AMO: La réforme comme défibrillateur

Suspendues pendant douze jours dans les officines privées, sur toute l’étendue du territoire national, pour retards de paiements par la CANAM des factures échues, les prestations de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) ont repris le 11 décembre, pour le plus grand bien de ses nombreux bénéficiaires. Mais, puisqu’on en est arrivé à cette situation de crise, il va s’en dire que le mécanisme de fonctionnement de cette assurance, vitale pour nombre de Maliens, est à revoir. Comment fonctionne l’AMO? Quels changements peut-on y apporter pour une meilleure efficacité ?

« Suite à l’Assemblée Générale extraordinaire SYNAPPO / SYNAPHARM du 28 novembre 2019, il a été décidé une suspension du service AMO dans toutes les officines à partir de minuit, jusqu’à nouvel ordre. En clair, pas d’AMO à partir du vendredi 29 novembre 2019 », indiquait la circulaire des deux syndicats des pharmaciens le 28 novembre dernier.

Commençaient alors les tractations au niveau du ministère de la Santé et des affaires sociales pour lever la suspension et permettre la reprise des prestations dans les pharmacies privées.

Mais durant plusieurs jours un véritable dialogue de sourds s’est instauré entre les différentes parties, le ministère, à travers la CANAM, assurant avoir ordonné le paiement de la totalité des factures impayées et les pharmaciens, de leur côté, affirmant n’avoir perçu qu’une infime partie de leur dû.

Le 9 décembre, dans un communiqué, ils réaffirmaient le maintien de la suspension du service AMO dans les officines privées, seulement 38,09% des règlements étant effectifs après compilation des paiements.

24 heures plus tard, après une énième réunion sous la médiation du Président du Conseil national du patronat du Mali, un accord a été trouvé pour la levée de la suspension du service, les parties étant tombés d’accord sur six des sept points du cahier des charges des pharmaciens.

« Le paiement de toutes les factures échues se poursuivra et sera suivi de près par une commission composée du ministère de la Santé et des affaires sociales, du SYNAPHARM, du SYNAPPO, de la CANAM, du CNOP, de l’INPS et de la CMSS », soulignait le communiqué des pharmaciens, décidant « d’observer une période de trêve en levant la suspension jusqu’au 31 décembre 2019 ».

« Pour couvrir les dépenses techniques des OGD (organismes gestionnaires délégués), d’ici au 31 décembre 2019, le traitement d’une requête de dotation technique d’un montant de 3 milliards de FCFA est en cours au niveau de la CANAM dont 2 milliards pour le compte de l’INPS et 1milliard FCFA pour le compte de la CMSS », rassure Mahamane Baby, directeur général de la CANAM.

Afin éviter d’éventuels futurs retard des paiements de prestations,  d’importantes mesures seront entreprises en 2020, assure-t-on à la CANAM.

Il s’agit d’abord de l’octroi aux OGD des dotations de gestions trimestrielles pour le remboursement des prestations de soins.

La tenue régulière des réunions de la Commission paritaire CANAM – officines de pharmacie, en plus de de la gestion des litiges rencontrés, permettra de se pencher sur la possibilité de renégocier le délai contractuel de remboursement des prestations garanties par l’assurance maladie.

Enfin, l’opérationnalisation d’un nouveau système d’information va contribuer efficacement à la lutte contre la fraude et, par ricochet, à la maitrise des dépenses.

Mais, même si la levée de la suspension a permis de soulager les nombreux abonnés au service AMO, cette crise rappelle à suffisance que le mécanisme de fonctionnement de cette assurance reste sujet à beaucoup d’insuffisances et nécessite de profonds changements.

Comment fonctionne l’AMO ?

Instaurée par la loi  N°09-15/ du 26 juin 2009, l’AMO est l’une des réformes les plus importantes du Mali depuis l’indépendance du pays, en 1960.

Le gouvernement, pour répondre aux aspirations légitimes de la population pour un meilleur accès aux soins, s’était alors engagé dans un processus qui a abouti à la mise en place d’un dispositif de couverture du risque maladie au profit des fonctionnaires civils et militaires, des députés,  des travailleurs régis par le Code du travail  en activité ou à la retraite ainsi que de leurs ayant-droits.

C’est la CANAM qui a pour mission la gestion du régime d’Assurance Maladie Obligatoire. À ce titre, elle est chargée de l’encaissement des cotisations, de l’immatriculation des employeurs et des assurés et de la mise à jour des droits des bénéficiaires, ainsi que de l’allocation aux OGD des dotations de gestion couvrant leurs dépenses techniques et de gestion courante.

La CANAM se charge également de la passation des conventions avec les formations de soins et du suivi de leur déroulement, de l’appui aux OGD et du contrôle de leurs activités et du contrôle de la validité des prestations soumises à la prise en charge de l’AMO. Elle s’occupe enfin de l’établissement des statistiques de et de la consolidation des comptes des OGD.

« L’ouverture du droit aux prestations de l’AMO est subordonnée au paiement préalable des cotisations. L’organisme de gestion suspend le service des prestations lorsque ce paiement n’a pas effectivement eu lieu », précise l’article 35 de la loi portant création de l’AMO.

