Les innovations qui vont changer votre quotidien

Korotoum Berthé :« Suivi-Sco », les résultats scolaires en direct

Korotomou

Finies les mauvaises surprises pour les parents d’élèves au moment de la proclamation des résultats d’examens. Avec son application Suivi-Sco, Korotoum Berthé permet aux parents de suivre tout au long de l’année scolaire et en un clic, les résultats scolaires de leur progéniture. La jeune femme de 22 ans, détentrice d’un master en réseaux et communication, fait partie des 16 filles membres du projet Filles et TIC (FITIC) initié par Impact Hub et Onu Femmes au Mali. L’application se divise en deux parties : une première consacrée aux écoles qui regroupent toutes les infos relatives à la vie scolaire (sorties, activités, programme des examens), et une seconde pour les parents d’élèves. Pour accéder aux notes, les parents devront avoir un compte d’utilisateur et un mot de passe affiliés aux comptes de leurs enfants pour garantir la confidentialité. « La plupart des parents d’élèves sont actifs dans le monde professionnel. Ils n’ont pas le temps de se déplacer dans les établissements scolaires. Avec cette appli, ils ont accès à toutes les informations dans le confort de leur bureau », explique Korotoum Berthé.

Ali B. Sidibé, développeur de « Bamako Taxis »

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À tout juste 30 ans, Ali Broma Sidibé, est l’initiateur de l’application « Bamako Taxi ». Cet originaire de Kalana, (région de Sikasso) est, depuis 2010, ingénieur en télécommunications. Classé premier en 2012 sur la plateforme Nokia au concours d’innovation organisé par la Société française de chemins de fer (SNCF), Ali Broma gagne un voyage à la Sillicon Valley aux États-Unis, où il visite les plus grandes sociétés d’économie numérique (Google, Facebook, Yahoo, etc) et en revient avec des idées plein la tête. Installé en France depuis 2012, c’est en 2013, alors qu’il travaille chez Michelin et Nokia comme ingénieur en modélisation des données, qu’il créé l’application mobile « Bamako Taxis ». Lancée en septembre 2016, elle est gratuite, tant pour le taximan que pour le client, et permet à l’un comme à l’autre de se retrouver le plus rapidement possible pour atteindre de manière optimisée la destination choisie. Pour qu’un taxi soit visible, il doit bien sûr être inscrit au programme de l’application. « L’appli existe d’ailleurs sur Googleplay », explique-t-il.

« Seulement 3 personnes travaillent sur le projet à plein temps. Avec nos 3 500 utilisateurs, nous cherchons à Bamako des commerciaux, développeurs et designers web. Nous visons 10 000 utilisateurs ». Ali Broma Sidibé, qui a aussi à son actif d’autres applications comme Lookpicker, Wasstrack ou Paris Visite, dit avoir de nombreux autres projets, « notamment dans les domaines de la sécurité routière, le social et la mode ».

Sani-Fere : cliquez, achetez !

sani fere

Dans le paysage encore peu connu du E-commerce malien, le site Sani-Fere s’impose comme étant une référence. Prix accessibles, disponibilité des produits mais aussi place de marché, le site a su séduire un public encore plutôt réticent aux transactions virtuelles. « Le E-commerce marche vraiment, il y a beaucoup de possibilités ». Adama Kouyaté, fondateur du site Sani-Fere, est catégorique. Du haut de ses 24 ans et après avoir obtenu son diplôme de technicien supérieur en réseaux et télécommunications en Tunisie, il décida, de retour au Mali en 2014, de créer le site de vente en ligne. « Depuis mon plus jeune âge, j’ai toujours rêvé de créer quelque chose qui porte mon empreinte », justifie-il. Grâce à son partenariat avec plusieurs marques et grands commerçants, son site offre un service XXL à ses clients. De l’électro-ménager au matériel informatique, l’offre est large. Selon lui, les produits cosmétiques sont ceux sur lesquels sa marge est la plus importante, avec près de 15%, tandis que celle réalisée sur la téléphonie ne représente que 3%. « On a beaucoup de commandes et de plus en plus de visiteurs », se réjouit-il. Les prix abordables et la perspective d’être livré rapidement séduisent progressivement, et pas moins de 1 700 personnes en moyenne visitent son site chaque mois. En 2015, il a réalisé un chiffre d’affaires de 15 millions de francs CFA.

Pacha Abdoul Malizé, blogueur high tech

Pacha

Natif de Tombouctou où il représente depuis un an Delta-C, une université spécialisée dans le développement local (décentralisation, aménagement, environnement), Aboul Hassane Cissé est membre fondateur de la communauté des blogueurs du Mali (Doniblog).

Major de sa promotion en 2008 au Lycée Technique de Bamako, il obtient une bourse en physique appliquée à la Faculté des sciences d’Agadir au Maroc. De retour au pays en 2013, Abdoul décroche une nouvelle bourse en informatique appliqué en gestion des entreprises au Bénin. Très impliqué dans les questions de technologies, il milite activement dans la campagne #Mali100Mega sur les réseaux sociaux, contre la mauvaise qualité de l’Internet au Mali. Il décide alors de partager ses connaissances et expériences avec le public et crée ainsi son propre blog en 2012, sur lequel il traite essentiellement de sujets high tech. À 28 ans, Abdoul est le cofondateur de SankoréLabs, un centre de formation en informatique et entreprenariat des jeunes spécialisé dans le montage de projets et le suivi des porteurs d’initiative. Lauréat des concours #MaliAppChallenge2016 et #Googlel/OEetend2015, Abdoul blogue sur le lien malitechinfo.ml avec le pseudo Pacha Abdoul Malizé, qui signifie « enfant du Mali » en Sonrhaï.

