L’intelligence économique, c’est quoi ?

Cela fait déjà quelque temps que vous entendez parler d’intelligence économique. Et comme pour beaucoup de terminologies dans ce domaine,  vous en êtes familier de l’expression sans forcément savoir ce qu’elle signifie. Décryptage.

L’intelligence économique est, par définition, l’ensemble des outils et méthodes qui permettent à une entreprise de mieux connaître son marché, ses clients ou ses concurrents. L’information est au centre de tout. Dans un monde ultra-connecté, inutile de souligner que l’information est le deuxième nerf de la guerre. « Aujourd’hui, les besoins des clients changent rapidement et les produits se renouvellent de plus en plus vite. Avec le développement des NTICS, les concurrents sont plus nombreux et éloignés. Il faut donc chercher l’information, lui donner du sens, afin de faciliter les prises de décisions stratégiques pour l’entreprise » explique Hamadou Dicko, économiste. Une entreprise pourra, grâce à ces informations, anticiper un évènement ou une mutation au lieu de simplement constater et subir. « L’univers dans lequel l’économie mondiale baigne fait que les entreprises sont obligées de s’adapter. L’information est une matière précieuse, vitale même, pour les entités. Elle leur permet de détecter les opportunités de développement » ajoute Dicko.

IE et non espionnage économique

La quête de la précieuse information dans le cadre de l’intelligence économique doit se faire dans un cadre légal et les données collectées par les entreprises doivent être de libre accès. Toute action contrevenant à la légalité est apparentée à de l’espionnage économique, et donc punissable. « La volonté de garder un coup d’avance sur ses concurrents ou de s’ouvrir un nouveau marché peut conduire certaines organisations à avoir recours à des méthodes qui ne relèvent pas de l’intelligence économique », souligne Mahmoud Touré, entrepreneur. Ni pot de vin, ni chantage, mais plutôt de la veille stratégique pour collecter l’information. « Les entreprises peuvent passer par des enquêtes de pénétration de marché, ou même faire une cartographie des acteurs qui peuvent influer sur lui ».

L’Afrique en retrait

Alors qu’ailleurs dans le monde les entreprises font fréquemment recours à l’IE, en Afrique, on traîne encore le pas. « Il y a une difficulté d’accès à une information fiable et elle n’est très souvent ni actualisée ni conceptualisée. Il est donc très difficile de se faire une image claire et réaliste de l’environnement d’affaires dans lequel baigne l’entreprise », constate l’économiste Dicko. « Certes, les choses évoluent, dans le sens que la quantité d’informations, avec le développement du numérique, croît. Mais il serait judicieux de se demander si ces informations sont fiables ou viables », ajoute-t-il.

 

Atelier: EUCAP Sahel Mali informe la presse sur sa mission

Lancée le 15 janvier dernier sur l’invitation du gouvernement du Mali, la mission civile EUCAP Sahel Mali constitue un élément important de l’approche régionale de la stratégie de l’Union européenne pour la sécurité et le développement au Sahel. C’est dans ce contexte que la mission de l’Union européenne au Mali a organisé ce mardi un atelier d’information et de sensibilisation de la presse nationale sur les missions et activités de EUCAP Sahel.

D’entrée de jeu, Madame Anuliina Savolainen, chargée de presse et d’information publique souhaitera la bienvenue aux journalistes couplé d’une brève présentation de la mission civile au Mali. Quant à  Guillaume Lacaille, conseiller politique de la mission, il interviendra sur le mandat et les activités de la mission. Présente au Mali depuis un an environ avec une équipe restreinte, EUCAP Sahel a élargi son personnel afin de mieux répondre aux objectifs à  lui assigner. Guillaume Lacaille indiquera également que la mission de EUCAP Sahel est axée d’abord sur le conseil stratégique en matière de Ressources Humaines, ensuite sur la formations des forces de sécurité et enfin la coopération et la coordination des activités de la mission. Durant quatre ans jusqu’en janvier 2019, EUCAP Sahel en étroite coordination avec les autres acteurs internationaux, notamment la MINUSMA interviendra dans l’assistance et le conseil de la police nationale, la gendarmerie nationale et la garde nationale afin de favoriser la mise en oeœuvre de la réforme de la sécurité fixée par le gouvernement du Mali.

A ce jour, ce sont 450 cadres maliens qui ont été formés par EUCAP Sahel qui entend atteindre 600 personnes en 2015. Pour le chef de division, les difficultés rencontrées à  ce jour ont été surmontées. Il appelle en revanche les différents partis politiques à  plus s’investir dans l’application de la mission de EUCAP Sahel car estime t-il les autorités maliennes ne pourront bénéficier des avantages des misions étrangères au Mali passe nécessairement de mettre en oeuvre ce qui a été décidé.

La Presse Malienne rend hommage aux siens…!

Dans son allocution du 3 Mai, journée internationale de la presse, Dr Choguel K. Maà¯ga, ministre de l’économie numérique de l’information et de la communication a félicité la maison de la presse pour cette initiative novatrice. Il a rendu un vibrant hommage aux journalistes qui ont perdu la vie au nom du devoir de l’information pendant la crise qu’a connue notre pays. « En cette journée, C’’est le lieu de magnifier votre action dans l’ancrage de la démocratie et du développement de notre pays » avant de souligner le rôle joué par la presse dans la crise et qui n’a pas été oublié par le gouvernement. En outre, il a tenu à  rassurer les organisations professionnelles des médias que des dispositions seront prises par le gouvernement pour faire face aux défis de l’heure. « Il nous faut aller au-delà  des intentions. Nul n’a le droit d’être à  la traine ». Le ministre Choguel Kokala Maiga a remercié son prédécesseur Mahamadou Camara de lui avoir facilité la tâche avec l’avancée de l’initiative Mali Numérique 2020 et la question des fibres optiques pour offrir de meilleurs débits de connexion aux maliens dans l’avenir. Principes fondamentaux de la liberté de la presse Mahamane Hamey Cissé, parrain de la semaine nationale de la Presse SENLIP, a pour sa part, a indiqué que cette journée permet de célébrer les principes fondamentaux de la liberté, d’évaluer le principe de la liberté de presse à  travers le monde. Au Mali, souligne t’il pour la première fois, la maison de la presse a consacré toute une semaine à  célébrer la liberté de presse à  travers des conférences débats, des activités sportives, un concours de journalisme en herbe, et la dissémination de la charte des Médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à  l’information et à  l’expression. Chantiers en attente Toutefois, il a fait savoir qu’en 2015, le tableau demeure toujours sombre avec 24 journalistes tués, 158 journalistes emprisonnés. Selon le baromètre de Reporters sans frontières (RSF), notre pays a légèrement progressé de la 122ème place à  la 118 ème place en 2015. Par ailleurs, il a attiré l’attention du ministre en charge de l’information et de la communication sur les quelques difficultés que traverse la presse malienne. Il s’agit notamment de l’augmentation de l’aide à  la presse inversement proportionnelle à  la réalité ; le manque de subvention de la Maison de la presse pour son fonctionnement, et la mise en place de la Haute autorité de la communication(HAC) qui se fait toujours attendre. Après la cérémonie d’ouverture, l’ancien ministre Mahamadou Camara a fait un exposé sur le thème les médias à  l’ère des numériques au Mali. l’ancien ministre a faire savoir aux patrons de presse, que les sites brassent des millions en publiant des articles de leurs journaux. Une manière de les encourager à  créer les sites pour leurs journaux. Prenant l’exemple sur son propre organe, M Camara a expliqué qu’un site et sa version papiers sont complémentaires (bi-media). « Les sites sont gratuits, par ailleurs certains journaux sont gratuits, pourquoi ne pas essayer chez nous aussi » en faisant référence au JournalduMali L’hebdo ».

