Akon s’investit pour l’Afrique

A l’état civil, il se nomme Aliou Badra Thiam. Mais pour le monde entier, C’’est « Akon ». Le chanteur et producteur de renommée internationale a décidé de se lancer dans une croisade contre les ténèbres du sous-développement de son continent d’origine. Il est en ce moment en tournée, non pas pour chanter, mais pour faire la promotion de l’électrification de l’Afrique. Ce voyage le conduira dans neuf Etats africains à  savoir le Sénégal (dont il est originaire), la Guinée, la Gambie, le Burkina-Faso, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Congo, la Côte d’Ivoire et le Mali. A Bamako, Akon a présenté son initiative lors d’une conférence de presse qui s’est déroulée à  l’Hôtel Radisson. Face à  la presse, il a expliqué que sa visite s’inscrit dans le cadre de la « Tournée d’Akon en faveur de l’électrification de l’Afrique ». Accompagné de ses partenaires africains et chinois, l’artiste a pris son bâton de pèlerin afin de « mobiliser au cours de sa tournée les chefs d’Etats africains autour de son projet d’électrification ». Mais il ne s’agira pas seulement de belles paroles. l’initiative est soutenue par un projet qui réunit outre la société de l’artiste AKON Corp, les entreprises Solektra International, Byd Solar, Azuri Technologies Uk, Nari (membre du groupe chinois Grid), Cij, l’Ong Give1project ainsi que les gouvernements des Etats africains partenaires. Ce projet consistera à  l’installation d’équipements solaires dans les ménages et les lieux publics pour promouvoir une autosuffisance énergétique. Ce qui permettra aussi à  des millions d’enfants d’avoir accès à  l’électricité et ainsi améliorer leur éducation grâce à  des heures d’études prolongées. Akon a rappelé lors de sa conférence de presse de Bamako que l’énergie était au centre de tous les défis actuels de développement et constituait un pari à  gagner à  tout prix pour une éducation de qualité, des industries compétitives et des infrastructures durables. Son rêve, aider les Etats à  parvenir à  un niveau d’électrification soutenu en Afrique. La première étape sera de fournir de l’électricité à  un million de foyers en Afrique d’ici fin 2014.

La dernière « sortie » de Cheikh Modibo Diarra

Depuis le démarrage de ses activités politiques, Cheick Modibo Diarra ne rate pas une occasion de critiquer la politique actuelle du gouvernement notamment en matière agricole. Ainsi, lors de sa dernière sortie, il s’est attaqué à  l’initiative riz du Gouvernement. Pour lui, le  » 1/3 du financement de l’initiative riz aurait pu servir à  équiper chaque village malien d’un tracteur. Selon le candidat du Rassemblement pour le développement du Mali (Rpdm), cela coûterait entre 19 et 20 milliards, parlant de son projet de société qui s’articule autour de cinq objectifs principaux et qui place l’agriculture en tête. Par ailleurs, Cheick Modibo Diarra trouve que le développement du Mali peut bien se faire sans l’aide extérieure. Il pense qu’avec la mécanisation de l’agriculture et l’amélioration des semences, le Mali peut devenir une agro-puissance mondiale. Pour lui, le candidat qu’il est, a déjà  fait distribuer aux paysans de 200 villages maliens de toutes les régions du pays une importante quantité de semences de maà¯s amélioré qu’il a lui-même testé et qui fait 12 tonnes à  l’hectare. Il trouve qu’une telle politique est meilleure que l’initiative riz qui n’a été qu’un gouffre financier pour notre pays. Et la preuve,  » 1/3 du coût de l’initiative riz aurait pu servir à  équiper chaque village malien d’un tracteur « . En effet, faut-il le rappeler, l’initiative riz a coûté au Mali la pharamineuse somme de 40 milliards de F CFA pour une opération d’une seule campagne agricole. Or, calcule l’astrophysicien, avec 19 milliards, chaque village malien peut avoir son tracteur. A signaler que le Mali compte en tout 16.000 villages. Toutefois la politique agricole du gendre du général et président déchu, Moussa Traoré, se base sur le postulat que notre pays dispose d’assez de potentialités. « Nous avons 1.204.000 Km2 de terres cultivables, et plus de 60% de la population du Mali sont jeunes. Pourquoi ne pas construire des logements « Attbougou » dans la zone Office du Niger avec des écoles, des centres de santé, et installer des jeunes auxquels on pourra accorder des prêts garantis par l’Etat ! » . Sa politique se base aussi sur le fait que l’Etat peut doter chaque village malien d’un tracteur sans trop dépenser. Car, explique-t-il, en donnant la quantité nécessaire de semences améliorées de maà¯s pour emblaver 10 hectares par village, l’Etat aura tout résolu. Une analyse objective ? Dans son schéma de promotion de l’agriculture au Mali, le calcul de Cheick Modibo Diarra est le suivant : 1 hectare de maà¯s amélioré égal 12 tonnes. 10 hectares décupleront la récolte, ce qui fait 120 tonnes par village. L’autosuffisance alimentaire est assurée avec une réserve villageoise de 70 tonnes sur les 120. Chaque village étant autosuffisant, les 50 tonnes seront exportées et/ou commercialisées. L’argent de cette commercialisation des 50 tonnes par village pourra l’équiper en tracteur, que les paysans peuvent louer à  5000 F Cfa au lieu de 25.000 F Cfa par jour, en vigueur actuellement dans les zones rurales. Décidément, l’astrophysicien veut faire de l’Agriculture la clé de voûte de sa campagne. Reste à  savoir s’il convaincra l’électorat.

