de leur attachement au souvenir de notre passé commun et à  l’idéal de notre destin partagé au sein d’une Afrique libre. Je sais compter sur vous tous, Mes Chers Compatriotes, pour réserver à  nos hôtes un accueil digne de notre téranga, valeur cardinale de notre peuple. Mes chers Compatriotes, En rompant, il y cinquante ans, les liens de dépendance imposés par la force coloniale, notre pays accomplissait ainsi le rêve de nos anciens pour la libération totale de notre sol, rêve parachevé ce jour par la reprise de nos bases jadis octroyées à  la France. Nous vous sommes reconnaissants, héros de la résistance permanente de tous les siècles pour les sacrifices consentis, en vous opposant à  l’esclavage et à  la colonisation. Je confonds dans cette reconnaissance tous les héros de la diaspora africaine. C’’est pourquoi, la fête de l’indépendance réveille, d’abord en nous, Sénégalais, le souvenir glorieux de nos résistants. Parmi tant d’autres, je veux nommer El Hadj Omar Tall, le Damel Lat Dior Ngoné Latyr Diop, Maba Diakhou Bâ, Mamadou Lamine Dramé et le Bourba Diolof Alboury Ndiaye. Je veux nommer parmi la grande armée de la résistance silencieuse et pacifique, Cheikh Ahmadou Bamba Mbacké déporté au Gabon et El Hadj Malick Sy. Je veux nommer Ndaté Yalla, la Reine du Walo et Aline Sitoé Diatta, la Reine du Kabrousse en Casamance. Rappelons également le souvenir de Sidya Léon Diop, fils de la Reine Ndaté Yalla, Cheikh Anta Mbacké dit Borom Gawane, Samba Khary Cissé de Louga, Demba Alarba du Bosséa, Amadou Fall à  Sanikhor et Georges Crespin, défenseur acharné des indigènes à  Saint-Louis, pour ne citer que quelques exemples. Le présent, mes Chers Concitoyens, s’éclaire du passé pour baliser la voie du futur. C’’est pourquoi nous devons nous efforcer de connaà®tre notre histoire, souci que J’exprime aux jeunes en leur disant : il faut vous adosser sur notre histoire pour faire face à  l’avenir. Nous devons, par le respect du devoir de mémoire, continuer le combat contre l’oubli et le négationnisme qui refait surface. C’’est dans cet esprit que notre pays vient de déclarer l’esclavage et la traite négrière crimes contre l’humanité. C’’est dans le même esprit que la Conférence internationale dédiée à  la Résistance en Afrique et dans la Diaspora, à  l’occasion du Troisième Festival Mondial des Arts Nègres en décembre prochain, à  Dakar, rappellera à  l’opinion du monde la vérité sur cette partie de notre histoire. Et l’histoire vraie, C’’est que par la résistance permanente de nos ancêtres, l’occupation coloniale n’a jamais été, comme le voudraient les doctrines négationnistes, un long fleuve au cours tranquille, charriant une prétendue mission civilisatrice auprès de populations dociles. l’histoire vraie, C’’est aussi que deux fois en l’espace d’une génération, nos anciens, en combattant auprès des Français, ont apporté une contribution décisive à  la paix du monde libre. C’’est pourquoi, m’adressant à  vous, anciens combattants, je dirai que par votre présence digne et courageuse au front, vous avez rendu irréversible la marche vers l’indépendance. La Nation entière se réjouit déjà  de vous applaudir demain, au cours du défilé. Puissent les vertus que vous avez toujours incarnées, servir de viatique à  notre vibrante jeunesse sur laquelle reposent nos espoirs de bâtir le Sénégal de demain. Quant à  vous, officiers, sous officiers et hommes de troupes des Forces Armées, je redis toute ma confiance et ma satisfaction. Le thème retenu pour cette cinquantième édition de la fête de l’indépendance, « Forces de défense et de sécurité au C’œur de la sécurité humaine », illustre que la condition humaine constitue la finalité même de votre mission. Qu’elle tienne des conflits armés ou à  de la criminalité transfrontalière, des catastrophes naturelles ou de la dégradation de l’environnement, la nature des menaces sur la sécurité humaine a profondément changé. Je sais, et je vous en félicite, que dans la formation, l’entrainement et le déploiement, vous veillez à  concilier vos missions traditionnelles et les tâches qu’appellent ces mutations profondes, sans oublier votre participation au bien être socio-économique de la Nation par la réalisation d’ouvrages publics et une présence particulièrement appréciée dans les structures de santé publique. Comme un écho au concept « Armée-Nation » qui nous est si cher, le cinquantenaire de notre indépendance correspond aux cinquante ans d’engagement de nos Forces Armées au service de la paix. Depuis août 1960, avec l’Opération des Nations Unies au Congo/Léopoldville, actuelle République Démocratique du Congo, nous avons envoyé près de 35 000 hommes et femmes défendre l’idéal de paix en Afrique et dans le monde. Cette longue tradition, trempée dans la rigueur, explique le respect et la confiance dont jouissent les Forces Armées sénégalaises sur les théâtres d’opérations les plus périlleux. Mes chers Compatriotes, En célébrant les cinquante ans de notre liberté retrouvée, je souhaite que, dans un effort à  la fois individuel et collectif, nous prenions la juste mesure de nos acquis, pour situer nos insuffisances et apporter les améliorations qu’appelle la prise en charge de notre destin commun. A travers les âges, des générations avant nous ont eu le mérite et la sagesse de cultiver et d’entretenir un esprit de tolérance, de respect, de partage et de cohésion sociale, pour faire du Sénégal un havre de paix et de stabilité, malgré les épreuves inhérentes à  la vie en commun. Sur ce terreau fertile de nos valeurs traditionnelles, la Nation sénégalaise a pris corps, s’est forgé une âme et une conscience collective, bien avant l’apparition de l’Etat, si bien qu’au-delà  de toute considération, nous nous percevons, d’abord, en tant que sénégalais. La tâche n’en était que plus aisée de consolider les fondements d’une nation déjà  constituée et bâtir un Etat et une Administration modernes, fédérateurs de toutes nos diversités, et arrimés à  des institutions stables. Nous avons édifié un système politique pluraliste, dont les pratiques et les mécanismes, à  force d’être éprouvés, nous ont valu, il y a dix ans, une alternance pacifique enviée, signe d’une démocratie majeure et apaisée. Ces acquis qui ont fait notre fortune en nous mettant à  l’abri des tumultes destructeurs pour bien des peuples, relèvent de notre patrimoine national. Ils nous confèrent en même temps, ensemble et solidairement, une responsabilité commune ; celle de rester dignes de notre histoire, d’honorer nos anciens en cultivant les valeurs qu’ils nous ont laissées en héritage pour les transmettre aux générations futures. C’’est ainsi que notre pays gardera pour toujours ce qui fait sa fierté, sa force et son identité remarquable dans le concert des Nations. Pour ma part, en tant que garant au premier chef de l’exigence d’unité et de cohésion nationales, je continuerai d’être au service de notre idéal partagé de vivre ensemble dans la paix et l’harmonie. C’’est pourquoi je demeure ouvert au dialogue sans exclusive : dialogue politique avec l’opposition, dans le respect des Institutions et de la diversité de nos choix ; dialogue avec les éléments du MFDC encore dans le maquis, pour qu’ils déposent enfin les armes et nous rejoignent dans le parachèvement du processus de paix en région naturelle de Casamance. Le Gouvernement reste disposé à  vous faciliter un retour apaisé dans vos foyers et une reconversion adéquate dans le cadre des efforts de reconstruction en cours. Mes chers Compatriotes, l’œuvre d’indépendance politique, pour être durable et crédible, doit s’accompagner de son complément indispensable qu’est la