Côte d’Ivoire : Une nouvelle usine de cacao à San Pedro

l’infrastructure a été inaugurée ce week-end par le ministre ivoirien du plan et du développement, Paul-Antoine Bohoun Bouabré. Elle a eu lieu pendant l’ouverture officielle de la campagne cacaoyère 2010/2011 dans la capitale économique Abidjan. Le prix d’achat indicatif du cacao aux planteurs de Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, a été fixé hier vendredi 1er octobre à  1 100 CFA le kg. Une première dans ce pays o๠le kilo n’avait jamais dépassé 1000 francs. Le président du comité de gestion de la filière café-cacao, Gilbert Anoh explique que cette montée du prix profitera forcément aux planteurs qui en bénéficieront à  plus de 60%. Il précise cependant qu’il s’agit de planteurs sérieux et travailleurs qui font de l’excellent cacao bon pour la vente. Une usine flambant neuve A San Pedro, on est heureux de disposer d’une usine digne de ce nom. les populations l’attendaient depuis plus d’une décennie. La réalisation de l’usine Saf «cacao-choco-ivoire» était logique puisque la côte d’ivoire est le premier producteur mondial de cacao. l’usine permettra une transformation quotidienne de plus de 50 000 tonnes de fèves de cacao, en produits semi-fini destinés aux chocolatiers. Le ministre Bouabré précise : «Â dans la décennie à  venir, nous avons l’ambition de transformer toute la production ivoirienne. Aujourd’hui, on va atteindre 40 % avec les unités qui se mettront en route, et d’ici une dizaine d’années, il faudra tout transformer. Je pense que C’’est tout à  fait possible. Il suffit que les opérateurs économiques nationaux se mettent en partenariat avec ceux qui ont l’expérience du broyage, de la transformation pour que les opérations qui ne sont plus indispensables dans les pays consommateurs se fassent ici. C’’est la seule façon pour nous de progresser véritablement ». Notons que l’usine a commencé à  fonctionner dès son inauguration. Elle emploie plus d’une centaine de personnes. Elle relance ainsi l’espoir d’une production longtemps effritée par la crise politique qui a fait chuter l’économie du pays pendant près d’une décennie.

Production d’intrants au Mali : Toguna Agro-industrie leader sur le marché

Créée en 2007, la société Toguna Agro-industries s’est donnée comme mission de réduire la dépendance du Mali vis-à -vis de l’extérieur en matière de fertilisants. Elle s’est dotée d’une unité industrielle de production d’engrais, la plus performante de la sous-région. Première société de production d’engrais de type bulk blending au Mali, Toguna Agro Industries est actuellement leader du marché national dans la distribution d’engrais avec une capacité de production de 200.000 tonnes par an, dont 30 pour cent sont exportées au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, au Sénégal et en Guinée. Production d’engrais Cette année, Toguna Agro Industrie n’a pas failli à  sa mission. Déjà , toutes les commandes en terme d’engrais ont déjà  été livrées aux producteurs. Au plan national, la société Toguna assure depuis plusieurs années le ravitaillement des paysans, notamment les cotonculteurs. Outre le Mali, le ressort d’approvisionnement de Toguna s’est étendu au Burkina Faso, la Cote d’Ivoire, la Guinée Conakry, le Sénégal… «Â Dans deux ans, le Mali pourrait atteindre son auto suffisance alimentaire ». Selon Seydou Nantoumé, les autorités maliennes ont réalisé des efforts énormes dans le cadre de l’amélioration des conditions de production agricole. Ces efforts se mesurent à  l’aune des nombreux aménagements de terres cultivables, des subventions faites sur les intrants, et les politiques tangibles de mécanisation de l’agriculture à  travers la création d’une usine de montage de tracteurs à  Samanko. Grâce au concours et à  l’accompagnement des autorités, l’engrais est cédé au prix de 12 500 F cfa sur toute l’étendue du territoire national du Mali. Si elles continuent sur cette voie, le développement sera totalement atteint à  travers l’agriculture. Mieux, dans les deux prochaines années, le Mali pourrait atteindre son autosuffisance alimentaire ».Selon le PDG Seydou Nantoumé, les principales difficultés dont souffre Toguna se situent en partie dans l’acheminement des matières premières vers le Mali. En effet, dit-il, ces matières premières servant à  la fabrication de l’engrais sont importées soit du coté du Sénégal ou de la Cote d’Ivoire. En outre, dit-il, la nouvelle politique de payement à  l’essieux constitue en soit un autre problème dans le transport de ces produits. Une campagne agricole prometteuse Pour ce qui est de la campagne agricole en cours, M. Nantoumé s’est dit très confiant quant à  la bonne répartition de la pluie. l’usine de phosphate de Tilemsi démarrera avant fin 2010. La volonté des plus hautes autorités du pays de faire le Mali une puissance agricole, sera désormais renforcée par la réouverture du phosphate naturel de Tilemsi, dont le nouveau repreneur est la société Toguna-SA. Approché par nos soins, son PDG, Seydou Nantoumé nous a confié que l’usine démarrera bientôt, c’est-à -dire avant fin 2010. Selon les données techniques, le gisement est situé dans la partie Nord du pays, près de Gao. Ce gisement découvert depuis 1935, a commencé à  être exploité par le Gouvernement du Mali en 1976. La Société Nationale de Recherche et d’Exploitation Minière (SONAREM) a produit du PNT jusqu’en 1989, date à  laquelle en s’associant à  d’autres entreprises maliennes (CMDT, Office du Niger, COMANAV, Sada Diallo…) elle a donné naissance à  la SEPT SA (Société d’Exploitation du Phosphate de Tilemsi) qui avait une capacité de production de 36 000 t/an. Les objectifs de production de TOGUNA SA sont de 100 000 T/an en allant progressivement vers les 200 000 T/an en 5 ans d’exploitation. La réhabilitation du site va générer 400 d’emplois permanents immédiatement avec un effet d’entraà®nement considérable qui stimulera fortement l’économie locale et consistera une nouvelle source de revenus pour l’Etat. Ces investissements majeurs, dans une ressource naturelle, permettront la bonification des sols, l’amélioration de l’environnement, l’économie de devise qui seront une source de développement et d’apaisement du climat social de la zone Nord du Mali. La récompense du travail bienfait Le président directeur général de Toguna Agro Industries, Seydou Nantoumé, a été nominé pour recevoir, le 31 mai à  New York, aux Etats-Unis, le Trophée «International Quality Summit, catégorie Or», que lui décerne Business Initiative Directions (BID), annonce un communiqué publié par l’entreprise.Le but de ce prix est d’encourager les entreprises ou organisations du monde entier qui œuvrent pour la culture de la qualité dans leur production et dans la recherche de la satisfaction du client, ainsi que dans les relations avec leurs employés, les fournisseurs et toute personne associée à  l’entreprise.Ce Prix, la société Toguna le doit notamment «à  la qualité de ses produits, pour laquelle elle s’est équipée d’un laboratoire de dernière génération, homologué par le Laboratoire national du Mali et répondant aux exigences européennes, en raison de l’adoption d’un système en ligne pour le contrôle des matières premières et des produits finis», précise le communiqué.Par ailleurs, la préservation de l’environnement reste un des arguments qui a pesé dans l’attribution de cette distinction, Toguna ayant également «initié, avec l’Institut d’Economie Rurale du Mali, un programme de tests innovant, sur deux à  trois ans, des engrais qu’elle produit en vue d’évaluer leur impact sur les sols et l’environnement».