Initiative Dubaï Cares: 20 milliards pour les écoles du Mali

Les enfants du Mali, au coeur des préoccupations Duba௠Cares est un organisme international de développement créé il y a juste 3 ans. Aujourd’hui, il est présent dans une vingtaine de pays en voie de développement. Au Mali, Duba௠Cares compte développer à  large échelle un programme en faveur de l’éducation de base. La cérémonie de lancement de ce programme dénommé « Initiative Duba௠Cares pour les écoles du Mali », a été présidée hier par le ministre de l’Education, de l’Alphabétisation et des Langues nationales, Salikou Sanogo à  l’hôtel Laico Amitié. Etaient également de la fête, son homologue de l’Energie et de l’Eau, Mamadou Diarra, de responsables en charge des questions d’hygiène, d’eau, de santé et du premier directeur général de l’organisation internationale Duba௠Cares, Tariq Al Gurg, des Emirats arabes unis, et enfin le représentant résident de l’Unicef au Mali, Marcel Rudasingwa était aussi présent. En relation avec les institutions impliquées des secteurs de l’Education, de la Santé, de l’Eau et de l’Assainissement, et sous l’impulsion de Duba௠Cares, cinq organisations internationales (CARE International, OXFAM UK, Save the Children US, UNICEF et WaterAid) ont établi un partenariat développer l’Initiative Dubai Cares pour l’Eau Hygiène et Assainissement (EHA) dans les écoles au Mali. Eau Hygiène Assainissement (EHA), une formule gagnante Ce programme portera sur l’équipement d’écoles en infrastructures EHA adéquates, sur les mesures d’accompagnement pour la promotion de l’hygiène et le renforcement de la gouvernance locale et de la gestion de l’hygiène et de l’assainissement. Un des axes principaux sera également la mise en place d’un cadre de suivi-évaluation performant qui permettra de suivre avec les résultats atteints et les impacts du programme et de documenter les expériences les plus probantes en vue de leur réplication au Mali et dans d’autres pays en voie de développement. Au total, ce sont plus de 700 écoles ciblées d’ici à  fin 2013 par ces interventions pour un budget de seize millions de dollars US. Ce budget sera complété avec les fonds propres des différentes agences partenaires pour atteindre un total d’environ vingt millions de dollars US. Au-delà  des aspects opérationnels liés à  l’équipement des écoles et à  la promotion de l’hygiène, il est important de souligner que ce programme a aussi pour vocation de renforcer les systèmes de suivi-évaluation des programmes EHA dans les écoles au Mali et dans d’autres pays engagés sur des programmes similaires de façon à  rendre compte des résultats en impacts, à  identifier et répliquer les approches les plus probantes en enfin de façon à  engager d’autres partenaires sur des programmes. Parlant de l’impact de ce programme, Salikou Sanogo a souligné que les points d’eau qui seront créés vont permettre aux enfants et à  leurs familles de préserver leur santé et de changer de comportement. Il a relevé à  ce propos que les maladies liées à  l’eau comme la diarrhée, le paludisme et les infections parasitaires, sont très fréquentes chez les enfants et ont souvent une incidence directe sur leur assiduité et leurs performances scolaire. « Le risque des maladies liées à  l’eau peut être réduit par une hygiène appropriée et de bonnes pratiques de santé », a confirmé Tariq Al Gurg. Pour de meilleurs résultats scolaires et la santé au Mali Plusieurs études réalisées par les instituts de recherche tels que l’IRC, les agences des Nations Unies comme l’UNICEF, et les universités démontrent qu’un meilleur accès aux installations E.H.A dans les écoles conduit à  la création d’un environnement propice à  l’amélioration de l’éducation et de la santé. En outre, les maladies liées à  l’eau comme la diarrhée, le paludisme et les infections parasitaires sont très fréquentes chez les enfants et souvent ont une incidence directe sur leur assiduité et leurs performances scolaires. Le risque de ces maladies liées à  l’eau peut être réduit par une hygiène appropriée et de bonnes pratiques de santé. Par ailleurs, les écoles jouent un rôle important dans l’introduction de changements comportementaux et la promotion d’une meilleure santé. De meilleures pratiques d’hygiène sont essentielles pour réduire les taux de transmission de maladies d’origine hydrique. Lorsque ces conditions sont crées, les enfants apprennent mieux et peuvent apporter à  leurs familles des concepts et des pratiques en matière d’assainissement et d’hygiène. Pour ces raisons, l’initiative d’EHA dans les écoles constitue un investissement rentable et rationnel. Au Mali, selon les statistiques nationales, environ 45% des écoles ont un point d’eau et 56% disposent de latrines. Toutefois, même lorsque ces installations existent elles sont souvent en mauvais état manquent d’éléments complémentaires essentiels tels que les dispositifs de lavage des mains. Très peu d’écoles sont ainsi conformes aux normes minimum d’EHA préconisées dans les écoles et la majorité ne répond pas par exemple aux critères de blocs de latrines séparés pour garçons et filles, d’installations de lavage des mains, de points d’eau qui fonctionnent et d’un club hygiène/assainissement pour les enfants afin de promouvoir l’hygiène. Les enfants ont tendance à  avoir des habitudes d’hygiène très limitées, ils ne bénéficient et peu ou pas d’une éducation sanitaire et évoluent dans un environnement scolaire souvent peu hygiénique.

« Développement de la filière riz au Mali, acquis et perspectives», la presse s’engage

