Sahara occidental: le Front Polisario fête ses 40 ans

Aujourd’hui le Sahara Occidental est administré, à  80 %, par le Maroc, mais toujours considéré comme un territoire non autonome par les Nations unies. Quarante ans après, l’ONU peine toujours à  rapprocher les deux parties et le Front Polisario continue d’afficher une farouche détermination à  continuer le combat. Un anniversaire sous tension Des parades militaires et civiles ainsi que des animations culturelles sont au menu des festivités de cet anniversaire, au camp d’El Ayoun, de Tindouf. De nombreuses personnalités ont été invitées et il y aura, bien entendu, un représentant du gouvernement algérien, accompagné d’une quinzaine de députés algériens – l’Algérie appuie le Polisario – mais aussi le Premier ministre du Lesotho, à  la tête d’une importante délégation. De la lutte du Polisario et de la guerre, 40 ans après, il ne reste plus que d’anciens combattants en treillis qui gardent une poignée de postes militaires au milieu du désert. Il reste également des militaires en civil qui voient grandir leur famille sous une tente dans les camps de Tindouf ainsi que des mines qui, parfois, explosent encore au milieu des sables quand un visiteur imprudent s’aventure. Selon les membres du front polisario, le conflit malien pourrait déborder au Sahara Occidental. Ils évoquent un risque d’«infiltrations terroristes ». l’alerte a été donnée par Ban Ki Moon, secrétaire général de l’ONU à  la veille de la réunion du conseil de sécurité en avril 2013. l’organe exécutif de l’ONU doit reconduire la mission de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), qui veille depuis 1991, au cessez-le-feu entre les indépendantistes de ce territoire occupé par les autorités marocaines après le retrait espagnol de 1975. Rabat sera certainement épinglé dans le rapport du diplomate américain, qui n’a de cesse de rappeler que son objectif est l’application du droit international. l’organisation des droits de l’homme, Amnesty International, a appelé, dans son dernier rapport, l Conseil de sécurité de l’ONU, à  inclure  la surveillance des droits de l’homme dans la mission de la Minurso au Sahara occidental. Depuis le 6 septembre 1991, un cessez-le-feu est en vigueur au Sahara. Les armes se sont tues, mais l’action se poursuit toujours : une action plus politique, plus diplomatique. D’abord aux Nations Unies, mais aussi dans toutes les grandes capitales o๠le Front Polisario a un représentant. Une action qui se poursuit également sur le terrain, à  savoir dans le Sahara, sous administration marocaine. C’’est là  Â– dans le Sahara occupé, selon les termes du Front Polisario – que les tensions sont les plus vives.