« L’organisme de gestion est tenu de vérifier et contrôler l’admissibilité des personnes assujetties et de valider en permanence l’ouverture et la fermeture du droit aux prestations de l’AMO », stipule  l’article 37.

Quant aux ressources du régime de l’Assurance maladie obligatoire, elles sont constituées entre autres par les cotisations, majorations, astreintes et pénalités de retard dues, les produits financiers, le revenu des placements  et les subventions.

« Le dispositif de l’AMO est tel que les cotisations remontent à la CANAM, qui les redistribue comme dotations techniques aux OGD : l’INPS pour les salariés et la CMSS pour les fonctionnaires.  La part des frais remboursés aux  assurés est de 70% », explique-t-on à la CANAM.

Réforme impérative

« Une réforme du système de l’AMO est aujourd’hui indispensable »,  tranche Dr Brahima Diarra, Secrétaire général du SYNAPHARM. « On ne peut pas dire que lorsqu’un chef de famille est abonné à l’AMO cela prend en charge toute la famille, même ses descendants et ses enfants adoptifs reconnus. Dans ces conditions, un élément de la famille peut consommer deux fois plus que ce que le chef de famille paye à la fin de chaque trimestre. C’est donc une situation à revoir », estime-t-il.

Les difficultés relatives à l’application du  caractère obligatoire  de l’AMO dans les secteurs de la téléphonie, des banques et établissements financiers et  celles relatives à la mise en œuvre de la convention de gestion de délégation dans laquelle, les OGD sont responsables du recouvrement des cotisations et du remboursement des prestataires de soins, constituent également des raisons qui justifient une réforme du mécanisme.

Le Directeur général de la CANAM M. Baby, préconise entre autres mesures  l’établissement de conventions de gestion de délégation ciblées selon l’OGD et le maintien de certaines fonctions vitales par la CANAM, notamment le recouvrement des cotisations, la liquidation des prestations et le paiement des prestataires de soins.

Pour M. Baby, il faut également impérativement une revue du panier de soins et une politique de gestion des risques de l’assurance maladie, ainsi que la régulation de la maitrise médicalisée des dépenses des prestations de l’AMO.

Pour couronner le tout, la tenue d’un audit sur les liquidations des factures, pour une meilleure transparence et maîtrise des dépenses de l’AMO, est capitale, à en croire le ministre de la Santé et des Affaires sociales, Michel Sidibé.

« Aujourd’hui, un audit du processus de la liquidation des factures est plus qu’une nécessité, eu égard à l’escalade des consommations des prestations de l’assurance maladie observées aux niveaux des Organismes Gestionnaires Délégués (CMSS et INPS) », relève-t-il.

« Cet audit va nous permettre de faire un état des lieux de la liquidation, à travers une analyse de la situation, en identifiant les forces et les insuffisances constatées et pour proposer des solutions adaptées », conclut le ministre.

EXCLUSIF : Amadou Ndjoum : « Mon bon comportement a été mon ticket de survie »

Mercredi 20 septembre aux environs de 18h, Amadou Ndjoum, l’agent de l’INPS kidnappé par la Katiba Macina, pénétrait dans Diafarabé, libre. L’homme fatigué, après plus de 4 mois de captivité en clandestinité, est malgré tout souriant. Quelques jours plus tard, il confiait au Journal du Mali le récit, parfois surprenant notamment sur la mansuétude de ses geôliers, de son enlèvement jusqu’à sa libération.

Depuis votre libération, comment vous-portez-vous ?

Je suis fatigué mais je vais bien. Depuis que j’ai été libéré, j’ai l’impression que je suis toujours en train de rêver ma libération. Je me demande si c’est vrai, c’est encore un peu confus dans ma tête. Je me sens fatigué. Là-bas je me couchais à 21h et je me réveillais à 5 h du matin car je ne pouvais plus dormir. Quand un nouveau jour se levait, c’était le signe du retour à la réalité, des soucis qui commencent, une nouvelle journée à affronter. Chaque jour qui passait était comme des années pour moi.

Pouvez-vous revenir sur votre enlèvement, le 26 avril dernier, comment cela s’est-il passé ?

J’ai quitté Mopti le 25 avril, je partais à Youwarou pour le paiement des pensions, chose que je fais mensuellement depuis 2010. Arrivé à Walado qui est environ à 25 km de Youwarou, il faut prendre le bac pour traverser avec les véhicules et continuer sur Youwarou. Nous étions deux sotramas à attendre le bac. Un homme est venu à moto enturbanné, il a intimé au conducteur de bac de ne faire traverser personne et d’immobiliser tous les véhicules. Quelques minutes sont passées et des hommes à bord de trois motos ont traversé de l’autre côté pour venir dans notre direction. Ils étaient en tout six, enturbannés et armés. Ils se sont directement dirigés vers moi. Ils m’ont demandé mon identité, où j’allais. Je leur ai dit qui j’étais et que j’allais à Youwarou. Ils ont voulu savoir ce que j’allais faire là-bas. J’ai répondu que j’allais payer les pensions. « Ah, donc c’est toi! » a dit l’un d’entre eux. J’ai compris qu’ils avaient ordre de venir me chercher. Ils ont pris mon sac. Nous sommes partis. On a traversé le fleuve en pirogue avec les motos. Arrivé sur la terre ferme, on m’a bandé les yeux, on m’a mis sur une moto, on a beaucoup roulé, on s’est juste arrêté à un moment pour prier et la nuit, on est arrivé dans un endroit que je ne connaissais pas. Je n’avais pas l’esprit tranquille car je ne savais pas où ils me menaient et ce qu’ils voulaient.