Améliorer la production du riz au Mali Le week-end dernier, le Réseau des Journalistes pour la Promotion de l’Initiative Riz a rencontré les acteurs de la filière riz à  Ségou. La rencontre s’est déroulée autour du thème : « Développement de la filière riz au Mali, acquis et perspectives. » Ce réseau a été créé en 2008, pour promouvoir la culture de la principale céréale du notre pays. La majeure partie de la population malienne consomme du riz. Ségou n’a pas été choisie au hasard pour cette rencontre. Selon le président du réseau, Mr. Diakaridja Yossi, sur 100% de la production totale du riz, 80% sont cultivés à  Ségou, dans la Cité des Balanzans. Au cours de cette journée d’échanges entre journalistes acteurs de la filière riz, il a été question des obstacles à  la production du riz au Mali. Avec les experts présents, des pistes pour son amélioration ont été dégagées. Le secrétaire général du ministère de l’agriculture, Moussa Léo Sidibé a développé durant plus de deux heures, tous les aspects de l’Initiative, de la première à  la troisième présentement en cours. Rappelons que l’Initiative Riz a été mise sur pied par le Premier Ministre Modibo Sidibé, suite à  la crise alimentaire d’il y a deux ans. Il s’agissait de créer une synergie des acteurs et des moyens pour parvenir à  l’auto-suffisance en riz. Des résultats probants pour couronner les efforts Mr Sidibé estime que les résultats des deux dernières campagnes agricoles sont assez satisfaisants. Ainsi pour la campagne 2008/2009, il a été réalisé un taux de 99,34%, soit une hausse de plus de 13%. Et pour 2009/2010, il est passé à  97,39%, soit 6% de plus. l’intensification de la production agricole est basée sur la disponibilité de l’eau, l’approvisionnement correct en engrais et en semences, l’équipement des petits producteurs et la mécanisation de l’agriculture. à‰galement, la valorisation de la filière agricole, en y apportant de la valeur ajoutée par la mise en œuvre des unités de transformation adaptées et performantes. Depuis le lancement de la première phase, bon nombre de préoccupations ont été satisfaites. De nouveaux périmètres irrigués villageois (PIV) ont réalisés, sans compter la mécanisation de l’agriculture avec les tracteurs et motopompes, motoculteurs, batteuses, décortiqueuses, mini rizeries mis à  la disposition des producteurs. En ce qui concerne le système rizicole, il a été réalisé successivement 1 618 323 (campagne agricole 2008/2009), 2 003 040 (2009/2010) et 2 268 054 (2010/2011). Le gouvernement a subventionné à  partir de 2008, les engrais pour non seulement le riz, mais aussi le maà¯s, le blé et le coton. Ainsi pour 2008/2009 il a été subventionné plus de 17 718 tonnes d’engrais ; 2009/2010, 17 138 tonnes et 2010/2011 en cours, 15 463 tonnes. « Dans un contexte mondial marqué par une hausse généralisée