« Framing » : le cadrage inquiétant des médias

Les médias ont ceci de puissant qu’ils sont capables de choisir ou de trier les événements à  leur guise. Ils mettent le focus sur certains en mettant d’autres sous le boisseau. Ce sans forcément tenir compte de l’importance ou l’intérêt desdits événements pour le lecteur ou l’auditeur. D’ailleurs celui-ci est, pour ainsi dire floué, car il est influencé à  son insu ou contre son gré. Les spécialistes de la communication appelleront cela l’agenda. C’est-à -dire ce sont les médias qui définissent l’ordre du jour des événements de l’actualité. Pour parler du Mali, l’ordre du jour choisi par les médias maliens est sans doute l’achat d’un nouvel avion par le Mali à  20 milliards de CFA. Le tapage médiatique provoqué pour la circonstance est assez révélateur. C’’est ainsi que les manchettes des journaux- surtout de grande audience- sont réservés à  l’achat du nouvel avion. Ces informations sont ensuite relayées par les radios privées de la place qui le commentent à  satiété. Même la presse internationale s’en est saisie. Et le tour est vite joué : des institutions de la République aux bureaux administratifs en passant par les ‘’grins » et les marchés, tout le monde fredonne le même refrain après la presse : l’avion, l’avion et encore l’avion. Cadrage de l’information Après avoir défini l’ordre du jour, les médias franchissent un nouveau pas. Il s’agit d’opérer un cadrage de l’information qui est souvent la suite logique de la première étape. Il s’agit d’une répétition à  l’envi et de façon constante des mêmes informations. Dans la presse, tous les autres grands dossiers de l’Etat sont ainsi mis au placard. Par exemple les dossiers relatifs à  la Justice, à  la réconciliation nationale etc. sont noyés dans le tintamarre provoqué l’affaire de l’avion. Les multiples explications des responsables de l’Etat n’ont pas réussi à  apaiser la frénésie médiatique. l’objectif de cadrage que les anglo-saxons désignent sous le nom du ‘’framing » est de trouver un responsable ou un coupable à  l’affaire évoquée. Disons qu’il s’agit de trouver un prétexte pour discréditer ou abattre quelqu’un. Pour revenir à  cette actualité définie par les médias maliens, l’évocation effrénée de l’achat de l’avion présidentiel avec la rhétorique pour démonter son inopportunité dans un Mali à  peine sorti de crise, ou mettre en exergue le penchant mégalomane du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, vise tout simplement à  le montrer, à  tort ou à  raison, indifférent et même responsable de la conjoncture économique plutôt difficile du pays. Mieux enlever de l’esprit des 77% des Maliens l’ayant choisi l’image de l’homme providentiel sous lequel il est apparu pendant la période électorale. On avait assisté au même phénomène dans l’affaire Tomi o๠l’objectif était de montrer aux Maliens que leur président n’est pas un exemple de droiture, incapable de donner des leçons en matière de bonne gouvernance et de lutte contre la corruption. Une chose est sûre, ce cadrage développé autour des affaires Tomi et du Boeing devrait enseigner au peuple à  avoir une bonne lecture des choses. Au citoyen d’être vigilant pour ne pas tomber dans le piège des personnes qui ont des ambitions différentes de la défense des intérêts du Mali.

Journaldumali.com : 5 ans déjà !