Vous ont-ils dit à ce moment-là pourquoi ils vous ont enlevé ?

Oui. Après la prière, ils ont ouvert mon sac où j’avais mes bordereaux de paiement, mes portables et tout. Ils ont tout enlevé. Ils m’ont dit qu’ils savaient que je partais chaque mois à Youwarou pour aller payer le salaire des militaires et des gendarmes de Youwarou. Je leur ai dit que non. J’ai essayé de leur expliquer en leur montrant les bordereaux, les noms et les paiements mais ils étaient illettrés, ils n’arrivaient pas à comprendre. Ils m’ont dit que ce que je disais était faux. Je leur ai demandé d’enquêter à Youwarou et voir si ces noms sont des porteurs d’uniformes ou des civils. Je savais que ma vie dépendait de ça et que s’ils comprenaient que je ne m’occupe pas des salaires des militaires, ce ne serait pas les mêmes conséquences. Pour eux, j’étais un militaire en civil qui cachait ce qu’il faisait pour payer ses collègues de l’armée. Ils ont pris mes affaires, compter mon argent, ils ont tout daté et scellé et ils m’ont dit que le jour que je serais libre, ils me le rendront.

Photo: Olivier Dubois

Savez-vous qui a pu leur dire que vous faisiez ces tournées pour payer les militaires ?

Ils m’ont dit que c’est quelqu’un qui me connaît très bien, quelqu’un qui savait quand et où je partais faire ma tournée. Cette personne leur a raconté que comme je payais les militaires, j’étais leur ennemi aussi. Je n’ai pas encore de preuve formelle sur l’identité de cette personne, mais je le saurai.

Vous avez été en captivité pendant plus de 4 mois, comment avez-vous été traité et comment êtes-vous parvenu à tenir ?

J’ai essayé d’être comme ils sont et de garder la foi. Je ne peux pas vraiment dire que j’ai été maltraité. Ce qu’ils mangeaient, c’est ce que je mangeais, c’était l’égalité totale. Je peux même dire que j’étais mieux traité que les autres du groupe. Ils faisaient tout pour me protéger. Malgré les conditions dans lesquelles nous vivions, ils faisaient en sorte que j’aille bien. Durant ma captivité, ils venaient me demander mes habitudes, ils voulaient savoir ce que je prenais, ce que je voulais. Ils m’apportaient de l’eau pour me laver, ce sont eux qui lavaient le linge pour moi. J’avais pas mal de droit sauf la cigarette car ils n’aiment pas ça, mais bon, moi je ne fume pas. Nous dormions principalement à l’extérieur. J’avais une natte, j’avais des couvertures. Côté nourriture, les 3 repas étaient respectés, on mangeait ensemble. J’ai observé les 30 jours de carême avec eux et malgré les conditions de détention, j’y suis parvenu à leur grand étonnement. La Tabaski, on l’a fêté ensemble. J’étais avec eux tout en pensant à ma famille. Je n’étais pas ligoté je pouvais quand même bouger. Je passais mes journées assis ou couché, je me levais pour la prière. Là-bas, on ne te dit rien, tu n’entends rien de l’extérieur, le temps était très long.

Avez-vous songé à vous échapper pendant votre captivité ?

Non je n’y ai pas pensé. C’est peut-être ça aussi qui m’a beaucoup favorisé. Je ne leur ai pas aussi menti. J’ai été enlevé pour une fausse accusation. J’ai pensé que comme ce qu’ils me reprochent est faux, je ne resterai pas longtemps leur prisonnier. Ça m’a permis de garder espoir. Je me suis bien comporté. Ils ont petit à petit eu confiance en moi. Au début, ils pensaient que j’allais m’échapper. Mais ils ont compris que je n’allais pas le faire. Les chefs me disaient que j’étais une personne de confiance. J’étais une sorte de prisonnier modèle pour eux. Ils m’ont même dit que c’est la première fois qu’ils capturent quelqu’un et qu’ils le félicitent et l’apprécient. Je pense que mon bon comportement durant ces longs mois a été mon ticket de survie.

Qui étaient vos ravisseurs, avez-vous pu communiquer avec eux, créer des liens ?

C’était les hommes d’Amadou Kouffa. Nous communiquions, car nous parlions la même langue, la langue peule et nous pratiquions la même religion, l’Islam. Il n’y avait que des hommes, il y avait aussi des enfants, des talibés, qui venaient nous visiter d’eux-mêmes. Je ne peux pas estimer leurs nombre car je n’étais pas directement avec eux. Il y avait une garde rapprochée, au moins 3 ou 4 personnes qui m’entouraient et me surveillaient. Ils discutaient toujours à distance, ils se méfiaient, ils ne voulaient pas que je les vois à visage découvert ou que j’entende certaines conversations.

