Santé infantile : les députés sur le terrain avec World Vision

La prise en charge des enfants malnutris, C’’est le principal champ d’action de l’ONG internationale Word Vision. Elle est présente dans plusieurs localités du Mali. Pour faire connaitre son travail et les résultats obtenus sur le terrain, elle a convié des députés membres de la commission santé de l’Assemblée Nationale dans les cercles de San, Tominian, Ouan, et Kimparalan. Conduite par Mme Fomba Fatima Niamaly député élue à  San, la délégation était composée de Abdias Thera l’élu de Tominian, l’honorable Yacouba Michel Diarra, Mamadou Doumbia, Souleymane Ouattara. A leurs côtés des médecins parlementaires et l’équipe de Word Vision Mali avec à  sa tête Mark Kéné, chargé de programme de la compagne Tous et chacun ainsi que des représentants de la direction nationale de la santé et celle de l’enfant et de la famille. Cette forte délégation a pu visiter certaines réalisations de World Vision Mali, notamment le programme de Prise en Charge de la Malnutrition Aigà¼e(PCIMA) au CSCOM de Ouan, au centre de sante de référence de Tominian ainsi qu’au CSCOM de Kimparana. l’objectif de cette visite était de se rendre compte du niveau de mise en œuvre des engagements pris par le gouvernement du Mali en faveur de la santé de la mère et de l’enfant. Il s’agit également de promouvoir une meilleure implication de toutes les parties prenantes (gouvernement, parlementaires, communauté, société civile et personnel socio sanitaire) au niveau des structures sanitaires de Tominian et San pour une attention accrue à  la santé de la mère et de l’enfant. Enfin cette activité permet d’assurer une bonne mobilisation populaire à  travers les médias autour de la problématique mortalité maternelle, néonatale. Des centaines d’enfants sauvés Tominian, localité située à  45 km de San, a été la première étape de la tournée. Au centre de référence, les députés ont constaté les efforts louables de World Vision dans la prise en charge des malnutritions aigues. Le programme de gestion communautaire de la malnutrition aigà¼e (PCIMA) est mis en place pour atténuer les effets de la crise alimentaire et de la malnutrition. Grâce à  ce programme, 497 enfants malnutris aigues sévères sans complication et 1168 malnutris modérés ont été pris en charge de février à  juin 2014. Selon le médecin chef adjoint Salif Sidibé, le programme a permis de redonner espoir et sourire aux enfants et aux mères des bénéficiaires. Ouan, deuxième localité visitée, est à  46 km du cercle de Tominian. Sur 180 cas de malnutrition, 80% sont pris en charge. « Il n’y a pas eu de cas décès ici » a indiqué le directeur technique du centre santé communautaire de Ouan. La dernière localité visitée par les députés est Kimparana. World Vision y a réalisé un centre de loisirs pour les enfants. Les enfants ont le choix entre des jeux vidéo, et d’autres plus traditionnels tel que le Ludo… Le chargé de programme de cette localité, Touna Laurent Dagnoko, a expliqué la nécessité de ce centre pour les enfants qui ne sont plus entassés autour du thé, ou en train de déambuler dans les rues. « Je viens jouer ici quand je n’ai rien à  faire » témoigne Salimata Koumaré âgée de 14 ans. s’en est suivie la visite du CSCOM o๠World Vision a procédé au don des matériels sanitaires composés de pèse-bébé, tensiomètres, matelas etc. Les agents de santé communautaires, nombreux sur place, en ont profité pour réclamer des aérées de salaires de trois mois. A la fin de la visite les députés ont exprimé leur satisfaction tout en soulignant avoir noté les difficultés auxquelles les populations de ces localités sont confrontées. Mme Fomba Fatimata Niamaly, député élu à  San, dira ainsi déplorer « la vétusté du centre de référence de Tominian qui ne répond pas aux normes d’un vrai centre de santé ». l’élu de Tominian, Abdias Théra saluera l’effort louable de l’ONG dans sa localité. « J’apprécie ce que J’ai vu comme réalisation de World dans le cadre de la santé chez moi. Leurs efforts sont visibles sur la santé de la mère et de l’enfant. J’ai une amertume de voir que le centre de référence de Tominian qui existe depuis la création du cercle n’a pas d’échographie, ni radiologie » déclare –t-il.