Journaldumali.com. Le Mali en un clic ! Ce 13 Mai 2009, avec une équipe de 3 journalistes, une red -chef, toujours à  votre service, un Directeur de publication, mais point de local, nous lancions ce quotidien d’informations en ligne, pour toucher une nouvelle cible de lecteurs. Dans un Mali en constante mutation, les nouvelles technologies représentaient ce vide qu’il fallait combler. Cet espace à  conquérir. Bien sûr, de nombreux portails en ligne existaient, nés de cette vague numérique, qui a connu son point culminant dans les années 2000. Animés d’un idéal, d’une volonté de fer, nous avons lancé ce quotidien en ligne, « un pure player » dans des conditions précaires, et dans un paysage médiatique malien, dominé par la presse papier. Petit à  petit, Journaldumali.com s’est imposé dans le milieu, a séduit des lecteurs, touché des Maliens ici, ailleurs, ceux de la diaspora, de Kayes à  Kidal, en passant par Washington, Dubai et Paris. De quelques articles par jour, nous avons augmenté notre production quotidienne au fil de ces cinq ans d’existence, axée sur une ligne éditoriale de qualité, neutre et un regard distancié sur l’actualité malienne. Avec hargne, nous avons tenté de conquérir des marchés publicitaires, même face aux annonceurs frileux habitués au papier. Inutile de se mentir, nous avons essuyé des refus, mais rencontré des partenaires fidèles qui nous ont soutenus annuellement. En cinq petites années, nous avons surtout gagné des amis, des relations solides, des partenaires de confiance. 2012 fut évidemment une année difficile pour tous. Au regard de ce bouleversement politique qu’a connu le Mali, nous avons vécu l’incertitude, l’angoisse du lendemain. Allions nous survivre dans un marché réduit de moitié, déserté des annonceurs, oubliés des partenaires étrangers. Malgré la morosité ambiante, puis le renouveau en début 2013, il a fallu tenir, affronter les longues journées, les heures inquiétantes comme celles du contre coup d’Etat en avril 2012, puis celles pleines d’espoir, les débuts de l’opération Serval, la libération en janvier 2013… Les élections de sortie de crise, furent un moment palpitant dans la vie du journal, des moments intenses pour nos chers scribouillards. Je voudrais ici faire une belle mention à  notre stagiaire Macalou. D’un meeting à  l’autre, d’une conférence de presse à  un déplacement à  l’intérieur du Mali, nous fûmes animés de cette exaltation propre au métier, de celles qu’ont connues Albert Londres ou Citizen Kane. Avec passion, nous avons suivi ces candidats, écouté leurs promesses, enregistré des pics d’audiences comme lors des grandes compétitions sportives mondiales comme la CAN ou du Mondial brésilien à  venir. Oui, vuvuzelas en main, nous avons été animés de l’esprit citoyen, pour faire du Mali, un exemple de démocratie en réveil. Pas complètement à  terre. Et un nouveau président fut élu, plébiscité par les Maliens pour sortir le Mali de l’ornière. Après l’euphorie électorale, retour à  nos radars, et vigilants nous nous sommes promis de demeurer, quant à  l’action patriotique et quant aux résultats des promesses de campagne. Aujourd’hui cinq ans après, l’équipe s’est étoffée. Notre siège s’est imposé en plein C’œur de l’ACI 2000, ce quartier d’affaires, avec des commerciaux, de stagiaires, des représentants. Ils ont pour nom Moussa, Célia, Augustin, Modibo, Makhtar, Aurélie, Sackinatou ils sont les chevilles ouvrières du site, qui tricotent chaque jour l’actualité, la décortiquent pour tenter de vous livrer le meilleur regard sur l’actualité malienne et aussi mettre en avant, tous ces talents jeunes, ces parcours, qui font bouger un Mali à  peine sorti de la crise, un Mali qui amorce le virage de la reconstruction nationale, un Mali qui se relève petit à  petit, mais un Mali toujours debout. Journaldumali.com fait de la lumière à  tous ces jeunes leaders, ces forces de la société civile qui veulent changer la société en profondeur. Journaldumali.com s’acharne à  éviter le sensationnalisme, la diffamation abusive, tout en dénonçant les travers, les dérives du pouvoir ou encore, ce qui apparaà®t injuste aux yeux de l’opinion nationale. Journaldumali.com s’efforce de faire la part des choses, en toute humilité. La perfection n’étant pas acquise, nous nous imposons de l’approcher au plus près, tout en essayant de surprendre au quotidien nos lecteurs et avec respect pour leurs opinions, sur nos erreurs éventuelles ou manque d’acuité. Qu’ils nous pardonnent d’avance. 2014 ! Evidemment, cette année, nous amorçons un nouveau virage, celui du multimédia, des nouveaux outils, du blogging citoyen, de la vidéo, des applications mobiles et autres contenus SMS, une interactivité constante pour participer à  la grande conversation mondiale, via de nouvelles stratégies horizontales ou verticales. Bi-média, multisports, les possibilités, les ouvertures sont là , pour faire de l’actualité une ligne, une vraie référence au Mali. Une solution efficace, instantanée et fiable. Journaldumali.com est votre média, sur qui vous pourrez toujours compter pour avoir une analyse juste et modérée des faits. Journaldumali.com compte également sur ses nombreux amis et lecteurs pour l’accompagner dans les évolutions futures, quelque soient les équipes qui l’animeront et les tournants qui s’imposeront. Enfin, pour vous remercier de votre constante fidélité, nous vous convierons très prochainement à  une fête pour commémorer ces 5 ans. Comme le temps file !

Médias : Comment faire de « l’information de proximité » et promouvoir le développement local ?

Le développement local, comment le promouvoir, comment faire que les décisions prises au niveau national, se répercutent sur les communautés locales ? Quel rôle les médias peuvent-il jouer dans le rendu du quotidien des populations au niveau local ? Autant d’interrogations qui ont réuni un panel de journalistes africains et internationaux. David Applefield du Financial Times spécialiste des questions Afrique, Khalik Guèye, journaliste à  CNN à  Washington, Frank Kinnivo, journaliste béninois, Basile Testelin Nana, directeur du Décentralisation Infos magazine, Moussa Touré, ancien président de la Commission de l’Uemoa et deux maires, l’un malien, Moussa Mara de la commune IV de Bamako, et l’autre d’une commune de Madagascar… Un panel riche qui a permis de comprendre les enjeux du développement local et le rôle que les médias peuvent y jouer. Au départ, il faut commencer par pointer les insuffisances ? Pourquoi les question de développement n’intéressent personne ? s’est demandé l’un des panellistes ? Un autre : « Pourquoi les journalistes en parlent très peu, préférant l’institutionnel ou l’évènementiel ? l’info de proximité facilite le lien social l’info de proximité qu’est-ce que C’’est ? D’après Franck Kinnivo, elle répond à  4 critères : – géographique, C’’est l’information qui est spécifique aux populations d’une localité donnée – chronologique : C’’est l’information la plus récente, et qui nous interpellera davantage. – Sociale : l’information de proximité doit relayer une préoccupation qui vous touche directement. – psycho-affective : l’information doit constituer un centre d’intérêts du sujet. l’information de proximité est donc une information déterminante lorsqu’elle facilite le lien social. Contrairement à  l’institutionnel ou l’évènementiel, elle demande de se déplacer, d’interview des gens et donc de moyens plutôt que d’aller sur Internet : « Imaginez que vous découvriez une centaine de cochons morts sur une plage de Kribi », affirme David Applefield, enquêtez, cherchez à  savoir ce qui a amené ce désastre ? Cela peut constituer une information rare. « On donne souvent la primeur à  une information lointaine, alors que les meilleures informations sont à  côté de nous », ajoute Frank Kinnivo. Mais au-delà  de ces exemples, C’’est la question du développement local qui est mis en relief, le rapport entre journalistes et autorités locales et comment ils se transmettent l’information à  la base. Malgré l’influence et l’audience des radios communautaires ou rurales, celles-ci tendent à  mettre l’accent sur l’étatique, l’institutionnel au détriment des populations et de leurs préoccupations quotidiennes : «Il est évident qu’il vaut mieux donner la parole à  un groupe de citoyens que toujours tendre votr emicro aux autorités », préconise David Applefiel. « Dans les journaux africains, il y a trop d’analyses, de commentaires, plutôt que du reportage, des news». Le journaliste du Times va plus loin : « Il y a confusion entre Contenus et commerces et entre les deux, il manque de la clarté ! Le décor est planté. l’information peut-elle être au service du développement local ? En terme d’amélioration des conditions de vie des populations locales ou rurales, oui. Mais en terme d’imprécision, il y a encore trop de failles, chez les médias, plus attirés vers le sensationnalisme ou les scandales. Mais conseille, Basile Testelin Nana, «Les autorités locales ont un rôle à  jouer, ils doivent plus faire confiance aux journalistes, au lieu d’essayer de les diriger ». Référence aux nombreux communiqués envoyés à  des médias transformés en agences de communication, au service la vision d’un élu ou d’un maire. De ce fait, ajoute, Mr Nana, les réseaux sont bons. Lui même Président du Réseau des journalistes camerounais sur la Décentralisation, il ajoute que cela permet une auto-formation des journalistes à  un sujet, mais aussi une plus grande proximité avec l’aspect local… Porteur d’une autre vision, Moussa Mara, maire de la commune IV de Bamako penche en faveur de la collaboration médias-autorités locales : «Vous savez toutes les communes gagnent à  travailler avec les journalistes. Comment ? En favorisant l’animation de la vie locale, la promotion de la citoyenneté locale, les informations qu’elles soient de proximité ou pas, aux actions municipales, et même la mobilisation fiscale ». Si Moussa Mara préconise même un cahier des charges pour les journalistes, Khalil Guèye, journaliste à  CNN Washington, se défend de cette vision : «Un journaliste doit être avant tout indépendant ! Et les réseaux ne mènent à  rien mais à  éloigner toute objectivité ».  