Vous a-t-on souvent fait déplacer durant votre captivité ?

Jusqu’à ma libération, on m’a déplacé au moins 3 fois. J’avais toujours les yeux bandés pour ne pas savoir ou j’étais et ne pas les reconnaître. Les déplacements se faisaient à moto.

 

Y’avait-il d’autres otages avec vous ?

Non, j’étais le seul avec eux.

Vous ont-ils parlé de négociation visant à vous faire libérer ?

Non pas vraiment. Après 20 jours, ils sont venus me voir et ils m’ont dit que mes parents demandaient une preuve de vie et qu’il fallait faire une vidéo. C’est la vidéo que vous avez dû voir.

Quand j’ai demandé s’ils avaient fixé une rançon, ils n’ont rien dit. Chaque fois que je posais des questions ils me disaient « on est en train d’en parler avec ta direction, on est là-dessus ». Ils m’ont ensuite dit qu’ils n’ont jamais demandé de rançon à qui que ce soit. Je ne sais pas pourquoi ils m’ont libéré. Je pense que c’est Dieu qui m’a blanchi.

Comment s’est déroulée votre libération ?

Le mercredi 20 septembre, vers 15h, ils sont venus me chercher, je m’en souviens parce que j’ai prié à 14h. Ils m’ont dit de prendre mon sac et de les suivre. Je pensais que nous partions pour une autre destination. On a roulé jusqu’à environ deux ou trois kilomètres d’une ville. On s’est arrêté. On était deux seulement. Il m’a demandé si je connaissais l’endroit. J’ai répondu que non. Il m’a dit que c’était Diafarabé, puis il m’a dit que ses supérieurs lui ont demandé de me libérer aujourd’hui. Il m’a montré au loin des antennes et il m’a dit que c’est là-bas, dans la ville, que je devais aller. Il devait être 18h. Je n’avais plus qu’à marcher pour m’y rendre. Il m’a donné 5000Fcfa, pour payer le passage en pinasse ou en pirogue et il est parti. C’est quand il s’est éloigné avec sa moto que j’ai compris que j’étais réellement libre. J’ai marché et suis entré dans Diafarabé. Je ne connaissais personne là-bas. Il y avait des jeunes qui jouaient au ballon. Je me suis approché, j’ai demandé s’il connaissait la seule personne que je connaissais et qui habitait à Tenenkou. Chacun a appelé des camarades pour essayer de trouver cette personne. Je me suis présenté, je leur ai dit que j’étais Ndjoum, l’agent de l’INPS qui a été enlevé par les djihadistes. L’un des garçons présents a été très surpris, il était le fils du président des retraités de l’INPS de Diafarabé. On est allé voir son père qui était très ému. Je suis resté là-bas, je me suis lavé, j’ai mangé. Ensuite on a appelé notre direction. Ils ont pris la route pour venir me chercher en bateau, le rendez-vous était à 1h du matin. Ça a pris un peu de retard, le bateau est arrivé à 5h du matin, et on a enfin embarqué pour Mopti ou j’ai pu retrouver ma famille.

Aujourd’hui libre, que ressentez-vous et qu’allez-vous faire ?

Tous ces longs mois, je ne comprenais pas ce qui m’arrivait, je me disais pourquoi tout ça. On m’accuse de quelque chose qui n’est pas vrai. Ce qui m’est arrivé, c’est quelque chose que l’on ne peut pas prévoir. Là-bas on ne sait pas qui est qui. En tout cas je ne partirai pas, je resterai où je suis. Ma direction qui m’a demandé de venir à Bamako. Je dois les voir lundi. Je dois aussi voir les autorités. Je vais demander à avoir un congé pour me reposer et retrouver ma famille.

Amadou Ndjou entouré de proches à Bamako.

De nombreuses personnes se sont mobilisées pour faire en sorte qu’on ne vous oublie pas et tenter de vous faire libérer. Qu’avez-vous à leur dire ?

Quand j’ai appris cela, je ne savais même pas quoi dire. J’ai senti que vraiment on ne m’avait pas abandonné. Même si j’étais coupé de toutes informations, je tentais de garder espoir. Cette mobilisation, ces soutiens, ça m’a redonné des forces, savoir qu’il y avait tous ces hommes et ces femmes, ma famille, derrière moi. Si je suis aujourd’hui libre c’est grâce à eux et je les en remercie infiniment.

Amadou Djoum est libre

L’agent de l’Institut National de Prévoyance Sociale (INPS) enlevé depuis le 26 avril 2017 par un groupe armé affilié à la Katiba du Macina à Walado a été libéré dans la matinée du 14 septembre 2017. L’information a été confirmée par un membre du Collectif qui milite depuis des semaines pour ce dénouement heureux.

141 jours de captivité. Aux mains de ses ravisseurs, Amadou Djoum, père de quatre enfants, aura cristallisé les inquiétudes de ses proches qui ont mis en oeuvre tout ce qui était en leur pouvoir pour en obtenir la libération. D’après  nos premières informations, c’est à ces derniers qu’il a été remis à Sevaré(Mopti).  Fatigué mais bien portant, il aurait été invité par les autorités à rejoindre Bamako.