AZI, des résultats encourageants

l’AZI a tenu hier la 6ème session de son conseil d’administration. C’’était sous la présidence de Yacouba Traoré, PDG de la structure, en présence des administrateurs. Budget 2010 Au cour des travaux, le Conseil d’administration a approuvé le projet de budget (au titre de l’exercice 2010 de l’Agence) équilibré en recettes et en dépenses à  la somme de 1 500 000 000 F CFA, repartie en budget de fonctionnement pour 445 500 000 F CFA et budget d’investissement pour 1 054 500 000 F CFA. Avant de saluer l’engagement du service commercial de l’Agence, le PDG Yacouba Traoré a indiqué les recettes recouvrées ont été de 1 229 044 713 F CFA. Cette année, les responsables de l’AZI entendent, mettre le cap sur la réalisation de zones industrielles à  Kayes, Sikasso, et Mopti. Au nombre des réalisations faites par l’AZI, au cours de l’année 2009, il faut noter singulièrement noter le lancement des travaux de viabilisation de la zone industrielle de Dialakorobougou en août dernier, et celle de Ségou (le décembre dernier). Située sur la route de Ségou (à  10 km de Bamako), la zone industrielle de Dialakorobougou entre dans le cadre de la première phase du programme de l’Agence. La zone qui couvre une superficie de 200 hectares, abritera cinq secteurs d’activité, dont un secteur pour les entrepôts et les établissements d’une superficie de 70 hectares, un secteur pour le commerce et les services d’une superficie de 42 hectares, un secteur résidentiel de 27 logements. Technopoles en régions La deuxième phase du programme de l’Agence prévoit l’aménagement de la zone industrielle de Ségou située à  3 km de la ville de Ségou au nord est, sur le route régionale N 23. Couvrant une superficie de 241 hectares 47 ares 24 centiares. Le coût des travaux de viabilisation du site (voirie, eau, électricité et téléphone) d’un niveau IV, est estimé à  11 milliards de F CFA. l’Agence ambitionne de faire de la zone industrielle de Ségou un technopole de developpement industriel et commercial moderne avec une concentration de tous les secteurs d’activités liées à  l’industrie, au commerce et aux services. Booster l’industrie au Mali Dans la note technique portant sur le niveau d’aménagement de la zone industrielle de Ségou, le démarrage de la première tranche des travaux de viabilisation proprement dits (voiries, assainissement, alimentation en eau, électricité et téléphone…) est prévu au courant du premier semestre de l’année 2010. Ainsi, il est prévu de réaliser l’ensemble des travaux en quatre tranches étalées sur quatre (4) ans. A rappeler que le site de la zone industrielle de Ségou, pourra accueillir les premières entreprises ou implantations industrielles dès la réception provisoire des travaux de viabilisation de la première tranche prévue ici décembre 2010. Le présent conseil d’administration s’est achevé sur de réelles notes d’espoirs pour cette jeune structure dont la mission première est de booster le secteur de l’industrie au Mali.

Initiative pour la transparence dans les Industries extractives (ITIE) : un atelier à Bamako

Pour favoriser une meilleure compréhension du système ITIE, un atelier d’information a été organisé, lundi dernier, à  l’intention des journalistes. C’’était à  la Direction nationale de la géologie et des mines (DNGM). Cette rencontre avec les hommes de médias est la première étape d’une vaste campagne d’information de l’opinion publique sur le mode de transparence qu’est l’ITIE. l’ouverture des travaux s’est déroulée en présence des membres du cabinet du Ministère des mines. Les travaux de cette cérémonie d’information à  travers une présentation faite par le secrétaire permanent de l’ITIE, Dr. Djibouroula Togola. Campagne d’information Dans une première partie de son exposé, le conférencier a fait lecture des règles qui régissent le système ITIE, avant de dresser l’état de la mise en œuvre de l’ITIE au Mali. A ce niveau, il ressort que son démarrage en Août 2006, le processus souffre du manque d’accompagnement constant de l’Etat.Dans la seconde partie de l’exposé, il a présenté le rapport de l’atelier de validation du l’ITIE au Mali (qui s’est ténu le 09 décembre 2009). A en croire le secrétaire permanent, M Togola, l’adhésion d’un pays est libre et volontaire au processus de l’ITIE. Ainsi, pour être déclaré pays conforme, il faut avoir produit plusieurs rapports d’audits. Pour lui, le Mali se devait d’adhérer à  cette initiative pour s’octroyer la confiance de la Communauté internationale. l’adhésion au système ITIE international facilite l’accès au crédit auprès de grandes institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale (qui en font de son application une condition à  leur assistance aux pays concernés). Mieux le système table sur une image économique plus saine qui attire les investisseurs. Au Mali, le cadre institutionnel de l’ITIE comprend, un comité de supervision, un comité de pilotage, et un secrétariat permanent. De 2007 à  nos jours, la mise en œuvre de l’ITIE n’a pas eu d’incidence car à  en croire M Togola, le Mali n’a pas encore atteint la conformité. En concluant ses propos, M Togola a indiqué que la mise en œuvre efficience du système ITIE au Mali, est entachée de difficultés particulières. En effet, dit-il, le Mali est très en retard pour être qualifié non-conforme au niveau auprès des investisseurs et autres bailleurs de fonds… « Seule une prolongation du délai (initialement prévu pour le 09 mars prochain) pourra permettre au Mali de mieux se préparer pour la conformité » a dit le Dr. Togola. l’objectif de l’ITIE est d’accroà®tre la transparence dans les transactions entre gouvernements et compagnies des industries pétrolière, minière et gazière ». Tranparence dans la gestion des mines l’idée de création de l’ITIE est une proposition de Tony Blair lors du Sommet mondial sur le développement durable de Johannesburg (en septembre 2002). Mais la proposition sera approuvée lors du sommet du G8 à  Evian en juin 2003. Sous le suivi étatique, l’exploitation minière est longtemps restée le parent pauvre d’une gestion rigoureuse et transparente. Les sociétés minières se ravitaillaient à  leur guise. « Le Mali ne s’est pas donné les moyens de contrôler l’extraction minière sur son territoire ». l’adhésion du Mali au système prouve la volonté manifeste du gouvernement, à  faire du secteur minier un moteur du développement et de la lutte contre la pauvreté. De nos jours, au Mali, 7 sociétés minières détiennent le monopole de l’exploitation minière. Toute chose, selon le secrétaire permanent, qui indique que ces sociétés doivent de se plier à  des exigences de transparence, vis-à -vis de l’Etat et de la communauté internationale. Quels sont les revenus destinés à  l’Etat dans l’exploitation minière ? Voilà  entre autres problématiques auxquelles le Programme ITE du Mali veut apporter une réponse.