Crise malienne : quand les médias internationaux monopolisent l’information

Le coup d’Etat du 22 mars dernier, qui a renversé le président Amadou Toumani Touré un mois seulement avant la fin de son mandat, a pris en otage la démocratie malienne, en remettant en questions les énormes efforts et sacrifices faits par le peuple et les autorités du pays. Loin de moi l’idée d’affirmer que tout était rose dans cette démocratie. La corruption, principal fléau social, a gagné du terrain pendant ces dix dernières années. Sa propagation dans la société malienne a eu des conséquences très néfastes sur la vie des citoyens, qu’il s’agisse de la baisse des salaires, de l’altération de la concurrence entre les entreprises ou de l’accroissement des inégalités sociales. En clair, les riches se sont enrichis et les pauvres se sont appauvris. Difficile de parler de classes moyennes dans ce genre de situation. Les médias locaux intimidés La prise en otage de la démocratie malienne est née d’un autre fléau : la censure, le musèlement, les arrestations arbitraires et bien d’autres violations des droits de l’homme. Tout à  coup, l’Etat corrompu est devenu un Etat o๠règne la loi du plus fort. Tous les efforts déployés par le Mali en matière de pluralisme des médias, de liberté d’expression, ont alors été anéantis. Plusieurs personnalités politiques, des journalistes et des directeurs de publications ont été passés à  tabac, emprisonnés ou portés disparus. Ces violences ont servi d’avertissement aux citoyens lambda et aux professionnels des médias susceptibles de condamner ou de critiquer le comportement «Â animal » des auteurs du coup d’Etat. Cette nouvelle tendance a laissé la place à  une nouvelle réalité : les médias locaux, autrefois considérés comme la première source d’information, sont devenus peu crédibles, obligeant ainsi les Maliens à  se tourner vers les médias internationaux libres et démocratiques. Ces derniers sont devenus la première source d’information et leur crédibilité s’est vue renforcée. Désormais la confiance est davantage accordée aux médias internationaux qu’aux sources locales. Ce nouveau contexte fait des médias internationaux des acteurs essentiels du paysage médiatiques malien. Qui veut parler appelle RFI Les Maliens s’expriment librement sur Radio France Internationale au sujet de la crise dans le nord du Mali. Ils appellent de Kita, Bandiagara, Bamako en passant par Koulikoro, Ségou, Mopti et Kati pour s’informer et pour mieux comprendre le déroulement et la gestion de cette crise. l’avantage de cette radio française, C’’est qu’elle est recevable aux quatre coins du Mali, contrairement aux radios locales, dont les fréquences dépassent difficilement les 50 kilomètres. Le précédent du MNLA et de France 24 Revers de la médaille, ces mêmes médias internationaux diffusent parfois une information «Â édulcorée », faite de mauvaises interprétations des réalités sociopolitiques et culturelles du pays, et parfois partisane. Par exemple au début de la crise, nombreux étaient les Maliens qui accusaient RFI et France 24 de soutenir le MNLA et d’avoir facilité la prise des régions maliennes du Nord par les rebelles touaregs et leurs alliés islamistes. Etant donné les difficultés pour la presse malienne et les médias d’une façon générale à  conduire une ligne éditoriale libre et indépendante, les médias internationaux sont devenus également la première source pour les journalistes dans le cadre de leur traitement de l’information relative à  la crise qui sévit dans le pays depuis huit mois. Et cette tendance n’est pas prête de s’inverser, puisque les auteurs du coup d’Etat, bien que discrets, restent très influents dans la vie politique et publique du Mali, comme si l’on donnait de la légalité à  leur acte. Source : http://democratiemali.blogspot.fr/