La mobilisation sans cesse croissante pour sa libération aura certainement permis de briser le silence constaté jusqu’il y a peu.  Des jours de repos et de prise en charge permettront à Ndjoum de se retrouver  et reprendre sa vie normale. Et de raconter ce qu’il a traversé pendant cette détention.

Amadou Djoum, agent de l’INPS pris en otage : Plus de cent trente jours de silence

Dans le Centre du Mali, un nouvel ordre s’est installé. Pas de loi, ni de foi, juste la terreur. Des hommes affiliés à l’illustre Amadou Kouffa y règnent en maitres incontestables. Intimidations, peur, braquages, prise d’otages, assassinats sont devenus monnaie courante dans ce cercle vicieux. Le 26 avril 2017, Amadou Ndjoum, la trentaine avancée, agent de l’INPS à Sévaré, marié et père de quatre enfants, a été enlevé par un groupe armé à Walado. Plus de quatre mois de détention ont passé dans un silence assourdissant de la part du gouvernement, malgré la mobilisation de sa famille et, depuis trois mois, d’un collectif qui œuvre à sa libération. Retour sur un fait qui dépasse l’entendement.

Cela ressemble à un fait divers, mais ça n’en est pas un. C’est plutôt un drame. Le 26 avril 2017, Amadou Ndjoum, agent de l’Institut National de Prévoyance Sociale de Sévaré, tombe dans les filets d’un groupe armé à Walado, dans la localité de Youwarou. Marié et père de quatre enfants, Amadou Ndjoum, en mission, empruntait un véhicule de transport en commun avec d’autres passagers. Ce jour-là, comme chaque mois depuis cinq ans, il s’était mis en route pour aller verser les pensions des retraités de l’Institut. Conscient de l’insécurité permanente, il avait pris l’habitude de dissimiler l’argent dans un carton, en mettant par dessus des mangues. 10 000 000 de francs CFA étaient contenus ce 26 avril dans ce coffre-fort de circonstance. Tout se passait heureusement en ce début de matinée, mais cela ne dura pas longtemps. Tout à coup, le bus fut immobilisé par des hommes armés de kalachnikovs, au nombre de trois, sur trois motos. L’un d’eux le montra du doigt en disant: « c’est lui Amadou Ndjoum ». Identifié, il fut  aussitôt appréhendé, ligoté, les yeux bandés et mis derrière l’un de ses trois ravisseurs sur une moto. Ils traversèrent avec lui la ville de Dogo en pleine journée. Contre toute attente, aucun bien, ni de Ndjoum, ni des autres passagers, n’a été emporté. Dès lors on pouvait s’interroger sur les motivations profondes de ce rapt si particulier. Pourquoi enlever cet homme au lieu de l’argent ? Quelle valeur avait-il au point d’être le seul extrait parmi tout ce monde ? D’après des informations émanant de la famille de l’infortuné, parmi les ravisseurs se trouvait l’un des fils d’un des retraités auxquels il versait leurs pensions. D’autres témoignages, recueillis auprès du frère de Ndjoum et du collectif, accréditent la thèse selon laquelle les djihadistes souhaitaient échanger l’agent de l’INPS contre l’un des leurs, détenu par les autorités maliennes. Pour l’association Kisal, il s’agirait d’un certain Dicko, qui serait, d’après des rumeurs persistantes, le beau-père d’Amadou Kouffa.

Mobilisation familiale Le jour même de l’enlèvement, vers 16 heures environ, l’un des ravisseurs appela un ami d’Amadou Ndjoum pour l’informer du rapt de ce dernier. D’ailleurs, des images de l’otage lui ont été envoyées par Viber pour prouver qu’il allait bien. Aussitôt, cet ami de Ndjoum en informa l’un de ses neveux, qui répandra instantanément la nouvelle. Aucune demande formelle de rançon n’a été formulée, ni aucune revendication ou explication de l’enlèvement. Dès le lendemain, le neveu de Ndjoum, Hamadoun Bah, s’est rendu à la gendarmerie et chez le Gouverneur pour les informer de sa disparation. Il espérait que ce fils du pays, capturé en mission, ferait l’objet d’attention de la part des autorités. Que nenni.  Plusieurs fois il s’entendra répondre « on est là-dessus ». 10 jours après la capture, le 7 avril, le neveu de Ndjoum reçoit une vidéo réalisée par les geôliers. L’agent payeur y apparait à genoux. Derrière lui se tiennent des hommes armés et enturbannés. Il s’exprime en peul, puis en bambara et en français, se disant bien portant et bien traité. Souriant, il lance un appel pressant pour sa libération. Cette vidéo a permis de savoir qu’il était séquestré par des hommes de la Katiba du Macina, qui a fusionné avec des groupes opérant dans le Sahel pour donner « Jamaat Nosrat Al-Islam Wal-Mouslimin », sous le  commandement d’Iyad Ag Agaly. Dans cette partie du Mali, « après Dieu, c’est Amadou Kouffa », le détenteur d’autorité. Des hommes qui lui sont affiliés enlèvent presque au quotidien de paisibles citoyens. C’est un vase huis clos où les règlements de comptes empoisonnent la stabilité sociale. Le maire de Dogo, sollicité par la famille, avait assuré faire tout son possible. Entre temps, l’une des grandes sœurs de Ndjoum s’est rendue sur les lieux, où elle a rencontré, le jour de la foire de la localité, des éléments de la Katiba. Ceux-ci lui ont assuré que le jeudi d’après ils reviendraient avec son frère et que c’est le maire qui le recevrait.  Une lueur d’espoir naquit, le laps d’une semaine. Tout le monde crut à son imminente libération, quand survint un retournement de situation. Le maire, qui devait recevoir le prisonnier, aurait été inquiété par les allers-retours des FAMAs, qui le soupçonnaient d’être proche des djihadistes. Il quitta Dogo pour Bamako, où, depuis, il est injoignable. Le jeudi du rendez-vous arriva. L’otage était bel et bien là, mais, le maire étant absent, les éléments de la Katiba s’en retournèrent avec lui, après s’être approvisionnés au marché. Depuis lors, aucune nouvelle n’a filtré. Selon sa femme, « des gens sont souvent enlevés, mais deux ou trois jours après ils sont libérés », ce qui renforce l’hypothèse qu’il pourrait être détenu à des fins importantes, comme un échange. Quant au carton, il a été livré au logeur de Ndjoum, qui, quelques jours après, l’ouvrit et y trouva les 10 millions, qu’il remit peu après à l’INPS de Sévaré.