Groupe AMI : une saga familiale face au défi de l’industrialisation

Un défi à  relever par la troisième génération de la famille Achcar, avec aux commandes, Cyril, directeur général depuis 2006, et petit fils du fondateur Emile, dont le portrait en noir et blanc trône encore au sein des locaux de l’entreprise dans la zone industrielle de Bamako. Comme de nombreux ressortissants libanais, il s’est installé en Afrique dans les années 1930, et à  partir de 1950, l’histoire de son entreprise s’est confondue avec celle du Mali. Le négoce, puis les petites unités industrielles, comme la briqueterie et la Grande confiserie du Mali (GCM), ou encore l’immobilier, sont les secteurs dans lesquels il prospère. Mais en 1960, alors que l’euphorie de l’indépendance gagne le pays tout entier, C’’est un désastre pour la communauté libanaise, dont la plupart des membres quitte le pays suite aux nationalisations du pouvoir de Modibo Keita, socialiste-marxiste convaincu. Emile Achcar est l’un des derniers à  partir, en 1964, après avoir fait appel à  son premier fils Gérard, fraà®chement diplômé d’HEC, la prestigieuse école de commerce française. La mission confiée à  ce dernier est de liquider les actifs du groupe, une tâche qu’il exécute sans ciller, bien qu’il décide de conserver GCM, non nationalisée. Le coup d’Etat de 1968 lui donne raison, car il sonne le glas de l’ère socialiste et le début de la politique de libéralisation économique. Coup de pouce de la coopération américaine Opportuniste, Gérard Achcar bénéficie en 1979 de l’appui de la coopération américaine, qui avait entrepris de développer la production du blé, alors cultivé en petite quantité à  Diré, dans la région de Tombouctou. Ce blé devant être transformé en farine, l’homme d’affaires obtient un financement de 10 millions de dollars pour implanter les Grands moulins du Mali (GMM) près de Koulikoro, port naturel de Bamako à  80 km. Bien que le volet production ait échoué, l’épisode marque un tournant important, qui voit le groupe devenir le quasi unique fournisseur de farine au Mali, avec 100 000 tonnes produites dans ses meilleures années, dont à  peine 10% de blé malien. Sur le même site de 14 hectares, une rizerie installée en 1985 décortique le riz paddy, pour produire environ 80 tonnes par jour. Entrepreneur hors-pair, proche des différents chefs d’Etat successifs, Gérard Achcar a su diversifier son groupe en créant aussi en 1997 les Eaux minérales du Mali (EMM) et sa marque Diago, du nom de la ville d’o๠provient la source, et qui détient environ 60% du marché malien. Cap sur le développement de la filière blé C’’est donc un groupe solide, leader sur tous ses marchés, qui relance en 2004 le projet de production de blé, érigé en filière prioritaire par le gouvernement malien et la Banque mondiale. AMI créé dans la foulée la Compagnie malienne de développement du blé (CMDB) et investit environ 300 millions de F CFA dans l’accompagnement des paysans producteurs (financement d’intrants, octroi de crédits campagne), et la culture de blé sur plusieurs zones test de 2000 hectares. « Nous en sommes à  10 000 tonnes produites, mais notre objectif est de continuer à  encourager la production nationale en agrandissant nos surfaces à  10 000 hectares, ce qui créera une dynamique », indique Sidi Dagnoko, directeur général de CMDB, et par ailleurs manager de l’agence de communication Spirit McCann à  Bamako. Pour occuper tous les chaà®nons, le groupe lance en 2006 le concept de boulangerie Bagami, qui offre à  partir de la farine GMM une qualité de pain reconnue par tous les bamakois. « l’ambition est de développer un réseau de franchisés, et nous en sommes déjà  à  3 », souligne Pascal Achcar, troisième fils de Gérard, qui gère le projet. Une année après, C’’est le Centre de formation en boulangerie et pâtisserie (CFBP) qui voit le jour, pour former cent professionnels par an, et les amener à  ouvrir des boulangeries qui utiliseraient les produits du groupe. Cette diversification sur la filière blé arrive au moment o๠la direction opère un changement générationnel, avec la nomination de Cyril Achcar à  la tête des principales filiales. Ce dernier a du au préalable faire ses preuves. D’abord au service marketing en 2000, sous la houlette de sa tante, après des expériences de magasinier et de contrôleur de gestion chez le groupe français Somdia. Puis en tant qu’administrateur des ventes, o๠il met en place un réseau de distribution, anime la force de vente, et créé le service livraison. Nommé directeur général adjoint en 2005, Cyril renforce la cohésion au sein du groupe grâce à  la promotion de cadres maliens. « Avant même la fin de mes études à  l’Ecole supérieure de commerce de Rouen, je savais que je rentrerais au pays pour intégrer l’entreprise, une grande famille pour tous ses employés », indique ce natif de Bamako, qui à  seulement 33 ans, dirige un groupe de 700 salariés pesant 32 milliards de FCFA de chiffre d’affaires en 2009. Le projet de sa vie n’est autre que de transformer l’entreprise familiale, qui a prospéré grâce au négoce et à  l’importation de matières premières, en un « puissant groupe agroindustriel, exportateur et présent depuis la production de céréales jusqu’à  la commercialisation de produits finis ». Cyril Achcar, avocat de l’industrialisation du Mali Pourtant, depuis deux ans ce projet est contrarié par une grave crise. l’activité production de biscuits de la filiale GCM a été purement et simplement arrêtée en 2007, faute de rentabilité. Combiné à  la hausse des prix des matières premières, à  l’ouverture d’un moulin concurrent à  la fin 2007, alors même que GMM venait de doubler ses capacités grâce à  des équipements ultramodernes, et à  la hausse des importations de farine en provenance du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, cela a entraà®né un recul du chiffre d’affaires de 8 milliards F CFA entre 2007 et 2009. l’année dernière, l’octroi par la Société financière internationale (SFI) d’une ligne de crédit de 8 millions d’euros sur 7 ans, est apparu comme une bouffée d’air, même si le financement tarde encore à  être décaissé. Il n’empêche, GMM, la principale filiale du groupe (70% du CA) a inauguré en octobre 2008 une usine d’aliments bétail flambant neuve à  Koulikoro, pour un investissement de 2 milliards de F CFA. Malgré une capacité de 100 000 tonnes, elle n’en produit que 10 000, « à  cause d’un marché qui n’est pas encore mature, et d’un prix de vente jugé trop élevé », explique Gauthier Leprêtre, responsable des opérations. « l’industrialisation du pays n’est possible que si nous utilisons les matières premières produites sur place, et si l’Etat nous accorde un taux de TVA plus faible », clame Cyril Achcar, qui avec le soutien d’autres industriels a pris son bâton de pèlerin pour obtenir un rabais de 18% à  5%, et la révision du traité de l’UEMOA, qui favorise les pays côtiers. Selon lui, il en va de la survie de l’industrie malienne, dont « les cadavres se comptent désormais par dizaines ».