Le Mali sous la menace des mines

Curieux et insouciants, les enfants sont les plus exposés aux risques liés aux armes non explosées  dans les zones d’opérations de guerre. Une situation alarmante portée à  la connaissance des journalistes membres du réseau des journalistes pour la sécurité et le développement en Afrique de l’Ouest (RJSDAO), lors d’une session d’information organisée le 1er août par l’Unicef, en partenariat avec la Commission nationale de la campagne internationale de lutte contre les mines et les armes à  sous-munitions. Trois enfants dans la région de Tombouctou Un thème d’actualité au Mali, o๠les groupes armés ont commencé à  miner les régions du Nord. Plusieurs personnes ont été victimes de ces engins dans les régions de Gao, Tombouctou, Kidal et Mopti depuis le mois de mars 2012. Représentant par intérim de l’Unicef au Mali, Théophane Nikyema a rappellé que le 8 avril à  Tombouctou, «Â trois enfants âgés de 9 à  15 ans qui jouaient et manipulaient des restes d’explosifs de guerre ont été victimes d’un grave accident. Deux d’entre eux y ont laissé leur jeune vie pleine de rêves d’enfants.  Le troisième, grièvement blessé, s’en est sorti sans une jambe et un bras ». A Gao, C’’est un homme qui été tué par une grenade qu’il manipulait par mégarde. A Kidal encore, trois garçons de huit à  onze ans ont été blessés par un objet explosif ramassé dans la rue. Au total l’Unicef a recensé 42 victimes au cours de 27 accidents dus à  des restes explosifs de guerre (REG). Huit décès ont été enregistrés. La moitié des victimes sont des enfants âgés de moins de 18ans. La complexité du déminage Un intervenant militaire, le colonel Boubacar Diallo, a expliqué que l’immensité de la bande sahélienne (600 000km2) est un obstacle au déminage et à  la maà®trise du terrain par les armées locales. « Le déminage de vastes champs d’opérations de guerre n’est pas facile et requiert des aides matérielles et financières extérieures », a-t-il indiqué. La projection de films sur les drames causés par les mines et les restes d’explosifs ont marqué les esprits de la vingtaine de journalistes présents. Une représentante de Handicap International a expliqué de quelle manière les enfants handicapés sont pris en charge par l’ONG. Le représentant du ministre des Affaires étrangères a rappelé qu’une solution mondiale est possible, via les protocoles d’Ottawa et d’Oslo. 132 pays (mines anti-personnelle) et 183 pays (sous-munitions) ont accepté d’interdire la production, le transfert et le stockage de ces armes. Au regard des dangers qui pèsent actuellement sur le Mali, l’Unicef et ses partenaires « lancent une campagne de sensibilisation et d’information sur les risques liés aux restes d’explosifs de guerre à  travers une distribution de supports de prévention et l’animation de sessions d’information auprès des populations déplacées et refugiées », a annoncé M. Nikyema.

Système d’information sanitaire, un pari pour l’Afrique

C’’est en 1987, que les chefs d’Etats et de gouvernement des 15 pays de la communauté économique des Etat de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO), conscients du fardeau des maladies transmissibles et particulièrement des épidémies, se sont regroupés pour créer l’OOAS . Mamadou Namory Traoré, le point focal de l’OOAS au Mali dans sa présentation de l’organisation, dira que l’OOAS s’est fixée dès le départ comme objectif, d’offrir le niveau le plus élevé en matière de prestations de santé aux populations de la sous-région ouest africaine. Evolution du système Depuis 1998, le système d’information a beaucoup évolué dans les Etats africains. l’OOAS dispose actuellement d’une certaine expérience dans la mise en place du système d’information sanitaire, son organisation et sa gestion. Cependant, le défi auquel est confronté ce système, est celui de son utilisation et de la reconnaissance de son utilité par tous les acteurs. Si les progrès réalisés dans l’organisation de l’information ont été souvent spectaculaires, l’utilisation des données récoltés reste encore en deçà  des attentes. Selon le secrétaire général du ministère de la santé Mamadou Sougalo Traoré, l’information est souvent transmise de façon incomplète, en retard et sans analyse suffisante aux niveaux hiérarchiques supérieurs de la pyramide sanitaire et ne donne finalement lieu qu’à  des résultats peu utilisables pour la prise de décisions. Cette approche doit être améliorée d’autant plus qu’une attention croissante est donnée à  la performance des programmes sanitaires et sociaux dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté. C’’est ainsi que le département de la santé a élaboré des listes sélectives d’indicateurs à  l’échelle nationale. Ces indicateurs ne pourront être obtenus que si le système d’information sanitaire fonctionne correctement à  tous les niveaux.

Après le contre coup d’état,10 officiers dans le collimateur de la justice.

La nouvelle est tombée ce mercredi 30 mai : le parquet de la commune III du district de Bamako a décidé d’interpeller en justice de hauts cadrés de l’armée et de la police nationale. Il s’agit notamment du général de brigade Hamidou Sissoko dit «Â Man » (intime ami du président Amadou Toumani Touré, dont il était le chef d’Etat-major particulier jusqu’au coup d’Etat du 22 mars), le commandant d’aviation Mamadou Lamine Konaré dit «Â Mala » (fils ainé de l’ancien président Alpha Oumar Konaré et troisième personnalité de la Sécurité d’Etat sous l’ancien régime), les colonels Abdoulaye Cissé, Hamma Abdel Kader Coulibaly et Abdine Guindo (ancien commandant du Camp para des bérets rouges de Djicoroni jusqu’aux évènements du 30 avril dernier), les lieutenants Aly Traoré, Mohamed Ismaà«l Kanouté et Abdoul Wahab Coulibaly, les commissaires de police Adama Siriman Coulibaly dit «Â Chine » et Ismaà«l Traoré. Que leur reproche t-on ? Les officiers cités sont accusées de plusieurs chefs d’inculpation, comme «Â atteinte à  la sécurité intérieure du pays, détention illégale d’armes à  feu, assassinat et tentative d’assassinat, vol, association de malfaiteur, etc. ». Au tribunal de la commune III, on n’explique pas les évènements qui ont suscité cette action en justice. Mais tout porte à  croire qu’elle serait en relation la «Â découverte d’armes de guerre dans le domicile de certains responsables militaires et politiques »Â (présentées à  la télé par le directeur national de la gendarmerie). Cette instruction judiciaire devrait également être en lien avec le présumé «Â contre coup d’Etat » du 30 avril, o๠des affrontements meurtriers ont eu lieu entre bérets rouges du Camp Para et bérets verts du capitaine Sanogo. On comprend pourquoi l’ex aide de camp d’ATT, Abdine Guindo (précédemment commandant du Camp Para, encore introuvable) est sur la liste des 10 officiers inculpés. Après le 30 avril, plusieurs interpellations de militaires et d’homme politiques (comme celle de Hamidou Sissoko, Mamadou Lamine Konaré, etc.) ont suivi.  » Complicités politiques  » En plus des dix officiers cités, les poursuites pourraient s’étendre à  d’autres responsables politiques ou militaires. Après la «Â découverte d’armes de guerre » à  Bamako, plusieurs leaders politiques avaient fait l’objet d’arrestations. C’’était le cas, entre autres, des généraux Kafougouna Koné et Sadio Gassama, l’ex Premier ministre Modibo Sidibé, Soumaà¯la Cissé (candidat de l’URD), etc. l’ouverture de cette action judiciaire intervient seulement dix jours après la signature d’un accord de sortie de crise entre la junte du capitaine Sanogo et le médiateur de la CEDEAO. Les prochaines arrestations risquent d’impliquer d’anciens candidats à  la présidentielle, déjà  interpelés par la junte. On se rappelle l’arrestation de spectaculaire de Dramalé Dembélé, ancien patron de la direction nationale de la géologie et des mines, en détention depuis avril, suite à  une affaire de SMS avec le président de la transition Dioncounda Traoré. Réputé très proche de celui-ci, M. Dembélé demeure la seule personnalité à  ne pas bénéficier d’une libération malgré la pression de la communauté internationale. Jusqu’o๠iront donc les enquêtes dans cette affaire ?