souveraineté économique. l’une ne va pas sans l’autre. En comparant notre pays à  certains de l’Asie qui était au même niveau que nous à  l’indépendance en 1960, nous nous apercevons qu’ils sont allés beaucoup plus vite que nous. Nous devons réfléchir pour comprendre pourquoi. Le combat pour la libération n’est donc pas fini. Il se pose aujourd’hui en termes économiques et se gagne sur le front du développement. l’histoire nous jugera certainement, sur notre capacité de relever ce défi. Voilà  pourquoi la célébration de notre Cinquantenaire ne pourrait être une fin en soi mais simplement une étape. La prise en charge des contingences immédiates ne doit guère brider notre capacité à  nous projeter sur le futur, planter des jalons et tracer les esquisses du Sénégal de demain. C’’est cette vision qui porte mon ambition et guide mes choix depuis que vous m’avez investi de votre confiance en 2000. Dans mon adresse du 31 décembre dernier, je vous avais largement entretenu de certaines de nos récentes réalisations et indiqué les perspectives que je vous propose pour donner corps à  notre vision du Sénégal que nous voulons pour nous-mêmes et pour les générations futures. Nous conduirons notre pays vers l’émergence en poursuivant résolument ces batailles que nous continuerons d’engager, en particulier sur quatre fronts stratégiques. D’abord, sur le front social. Il est vrai que nos réalisations dans les infrastructures et l’éducation ont eu pour corollaire un sacrifice relatif de certains besoins sociaux. Le moment me parait venu de songer au bien être des populations en engageant la bataille des prix, même si ceux-ci nous sont imposés de l’extérieur. Nos résultats dans la catégorie des meilleurs en matière d’infrastructures nous autorisent à  réorienter des ressources vers le social même si nous avons des programmes d’habitat qui vont démarrer immédiatement : l’hygiène et la santé, l’emploi, les prix. Dans le social, comme je l’ai indiqué récemment devant le Conseil Régional de Dakar, nous allons privilégier la question des handicapés physiques de toutes catégories qui ont le droit de bénéficier de toutes les prestations qu’offre l’Etat aux citoyens. Le cap sera maintenu, bien entendu, sur la petite enfance et la qualité de l’école qui prépare les générations de demain. l’agriculture, l’élevage, l’artisanat, composantes vitales de notre stratégie de libération économique, resteront une priorité de premier ordre. Si les résultats enregistrés en Agriculture et élevage indiquent bien la direction, il n’en est pas de même de notre artisanat dont le potentiel est énorme. J’ai déjà  donné au Ministre des indications précises pour aller à  la conquête de nouveaux marchés. Il nous faut atteindre, dès 2012, l’objectif de l’autosuffisance alimentaire qui n’est qu’à  quelques encablures de notre portée, poursuivre notre révolution agricole avec une mécanisation poussée, le recours aux meilleures techniques d’irrigation et l’occupation rationnelle de toutes nos terres cultivables. Grâce à  une agriculture diversifiée et une mise en valeur optimale de nos ressources hydriques, le Sénégal doit radicalement changer de physionomie pour présenter le visage d’un pays vert toute l’année. Parallèlement, nous équiperons toutes les communautés rurales d’unités polyvalentes de transformation des produits agricoles. Le 14 mars dernier, nous avons signé avec la China National Machinery and Equipment Import and Export un contrat d’acquisition de 500 unités pour un montant de 218 millions de dollars. l’exécution diligente de ce programme me tient particulièrement à  C’œur en raison de ses effets d’entrainement pour l’autosuffisance alimentaire, la création d’emplois dans le monde rural et la conquête du marché international des produits agricoles. En complément à  ces efforts d’augmentation substantielle de la production agricole, le Gouvernement a également pris des mesures d’accompagnement pour booster l’accès des produits locaux à  la grande distribution, par la conclusion d’arrangements entre producteurs et distributeurs. Tous, nous devons faire en sorte que le « consommer sénégalais » se traduise plus concrètement dans notre vécu quotidien. Ensuite, la réalisation d’infrastructures de qualité gardera une place de choix dans le dispositif devant nous propulser sur la voie de l’émergence parce que, une fois de plus, on ne peut concevoir de développement sans infrastructures de qualité. Nous ne pouvons nous permettre de répit dans ce secteur stratégique tant que nous n’aurons pas constitué un patrimoine complet d’infrastructures de qualité, y compris les pistes de production, sur l’étendue du territoire national. s’agissant en particulier de la banlieue de Dakar, je suis heureux d’annoncer que le Projet Urbain à  haute intensité de main d’œuvre, en partenariat avec l’Union Européenne, pour la mise à  niveau des infrastructures, a déjà  démarré et devra générer, à  terme, 13 000 emplois. De même, le Gouvernement a conclu tout récemment avec la Société Islamique pour le développement du Secteur privé et la Foras International Investment Company un Protocole d’Accord pour la construction de 33 000 logements sociaux dans la cadre de la mise en œuvre du Plan Jaxaay et du Programme « Une famille, un toit ». Point n’est besoin d’insister sur l’éducation, la formation qui absorbent elles seules 40% de notre budget national. Malgré les énormes efforts déjà  consentis, il nous faut encore plus d’écoles, plus d’Universités, et plus d’enseignants qualifiés pour améliorer nos performances dans ce domaine car C’’est là  l’origine du retard de l’Afrique dans le développement. A l’évidence, la multiplication des infrastructures scolaires et universitaires ainsi que le recrutement massif d’enseignants ne suffisent pas. Si nous voulons familiariser nos enfants aux paradigmes nouveaux qui façonnent la marche du monde et former des ressources humaines adaptées aux réalités du 21e siècle, il y a urgence à  réactualiser périodiquement le contenu de nos programmes et nos méthodes d’enseignement pour en améliorer la qualité. J’engage les Ministères concernés et les partenaires sociaux à  mener, sans tarder, les concertations nécessaires à  ce sujet, en intégrant dans la réflexion, comme je l’ai déjà  indiqué, le statut de l’enseignant. En ce qui concerne l’Enseignement Supérieur en particulier, je tiens à  ce que la carte universitaire soit complétée dans les meilleurs délais pour que chaque région du Sénégal dispose, au moins, de son Centre Universitaire Régional. Et dans toutes nos politiques de développement, nous poursuivrons l’application intensive du numérique en tant que facteur de progrès et de dissémination du bien être pour tous, citoyens de la ville comme de la campagne. C’’est la même logique qui guide le programme de décentralisation plus poussée que nous allons mettre en œuvre, pour faire de la Région un véritable pôle de développement économique et social, future province, grâce à  la planification régionale et à  la provincialisation. Le Programme national de développement local, à  hauteur de 16 milliards de FCFA, répond à  cet objectif. Il nous a permis de réaliser, à  ce jour, 849 ouvrages collectifs dont 250 hôtels communautaires entièrement construits et équipés. Il reste qu’à  l’échelle locale ou nationale, nos ambitions et nos efforts ne sauront prospérer sans une gouvernance vertueuse, affranchie de toutes les pratiques contraires à  l’idéal du service public, la corruption et les prébendes. l’obligation de rendre compte est l’essence même de la responsabilité. Je voudrais, ici, réaffirmer avec force mon attachement à  l’observation stricte