Coopération Industrielle entre Maliens et Sud-Africains

Signalons que ce projet est en gestation depuis aujourd’hui 5 ans. C’’est donc l’aboutissement heureux d’un travail de longue haleine. Il s’agit notamment d’un projet de fabrication de panneaux de particules de pailles. Accords de prêts l’acteur principal de ce projet, C’’est la société de production industrielle SADASY.SA. Son promoteur, Mr Tahirou Sy explique : «Â la mise en place de cet accord de prêts, contribuera à  la construction prochaine d’une usine multifonctionnelle. Elle nous aidera fortement à  recycler les résidus agricoles qui remplissent nos champs. » Le projet selon lui, fonctionne avec 33% de fonds propres, 67% de prêts accordés par la société sud africaine industrial development corporation (IDC) et 33% par la banque nationale de développement agricole (BNDA). Signalons que les banques partenaires sont la banque d’investissement du Mali (BIM), la Bank of Africa (BOA) et bien entendu, la BNDA. Un premier investissement au Mali Pour sa part, le directeur exécutif du secteur industriel de l’IDC, Mr Shakeel Ahmad Unus Meer déclare : «Â Le mandat et la vision de l’IDC mettent un accent particulier sur le développement des ressources naturelles de l’Afrique et la prospérité économique de ses peuples. Notre partenariat avec SADASY nous aide à  réaliser ces objectifs. Nous inciterons d’autres partenaires sud africains afin qu’ils viennent investir dans votre beau pays. Ce projet pourrait également fournir une plate-forme pour l’expansion future de notre portefeuille au Mali». Il précise de ce fait, que leur participation à  ce projet, est leur premier investissement au Mali. Notons que le projet offre une approche nouvelle pour la fabrication de panneaux de bois à  partir de particules de pailles de riz. Il offre selon le PDG de la société, une alternative aux importations de bois et produits ligneux. Plus de 200 emplois générés Le projet sera établi dans une région rurale du Mali, au profit de la communauté locale, par la création de 153 emplois directs et permanents et 52 emplois saisonniers. Il contribuera ainsi, au développement de la capacité industrielle du Mali. Le ministre de l’industrie, des investissements et du commerce, Mr Amadou Abdoulaye Diallo estime que « le projet aidera le Mali à  résorber le chômage à  travers la création d’emplois durables, mais également la prise en compte d’une préoccupation de taille, commune à  toutes les unités industrielles, entre autres, la préservation de l’environnement. C’’est un projet économique, écologique et social. » Il se réjouit du fait que ce projet va satisfaire les besoins en bois d’œuvre non seulement du Mali, mais aussi et surtout du Sénégal, du Niger et du Burkina Faso.

Cimenterie intégrée du Mali : un pari presque gagné

Travaux en cours de réalisation Ce sont 66 milliards de F CFA qui seront investis dans la réalisation de la cimenterie intégrée du Mali. Les travaux avancent bien sur trois sites : Dio (dans le cercle de Kati), Gongontery ASTRO (Bafoulabé), et Diamou. La fermeture de la cimenterie de Diamou, avait quelque peu effrité les espoirs de voir le Mali prospérer dans le secteur du ciment. Dès lors, la création d’une nouvelle cimenterie devient une réalité pour les populations maliennes. C’’est la Société Indienne West African Cement (WACEM-SA) qui est en train de réaliser ce vaste et ambitieux projet. Une année après la signature de la convention d’établissement entre l’Etat malien et ladite société, le ministre de l’Industrie, Amadou Abdoulaye Diallo a entrepris donc le week-end dernier, une visite sur les chantiers de construction de la cimenterie intégrée du Mali, accompagné de l’ensemble du personnel de «Â Diamond Cement Mali-SA » (filiale de WACEM-SA au Mali) et a pu constater avec satisfaction l’état d’avancement des travaux à  Dio, Gongontery et Diamou. Dio, première étape A Dio, qui a constitué la première étape de la visite ministérielle, les travaux y vont bon train. Ainsi, depuis le 15 août dernier, les travaux de déboisement et de piquetage sont déjà  achevés. C’’est ce site qui devra abriter le centre de broyage de la nouvelle cimenterie intégrée du Mali. Les bâtiments devant servir de bureaux et de magasins de stockage sont déjà  construits.Par ailleurs, le repérage et la mise à  niveau des silos de ciment sont accomplis et les travaux de fouilles ont commencé. A travers des propos plutôt rassurants, le ministre Amadou Abdoulaye Diallo a noté que tout ce qui avait été prévu à  Dio en terme de planning d’exécution technique, a été réalisé à  100%. C’est-à -dire qu’à  Dio les 50% des travaux ont été réalisés. Sur chacun des trois sites, le ministre de l’Industrie a laissé entendre que la réalisation de la cimenterie intégrée comblera un grand vide qui a longtemps porté préjudice à  l’économie. En outre, a indiqué le ministre, le projet insufflera une nouvelle dynamique au développement industriel du Mali, à  cause de sa forte valeur ajoutée. Produire 1 million de tonnes de ciment d’ici trois ans Force est de signaler que la capacité de production de la nouvelle cimenterie sera portée à  1 200 000 tonnes en fonction des résultats d’exploitation du dépôt de calcaire. Selon les experts, ces résultats sont toujours perfectibles dans la mesure ou la société WACEM s’est engagée à  mettre en place la dernière génération de technologie de pointe disponible dans le domaine de l’industrie du ciment. « C’’est une technologie de séchage au four avec à  la clé, un dispositif de préchauffage et de pré-calcination qui permet d’atteindre une plus grande efficacité thermique ayant comme avantage la réduction du coût de production tout en conférant au produit une meilleure qualité… ». Ce projet jouera un rôle déterminant dans la stratégie de réduction de la pauvreté et, du coup, le développement économique du Mali. Toutefois, la société WACEM s’est engagée à  s’investir dans le développement local de la zone d’implantation de la cimenterie. Pour ce qui est des activités au niveau de l’usine intégrée d’ASTRO de Gongontéry, le planning d’exécution des travaux est appréciable à  juste raison. En effet, les travaux de forage et de terrassement vont bon train. A Diamou, le constat est que les commandes d’équipement de production du clinker et du ciment sont déjà  lancées. Finalement, à  l’allure actuelle des travaux, tout porte à  croire que le premier sac de ciment sortira comme prévu le 22 septembre 2011.

BATEX-CI, le développement par les textiles

En créant BATEXI, Bakary Cissé aura nettement répondu à  l’appel lancé par le chef de l’Etat Amadou Toumani Touré. Cet appel fait à  l’endroit des expatriés, incitait ces derniers à  venir investir au Mali. Batexci, une usine de textile au Mali C’’est alors que M Cissé a matérialisé son ambition d’investir dans le textile, en créant BATEXI. Le choix du secteur textile, par cette entreprise tient au fait que ce secteur s’embourbait peu à  peu dans l’oubli. «Â Vu son importance le secteur textile se devait d’être repris en main », juge le créateur. A peine née, certains observateurs du monde des affaires la donnaient pour moribonde. Mais C’’était sans compter avec la vision innovante des cadres de cette entreprise. Celle d’imprimer une autre image au textile. Installée, il y a seulement 4 ans, l’entreprise BATEXI a conquis le marché du textile au Mali, et de la sous région ouest-Africaine. A son actif, elle a confectionné plus 150 pagnes. En temps normal, BATEXI emploie près de 480 employés. En fonction du volume du volume du travail, M Sylla a indiqué le nombre d’employer peut atteindre 1050. Figurant désormais parmi les rares unités industrielles qui évoluent au pas de la technologie, BATEXI utilise des matériaux de dernière génération. Tissage et filature, la qualité au rendez-vous ! Avec ses ateliers de filatures, de tissage et d’impression de pagnes, BATEXI arrive à  livrer un produit fini de qualité. Sollicitée régulièrement à  faire des pagnes du genre évènementiel, BATEXI comporte à  son arc, un segment de clients très étoffé et livre à  des grossistes, aux écoles, aux associations, à  l’Etat malien, à  travers l’Afrique et le monde. «Â La particularité chez cette entreprise de textile, C’’est qu’elle vend moins cher, malgré les grands efforts de recherches qu’elle effectue », témoignent des clients. Diversifier les activités et innover les produits l’entreprise doit sa grande renommée à  sa créativité ainsi qu’à  la diversification de ses produits. « La demande est forte, et il nous faut donner au client un large éventail de choix qui défie les produits du marché. Aussi, nous créons beaucoup de dessins pour contourner la concurrence », signale Mamadou Sylla, un cadre de BATEXI. O๠est le coton malien ? Ce qui est surprenant C’’est que la principale matière première (pour la production du pagne) est le coton est importé à  80%. Le coton malien n’est utilisé qu’à  hauteur de 20% par l’unité. Et ce, malgré le fait que le Mali est l’un des premiers pays producteurs de coton en Afrique. Mamadou Sylla a indiqué la part qui leur est réservée est insuffisante pour la production. Et de ce fait, l’usine est contrainte d’en importer. Tout de même, M. Sylla a reconnu que le coton malien est de très bonne qualité. Reste que l’une des préoccupations des responsables de BATEXI reste la concurrence déloyale et la contrefaçon, notamment de produits chinois.