des prix des produits de première nécessité, le consommateur malien a bénéficié du prix du riz le plus bas de la sous-région, avec un écart de prix variant entre 100 f et 150 francs CFA. C’’est dire qu’en absence de l’initiative riz, la pression de la demande nationale et les exportations frauduleuses auraient entrainé une hausse plus importante des prix » affirme Mr Sidibé. Les producteurs se prononcent Le président de la société de production d’engrais de Ségou, Mr Djadjé Bah déclare que nul n’ignore les bienfaits de cette initiative visant l’autosuffisance alimentaire au Mali. Il indique que les objectifs visés ont été atteints d’autant plus qu’actuellement, il existe des stocks de riz dans la zone office du Niger qui n’ont pu être vendus à  cause de l’excédent. « Nous sommes allés voir le Premier Ministre afin qu’il puisse nous aider à  vendre le riz restant de la précédente campagne. Cela démontre que la réussite de cette belle initiative que nous acteurs du monde agricole, saluons chaleureusement et nous souhaitons vivement qu’elle ne s’arrête pas en si bon chemin » a-t-il dit. Il indique qu’au départ, l’engrais se vendait à  12 500 FCFA à  Ségou et Niono puis était transporté dans les plantations à  un prix forfaitaire. Mais depuis plus d’une année, toutes les villes et campagnes, tous les villages disposent de magasins de stockage d’engrais. Cela réduit donc la dépense des agriculteurs qui ne seront plus obligés de se déplacer et dépenser de l’argent pour amener leurs engrais au champ. Il se réjouit de la subvention des engrais par le gouvernement malien. Tous ont, selon lui, obtenu gain de cause. Mr Bah indique par ailleurs que le prix du riz a chuté à  l’office du Niger, ce qui constitue une bonne nouvelle pour les consommateurs. Il est effectivement passé de 300f à  250f. « Je demande à  tout un chacun d’alléger la tâche du gouvernement. Je m’adresse particulièrement aux commerçants en leur demandant de se conformer au prix du marché et de faire preuve de patriotisme » a-t-il conclu. Le président de l’Assemblée Permanente des Chambres d’Agriculture du Mali (APCAM) de la localité de Sera (région de Ségou) El Hadj Kola Diallo salue surtout la subvention de l’engrais par l’Etat. Il précise que le paysan n’a pas de retraite, sa retraite à  lui C’’est dans son champ. Si quelqu’un s’engage donc à  l’aider dans son travail, il ne peut qu’être remercié. l’engrais coûtait excessivement cher avant l’initiative riz. Aux dires des uns et des autres, on peut donc retenir que les deux dernières campagnes agricoles ont fortement comblées les attentes des autorités et des producteurs. Les spécialistes de la filière riz affichent un certain optimiste quant aux résultats de la campagne 2010/2011 en cours. Même certains septiques continuent à  croire à  l’inefficacité de l’initiative riz.