des règles de transparence et d’éthique dans la gestion des affaires publiques. Chacun doit assumer la pleine responsabilité de ses actes. Les corps de contrôle poursuivront leurs missions et les manquements dûment constatés seront sanctionnés sans faiblesse. A cet effet, J’ai transmis au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, le Rapport annuel de la Commission de Lutte contre la non Transparence, la Corruption et la Concussion, en lui demandant d’en tirer toutes les conséquences que de droit. Au demeurant, grâce aux réformes déjà  mises en œuvre, nous avons réduit drastiquement le pourcentage des marchés par entente directe. Ce pourcentage, fixé à  un plafond de 20% en accord avec le FMI au titre de l’Instrument de Soutien à  la Politique Economique, a en effet été maintenu au cours de l’année 2009 à  moins de 10% du total des marchés publics. Dans la poursuite de nos efforts pour l’amélioration continue de l’environnement des affaires, le Gouvernement compte mettre en œuvre des mesures de nature à  faciliter l’accès au crédit pour les Petites et Moyennes Entreprises (PME) et les Petites et Moyennes Industries (PMI) parce que, de leur épanouissement, dépendent en grande partie l’animation de la vie économique nationale et le succès de la lutte contre le chômage. Mais pour réussir le pari de la libération économique, nous devons aussi engager une nouvelle révolution des mentalités, fondée sur une culture de l’épargne et de l’investissement, pour former un secteur privé national diversifié, dynamique et compétitif. Mes chers Compatriotes, Avec ce cinquantenaire de notre indépendance, nous concluons une étape symbolique de l’histoire de notre pays, pour engager un nouveau compte à  rebours qui se poursuivra jusqu’au centenaire. Et de notre propre cadence, dépendra le rythme du Sénégal en marche vers ses cent ans. C’’est un combat de longue haleine, une marche difficile et parsemée d’embûches, mais au bout de l’effort sera le succès. Et pour bâtir le Sénégal de nos rêves, nous n’avons d’autre choix que de mener ce combat et cette marche dans l’unité, au-delà  de nos diversités, dans la combativité et la créativité. Chacun, par son engagement patriotique et citoyen, par son ardeur dans le travail et sa réussite personnelle, peut contribuer de façon décisive à  la prospérité et au bien être commun de la Nation. Il nous faut poursuivre résolument l’œuvre de construction nationale dans tous les domaines, en insistant particulièrement sur les aspects sociaux encore inachevés qui nécessitent des efforts encore plus soutenus : l’emploi, l’habitat, la santé, l’éducation. C’’est à  ce prix que notre indépendance sera complète. Personne, en effet, ne fera à  notre place ce que nous ne sommes pas disposés à  faire pour nous mêmes. Tous, ensemble, nous devons avoir la claire conscience qu’une dépendance économique prolongée nous mènera, à  terme, à  l’érosion de notre indépendance politique. Au demeurant, les mutations profondes de l’ordre mondial nous offrent des possibilités jamais égalées de partenariats novateurs, intelligents et mutuellement bénéfiques. A nous de saisir ces nouvelles opportunités par l’audace et notre propre génie créateur. Dans cet esprit, en restant fidèles à  nos amitiés traditionnelles d’Europe, des Amériques, du monde arabe et du Japon, notre diplomatie continuera d’explorer de nouveaux horizons dans une dynamique d’élargissement du cercle de nos partenaires pour une coopération diversifiée. C’’est l’occasion de remercier bien vivement nos nouveaux partenaires économiques, la Chine, l’Inde, l’Iran, la Corée qui nous facilitent l’accès aux équipements dans tous les domaines et le transfert des technologies ayant un effet direct sur le développement. s’agissant de l’Europe, nous tenons à  réserver à  la France une place particulière, en raison de nos si longues relations, même si elles sont parfois contradictoires, de la belle langue que nous partageons et des valeurs qu’elle véhicule. C’’est pourquoi, nous sommes disposés à  examiner ses demandes d’octroi de facilités sur notre sol, en rapport avec ses projets régionaux de coopération militaire avec notre pays et d’autres Etats de notre sous-région, sur la base de l’Intérêt mutuel. Avec l’Union Européenne, le Sénégal est disposé à  aider à  une heureuse conclusion des nouveaux Accords de Coopération, dès lors qu’il sera admis que le fondement premier en sera, non le commerce, mais la coopération économique pour le développement Au plan continental, notre pays ne ménagera aucun effort pour la construction des Etats-Unis d’Afrique et l’intégration politique et économique sous-régionale. En Afrique et dans le monde, nous veillerons au respect de nos engagements de toujours : culture du bon voisinage, promotion du panafricanisme, recherche d’un ordre mondial plus équitable, protection des droits de l’homme, contribution au règlement pacifique des différends pour la sauvegarde de la paix et de la sécurité en Afrique et dans le monde. De même, nous poursuivrons notre engagement au sein de la Ummah Islamique, pour la défense de ses idéaux et le raffermissement de nos relations privilégiées avec le monde arabe et le monde musulman. Mes chers Compatriotes, Dans cinquante ans, par la grâce de Dieu, le soir du 3 avril 2060, un Président, peut être, à  la place que J’occupe aujourd’hui, s’adressera à  la Nation en de similaires circonstances mais dans un autre contexte, pour le centenaire du Sénégal indépendant. Peut être aussi que le Sénégal se sera fondu dans un ensemble plus vaste qui aura nom les Etats-Unis d’Afrique qui, alors, fêtera l’indépendance de l’une de ses provinces, le Sénégal ! Quel Sénégal aurons-nous contribué à  construire jusqu’ici ? Les historiens répondront ; les griots hagiographes s’aidant de leur Xalam et de leur Kora tenteront de restituer ce que la mémoire humaine aura retenu et transmis de père en fils ! C’’est pourquoi je souhaite que tous ensemble, jeunes, femmes, agriculteurs, éleveurs, pêcheurs, travailleurs, entrepreneurs et commerçants, au foyer ou au bureau, dans nos villes tout comme dans nos campagnes, chaque sénégalaise et chaque sénégalais, donne le meilleur de lui-même comme si le solde du bilan ne dépendait que de lui tout seul. Mes chers Compatriotes, Au regard des immenses défis à  relever dans le futur, nous devons mobiliser nos énergies. C’’est là  d’ailleurs l’occasion pour moi d’annoncer aux femmes la bonne nouvelle que J’avais réservée pour la fin de mon allocution. En effet, après nos approches de parité en établissant ceci au niveau du scrutin de listes nationales et de quotas au Sénat et au Conseil Economique et Social, nous avons décidé de franchir le pas. C’’est pourquoi, le Conseil des Ministres a adopté un projet de loi établissant la parité absolue des sexes dans toutes les fonctions partiellement ou totalement élective : Assemblée Nationale, Sénat, Conseil Economique et Social, Conseils Municipaux et Ruraux. Un décret étendra cette parité aux Conseils d’Administration des sociétés dans lesquelles l’Etat est actionnaire. De la sorte, la décennie de l’Alternance aura été marquée par trois lois majeures : La loi supprimant la peine de mort, La loi déclarant l’esclavage crime contre l’humanité, La loi établissant la parité absolue des sexes au Sénégal Mes Chers Compatriotes, Le temps des héros n’est pas fini. La liste est encore ouverte ! Ensemble, la main dans la main, mettons nos forces et nos intelligences au service de la cause nationale. Et en peuple croyant, prions Dieu, de guider nos pas, toujours vers plus de Lumière. Vive le Sénégal libre dans une Afrique unie ! Bonsoir !