Gestion des ressources minières : le Mali, un modèle de transparence ?

Dans le cadre de l’atelier de validation du premier rapport audit ITE Mali, le Ministère de mines a organisé une conférence à  Azalai Hôtel Salam il y’a seulement 2 ans, le Mali s’est engagé dans la mise en œuvre du Comité de Pilotage de l’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITE). Transparence dans les industries extractives l’idée de d’initier l’ITE procède d’une volonté internationale exprimée lors du sommet du G8 à  Evian en juin 2003. Mais auparavant, elle avait été émise d’abord par l’ancien premier ministre de la Grande Bretagne, Tony Blair. l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITE) est donc née de la volonté de la communauté internationale de promouvoir la transparence dans les transactions entre gouvernements et compagnies des industries pétroliers, minières et gazières.Nul n’ignore les avantages que l’extraction des ressources naturelles est susceptible de procurer aux populations. De ce point de vue, elle constitue un moteur important pour la croissance économique. D’autant plus que la bonne gestion des recettes générées par les industries extractives profite de façon significative aux populations. Et la bonne répartition des recettes inclue une transparence. Toutefois, la transparence financière est un moyen susceptible de contribuer à  l’amélioration du climat pour l’investissement direct intérieur et extérieur. Et l’ITE prône une certaine responsabilité du gouvernement devant tous les citoyens en ce qui concerne l’intendance des flux de recettes et des dépenses publiques. Un secteur minier en essor au Mali Au Mali, l’importance de l’extraction minière n’est plus à  démonter, et ce, depuis maintenant une décennie. Le secteur minier connaà®t un développement de plus en plus important. D’autant que la production annuelle moyenne d’or dans le 6 mines d’or du pays est estimée à  50 tonnes. Après l’Afrique du sud, et le Ghana, le Mali se positionne 3ème pays producteur d’or en Afrique. Forts de ce statut, les plus hautes autorités du pays ont envisagé de faire de l’extraction minière le moteur de relance du secteur privé et un facteur de croissance de l’économie nationale. « Le Gouvernement du Mali est déterminé à  faire du secteur minier un levier de stimulation du développement communautaire durable et de lutte contre la pauvreté ». Cependant, cette forte ambition ne saurait se réaliser sans la mise en œuvre de mécanisme pouvant favoriser la transparence au niveau des industries extractives. C’’est pourquoi, les plus hautes autorités du Mali ont adhéré à  l’Initiative pour la transparence des industries extractives (ITE) le 02 août 2006. l’Initiative pour la transparence des industries extractives Depuis son adhésion à  l’ITE, le Mali, à  en croire le Dr. Djibouroula Togola, secrétaire permanent de ITE Mali, le Mali, a enregistré des avancées majeures. « Afin de traduire cette volonté en action concrète, le Gouvernement du Mali a procédé à  la mise en place des structures de concertation autour de l’ITE, ainsi qu’à  la définition d’un cadre institutionnel et l’octroi d’un budget de fontionnement ». C’’est donc pourquoi, a ajouté le Dr. Togola, les efforts du Mali par rapport à  la mise en œuvre de l’ITE ont été appréciés et salués par le conseil d’Administration de l’ITE Internationale à  Oslo lors de la réunion du 27 septembre 2007, et « o๠le Mali a été classé parmi les 15 pays sur les vingt sept postulants ». En plus des membres du Cabinet des mines, cette conférence s’est déroulée en présence de l’ensemble des composantes du comité de pilotage ITE Mali, dont la société civile.

Investissements chinois au Mali : Pour quel transfert de technologie ?

De nombreuses infrastructures au Mali Au début, les chinois s’intéressaient plus particulièrement au domaine routier et au bâtiment au Mali. Ce sont eux qui ont construit le pont du Roi Fadh à  Bamako ainsi que le Centre International de conférence de Bamako et plusieurs autres édifices. Dernièrement le projet du barrage de Félou à  Kayes, le pont de l’axe Dakar-Bamako et le 3e pont actuellement en plein chantier et prévu pour 2012; Un pont qui témoignerait de l’amitié sino-malienne et dont la première pierre a été posée en présence du président Chinois Hu-Jintao cette année. Chinafrique Il va sans dire que les Chinois ont investi plusieurs secteurs en Afrique allant jusqu’à  la restauration. Ce peuple a une formidable capacité d’adaptation à  l’environnement étranger. Les chinois sont plus d’un milliard dans leur pays et ont toujours eu cette capacité à  migrer ailleurs et à  poser leurs jalons. Dans les années 80, l’intellectuel Français avait publié l’ouvrage  » Quand la Chine s’éveillera » Puis apparurent les  » Dragons asiatiques » Taiwan, Shangai et Hong Kong, des zones o๠la technologie Chinoise a explosé avant d’envahir le marché mondial; Informatique, électronique, 3G, les chinois en sont les rois et les importent aux quatre coins du monde. Partagent-ils pour autant leur savoir-faire ? Ils semblent qu’ils veillent à  garder jalousement les secrets de leur technologie en signant des accords de coopération qui leur permettent de renforcer leur influence un peu partout notamment en Afrique. Dans les années 70, la valeur totale des échanges commerciaux entre l’empire du Milieu et le continent noir avait atteint le record de 817 millions de dollars. Une politique dans laquelle la Chine s’était engagée avant de se mettre à  convoiter les ressources naturelles du Continent. Ressources en vue Au delà  du simple fait de construire sur nos terres, les Chinois en profitent pour s’octroyer une partie de nos ressources naturelles. En exploitant nos terres, ils détectent les gisements potentiels de minerais d’or ou de pétrole. L’or noir attire indéniablement les Chinois en Afrique. Et le sous-sol malien en recélerait ? Quelle part reviendra à  la Chine si du pétrole est foré au Mali ? Deuxième consommateur de brut de la planète, plus de 25 % des importations de pétrole de la Chine proviennent pour le moment du golfe de Guinée et de l’hinterland soudanais. Raison de plus pour la Chine de s’implanter durablement sur le continent Africain. Au cours des années 1990, le volume des échanges commerciaux entre Pékin et le continent a crû de 700 % et depuis, l’organisation en l’an 2000 à  Pékin du premier forum Sino-africain, plus d’une quarantaine d’accords ont été signés doublant la valeur totale des échanges en quatre ans (plus de 20 milliards de dollars fin 2004). La 4è conférence ministérielle qui vient de s’achever à  Charm El Cheikh en Egypte vise à  renforcer la base de ces échanges entre la Chine et l’Afrique. Des échanges qui touchent aussi le domaine de l’armement militaire… Le potentiel minier du Mali Il y a quelques mois à  peine, le président chinois Hu Jintao avait effectué une visite au Mali. Son terrain de chasse est bien entendu l’or. Le mali est le troisième producteur d’or en Afrique. Notre secteur minier est exploité par les Sud-africains et les Canadiens pour l’instant. Et la Chine ne désespère pas de se tailler une part de ce gâteau. Au delà  du fait de poser la première pierre de notre 3è pont, cadeau de la Chine au Mali, les intérêts chinois sont là , représentés par Hu Jintao en pétrole. Le textile en vue Après l’or noir, l’or blanc suscite la convoitise chinoise. S’ils sont les principaux bailleurs du projet sucrier de Markala (Ségou), l’usine de textile Comatex leur appartient depuis peu. Le textile est un domaine qu’ils exploitent à  volonté. Ce sont eux qui fabriquent le Bazin moins riche. Un bazin de deuxième qualité fait à  base de coton et qui inonde les marchés. Et ce coton constitue pourtant la 2e richesse du pays. La présence Chinoise inquiète beaucoup d’observateurs maliens qui estiment que les chinois sont égoà¯stes et futés. Car, ils refuseraient de partager leurs connaissances avec les autres (maliens). Certains vont jusqu’à  dire que le Mali a été complètement vendu aux étrangers ( Lybiens, Chinois, Indiens…) Peut-on cependant leur jeter la pierre face à  une présence de plus en plus grande. S’il n’y a pas de communautarisme chinois, il existe bel et bien une communauté Chinois implantée au Mali. Le Chinois au Mali s’est même payé l’effort de comprendre le bambara afin de mieux appréhender la société malienne.