Mobilisation collective Face au constat d’immobilisme de l’Institut et du gouvernement, un collectif pour la libération de Ndjoum et de tous les otages maliens a vu le jour. Un mois après le rapt, un jeune fonctionnaire malien de Bandiagara, du nom d’Oumar Cissé, a sonné l’alarme via Twitter. Cinq personnes actives, toutes maliennes, deux de la diaspora et trois de l’intérieur, formèrent un collectif qui compte aujourd’hui une trentaine de sympathisants à travers le monde. Il mène une campagne quotidienne sur les réseaux sociaux, comme Twitter et Facebook. Des actions ont été entreprises, comme la publication de plusieurs articles qui ont permis de rallier à la cause plusieurs hommes politiques, hommes des médias, activistes et citoyens engagés. Une lettre ouverte a été adressée au Président de la République, appelant à son implication et à celle du gouvernement. Le collectif, dans son plaidoyer, lui disait combien il serait glorieux de s’investir pour qu’un fils du Mali sorte d’un danger de mort. Car, selon ses membres, cela est possible. « Combien de fois les autorités maliennes ont-elles fait libérer des otages étrangers, souvent dans l’ombre ? ». Au centième jour de sa mobilisation, correspondant aux 128 jours de détention de Ndjoum, le collectif a organisé un point de presse au mémorial Modibo Keita. Pour Dia Sacko, membre active, « l’objectif principal est d’appeler à un sursaut national autour des otages maliens. Pour ce qui concerne Amadou Ndjoum, il s’agit d’en appeler à la responsabilité de l’INPS et à l’action du gouvernement malien ». Une plainte a été déposée par son frère le 15 juin 2017 à Sévaré, puis transmise au tribunal de la Commune  VI de Bamako.

Sortir du silence Le silence de l’INPS face à un tel acte, plus d’un ne l’a pas compris. D’ailleurs, d’après Cheick Oumar Ndjoum, la famille n’a reçu la visite des agents de Mopti que 4 jours après l’enlèvement. Aucune démarche n’a été entreprise pour sa libération. Son épouse a été invitée à prendre le salaire de son mari, mais elle a répondu que c’était son mari qu’elle voulait, non cet argent. Du côté du gouvernement, c’est le silence radio. Pas même un communiqué de presse. Le ministre de l’administration territoriale, Tiéman Hubert Coulibaly, a à titre personnel appelé une fois Mme Ndjoum et suit la mobilisation sur Twitter. La plainte reçue par le procureur antiterroriste près le Tribunal de la Commune VI traine toujours. Un silence que certains assimilent à une inaction. « Nous ne pouvons rien vous dire, l’enquête est en cours », confie un agent de la Sécurité d’État. Selon le chargé de communication du ministre de la Justice, « le sujet est très difficile à aborder » et « à ce stade, il ne pourra rien dire ». Quant à celui du ministère de la Solidarité et l’action humanitaire, dont relève l’INPS, il n’a pas voulu s’exprimer. Y a-t-il une implication sérieuse des autorités dans le dossier ou est-ce le statu quo ? Sa famille et le collectif, eux, ne perdent pas espoir. « Chaque jour nous espérons sa libération » répète Dia Sacko, l’une des personnes se battant pour sa cause. Aujourd’hui, pouvons-nous dire avec sincérité : « les champs fleurissent d’espérance » et « les cœurs vibrent de confiance» ? Amadou Ndjoum mérite t-il de croupir en détention en silence ?

 

Mobilisation pour Amadou Ndjoum

Près de deux mois après son enlèvement, le sort d’Amadou Ndjoum inquiète ses proches qui dénoncent le peu de cas fait de l’agent de l’INPS. Un collectif vient d’adresser une lettre ouverte au président de la République et à la classe politique toute entière.