Aoua Keita : une pionnière de la lutte pour l’indépendance du Mali

Première femme député du Mali, Aoua Keita, aujourd’hui disparue, est l’une des pionnières de la lutte pour l’indépendance du Mali. Membre de l’USRDA, l’Union Soudanaise du Rassemblement démocratique Africain, le parti de Feu Modibo Keita, cette femme née en 1912, à  Bamako, reste dans l’imaginaire collectif, l’une des femmes politiques maliennes les plus exemplaires en cinquante ans d’indépendance. Sage femme puis militante syndicale Son militantisme politique commence d’abord par le syndical. Elle l’exercera au Syndicat des Travailleurs du Soudan dans les années 50… Engagée dans l’indépendance du Soudan Français, Aoua Keita, rejoindra l’USRDA, le parti de Modibo Keita, en 1946, elle y sera d’ailleurs l’une des rares femmes qui en gravira les échelons pour être nommée membre du Comité Constitutionnel, puis députée en 1959 ; Une première dans les années post indépendances. Ensuite, Aoua Keita, s’engagera alors pour la cause des femmes et publiera un ouvrage « Femmes d’Afrique en 1975 et qui relate sa propre vie, racontée par elle-même. Aujourd’hui, elle représente une figure de proue du combat féministe, à  côté des Sira Diop ou Bintou Sanankoua, autre femme député du Mali Une tête bien faite Née en 1912 à  Bamako, Aoua Kéita est la fille d’un militaire originaire de Kouroussa (Guinée). Après des études primaires à  l’école des filles et Foyers de métisses, dans les années 20, Aoua Keita, poursuit des études à  l’école de Médecine et de Pharmacie de Dakar et obtient un diplôme de sage-femme, puis exercera à  Gao, en 5è région du Mali. En 1935, elle épouse M. Diawara, un médecin dont elle se sépare ultérieurement. Mais ce dernier l’encouragera dans ses actions politiques. De lui, elle dira dans son ouvrage :  » qu’il l’a toujours considéré comme son égale » et ce jeune médecin prenait plaisir à  partager ses idées politiques avec sa femme. En 1945, le couple s’engage dans l’Union Soudanaise – Rassemblement Démocratique Africain (USRDA) et bien qu’Aoua ne participe pas aux réunions qui, dit-elle, « se passaient alors entre hommes » (p.50), elle est régulièrement informée de ce qui se passe par son époux. Malheureusement, cette Union ne tiendra pas, faute d’enfants, Aoua Keita sera contrainte de quitter son mari. Militante progressiste et féminine « Les idées progressistes d’Aoua Kéita, ses opinions politiques et ses activités ne sont pas uniquement combattues par une élite politico-traditionnelle dominée par les hommes : il y a aussi de nombreuses femmes qui ne partagent pas ses vues et refusent d’embrasser les changements sociaux qu’elle préconise. Sa propre mère, par exemple, trouve non seulement que c’est « un scandale d’envoyer une fille en classe » (p.24) mais l’idée qu’Aoua puisse partir travailler seule à  Gao après avoir obtenu son diplôme d’infirmière, plutôt que de se marier, lui semble tout aussi déraisonnable. De même, les sages-femmes traditionnelles trouvent contraire à  leur déontologie de partager avec une jeune femme célibataire et sans enfants, un savoir qui se transmet traditionnellement de mère en fille. De plus, les associations féminines mises sur pied pour améliorer la condition féminine n’ont pas toujours les résultats escomptés. A preuve l’Intersyndicat des femmes travailleuses créé en 1957. Cette association ayant pour but de rassembler des femmes travaillant dans différents secteurs commerciaux et administratifs cherchait à  renforcer le pouvoir de ses membres mais d’habiles manœuvres permirent aux forces conservatrices d’en faire un élément de discorde entre la petite élite lettrée de Bamako et toutes les femmes qui n’avaient pas été invitées à  participer – c’est à  dire le 98%, celles qui ne savaient ni lire ni écrire. Contrairement à  ce qu’Aoua Kéita pensait, de très nombreuses femmes ne considéraient pas que les connaissances et manières de faire héritées du colonisateur – une structure politique rigide et la rédaction de procès-verbaux par exemple – étaient des éléments essentiels à  un développement harmonieux du RDA et des organisations féminines qui lui étaient affiliées. Comme le soulignait une militante lors d’une séance organisée par Aoua : « Nous te remercions pour tes femmes lettrées dont nous ne savons que faire. Elles se sont toujours mises à  l’écart, elles n’ont jamais voulu participer aux activités politiques. Pendant dix ans nous avons travaillé sans elles et leur absence ne nous a pas empêché d’avancer… ce que tu as en tête sera difficile à  réaliser ici. » (p.380). Mais Aoua Kéita n’était pas femme à  se décourager facilement et elle était convaincue que seule une solidarité féminine bien structurée et pérennisée par le RDA pouvait conduire à  des changements durables. C’est à  cette tâche qu’elle s’attela après avoir été élue Députée en 1959″, écrit l’universitaire Jean Marie Volet à  propos d’elle ». Envol politique Dès 1946, Aoua Keita milite dans les rangs du Rassemblement Démocratique Africain (RDA) qui a des ramifications dans toutes les colonies françaises de l’Afrique. Mutée à  Gao en 1950, elle renonce l’année suivante à  la citoyenneté française et prend une part active dans l’organisation des élections de 1951: à  la veille des élections, les fonctionnaires de la région de Gao militant dans le RDA ayant tous été mutés, Aoua Kéita, qui a échappé à  cette purge, joue un rôle prépondérant dans le succès remporté aux urnes par le RDA. Cela lui vaut d’être mutée à  son tour, pour raisons disciplinaires. Elle est envoyée successivement à  Bignona (Casamance) au Sénégal, à  Nara puis à  la maternité de Keti, près de Bamako, o๠elle fonde un Mouvement intersyndical féminin qu’elle représente en 1957 au Congrès constitutif de l’Union générale des travailleurs de l’Afrique noire. Membre de l’USRDA, lutte pour l’indépendance En 1958, elle est élue au Bureau politique de l’Union soudanaise du RDA dont elle est la seule femme. La même année, à  l’issue du référendum du 28 septembre, elle est nommée membre du Comité constitutionnel de la République soudanaise. En 1959 elle est élue député aux élections législatives et joue un rôle politique de premier plan jusqu’à  la chute de Modibo Kéita. Aoua Kéita a été honorée de plusieurs distinctions: Médaille d’or de l’indépendance du Mali, Ordre de la Perfection de la R.A.U., Mérite de la Croix-Rouge de l’Empire de l’Ethiopie; de plus elle a été élevée au rang de Grand Officier de l’Ordre National du Sénégal, de Grand Commandeur de l’Ordre de l’étoile d’Afrique du Libéria et d’Officier de l’Ordre National du Dahomey. Exil au Congo-Brazaville « L’autobiographie d’Aoua Kéita s’achève en 1960, au moment de l’accession du Mali à  l’indépendance. Toutefois, comme le dit l’auteure en guise de conclusion, si « l’indépendance politique fut le grand couronnement de nos efforts et des sacrifices de nos martyrs… la lutte n’était pas terminée pour autant. Elle continue et continuera encore longtemps pour la liberté, la démocratie et la paix universelle » (p.395). Malheureusement, le premier président malien, Modibo Kéita, ne réussit pas à  faire de la nouvelle République du Mali un paradis démocratique et son gouvernement autocratique fut renversé par un coup d’état militaire en 1968. Cela marqua la fin définitive de la carrière politique d’Aoua Kéita qui rejoignit son second mari au Congo Brazzaville en 1970 et ne rentra au Mali qu’en 1979, un an avant son décès à  l’âge de 67 ans. Elle s’éteint le 7 Mai 1980 à  Bamako. Une fin de parcours contrastant avec les espoirs de sa jeunesse et son engagement indéfectible au service de son pays ? Peut-être; mais aussi un exemple et une source d’inspiration pour les maliennes d’aujourd’hui qui, comme Aminata Traoré[1], continuent à  se battre avec courage et détermination contre les inégalités et les injustices qui renaissent de leurs cendres génération après génération », poursuit Volet. D’Aoua Keita, il restera cet ouvrage publié en 1975, et intitulé «Femme d Afrique : La vie d’Aoua Kéà¯ta racontée par elle même ». Sources : http://aflit.arts.uwa.edu.au/reviewfr_keita09.html www.africansuccess.org/

Airness dévoile les maillots du cinquantenaire à l’occasion de la CAN 2010

Les maillots conçus par Airness pour les équipes du Bénin, du Gabon et du Mali seront portés à  l’occasion de la CAN 2010. Ils revêtent une dimension symbolique particulière en cette année du Cinquantenaire de l’Indépendance. Ce sont bien plus que des maillots de foot… … Pour ceux qui se sont sacrifiés pour notre liberté et notre dignité, pour tous ceux qui se sont battus pour que nous soyons libres de choisir notre destin… Ces maillots sont le reflet de leur courage, de leur conviction, de leur engagement, et de leur amour pour leur patrie. Ces maillots c’est toi, c’est moi, c’est notre histoire. Ce sont les maillots de notre indépendance! Malamine Koné

Pour ou contre la célébration du cinquantenaire au Mali ?