Coopération Suisse-Mali: Ensemble renforcer la démocratie au Mali

C’’est parti pour un nouveau partenariat entre le Bureau de la Coopération suisse au Mali et le ministère malien chargé des relations avec les institutions. Les deux structures viennent d’impulser une nouvelle dynamique à  leur coopération à  travers la signature d’une convention de financement pour la concrétisation du projet de renforcement des capacités en vue d’une meilleure connaissance et compréhension des institutions par les populations. La cérémonie a eu lieu ce lundi 12 décembre dans la salle de conférence dudit ministère. Pour renforcer la démocratie « Ce financement devra permettre au département d’engager et d’ouvrir le débat et le dialogue citoyens, démocratiques et républicains sur des chantiers porteurs de changements innovants dans les relations entre les institutions des légitimités issues des urnes, du suffrage universel direct et indirect (démocratie représentative), et les institutions des légitimités associatives, mutualistes, professionnelles, syndicales (démocratie participative) ». C’’est en ces termes le ministre chargé des relations avec les institutions, le Dr Abdoulaye Sall s’est exprimé après la signature de la convention de partenariat. 156 millions de francs CFA, C’’est en effet la bagatelle débloquée par le Bureau de la coopération suisse au Mali en faveur du ministre ce ministère. Fruit d’un partenariat fécond, ce financement couvre la période décembre 2011-avril 2012. Il vise à  renforcer les capacités du ministère chargé des relations avec les institutions dans son rôle d’interface et d’impulsion des rapports entre les institutions de la démocratie représentative et les institutions de la démocratie participative sur le terrain de la démocratie et de la décentralisation en vue du portage des réformes politiques et des élections générales de 2012 En faire bon usage La symbolique est forte, explique le ministre Abdoulaye Sall. Qui a promis de faire bon usage des ressources ainsi mises à  disposition. « l’objectif des débats autour des institutions et de la démocratie est en parfaite adéquation avec les campagnes d’information, de sensibilisation, de formation et d’engagement lancées par mon département avec les collectifs des jeunes et des femmes, déterminés à  cheminer ensemble pour une meilleure connaissance et compréhension des institutions du pays », a déclaré le ministre le ministre chargé des relations avec les institutions. Qui se réjouit de cet élan de partenariat. Abondant dans le même sens, la directrice du Bureau de la Coopération suisse a expliqué que cet appui s’inscrit en droite ligne des objectifs de sa structure de contribuer au renforcement de la démocratie. « Une démocratie sans une population mieux informée sur ses institutions, est une démocratie inachevée » a déclaré Mme Geneviève Federfpiel.

Institutions : « Femmes du Mali, vous comptez ! »

