Zones industrielles au Mali, de belles perspectives

l’agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles au Mali est l’une des principales structures qui s’occupe du secteur industriel. Elle a la charge de l’aménagement des zones de Kayes, Ségou, Mopti et Dialakorobougou (à  environ 10 km de la capitale Bamako). Le président directeur général de l’AZI, Yacouba Traoré explique qu’au cours de l’année écoulée, l’agence a atteint l’objectif qu’elle s’était fixé pour le budget 2010. Il précise par ailleurs que la recette de cette année là  était fixée 1.500.000.000 FCFA, chiffre qui a même été dépassé avec un taux de réalisation de 112%. Pourquoi une Agence? l’agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles mène des études et opérations d’aménagement sur quatre zones industrielles au Mali. Ce sont entre autres, les zones industrielles de Dialakorobougou (200 hectares de superficies), Ségou (241ha), Kayes (150 ha), Sikasso (150 ha), Mopti ( 300 ha). l’aménagement prévoit la gestion de l’eau, de la voirie, de l’électricité, et du téléphone. La zone industrielle de Dialakorobougou (située 10 km de Bamako) donnera à  la capitale malienne et aux pays tout entier, de meilleures possibilités d’investissements. l’AZI veut faire de faire de cette zone un pôle de développement industriel et commercial moderne avec une concentration de tous les secteurs d’activités liées à  l’industrie, aux commerces et aux services. Par ailleurs, il faut reconnaitre que la création des zones industrielles à  l’intérieur du pays, permettra aux régions de bénéficier d’une fulgurante expansion économique et social. La création de la zone industrielle de Mopti marquera le début du processus de décentralisation industrielle comme l’a indiqué le PDG de l’agence, Yacouba Traoré. En ce qui Sikasso qui est une zone de production agricole, l’industrie agro-alimentaire permettra un important essor de son économie. Kayes la cité des rails qui connaissait jusqu’alors une faible montée de son économie, se verra aussi doté de 100 unités industrielles et 200 établissements de commerce et services. Cela entrainera la création d’environ 10.000 emplois directs et indirects.

Aménagement des zones industrielles du Mali : le PDG d’AZI SA à cœur ouvert

Les Zones Industrielles, facteur incontestable de développement Au nombre des sujets à  l’ordre du jour des conférences tenues les 7, 8 et 9 décembre derniers, figurait en bonne place l’exposé du président directeur général de l’Agence pour l’aménagement des zones industrielles. Cette présentation qui portait sur la stratégie d’aménagement des zones industrielles a suscité beaucoup d’intérêts chez l’assistance. De sa présentation, il a justifié le contexte de l’aménagement des zones industrielles qui, selon lui, est de nature à  favoriser un développement durable pérenne des territoires en intégrant les dimensions économique, environnementale et sociale. Ainsi, indique-il, les opérations d’aménagement ont un triple rôle en facteur du développement. A savoir, le facteur de transformation des produits agricoles, le facteur de production (fourniture d’énergie, transport des biens et des personnes, télécommunication). Aussi, les opérations d’aménagement sous tendent le facteur fourniture des services de base (eau potable, assainissement et voirie). Les objectifs généraux de l’amenagement des zones industrielle sont essentiels, car consistant d’une part, à  mettre en place des infrastructures de base au service de l’investissement et de la croissance, et d’attirer les investisseurs nationaux et internationaux, tout en facilitant l’installation des unités industrielles pour la transformation des produits locaux, d’autre part. Toutes les villes du Mali devraient disposer d’une zone industrielle Par ailleurs, Monsieur Traoré n’a pas fait économie des objectifs spécifiques assignés à  sa structure. Ces derniers, il faut le dire, concernent essentiellement la délimitation, le bornage et l’immatriculation. Sans oublier l’élaboration des plans d’aménagement et la recherche des sources de financement des travaux de viabilisation. Cela conduit, bien entendu à  l’exécution des travaux de viabilisation par la fourniture des services de base (eau potable, électricité, télécommunication, assainissement et voirie) et l’attribution des parcelles viabilisées.Dans l’étude de cas par lui fait sur la zone industrielle de Dialakorobougou, il ressort que ce site, d’une superficie de 200 ha, est issue du schéma du District de Bamako. Après les travaux de délimitation, de bornage et d’immatriculation, son plan d’aménagement a été adopté en juillet 2003. Notons que parmi les 82 schémas d’aménagement d’urbanisation (SDAU) adoptés en Conseil des Ministres, un groupe est projetée comme zone industrielle. C’est pourquoi, toutes les villes du Mali ont été dotées d’un schéma d’urbanisme et dispose d’une zone industrielle. Pour le moment, l’Agence pour l’aménagement des zones industrielles a officiellement amorcé les chantiers de 3 zones industrielles, à  savoir, Dialakorobougou, Ségou et Kayes. Le programme s’étendra certainement sur les autres villes du pays.