Les points de vues divergent sur la question de savoir si le Mali doit oui ou non fêter le cinquantenaire de son indépendance. Excédés par le joug colonial, la plupart des Etats africains ont décidé de proclamer leur indépendance, même si leurs destinées sont restées entre les mains du colonisateur. D’o๠l’ire de certains interlocuteurs à  qui nous avons tendu le micro. Ainsi, bien des Maliens sont farouchement opposés à  la célébration du cinquantenaire. Les sceptiques Almamy Conté, Economiste : Certes le cinquantenaire se doit d’être fêté avec faste, mais faudra-t-il que ce soit un moment propice d’une remise en cause. Force est de reconnaà®tre que beaucoup d’aspects de la vie socio économique de notre pays restent à  présent, fortement tributaires de l’occident. Alfred Samaké, Historien : l’indépendance du Mali a toujours été un vain mot. La France, pays colonisateur, ne s’est jamais engagé à  rompre avec son système néocolonial sous lequel l’Afrique croupit encore sous ses pieds. Restons à  jamais éveillés car on tente de nous endormir la conscience. Sibiri Coulibaly, ancien cultivateur : Vous avez dit indépendance ? C’’est bien sous ce vent trompeur que des valeurs de notre société et de la République se sont volatilisées. En effet, les vertus de probité, dignité, de solidarité, de citoyenneté…se sont diluées, liquéfiées, et même « négativées ». Nous avons encore la nostalgie de la période qui a vu Modibo Keita (le premier président du Mali indépendant) régner. Un ancien ministre de l’économie : Rien n’a évolué sur le plan épanouissement humain. l’indépendance suppose avant tout un développement humain. l’on a tendance à  noyer le poisson dans l’eau. La floraison des infrastructures n’est qu’un fin aspect du développement. Certes le Mali a changé de visage. Mais aucunement, cet aspect ne saurait constituer en soit l’élément de référence dans lequel la notion d’indépendance devra s’identifier. Moussa Sidibé, socio anthropologue : La célébration du cinquantenaire, pour moi est pur folklore pour endormir la conscience du peuple malien. l’indépendance acquise est une coquille vide. Ceux qui s’interrogent Cdt Birama Traoré, ancien combattant : l’évènement du cinquantenaire remet à  la table, la question de savoir, si le Mali est totalement indépendant. Certes, prétendre à  se démarquer du joug colonial était une bonne chose pour nos Etats. Mais, force est de dire nous nous sommes précipités dans un système dont les aboutissants étaient ignorés. Aujourd’hui, nous sommes dépendants de l’occident, plus que nous l’étions autrefois. Quant on parle d’indépendance, la notion de liberté est fondamentale et essentielle. Nous ne sommes pas libres. Or qui n’est pas libre n’est pas maà®tre de sa destinée. Tout ce que nos autorités posent comme actes sont dépourvus du très précieux sceau de la souveraineté et soumis à  l’arbitrage. Même lors de grandes décisions, tout comme la plupart des Etats indépendants, n’a pas la main mise sur son pouvoir de décision. Les Pour Alioune Ifra NDIAYE, promoteur culturel du Blonba Club Il faut fêter le cinquantenaire. C’est l’occasion de poser des actes et d’éveiller la conscience citoyenne des jeunes Maliens. Cela aide à  se projeter et à  définir de nombreux projets. Il y a quelques années, je ne connaissais pas grand chose de l’histoire de mon pays, aujourd’hui, je me suis documenté, informé, parcouru ce pays et le cinquantenaire permet ce voyage, dans l’histoire, dans le temps. Djeneba, étudiante : Moi je suis pour ! C’est l’occasion de réjouissances, de liesse populaire. Mais surtout, il faut faire le bilan de 50 ans d’indépendance pour se préparer à  l’avenir. Et puis, il n’y a pas que le Mali mais 17 autres pays qui vont fêter cette année. Comment peut-on faire l’impasse sur une telle célébration ? La France, à  travers son président Sarkozy s’est engagée à  soutenir les Etats africains dans le cadre de leurs cinquantenaires. C’’est ainsi qu’elle projette de réunir les chefs d’Etats africains dont les pays célèbrent leur indépendance, autour d’un mini sommet prévu en juillet prochain. Mais dès à  présent, à  l’instar de cette autre Association dite « Mémoire d’Afrique » d’Adame Ba Konaré, ex première dame du Mali, des voix s’élèvent pour mettre ces Etats en garde contre « la caution de la France ». Il faut rappeler que C’’est sous le joug colonial de la France que le Mali était autrefois appelé « Soudan Français ».