Ciment Made in Mali : les premiers sacs en 2011

Diamond Cement Mali La filiale malienne de WACEM portera le nom « Diamond Cement Mali s.a ». Ce sont les dernières technologies en matière de production de ciment qui seront implantées à  Astro, près de Diamou dans la région de Kayes. Astro est le nom du gisement de calcaire qui sera transformé en ciment durant la convention signée entre les deux parties. La quantité calcaire sur la colline d’Astro est estimée à  60 millions de tonnes. l’usine aura donc une capacité de production de 2500 tonnes par jour, soit un million de tonnes/an. Ce qui correspond à  la consommation actuelle du pays importée de Côte d’Ivoire et du Sénégal. A l’horizon 2015, l’objectif pour le Mali est de ne plus importer de ciment. Un des objectifs est aussi de baisser le prix du ciment pour les populations locales. Pour ce faire, la production prévisionnelle sera de 800 000 tonnes la première année, 900 000 la deuxième année, et l’usine atteindra sa vitesse de croisière la 3e et 4e année de son démarrage avec une production annuelle de 1 million tonnes. Un arsenal de développement et de création d’emplois Diamond Cement Mali créera 250 emplois permanents et un millier d’emplois temporaires. Les populations de Diamou (usine principale) et de Dio-gare (usine de broyage et d’empaquetage) sont privilégiées pendant les recrutements. Dans la convention, il est prévu que les partenaires interviennent dans les secteurs de l’éducation, de la santé, bref dans le développement communautaire. Le ciment à  bon prix Pour rendre accessible le ciment à  un coût abordable pour les maliens, il est prévu de le mettre en sachet au niveau de Dio à  une trentaine de kilomètres de Bamako. Une partie du klinker transporté à  Dio o๠est installée une usine de broyage. Le produit fini sera emballé puis chargé directement dans les camions à  destination de Bamako o๠la demande est très forte. Le ciment à  ce niveau est cédé aux commerçant à  80 000FCFA la tonne, soit 4000F le sac. En tous les cas le ciment n’atteindra plus la moyenne de 120 000 FCFA la tonne.

Ahmadou Abdoulaye DIALLO, Ministre de l’industrie, des Investissements et du Commerce