Campagne agricole 2010 : que devient l’initiative riz ?

Curieusement, cette année, l’Initiative Riz semble oubliée. Et pour cause les autorités n’en parlent plus malgré les bons signes qu’arborent la présente campagne agricole sur le plan pluviométrique. Pourtant le tapage médiatique qui avait précédé son lancement en 2008 lui donnait tous les espoirs d’un Mali autosuffisant. De ce fait, l’Initiative devait atteindre les 12 millions de tonnes de riz à  l’horizon 2012. Ainsi, l’objectif était de booster la production intérieure, et faire en sorte que le Mali ne dépende pas toujours de l’extérieur. En même temps, l’initiative permettait le jeu d’une production intensive. Car, l’Etat ne saurait interdire l’exportation dans productions dans l’espace UEMOA, eu égard au fameux principe de libre circulation des personnes et des biens dans cette zone. Selon nos sources, cette année l’Etat vise une production de 2 millions de tonnes de riz. Cela est-il réalisable quant on sait qu’en la matière, l’Etat n’a jamais eu les moyens de sa politique. Comment le Mali pourra-t-il influer sur la hausse du prix du riz et des autres céréales sur le marché interne, si la production nationale devrait servir à  approvisionner les marchés des pays voisins et ailleurs ? Il est à  craindre cette année encore une exportation massive du riz malien vers d’autres marchés. En tout cas, aujourd’hui, l’attitude des autorités maliennes, n’affiche-t-elle pas l’échec d’une politique. Pourtant Modibo Sidibé le premier ministre feint de ne pas le reconnaà®tre. Rappelons que le manque à  gagner signalé par le rapport du Végal est relatif à  l’achat des intrants. Interrogé sur ce sujet, le coordinateur général de l’Initiative Riz, Seydou Coulibaly explique « les engrais commandés en mi juin ne pouvaient pas avoir les mêmes prix que ceux commandés en juin ». Par ailleurs, comme pour se blanchir, il explique que la partie financière était gérée par la Banque nationale de développement agricole, chef de file des Banques partenaires de l’initiative riz. « Ce qui sous entend que personne ne peut détourner quoi que ce soit! ».

Initiative166 : une arme pour la sécurité alimentaire au Mali ?

l’Initiative 166 est la première phase de la mise en œuvre du plan décennal OMD (Objectif du millénaire pour le développement) qui concerne l’ensemble du territoire malien et doit produire dans les 5 années à  venir, des résultats concrets et mesurables dans tous les secteurs. Ce plan prévoit des interventions énergiques dans les domaines du développement rural, de la sécurité alimentaire, de l’éducation, des questions du genre et d’autonomisation des femmes, de la santé, de l’accès à  l’eau potable, de l’énergie, du transport, de l’environnement et de la communication. Identification des besoins Le principe de gestion est simple : l’identification des besoins se fait à  la base. Les actions à  conduire, explique le commissaire adjoint à  la sécurité alimentaire, sont évaluées et planifiées par les communes elles-mêmes et ceci à  travers un processus d’élaboration ou de révision des Plans de développement économique social et culturel (Pdesc). Les communes ont ensuite en charge la mise en œuvre des actions programmées avec l’appui technique et l’accompagnement de l’ensemble des acteurs du développement à  la base. Objectif du millénaire pour le développement OMD Rappelons que C’’est en 2015 les Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) doivent être atteints. En effet, le Mali qui s’y était engagé depuis le sommet des Nations Unies en 2000 accuse un sérieux retard dans la réalisation de ces objectifs. Le constat a été révélé hier par Mamadou Sow, lors de la cérémonie d’ouverture d’une séance d’information sur l’Initiative 166, réunissant plus de deux cents maires du pays. La rencontre qui s’est déroulée au Centre international de conférences de Bamako en marge des festivités de la Journée des municipalités, est organisée par le Commissariat à  la sécurité alimentaire représentée par Yaya Tamboura, le commissaire adjoint de cette structure. Lors des travaux, les maires des 166 communes ont été informés des résultats d’une étude sur la situation de référence dans leurs circonscriptions ainsi que les outils développés pour le suivi de la mise en œuvre de l’Initiative 166. Cette rencontre a été suivie, aujourd’hui, d’une visite du Projet villages du millénaire dans les communes de Dioro et Farakou Massa qui a produit des résultats significatifs en 4 ans et dont s’inspire d’ailleurs l’Initiative 166.