MalienneMoi : le portail de la femme malienne

aissata ibrahim

En ligne depuis à peine deux mois et demi, ‘’MalienneMoi’’ est un site dédié exclusivement à la femme malienne, et qui malgré sa nouveauté, reçois déjà plus de 1 000 visiteurs par jour. Cette initiative est celle d’Aïssata Ibrahim Maïga, journaliste réalisatrice à l’ORTM et diplômée en communication sociale. « L’idée était là depuis plus de 2 ans, car le web est devenu le nouveau moyen de communication par excellence. Au début, je voulais faire un magazine, mais à bien y réfléchir le site revenait moins cher ».

« MalienneMoi », qui fonctionne à l’aide de « confrères journalistes et de femmes intellectuelles ou bloggeuses ayant une facilité d’écriture, et un informaticien travaillant à distance », se veut être un porte-parole des femmes maliennes. Ses 10 rubriques portent sur le développement personnel, le sport ou encore la cuisine, en passant par les secrets de beauté. Aissata Ibrahim Maïga utilise cet outil technologique pour véhiculer des messages positifs sur le rôle de la femme malienne dans la société et participer à son émancipation. « Le site est fait pour montrer le rôle de la femme malienne dans le développement du pays. Quel que soit leur travail elles sont des battantes ». Un objectif auquel adhèrent d’autres acteurs qui pourraient, à travers des partenariats, permettre au site de grandir.

Boubacar Youssouf Keïta, lauréat SeedsStars

BYK

Vainqueur du concours SeedsStars, qui mettait en compétition les start-ups du Mali en septembre dernier, Boubacar Youssouf Keïta a séduit le jury avec une application originale, également disponible sur Smartphone, qui permet de mettre en ligne des analyses médicales. En cours de développement, ce projet verra le jour très prochainement. À 28 ans, il est un entrepreneur aux idées novatrices. C’est en passant son diplôme d’études supérieures en développement durable au Canada, qu’il décida à son retour au Mali en 2013, de créer AikioCorp, une agence dédiée à l’offre de solutions digitales. Il intervient à plusieurs niveaux, à savoir les relations publiques et l’E-réputation (gestion image publique, réhabilitation d’image…), les médias sociaux (analyse comportementale, offre multi-langues), le développement (intranet, communication interne), et enfin les stratégies digitales (identité visuelle, conseil sur approche de communication digitale).

Sa start-up a déjà mis en place des sites pour des hôtels, des organismes mais aussi des appli de musique et entend se diversifier. Et ce jeune entrepreneur voit loin. « Dans un mois, tous les vainqueurs du concours seront à Kigali. J’en profiterai pour trouver un financement et aussi engranger de nouvelles idées auprès des autres ! ».

Système intégré de l’Amo, CANAM à la pointe des innovations

Ce nouveau système permet aux structures de gestion de l’AMO (CANAM, CMSS, et INPS) d’augmenter la productivité, d’optimiser les coûts de gestion pour les prestataires conventionnels, de réduire les coûts et les circuits administratifs, d’accélérer le traitement des feuilles de soin. Pour les assurés, il a pour avantages la simplification des demandes administratives, l’accès à  des services complémentaires au travers d’un portail dédié, la disponibilité dans le délai légal des cartes d’assurés. Il s’agit d’un tout car ce nouveau système comprend des serveurs, des équipements d’enrôlement biométriques et de protection de cartes biométriques couplée avec NINA (Numéro d’identification nationale). Très rapide et fiable, le nouveau système vise à  améliorer la gestion du régime de l’AMO. Désormais donc, les données recueillies seront davantage sécurisées. Les assurés verront aussi leurs démarches administratives simplifiées. Dans un délai court, ils pourront disposer de leurs cartes. En moins d’une minute désormais l’assuré aura la possibilité de faire son identification. Autre innovation, C’’est qu’une fois enregistré dans un coin ‘’A » on peut retirer sa carte au coin ‘’B ». A l’attention des assurés, et c’et extrêmement important, la présence physique du possesseur de la carte s’imposera. Autrement dit, l’assuré doit se présenter en personne dans les structures agréés. Il y a également une non négligeable pour les assurés, C’’est que la nouvelle carte est gratuite. Les anciennes seront bien sûr remplacées. Le coût est supporté par la CANAM. Mais, il ne faudrait pas égarer sa carte. Bref ce nouveau système est fait pour soulager les assurés. Il faut rappeler qu’en termes d’adhésion, l’AMO compte à  ce jouir 141846 assurés pour la caisse nationale de sécurité sociale (CMSS) et 111630 pour l’institut national de prévoyance sociale (INPS). Les structures conventionnées se chiffrent à  1621 CSCOM, 10 cliniques privées à  Bamako, et 476 pharmacies dont 227 à  Bamako. A la date d’aujourd’hui, la CMSS remboursait aux pharmaciens et autres prestataires de santé plus de 14 milliards de FCFA et l’INPS en a déboursé plus de 6milliards 900 millions.