Mortalité néonatale: une préoccupation des enfants parlementaires

La rencontre qui a pour thème « problématique de la mortalité, néonatale et infantile », s’est déroulée hier jeudi 1er mai dans la salle de conférence de la Cité des enfants en présence de Chance Briggs, directeur de Word Vision Mali, de Saran Boré de la direction nationale de la santé, ainsi que des représentants du département de la Famille, de la Promotion de la Femme et de l’Enfant, de Tous et Chacun, et d’autres partenaires et spécialistes de la santé maternelle. Selon Chance Briggs, directeur de Word vision Mali, la naissance d’un enfant dans une famille est une occasion de joie et de célébration. Ceci ne devrait pas se terminer par une tragédie. C’’est pourquoi, Word Vision a une vision qu’il entend partager avec les enfants du parlement du Mali. «Un monde o๠tous les enfants vivent en sécurité, heureux et en bonne santé. Un monde o๠tous les enfants ont accès à  l’eau potable, aux aliments nutritifs, aux médicaments vitaux et à  des soins de qualité. Un monde o๠existent la joie, la liberté et la justice». Mais pour l’instant dit-il, cela n’est pas une réalité. Dans notre monde, nous voyons des millions d’enfants de moins de 5 ans qui meurent chaque année de maladies qui pourraient facilement être évitées a-t-il affirmé. A en croire le directeur, selon les résultats du rapport 2012-2013 de l’enquête démographique et de santé du Mali, un enfant sur 10 meurt chaque année. Soit 98/1000 naissances vivantes. Des solutions existent et des promesses d’aide ont été faites. Maintenant, il est temps de passer aux actes pour que tous les enfants puissent survivre au-delà  de 5 ans. Pour ce faire, le gouvernement du Mali est appelé à  s’assurer que tous les enfants peu importe l’endroit o๠ils vivent, aient accès à  une alimentation adéquate et à  des services de santé essentiels. Attirer l’attention des décideurs Cependant la commémoration de la 2eme semaine globale d’action qui s’étend du 1er au 8 Mai vise à  attirer l’attention des décideurs, notamment le gouvernement et les leaders communautaires sur le nombre élevé d’enfants qui meurent de situations évitables. Selon les résultats du rapport 2012-2013 de l’enquête démographique et de santé du Mali, les progrès enregistrés en matière de réduction de la mortalité infantile sont toujours limités, comparé au reste du monde. Il est donc nécessaire de redoubler d’efforts afin d’atteindre les OMD auxquels le gouvernement du Mali a souscrit. Pour la présidente du parlement des enfants, Lalla Wangara, l’adoption du code de protection de l’enfant et de la charte africaine des droits et du bien-être (CADBEE) par le gouvernement du Mali est la preuve de l’intérêt des plus hautes autorités à  garantir les droits des enfants. Malgré ces grands efforts, force est de reconnaà®tre que certains fléaux nuisent au développement harmonieux de l’enfant et le problématique de la mortalité maternelle, néonatale au Mali est l’une des préoccupations. C’’est dans ce contexte que plusieurs acteurs au niveau international dont Word Vision, Save the Children ont initié la campagne ‘’Child Health Now » et la campagne ‘’Tous et Chacun » sur la santé maternelle, néonatale et infantile en vue d’accompagner les efforts du Mali pour l’atteinte des OMD 4,5 et 6 en 2015.