Initiative riz : un bilan positif malgré la « grogne » du consommateur ?

«l’initiative riz est une réponse audacieuse qu’un gouvernement, confronté à  un problème crucial, ait pu adopter de façon souveraine. Réduire la portée d’un projet à  une question de chiffres à  propos de la quantité de riz produite serait faire preuve d’une erreur d’appréciation. Le ministre Alassane AG Agathan de renchérir « En mettant les exploitations agricoles à  l’abri de l’insécurité alimentaire, l’opération Initiative riz a contribué à  une amélioration sensible de la situation économique et financière des ruraux. Contrairement à  ce qu’annonçaient certaines sources, l’initiative riz a coûté au trésor malien 5 milliards de FCFA. Pour la première fois, un gouvernement prenait l’initiative de faire face à  un problème crucial (la pénurie annoncée du riz sur le marché mondial) en comptant sur les forces internes du pays. » Mamadou Goà¯ta, directeur de la Cellule technique du projet Initiative riz, a montré que sur une prévision de 809 596 tonnes, la campagne agricole 2008 a permis la réalisation de 800 669 tonnes. Les approvisionnements en semences sont montés à  13 805 tonnes dont 75% sont disponibles aux mains des producteurs. Améliorer la qualité de vie des populations Pour obtenir ces résultats, les stratégies retenues dans le cadre de l’initiative riz ont été entre autres : l’intensification agricole par l’utilisation des intrants (semences sélectionnées et engrais), et des itinéraires techniques ; le choix du riz irrigué et du riz Nerica. Sans oublier, selon M. Goà¯ta, la subvention accordée aux paysans sur les prix des intrants. Par ailleurs selon le directeur de la Cellule technique du projet Initiative riz, la pluviométrie était au rendez-vous, toute chose qui a favorisé le démarrage de la campagne et des opérations de repiquage. A en croire le conférencier, « Sans conteste, on peut dire que l’initiative riz a contribué à  réduire considérablement la pauvreté et améliorer les conditions de vie des populations rurales des zones de riziculture. » Quant aux difficultés rencontrées lors du déroulement de la campagne 2008, M. Goà¯ta a déploré le problème d’approvisionnement en engrais, l’insuffisance de certaines semences, la complexité de l’organisation du volet commercial, le déficit de communication etc. Un consommateur insatisfait Répondant à  la préoccupation du consommateur, qui n’a pas bénéficié des retombées de l’opération, malgré la production record, le ministre de l’Agriculture a précisé que comparativement aux autres pays, le riz coûte 300 FCFA au Mali, contre 400 francs au Burkina Faso, 450 francs au Niger. Avant d’arguer que « ce problème est un phénomène mondial dû à  la flambée du prix du riz qui est consécutive à  l’augmentation de la demande de consommation au niveau mondial ». Pour la nouvelle campagne, il s’agira de renforcer l’initiative riz à  laquelle les partenaires techniques et financiers ont renouvelé leur confiance. Cette année, l’Etat apportera une subvention de 8 milliards de FCFA, pour un objectif de production de 2 300 000 tonnes de riz paddy..

Initiative riz 2 : Comment faire face à la hausse des prix ?