On se rappelle de ce samedi 8 octobre 2011, au Carrefour des jeunes de Bamako o๠plus de 200 jeunes (représentant divers associations et regroupements), ont signé une déclaration solennelle d’engagement avec le ministère chargé des relations avec les institutions en vue d’une meilleure connaissance et compréhension des institutions du pays. Deux mois après cet acte citoyen de la jeunesse de notre pays, ce sont les femmes qui emboitent le pas et expriment leur adhésion au projet. A la faveur d’une cérémonie grandiose, organisée ce samedi 3 décembre, plus de 300 se sont donnée rendez-vous à  la Maison de la presse. C’’était en présence du coordinateur des chefs de quartiers de Bamako, Bamoussa Touré, de la représentante de l’ONU-Femme au Mali, de l’ex-ambassadrice du Mali en Allemagne, Mme Fatouman Siré Diakité, etc. Les femmes veulent «inverser les tendances» Au total 11 associations, réseaux, fédérations et regroupements de femmes étaient représentés à  cette cérémonie. Il s’agit notamment de l’Union nationale des femmes intervenant dans la filière poisson du Mali (UNIAFEEM), l’Association des femmes catholiques du Mali (AFCM), l’Union nationale des femmes musulmanes du Mali (l’UNAFEM), l’Association malienne des femmes des Eglises protestantes du Mali (AMAFEP), le Réseau des femmes conseillères du Mali (REFCOM), la Fédération nationale des femmes rurales (FENAFER), l’Association des diplômées des sciences économiques (ADSE), Fédération des associations de femmes commerçantes et entrepreneures du Mali (FANCEM), celle regroupant les artisanes du Mali (FENAM), sans oublier les deux plus grandes structures faitières que sont la Coordination des associations et ONG féminines du Mali (CAFO), et la Fédération des collectifs d’organisations féminines du Mali (FNACO). Cette cérémonie était symbolique tant l’enjeu était de taille, comme l’explique le ministre chargé des relations avec les institutions. Selon Dr Abdoulaye Sall, l’initiative de cette journée part du constat que la femme occupe une place de choix dans le développement du pays, et que le manque d’accès à  la formation et à  l’information reste le principal handicap pour jouer pleinement leur rôle. La présente initiative vise donc le réarmement institutionnel des femmes et renforcer leur citoyenneté. Organisée sous l’égide de la CAFO et de la FENACOF, la journée du samedi a consacré l’engagement solennel des femmes à  faire la leur, la préoccupation relative à  une meilleure connaissance et compréhension des institutions. La série de prises de parole des différentes représentantes de ces structures associatives a témoigné de cet engagement. Lesdits regroupements de femmes se sont ainsi engagés devant le ministre et ont exprimé leur adhésion à  la déclaration qui dit ceci : « ne vous demandez pas ce que votre pays peut vous faire pour vous, mais demandez-vous ce vous pouvez faire pour votre pays ». Cette déclaration de l’ancien président américain, John N. Kennedy, faite il y a plusieurs dizaines d’années, trouvait toute sa justification dans la cérémonie de ce samedi. «Votre acte est citoyen» De façon générale, une institution se définit comme « un principe spirituel, politique et social régi par des lois participant à  la fondation et à  l’organisation du corps social ». De ce fait, explique le ministre chargé des relations avec les institutions, les institutions du pays vont au delà  des huit de la République traditionnellement citées. Tout comme celles-ci, la famille constitue l’une des institutions les plus importantes. Car, elle permet de forger la personnalité de tout individu. Selon le ministre Abdoulaye Sall, la présente rencontre se tient au moment o๠notre pays s’apprête à  abriter prochainement des élections référendaires, présidentielles et législatives. l’enjeu de ces élections, explique-t-il, n’est plus à  démontrer. Et les femmes doivent être mieux formées afin de former à  leur tour par rapport à  la connaissance des institutions, et du rôle que le pays attend d’elles. En prenant la décision de s’engager avec le ministère des relations avec les institutions, les femmes du Mali en entendent ainsi inverser les tendances. « Vous voulez prouver que pour construire la démocratie, il faut certes des lois, mais encore plus : des femmes et des hommes conscients de leurs et devoirs pour passer de leur statut de personne, à  celui de citoyen, et de citoyen à  celui de bon citoyen en plaçant au C’œur de leurs préoccupations la connaissance et une meilleure compréhension des institutions » a déclaré le ministre Abdoulaye Sall. Avant d’ajouter : « Pour que vous comptiez, il n’y a pas mille chemins pour les femmes du Mali : celui de la connaissance, de la compréhension, de la maà®trise, du partage, de l’opérationnalisation des principes, des valeurs et des règles qui sous-tendent la société dans laquelle vous vivez à  travers ses institutions…». «Dans cette perspective, poursuit le ministre Sall, la mission et les attributions conférées à  mon département quant à  la prise de toutes mesures tendant à  faire connaitre les institutions de la République, notamment en milieux jeunes, scolaires et universitaires, constitue une opportunité pour les femmes du Mali de forger leur opinion et de pouvoir exprimer par tous les moyens pour compter ».

Médias : Journée d’information sur les Assurances

Méconnues du grand public, les prestations des sociétés d’assurance font l’objet de nombreuses incompréhensions. Ainsi, les compagnies d’assurance ont donc voulu se saisir de cette journée, qui s’est déroulée à  la Maison de la presse, pour donner le maximum d’informations sur leurs produits. La journée a été marquée par une série de présentations réalisées par d’éminents cadres œuvrant dans les compagnies d’assurances les plus côtés de la place dont Sonavie, Assurances Lafia, NSIA Mali. La cérémonie d’ouverture était présidée par Mamadou Touré, DG de la Sonavie en présence de notre confrère Sibiri Traoré, président de l’Ajjm, et de Ibrahima Coulibaly, représentant de la Maison de la presse. Le Mali connait ces dix dernières années, une floraison de compagnies d’assurances. Toute chose qui laisse une place de choix à  la communication. Cette situation a conduit les assureurs eux même, à  travers leur porte parole, à  saluer l’initiative de s’allier aux médias. «Â Nos prestations sont méconnues du grand public, quand bien même notre métier touche tous les secteurs de la vie. C’’est pourquoi nous saluons à  juste titre ce nouveau partenariat avec les journalistes », a laissé entendre le DG de la Sonavie. Selon le représentant de la Maison de la presse, les journalistes éprouvent un réel besoin de renforcement des capacités. En outre, dit-il, les médias seront d’un apport inestimable dans la réduction du déficit de communication qui entoure les assurances. Rôle des assurances Le premier conférencier de la journée, M Maà¯ga, a entretenu l’assistance sur la place et le rôle des assurances. Indiquant que tous les évènements que l’on vit sont encourus de risque, le DGA des Assurances Lafia a rappelé qu’une place de choix doit être accordé aux assurances. Elle couvre le patrimoine de l’assuré en garantissant un impact sur la vie et l’économie. Par ailleurs, l’assurance favorise les investissements, les compagnies d’assurance signent plusieurs types de contrats d’assurances dont celui consensuel, et celui d’adhésion. Les deux formes d’Assurances les plus reconnues, celle relative aux dommages, et celles liée aux personnes. « Tous les risques encourus par l’Homme sont assurables ». Quant au deuxième conférencier, M. Théra, sa présentation a porté sur le rôle et la place de Nsia Mali. Une compagnie présente au Mali depuis 2010 qui entend faire l’assurance autrement, et ce, à  travers des contrats de micro-assurance, et de popularisation de l’Assurance. Economiquement les compagnies d’assurances apportent beaucoup dans la stabilité économique du Mali. La preuve, de 2007 à  2009, elles ont injecté 16 milliards F CFA dans les taxes. Aujourd’hui, le pays compte neuf (9) compagnies d’Assurances employant 235 personnes. Cette journée a par ailleurs constitué de tribune pour le DGA de la Caisse nationale d’Assurance maladie (Canam), le Dr Abdramane Cissé, de vanter les mérites de ce programme en phase d’opérationnalisation, et dont la mise en œuvre sera effectif le 1er mai prochain. Notons que cet évènement, premier du genre, a marqué le déclic d’un véritable cadre d’échange et de collaboration entre médias et compagnies d’assurances.