Oumar Hamadoun Dicko, architecte de l’année du Cinquantenaire au Mali

Le parcours de l’homme Marié et père de trois enfants Oumar Hamadoun Dicko est né en 1956. Après avoir décroché son baccalauréat en Lettres Modernes au Lycée Prosper Camara en Juin 1974, avec mention “Très bien“, M. Oumar Hamadoun Dicko obtient une bourse en Côte d’Ivoire o๠il décroche une Licence en Droit et un Certificat en Anglais à  l’Université d’Abidjan, de 1975 à  1979. Il en profite pour donner des cours de Français, d’Histoire et de Géographie au niveau collégial et secondaire dans l’enseignement privé à  Abidjan (Côte-d’Ivoire). C’’est en 1983 qu’il a signé son retour au Mali. En 1984, il est affecté au ministère du Plan, puis à  la Direction Nationale de la Planification, ensuite à  la Division des Ressources Humaines. De 1984 à  1988, Oumar Hamadoun Dicko bénéficie du Programme pluri-annuel de bourses d’études de l’Agence Canadienne pour le Développement International (A.C.D.I) à  Ottawa. De 1988 à  1991, il bénéficie du Programme fédéral de bourse d’excellence du Canada. En Août 1986, il obtient ainsi un Certificat en Aménagement du territoire de l’université Laval (Canada). Auparavant, il avait obtenu, en Juin 1983, une Licence en Sciences Politiques de l’université Laval (Canada). En Juin 1988, il décroche un Master en Sciences Politiques de l’université Laval (Canada) sur le thème “La problématique des frontières en Afrique : le cas du Mali”. C’’est ainsi qu’il devient successivement Assistant de recherche en 1986 ; Assistant de cours sur les “principes des relations internationales“ en 1987 ; Chargé de cours sur les “Relations internationales en Afrique et des dilemmes de l’Afrique indépendante“ de 1988 à  1989. Il exercera toutes ces professions au département des Sciences Politiques de l’université Laval (Canada). Chercheur à  l’université Laval de Canada Grâce à  ces expériences acquises, M. Dicko effectue un stage de renforcement de capacité au ministère de l’Environnement d’Ottawa (Canada) et à  la Direction des Projets en 1989. Ensuite, il devient Chercheur au Groupe d’Etudes et de réflexions sur les Politiques Environnementales (G.E.R.P.E) aux Facultés des Sciences Sociales à  l’université Laval (Canada) en 1990. Au Mali, il effectuera, de Janvier à  Juin 1991, un stage de formation et de recherche à  l’Organisation pour la Mise en Valeur du fleuve Sénégal (OMVS) à  Dakar. Après la fin de ce stage, M. Dicko devient Consultant en Développement International pour l’Agence Canadienne pour le Développement International (A.C.D.I), pour l’OMVS et pour la Banque Africaine de Développement (B.A.D). Il rentre au pays o๠il devient Professeur de l’Ecole Nationale d’Administration (E.N.A) en Octobre 1993. Il y donnera des cours sur la méthodologie de la recherche, les principes des relations internationales, les Problématiques du développement en Afrique, les grands dilemmes de l’Afrique, le droit international et la protection de l’environnement, la diplomatie africaine : traditions et modernités… Début d’une ascension fulgurante Récompensé par l’Etat malien, Oumar Hamadoun Dicko sera nommé Directeur du Centre d’Etudes, de Service, d’Appui et de Management (CESAM) en Janvier 1996, C’’est le début d’une ascension fulgurante. En Avril 1997, il sera nommé représentant résidant de Formation Canada, un bureau d’études spécialisé dans la formation professionnelle. En Septembre 2002, il est nommé Ministre Délégué auprès du ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale chargée des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine. Vu sa forte expérience en matière de relations internationales, le Président de la République décide de créer un ministère des Maliens de l’Extérieur et de l’Intégration Africaine, dont les commandes lui seront confiées en Mai 2004. Des missions nobles pour une cause nationale On se souvient de son passage au ministère des Maliens de l’extérieur et de l’intégration africaine entre 2003 et 2006, l’homme est parvenu à  faire l’organisation d’un grand Forum de la diaspora malienne en Octobre 2003, la réorganisation du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur, la présence du Mali aux Nations-Unies en Juillet 2006, lors du dialogue de haut niveau sur les migrations, l’organisation d’une rencontre à  Rabbat (Maroc) sur les migrations Europe Afrique, en Mai 2006. Autant d’initiatives qui ont marqué l’esprit de bien des Chefs d’Etat africains et qui sont à  inscrire au compte de M. Dicko. Sous son mandat, le Mali est devenu membre du Conseil des ministres de l’UEMOA et de la CEDEAO. Notons que depuis 2004, le Mali participe à  tous les forums internationaux sur la diaspora, notamment à  Bruxelles, Vienne, Tripoli, Addis-Abeba.Oumar Hamadoun Dicko avait même été surnommé “Monsieur Diaspora” par les médias internationaux, en raison de sa promptitude à  défendre la cause des immigrés maliens.l’homme qui a battu campagne pour Alpha Oumar Konaré et Soumaila Cissé. A la présidence de la commission d’organisation du cinquantenaire On se rappelle que C’’est Oumar Hamadoun Dicko qui a été chargé, par le Chef de l’Etat, de mener des campagnes africaines en faveur de Alpha Oumar Konaré et Soumaà¯la Cissé, pour les présidences de l’Union Africaine (U.A.) et de l’Union Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). C’’est pourquoi au regard de son parcours professionnel éclatant, la présidence de la commission d’organisation du cinquantenaire a été confiée à  Oumar Hamadoun Dicko. Fraà®chement nommé président de la commission, Oumar Hamadoun Dicko déclare que : « “C’’est un honneur pour moi d’être choisi pour être président de la Commission Nationale du Cinquantenaire de l’indépendance. C’’est avec la bénédiction de tous les Maliennes et Maliens que nous allons réussir cette fête grandiose qu’est les 50 ans de l’indépendance. Pour ma part, je ferai tout pour mériter davantage la confiance placée en moi par le Chef de l’Etat, Amadou Toumani Touré et son Premier ministre Modibo Sidibé. s’il plaà®t à  Dieu, la fête sera exceptionnelle et grandiose. Je dis, une fois de plus, que C’’est avec l’ensemble de tous que nous allons relever le défi de 201”, a déclaré le président.

Cinquantenaire de l’indépendance : cliquez sur www.mali50.gouv.ml

Point d’entrée sur les moments forts de l’histoire malienne Le site offre une gamme variée d’informations sur l’évolution politique, économique et sociale du Mali, de 1960 à  nos jours. Le site www.mali50.gouv.ml offre des possibilités de navigation sur les nombreuses pages d’histoire du pays. Il constitue un point d’entrée sur les témoignages, les vécus quotidiens, les moments forts de notre histoire. Ce site  est hébergé à  l’AGETIC’  et il répond  au standard de sécurité requise pour un site dynamique. Toute garantie a été donnée par le directeur général de l’Agetic, Moulaye Haà¯dara, pour l’assistance de l’agence dans le cadre de l’administration et de la maintenance du site, ainsi que pour la formation des gestionnaires de contenus 15 départements ministériels accompagnent la commission Une occasion pour Oumar Hamadoun Dicko pour décliner les sept axes majeurs d’activités prévus dans le programme des festivités. Il a également annoncé que 15 départements ministériels sont retenus pour accompagner la Commission dans l’organisation des festivités. Particulièrement Oumar Hamadoun Dicko a insisté sur les missions que le décret de création assigne à  la commission d’organisation. «Ces missions fondent l’ambition de faire de la célébration du cinquantenaire l’événement majeur de l’année 2010 qui s’étalera sur toute l’étendue du territoire. Par ailleurs des journées de prières et de prêches sont prévues après-demain et le 1er janvier dans le cadre du Cinquantenaire, En prélude à  ces activités, le ministre de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Mme Maà¯ga Sina Damba, avait présidé samedi la cérémonie de lancement officiel des activités d’assainissement des lieux de cultes, places publiques et alentours. Cette activité d’assainissement des lieux de culte, places publiques et alentours s’étendra à  tout le pays. Elle permettra à  la capitale et à  d’autres villes d’accueillir les festivités du Cinquantenaire de l’Indépendance dans un cadre sain. Le ministre de la Culture a salué cette initiative du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de Famille, qui va débarrasser la capitale des ordures et autres déchets. L’événement de cette activité d’assainissement s’est déroulé sur le boulevard de l’Indépendance en présence du ministre de la Culture, Mohamed El Moctar, représentant son homologue de la Jeunesse et de des Sports, du ministre de la Communication et des Nouvelles Technologies, Mme Diarra Mariam Flantié Diallo. Les autorités municipales et administratives de Bamako, les chefs religieux et coutumiers y assistaient