Au lendemain du lancement du Rapport «Doing Business 2010 », le ministre de l’industrie, des investissements et du commerce, Ahmadou Abdoulaye Diallo nous livre un bilan de la situation de l’investissement au Mali, en appui avec l’API, l’Agence pour la promotion des Investissements. Ahmadou Abdoulaye DIALLO a le verbe facile et l’éloquence maà®trisée. Et C’’est au ministère, qu’il nous a reçu pour évoquer les réformes entreprises par le Mali en matière de création d’entreprises et de renforcement d’un environnement industriel plus souple et simplifié. JournalduMali.com : Le rapport Doing Business 2010 a évoqué les progrès effectués par le mali en matière de création d’entreprises, notamment le Guichet Unique, ce qui lui a permis de remonter de 6 points dans le classement ? Quelles sont les autres réformes ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Nous travaillons sur 10 indicateurs, la création d’entreprise, le permis de construire, l’embauche de travailleurs, le transfert de propriété, l’accès au crédit, la protection des investisseurs, le paiement des taxes et impôts, le commerce transfrontalier et l’exécution des contrats et la fermeture d’entreprise. Les progrès sont visibles surtout au niveau l’opérationnalisation du Guichet Unique, inauguré depuis les 29 avril 2009 et qui a permis de simplifier les procédures administratives. Nous sommes passés de 11 à  7 étapes de création d’une entreprise et de 26 jours à  72h au maximum. JournalduMali.com : Quel est le coût aujourd’hui pour l’entrepreneur ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Il y a aujourd’hui un coût d’environ 16%, ce qui est moins qu’avant. Prenons l’obtention du permis de construire, un décret à  été revu et nous avons un plan d’action qui aujourd’hui enlève certains projets d’une catégorie particulière. Par exemple pour établir qu’une construction n’a pas d’impact environnemental, les taux d’études ont été revus à  la baisse, il était de 5% auparavant. Aujourd’hui, ces frais d’étude n’ont plus d’impact ainsi que les intérêts intercalaires. On a aussi réduit les frais de branchements ( téléphone, internet ) de 99 à  30 jours. Donc l’assiette de calcul a été considérablement réduite. JournalduMali.com : Oui mais pour ça, il faut faire appel à  des sociétés privées pour certains services intermédiaires, comme le téléphone ou l’internet, qu’est-ce que vous leur dà®tes à  ces sociétés ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Ils ont une mission de service public. Et ils doivent respecter les délais qui ont été fixés et nous sommes en concertation avec eux pour assurer cela. Une fois qu’on est d’accord sur les délais, chaque partie doit respecter son engagement. Certaines licences ont été concédées par l’état à  des sociétés privées et elles doivent respecter leur engagement. Je prends l’exemple du code de procédure civile et commerciale ou le commerce transfrontalier, qui a subi des réformes. On peut aussi signaler la protection des investisseurs et la libre transférabilité des capitaux. JournalduMali.com : Quel impact a le guichet unique sur des entrepreneurs maliens basés à  l’étranger ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Le guichet unique agit uniquement sur les entrepreneurs maliens ou étrangers et qui veulent investir au Mali, créer leur entreprise en territoire malien. Il permet aujourd’hui de simplifier la procédure de création d’entreprise, qui était longue et fastidieuse avant. JournalduMali.com : Pour revenir au rapport Doing Business 2010, quels sont les objectifs pour le classement 2011 ? Vous avez évoqué le médiateur du crédit ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Il y a des réformes factuelles, mais d’autres prennent du temps, donc, nous y réfléchissons. Quant au médiateur du crédit, C’’est une idée en gestation. Ce serait de créer un homme ou une femme, qui connaà®t très bien le crédit, un ancien banquier par exemple et qui serve d’intermédiaire entre les institutions de crédit et les entrepreneurs pour un dialogue positif. Aujourd’hui, nous n’avons pas beaucoup de banques, le taux de bancarisation est très faible. Et les quelques banques qui sont là  imposent leur diktat et ce n’est pas normal. Aujourd’hui, il n’y a pas de gestion des risques et quant on leur demande de faire des dossiers d’investissements, elles ne savent pas. Donc, il faudrait quelqu’un qui aide les banques à  faire ces dossiers d’investissement et à  les comprendre et si on arrive à  atteindre la moitié des dossiers rejetés, ce sera ça de gagné. JournalduMali.com : Ne pensez-vous pas que l’état devrait créer un fonds d’investissements pour favoriser les financements et les investissements ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : On est entrain de le faire. D’ici peu de temps, on va créer un fond national d’investissements et un fond de garanties pour le secteur privé. Ce sera un fond basé sur le capital risque, et qui sera un levier de financement bancaire. JournalduMali.com : Quel est le délai pour la création de ces deux fonds ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Honnêtement, je souhaitais le faire pour le 30 juin 2009, mais J’ ai perdu mon pari. Mais cela fait partie des choses essentielles à  poursuivre. On envisage aussi le crédit bail et les innovations technologiques. JournalduMali.com : O๠en est la nouvelle zone industrielle de Dialakorobougou ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : On y travaille. Le schéma de financement n’est pas totalement bouclé. Il faudra peut être lever des fonds sur le marché financier ou des structurations de facilité bancaire. La société de gestion et d’intermédiation financière du Mali nous a donné un mandat d’intermédiation financière. Il y a aussi des sociétés qui nous accompagnent sur la construction d’infrastructures pour favoriser les PME directement. JournalduMali.com : Quels sont ces partenaires ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Ce sont des maliens, en partenariat, avec des chinois, de indiens notamment. JournalduMali.com : Dans quelles filières en particulier ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Les matériaux de construction qui sont des filières très importantes. JournalduMali.com : Les chinois viennent souvent avec leur matériaux, leurs ciments, leurs ouvriers, et l’économie malienne n’en profite pas vraiment, outre les ouvrages qui vont rester ? Est-ce qu’il y a réellement un transfert de technologie qui s’opère ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Si, si le Mali en profite. Déjà  prenez la valorisation de la ressource humaine. Vous savez la technologie est universelle. Pour la cimenterie par exemple, nous avons un projet de construction et un besoin de 64 milliards de francs de financement, financés aux 2/3 par les banques maliennes, à  savoir Ecobank ou BDM. Alors vous voyez, on ne compte pas que sur les étrangers. Si je prends l’exemple du troisième pont, les chinois travaillent avec des ingénieurs maliens, donc, il y a un transfert qui s’opère tout de même. JournalduMali.com : Si on prend l’exemple du champ Malibya, 100 000 hectares de terres concédés à  la Libye, dans la zone Office du Niger, et géré par les libyens, on voit beaucoup des étrangers sur le projet ? Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Dans un projet, il y a un tout ! Il ne faut pas être effrayé de voir une forte densité d’étrangers. Il faut d’abord entrevoir une ressource naturelle qu’on va transformer. Pour le projet Malibya, il y une surface de terre, qui est là  et qui n’a jamais pu profiter aux maliens, et on va grâce à  cet apport des libyens, produire du riz en quantité ! Un riz destiné à  la consommation locale. Donc, si il y a des infrastructures à  réaliser, même par des investisseurs étrangers, elles restent dans le pays. JournalduMali.com : Qui nous dit que le riz va vraiment être consommé par le marché local ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Bon, une partie de ce riz produit, sera aussi certainement exporté. Mais nous bénéficierons des devises tirées de ces exportations. JournalduMali.com : La Chine plus que le Mali attire beaucoup d’investisseurs, en imposant des règles, de transfert de technologies, que le marché local soit favorisé. Est-ce que cela est systématique pour le Mali ? Est-ce contractuel ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : Bien sur! Nous imposons les mêmes règles aux investisseurs ! Je prends le cas de la nouvelle sucrerie Nsukala, le Mali va prendre 40% et la Chine 60% ; Et le transfert de technologie se fait, mais il nous faut des ressources humaines de qualité ! JournalduMali.com : Pour finir, quels sont les autres projets d’investissements ? Ah Ahmadou Abdoulaye DIALLO : On a la cimenterie de Diamou o๠nous voulons produire 800000 tonnes de ciment la première année, 900000 tonnes la deuxième année et atteindre 1 millions de tonnes en 2012 ; Nous espérons débuter pour le 22 septembre 2010. Il y a aussi la cimenterie de Hombouri, là  aussi, on est très avancé. l’objectif est d’y produite 500000 tonnes de ciment pour le 31 décembre 2009 ; Plus deux autres projets sucriers, Nsukala et Sosima pour 2012, avec une production de 350 000 tonnes de sucres par an, dont la moitié est destinée à  l’exportation. Mais cette production devrait avoir une incidence sur le prix du sucre et sa baisse, et cela à  partir du moment o๠ces unités seront en production ! Nous envisageons aussi des projets dans les Phosphates naturels, pour les engrais. N’oublions pas aussi les projets d’agriculture à  Alatona, à  Malibya etC’… On envisage même de faire un centre High Tech dans la zone industrielle de Dialakorobougou pour favoriser les nouvelles technologies… Vous voyez, nous avons beaucoup de projets qu’on aimerait réaliser avant 2012