Accès à l’information dans les Industries extractives : L’ Ipao relance le débat …

En Afrique de l’ouest l’accès à  l’information au niveau de l’administration est une question qui revient souvent dans les débats. La structuration de l’administration ne facilite pas la tâche aux usagers qui veulent accéder à  l’information. Les populations restent donc sous informées ou mal informées. Dans le secteur des mines la question est plus critique. On pourrait même parler de rétention d’information. Pour le cas spécifique des journalistes et des communicateurs, l’accès à  la bonne information est très difficile. Ce qui diminue le nombre de sujets d’investigations traités sur le secteur minier. La trentaine de participants à  la réunion, ont surtout échangé autour du cadre juridique de l’accès à  l’information, de la stratégie d’accès à  l’information au sein de l’administration, des lois d’accès à  l’information en Afrique du Sud (un outil de plaidoyer) contraire au cas du Zimbabwe…Le constat sur le cas du Mali est triste, la loi qui existe sur l’accès à  l’information reste inappliquée à  cause des contraintes socio-économiques. La grande majorité des maliens (même les intellectuels) ont peu d’information sur le secteur des mines. Quelle est la quantité produite dans les mines ? Combien çà  rapporte au pays ? O๠vont les fonds générés ? Bref, la question de transparence se pose. Et C’’est pour plus de transparence dans le secteur que l’Institut Panos Afrique de l’Ouest ( IPAO) a initié cette rencontre de deux jours. Les ressources naturelles peuvent elles développer le Mali ? Le sous-sol malien est très riche en ressources minières. Si les ressources générées sont bien réparties entre l’Etat et ses partenaires et les fonds gérés au mieux, elles peuvent permettre au pays d’amorcer un véritable processus de développement. Depuis plusieurs décennies, le pays exploite ces richesses naturelles dans le cadre d’une convention avec des entreprises privées et des multinationales. C’’est l’or qui occupe le premier rang dans l’exploitation classant ainsi le pays à  la place de troisième producteur africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. Ainsi, de 1985 à  2006, il a été produit 425,611 tonnes d’or par les mines de Kalana, Syama, Sadiola, Yatela, Morila, Loulo et Tabakoto. Et depuis cette période, la production a augmenté. De 594 kg en 1985 on a atteint la moyenne annuelle de 70 tonnes, ce qui fait un revenu annuel de près de 700 milliards de Francs CFA. Sur cette moyenne, la part du Mali s’élève à  près de 100 milliards. Cette part de l’Etat provient généralement des 20% du pays dans l’extraction, avec les taxes et impôts etc. Malgré tout, les populations n’ont pas les informations nécessaires et C’’est le travail de journaliste qui pourra faire apparaà®tre une lueur de transparence dans le secteur.

Bienvenue sur JournalduMali.com !

JournalduMali.com, ou JDM, a pour ambition d’être un véritable journal en ligne. En phase avec le Mali d’aujourd’hui, il présente l’actualité du pays en continu. A la fois reflet de notre société, révélateur de talent, mais aussi initiateur de débats et lieu d’échange, ce nouveau site a pour ambition de vous servir une information claire, objective, fiable et variée sur le Mali. Le Mali est aujourd’hui l’un des pays d’Afrique les plus prometteurs en matière de développement socio-économique. Future puissance agricole, le pays réalise de grandes infrastructures, prochainement, la construction du troisième pont, parmi d’autres projets… Bamako est une ville pleine de promesses, qui s’étend davantage et sera demain l’un des carrefours de l’Afrique de l’Ouest, à  l’instar d’Abidjan, de Dakar ou encore d’Accra au Ghana. La capitale malienne abrite aujourd’hui de grandes entreprises internationales, et de nombreuses ONG. Elle se fait l’hôte de nombreuses conférences, au centre international de conférence, o๠s’est tenu dernièrement le premier salon International des transports en Afrique de l’Ouest, ou encore le Forum de Bamako chaque année. l’intérieur regorge également de richesses et de sites extraordinaires, du Nord au Sud, et d’Est en Ouest. Mais la richesse la plus importante du Mali se trouve sans doute ailleurs. Elle se trouve dans ses hommes et femmes, anonymes ou célébrités, qui construisent chaque jour l’avenir du pays. Pour toutes ces raisons, notre pays mérite une vitrine sur le Net, un outil d’information qui s’adresse à  tous, maliens de l’intérieur, diasporas, étudiants, cadres, employés, décideurs politiques ou économiques, membres du corps diplomatique, et représentants d’institutions internationales. Pour satisfaire ce public divers et exigeant, Journal du Mali s’appuie sur une équipe de journalistes expérimentés, motivés et impliqués, pour vous offrir tout le Mali en un clic ! Découvrez un site riche de rubriques, offrant des angles d’analyse différents, et un rapport plus ou moins distancié avec l’actualité : Dans A la Une, vous retrouvez chaque jour des articles de fonds sur l’actualité économique, sociétale, politique, sportive, culturelle, panafricaine etc. Les Instantanés du Mali, d’Afrique et du Monde vous livrent des informations de dernière minute grâce à  des dépêches régulièrement actualisées. Pour vos loisirs et sorties, le Guide du JDM met à  votre disposition toutes les informations souhaitées, et tout ce qu’il faut savoir sur le Mali… Chaque semaine, nous vous proposerons le Portrait d’une personnalité malienne au C’œur de l’actualité, ou qui force notre estime par son action et son engagement. La Grande Interview effectuée par notre rédaction donnera tous les mois la vision d’un homme ou d’une femme sur sa propre actualité et son environnement. Dans les autres médias, vous aurez accès à  une revue de presse, véritable condensé de l’actualité vue par nos confrères et amis de la presse écrite en ligne. Mais le JournalduMali.com serait incomplet sans une section multimédia, et nous proposerons très bientôt des Galeries photos plus complètes, avec de nombreuses images du Mali, insolites et quotidiennes, ainsi que d’authentiques reportages vidéo. En outre, vous pourrez prochainement visionner le journal télévisé de l’ORTM sur notre site. L’interactivité est aussi au coeur de JDM, qui vous permet de réagir et commenter des articles publiés. Nous espérons ainsi vous faire voir le Mali autrement, en un clic ! Le JournalduMali.com se veut ambitieux et humble. A ce titre, nous revendiquons votre indulgence, et votre participation pour nous aider à  améliorer quotidiennement ce site, et en faire notre site à  tous. Bonne visite sur JDM, et n’hésitez pas à  le faire découvrir à  vos ami(e)s en cliquant sur le lien ci-dessous ! Mame Diarra DIOP Rédactrice en chef Mahamadou CAMARA Directeur de publication