Ségou : Cap sur la nouvelle zone industrielle

Perçue par la population ségovienne comme une opportunité, la nouvelle zone industrielle de Ségou créera des opportunités d’affaires, résorbera, un tant soit peu, le problème de chômage, et assurera une promotion industrielle dans la cité des Balanzans : «La création de cette zone va impulser le développement économique et social de la 4ème région, elle permettra un essor rapide de l’industrie agro-pastorale et marquera le début d’un processus de décentralisation industrielle » a indique le PGD de l’AZI S.A, M. Yacouba Traoré. Située à  3 km de la ville de Ségou, sur la route régionale n23, Ségou-Markala (RR23), la zone industrielle de Ségou s’étend sur une superficie de 241 hectares, 47 ares et 24 centiares. Interrogés par nos soins, les responsables ont dévoilé le coût des travaux et estimé à  11 milliards de FCFA. Bien entendu, ce coût prend en compte, l’eau, l’hygiène, l’électricité, et la voirie. Promouvoir le secteur privé au Mali Le secteur privé malien a besoin de promotion. Et cette promotion passe par une extension du réseau industriel. Ainsi, à  l’instar de Ségou, les plus hautes autorités du Mali doteront chacune des régions du Mali de zones industrielles. Lors de la cérémonie de lancement de cette zone, le ministre Amadou Abdoulaye Diallo de l’Industrie a laissé entendre que cette zone s’inscrit dans le volet « développement des infrastructures » du plan d’action de son département. « Le projet d’aménagement de la zone de Ségou est une réponse à  l’insuffisance d’infrastructures physiques compétitives et attractives pour les investisseurs. Avec une capacité d’implantation d’environ 100 unités industrielles allant des grandes aux petites entreprises génératrices de revenus, la nouvelle zone industrielle est perçue par nombres d’observateurs comme une vitrine de l’industrie malienne. « Elle marquera une avancée dans le processus d’industrialisation du Mali. Par ailleurs, sa viabilisation va profiter aux populations ségoviennes. En effet, elle créera un nombre important d’emplois. Diversifier les secteurs d’activités Les secteurs d’activités totalisent 1994 parcelles à  savoir les grandes industries, les petites et moyennes industries (PMI), les Petites et moyennes entreprises (PME), les entrepôts, les résidentiels, les commerces et services. A noter que le choix du site de la nouvelle zone industrielle, ainsi que l’organisation des travaux sont réalisés par l’Agence pour l’aménagement et la gestion des zones industrielles (AZI S.A). Le lancement (le 25 février dernier) des travaux d’aménagement de la zone industrielle de Ségou fait suite à  celui de la zone industrielle de Dialakorobougou (située à  15 km de Bamako, sur la route de Ségou).

Toguna Agro-industries : Un ferment du développement agricole !

Crée en novembre 2007, TOGUNA AGRO INDUSTRIES fabrique et commercialise une large gamme d’engrais. Sa force réside dans l’expertise et la compétence de ses employés. Et pour cause, en moins de 2 ans d’activité, l’entreprise a crée 150 emplois, et prévoit à  l’horizon 2009, plus de 250 nouveaux emplois. Avec une capacité de production de 800 tonnes par jour, son réseau de distribution d’engrais couvre l’ensemble des régions agricoles du Mali. et son capital social se chiffre aujourd’hui à  près de 500 millions de FCFA. La création de cette unité industrielle, est une réponse stratégique aux problèmes récurrents résultant de l’approvisionnement en engrais. « l’idée de la création de cette unité de production d’engrais, est venue de la position de l’agriculture dans l’économie malienne et celle du Mali dans la sous-région, il m’a semblé nécessaire, voire indispensable, de créer ce pôle industriel de développement pour mettre à  l’abri les producteurs agricoles des soucis d’approvisionnement en engrais » a indiqué M. Seydou Namtoumé, PDG de TOGUNA SA. Un nouveau départ pour l’exploitation du phosphate à  Tilemsi… Dans le cadre de la cession des actifs de l’ex-société d’exploitation des phosphates de Tilemsi à  TOGUNA, une cérémonie a permis la signature, le 5 juin dernier, du protocole d’accord entre le gouvernement du Mali et TOGUNA SA. Cette signature est la consécration d’un long processus qui matérialise la volonté des deux parties à  pallier à  la cherté des matières premières utilisées dans la fabrication d’engrais. Sans la démarche courageuse de TOGUNA, cet important gisement de phosphates, resterait encore inexploité. Selon Seydou Namtoumé, la réhabilitation du site de Tilemsi (à  Bourem, dans la région de Gao) va générer 400 emplois permanents avec un effet d’entraà®nement qui stimulera fortement l’économie locale et constituera aussi une nouvelle source de revenus pour l’Etat. Son objectif de production est de 100 000 tonnes de phosphates par an.