Atteindre l’autosuffisance alimentaire », voici l’un des objectifs de l’initiative riz. Et sa mise en œuvre a couté près de 42,65 milliards de Francs CFA » avec un préfinancement en équipements d’environ 701 millions. Objectif final de production ? 1,6 million de tonnes de paddy (non décortiqué), soit 1 million de tonnes de riz marchand. Une production sensée couvrir les besoins en consommation domestique. Tout en dégageant un excédent de 100000 tonnes. On comprend pourquoi le Premier Ministre, Modibo Sidibé, en a fait une priorité. En 2008, le Mali n’a jamais produit autant de riz. Avec 1 607 647 tonnes de paddy, la campagne 2008-2009 affiche un excédent rizicole de 259.190 Tonnes. Une production qui équivaut à  99,34% des prévisions pour la même période. Soit 19% de l’excédent céréalier estimé à  1.389.970 Tonnes, toutes céréales confondues. Pour une fois, le riz malien parvient à  alimenter le marché domestique. Et même à  contribuer à  une baisse des prix. Mais cette baisse n’a pas tout à  fait satisfait les consommateurs… Le riz, une culture exigeante… « Nous ne comprenons pas ! Nous avons les rizières de Niono. Celles de Mopti. Mais le riz reste toujourrs cher ! le kilo se vend à  400 francs CFA, o๠allons-nous ?, se demande un citoyen de Bamako. Les coûts de production du riz, par culture intensive, exigent un apport substantiel en engrais. Une subvention a permis aux producteurs de s’en procurer au prix de 12 500 FCFA le sac de 50 kg… Mais ces prix répondent-ils aux réalités économiques du pays et à  celles des petits producteurs car les intrants et fertilisants agricoles restent relativement chers ! La problématique de l’accès aux ressources de production telles que la terre, la main-d’œuvre, le crédit ou les équipements s’est également posée et particulièrement pour les femmes exploitantes agricoles… Outre la commercialisation du riz, tous les producteurs ne disposent pas de moyens de stockage et de conservation adéquats et l’initiative 2008 riz n’y apporte aucune solution. Dès lors, les producteurs n’ont d’autres choix que de brader leurs récoltes aux commerçants. Ce qui crée des écarts de prix entre le riz malien et ses concurrents de la sous région. La différence était de l’ordre de 110 Fcfa le kilo entre le riz du Sénégal, et du Burkina Faso ou de 160 Fcfa le kilo entre celui du Niger. Le prix du riz n’a donc pas baissé mais plutôt enregistré une hausse substantielle. Le kilo de riz blanchi se vend aujourd’hui entre 375 et 400 Fcfa et le sac de 50Kg varie entre 18 750 Fcfa/20000Fcfa pour le consommateur lambda. Quant au commerçant détaillant, il oscille entre 360Fcfa le kilo soit environ 18 000 francs le sac de 50 Kg. Qu’est-ce qui explique une telle flambée des prix ? Pour les spécialistes, la hausse des prix des produits alimentaires au niveau international (blé, riz, huile, lait en poudre, etc.) et l’augmentation des hydrocarbures et les coûts du fret maritime, se répercutent sur cette flambée. Et aussi face à  la demande mondiale croissante de céréales en Chine, en Inde… La constitution de stocks de précaution en vue de se mettre à  l’abri d’une éventuelle flambée de prix ou les niveaux élevés du prix des céréales depuis la campagne précédente et les retentions opérées par les producteurs céréaliers en quête de meilleurs prix, ajoute à  l’inflation. Le fait que le Mali dégage un surplus de production en riz ne signifie pas que le pays sera à  l’abri d’une hausse potentielle des prix du riz dans les mois à  venir, ajoutent des spécialistes. Interdire l’exportation ? Réduire l’importation ? Quels effets ? On sait cependant que chez les producteurs de l’Office du Niger l’heure n’est pas à  l’espérance avec les nouvelles mises en culture tournées vers l’extérieur. Les projets d’extension en sont une belle illustration. En effet, les étrangers s’en sortent avec quelques 360 000 hectares contre 9 000 pour les petits paysans. A cela s’ajoutent les 15 000 hectares d’un groupe à  capitaux américains et sud-africains, pour 15 000 hectares et les 11 000 hectares de l’UEMOA (l’Union économique et monétaire ouest-africaine). Le Millennium Challenge Account relatif à  14 000 hectares aménagés sur financement du Gouvernement américain en partenariat avec le Mali et les 100 000 hectares octroyés à  la société Malibya n’arrangent rien. Sans oublier la situation bien heureuse des terres libyennes, précisément situées au début des canaux d’irrigation. Tout cela va-t-il permettre de réduire les importations de riz asiatique ? Autant de questions sur les capacités réelles du Mali à  « soutenir la compétitivité et la mise sur le marché du riz produit ». Or, sans un tel soutien, les augmentations de la production rizicole auxquelles nous avons eu droit ces dernières années ont toutes les chances de ne pas durer, sans oublier la rareté des financements publics. Comment alors financer des coûts de production rizicole qui augmentent d’initiative en initiative ? Le coût global de l’initiative 2009/2010, est estimé à  53 milliards Fcfa dont 8,1 milliards Fcfa sur financement de L’Etat. Certains familles ayant droit à  un seul repas par jour, on est en droit de s’interroger sur les plus et les moins de l’initiative riz…

