Samatan(Kita) : Toumani Dagnon, l’ange-gardien des tout-petits

Dans ce petit village de 1500 habitants, on ne parle plus de mort d’enfants. Oubliées, les larmes des familles obligées de porter en terre les nouveaux-nés. C’était avant. Avant l’arrivée de l’agent de santé de communautaire(ASC). Toumani Dagnon en a sauvé plus d’un. Zéro décès d’enfants] L’ASC, comme tout le monde l’appelle ici dispose un paquet de médicaments essentiels. C’est lui qui réfère les malades au centre de santé communautaire, sans toutefois se substituer aux infirmiers ni aux médecins. Maillon essentiel de la stratégie des soins essentiels au niveau communautaire(SEC) qui est un ensemble de services et d’actions préventifs, curatifs et promotionnels, il est celui qui fait le lien entre la population et des prestataires de santé. La stratégie a été élaborée et mise en œuvre par le gouvernement à  travers le ministère de la Santé, et ses partenaires dont l’UNICEF, Save the Children, l’USAID, l’OMS. A Samatan, la SEC a donné des résultats bien visibles. Les populations bénéficiaires de ce village de la commune rurale de Djidian ne manquent d’éloges, des louanges et de bénédictions à  l’endroit de l’agent de santé, élément palpable de la SEC . « Depuis l’arrivée de l’agent de santé communautaire nous n’avons enregistré aucun décès. l’année qui a précédé l’arrivée, de l’ASC il y en avait eu 13 » témoigne Alama Sidibé, chef du village de Samatan. Le maire Soumita Sissoko est tout aussi satisfait et confirme l’importance de l’ASC dans sa commune. « Nous remercions les initiateurs de la SEC qui sauve des vies dans notre commune» témoigne –t-il. |b Un agent au C’œur de la communauté Le travail de Toumani est essentiel pour le village de Samatan qui assure la prise en charge totale de l’agent de Sante communautaire. «Je suis arrivé dans ce village en 2011, J’ai consulté 785 enfants. Dieu merci, depuis mon arrivée je n’ai pas encore enregistré un cas de décès d’enfant. J’ai toujours référé les malades à  temps. Ici à  Samatan, les maladies les plus fréquentes sont le paludisme la diarrhée, les maladies respiratoires » raconte M Dagnon. Pour les chefs de villages, l’ASC a contribué à  la réduction des dépenses, car auparavant ils dépensaient en moyenne «5000 à  6000 Fcfa pour le traitement de nos enfants en cas d’urgence. Actuellement nous dépensons à  peine 1000F chez l’agent de santé communautaire». A signaler que la presse a visité le village de Samatan dans le cadre de la mission de capitalisation des données des soins essentiels dans la communauté, organisée par l’UNICEF et le ministère de la communication. La mission se poursuit dans d’autres villages des régions Kayes, Sikasso, Mopti, et Segou.