La Fondation Orange s’engage pour les tout petits

Le don est composé, entre autres, d’appareils de Radiographie mobile, d’échographe doppler couleur pour cardiologie, de respirateurs de réanimation, d’aspirateurs électriques et de glucomètres. Il vient en appui aux différents efforts déployés par le Gouvernement de la République du Mali, pour placer le CHU Gabriel TOURE au rang des grands hôpitaux Africains. En effet, le CHU Gabriel TOURE avec une capacité d’accueil de 535 lits, dont 155 lits pour la pédiatrie, est aujourd’hui un maillon essentiel dans la chaà®ne de soins dans notre pays. Mme Diallo Madeleine BA dira : «Â C’’est donc avec une immense joie que nous recevons ces équipements de la Fondation Orange Mali. Et J’invite la direction du CHU Gabriel Touré à  leur utilisation judicieuse. » Le Ministre de la santé a également adressé, au nom du Président de la République Son Excellence Amadou Toumani Touré, ses sincères remerciements à  la Fondation Orange Mali, pour l’esprit de grande générosité qui l’anime, surtout envers les amis d’ATT «Â les tous-petits ». Selon le directeur général d’Orange Mali ,soutenir des projets visant l’amélioration de la santé au Mali est au C’œur de leurs engagements. Plus particulièrement, l’amélioration de la santé infantile étant l’une des priorités dans le domaine de la santé au Mali et aussi dans l’atteinte des objectifs du millénaire pour le développement, nous sommes heureux de contribuer, auprès des autorités, à  l’atteinte de cet objectif, par le don de plusieurs équipements médicaux destinés au Service de néonatalogie et aux urgences pédiatriques poursuivi –t-il. «Â Par la fourniture de ces équipements, nous souhaitons contribuer de manière significative, à  l’amélioration de la prise en charge des enfants malades, conduisant à  la réduction du taux des décès des enfants de la pédiatrie. La Fondation Orange Mali est heureuse de contribuer ainsi à  sauver la vie à  cette couche fragile de la population, qui représente l’avenir ». Une visite guidée du service pédiatrique sous la conduite Abdoulaye Néné Coulibaly directeur général du CHU de Gabriel Touré a mis fin à  cette cérémonie. C’’était en présence du Directeur général d’Orange et Président du Conseil de la Fondation Orange, de l’Administrateur général et des membres de la Fondation Orange, de la direction du CHU Gabriel Touré et des professionnels de la santé.

La stratégie de coopération Mali-OMS en action

Une visibilité accrue de 2010 à  2012 Il faut rappeler que le programme de coopération Mali-OMS, porte sur des domaines variés touchant tous les aspects du développement sanitaire. Ce sont des interventions qui répondent aux priorités mondiales, régionales et nationales. C’’est ainsi que la stratégie de coopération entre le Mali et l’OMS, se focalise sur les priorités définies d’un commun accord. Cela, dans le but d’assurer une meilleure contribution de l’Organisation mondiale de la santé à  l’amélioration de l’état de santé de la population malienne et à  la réduction de la pauvreté. Selon Oumar Ibrahima Touré : « Ces priorités tirent leurs essences de la Loi d’orientation sur la santé, qui s’inspire de la Déclaration d’Alma-Ata sur les Soins de santé primaires, de l’Initiative de Bamako, du Plan Décennal de Développement Sanitaire et Social, du Cadre Stratégique pour la Croissance et la Réduction de la Pauvreté et des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Le Ministre de la santé a précisé que la deuxième Stratégie de Coopération lancée le jeudi 28 octobre 2010, et qui couvre une période de 6 ans (2010-2015) est le fruit d’une étroite collaboration entre les cadres du ministère de la santé et l’équipe du Bureau de la Représentation de l’OMS au Mali. Le processus a bénéficié de l’appui de l’OMS Afro, des autres Partenaires techniques et financiers, et de la société civile. Malgré les résultats les problèmes persistent Malgré des résultats obtenus avec l’appui de l’OMS et des autres Partenaires, des problèmes importants persistent. Il s’agit des taux élevés de mortalité maternelle et infantile, de la sous-fréquentation des services de santé, du faible taux de prévalence contraceptive et du taux élevé de malnutrition chez les enfants. Il s’agit aussi de la faible qualité des soins, de la répartition inégale des ressources humaines et des mauvaises conditions d’hygiène et d’assainissement. A ces problèmes, s’ajoutent de nouveaux défis parmi lesquels la lutte accélérée contre les grandes pandémies à  savoir le paludisme, la tuberculose et le VIH/SIDA, le contrôle des maladies non transmissibles et tropicales négligées, la politique de développement des ressources humaines et l’accélération de la réduction de la mortalité maternelle, néonatale et infanto-juvénile. Oumar Ibrahima Touré dira : « Pour contribuer à  lever ces défis, la stratégie de coopération définit des axes majeurs d’intervention qui ont été bien listés par la Coordinatrice du système des Nations Unies. Aussi mon département prendra toutes les dispositions idoines, en vue d’assurer sa très large dissémination à  travers le pays. Je demeure convaincue qu’avec l’appui de tous et de chacun, nous parviendrons à  des résultats encore plus probants pour le bien être des maliennes et des maliens. Le Ministre a enfin remercié l’Organisation mondiale de la santé, les Agences du Système des Nations Unies, ainsi que l’ensemble des Partenaires techniques et financiers, pour leurs appuis constants aux programmes de développement sanitaire du Mali.