«Initiative riz bis» : les objectifs de la campagne agricole 2009-2010

l’initiative Riz avait été lancée en 2008 par le gouvernement de Modibo Sidibé pour faire face à  la crise alimentaire et satisfaire les besoins des consommateurs tout en baissant le prix du riz. D’un coût estimé à  42 milliards avec des équipements et intrants évalués à  701 millions, l’initiative riz, avait de quoi faire jaser. Poudre aux yeux pour certains, novatrice pour d’autres, l’initiative riz, pour sa campagne 2008 a-t-elle atteint ses objectifs de départ ? La production attendue du riz pour la campagne 2008/2009 était d’environ 1.618 323 tonnes, soit une hausse de 50% par rapport à  la campagne précédente, ce qui aurait permis de réaliser une production de riz marchand estimée à  près d’1 million de tonnes. Pour la nouvelle campagne, l’objectif est supérieur à  2 millions de tonnes de riz pour un coût avoisinant les 55 milliards de francs. Est-ce à  dire que les moyens déployés l’année dernière étaient insuffisants ? Alassane Aghatam, le ministre de l’agriculture, entend mettre le paquet pour cette nouvelle campagne, largement préparée par la visite du premier ministre à  Farako (Zone Office du Niger) et o๠il avait récompensé les paysans ayant fourni les meilleures récoltes. Suivi du lancement de la « Journée du Paysan » le 20 juin à  Kassela, en présence du président de la République. l’initiative Riz, des acquis à  consolider Ne laisser aucune place au doute, aux critiques ou aux objections, semble être la politique du gouvernement en matière agricole. Ainsi, les subventions aux producteurs avoisinent les 7 milliards de FCFA, les engrais se chiffreraient à  un peu plus d’ un milliard et les équipements et autres supports à  environ 800 millions. De quoi encourager la production agricole 2009-2010? l’objectif global étant de produire 4,685095 tonnes de céréales, une partie des 10 millions prévus à  l’horizon 2012, heure o๠le PDES, pourrait voir ses initiateurs remplacés à  Koulouba et ses chantiers gérés par d’autres… Selon les chiffres du ministère, la production céréalière 2008-2009 a atteint ses objectifs avec un rendement estimé 4,814,871 tonnes. Quant au coût total de l’opération, environ 33 milliards ont été utilisés. « Vous pensez qu’une seule campagne riz suffit pour faire de l’initiative un succès total? Mais les objectifs réalisés sont encourageants », estimait Seydou Idrissa Traoré, PDG de la zone office du Niger, et o๠une bonne partie du riz malien est produit. Grâce aux surfaces exploitables et l’eau disponible, C’’est là  que la plupart des producteurs cultivent le riz paddy vendu sur le marché local. Selon eux, l’initiative Riz a eu un impact positif sur le consommateur ( qui attendait une baisse significative du prix de vente du riz aux débuts de la crise) et sur l’économie nationale. Notons que le prix de vente du riz se situe entre 350 et 500fcfa le kilo. Tandis que le mali continue d’en importer. Si la zone office du Niger produit près de 53% des besoins en riz du Mali, peut-on espérer une hausse de ce chiffre avec les moyens mis en œuvre pour cette nouvelle campagne 2009-2010 ? Une chose est sure, l’initiative Riz n’a pas fini de faire parler et pourrait-elle un jour se transformer en véritable révolution verte pour le Mali ?