Pris en otage depuis le 26 avril dernier à Walado, près de Youwarou, dans la région de Mopti, l’agent de l’Institut national de prévoyance sociale (INPS) est toujours aux mains de ses ravisseurs. Il est apparu dans une vidéo de revendication publiée le 7 mai par la katiba Ansar El Dine du Macina. Cette preuve de vie, si elle a soulagé ses proches, a augmenté l’inquiétude quant à son sort.

Le fonctionnaire a été enlevé parce qu’il est perçu justement comme un agent de l’État et donc un ennemi par les groupes armés, qui sont désormais légion dans cette partie du pays et qui tiennent les populations sous une chape de plomb. De l’État pourtant, aucune information sur le traitement réservé à cette affaire. De quoi mobiliser ses proches qui se sont regroupés au sein d’un collectif pour sa libération.

Faire bouger les choses La lettre ouverte publiée il y a une semaine par ce collectif, qui s’adresse « à toute la classe politique », souligne son vœu de voir mise en œuvre toute la mobilisation nécessaire pour sa libération. « Amadou Ndjoum est un père de famille et un mari qui manque à ses enfants, à sa femme, à sa famille et à ses amis », précise-t-il. Le collectif a d’ailleurs établi un contact avec son épouse afin de l’assister moralement. « Je pense que l’INPS et le ministère de tutelle devront prendre le dossier en main afin d’apporter à cette jeune femme l’assistance morale adéquate. Elle m’a confiée être enceinte de trois mois. Et est depuis quelques jours malade du fait de l’anxiété générée par la captivité de son mari », explique Dia Sacko, membre du collectif. Elle rappelle que la vidéo « ne fait pas cas de revendications », mais souligne également que le maire de Youwarou aurait reçu une demande d’« échange de prisonniers ».

La toute première action en faveur de sa libération était un appel lancé par O. Cissé, lui aussi fonctionnaire dans le centre du pays, qui a mobilisé autour de la cause et amené à la création du mouvement qui bénéficie du soutien de Maliens de l’intérieur et de la diaspora, ainsi que de personnalités, à l’image de Maître Mountaga Tall, ancien ministre, qui permet aux amis d’Amadou Ndjoum de « garder l’espoir ». Dernier acte en date : le dépôt d’une plainte le 15 juin dernier, auprès du tribunal de Mopti pour enlèvement. Ceci pourrait, comme l’espère la famille Ndjoum, accélérer la procédure pour permettre à Amadou de rentrer à la maison.

 

Sécurité sociale : l’INPS outille la presse malienne

Créée le 15 mai 1961, l’INPS avait pour objectif de départ, de s’occuper uniquement de l’assurance vieillesse. En 1986, elle s’ouvre à  d’autres activités dont l’allocation se survivants, les accidents de travail et maladies professionnelles, les prestations familiales, etc. Le directeur général de la structure indique que dès cette même année, elle bénéficiera d’une autonomie financière lui permettant de gérer la presse. Journalisme et sécurité sociale Rares sont les journalistes maliens bénéficiant d’une assurance sociale au niveau de l’INPS. C’’est donc face à  ce constat, que l’association des éditeurs de la presse privée du Mali(ASSEP) et l’INPS, ont jugé utile de se donner la main, pour organiser cette journée d’information. Elle a permis aux agents de la structure, d’informer le plus largement possible, les journalistes sur leurs conditions de travail et la nécessité pour eux, de se prémunir d’une sécurité sociale. Le Directeur Général de l’INPS explique qu’en 2008, un vaste programme d’information a été mis en place. Il est important selon lui, que la presse serve de relais d’information, de mobilisation et de propagation. La solidarité étant le socle de la sécurité sociale à  travers les jeunes générations. Par ailleurs, le représentant du président de la maison de la presse rappelle qu’« il s’agit là , d’une journée d’échanges sur les prestations de l’INPS. La nouvelle dynamique dans laquelle la presse malienne s’est engagée aujourd’hui, C’’est de faire de nos organes, de véritables entreprises. Et cela passe nécessairement par l’amélioration des conditions de travail et de vie des agents de la presse. » Maladies professionnelles et accidents du travail l’INPS intervient dans pratiquement tous les secteurs sociaux. Concernant les accidents de travail et les maladies professionnelles, l’objectif du régime de réparation et de prévention, C’’est de protéger la force de travail contre les risques inhérents au travail et le cas échéant, réparer les conséquences dommageables. De plus, les prestations prévues par le code de prévoyance sociale en cas d’accident de travail ou de maladie professionnelle, sont de trois ordres : Il s’agit des prestations médicales, des prestations en espèces en cas d’incapacité de travail et de perte de la capacité de gain (invalidité), puis des prestations en espèces en cas de décès du soutien familial. C’’est surtout cette branche d’intervention de l’INPS qui a été choisie par les journalistes. Les accidents de travail et maladies professionnelles sont des réalités auxquelles sont quotidiennement confrontés les hommes et femmes de la presse malienne. Ils estiment nécessaire et impératif de se prémunir d’une sécurité sociale garantie.