Réduction de la mortalité infantile :  » les gestes qui sauvent « 

Au Mali les études ont montré que 307 jeunes enfants de moins de 5 ans meurent chaque jour, soit 12 enfants par heure, soit un enfant chaque 5 minutes. Les causes principales de ces décès sont les infections néonatales 26%, la pneumonie 24 %, le paludisme 17% et la diarrhée 22 %. La malnutrition est associée à  la moitié de ces décès. Pourtant, les interventions à  moindre coût et à  fort impact qui permettent de préserver la vie des nouveaux nés et des enfant. A cet effet la campagne nationale intitulée « les gestes qui sauvent » a été lancée ce matin vendredi au centre international de conférence de Bamako par le ministre de la santé Oumar Ibrahim Touré en compagnie de sa collègue de la communication Mariam Flantié Diallo. Quels sont ces gestes ? l’adoption de gestes simple, peu coûteux et à  la portée des ménages maliens, permettrait de réduire d’au moins 40% la mortalité des moins de 5 ans, s’ils étaient adoptés par un grand nombre. Ces gestes sont : d’allaiter le bébé dès la naissance, jusqu’à  6 mois et de manière continue jusqu’à  24 mois, dormir sous une moustiquaire imprégnée d’insecticides, se laver les mains au savon aux moments critiques, prendre en charge la diarrhée avec une thérapie de réhydratation orale et le Zinc pour augmenter les liquides. Ils peuvent sauver plus de 120 enfants maliens de moins de 5 ans par jour, soit 5 enfants par heure. Selon le ministre de la santé la survie de l’enfant dépendra en grande partie de la promotion et de l’adoption de gestes qui sauvent, autrement dit des pratiques familiales essentielles au sein des ménages. « En réalisant cette campagne, nous avons voulu, au terme d’une démarche innovante, accélérer le processus de communication afin d’atteindre les objectifs du millénaire pour le développement. Les messages développés vont certainement apporter le changement qu’il faut dans le comportement de chacun de nous, en faveur de la survie de nos enfants. » Campagne adressée aux grands-parents et aux mères Dans notre société, les évidences qualificatives montrent que les grands-mères sont les premières personnes ressources consultées pour les questions relatives à  la grossesse, l’accouchement, la période néonatale, la santé et la nutrition des jeunes enfants. Ce statut de personne ressource relève non seulement des connaissances de ces femmes expérimentées mais aussi de la place qu’elles occupent dans la famille et la communauté. C’’est pourquoi cette campagne s’adresse en priorité aux mères et aux grands-mères pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle. Cette campagne entend favoriser le dialogue communautaire pour l’adoption des gestes qui sauvent. A ce titre, elle s’adresse aussi à  l’ensemble des acteurs de la communauté engagés dans la santé de l’enfant : grands-pères, pères, tradipraticiens, marabouts, prestataires de santé. Ce qui fait dire au ministre de la santé que l’ensemble des chefs-lieu de région et de cercles, ainsi que certaines grandes communes seront en permanence concernées par la présente campagne. « J’exhorte donc l’ensemble de mes compatriotes, à  adopter ces gestes simples et faciles à  pratiquer » insiste t-il. Les médias pour diffuser cette campagne d’information Durant une année, les populations maliennes vont suivre à  la radio et la télévision des messages relatifs aux gestes qui sauvent. Elles bénéficieront également d’une distribution massive, de supports de communication. Selon le Docteur Samaké Raki Bah du Centre national d’information et communication en santé (CNIECS), au Mali, 70 % des femmes et 79 % des hommes écoutent la radio au moins une fois par semaine tandis que 43% des femmes et 55% des hommes regardent la télé au moins une fois par semaine. Voila pourqoi ces canaux radio et TV seront prioritaires pour la diffusion de cette campagne explique t-elle. « On sait aussi que la téléphonie mobile compte 3 millions d’abonnés, ce canal innovateur sera ainsi exploité et adapté aux réalité locales. Des supports tels que l’affichage, la presse écrite et les timbres postes seront également valorisés ». A signaler que 9 spots radio et télévision d’environ 1(une) minute seront diffusés en français et en 5 langues nationales (bamanan, peulh, soninké, songhoy et tamasheq ).Les partenaires comme l’OMS et l’Unicef ont salué l’initiative et restent convaincus que les parents vont jouer pleinement leur rôle pour la réussite de la campagne.