Symbolique du Cinquantenaire en Afrique : Un bilan inégal

50 ans de souveraineté en Afrique de l’Ouest Dans quelques mois à  peine, ces pays ci-dessus cités et ayant pour point commun le français, feront le bilan de 50 ans de souveraineté. Signalons que la fête sera préparée de différentes manières en fonction des pays Au Mali, 2010, l’année du cinquantenaire Au Mali, la commission générale à  la préparation du cinquantenaire mène depuis le début de l’année, différentes activités au tour de cette célébration. Et le gouvernement du Mali, est en pleine construction pour le 22 septembre prochain. En témoigne la construction de l’échangeur multifonctionnel, la construction du nouveau et troisième pont, la rénovation des monuments de la capitale, sans oublier l’implication des artistes maliens. Bamako aura un nouveau visage dans moins de 9 mois. Les acteurs sont à  pieds d’œuvre. Le logo des 50 ans a même été dévoilé il y a quelques semaines au public malien à  la télévision nationale. Le Mali se construit lentement mais surement avec une situation politique stable et il constitue un exemple de démocratie par rapport à  beaucoup de ses voisins. Et cela, malgré les tensions au nord du pays avec les rebelles touaregs. Une rébellion il faut le dire, qui a déposé les armes au cour de cette année 2009. Ce vent de démocratie n’a commencé à  souffler qu’après le coup d’Etat de mars 1991 contre le président Moussa Traoré. Au Sénégal Le gouvernement sénégalais prévoit les festivités sur trois jours, avec un budget estimé à  plus d’un milliard cinq cent millions de FCFA, selon le quotidien Wal Fadjri. Signalons que le très controversé monument de la Renaissance, construit par l’Etat d’Israà«l à  Dakar, sera inauguré pour l’occasion. De 1960 à  aujourd’hui, le Sénégal a effectué d’important progrès dans des domaines tels l’éducation, la politique, la santé et les infrastructures. Après le premier président Léopold Sédar Senghor, son successeur Abdoul Diouf, a perdu face à  l’actuel président Abdoulaye Wade, après 18 années passées à  la tête du pays. Il constitue un gage de stabilité politique et un exemple de développement économique. En Côte d’Ivoire La Côte d’Ivoire fait partie des pays Ouest africains, les plus développés aussi bien sur le plan infrastructures, développement économique et social. Il était jusqu’à  une date encore récente, un exemple de stabilité politique. Et le pays d’Houphouà«t Boigny était une référence et constituait un eldorado pour ses voisins. Tout le monde rêvait d’y aller pour faire fortune. Cependant, le coup d’Etat de décembre 1999, viendra chambouler toute la stabilité du pays. Premier producteur de cacao et 3e de café dans le monde, les productions chuteront considérablement. Un climat d’instabilité politique s’installera. Malgré une sortie de crise, le pays reste en proie à  des tensions. Toujours en attente de l’élection présidentielle plusieurs fois repoussée. Espérons qu’avant le 7 Août prochain, le pays retrouvera sa stabilité d’antan avec un président démocratiquement élu et approuvé par tous. Le Burkina Faso Le pays des hommes intègres, est de nos jours, une référence dans toute la sous région. Avec son président médiateur Blaise Compaoré, qui est intervenu dans la résolution de nombreux conflits sur le contient. Malgré le fait qu’il soit arrivé au pouvoir à  la suite d’un coup de force, Blaise a su amener son pays une indépendance une indépendance économique. En témoigne les nombreux festivals tels le SAIO et le FESPACO, le SIAO etc… D’autres pays fêteront aussi leur cinquantenaire en 2010, l’occasion de faire le bilan de 50 ans d’indépendance en Afrique. De revoir cette démocratie, souvent bafouée, mais bien jeune encore.

Anniversaire du 22 septembre : les Maliens s’expriment

Kaà®ry, étudiante titulaire d’un BTS en tourisme «Grand pays historique, le Mali a beaucoup évolué de la proclamation de son indépendance à  aujourd’hui. Il a su mettre en valeur nos valeurs touristiques et culturelles. J’ai visité plusieurs pays de la sous région. Je dois avouer que le Mali n’a franchement rien à  envier à  ses voisins. La nourriture, le transport, tout est accessible et à  la disposition du plus grand nombre de citoyens. De la révolution du 26 Mars 1991 à  aujourd‘hui, plusieurs actions en faveur du développement, des infrastructures, ont été menées et continuent leur chemin. Par contre, je déplore l’éducation qui va de mal en pis. Les mœurs ne sont plus respectées comme dans le temps et l’école a perdu toutes ses lettres de noblesses. Il faudrait y remédier très vite ! » Mme Simaga Dè Boly, gérante d’une banque de céréales « Le Mali a beaucoup évolué dans pratiquement tous les domaines. Des écoles sont construites un peu partout, même dans les zones les plus enclavées, ce qui constitue un plus pour le pays. La circulation est plus praticable avec la construction de routes. Cela facilite mieux l’écoulement des marchandises. Surtout la route de Niono (vaste zone agricole du pays). Le domaine sportif connaà®t également une révolution de taille. Les sportifs ont besoin de soutien tant technique que financier. Le mali est en avance sur beaucoup de pays voisins en matière de communication. Toutes les localités disposent de d’ententes rurales. Les radios de proximité, la presse écrite, les deux chaines de télé ORTM et Africable. Cela permet à  tous d’être au même niveau d’information. Le Mali a rattrapé son retard de 30 ans, en pratiquement 5 ans. Ce qui est extraordinaire il faut le dire. Je salue aussi le travail effectué par notre société d’électricité et d’eau. Nous ne connaissons pas de délestages comme de nombreux pays voisins. La création des logements sociaux marque une évolution de taille dans notre pays. Le seul souci concerne l’avènement des télénovélas sud américaines. Elles influent beaucoup sur le comportement de nos enfants qui tiennent à  imiter les acteurs des films. » Niouma, étudiante « Le patriotisme malien est toujours de rigueur après toutes ces années. Il y a eu plusieurs évolutions sociales, économiques et culturelles surtout. Un laisser-aller dans les mœurs que je n’apprécie guère. Le désir d’imiter les occidentaux. Les images que nous voyons là  bas, ne sont pas réelles. Néanmoins, le Mali reste un très très grand chantier » Ousmane Traoré, jeune diplômé sans emploi « Même si le domaine de l’emploi reste un problème à  résoudre, J’avoue que le Mali a connu une très grande révolution. La démocratie y est vraiment respectée, la liberté d’expression, de religion, etc. Les infrastructures, les routes, tout ceci a changé le visage de notre pays. C’’est un bilan positif en somme. » Moussa Traoré, professeur dans une école secondaire de Bamako « Je constate une nette amélioration infrastructurelle. La capitale malienne s’est transformée si J’ose le dire. Mais malheureusement, nous perdons nos valeurs morales. Cela est du surtout, aux médias. La télévision nationale fait passer des séries amorales. Les télénovélas brésiliennes qui donnent envie à  nos sœurs de faire pareil que les acteurs de ces films. En comptant la négligence des parents dans l’éducation de leurs enfants. C’’est bien dommage ! » Samba Diallo, enseignant « Après le système de parti unique, nous sommes entrés dans l’ère démocratique. On se rappelle qu’en 1991 encore, nous n’avions pas assez de routes, d’électricité. Tout ceci a changé considérablement. Avant, le téléphone n’était pas à  la portée de tous, mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. l’école est quant à  elle, en deçà  de ce qu’on espère. Il faut que cela change. »

Spécial 22 septembre : Modibo Keita, un destin hors du commun !