L’INPS se dote d’un complexe immobilier à Bamako

La cérémonie, grandiose, animée par l’ensemble instrumental du Mali, a réuni les membres du gouvernement, le corps diplomatique et les responsables de plusieurs Institutions de la République ainsi que de nombreux agents et responsables de l’Institut. Le Complexe à  usage commercial dont la 1ère pierre a été posée par le chef de l’Etat est un immeuble à  5 niveaux (R+5). Il sera bâti sur une superficie de 1.810 m2. Il comprend des parkings au sous sol, des boutiques, des magasins et des bureaux et plusieurs autres activités de service. Le coût prévisionnel du projet est de trois milliards six cent vingt deux millions sept cent trente sept mille francs Cfa, entièrement financé par l’INPS. Il allie, selon le Ministre du développement Social, de la Solidarité et des personnes Agées, Sékou Diakité, les éléments d’une architecture moderne avec ceux d’un espace confortable de travail. l’INPS est sur une très bonne pente. Sa situation financière s’améliore exercice après exercice. Ainsi les recettes cumulées des six (6) derniers mois de l’année 2009 s’élèvent à  plus de 36 Milliards de francs CFA contre 28 Milliards de francs CFA à  la même période en 2008, soit un accroissement de 27 %. Une raison suffisante pour l’équipe dirigeante de l’Institut d’ériger un tel centre commercial afin d’engranger d’autres ressources supplémentaires.

L’INPS logé dans du neuf à Sikasso

Ce joyau architectural, devant servir de siège à  la Direction Régionale de l’INPS à  Sikasso, est l’œuvre de l’Atelier d’Architecture ALDI et de l’Entreprise chinoise CHECEC pour un coût global de 650 millions de francs CFA. Il a été inauguré le jeudi 24 décembre 2009 par le ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité. La cérémonie, riche en couleurs, agrémentée par du balafon, a enregistré la présence de nombreuses personnalités politiques et administratives de la région dont le Gouverneur Mamadou Issa Tapo, le maire de la Commune urbaine, Mamadou Tangara, le Président de l’Assemblée Régionale, le Président du Conseil de Cercle, mais aussi les membres du Conseil d’Administration de l’INPS, le Directeur général de l’INPS, Bréhima Noumoussa Diallo, les Chefs de Services Régionaux de Sikasso et de nombreux travailleurs. Dans son adresse à  l’auditoire, avant la coupure du ruban symbolique, le Ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, a indiqué que la réalisation d’un tel bâtiment s’inscrit dans le cadre d’une véritable modernisation de l’Administration, l’un des axes prioritaires du PDES (Projet de Développement Economique et Social) du Président Amadou Toumani TOURE. Il a ajouté qu’il ne s’est point trompé en disant, le 06 septembre 2008, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de cet immeuble, que la réalisation de cet ouvrage s’inscrivait dans le vaste chantier du Renouveau de l’Action Publique. l’immeuble, a-t-il laissé entendre, offrira aux travailleurs de l’Institut un meilleur cadre de travail et de meilleures conditions d’accueil et de jouissance des prestations servies par l’INPS. Aujourd’hui, a dit le ministre Diakité « le joyau architectural possède toutes les commodités pour offrir un cadre idéal de travail. En outre il participe pleinement à  l’embellissement de la ville de Sikasso par son architecture moderne et futuriste qui en fait une structure dont la fonctionnalité le dispute à  son originalité ». « Qu’il me soit permis en ces instants solennels, d’affirmer à  nos usagers que tout sera mis en œuvre par le département que je dirige pour les mettre dans les meilleures conditions d’accueil et de service pour répondre à  leurs aspirations les plus légitimes », s’est engagé le Ministre Diakité. Il a félicité les artisans de cette merveille architecturale, notamment l’Atelier d’Architecture ALDI et l’Entreprise chinoise CHECEC ainsi que toute leur équipe qui ont mobilisé toute leur énergie, tout leur savoir faire pour nous permettre de savourer cette belle réalisation. Le ministre Diakité a cependant demandé aux usagers de l’INPS de s’approprier cet immeuble et aux travailleurs de la Direction Régionale de Sikasso de prendre soin de ces locaux flambant neuf. s’exprimant également au cours de la cérémonie, le maire de la Commune urbaine de Sikasso, Mamadou Tangara, a rendu un vibrant hommage à  l’INPS « sans lequel la survie de beaucoup de travailleurs retraités allaient être difficile… ». Le président du Conseil d’Administration de l’INPS, Mamadou Sanogo s’est félicité de la présence du ministre du Développement Social, de la Solidarité et des Personnes Agées, Sékou Diakité, qui, dit-il, a toujours soutenu l’INPS dans sa marche vers le succès. Il a par ailleurs rendu hommage à  l’ancien PDG de l’INPS, Lassine Bouaré, actuel ministre délégué au Budget, qui a mené la structure vers de bons résultats. Tout comme El hadj Dontigui Traoré, le président de l’Association des retraités de l’INPS, dont il a salué les innombrables efforts. l’INPS, faut-il le souligner, est sur une très belle pente. Les chiffres parlent….