Coton malien : une productivité en baisse depuis des années

Depuis la grande sécheresse de 1973 qui a frappé tout le sahel, l’agriculture malienne est confrontée à  d’énormes difficultés. Les sécheresses répétées, la détérioration de la qualité des semences, la hausse du prix des intrants, l’appauvrissement des sols sont les premiers facteurs de cette chute de la production agricole. Le coton est la première espèce touchée par cette chute. Produire pour se nourrir Le Mali premier producteur de coton en Afrique au sud du Sahara, n’a plus toutes ses forces productrices pour atteindre la quantité annuelle escomptée. D’année en année, la production de coton baisse. Les paysans ont tendance à  abandonner la culture commerciale au profit d’une culture alimentaire. Produire pour se nourrir est désormais la philosophie qui anime les paysans victimes d’une mauvaise politique agricole initiée et entretenue par les différents gouvernements qui se sont succédés à  la tête du pays. « Toute la politique tourne autour de la culture du coton. Il faut produire à  tout prix. Même s’il faut appauvrir les sols, même s’il faut endetter et enterrer les producteurs… », s’indigne Amadou Traoré, producteur dans un petit village situé à  30 km de Koutiala. « J’ai préféré retourner à  la culture vivrière parce que je ne m’en sors pas avec le coton », nous a confié Souleymane Berthé du village de Soungoumba dans le cercle de Koutiala. Une chute visible Les producteurs de coton dans les Zones CMDT en l’occurrence dans le cercle de Koutiala appelé capitale de l’or blanc, produisait plus de la tonne à  l’hectare. Ces dernières années, la production à  l’hectare, varie entre 600 et 400 kg. Avec une telle récolte, les paysans ne peuvent rembourser les intrants qu’on leur donne à  crédit. D’année en année, les paysans cumulent les arriérés. Les banques agricoles telles que la BNDA (Banque Nationale pour le Développement Agricole), recouvrent l’argent qu’elles ont investi dans la campagne agricole. Dès que l’argent du coton tombe, le crédit est directement déduit avant de remettre le reste du montant aux paysans qu’ils s’entredéchirent pendant le partage. Un agriculteur qui fait un bénéfice de 500 000FCFA sort bredouille de la campagne si son voisin a un crédit du même montant. Son bénéfice sert à  payer le crédit de l’autre. Du coup les deux rentrent sans argent à  la fin de chaque campagne. C’’est ce système de partenariat institué par les banques et les autorités qui a mis à  genoux les paysans maliens. « je me demande à  quoi çà  sert de cultiver le coton. Tu ne gagne pas d’argent à  la fin de la campagne et tu es obligé de payer des vivres. Mais avec quel argent ? », renchérit un membre de l’Association villageoise de Molobala que nous avons rencontré dans son champs de maà¯s. Ce paysan a en effet abandonné la culture du coton il 7 ans. « Mais les gens sont prisonniers du système car C’’est une façon de les maintenir dans la production du coton qui leur rapporte rien », a- t-il ajouté. Sur place, plusieurs paysans ont affirmé être obligés de cultiver le coton pour ne pas voir leur matériel de travail saisi. Bon an mal an, C’’est le statu quo chez les producteurs maliens. Les quelques uns qui s’en sortent ont soit bénéficié de l’appui de leur parents citadins, ou sont parmi ceux ont fait bénéfice et dont l’argent ne tombe toujours pas. l’autre raison qui pousse les paysans à  abandonner la culture du coton, C’’est le retard dans le payement de l’argent après la vente du coton. Pour plus de détails notre article (article coton de David Dembélé).

Dialakorobougou : La nouvelle zone industrielle sera opérationnelle dans 4 ans

l’allégresse était visible le 29 juillet à  Dialakoroba. En effet, les populations de la commune de Mountougoula (Cercle de Kati) sont sorties massivement pour assister au lancement des travaux de viabilisation de la nouvelle zone industrielle. Avec ses milliers de parcelles, la nouvelle zone industrielle se situe sur la route de Ségou, à  10 km de la ville de Bamako.Sur les 200 hectares qui la composent, 14 ha seront destinés à  la réalisation des entrepôts, 70 hestares pour la construction des grandes industries, 43 hectares pour les petites et moyennes entreprises (PME-PMI). Favoriser la création d’emplois Dans son allocution le ministre de l’investissement, Amadou Diallo, a indiqué que la future zone industrielle permettra, d’une part l’implantation d’agroindustries, le développement du commerce extérieur et du commerce intercommunautaire, et d’autre part la restructuration et la mise à  niveau des industries existantes. Ainsi le coût des travaux d’aménagement du projet s’élève à  près de 11 milliards de FCA. Dans ce financement, l’Etat contribuera à  hauteur de 40%, les futurs bénéficiaires devront contribuer à  hauteur de 30% et le reste sera pris en charge par le marché financier national et étranger. Selon le ministre Diallo, la réalisation de cet immense projet industriel permettra de relever le défi de la prospérité, le développement de la vie sociale et économique du Mali. Et favorisera du coup, l’implantation de 300 unités industrielles et la création d’environ 20600 emplois directs et indirects. Selon le minsitre, au terme des travaux, le District de Bamako sera doté d’une infrastructure moderne, indispensable au développement de l’économie nationale… « Pour la grande joie de notre secteur privé et des nombreux investisseurs étrangers ». Un tissu industriel à  développer dans la sous-région A noter que malgré les efforts consentis par les gouvernements successifs de 1960 à  nos jours, le tissu industriel du Mali ne comptait que 439 unités, contre 6000 en cote d’ivoire et 4000 au Sénégal. Toute chose qui prouve que le tissu industriel est encore peu développé et très peu diversifié dans notre pays.

Extraction de l’or au Mali : un sous sol riche, mais un pays toujours pauvre

Commençons par les arguments avancés par les sociétés minières : il a été révélé que 312 milliards de Fcfa ont été distribués aux actionnaires sous forme de dividendes, et 354 milliards injectés dans l’économie malienne. Pourtant, en octobre 2008, le PDG de Randgold Ressources Limited, Mark Bristow, avait rencontré les journalistes invités à  Morila et à  Loulo. A Morila, le Dr. Bristow a critiqué le code minier du Mali qu’il juge peu attrayant à  cause d’une fiscalité sévère. A Loulo, il avait mis l’accent sur l’importance des investissements pour élever la mine malienne au rang mondial. Avant de soutenir dernièrement que C’’est sa compagnie qui a en grande parti, hissé le Mali au troisième rang africain, après Afrique du Sud et du Ghana en matière d’extraction aurifère. Retraçant la présence de Rangold SA au Mali, qui en 1991, n’était qu’un concept, une idée, aujourd’hui, cette société représente un gros investissement et a créee près de 6000 emplois, en réinvestissant son revenu tiré de l’extraction (50 % environs) au Mali et ailleurs en Afrique. « Rien que dans le social, Rangold a investi 500 million CFA » ajoute Bristow. Alors, à  qui profite l’argent de l’or malien ? Ce qui fait dire à  certains économistes, que le code minier au Mali jette l’or malien dans le sac des sociétés minières étrangères. Car le Mali n’obtient que 20 % dans l’exploitation faute de machines et d’industrie réelle. Le reste, c’est à  dire, près de 80 % des bénéffices revient aux sociétés étrangères. Main basse sur l’or du Mandé D’autres rapportent que l’argent de l’or appartient à  une minorité des maliens qu’on appelle « les maliens d’en haut » et qui cherchent toujours à  endormir la vigilance de la population sur le fait que tout est lié au code minier. Les sociétés minières ont tenté de démontrer que ce code est au détriment de l’Etat. Il y a quelques semaines, les députés ont interpellé le ministre de la mine pour lui expliquer les conditions d’extraction de l’or. Le ministre des Mines Abou Bacar Traoré, moins convainquant, s’est mis à  faire des discours statistiques, éludant la vraie question. Le calvaire de la Mine Un violent affrontement a récemment opposé la population de Loulo aux responsables de la mine. Et pour cause la non satisfaction de leur doléances, à savoir le recrutement des habitants de la communauté. C’’est pourquoi, ils exigent que le nouvel eldorado malien réserve des places aux ressortissants du village. Ce dont les responsables de Rangold refusent de satisfaire. A Bandiagara lors du forum des peuples, certains jeunes ont saisi l’occasion pour informer l’opinion nationale et internationaleDU calvaire vécu dans les sites miniers et les licenciements abusifs.