Modibo Keita, un destin hors du commun l’homme qui exprimait ainsi à  l’aube de l’indépendance dans les années 60, devant le peuple malien, s’appelait Modibo Keita. Hélas ! Sept ans après le 19 novembre 1968, Modibo Keita, a été renversé par un coup d’Etat militaire dirigé par le général Moussa Traoré. Du 16 mai 1977 au 16 mai 2008, cela fait excatement 31 ans que Modibo Keita, premier président du Mali indépendant, mourait assassiné dans les geôles d’une prison sinistre. Qui était Modibo Keita ? Fils de Daba Keita et de Hatouma Camara, Modibo Keita est né le 4 juin 1915 à  Bamako-coura, un quartier de Bamako. De 1925 à  1931, il fréquente l’école primaire urbaine de Bamako. En 1931, il entre au lycée « Terrasson de Fougère » (aujourd’hui « lycée Askia Mohamed »). Trois ans plus tard, il part pour l’école normale supérieure William Ponty de Dakar o๠il passera deux ans. Modibo Keita sortira Major de cette école prestigieuse et deviendra instituteur en septembre 1938. Ses professeurs le décrirent comme un :  » instituteur d’élite, très intelligent, mais anti-français, agitateur de haute classe à  surveiller de près ». Mais Modibo Keita n’était pas anti-français mais, il était viscéralement anticolonialiste. Un physique de conquérant De grande taille (1m 98) à  tel point que le Général De Gaulle,président Français, qui le dépassait pourtant en taille, disait qu’il était le seul chef d’Etat avec qui il pouvait converser debout sans être obligé de baisser la tête. Modibo keita avait un physique d’athlète. Il émanait du personnage un magnétisme et une sincérité qui ne laissaient pas indifférents ses interlocuteurs, même les plus hostiles. L’homme avait du caractère. Sa combativité et sa ténacité trouvaient leurs justifications dans un idéal profond. Ainsi, c’est, parfois, avec acharnement qu’il défendait les causes auxquelles il croyait profondément. Pugnacité, persévérance, courage et sacrifice, sont des mots qui caractérisaient son combat politique et syndical. Par ailleurs, le militant qu’il était, savait faire preuve, de réalisme, de pragmatisme et d’imagination créatrice pour faire triompher ses idéaux d’indépendance, de justice, de liberté et de paix. Certains lui ont reproché un style autoritaire. En réalité, Modibo Keita qui ne concevait son action que dans un cadre collectif avait, en effet, une autorité naturelle qui découlait très logiquement de sa conduite irrépréhensible et de sa force de conviction. Leader charismatique, écouté sur la scène internationale, il a acquis, grâce à  son action et à  ses idées, estime, prestige et respect. Leader panafricain Ainsi, il avait le verbe haut, le nationalisme à  fleur de peau, la dignité et de la distinction dans le comportement, le non-alignement comme principe et le panafricanisme dans la tête. Le militantisme naissant Profondément ulcéré par la situation de l’Afrique sous domination coloniale, Modibo Keita a mené depuis 1937 des activités dans plusieurs mouvements et associations : Animateur du groupe « Art et Théâtre », il se moque, dans des piécettes, de la bourgeoisie et des représentants de l’autorité coloniale, pour la joie du petit peuple. Contournant l’interdiction faite aux Africains de faire de la politique, il fondera avec Mamadou Konaté, qui deviendra par la suite le « Foyer du Soudan ». Une association officiellement apolitique mais qui abordait des sujets qui l’étaient moins. Les élans de la politique Pendant la période du Front populaire en France, sur le mot d’ordre « Egalité avec les Blancs », il crée, avec le Voltaà¯que Ouezzin Coulibaly, le syndicat des enseignants d’A.O.F.. Dans une publication qu’il créera en 1943, , il critique ouvertement la société féodale et le pouvoir colonial. Toujours avec son compagnon et ancien maà®tre, Mamadou Konaté, Modibo Keita créera la Fédération des syndicats des enseignants. Son nationalisme intransigeant, son activisme politique et syndical vont le conduire en prison : Considéré comme un dangereux opposant par les Français, il sera incarcéré, en 1946, à  la prison de la Santé. C’est en 1947 que Modibo Keita deviendra le secrétaire général du premier bureau de l’US-RDA, section soudanaise du R.D.A. (Rassemblement Démocratique Africain) dont il fut l’un des fondateurs. Une année plus tard il obtient un siège à  l’Assemblée territoriale. Le 10 octobre 1953, il est élu membre de l’Assemblée de l’Union française. Mandats politiques Le 26 novembre 1956 Modibo Keita est élu maire de Bamako. C’est aussi l’année o๠il entre à  l’Assemblée nationale française dont il sera le premier vice-président africain. Il participe à  l’élaboration de la loi-cadre Defferre et sera, deux fois, ministre à  Paris (Secrétaire d’Etat dans les gouvernements Bourgès-Maunoury et Gaillard en juin et novembre 1957). En 1958, il devient président de l’Assemblée constituante de la Fédération, puis président du Conseil après les élections de mars 1959. Le tournant de l’histoire : 22 septembre 1960 Le 20 juillet 1960 Modibo Keita devient d’abord le chef de gouvernement de la Fédération du Mali rassemblant le Soudan (actuel Mali) et le Sénégal. Puis, le 22 septembre 1960, après l’éclatement de la Fédération, Modibo Keita deviendra le premier président de la jeune république du Mali. Une date, un homme, un destin Au lendemain de l’éclatement de la Fédération du Mali, la déception était grande. L’U.S.R.D.A. organisa un congrès extraordinaire le 22 septembre 1960 pour proclamer l’indépendance du Soudan qui va prendre le nom du grand empire flamboyant du Moyen-à‚ge : Mali. Cette proclamation eut lieu dans un climat d’euphorie nationale. L’événement fit l’objet de fêtes populaires dans un enthousiasme extraordinaire. La même émotion et le même enthousiasme régnaient quelques heures plus tôt dans la salle o๠se réunissait le congrès. Les congressistes, debout, firent une ovation délirante lorsque Modibo Keita prononça son discours : le règne du panafricanisme En 1963, Modibo Keita est l’un des rédacteurs de la charte de l’O.U.A. (Organisation de l’Unité africaine) dont il fût l’un des principaux artisans. C’est aussi l’année o๠il reçoit le prix Lénine international. Le 13 mai 1964, le peuple assiste à  la réélection de Modibo Keita à  la présidence de la république. Une légende est née !

Cinquantenaire de l’indépendance du Mali : un programme ambitieux pour le célébrer

Pour le lancement de ses activités, la commission a organisé une conférence de presse. Le professeur Oumar H. Dicko, président de la commission a informé que durant l’année 2010, plusieurs manifestations de grande envergure sont prévues à  travers tout le pays et à  l’extérieur :  » Objectif : assurer une implication réelle de l’ensemble des maliennes et maliens ainsi que les amis du Mali à  l’occasion de la célébration du cinquantenaire ». Pour la réussite de l’évènement, la commission a mis en place un programme d’activités très ambitieux. Ce programme est divisé en sept grands axes : le premier concerne les activités de communication. A savoir le logo du cinquantenaire, la connaissance du Mali à  travers des jeux et concours. Des vidéo Mali sur 50 ans d’indépendance ; de grandes réalisations du Mali de 1960 à  2010 ; des publications, livres et témoignages, le journal du cinquantenaire etc… Au delà  de ce programme, un plan global de communication sera élaboré avec l’implication des médias nationaux et internationaux. Pour les activités citoyennes, Oumar H. Dicko dira que, le cinquantenaire est une occasion de renforcer le civisme de tous et de concourir à  l’éveil du citoyen de demain grâce à  la connaissance du pays et des attributs de la République (Hymne, drapeau, devise, armoiries et sceaux, institutions etC’…). Forger la mémoire collective…des pères de l’indépendance Il s’agit à  cette occasion de forger la mémoire collective par des témoignages et des hommages à  des résistants et des personnalités qui ont contribué à  l’indépendance, à  la paix, à  la cohésion sociale, à  la bonne gouvernance et au processus de développement économique, social et culturel du Mali depuis 1960. Pour les activités touristiques, culturelles et sportives, le président de la commission a retenu que l’objectif est de faire de l’année 2010 une année de la culture, du tourisme, des arts, de la musique et des sports au Mali. Il ajoutera que Bamako pourrait inviter en 2010 l’Afrique de la musique, des arts, de la culture et des sports grâce à  un concours national comprenant différentes disciplines. Une attention particulière sera portée à  la mise en valeur des jeux traditionnels qui font la richesse de notre patrimoine. Les grands prix du Cinquantenaire Des grands prix du cinquantenaire seront donnés pour certaines compétitions nationales comme les courses de chevaux, de chameaux, de pirogues et de vélos dont les finales pourraient se dérouler à  Bamako et dans les capitales régionales. Le cinquantenaire sera une occasion de célébrer et de se souvenir en 2010 des dates clés du Mali, qu’il s’agisse de l’indépendance, de la 1ère République, de la transition ou de la 3ème République. Les conférences débats et émissions radio-TV, les projections de documentaires et de magazines, les semaines ou quinzaines des pays amis accompagneront la fête. La promotion du Mali sur la scène internationale sera faite à  travers des expositions, des spectacles, des activités culturelles, artistiques et sportives diverses. Dernier axe pour ce programme ambitieux : les aménagements, assainissements, rénovations et décorations de la capitale. S’impliquer dans l’embellissement de l’environnement Des monuments et places seront créées à  Bamako et partout au Mali pour donner une identité visuelle à  la célébration afin qu’elle reste pour les générations futures un témoignage de l’importance que la génération actuelle attache à  l’indépendance. Les maliens devront s’impliquer dans l’embellissement de leur environnement. Le Pr. Dicko a conclu en appelant au patriotisme, à  l’engagement et à  la conjugaison des efforts pour la réussite de ce grand événement. Vivement 2010 !